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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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  Ouvrez votre maison

à l'homme sans asile.

Soyez heureux de partager ;

ne maltraitez pas l'étranger qui,

rongé de chagrin, sur vos terres s'exile...

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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 09:40
À l'ombre des ailes du Tout Puissant

Que chacun de nous, afin de goûter la sécurité et la bénédiction qui se trouvent auprès de Celui qui nous aime plus que la plus tendre mère place sa foi à cet Endroit Béni, Notre Véritable Refuge.

 

 Psaume. 17:8Un refuge contre les ennemis

 

Nous trouvons le premier de ces passages au Psaume 17:8.

 

Là, le juste, devant les méchants qui le dévastent, et les ennemis qui l’entourent sait trouver un refuge assuré, sous ces ailes protectrices, et se mettre à l’abri de tout danger.

 

Quel ennemi pourrait nous atteindre et nous faire du mal dans un tel lieu ? Il est le Tout-Puissant.

 

Psaume. 57:1-2 — Un refuge contre les calamités

 

Au Psaume 57:1-2, l’âme se réfugie sous l’ombre de ses ailes jusqu’à ce que les calamités soient passées.

 

La foi dans ces versets y jouit de trois choses :

 

Elle a un refuge assuré ;

 

elle sait que les calamités, si grandes soient-elles, ne sont que pour un moment et passeront ;

 

et enfin que le Dieu Très-Haut, Celui qui est élevé au dessus de tout, mène tout à bonne fin pour elle.

 

Cher(e)s racheté(e)s du Seigneur, combien, dans les jours actuels, nous avons besoin de réaliser ces trois choses, non par l’intelligence, mais en sorte qu’elles soient des choses vécues pour nos âmes.

 

Beaucoup d’entre nous sont dans la détresse :

 

Les uns pour ce qui concerne les choses de la vie ;

 

d’autres, parce que le travail fait défaut,

 

d’autres enfin, et ils sont nombreux, par la maladie ou le deuil.

 

Que tout cela ait pour effet de nous rapprocher de Notre Divin Maître et de nous faire chercher un Refuge à l’ombre de Ses ailes en attendant que ces calamités soient passées.

 

Restons tranquilles, sachant que tout est entre les mains de Celui qui fait concourir toutes choses pour notre plus grand bien, et que bientôt la délivrance sera apportée par Celui qui vient du Ciel.

 

 

Psaume. 36:5-9 — Un refuge vers la bonté et la fidélité de Dieu

 

Au Psaume 36:5-9 nous trouvons les fils des hommes se réfugiant sous l’ombre de ces ailes bénies.

 

Ici l’âme y est conduite, non à cause des ennemis comme au Psaume 17, ni par les calamités comme dans le 57, mais par la bonté et la fidélité de l Éternel, de Celui dont la fidèle bonté envers son peuple ne change pas :

 

«Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l’ombre de tes ailes».

 

Où trouver un lieu pareil ?

 

Pourtant, dans notre folie, nous nous en éloignons souvent, et Celui qui nous aime doit se servir des difficultés pour nous y ramener.

 

Là nous sommes rassasiés de la graisse de sa maison, abreuvés au fleuve de ses délices ; là nous sommes dans la lumière de sa présence :

 

«En sa lumière nous verrons la lumière».

 

Il ne manque rien dans une telle retraite.

 

Psaume. 63:7 — Un lieu où l’on chante

 

Aussi David au. Psaume. 63:7 peut dire :

 

«À l’ombre de tes ailes je chanterai de joie».

 

Dans Sa pleine lumière et ayant nos coeurs remplis de Christ, la reconnaissance peut s’élever, avec joie, vers Celui que la foi a su trouver, et dans lequel elle possède tout ce qu’elle peut désirer.

 

Tenons nous toujours sous les ailes du Tout-Puissant, car il y a tant de bénédiction à chanter les louanges du Seigneur !

 

Chanter au milieu d’un désert, n’est pas chose commune ; pourtant c’est ce que faisait David quand il était dans le désert de Juda, car il y était à l’ombre des ailes de Celui qu’il cherchait dès le point du jour.

 

Que ce soit aussi notre part à tous !

 

Amen,

 

 

André Gibert,

Bible (56)

Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

Source : Bibliquest,

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 07:40
L'histoire du tombeau fascinant par le pasteur  Paulin Bédard de l'Eglise Réformée de Beauce

L'histoire du tombeau fascinant - Matthieu 28:1-8 / Jean 20:1-10 Par le pasteur Paulin Bédard de l'Eglise Réformée de Beauce

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ, Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Glorieux jour de Pâques ! Le Seigneur n’est plus mort, il est vivant ! « Venez, voyez, allez le raconter! »

 

Les disciples sont venus et ils ont vu. Ils étaient dans le plus grand étonnement : la mort avait été vaincue. Oui, le Seigneur était vraiment ressuscité ! Quelle nouvelle ! Ils sont allés raconter ce qu’ils avaient vu.

 

Nous recevons encore aujourd’hui leur message. Nous partageons cette même joie. Nous annonçons aux autres la Bonne Nouvelle. Jésus est revenu à la vie, dans son corps éclatant de gloire. Sans la résurrection du Christ, la foi est inutile (...) 

Pasteur Paulin Bédard,

 

 

 

 

 

 

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Refuge Protestant
Croix Huguenote

 

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 07:30
Christ est Ressuscité ! Alléluia ! Il est vraiment Ressuscité !

Christ est Ressuscité !

Oui  !

Alléluia !
 
Il est vraiment Ressuscité !
 

En ces moments de confinement,

à toutes et tous dans le monde entier

Joyeuses Pâques à tous !

 

La résurrection distingue Jésus Christ de toute autre figure centrale des religions du monde. Bouddha est mort. Mohammed est mort. Confucius est mort. Aucun d'eux n'était sans péché. Aucun n'a offert l'expiation. Aucun n'a été confirmé par la résurrection. Mais, Christ Lui est vivant !

R.C. Sproul

À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! A Toi la Victoire, pour l’Éternité ! Brillant de lumière, l'ange est descendu ; il roule la pierre du tombeau vaincu. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité ! Vois-Le Paraître ! C'est Lui, c'est Jésus, Ton Sauveur, Ton Maître, oh ! Ne doute plus ! Sois dans l'allégresse, Peuple du Seigneur, et redis sans cesse que Christ est Vainqueur. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité !  Craindrais-je encore ? Il vit à jamais, Celui que j'adore, Le Prince de Paix ; Il est Ma Victoire, Mon Puissant Soutien, Ma Vie et Ma Gloire. Non, je ne crains rien ! À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité !

 

Christ est Ressuscité !

 

Pendant trois jours, le monde a été plongé dans les ténèbres. 

 

Les femmes de l'entourage de Jésus pleurèrent amèrement, ne prenant que peu de consolation dans la permission d'accomplir le tendre acte d'onction de son corps. 

 

Les disciples s'étaient enfuis et étaient recroquevillés dans leur cachette, leurs rêves brisés par le cri : « C'est fini. »

 

Pendant trois jours, Dieu est resté silencieux. Puis Il a crié. 

 

Avec un pouvoir cataclysmique, Dieu a roulé la pierre et a déchaîné un paroxysme d'énergie créatrice de vie, la réinjectant dans le corps immobile du Christ. 

 

Le cœur de Jésus a commencé à battre, pompant le sang glorifié à travers les artères glorifiées, envoyant une puissance glorifiée aux muscles atrophiés par la mort. 

 

Les vêtements graves ne pouvaient pas le lier alors qu'Il se levait et quittait la crypte. 

 

En un instant, le mortel est devenu immortel et la mort a été engloutie par la victoire. 

 

Dans un moment de l'histoire, la question de Job a été résolue une fois pour toute :

 

"Si un homme meurt, revivra-t-il ?" 

 

Voici le moment décisif de l'histoire humaine, où la misère de la race se transforme en grandeur. 

 

Ici, le kérygme , la proclamation de l'église primitive, est né avec le cri :  «Il est Ressuscité».

 

La résurrection distingue Jésus de toute autre figure centrale des religions du monde. 

 

Bouddha est mort. Mohammed est mort. Confucius est mort. 

 

Rien de tout cela n'était sans péché. Aucun n'a offert l'expiation. Aucun n'a été confirmé par la résurrection.

 

Si nous chancelons d'incrédulité avant le fait de la résurrection, nous ferions bien de considérer l'histoire des deux marches à Emmaüs ce week-end. 

 

Luc enregistre l'événement pour nous ( Luc 24: 13–35 .). 

 

Alors que les deux hommes s'éloignaient de Jérusalem, Jésus les rejoignit incognito. 

 

Ils ont présumé informer Jésus des événements de la crucifixion et ont manifesté une impatience évidente face à son apparente ignorance des choses. 

 

Lorsqu'elles ont relaté le rapport des femmes concernant la résurrection, le Christ les a réprimandées :

 

« Ô insensés et lents de cœur pour croire tout ce que les prophètes ont dit ! N'était-il pas nécessaire que le Christ souffre ces choses et entre dans sa gloire ? » 

 

Et en commençant par Moïse et tous les prophètes, Il leur a interprété dans toutes les Écritures les choses qui le concernent.

 

Quand les deux ont ouvert les yeux et ont reconnu Jésus ce soir-là, ils se sont dit :

 

"Nos cœurs n'ont-ils pas brûlé en nous pendant qu'il nous parlait sur la route, alors qu'il nous ouvrait les Écritures ?"

 

Le chrétien n'est pas un sceptique. Il est une personne au cœur brûlant, un cœur enflammé avec certitude de Sa Résurrection.

 

RC Sproul

R.C. Sproul

Fondateur de Ligonier Ministries,

Pasteur fondateur de la Chapelle St Andrew à Sanford en Floride,

Premier Président du Reformation Bible College.

Bible

 

Croix Huguenote Refuge Protestant

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Source :  www.ligonier.org

 

 

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 15:34
Encouragement pour l'Eglise et ceux du dehors par les Pasteurs Mario Veilleux et Paulin Bédard de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada

(...) Comme l’Église dans l’histoire qui a toujours fait preuve de compassion en temps de souffrances et d’afflictions, faisons preuve, nous aussi, de compassion envers notre prochain. Aidons nos voisins sur le plan physique et matériel quand nous en avons l’occasion, mais surtout, aidons-les et guidons-les sur le plan spirituel . (...)

Paulin Bédard, Pasteur de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada

Pasteur Mario Veilleux de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada

Ecclésiaste 3 : 1-5

Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements. 

 

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Colossiens 4 : 2-6

Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. Priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes, et le faire connaître comme je dois en parler. Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.

Pasteur Paulin Bédard Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada
Quand les jugements de Dieu frappent le monde,
l'Église est puissamment encouragée
Apocalypse 5 et 6

par le Pasteur Paulin Bédard

de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce,

Québec, Canada

 

 

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Dans notre Catéchisme, nous confessons ensemble cette magnifique vérité :

« Qu’entends-tu par la providence de Dieu ? »

Réponse : « La force toute-puissante et partout présente de Dieu par laquelle il maintient et conduit, comme par la main, le ciel et la terre avec toutes les créatures, de sorte que les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne nous viennent pas du hasard, mais de sa main paternelle. »

Deuxième question :

« À quoi nous sert-il de connaître la création et la providence de Dieu ? »

Réponse : « À être patients dans l’adversité, reconnaissants dans la prospérité, et à garder confiance, quoi qu’il arrive, en notre Dieu et Père fidèle. Aucune créature ne peut nous séparer de son amour puisqu’il les tient toutes tellement dans sa main qu’elles ne peuvent agir ni se déplacer sans sa volonté. »

(Catéchisme de Heidelberg, Q&R 27-28).

Voilà des paroles magnifiques ! Alors que toute la planète est ébranlée par la pandémie actuelle, nous tenons fermement à cette belle confession. Oui, Dieu conduit toutes choses, incluant la santé et la maladie. Il gouverne les grands événements : guerres, tremblements de terre, ouragans. Il gouverne les plus petits virus. Par la foi, nous voyons la main de Dieu en action. De jour en jour et d’heure en heure, nous sommes bombardés d’informations sur la progression de cette pandémie et sur les mesures drastiques qui sont prises pour essayer d’y faire face. Mais qui reconnaît la main de Dieu en action ? (...)  

Cliquez sur le logo ci dessous pour lire la suite,

Bonne lecture et encouragement en Christ à chacun(e)

Ressources Chrétiennes

 

Holy Bible
Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Source : Ressources Chrétiennes

Ressources Chrétiennes

 

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 10:32
Dieu Notre Rempart

« Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui se trouve toujours dans la détresse. »

Psaume 46:2

Dieu Notre Rempart,

 

 

Le ton défiant et vigoureux de ce Psaume suggère une date de composition proche d’une période de troubles ou de grave crise nationale, même si la nature de celle-ci ne nous est pas précisée.

 

Pourtant, quelle actualité que celle de cette « Confession de Foi » !

 

Elle reste actuelle pour notre époque, pour cette « fin des temps ».

 

Elle n’est nullement le fruit d’une piété « in vitro », d’une théologie pour « initiés », mais d’une connaissance droite et pratique de Dieu, de Sa Nature et de Son Action.

 

Dieu se manifeste comme Celui qui monte d’un sommet vers l’autre.

 

Son Pouvoir et Son Autorité s’étendent au-dessus de la nature, au-dessus de l’assaut de ses ennemis, au-dessus du monde en guerre.

 

Toute sécurité véritable se trouve auprès de Lui.

 

Non pas en partie en Lui et en partie ailleurs, mais exclusivement en Lui.

 

Avec Lui, les eaux cessent de devenir des flots menaçants et dévastateurs pour se transformer en fleuves de Vie.

 

Sion et Jérusalem sont Choisies par Dieu.

 

La Cité de Dieu est l’un des thèmes prédominants de tout l’Ancien Testament.

 

Elle préfigure et annonce Jérusalem la Nouvelle, la Céleste.

 

En tant que Demeure de Dieu, et non de manière intrinsèque, Jérusalem est forte, et son importance est ici soulignée.

 

La victoire, présente dans un combat décisif, est l’avant-goût de la victoire finale ; celle dont l’auteur inspiré offre la vision glorieuse.

 

La guerre s’arrêtera au milieu d’un pays dévasté et désarmé.

 

Aussi, l’exhortation se fait-elle entendre :

 

« Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu; je domine sur les nations, je domine sur la terre. »

 

Et comme partout sur les pages du Livre, la fin en vue n’annonce pas un simple espoir humain, mais la Gloire même de Dieu.

 

Il est avec nous (Emmanuel), tel un Rempart.

 

Prière

Mes yeux verront la délivrance que Mon Sauveur m’accordera.

Aussi mon cœur, plein d’assurance, en L’attendant s’affermira.

Amen.

 

Aaron Kayayan

Aaron Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

 

 

 

 

Bible
Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source :  

Ressources Chrétiennes

 

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26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 08:46
Sous le contrôle de la Providence Divine

"L'Eternel sonde le juste."

Psaume 11:5

 

Tous les évènements de cette vie sont sous le contrôle de la Providence Divine.

 

En conséquence, on peut immédiatement remonter de toutes les épreuves de notre vie extérieure jusqu'à leur grande Cause initiale.

 

Rangées par régiment, revêtues de leur armure de métal et chargées de leurs armes de guerre, les armées de l'épreuve s'élancent en sortant de la Glorieuse Porte des Ordonnances de Dieu.

 

Toutes les circonstances de la Providence sont des occasions pour l'épreuve.

 

Commes les roses, même les miséricordes dont nous jouissons ont leurs épines.

 

Les hommes peuvent être submergés par des océans de prospérité, tout autant que par des fleuves d'afflictions.

 

Les collines ne sont pas trop hautes, ni les vallées trop profondes pour ne pas être touchées par la tentation.

 

Les épreuves guettent toutes nos voies.

 

Partout, que ce soit au-dessus ou au-dessous, des dangers nous entourent et nous guettent.

 

Toutefois, le nuage menaçant ne laisse tomber aucune pluie sans en recevoir d'abord la permission.

 

Chaque goutte doit recevoir Son Ordre de mission avant de s'élancer vers la terre.

 

Les épreuves qui viennent de Dieu servent à manifester et à fortifier les grâces que nous avons reçues et, ainsi, à immédiatement illustrer la Puissance de la Grâce Divine.

 

Elles servent aussi à démontrer l'authenticité de nos vertus et à augmenter leur force.

 

Dans Sa Sagesse Infinie et Son Amour Surabondant, Notre Seigneur place une valeur tellement élevée sur la foi de Son Peuple qu'Il ne leur épargne pas les épreuves qui, précisément, en augmentent la force.

 

Vous n'auriez jamais possédé la foi si précieuse qui aujourd'hui vous soutient si l'épreuve de cette foi n'avait pas été par le feu.

 

Ami(e) Chrétien(ne), vous êtes comme un arbre.

 

Vous n'auriez jamais été aussi bien enraciné si le vent ne vous avait pas secoué de part et d'autre, vous poussant à affermir votre pogne sur les Précieuses Vérités de l'Alliance de Grâce.

 

L'aise dans le monde est le plus grand adversaire de la foi, car elle relâche les joints d'une sainte valeur et coupe les tendons d'un courage sacré.

 

Le ballon d'hélium ne s'envole pas à moins que l'on coupe les cordes qui le retiennent.

 

Ainsi, l'affliction rend un fier service à l'âme croyante.

 

Tant que le grain dort enfermé dans son enveloppe, il ne sert à rien pour l'homme.

 

Il faut le battre pour le faire sortir et en connaître la valeur.

 

C'est pourquoi, il est bon que l’Éternel sonde le juste, car cela pousse celui-ci à s'enrichir avec Dieu.

 

Amen,

 

Charles Haddon Spurgeon

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

 

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 17:32
Prière sur ce que Dieu nous a tant aimés, qu'il a envoyé son Fils au monde pour nous sauver - Bénédict Pictet

Mon Seigneur et Mon Dieu, Tu me vois prosterné devant Ta Majesté Souveraine, pour Te supplier de me donner Ton Saint-Esprit, afin que je puisse comprendre, avec tous les saints, la hauteur, la largeur, la profondeur et la longueur de Ta Charité.

 

Mon esprit et mes pensées se confondent, quand je considère jusqu'à quel point Tu nous as aimés,  Toi le Saint des saints, Le Créateur de l'univers, Le Roi des anges et des hommes ; Toi qui possèdes toutes les perfections ; qui as le ciel pour Trône, et la terre pour Ton marchepied ; nous qui rampons dans la poudre, et qui sommes souillés depuis la plante de nos pieds jusqu'au sommet de nos têtes ; nous qui étions soulevés contre Toi, et qui méritions toute Ta haine.

 

Comment, ô Dieu, as-Tu pu nous aimer, jusqu'à nous donner Tout ce que Tu avais de plus cher ?

Ton Fils, Ton Propre Fils, Ton Unique, la Splendeur de Ta Gloire; l'Empreinte de Ta Personne, Ton Image Parfaite, par qui Tu as fait les siècles, et qui soutient toutes choses par Sa Parole Puissante.

 

Si Tu avais donné Ton Fils pour les anges, ces intelligences célestes, qui T'adorent dans les cieux dans une parfaite innocence, ou si Tu l'avais donné pour nos premiers parents, pendant qu'ils étaient justes, nous aurions déjà sujet d'admirer Ta Bonté Infinie.

 

Mais Tu L'as envoyé ce Fils pour des créatures qui ne méritaient pas de voir La Lumière, et qui étaient dignes de toutes les foudres de Ta Colère, qui avaient foulé aux pieds Tes Divines Lois, et qui méprisaient les richesses de Ta Patience.

 

Si le Fils que Tu nous as donné était un simple mortel, que Tu eusses pourtant élevé au-dessus des autres hommes par des qualités éminentes, nous aurions encore matière de Te rendre nos actions de grâces, de ce que Tu as pensé à nous, et de ce que Tu as eu Compassion de notre misère.

Mais ce Cher Fils, que Tu as Fait descendre du Ciel pour nous sauver, est Dieu Béni Eternellement avec Toi ; Il possède avec Toi la Même Essence, la Même Gloire, la Même Majesté, les Mêmes Perfections.

 

Cependant Tu nous L'as donné, et Tu L'as exposé à la mort pour nous rendre éternellement Bienheureux.

 

Ô Dieu, Ta Fidélité atteint jusqu'aux nues, mais Ta Bonté et Ta Miséricorde est au-dessus des cieux.

 

Nos esprits sont trop petits pour concevoir Toute La Grandeur de Ton Amour ; mais, Seigneur, ne permets pas que nous soyons ingrats à Tes Faveurs Inestimables.

Puisque Tu nous as Aimé d'un Amour qui surpasse toute connaissance, fais aussi que nous T'aimions autant que nous sommes capables d'aimer ; plus que toutes les plus excellentes créatures, infiniment plus que nous-mêmes, et que tout ce qui est dans nous.

 

Que nous T'aimions sur la terre comme nous T'aimerons dans le Ciel.

 

Nous Te demandons cette Grâce par ce Cher Fils que Tu nous as donné.

Amen.


 

Bénédict Pictet

Bénédict Pictet. 

 

Prières pour les jours de sainte cène, de Noël, de Pâques, de Pentecôte et de septembre, et pour les jours de jeûne.

 

 

 

 

Bible
Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

Source : Pensées365

 

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 20:37
Psautier de Genève : Psaume 101 - Dieu Tout-Puissant, à mes vœux si propice (1729)

1. Dieu tout-puissant, à mes vœux si propice,
Je veux chanter ta grâce et ta justice;
Jusqu’à ma fin je chanterai, Seigneur,
À ton honneur.

2. Viens donc, ô Dieu, soutiens-moi par ta grâce,
Tu me verras marcher devant ta face.
Dans ma maison la justice toujours
Aura son cours.

3. Je hais le crime, et déteste la voie,
De ces méchants qui s’y livrent en proie.
Je sais combien tout commerce avec eux
Est dangereux.

4. Ceux qui suivront une route égarée,
Auprès de moi n’auront aucune entrée,
L’on n’y verra nul d’entre eux écouté,
Ni supporté.

5. Je détruirai ceux dont la médisance,
Fait en secret la guerre à l’innocence,
Et je saurai bannir loin de mes yeux
Les orgueilleux.

6. Les gens de bien, qui seuls peuvent me plaire,
Auront chez moi leur demeure ordinaire;
Et qui toujours le droit chemin tiendra,
Me servira.

7. Ni les flatteurs, ni les âmes obliques
Ne seront point entre mes domestiques;
Et les menteurs ne recevront jamais
de mes bienfaits.

8. du pays saint j’ôterai de bonne heure
Tous les méchants, sans qu’un seul y demeure;
Mes soins, Seigneur, purgeront ta cité,
D’iniquité

 

psaume 101 psautier de Genève
Bible Protestante
Croix Huguenote

 

 

Source : Psautier de Genève

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 19:34
Ô Divin Soleil de mon âme - Pierre Jurieu (prière)

Ô Divin Soleil de mon âme,

Viens dissiper ces nuages.

Grand Libérateur, Viens rompre ces fers,

Ouvre cette prison, Fais cesser cet esclavage.

Tu es plus Pur que je ne suis souillé,

Plus Puissant que je ne suis misérable,

Plus Vivant que je ne suis mort,

Tire-moi de ce malheureux état, de ce néant déplorable.

Dégage-moi de dessous ce fardeau de la corruption,

Afin que j'aille allègrement,

Ou plutôt que je vole rapidement, jusqu'à Toi.

Pardonne-moi mes péchés, afin qu'ils ne me donnent plus d'effroi,

Et ne m'éloignent plus de Ton Trône.

Arrête le cours de mes iniquités,

Afin qu'elles n'empêchent plus mes prières de monter jusque devant Toi.

Ne permets pas que je continue à me rendre indigne de Tes Faveurs

Par le mauvais usage que je pourrais en faire,

Ni que je contriste Ton Saint-Esprit par les souillures de ma vie.

Lui Seul peut m'inspirer cette ardeur que je cherche ;

Lui Seul peut rendre mon âme dévote,

Et Sa Présence Seule peut embraser mes affections.

Mais viendrait-Il apporter Ses Lumières

Dans une âme si sale et ténébreuse que la mienne ?

Ô Dieu prépare Toi-même, chez moi, un logis pour un Si Grand Hôte,

Afin qu'Il Vienne, qu'Il m'Anime, que je vive, que je T'aime,

Et que je brûle du feu de Ton Amour et de celui de la dévotion.

Amen,

 

Pierre Jurieu Pasteur Théologien Calviniste

Pierre Jurieu,

Pasteur Théologien Calviniste

 

Bible Protestante
Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Pensées Huguenotes 365 . Traité de la dévotion

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7 juillet 2019 7 07 /07 /juillet /2019 07:40
Dieu est Amour (1ère Partie)

Dieu est Amour

Par Adolphe Monod,

 

« Dieu est Amour »

(1 Jean Ch 4 verset 8)

 

 

 

Dans une petite ville d’Italie que le volcan du mont Vésuve ensevelit, il y a de cela des années lointaines, sous un fleuve de lave, on trouva d’anciens manuscrits brûlés qui ressemblaient plus à des charbons éteints qu’à des livres, et qu’on déploya par d’ingénieux procédés, péniblement, lentement, ligne après ligne, mot après mot.

 

Supposons qu’un de ces rouleaux d’Herculanum renfermât un exemplaire de notre épître, et le seul qu’il y en eût au monde.

 

Parvenu au quatrième chapitre et au huitième verset, on vient de déchiffrer ces deux mots :

 

« Dieu est »,

 

et l’on ignore encore celui qui doit suivre.

 

Quelle attente !

 

Ce que les philosophes ont tant et si vainement cherché, ce que les plus sages d’entre eux ont enfin renoncé à découvrir, une définition de Dieu, la voici donc et la voici de la main de Dieu Lui-même.

 

Dieu est… que va-t-on nous dire et quel est Il ?

 

Quel est Il, ce Dieu caché, « qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, que nous cherchons comme en tâtonnant, bien qu’Il ne soit pas loin de chacun de nous », et qui nous contraint de nous écrier comme Job :

 

« Oh ! Si je savais comment le trouver ! Voilà, si je vais en avant, Il n’y est pas, et si je vais en arrière, je ne l’y apercevrai point ; Il se fait entendre à gauche et je ne puis le saisir, Il se cache à droite et je ne l’y vois point ? » (Job 23 / 3,8,9)

 

Quel est Il, ce Dieu puissant, dont une parole a créé tout ce qui est et dont une autre parole peut l’anéantir, « en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être », qui nous tient chaque moment sous sa main, et qui peut faire ce qu’Il lui plaît de notre existence, de notre situation, de notre séjour, de notre société, de notre corps, de notre esprit lui-même ?

 

Quel est Il enfin, ce Dieu Saint, « dont les yeux sont trop purs  « pour voir le mal », que notre conscience nous convainc d’avoir offensé et dont la nature nous révèle vaguement la colère, sans que ni conscience ni nature nous fasse pressentir s’il y a pardon auprès de Lui ; Ce Juste Juge entre les mains duquel nous pouvons tomber après avoir donné ce message, peut être demain, peut être aujourd’hui, ignorants de la sentence éternelle qu’Il nous réserve, et sachant seulement que nous avons mérité qu’elle nous soit contraire ?

 

Quel est Il ?

 

Notre repos, notre salut, notre éternité, tout est là ; et je crois voir toutes les créatures de Dieu se pencher sur le Saint Livre, dans l’attente silencieuse et solennelle de ce qu’Il va révéler au monde sur la question des questions.

 

Voici le mot fatal qui se découvre : amour.

 

« Dieu est Amour ».

 

Que pouvait souhaiter de meilleur, que pouvait concevoir de comparable l’imagination la plus confiante et la plus hardie ?

 

Ce Dieu caché, ce Dieu puissant, ce Dieu saint, Il est Amour.

 

Que nous faut il de plus ?

 

Dieu nous aime : que dis je, Il nous aime ?

 

Tout en Dieu est Amour.

 

L’amour est le fond même de Dieu ; qui dit Dieu dit amour.

 

« Dieu est Amour ! »

 

Oh ! Réponse qui passe toutes nos espérances !

 

Oh ! Révélation bienheureuse qui met fin à toutes nos anxiétés !

 

Oh ! Gage assuré de notre félicité présente, future, éternelle !

 

Oui, si nous pouvons croire ; car ce n’est pas assez que Dieu soit Amour, si nous ne pouvons dire avec saint Jean :

 

« Nous avons connu et nous avons cru l’amour que Dieu a pour nous ».

 

L’amour de Dieu ne peut ni nous consoler, ni nous éclairer, ni nous sanctifier, ni nous sauver même, l’amour de Dieu est pour nous comme s’il n’était pas, aussi longtemps qu’il n’a pas été « répandu dans notre cœur par le Saint Esprit » (selon Romain 5/5, l’amour de Dieu, dans cet endroit, c’est l’amour de Dieu pour nous, et non pas notre amour pour Dieu),

 

et « mêlé avec nous par la foi » (Selon Hébreu 4/2, par la foi, la parole de Dieu pénètre dans notre âme et s’unit à elle, comme les aliments qui entrent dans notre corps s’assimilent à sa substance.)

 

Créatures spirituelles et responsables, nous possédons le glorieux mais terrible privilège de pouvoir nous ouvrir ou nous fermer à l’amour de Dieu, et par là nous prévaloir ou nous exclure de cet amour, le trésor du genre humain et l’espérance de l’univers.

 

La foi à l’amour de Dieu, voilà donc le sentiment que je voudrais nous inspirer à tous.

 

Oh ! Si je pouvais nous renvoyer émus, saisis, pénétrés de cette pensée :

 

« Dieu est Amour ! »

 

Seigneur, s’il est vrai que tu es Amour, fais le connaître en conduisant ma plume par ton Amour, et en ouvrant à cet amour le cœur de tout le peuple !

 

Le véritable amour ne se déclare pas seulement, il se montre ; ou mieux encore, selon une belle expression de saint Jean, il se donne :

 

« Voyez quel Amour le Père nous a donné ! » (1 Jean 3/1)

 

Aussi, non content de nous dire qu’Il est amour, Dieu nous l’a prouvé par des marques visibles, par des faits éclatants qui changent cette touchante doctrine en une histoire plus touchante encore.

 

Ouvrons les oreilles et écoutons, ouvrons les yeux et regardons : il n’en faut pas davantage pour reconnaître que Dieu est amour.

 

Ces faits, ce n’est pas à la création ni à la vie naturelle que je vais les emprunter.

 

Non que l’une et l’autre ne soient remplies de l’amour de Dieu, car « L’Eternel est bon envers tous », et « tout ce qui respire loue l’Eternel » (Psaume 145 : 9 & Psaume 150 : 6) ; mais les preuves qu’elle en fournissent seraient insuffisantes pour nous persuader, parce que des marques de colère s’unissent aux marques d’amour dans l’ouvrage du Dieu créateur.

 

Si la douce chaleur du soleil pénètre la nature de vie et de joie, si des fleuves majestueux font couler dans nos campagnes la fertilité et l’abondance, si l’haleine bienfaisante des vents rafraîchit et purifie l’air que nous respirons, si la terre porte et nourrit à la fois les générations humaines, n’avons-nous pas vu ce soleil se changer en un feu consumant, ces fleuves en torrents dévastateurs, ces vents en tempêtes qui brisent des navires sur nos côtes dans une nuit, et cette terre elle-même, cette terre fidèle, en un sol mouvant qui, dans un jour, dans une heure, dans un moment, engloutit une ville et l’efface de dessous les cieux ?

 

Si le foyer domestique a des joies si douces, ces tendres épanchements, cette aide semblable à nous, ces autres nous-mêmes en qui nous revivons, cette caresse d’un petit enfant, ce sourire d’une mère, hélas ! N’a-t-il pas aussi des peines cruelles, ces orages du cœur, ces privations de la pauvreté, ces angoisses de la maladie, et tôt ou tard cette mort qui, avant même qu’elle finisse toutes nos joies, les glace toutes vives par la crainte de les voir chaque jour échapper à nos faibles mains ?

 

Il est vrai que, si nous prenions le soin de démêler ces témoignages contradictoires pour y faire la part du Créateur et celle de la créature, nous trouverions que les marques de colère ne sont point entrées dans le plan de la création, et que l’ouvrage de Dieu, tel qu’il est sorti de Ses mains et qu’il n’a tenu qu’à l’homme de le laisser, resplendissait d’amour comme le soleil de lumière.

 

Quel amour dans l’œuvre de ces six jours dont chacun, dans le récit de Moïse, se termine par ces mots :

 

« Et Dieu vit tout ce qu’Il avait fait ; et voilà, il était très bon ! »

 

Quel amour dans cette lumière des cieux, dans cette terre féconde, dans cet ordre des saisons, dans ces flambeaux du firmament, dans cette multitude vivante qui peuple et qui anime la création tout entière !

 

Quel amour dans cet homme fait à l’image de Dieu, capable de penser, de parler et d’aimer ; songeons y, quel amour dans cette parole :

 

« Faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance ! »

 

Quel amour dans cet Eden, c'est-à-dire dans ce séjour des délices, et dans cette semaine de l’homme partagée, à l’imitation de celle de Dieu Lui-même, entre un travail si facile et un repos si doux !

 

Quel amour dans cette femme formée d’une côte d’Adam, dans cette union à la fois si tendre et si pure, et dans toute cette félicité naïve qui, tout inconnue qu’elle est pour nous, a laissé dans le fond de notre cœur comme un vague et douloureux souvenir !

 

Quel amour même dans cet arbre de la science du bien et du mal par lequel Dieu éprouve nos premiers parents, et qui devait, s’ils étaient fidèles, échanger leur innocence enfantine contre une obéissance de réflexion et de liberté !

 

Ah ! Croyons le, si nous eussions pu interroger Adam avant sa chute, nous aurions entendu sortir de l’abondance de son cœur, nous aurions lu dans chacun de ses regards l’exclamation de notre texte :

 

« Dieu est Amour ».

 

Mais c’est d’un autre amour que je veux nous parler, d’un amour dont Dieu vous aime, m’aime aujourd’hui, et nous aime, vous aime tels que vous êtes.

 

Cet amour, je veux vous le faire voir concentré dans un fait, dans un seul fait qui suffit à notre apôtre, et qui nous suffira également  si nous savons le méditer.

 

« En ceci », poursuit saint Jean développant lui-même sa pensée, « en ceci est manifesté l’amour de Dieu envers nous que Dieu a envoyé son Fils Unique au monde, afin que nous ayons la vie par Lui. En ceci est l’amour, non que nous ayons aimé Dieu, mais que Lui nous a aimés, et qu’Il a envoyé son Fils en propitiation pour nos péchés ».

 

Mais au moment d’ouvrir cette doctrine pour nous montrer le trésor d’amour qu’elle renferme, une crainte secrète me retient et me gêne.

 

Je sais qu’il y a ici un prodige d’amour qui a de quoi nous étonner, nous confondre, nous ravir ; mais je crains d’être écouté froidement, hélas !

 

Et, s’il faut dire toute ma pensée, je crains d’en parler froidement moi-même.

 

Comme la contemplation journalière de la nature nous a rendus presque insensibles aux beautés dont elle étincelle, ainsi l’habitude d’entendre l’Evangile nous a blasés sur ce don ineffable que toutes les puissances de notre âme sont incapables de sentir et de célébrer dignement.

 

Pour réveiller l’attention de ses lecteurs, un philosophe de l’antiquité, décrivant les merveilles de la création, suppose qu’elle s’offrent pour la première fois aux regard d’un homme qui aurait passé toute sa vie dans un antre obscur, et recherche les impressions qu’un tel spectacle produirait sur un tel spectateur.

 

Je veux faire avec vous quelque chose de semblable.

 

Demandons nous quel effet produirait l’Evangile, c'est-à-dire la Bonne Nouvelle, sur l’âme du non croyant qui l’entendrait pour la première fois,  après avoir toujours demeuré jusque là dans les ténèbres spirituelles de sa grossière idolâtrie.

 

Ou plutôt laissons les hypothèses, et prenons un fait historique.

 

Les Chrétiens Moraves qui portèrent l’Evangile aux Groënlandais crurent devoir préparer ces esprits à le recevoir, en ne leur parlant d’abord que des vérités générales de la religion, de l’existence de Dieu, de l’obéissance due à ses lois et d’une rétribution future.

 

Ainsi s’écoulèrent quelques années durant lesquelles ils ne virent aucun fruit de leur travail.

 

Un jour enfin, les voici qui hasardent de leur parler du Sauveur, et de leur lire le récit de sa passion.

 

Ils n’eurent pas plutôt achevé que l’un de leurs auditeurs, nommé Kajarnak, s’approche de la table où Beck était assis, et lui dit d’une voix forte, mais émue :

 

« Que nous dis tu là ? Répète nous cela. Moi aussi, je veux être sauvé ! »

(Cranz, Geschichte Von Groenland, page 490)

 

Et Kajarnak crut, vécut en Chrétien et mourut dans la paix, prémices bénies d’une abondante moisson.

 

 Dieu est Amour par Adolphe Monod (Suite)  Bible

 

Croix Huguenote

 

 

 

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7 juillet 2019 7 07 /07 /juillet /2019 07:38
Dieu est Amour (2ème Partie)

Dieu est Amour

(2ème Partie)

Par Adolphe Monod,

 

« Dieu est Amour »

(1 Jean Ch 4 verset 8)

 

 

Eh bien, mettons nous à la place de Kajarnak dont la conscience vient enfin de se réveiller, et cherchons à nous expliquer la vive impression qu’il reçoit de cet Evangile tout nouveau pour lui.

 

Il ne faut pour cela que suivre pas à pas notre apôtre dans ce développement si court, mais si plein, que nous avons lu dans 1 Jean Chapitra 4 verset 8 :

 

« Dieu est Amour ».

 

Nous y voyons tout à la fois que l’homme pécheur peut encore avoir part à la vie éternelle, que Dieu a envoyé dans le monde son Fils revêtu d’une chair mortelle, qu’Il l’a livré à la mort en expiation de nos péchés, et qu’Il a fait tout cela pour nous gratuitement, quand nous n’avions mérité que sa colère.

 

La première chose qui doit porter Kajarnak à reconnaître que Dieu est amour, c’est le but que Dieu s’est proposé dans l’Evangile et que l’apôtre énonce en ces mots :

 

« Afin que nous ayons la vie ».

 

Quoique le pécheur ait mille fois encouru la mort, Dieu veut non qu’il meure, mais qu’il vive.

 

Il l’a déclaré, Il l’a juré par lui-même :

 

« Je suis vivant, dit le Seigneur, que Je ne prends point plaisir en la mort du méchant, mais en ce qu’il se convertisse et qu’il vive ».

 

Plus on développe à Kajarnak cette vie que Dieu veut donner au pécheur, plus il est surpris, charmé, ému d’un tel amour.

 

Cette vie, c’est la vie de grâce : c’est le pardon de toutes ses offenses, un pardon qui efface, qui ôte le péché.

 

Oter mon péché, se dit à lui même cet homme simple, quel langage !

 

Quand j’ai souillé mes mains du sang  de mon ennemi, je l’ai ôté avec l’eau de la mer ou avec la neige des cieux ; mais ôter le péché de dessus ma conscience, et me rendre la paix, quel amour !

 

Cette vie, c’est la vie du ciel ; c’est la possession de la gloire de Dieu dans le séjour des bienheureux et dans la société des saints anges.

 

Un pécheur tel que moi appelé à une telle gloire, admis dans un tel séjour, reçu dans une telle société : quelle vocation, quel amour !

 

Cette vie, c’est la vie de Dieu : c’est l’Esprit de Dieu, c’est Dieu même qui vient habiter au dedans du pécheur, c’est Dieu qui se donne à lui, qui s’unit à lui ; n’est ce pas là le propre de l’amour ?

 

Dieu faisant sa demeure dans mon âme comme dans un sanctuaire de prédilection, dans cette âme qui ne semblait réservée qu’au démon et à ses anges : quelle condescendance, quel amour !

 

Mais cette nouvelle, cette excellente nouvelle, est elle bien vraie ?

 

Le peut elle être ?

 

Et la loi de Dieu que j’ai violée ; et la Parole de Dieu, engagée à punir le péché par la mort ; et la justice de Dieu, intéressée au châtiment de mes crimes, que deviennent elles ?

 

Peut être semble t il à plusieurs de nous que je prête à Kajarnak des pensées peu naturelles.

 

Dans ce pardon de Dieu auquel il a peine à croire, nous ne découvrons rien qui nous étonne, nous, saturés de science évangélique sans avoir reçu l’Evangile dans notre cœur ; et nous n’y savons voir, au lieu d’une grâce merveilleuse, qu’une chose toute simple que Dieu devait à ses créatures et qu’il se devait à lui même.

 

Faut il donc un si grand appareil pour pardonner ?

 

N’est ce pas le plus noble usage qu’un souverain puisse faire de sa puissance ?

 

Et comment les perfections qu’on prête à Dieu nous feraient elles moins attendre de sa part ?

 

Nous sommes pécheurs, sans doute, mais à tout péché miséricorde.

 

Voilà une de ces maximes populaires où, par une affreuse confusion de la vérité avec l’erreur, on se sert de l’Evangile pour anéantir l’Evangile.

 

A tout péché miséricorde :

 

Maxime vraie, maxime sainte, maxime divine, si nous disions avec surprise, avec ravissement, et comme d’une chose presque incroyable :

 

Il est donc vrai qu’il y a un pardon pour tous nos péchés !

 

Mais maxime fausse, maxime de péché, maxime de perdition,  si nous disons sans joie, sans émotion, et comme d’une chose qui suit tout naturellement des perfections de Dieu et des misères de l’homme :

 

A tout péché miséricorde.

 

Ah ! C’est que nous jugerions alors de Dieu par nous mêmes, attirant ainsi sur nous ce reproche accablant qu’Il adresse aux plus méchants d’entre les hommes :

 

« Véritablement, vous avez estimé que j’étais semblable à vous » (Psaume 50 :21).

 

Pour nous, « formés dans l’iniquité, conçus dans le péché », c’est une chose toute simple que nous tolérerions sans indignation et sans surprise dans les autres ce qui serait tristement en nous une seconde nature.

 

Mais en est il de même pour ce Dieu « dont les yeux sont trop purs pour voir le mal, qui ne tient pas le coupable pour innocent », et qui a dénoncé la mort et la malédiction contre quiconque transgresse ses commandements ?

 

Il ne faut pas, il ne se peut pas que sa Parole soit trouvée vaine, ni sa loi foulée aux pieds, ni sa justice désarmée ; et Dieu ne serait plus Dieu s’Il pardonnait comme nous l’entenderions.

 

Sachons qu’il y a un obstacle sur le chemin de ce pardon, un obstacle immense, un obstacle à jamais insurmontable pour tout autre que pour Celui « à qui rien n’est impossible ».

 

 

Bien loin que les pensées que nous avons prêtées à Kajarnak aillent au delà de la vérité, elles demeurent fort en deçà.

 

Kajarnak est encore trop peu éclairé sur les perfections divines pour bien apprécier la difficulté ; plus il croîtra en lumières, plus il la verra grandir devant lui.

 

Mais donnons là à résoudre à de plus avancés.

 

Donnons la à résoudre à ce pécheur depuis longtemps travaillé et chargé, qui ne peut se persuader qu’il y ait pardon pour lui, tant il est touché de sa misère et de la sainteté de Dieu, et nous l’entendrons prier ainsi dans le secret de son cabinet :

 

Pardonne moi, ô mon Dieu, si Tu peux me pardonner sans porter atteinte à ta Sainte Loi !

 

Donnons la à résoudre à ce profond théologien, qui s’exerce jour et nuit dans la contemplation de la grâce, et nous le verrons écrivant dans un journal auquel il confie ses plus secrètes pensées :

 

« Je ne voudrais pas d’un salut où la loi ne serait pas honorée et mon péché expié » (Memoir of Griffin, by Sprague, p27)

 

Faisons mieux encore : donnons la à résoudre aux anges du ciel.

 

Plaçons nous avec eux entre la chute et la promesse, et demandons leur un moyen par lequel Dieu puisse pardonner sans cesser d’être juste, et faire grâce au pécheur sans épargner le péché.

 

Venez, esprits célestes, appris aux méditations sublimes, et qui avez pénétré si avant dans les pensées de l’Amour Divin : tâchez de résoudre ce grand problème.

 

Rassemblons toutes les forces de notre esprit immortel ; appelons à notre aide toute la philosophie d’en haut ; cherchons, méditons, montons au troisième ciel, descendons au plus profond des abîmes, et dites moi, si vous le savez, un moyen de pardonner sans cesser d’être juste et de faire grâce au pécheur sans épargner le péché.

 

Mais comment aurions nous pu découvrir une chose qui, venant à être révélée, étonne et accable notre intelligence ?

 

Comment pourrions nous pressentir la pensée de Dieu dans l’Evangile, nous que le Saint Esprit nous dépeint courbés sur cette pensée, comme les chérubins sur l’arche, et ne pouvant jamais contenter « le désir » qui nous consumait « d’y regarder jusqu’au fond » ? (1 Pierre 1 :12)

 

Ah ! Plutôt faisons silence, et écoutons ensemble la voix de Dieu lui même sortant du ciel :

 

« J’ai trouvé la propitiation ». (Job 33.24)

 

Il l’a trouvée ; et l’on dirait qu’Il s’étonne Lui même d’avoir réussi à la découvrir, tant ce succès est une étonnante merveille où toute la plénitude de sa divinité a dû être engagée.

 

Il l’a trouvée ; mais Il l’a trouvée tout entière dans Son Propre Sein ; « Son propre bras l’a dirigé, et Sa Propre Justice l’a soutenu » ; toute cette œuvre est « de Lui, par Lui et pour Lui ».

 

Il l’a trouvée :

 

« Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes ! »

 

Ce Dieu qui a trouvé la propitiation, ce Dieu qui a voulu si fermement nous donner la vie qu’Il a comme triomphé de Sa Justice et de Sa Loi, ce Dieu n’est il pas Amour ?

 

Si le but que Dieu s’est proposé dans notre rédemption touche le cœur de Kajarnak, le moyen qu’Il a employé pour nous racheter le touche plus encore.

 

Dieu a trouvé la propitiation, et voici la propitiation qu’Il a trouvée :

 

« Il a envoyé son Fils Unique au monde ».

 

Dieu est Amour par Adolphe Monod (Suite)

 

Bible

Croix Huguenote

 

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7 juillet 2019 7 07 /07 /juillet /2019 07:34
Dieu est Amour (3ème Partie)

Dieu est Amour

Par Adolphe Monod,

(3ème Partie)

 

« Dieu est Amour »

(1 Jean Ch 4 verset 8)

 

 

Dieu a un Fils, quelle étonnante nouvelle !

 

Accoutumé à entendre parler de ce Fils de Dieu depuis notre naissance, nous ne sentons pas tout ce qu’il y a d’étrange dans la seule idée de paternité, de génération, associé avec le nom du Dieu créateur.

 

Kajarnak en est frappé bien plus vivement que nous ; mais le pieux chrétien qui lui parle à cet instant n’arrête guère son attention sur ces profondeurs, et, jaloux de parler à son cœur, il ne touche au mystère qu’autant qu’il le faut pour lui faire concevoir quelque chose de l’inconcevable amour qui doit unir ce Père à ce Fils.

 

Le nom seul de Fils le fait déjà connaître : car quel nom plus tendre le Saint Esprit pouvait il choisir, quand il voulait nous montrer dans une relation terrestre quelque image de cet éternel amour ?

 

Mais ce n’est pas assez pour lui : à ce nom de Fils il en joint d’autres qui le relèvent encore.

 

C’est « le Fils unique de Dieu, son propre Fils, son Fils bien aimé ».

 

Unique, qui soutient avec lui une relation à laquelle ne participe aucune créature ; propre, qui lui appartient en vérité, et qui est né de lui réellement et sans figure ; Bien Aimé, « en qui Il prend tout son plaisir ».

 

Oh ! Que de force et de simplicité tout ensemble dans cette parole :

 

« Le Père aime le Fils ! »

 

Il l’aime, et lui communique toute sa puissance :

 

« Le Père aime le Fils, et lui remet toutes choses entre les mains ».

 (Jean 3-35).

 

Il l’aime, et lui fait part de tous ses secrets :

 

« Le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’Il fait ».

 (Jean 5-20).

 

Il l’aime de toute éternité :

 

« Père, tu m’as aimé avant la fondation du monde »

 (Jean 17-24).

 

Il l’aime, et cet amour du Père pour le Fils est le type éternel de tout amour véritable ; tout autre amour n’est qu’un reflet de celui là ; et tout ce que le Fils peut demander de plus excellent pour ses plus chers disciples, c’est « que le Père les aime ainsi qu’Il l’a aimé ».

 

Oh ! Qui dira ce que ce Fils est pour ce Père ?

 

Qui nous racontera ces épanchements intimes, cette dilection ineffable, cette habitation éternelle du Fils dans le sein du Père ?

 

Qui déploiera devant nos yeux tout le sens de cette parole :

 

« J’étais alors par devers Lui son nourrisson,  j’étais ses délices de tous les jours » ?

(Proverbes 8-30)

 

 

Eh bien, avec quel sentiment Kajarnak apprendra-t-il que ce Fils de Dieu, ce Fils Unique, ce Fils Bien Aimé est celui que le Père envoie dans le monde, celui qu’Il éloigne de son trône, de sa gloire, de son sein, pour que nous vivions par Lui !

 

Si le Fils de Dieu est si grand, si précieux, si cher à ses yeux, que Lui sommes nous donc, nous pour qui Il a donné ce Fils si grand, si précieux, si cher ?

 

Si un capitaine rachète à prix d’or ses prisonniers retenus par l’ennemi, n’est ce pas que la liberté de ses compagnons lui est aussi chère, lui est plus chère encore que l’or dont il les rachète ?

 

Si Abraham offre en holocauste Isaac son fils, n’est ce pas que la Sainte Volonté de Dieu lui est aussi chère, lui est plus chère encore que la vie de ce fils tant aimé ?

 

Si Dieu « donne des hommes pour Israël et des peuples pour sa vie », n’est ce pas qu’Israël lui est aussi cher, lui est plus cher encore que les hommes, que les peuples qu’il donne pour sa délivrance ?

 

Et si le Père, placé dans cette alternative, ou de nous frapper en épargnant son Fils unique, ou de livrer son Fils unique pour nous épargner, livre son Fils et nous épargne, que dire de l’amour dont Il nous aime, qu’en dire qui ne parût le comble de l’égarement et de la présomption, si nous n’avions pour nous la vérité, l’évidence, la révélation de Dieu même ?

 

Quoi qu’il en soit, Il le livre, Il le donne, Il l’envoie dans le monde ; dans ce monde que le péché a perdu, mais qui par cela même avait besoin de Lui pour être sauvé.

 

Il fait plus encore : Il l’y envoie sous la forme de l’homme pécheur, « et dans une chair semblable à notre chair de péché ».

 

Car ‘il a fallu, nous dit saint Paul, « qu’Il fût semblable en toutes choses à ses frères » ; et « parce que ceux qu’Il venait sauver participaient à la chair et au sang, Lui aussi a participé aux mêmes choses, afin que par la mort Il détruisît celui qui avait l’empire de la mort, savoir le diable ».

 

Y avons-nous jamais réfléchi ?

 

Quel honneur pour notre nature, pour cette pauvre nature déchue, que le Père l’ait fait revêtir au Fils, « la splendeur de sa gloire et l’image empreinte de sa personne » ; à ce Fils « qui, étant en forme de Dieu, s’est anéanti Lui-même, ayant pris la forme de serviteur fait à la ressemblance des hommes » !

 

Mais aussi quel abaissement pour le Fils, quelle merveille de condescendance et d’amour de la part du Père qui l’a donné !

 

Qu’était ce pour « le Rois des rois et le Seigneur des seigneurs », que de naître d’une femme et de tomber du sein de sa créature sur une terre maudite ?

 

Pour « le Fils du Très Haut », que d’échanger le sein du Père contre un séjour dont Satan est appelé le prince ?

 

Pour « le Dieu fort et puissant », que de souffrir le travail, la fatigue et la peine ?

 

Pour « Celui que tous les anges de Dieu adorent », que de traîner un corps de poussière et de boue ?

 

Pour « le Seigneur de gloire », que de se voir assujetti aux infirmités et aux humiliations de la chair ?

 

Pour « l’Héritier de toutes choses », que de soutenir un corps périssable avec une nourriture périssable ?

 

Pour « le Saint des saints », que d’être tenté par le diable ?

 

Pour « le Prince de la vie », que d’être soumis à l’abaissement de la mort et du tombeau ?

 

Aussi, voyons l’étonnante pensée que ce mystère inspire à saint Paul.

 

Ce que le Seigneur fait ici pour nous, Il l’a fait pour nous seuls ; Il n’a rien fait de pareil pour les anges eux-mêmes.

 

« Car, dit l’apôtre, Il n’a pas pris ou assisté les anges, mais Il a pris la semence d’Abraham. »

 (Hébreux 2-16)

 

Oh ! Quel amour que Celui qui a conçu la pensée d’associer à notre misère, pour nous en retirer, le Fils de Dieu même !

 

Le Dieu qui a envoyé son Fils au monde, pour que nous vivions par Lui, ce Dieu n’est il pas amour ?

 

Mais de quel message le Père a-t-il chargé le Fils, et quelle œuvre Lui a-t-Il donnée à faire en « l’envoyant dans le monde » ?

 

« Il l’a envoyé », répond l’apôtre, « en propitiation pour nos péchés » ; et l’œuvre qu’Il lui a donnée à faire, c’est l’expiation de nos crimes par son sang.

 

L’expiation : mot banal parmi nous, doctrine usée, qu’un enfant sait par cœur ; mais quel mot, mais quelle doctrine pour le catéchumène de Beck !

 

Tu viens d’entendre, Kajarnak, que Dieu a envoyé son Fils au monde pour te sauver ; écoute maintenant comment Il doit te sauver.

 

Il faut que « ce Saint et ce Juste » reçoive à ta place le coup que tu as mérité, mais que le Père veut détourner de toi.

 

« Nous avons tous été errants comme des brebis », loin de Dieu et de sa loi ; « mais l’Eternel a fait venir sur Lui l’iniquité de nous tous », la mienne, la tienne, l’entends tu bien ?

 

Et puis, Il l’a « navré pour nos forfaits, froissé pour nos iniquités. Il a fait tomber sur Lui le châtiment qui nous procure la paix, afin que nous ayons la guérison par sa meurtrissure ».

 

Ecoute encore :

 

« Celui qui n’a point commis de péché, Il l’a fait être péché pour nous, afin que nous fussions justice de Dieu en Lui ».

 

Qu’en dis tu ?

 

L’avais tu prévu, l’aurais tu imaginé, l’aurais tu rêvé, qu’un Dieu offensé verserait pour laver tes offenses le sang de son propre Fils ?

 

Je pourrais te montrer, dans les contrées lointaines et privilégiées d’où l’on t’apporte cette étonnante nouvelle, des hommes, des assemblées entières qui trouvent cela tout simple : mais toi, dussent ils te taxer d’exagération et d’enthousiasme, qu’en dis tu, qu’en pourrais tu dire ?

 

Mais viens, suis moi au pied de la croix du Fils de Dieu : c’est un spectacle qu’il faut contempler de plus près.

 

 

 

Dieu est Amour par Adolphe Monod (Suite)

 

Bible

Croix Huguenote

 

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

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