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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 20:09
Pâques et la signification de la crucifixion de Christ

En ce temps de commémoration pascale l’actualité nous rappelle de manière bouleversante ce que peut impliquer la notion de sacrifice héroïque de soi-même pour protéger d’autres vies en danger de mort. 

Je n’ai guère besoin de faire un dessin, les faits, abondamment commentés par d’autres, parlent pour eux-mêmes.  Ils forcent une nation à réfléchir avec émotion et profondeur sur le sens du mot « sacrifice ».

Coïncidence de calendrier ou non, et qu’on le veuille ou non, nous ne pouvons éluder la signification du sacrifice de Jésus-Christ pour d’autres, alors qu’elle se trouve au cœur même de la Foi Chrétienne. 

Ceux qui ne partagent pas celle-ci n’ont d’ailleurs rien à perdre à se mettre à l’écoute de ceux qu’elle fait vivre, ne serait-ce que pour tâcher d’en saisir sa portée.

Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.  A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être aurait le courage de mourir pour un homme qui est bon. Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous: lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. 

C’est ce qu’écrit l’apôtre Paul au début du chapitre cinq de sa lettre aux chrétiens de Rome un peu plus de vingt-cinq ans après la crucifixion de Jésus-Christ, attribuant à celle-ci une signification sacrificielle au caractère unique et indépassable.

« Envers nous, pour nous », écrit Paul. 

Mais qui donc ce « nous » englobe-t-il ?

Lui-même, ses compagnons et ses lecteurs, certes, mais aussi de nombreuses autres jeunes communautés de croyants qu’il a contribué à fonder par sa prédication, et par delà celles de son temps, tous ceux et celles au cours de l’histoire subséquente qui se seront mis à l’écoute de cette même prédication et l’auront fermement saisie dans leur coeur et leur esprit.

Cette constatation ne dispense cependant pas de se demander dans quel état se trouvent ceux pour qui le Christ prêché par l’apôtre Paul s’est sacrifié sur la Croix en se substituant à eux.   Étaient-ils simplement un peu égarés, ou même sérieusement blessés mais néanmoins encore capables de saisir l’aide qu’il venait leur offrir ? 

Au second chapitre de sa lettre aux chrétiens d’Éphèse, Paul s’exprime sans ambiguïté à ce sujet. Ceux pour qui Jésus-Christ s’est sacrifié étaient bel et bien morts spirituellement. 

Non  pas morts au sens où la vie physique, matérielle ou intellectuelle leur aurait fait défaut (car Dieu la maintient et la renouvelle par sa Grâce générale qui s’étend sur tous les hommes et sur sa Création en général), mais au sens ou devant sa sainteté et son jugement, ils étaient morts et voués à une condamnation éternelle, sans aucun recours possible avant le sacrifice du Christ reçu et accepté par la foi. 

Ce n’est pas pour rien que Paul parle « d’enfants de colère » pour décrire cette condition déchue et perdue d’êtres pour toujours aliénés de Dieu à moins qu’il n’initie et ne réalise lui-même leur salut, et ce par un don gratuit, c’est-à-dire par pure Grâce :

Pour vous, vous étiez MORTS par vos fautes et par vos péchés dans lesquels vous marchiez autrefois selon le cours de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air [= Satan] cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.  Nous tous aussi, nous étions de leur nombre et nous nous conduisions autrefois selon nos convoitises charnelles, nous exécutions les volontés de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère comme les autres. Mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions MORTS par nos fautes, il nous a rendus à la vie par le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés – il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus, afin de montrer dans les siècles à venir la richesse surabondante de sa grâce par sa bonté envers nous en Christ-Jésus.

Ceci devrait être bien clair en premier lieu pour tous les chrétiens : s’ils proclament depuis le tout début de l’Église que Jésus-Christ est mort sur la Croix (« …il a souffert sous Ponce-Pilate, il a été crucifié, il est MORT, il a été enseveli, il est descendu aux enfers… »)  ce n’est pas pour indiquer simplement que sa crucifixion et la mort qui s’est ensuivie n’ont pas été fictives (comme le prétendait la secte des Docètes durant les premiers siècles de l’ère chrétienne, suivie plusieurs siècles après par Mahomet et le Coran). 

A la suite de Paul et des autres apôtres, ils affirment que cette mort – constatée par les autorités romaines de l’époque et rapportée par leurs historiens (comme  Tacite, au début du second siècle) – a rempli un but, une mission unique : celle de prendre sur lui notre propre mort sous le jugement de Dieu, en s’offrant volontairement en sacrifice parfait et sans défaut, sacrifice que seul le Fils éternel de Dieu ayant revêtu notre nature humaine pouvait accomplir.   

Elle était donc justement nécessaire à cause de notre propre mort au regard de Dieu.  

Si nous n’étions pas morts par nos fautes et nos péchés (selon les mots mêmes de Paul) la mort bien réelle de Jésus sur la Croix n’aurait pas eu lieu d’être.  Pour la foi chrétienne, la corrélation entre les deux est inéluctable.

La mort de Jésus n’est pas un malheureux accident de l’histoire témoignant de ces que des gens bien comme Jésus peuvent mourir injustement malgré le bel exemple d’humanité dont ils ont fait preuve par leurs actes et leurs paroles durant leur vie.  

Elle ne revêt son sens rédempteur que dans la reconnaissance que nous étions véritablement et totalement morts par nos fautes et nos péchés, et qu’il aura fallu rien de moins que la mort et la résurrection du Christ comme miracles de la Grâce divine pour nous ramener à cette vie que nous avions totalement perdue. 

En effet si la résurrection de Jésus au matin de Pâques est un miracle sans égal, c’est pareillement pour qu’elle devienne une véritable résurrection spirituelle pour ceux qui étaient auparavant morts mais ont été mis au bénéfice de cette résurrection en se l’appropriant par la foi.

Peut-être faut-il aussi noter (comme le fait le catéchisme de Genève, rédigé par Calvin en 1545) que la mention de Ponce Pilate dans le Credo -la confession de foi- n’est pas non plus un simple rappel de l’historicité véridique de cette mort, qui n’est ni mythe ni affabulation.  

Cette mention trouve aussi sa signification dans le fait que l’autorité politique humaine du moment (le gouverneur Ponce Pilate) qui a finalement livré Jésus à ceux qui voulaient le faire crucifier, avait déclaré à plusieurs reprises devant eux qu’elle ne trouvait en Jésus rien qui mérite une telle condamnation (voir entre autres Jean 19:4). 

Ponce Pilate déclara donc ouvertement l’innocence de Jésus, et par là l’iniquité du jugement qu’il prononçait.  Il se trouvait du reste parfaitement d’accord avec l’autre instrument de ce jugement inique, le souverain sacrificateur Caïphe. 

En effet, plus tôt au cours du ministère de Jésus (Jean 11:47-51) la question de la mise à mort d’un seul pour tout le peuple avait été discutée en haut lieu:   Alors, les principaux sacrificateurs et les Pharisiens assemblèrent le sanhédrin et dirent : Qu’allons-nous faire ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.  Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront nous enlever et notre lieu sait et notre nation. L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : « Vous n’y entendez rien ; vous ne vous rendez pas compte qu’il est avantageux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas. »  Or, il ne dit pas cela de lui-même mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.

Si nous revenons à notre condition avant le sacrifice de Jésus-Christ, la question qu’il faut se poser sans faux-semblants ou faux-fuyants est de savoir s’il demeure spirituellement quoi que ce soit de bon ou de valable en nous avant que Dieu, par pure grâce, ne vienne annuler notre mort spirituelle en la transférant sur son Fils bien-aimé, puis nous confère une vie nouvelle par la vie nouvelle du Christ ressuscité des morts.

En effet l’orgueil de l’homme est tel que même confronté par tant de preuves accablantes à la réalité désespérée de sa condition spirituelle devant le Dieu saint, il se laisse accroire qu’il demeure tout de même un petit quelque chose en lui sur lequel Dieu peut prendre appui pour lui tendre la perche dont il a besoin pour s’en tirer.  Mais laissons à nouveau l’apôtre Paul, inspiré par l’Esprit de Dieu, répondre à ces faux semblants qui ne feront qu’enfoncer davantage ceux qui s’appuient sur eux. 

Il écrit, dans l’épître aux Romains (3:23-25):

Car il n’y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus.  C’est lui que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice. 

Et plus loin (6:23)Car le salaire du péché c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. 

Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.

Or pécher et être privé de la gloire de Dieu c’est être mort devant Luisimplement et tragiquement. 

Il ne sert à rien d’escamoter cette réalité, qui n’a d’autre remède que le Sacrifice de Jésus-Christ offert une fois pour toutes et qui ne peut être saisi que par la Foi.

Dans un sermon sur les premiers versets du second chapitre de la lettre de Paul aux Éphésiens, cités et commentés plus haut, Jean Calvin expose le texte apostolique comme suit (je conserve la syntaxe et l’orthographe anciennes de l’édition consultée, tout en clarifiant certains termes par des équivalents entre crochets):

Car iusques à ce que les hommes ayent ainsi examiné combien ils sont povres et miserables, il est certain que iamais ils ne rendront à Dieu la centieme partie de l’honneur qu’il merite (…) 

Et de faict, quelle est nostre nature en général?  C’est que nous ne pensons sinon tout mal : comme aussi S. Paul tend à ce propos maintenant.  Au premier chap.  il a tousiours poursuivi cest argument, que nous ne sçaurions assez exalter nostre Dieu, attendu [étant donné] la misericorde dont il a usé envers nous.  Or maintenant pour mieux exprimer encores cela, il nous monstre comme en peinture et en un miroir quels sont les hommes, iusques à ce que Dieu les ait prévenus de sa grace, et qu’il les ait recueillis à soy.  Il monstre donc que nous sommes tout plongez en un abysme si horrible, que quand nous y pensons nous devons estre confus, les cheveux nous doyvent dresser en la teste: car là-dessus il est impossible que nous ne soyons esmeus [émus] et enflambez à bénir le nom de Dieu, d’autant qu’il nous a ainsi cerchez [cherchés] au profond d’enfer pour nous attirer au royaume des cieux. 

Et nostre Seigneur Iesus-Christ, pour nous declarer en quel estat il nous trouve, dit qu’il est venu à fin que les morts ressuscitent à sa voix.  Voici donc l’office que s’attribue le Fils de Dieu, c’est que par la doctrine de son Evangile il nous retire de mort à vie.  Comme aussi il adiouste que tous ceux qui croiront en luy, sont passez de la mort en laquelle ils estoyent [étaient] detenus, pour entrer en la vie celeste: non pas que les fideles en iouissent ici encores: mais ils la possèdent tellement par esperance, qu’ils en sont tout asseurez.  Or quand nostre Seigneur Iesus Christ dit que sa voix a ceste vertu de ressusciter les morts, il prend cela par similitude.  Car quelque vie que nous cuidions [pensions] avoir, si est-ce qu’ [néanmoins] estans separez de Dieu nous sommes en une mort spirituelle: combien que [bien que] tous incredules cuideront [penserons] et en leur sagesse et en leur vertu estre plus que vivans.  Or ils s’endurcissent en cela, et s’y glorifient iusques au bout.

Mais regardons où est la fontaine de vie: elle est en Dieu: et ils en sont alienez.  Regardons aussi quelle est la vraye vie de l’homme : ce n’est pas qu’il soit fin, et que par ses finesses et astuces il puisse bien faire ses besongnes en ce monde, qu’il puisse acquerir grand renom, qu’il puisse estre subtil et bien advisé pour donner conseil à tous autres: ce n’est pas qu’il soit excellent en toutes sciences humaines et tous arts: ce n’est pas aussi qu’il soit prisé et renommé comme magnanime, ou ayant d’autres vertus qui sont louables entre les hommes: mais il faut commencer plus haut, c’est que nous cognoissions [connaissions] Dieu estre nostre Père, que nous soyons gardez par la clairté de sa parole, et illuminez en la foy pour cognoistre [connaître] le chemin de salut, et que nous sçachions que tout nostre bien gist en luy, à fin que nous l’y cerchions [cherchions] en toute humilité: que nous cognoissions aussi le moyen comment nous pourrons parvenir là, c’est à sçavoir ayant nostre Seigneur Iesus Christ, auquel toute plenitude de grace nous est présentée.

Voilà donc le message de Pâques, de la signification et la valeur incomparables du Sacrifice de Jésus-Christ sur la Croix, que le disciple Pierre dans sa première lettre adressée à des croyants non seulement dispersés mais aussi persécutés, résume ainsi (3:18): En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. 

A Toi la Gloire Ô Ressuscité

 

Eric Kayayan

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

 

 

 

 

 

Bible
Huguenot Cross

 

 

 

 

 

SourceFoi & Vie Réformées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La source musicale même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs ou autres restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 09:37
Dieu justifiant l'impie (1ère partie)

« A Celui qui ne fait point d’œuvre,

mais qui croit en Celui qui justifie l’impie,

sa foi lui est imputée à justice ».

(Romains 4-5)

 

J’attire l’attention sur ces mots :

 

« Celui qui justifie l’impie ».

 

N’est ce pas extraordinaire ?

 

N’êtes vous pas surpris de trouver une telle expression dans la Bible ?

 

Certains hommes haïssent la doctrine de l’expiation, elle constitue pour eux un blâme contre Dieu, qui sauverait des pécheurs corrompus et agréerait les plus abjects d’entre les vils.

 

Remarquez à quel point ce passage établit et confirme cette accusation.

 

Par la bouche de Son serviteur Paul, inspiré par l’Esprit Saint, Dieu se désigne Lui même comme « Celui qui justifie l’impie ».

 

Il déclare justes les injustes, Il pardonne ceux qui sont dignes d’être damnés.

 

Il accorde Sa faveur à ceux qui méritent aucune pitié.

 

Vous avez pu penser que le salut était pour les justes, que la grâce de Dieu était réservée aux purs et aux saints, à ceux qui sont délivrés de tout péché.

 

Vous étiez persuadé que lorsque vous seriez devenu parfaitement bon, mais alors seulement, Dieu vous récompenserait ; votre indignité excluait toute possibilité de vous concilier Sa faveur.

 

Dans ce cas, notre texte « Celui qui justifie l’impie » vous étonnera certainement.

 

Permettez moi de vous faire part de mon expérience personnelle :

 

Bien que l’immensité de la Grâce de Dieu soit devenue pour moi une pensée habituelle, elle ne cesse jamais d’être l’objet de mon admiration.

 

N’est il pas extraordinaire, en effet, qu’il soit possible à un Dieu Saint de justifier un homme souillé ?

 

D’après le sentiment de justice inhérent à notre nature, nous parlons toujours de notre bonté et de nos mérites personnels.

 

Nous entretenons l’idée qu’il doit y avoir quelque chose en nous qui nous conciliera la faveur de Dieu.

 

Or, Dieu, dont le regard dissipe toutes les illusions, voit qu’il n’y a aucun bien quelconque en nous.

 

« Il n’y a point de juste, pas même un seul ». (Romains 3-10)

 

Il sait que « nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent. » (Esaïe 64-5).

 

Aussi le Seigneur Jésus n’est Il pas venu dans ce monde pour chercher la bonté et la justice parmi les hommes, mais pour les leur apporter en faire don à ceux d’entre eux qui ne s’estiment ni bon ni justes.

 

Il vient, non parce que nous sommes justes, mais pour nous rendre tels :

 

Il justifie l’impie.

 

Un honnête avocat se présentant devant un tribunal où un innocent est accusé faussement, défendra sa cause et cherchera à le justifier des accusations portées contre lui.

 

Le but de l’avocat est, non pas d’essayer de justifier le coupable, mais de justifier l’innocent.

 

Nul sur la terre n’a ni le pouvoir, ni le droit de justifier un coupable.

 

C’est un miracle qui n’appartient qu’à l’Eternel Seul.

 

Dieu, le Souverain infiniment juste, sait qu’il n’y a pas un seul juste sur toute la surface de la terre, pas un qui fasse le bien et ne pèche point ; aussi dans l’infinie souveraineté de Sa nature divine, et dans la splendeur de Son amour ineffable, Il entreprend, non pas l’œuvre de la justification du juste, mais celle de justification de l’impie.

 

Dieu a préparé des voies et moyens tels que, à bon droit, l’impie puisse être réadmis en Sa présence comme juste.

 

Il a prédéterminé un ordre de choses, par lequel, avec une parfaite justice, Il peut traiter le coupable comme si pendant toute sa vie, il n’avait jamais commis d’offense.

 

En vérité, Il peut le traiter comme s’il était entièrement pur de tout péché.

 

Il justifie l’impie.

 

Jésus Christ vient dans le monde pour sauver des pécheurs.

 

N’est ce pas un fait vraiment extraordinaire dont nous devons nous émerveiller au plus haut point ?

 

Savoir que Dieu me justifie, est chaque jour, à mes yeux, la plus grande merveille dont j’aie jamais entendu parler.

 

Je réalise que je suis un monceau d’indignité, une montagne de péché, un amas de corruption en dehors de Son Amour Tout Puissant.

 

J’ai l’entière assurance d’être justifié par la foi en Jésus Christ, et regardé comme si j’avais été toujours parfaitement juste ; je suis devenu héritier de Dieu et cohéritier de Christ, et cependant, par nature, je dois me ranger parmi les plus mauvais.

 

Moi, qui suis tout à fait indigne, je suis traité comme si j’avais été juste.

 

Je suis aimé avec autant d’amour que si j’avais toujours été pieux, quoique autrefois j’aie été un impie.

 

Qui n’en serait étonné ?

 

Une telle grâce provoque une admiration qui ne le cède qu’à la gratitude.

 

Or si, d’une part, cet amour est incompréhensible, remarquons d’autre part, combien il rend l’Evangile précieux pour vous comme pour moi :

 

Si Dieu justifie l’impie, Il peut donc vous justifier vous aussi.

 

Car n’est ce pas votre état ?

 

Tel est votre véritable qualificatif si vous n’êtes pas converti ; vous avez vécu sans Dieu, étant le contraire d’un saint, vous avez été et vous êtes un impie.

 

Peut être vivez vous dans l’indifférence à l’égard du jour du Seigneur, à l’égard de Sa Parole et de Sa maison.

 

Peut être aussi avez vous essayé de nier l’existence de Dieu.

 

Vous avez vécu sur cette terre, remplie des témoignages de la présence divine, en fermant continuellement les yeux aux évidences manifestes de Sa Toute Puissance et de Sa Divinité.

 

Vous avez vécu comme si Dieu n’existait pas.

 

En vérité il vous aurait plu de pouvoir démontrer si la chose était possible, qu’il n’y a pas de Dieu.

 

Après avoir marché de longues années dans cette voie, il se peut que maintenant Dieu ne représente plus rien pour vous.

 

Cette épithète : IMPIE est un terme qui s’applique à vous aussi exactement que celui d’eau salée s’applique à la mer, n’est il pas vrai ?

 

Mais il se peut que vous apparteniez à une autre catégorie de personnes :

 

Très ponctuellement vous avez suivi toutes pratiques extérieures de la religion, mais comme vous n’y avez pas mis votre cœur, en fait vous avez été un impie.

 

Bien que vous vous soyez joint au peuple de Dieu, vous n’avez jamais rencontré Dieu.

 

Vous avez uni votre voix à celles du chœur, mais jamais du fond du cœur vous n’avez loué le Seigneur.

 

Vous avez vécu sans amour pour Dieu et sans égard pour ses commandements dans votre vie journalière.

 

Vous êtes exactement celui à qui s’adresse cette Bonne Nouvelle, cet Evangile qui déclare que Dieu justifie les impies.

 

Si vous ouvrez votre cœur, vous serez frappé de la Grande Bonté de Dieu qui a pourvu au salut d’un être tel que vous et vous vous direz :

 

« Il justifie l’impie, pourquoi alors ne serais je pas justifié et justifié tout de suite ? »

 

Remarquez encore qu’il faut que le salut de Dieu soit pour ceux qui en sont indignes, et qui n’ont rien fait pour le mériter.

 

Il est naturel que cette vérité se trouve dans la Parole de Dieu : quels sont ceux qui ont besoin de justification, sinon ceux qui n’ont aucune possibilité de se justifier ?

 

Si quelqu’un se croit juste, il ne ressent pas le besoin d’une justification.

 

Si vous êtes persuadé d’accomplir votre devoir, vous croyez aussi qu’il faut vous accorder le ciel ; qu’avez vous besoin dans ce cas, d’un Sauveur et de Sa Miséricorde ?

 

La justification ? A quoi vous serait elle utile ?

 

Dès lors ce que je dis vous fatiguera, car n’étant d’aucun intérêt pour vous.

 

Cependant, aussi sûr que vous êtes vivant, vous marchez à votre perte !

 

Vous, homme juste, dont la justice est basée sur vos bonnes œuvres, vous êtes ou trompeur, ou trompé, car l’Ecriture infaillible dit en propres termes :

 

« Il n’y a point de juste, pas même un seul. »

 

Il n’existe pas d’Evangile pour celui qui se croit juste.

 

Jésus Christ ne vint pas pour chercher les justes et je ne puis entreprendre ce qu’Il n’a pas fait Lui même.

 

Si je vous appelais dans ces sentiments qui sont vôtres, vous ne voudriez pas venir ; aussi, ce n’est pas en votre qualité de juste que je veux m’adresser à vous.

 

Non, mais considérez plutôt votre propre justice, jusqu’à ce que vous voyiez combien elle est illusoire.

 

Une toile d’araignée serait deux fois plus solide.

 

Finissez en une fois pour toutes avec elle !

 

Croyez moi, les seules personnes qui puissent être justifiées sont celles qui n’ont aucune justice personnelle.

 

Pour qu’elles soient acquittées devant le tribunal du Très Haut, il faut que quelque chose soit fait en leur faveur.

 

Soyez en parfaitement sûr, le Seigneur Seul peut faire pour elles ce qui est nécessaire.

 

La sagesse infinie ne commence jamais une œuvre inutile.

 

Jésus n’entreprend jamais ce qui est superflu.

 

Justifier le juste, à quoi bon ?

 

Ce serait le travail d’un fou.

 

Mais justifier le coupable, voilà une œuvre digne de l’amour et de la compassion divine.

 

Justifier l’impie, c’est un miracle qui n’appartient qu’à Dieu, et ce miracle, il l’accomplit.

 

Si un grand médecin découvre des remèdes précieux et efficaces, à qui les proposera-t-il ?

 

Aux gens en bonne santé ? je ne le pense pas.

 

S’il fixe sa résidence dans un lieu où il n’y a pas un seul malade, il ne tardera pas à s’apercevoir qu’il n’est pas à sa vraie place.

 

Qu’aurait il à y faire ?

 

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. » (Matthieu 9-12).

 

De même, n’est il pas évident que les grands remèdes de la Grâce et de Rédemption sont pour ceux dont l’âme est souffrante ?

 

Ces moyens de guérison ne peuvent pas être destinés aux gens en bonne santé, ils ne sauraient en faire aucun usage.

 

Si vous vous sentez spirituellement malade, c’est pour vous que le grand Médecin est venu dans le monde.

 

Si votre péché vous a complètement ruiné, c’est pour un être tel que vous que le plan du Salut a été préparé.

 

Je dis que c’est parce que le Dieu d’Amour avait précisément en vue des pécheurs tels que vous qu’Il a formé Ses desseins de rédemption.

 

Dieu justifie l’impie (Suite & fin)

 

 

Bible (52)

Croix Huguenote

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 09:35
Dieu justifiant l'impie (Dernière partie)

« A Celui qui ne fait point d’œuvre,

mais qui croit en Celui qui justifie l’impie,

sa foi lui est imputée à justice »

(Romains 4-5)

 

Supposez qu’un homme riche, au cœur généreux, se soit résolu à remettre leurs dettes à tous ses débiteurs ; il est parfaitement clair que cela ne peut concerner que ceux qui lui sont réellement redevables.

 

L’un lui doit une somme avoisinant près de mille, un autre lui en doit cinquante, chacun d’eux est libéré de toute dette dès qu’il a reçu sa quittance.

 

Mais l’homme le plus généreux du monde peut il remettre les dettes de ceux qui ne lui doivent rien ?

 

Il est au dessus du pouvoir de la toute puissance elle même de pardonner là où il n’y a point d’offense.

 

Ainsi donc, à vous qui n’avez point de péché, le pardon ne peut être donné.

 

La grâce n’est que pour les coupables.

 

Le pardon n’est que pour les pécheurs.

 

Il est absurde de parler de faire grâce à un innocent, et de pardonner à quelqu’un  qui n’a jamais offensé.

 

Pensez vous qu’étant pécheur, il faut nécessairement que vous soyez perdu ?

 

Au contraire, c’est là le motif de votre salut.

 

Si vous convenez que vous êtes un transgresseur, je voudrais vous faire comprendre que c’est à des transgresseurs comme vous que la grâce est destinée.

 

Un Chrétien a été jusqu’à dire :

 

Le pécheur est chose sacrée ;

L’esprit de Dieu l’a fait ainsi.

 

Il en est véritablement ainsi :

 

Jésus cherche et sauve ce qui est perdu. Par Sa mort. Il fit une expiation réelle pour de véritables pécheurs.

 

Jamais, ni semaine ni dimanche, le palais de la Grâce ne ferme ses portes pour ceux là.

 

Ce n’est pas pour des péchés imaginaires que le Seigneur Jésus a donné sa vie, mais le sang de son cœur a été répandu pour laver des tâches rouges comme le cramoisi, que rien d’autre n’aurait effacées.

 

Celui qui croit être un pécheur hideux est précisément celui que Jésus veut purifier.

 

Un prédicateur de l’Evangile prit un jour ce texte :

 

« Déjà la cognée est mise à la racine des arbres » (Matthieu 3-10)

 

L’impression produite sur ses auditeurs fut telle que l’un d’eux lui dit :

 

« A vous entendre on aurait pu penser que vous vous adressiez à des criminels. Votre sermon aurait mieux été à sa place dans une prison ! ».

 

« Oh ! Non, fut la réponse, si j’avais à prêcher dans une prison, ce n’est pas ce texte là que je prendrais, mais bien plutôt celui ci : C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs (1 Timothée 1-15). »

 

C’est cela.

 

La loi est pour le propre juste afin d’humilier son orgueil ; l’Evangile est pour celui qui se sent perdu afin de le délivrer du désespoir.

 

Vous qui n’êtes pas perdu, qu’avez vous à faire d’un Sauveur ?

 

Le berger cherche-t-il les brebis qui ne sont jamais égarées ?

 

Pouvez vous supposer que la femme de la parabole eut balayé sa maison pour se mettre à la recherche des pièces d’argent qui ne seraient jamais sorties de sa poche ?

 

Cela va sans dire : le remède est pour les malades, la vie pour les morts, le pardon pour les coupables, la liberté pour les captifs, la vue pour les aveugles.

 

Si les hommes ne sont pas coupables et dignes de la damnation, le Sauveur, sa mort sur la croix et la Bonne Nouvelle du pardon demeurent inexplicables.

 

La raison d’être de l’Evangile, c’est le pécheur.

 

Vous, à qui cette parole est adressée, si vous êtes sans mérite, indigne, bon seulement pour l’enfer, vous êtes exactement l’homme auquel l’Evangile est destiné, pour lequel il a été préparé et proclamé :

 

Dieu justifie l’impie.

 

Quelques claires que puissent être mes paroles, seul le Seigneur peut les rendre évidentes.

 

Au premier abord, un homme intelligent peut trouver étonnant que le salut lui soit offert en sa qualité de coupable et de perdu.

 

Il lui semble plus nature de penser que ce salut s’obtient par la repentance, sans prendre garde au fait que la repentance fait partie du salut.

 

« Mais, objecte il, je dois devenir ceci, il me faut être cela ! »

 

C’est vrai, et il sera ceci et cela comme conséquence de son salut ; mais le salut lui est offert avant qu’il puisse produire aucun des fruits qui en résultent.

 

En fait, il lui est offert au moment où il ne mérite que cette épithète vile, abominable et méprisable :

 

Impie.

 

Il n’est que cela quand l’Evangile de Dieu se présente à lui pour le justifier.

 

C’est pourquoi je prie instamment tous ceux qui ont mauvaise opinion d’eux mêmes, tous ceux qui craignent de ne pas avoir même un seul bon sentiment ou quoi que ce soit qui puisse leur mériter la faveur de Dieu, je les supplie de croire fermement que le Dieu de toute grâce peut et veut les prendre à Lui sans aucun mérite quelconque, et les pardonner instantanément non parce qu’ils sont bons, mais parce qu’Il est bon.

 

Ne fait Il pas resplendir Son soleil sur les méchants aussi bien que sur les justes ?

 

N’est ce pas Lui qui dispense les saisons fertiles, et qui au moment propice envoie la chaleur et les ondées aux nations les plus dépravées ?

 

Oui, Sodome elle même a son soleil, et Gomorrhe a sa rosée !

 

L’incommensurable Grâce de Dieu surpasse ma conception et la vôtre ; je voudrais que votre pensée fût rendue capable de s’élever à Sa hauteur.

 

Comme les cieux sont élevés au dessus de la terre, de même les pensées de Dieu s’élèvent au dessus de nos pensées.

 

Il pardonne abondamment.

 

Jésus Christ est venue dans le monde pour sauver les pécheurs : le pardon est pour les coupables.

 

N’essayez pas de vous émouvoir vous même et de vous changer par vos émotions ; mais tel que vous êtes, venez à Celui qui justifie l’impie.

 

Il exista un grand artiste ayant commencé à peindre un groupe d’habitants de la ville dans laquelle il séjournait, désira dans le but d’en perpétuer le souvenir, faire figurer dans son tableau certains individus bien connus de chacun.

 

Un balayeur de rues, tout en loques, était connu de la ville entière et avait sa place dans le tableau.

 

L’artiste dit à cet homme :

 

« Si vous voulez bien venir à mon atelier pour y poser, je vous paierai largement. »

 

L’homme ne manqua pas d’arriver dans la matinée ; mais l’artiste le mit aussitôt à la porte, car après s’être débarbouillé et peigné, il avait endossé un costume des plus élégants.

 

On avait besoin de lui en sa qualité de gueux et il n’avait pas été invité à un autre titre.

 

De même vous serez reçu dans le royaume de Dieu si vous y venez comme pécheur et uniquement comme pécheur.

 

Il ne s’agit pas d’attendre que vous soyez réformé, mais de venir pour être sauvé.

 

Dieu justifie l’impie.

 

Il vous révèle tel que vous êtes.

 

Il vous accueille même dans l’état moral le plus bas.

 

Venez en déshabillé.

 

Cela signifie : Venez à votre Père Céleste avec toutes vos transgressions, et avec votre nature portée au mal.

 

Allez à Jésus exactement tel que vous êtes : lépreux, souillé, honteux, indigne de la vie et redoutant la mort.

 

Allez à Lui, vous qui vous sentez comme les balayures de la création ; allez, vous qui n’espérez que la mort, vous que le désespoir écrase, comprimant votre cœur sous l’oppression d’un horrible cauchemar.

 

Allez à Lui en disant :

 

« Seigneur ! Justifie un autre impie. »

 

Pourquoi ne le ferait Il pas ?

 

Et s’Il le faisait pour un autre, pourquoi pas vous ?

 

N’est ce pas à des êtres tels que vous que Dieu se propose de faire Grâce ?

 

Je me suis exprimé dans le langage du texte biblique, et il m’est impossible de vous en faire l’application avec plus d’énergie.

 

Le Dieu Eternel se désigna ainsi :

 

« Celui qui justifie l’impie ».

 

Ceux qui sont injustes naturellement, Il les rend justes, et Il les transforme au point qu’ils peuvent être regardés comme tels.

 

Ce fait extraordinaire ne vous concerne-t-il pas ?

 

Je vous en supplie, ne vous donnez aucun repos jusqu’à ce que vous l’ayez considéré à fond.

 

Amen,

spurgeon rp2

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

 

 

Bible (128)

Croix Huguenote

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 06:38
Vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie
« Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »
(Jean 5 :40)

Ce verset est l’un des plus puissants qu’utilise la religion centrée sur l’homme. Un d'ailleurs des grands canons des arminiens. L’ayant installé sur leurs murailles, les hommes l’emploient avec grand fracas contre les pauvres Chrétiens appelés calvinistes et qui s’attachent à la Bible. 

J’ai l’intention ici de pourfendre ce canon, ou plutôt de le retourner sur l’adversaire, parce qu’il ne leur a jamais appartenu. Il n’a pas été coulé dans leur fonderie, mais il vise au contraire à enseigner la vérité qui s’oppose précisément à leurs assertions. On découpe habituellement ce texte de la manière suivante :

  1. L’homme a une volonté ;

  2. Il est entièrement libre ;

  3. Il doit se pousser lui-même à vouloir aller à Christ, sans quoi il ne peut être sauvé.

Mais je m’oppose farouchement à un tel dépeçage, et je m’efforcerai pour ma part de considérer le texte d’une manière plus calme. Je ne conclurai pas automatiquement, parce qu’il parle de « vouloir » ou de « ne pas vouloir », que le texte enseigne la doctrine du libre arbitre. Il a déjà été démontré au-delà de toute controverse que le libre arbitre est une absurdité. 

La liberté ne peut pas davantage appartenir à la volonté que l’analyse pondérale n’est propre à l’électricité. Ce sont deux choses entièrement différentes. Nous pouvons croire au pouvoir de choisir, mais une liberté de choix est tout simplement ridicule. 

Tout le monde sait bien que la volonté est dirigée par l’intelligence, poussée par les motivations, guidée par d’autres parties de l’être, et qu’elle n’est qu’une chose de second degré. La philosophie et la religion réfutent d’emblée la pensée même du libre arbitre.

Et j’irai aussi loin que la grande assertion de Martin Luther :

« Si quelqu’un attribue quoi que ce soit du salut, même la plus petite part, au libre arbitre de l’homme, cette personne ne connaît rien de la grâce et n’a pas connu ma vérité sur Jésus-Christ ».

Cela peut sembler un sentiment dur, mais celui qui croit en son âme que l’homme se tourne vers Dieu de par son libre arbitre ne peut avoir été instruit de Dieu. En effet, l’un des premiers principes que celui-ci enseigne en commençant son œuvre en nous est que nous n’avons ni volonté ni puissance, mais qu’Il nous donne les deux. Il est « l’alpha et l’omega » dans le salut de l’homme. Loin d’affirmer que l’homme vient à Christ de sa propre volonté, le texte le renie avec vigueur et force. Il déclare : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

Ami(e), je suis sur le point de m’écrier :

Tous les adeptes du libre arbitre ne savent-ils rien pour oser s’opposer ainsi à l’Inspiration Divine ? Tous ceux qui nient la Doctrine de la Grâce Libre et Souveraine n’ont-ils point d’intelligence ? Se sont-ils tellement détournés de Dieu qu’ils tordent ce texte pour prouver leur libre arbitre ? Cela n’empêche pas la Bible de dire : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

 

L’homme est mort par nature

 

« Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » 

Personne ne court après la vie s’il la possède déjà en lui-même. Le texte parle avec force lorsqu’il dit : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! ».

Sans le dire directement, il affirme cependant que l’homme a besoin d’une vie supérieure à celle qu’il possède de nature. 

Ami(e) lecteur(rice), nous sommes tous morts si nous n’avons pas été engendrés pour une espérance vivante.

Par nature, nous sommes tous légalement morts

« Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement », dit Dieu à Adam. Bien que ce dernier ne soit pas mort physiquement à cet instant-là, il mourut cependant dans un sens légal. C’est-à-dire que l’arrêt de mort fut enregistré contre lui dès le moment de sa transgression.

Dès que le président du tribunal, en sa qualité de juge, prononçait autrefois la peine capitale, l’homme était tenu pour mort à l’égard de la loi. Un mois pouvait s’écouler entre le prononcé de cette sentence et son exécution, mais la loi considérait dès cet instant ce condamné comme un homme mort. Il lui était désormais impossible de procéder à toute transaction. Il ne pouvait ni hériter ni léguer. Il n’était plus rien, sinon un homme mort. Le pays ne le considérait plus comme vivant en son sein. S’il y avait une élection, il ne pouvait pas voter parce qu’on le regardait comme mort. Il était enfermé dans sa cellule de condamné, et il était mort.

Et vous, pécheur impie qui n’avez jamais eu la vie en Christ, vous êtes encore vivant aujourd’hui, en sursis. Mais, savez-vous qu’en fait, vous êtes légalement mort ?

Dieu vous considère comme tel. Savez-vous que, le jour où notre père Adam toucha le fruit, et lorsque nous-même avons péché, Dieu se leva en sa qualité de Juge Eternel et nous Condamna ?

Nous parlons abondamment de notre statut, de notre bonne moralité.

Où se trouvent toutes ces choses si nous ne sommes pas en Paix avec Dieu ? L’Écriture déclare que vous êtes « déjà condamné ». Au moment même où nous avons péché, notre nom fut inscrit dans le sombre livre de la justice. Dieu condamna alors chacun de nous à mort, à moins qu’il ne se trouve un substitut pour nos péchés en la Personne de Christ.

Que penseriez-vous si vous alliez au tribunal et voyiez le coupable condamné assis sur son banc en train de rire et de s’égayer ? Vous vous diriez : « Cet homme est fou car il est condamné et va être exécuté. Pourtant le voilà qui rit ! »

Et quelle n’est pas la folie qui caractérise l’homme du monde ! Alors qu’une sentence de mort est retenue contre lui, il vit dans la gaieté et le rire ! Pensez-vous que la Sentence de Dieu n’ait pas de Puissance ? Pensez-vous que notre péché, éternellement gravé sur le roc avec une plume d’acier, ne renferme aucune horreur ? Dieu a dit que nous sommes, vous êtes déjà condamné.

Si seulement nous sentions la réalité de cette Sentence, cela mélangerait l’amertume à la douceur de notre coupe d’insouciance. Les danses s’arrêteraient et les rires s’éteindraient en plaintes, si nous nous souvenions que nous sommes déjà condamné.

Nous devrions tous pleurer si nous prenions vraiment ceci à cœur. Nous n’avons, par nature, aucune vie devant Dieu. Nous sommes, effectivement et positivement, condamnés, et cette condamnation est déjà enregistrée contre nous.

Dieu nous considère, maintenant en nous-mêmes, aussi morts que si nous étions déjà jetés en enfer. Le péché nous condamne dès à présent. Nous n’en souffrons pas encore le plein châtiment, mais celui-ci est déjà préparé pour nous. Nous sommes légalement morts, et nous ne pouvons trouver la vie à moins que ce ne soit la vie légale qui réside en la Personne de Christ.

Par nature, nous sommes aussi morts spirituellement

La sentence ne fut pas seulement enregistrée  dans un livre, mais elle toucha le cœur, pénétra dans la conscience et opéra sur l’âme et le jugement, sur l’imagination et l’être tout entier.

« Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »

Cette parole n’est pas seulement l’écriture d’une sentence, mais aussi une réalité qui prit place en Adam lui-même. Le jour où il mangea du fruit, son âme mourut aussi réellement que ce corps qui m’enveloppe mourra à un certain moment, que le sang s’arrêtera, le pouls cessera et l’air n’enflera plus les poumons.

L’imagination d’Adam perdit son puissant pouvoir de s’élever vers les choses Célestes et de voir le Ciel. Sa volonté perdit sa puissance à toujours de choisir ce qui est bon. Son jugement perdit capacité de juger résolument et infailliblement entre le bien et le mal, bien qu’un certain reste ait été retenu dans la conscience. La mémoire d’Adam se tacha et découvrit une capacité à retenir des choses mauvaises tout en laissant des choses justes s’échapper. Chacune des forces de l’homme cessa de fonctionner quant à sa vitalité morale. La bonté, qui était la vitalité de ses forces, disparut. La vertu, la sainteté et l’intégrité, qui composaient la vie de l’homme, s’enfuirent, et il mourut. En ce qui concerne les choses spirituelles, tout homme est désormais spirituellement «mort par ses offenses et par ses péchés ».

Chez l’homme naturel, l’âme n’est pas moins morte que le corps ne l’est lorsqu’on le met en terre. Elle est réellement et positivement morte, et non pas seulement dans un sens métaphorique. Paul ne parle pas en métaphore lorsqu’il dit : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par vos péchés » (Ephésiens 2 :1).

Ami(e) lecteur(rice), j’aimerais que ce soit à votre cœur dont je parle ici. C’était assez terrible lorsque, tout à l’heure, je décrivais la mort comme ayant été enregistré contre vous. Voici que j’en parle maintenant comme étant effectivement survenue dans votre cœur.

Vous n’êtes pas ce que l’homme fut autrefois, au temps de sa création en Adam. Il était alors pur et saint. Vous n’êtes pas la créature parfaite dont certains se vantent. Vous êtes entièrement déchu, vous vous êtes écarté du chemin, vous vous êtes corrompu et souillé.

N’écoutez pas le chant de sirène de ceux qui vous parlent de votre dignité morale, et de votre puissante élévation dans les choses concernant le salut. Vous n’êtes pas parfait. Ce terrible mot « ruine » est écrit sur votre cœur, et la mort est gravée sur votre esprit.

Et vous, qui pensez être un homme moral, n’imaginez pas que vous serez capable de vous tenir devant Dieu dans votre moralité. Vous n’êtes rien de plus qu’une carcasse embaumée de légalisme, un cadavre revêtu de vêtements somptueux, mais cependant corrompu aux yeux de Dieu. Et ne pensez pas, vous qui possédez une religion naturelle, pouvoir vous rendre acceptable devant Dieu par votre propre force et votre puissance. Vous êtes mort !

On peut revêtir les morts aussi glorieusement qu’on le veut, ce n’en est pas moins une moquerie solennelle.

Voilà Cléopâtre qui repose sur son lit de mort. Ceignez-lui le front de sa couronne, habillez-la des vêtements royaux, entourez-la du grand apparat. Mais, quel frisson glacé vous transperce lorsque vous l’approchez ! Elle est encore belle, même dans la mort, mais quelle horreur que de se tenir aux côtés d’une morte, même si elle était reine et réputée pour sa majestueuse beauté !

Vous possédez peut-être la gloire de votre beauté et de votre gentillesse. La couronne de l’honnêteté ceint votre front, et les vêtements de l’intégrité vous habillent.

Mais, si Dieu ne vous a pas éveillé, si l’Esprit n’a pas touché votre âme, vous êtes aussi répugnant au regard de Dieu que l’est un cadavre à vos yeux.

Vous refuseriez qu’on assoie un cadavre à votre table.

Pareillement, Dieu n’aime pas vous voir devant lui. Il est en colère contre vous continuellement, car vous êtes dans le péché, vous êtes dans la mort. Croyez-le, et que cette vérité pénètre dans votre âme. Emparez-vous d’elle, car votre mort, spirituelle et légale, est une vérité incontournable.

Notre mort est une mort éternelle

C’est l’exécution de la sentence légale et la consommation de la mort spirituelle. La mort éternelle est celle de l’âme, et elle prend place après que le corps, dont l’âme s’est séparée, soit mis au tombeau. La mort légale est terrible en raison de ses conséquences, et la mort spirituelle est redoutable à cause de ce qui lui sont les racines, et la mort qui doit venir en est la fleur.

Si seulement j’avais les mots pour vous décrire ce qu’est la mort éternelle ! L’âme est passée devant son Créateur, le Livre a été ouvert et la sentence a été prononcée.

Les mots : « Retirez-vous de moi, maudits » ont secoué l’univers, et la désapprobation du Créateur a fait pâlir les sphères célestes.

L’âme s’est dirigée vers les profondeurs où elle demeurera avec d’autres dans la mort éternelle. Quelle situation horrible lui échoit. Elle se couche sur un lit de flammes. Elle subit des visions meurtrières qui terrifient son esprit. Elle entend des hurlements, des gémissements, des grognements et des plaintes. Son corps ne connaît plus autre chose que l’affliction des douleurs atroces ! Elle vit un malheur indescriptible, une misère absolue.

Alors, cette âme élève les regards, mais l’espérance s’est éteinte et a disparu.

Elle abaisse ses yeux avec terreur et crainte, car le remord s’en empare. Elle regarde à droite, mais les murs inflexibles du destin la gardent à l’intérieur des limites de ses tortures. Elle se tourne à gauche, mais le rempart d’un feu ardent lui interdit même l’échappatoire d’un rêve spéculatif d’évasion. Elle rentre à l’intérieur pour y chercher quelque consolation, mais un ver rongeur a pénétré en son être.

Elle regarde autour d’elle. Il n’y a plus d’amis pour l’aider, ni de consolateurs, mais seulement une abondance de bourreaux.

Elle perd alors tout espoir de délivrance. Elle a entendu la Clé Eternelle de la destinée tourner avec un horrible cliquetis définitif, et elle a vu Dieu prendre cette Clé et la jeter dans les profondeurs de l’Eternité afin qu’on ne la retrouve plus. Cette âme a perdu tout espoir, elle ne connaît aucune voie d’évasion et n’imagine plus aucune délivrance.

Elle soupire après la mort, mais celle-ci est devenue son ennemie et s’est enfuie. L’âme désire se faire avaler par quelque non-existence.

Comme l’ouvrier attend avec impatience son repos, elle soupire pour qu’on lui accorde au moins l’extermination, mais cette mort éternelle ne connaît pas d’annihilation.

L’âme désire se faire avaler par le néant tout autant que le galérien rêve de liberté. Mais le néant ne vient pas, car cette âme est éternellement morte.

Lorsque l’Eternité aura dévidé les multitudes de ses cercles infinis, cette âme sera toujours morte.

« Pour toujours » ne connaît pas de fin, et seule l’Eternité peut décrire l’Eternité.

Après tout ce temps, pour ainsi dire, l’âme voit encore écrit au-dessus de sa tête : « Maudite pour toujours ».

Elle entend des hurlements qui doivent être perpétuels, elle voit des flammes qui ne peuvent s’éteindre, elle souffre des douleurs sans mélange.

Elle entend sa Sentence qui gronde et roule, non comme un orage de la terre, si rapidement remplacé par le silence, mais comme un tonnerre qui continue sans cesse de secouer les échos de l’Eternité, faisant vibrer des milliers d’années du son terrifiant : « Eloignez-vous, éloignez-vous, maudits ! »

Voilà ce qu’est la mort éternelle.

La Vie en Jésus-Christ

« Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

Pour un pécheur, il n’y a aucune vie disponible en Dieu le Père, ni chez le Saint-Esprit en dehors de Jésus.

La vie d’un pécheur est en Christ.

Ne prenez pas le Père sans le Fils car, même si Dieu aime Ses Elus et a décrété qu’ils vivront, cette vie n’est disponible qu’en Son Fils.

Ne prenez pas le Saint-Esprit sans Jésus-Christ car, bien que ce soit Lui qui nous donne la Vie spirituelle, cette Vie est en Christ, le Fils de Dieu.

Nous n’osons ni ne pouvons demander directement la Vie spirituelle au Père ou au Saint-Esprit.

Le premier acte vers lequel Dieu nous dirige lorsqu’Il nous fait sortir de l’Égypte du péché consiste à manger la Pâque, l’Agneau immolé.

C’est là la toute première chose et le premier moyen par lequel nous recevons la Vie. Nous nous nourrissons de la Chair et du Sang du Fils de Dieu, nous vivons en Lui, plaçant notre confiance en Lui et croyant en Sa Grâce et Sa Puissance.

De même que nous avons vu trois aspects en ce qui concerne la mort de l’homme pécheur, il existe trois sortes de vie en Christ.

Il y a une Vie légale en Christ

Tout homme naturel considéré en Adam fait face à une sentence de condamnation prononcée à son encontre au moment du péché d’Adam, et plus particulièrement au moment de sa première transgression. De même, si nous croyons en Christ, une sentence légale d’acquittement a été prononcée à notre compte en raison de l’Oeuvre de Jésus-Christ.

Pécheur coupable, vous êtes peut-être aujourd’hui, tout aussi condamné que les occupants de nos prisons.

Mais, avant que ce jour ne décline, vous pouvez être aussi libre de toute culpabilité que les anges dans le ciel.

Il existe une vie légale Réelle en Christ et, béni soit Dieu, certains d’entre nous en jouissent déjà.

Nous savons que nos péchés sont pardonnés car Christ en a souffert le châtiment.

Nous savons que nous ne pourrons jamais être punis nous-mêmes, car Jésus a déjà souffert à notre place.

La Pâque a été immolée pour nous, le linteau et les poteaux de notre vie ont été recouverts du sang, et l’ange de destruction ne peut plus nous toucher.

Il n’y a plus d’enfer pour nous, bien que celui-ci luise d’une terrible flamme.

Que l’on prépare le bûcher ancien de la géhenne, qu’on y apporte du bois et que beaucoup de fumée en sorte, nous ne pouvons jamais aller en ce lieu. En effet, Christ est mort pour nous.

Et s’il y avait des chevalets d’horribles tortures, et les plus terribles réverbérations des grondements du tonnerre ?

Rien de tout cela ne sera pour nous ! Nous sommes dès à présent délivrés en Jésus-Christ. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui croient en Jésus-Christ ».

Homme pécheur, êtes-vous légalement condamné aujourd’hui ? Le ressentez-vous ?

Alors, écoutez ; la Foi en Christ vous déclarera votre Acquittement Légal.

Ami(e), notre condamnation en raison de nos péchés n’est pas une chimère mais une réalité.

De même, l’Acquittement des Croyants est aussi une Réalité.

Si l’homme qui est sur le point d’être exécuté reçoit la grâce présidentielle, il la brandit comme une grande réalité.

« J’ai été grâcié, dit-il, personne ne peut me toucher maintenant. » Et je me sens comme lui.

« Jésus-Christ est Ma Justice,
Son Sang a coulé pour moi ;
Je trouve en Son Sacrifice ;
Paix et Pardon par la Foi. »

 

Le Chrétien a obtenu la Vie légale en Christ, telle qu’il ne peut la perdre.

La sentence s’est dressée autrefois contre lui, mais elle a maintenant disparu pour lui.

Il est écrit : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation. »

Ce maintenant me suffira tout autant dans cinquante ans qu’il le fait aujourd’hui.

Quelque soit la durée de ma vie, il sera toujours écrit :

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. »

 

Il y a aussi une Vie Spirituelle en Jésus-Christ

L’homme est spirituellement mort, mais Dieu a une Vie spirituelle pour lui, car il n’y a pas de besoin auquel Jésus ne réponde, ni ne vide dans le cœur humain que Christ ne puisse combler.

Il remplit tout désert et fait fleurir comme une rose toute étendue aride.

Vous, pécheurs, spirituellement morts, écoutez :

La Vie est en Jésus-Christ.

Mes propres yeux ont vu les morts revivre à nouveau. J’ai connu l’homme, dont l’âme était totalement corrompue, rechercher la justice par la puissance de Dieu. J’ai vu l’homme, dont les vues étaient charnelles, les convoitises puissantes et les passions fortes, se consacrer à Jésus-Christ et devenir un Enfant de Dieu, soudainement et par une Puissance Céleste Irrésistible.

Je sais qu’il y a une vie d’ordre spirituel en Jésus-Christ. Plus encore, j’ai ressenti en moi-même la réalité de cette Vie spirituelle.

Je n’ai pas encore oublié les jours où je venais à la Maison de Dieu, aussi mort que la chaise sur laquelle j’étais assis. J’avais déjà entendu maintes fois le message de l’Évangile, mais sans aucun effet.

Puis, soudain, comme si un ange puissant était venu ouvrir mes oreilles de ses doigts, un son a pénétré en mon cœur.

Je pensais entendre Jésus me dire : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Une main irrésistible se plaça sur mon cœur et en fit sortir une prière.

Je n’avais jamais prié de la sorte auparavant.

Je me suis alors écrié : « O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur. »

Certains d’entre nous avions ressenti depuis des mois comme si une main nous pressait, comme si nous avions été pris dans un étau, et notre âme versait des grumeaux d’angoisse. Cette misère annonçait la venue de la Vie. L’homme qui se noie ressent moins la douleur alors qu’il est dans l’eau que lorsqu’on l’en a retiré.

Nous nous rappelons ces douleurs, ces gémissements, ce combat vivant qui étreignait notre âme alors qu’elle venait à Christ. Nous pouvons nous rappeler du moment où nous avons reçu ce don de notre Vie spirituelle aussi facilement qu’un homme pourrait se rappeler de sa délivrance de la tombe.

Nous pouvons supposer que Lazare se souvenait de sa résurrection, sans peut-être s’en rappeler toutes les circonstances. Ainsi, bien que nous en ayons oublié une grande partie, nous nous rappelons le moment où nous nous sommes donnés à Christ.

Nous pouvons dire à tout pécheur, aussi mort soit-il : « La vie est en Jésus-Christ, même si vous gisez dans la pourriture et la corruption de la tombe. »

Celui qui ressuscité Lazare d’entre les morts nous a aussi ressuscités. Et Il peut encore dire, oui, même à vous : « Lazare, sors. »

Il y a enfin une Vie Eternelle en Jésus-Christ

Si la Mort Eternelle est terrible, la Vie Eternelle, elle, est bénie, car Christ a dit :

« Je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. »

Il priait aussi Son Père en disant :

« Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire. »

« Je donne la vie éternelle à mes brebis, et elles ne périront jamais. »

Or, tout adepte du libre arbitre qui décide de pêcher sur ce texte doit se procurer une paire de lèvres en caoutchouc.

Il lui faudra en effet accomplir de surprenantes contorsions de la bouche, à moins qu’il n’accepte d’annoncer la vérité entière, sans faire aucun zigzag ou gesticulation bizarre.

La Vie Eternelle n’est pas quelque chose que l’on perd, mais elle dure pour l’Eternité.

J’ai perdu la vie en Adam, mais je l’ai gagnée en Christ.

J’étais perdu pour toujours, mais je me trouve désormais Eternellement en Jésus-Christ.

Une Vie Eternelle, quelle pensée merveilleuse !

Mes yeux pétillent de joie et mon âme brûle d’extase à la pensée que je possède la Vie Eternelle.

Étoiles du firmament, que Dieu place Son Doigt sur vous, et vous vous éteindrez, mais mon âme vivra dans le Bonheur Absolu et dans la Joie.

Soleil, tu peux t’endormir, mais mes yeux verront la Splendeur du Grand Roi lorsque ta gloire aura disparu de l’univers.

Et toi, lune, transforme-toi en sang, mais mon sang ne connaîtra jamais le néant.

Mon esprit existera alors que tu auras cessé de parcourir l’espace.

Et toi, monde majestueux ! Tu seras roulé comme l’écume d’un instant roule sous la vague qui la porte. Quant à moi, je possède la Vie Eternelle.

O temps, tu verras des montagnes géantes mourir et descendre dans leur tombe, et les étoiles chuter comme des figues mûres tombent de l’arbre, mais jamais tu ne verras mon esprit mort.

Tous ceux qui cherchent la Vie Eternelle la recevront

Aucun homme n’est jamais venu à Christ pour recevoir la vie éternelle, la vie légale, et la vie spirituelle, sans l’avoir d’une certaine manière déjà reçue. Et il lui fut manifesté peu après sa venue qu’il l’avait reçue.

Regardons un ou deux textes :

« Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui. »

Quiconque vient à Christ trouvera qu’Il est capable de le Sauver à la Perfection.

Il ne recevra pas un petit salut, la délivrance d’un petit péché, l’aide dans une petite épreuve, la force sur un petit bout de chemin avant d’être abandonné.

Non, Christ sauve l’homme jusqu’aux limites de son péché, jusqu’à l’extrême longueur de ses épreuves, jusqu’à l’extrême profondeur de ses douleurs, jusqu’aux frontières de son existence.

Christ a dit à quiconque vient à Lui :

« Viens, pauvre pécheur, inutile de te demander si J’ai la Puissance pour Sauver. Je ne te demanderai pas jusqu’où tu es tombé dans le péché. Je Sauve Parfaitement ceux qui viennent à Moi. »

Personne sur terre ne peut dépasser ce « Parfaitement » de Dieu.

Voyons cet autre texte : 

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (notez que les promesses s’adressent presque toujours à ceux qui viennent).

Quiconque vient trouvera ouverte la Porte de la Maison de Christ, ainsi que celle de Son Cœur.

Quiconque vient (je le dis dans le sens le plus large) trouve en Christ de la Miséricorde disponible pour soi.

La plus grande absurdité du monde consiste à vouloir posséder un évangile plus large que celui annoncé dans l’Écriture.

Je prêche que tout homme qui croit sera Sauvé, que tout homme qui vient recevra la Miséricorde.

Certains demanderont :

« Supposez qu’une personne qui ne soit pas élue vienne, sera-t-elle sauvée ? »

Allez, vous supposez une bêtise, et je ne vous répondrai pas.

Celui qui n’est pas élu ne viendra jamais.

Sa venue serait une preuve certaine de son élection.

Tel autre peut dire :

« Supposez qu’une personne aille à Christ sans avoir été appelée par l’Esprit. »

Arrêtez, mon ami ! Vous n’avez aucun droit de formuler cette supposition, car une telle chose ne peut arriver.

Vous ne dites cela que pour chercher à m’embrouiller, mais vous n’y arriverez pas ainsi.

J’affirme que quiconque vient à Christ sera Sauvé.

Je peux dire cette Vérité tout aussi clairement que vous le pouvez.

Je n’ai pas un Évangile plus étriqué que le vôtre, mais le mien s’appuie sur un Fondement Solide, alors que le vôtre ne repose sur rien de plus que du sable et du néant.

« Celui qui vient sera sauvé, car nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire. » 

Quelqu’un d’autre dira :

« Mais supposez que le monde entier vienne, Christ recevra-t-il tout le monde ? »

Certainement, si tous venaient. Mais ils ne viendront pas.

Je vous affirme que Christ reçoit tous ceux qui viennent, oui, même s’ils ont été aussi mauvais que des démons. Christ acceptera même ceux dont le cœur déborde, comme un grand égout de la société, de tous les péchés et de toute la souillure du monde. Oui, Christ les recevrait s’ils venaient.

On dira encore : 

« Je pense aux autres homme. Puis-je aller leur dire : Jésus-Christ est mort pour chacun d’entre vous ? Puis-je dire : Il y a de la justice pour chacun d’entre vous, il y a de la Vie pour chacun d’entre vous ? »

Non, vous ne le pouvez pas.

En revanche, vous pouvez annoncer : 

« Il y a la Vie pour quiconque vient ».

Mais si vous affirmez  qu’il y a la Vie pour l’un de ceux qui ne croient pas, vous prononcez un terrible mensonge.

Si vous leur dites que Jésus-Christ a été puni pour leurs péchés, alors qu’ils iront à la perdition, vous prononcez un mensonge délibéré. Dieu punirait-il Christ puis ensuite la personne elle-même ? Quelle audace impudente !

Un pasteur prêchait un jour en annonçant qu’il y avait dans le ciel des harpes et des couronnes préparées pour tout son auditoire. Puis il conclut d’une manière très solennelle :

« Mes chers amis, il y en a beaucoup parmi vous pour qui ces choses sont préparées en vain. »

En fait, il termina son message d’une manière lamentable, comme on aurait pu s’y attendre. Mais je vous le dis : c’est pour les anges célestes et tous les saints glorifiés qu’on aurait dû se lamenter, car la situation qu’il avait décrite détruisait toute la Beauté du Ciel.

Lorsque la famille se réunit à Noël, si vous avez perdu votre frère durant l’année, et que son siège soit vide, vous dites : « Nous avons toujours eu de la joie à Noël, mais aujourd’hui, nous éprouvons une grande peine, car ce pauvre frère est mort et enterré ! » Pensez aux anges qui diraient : « Quel merveilleux royaume céleste ! Mais, quel malheur de voir toutes ces couronnes là-bas recouvertes de poussière et de toiles d’araignée. Nous ne pouvons pas supporter ces places vides. »

Puis, ils pourraient continuer en se disant l’un à l’autre : « Personne d’entre nous n’est en sécurité ici, car la promesse était : « Je donne la vie éternelle à mes brebis », mais un grand nombre de ces brebis est en enfer, alors que Dieu leur avait donné la vie éternelle. Beaucoup de ceux pour lesquels Christ versa Son Sang brûlent maintenant dans la fosse. Et s’ils ont pu y être envoyés, alors nous le pouvons aussi. Si l’on ne peut pas se reposer sur une promesse, comment le faire avec une autre ? »

Ainsi, le ciel perdrait son fondement, et s’écroulerait.

Eloignez-vous avec votre évangile absurde ! Dieu nous donne un Message Sûr et Solide, bâti sur les œuvres et les relations de l’Alliance Eternelle, sur les Desseins Eternels et leur Plénitude Assurée.

Par nature, personne ne viendra à Christ

« Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

J’affirme à partir de l’autorité inspirée de mon texte que si vous n'écoutez et suivez ce que Christ commande, vous ne voulez pas de vous-mêmes venir à Christ pour avoir la vie. Je pourrais vous parler sans discontinuer, et emprunter l’éloquence de Démosthène ou de Cicéron. Vous ne voudriez cependant pas venir à Christ.

Je pourrais vous implorer à genou avec des larmes aux yeux, vous montrer les horreurs de l’enfer et les joies du ciel, la Pleine perfection de Christ, et votre perdition. Toutefois, aucun d’entre vous ne viendrait de lui-même à Christ à moins que l’Esprit, qui reposait sur Christ, ne vous attire. Il est vrai de tous les hommes dans leur condition naturelle qu’ils ne veulent pas venir à Christ.

Mais il me semble entendre un de ces discoureurs me poser une question : 

« Ne pourraient-ils pas venir s’ils en avaient envie ? »

Mon ami(e), ce n’est pas la question ici, car je parle de la volonté, et non de la capacité.

Vous remarquerez qu’à chaque fois où l’on parle du libre arbitre, ses adeptes commencent aussitôt à parler de capacité et mélangent deux sujets qu’il faut garder séparés.

Je ne prendrai pas deux sujets à la fois, et je refuse de combattre sur les deux fronts en même temps.

 « Nul ne peut venir si le Père ne l’attire », mais pour l’instant, c’est la volonté qui nous occupe.

Et il est sûr que personne ne veut de soi-même venir à Christ pour avoir la Vie.

Je pourrais prouver cela de plusieurs textes de l’Écriture, mais je prends une seule parabole.

Vous vous rappelez celle dans laquelle un certain roi tint un festin pour son fils, et convia un grand nombre d’invités à venir. On tua les bœufs et les veaux gras, et on envoya des messagers pour annoncer aux invités que le repas était prêt. Vinrent-ils au festin ? Non.

Tous, comme d’un même accord, trouvèrent une excuse.

L’un dit qu’il venait de se marier, et ne pouvait donc pas venir. Il aurait pu amener son épouse avec lui. Un autre avait acheté un attelage de bœufs, qu’il devait aller essayer. Pourtant, le festin avait lieu pendant la soirée, et il ne pouvait tester ses bœufs dans l’obscurité.

Un autre encore avait décidé d’offrir ce festin. Il dit alors à son serviteur : « Va dans les chemins et le long des haies, et… Invite-les » ? Non, pas « invite-les », mais « contrains-les  d’entrer ».

En effet, même les pauvres hères, déguenillés et couchant dans les haies, ne seraient jamais venus si on ne les avait pas contraints.

Prenons une autre parabole :

« Un homme avait une vigne. Au temps fixé, il envoya un de ses serviteurs pour en percevoir le fermage. Que lui firent les vignerons ? Ils battirent ce serviteur. Le maître envoya un autre, qu’ils lapidèrent, puis troisième, qu’ils tuèrent. Enfin, il dit : Je leur enverrai mon fils, ils respecteront. » Mais que firent-ils ? Ils se dirent : «  Voici l’héritier ; tuons-le, et jetons-le hors de la vigne. » C’est ce qu’ils firent. Il en est ainsi de tous les hommes par nature. Le Fils de Dieu est venu, mais ils l’ont rejeté. « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

Il nous faudrait trop de place pour mentionner d’autres preuves de l’Écriture. Nous ferons cependant référence à la grande doctrine de la chute.

Quiconque croit en l’entière liberté de la volonté humaine, et en la capacité qu’a l’homme de s’en saisir pour parvenir au salut, ne croit pas à la chute.

Comme je l’ai parfois dit, peu de pasteurs croient absolument à la doctrine de la chute. Ou bien ils pensent que, lors de sa chute, Adam se cassa seulement le petit doigt. Pour eux, il ne se brisa pas le cou ni ne ruina sa race. Mais mon ami(e), la chute détruisit entièrement l’homme et ne lui laissa pas une seule faculté intacte.

Tout a été brisé, avili et souillé.

Comme pour un ancien temple majestueux, les piliers sont encore là, ainsi que la flèche, les colonnes et le pilastre. Mais ils sont tous démolis, même si certains gardent quelque chose de leur forme et de leur position initiales. La conscience de l’homme garde parfois une grande partie de sa sensibilité, mais elle est déchue. De même, la volonté n’en est pas exempte.

Lisez La Guerre Sainte de Bunyan si vous voulez vous en convaincre.

Votre nature déchue a été détraquée, et votre volonté, parmi d’autres choses, s’est complètement détournée de Dieu.

La meilleure preuve de la réalité de mes propos tient dans le fait que vous n’avez jamais rencontré de chrétien authentique qui vous dise être venu à Christ sans que Christ ne soit d’abord venu à lui.

Vous avez entendu un grand nombre de sermons faisant appel au libre arbitre, j’en suis sûr, mais jamais une seule prière qui se repose sur cette base.

En effet, les Chrétiens Authentiques se ressemblent tous quand ils prient, en parole, en acte et en esprit. Un adepte du libre arbitre à genoux prie exactement comme celui qui n’y croit pas. Il ne peut pas prier au sujet de ce libre arbitre, car ce dernier n’a aucune place dans la prière.

Imaginez un homme qui prierait ainsi : « Seigneur, je te remercie de ne pas m’avoir fait comme ces adversaires présomptueux. Seigneur, je suis né avec un merveilleux libre arbitre, avec la force de me tourner de moi-même vers toi. J’ai fait progresser la grâce que tu m’as donnée. Si tout le monde avait fait comme moi avec cette grâce, ils seraient peut-être tous sauvés. »

« Seigneur, je sais que tu ne forces pas notre volonté si nous ne voulons pas de nous-mêmes. Tu accordes la grâce à tout le monde, et certains n’en font rien de bon, mais je ne suis pas comme eux. Beaucoup iront en enfer, qui ont pourtant été rachetés par le sang de Christ tout autant que je le suis. Ils ont reçu la même mesure d’Esprit-Saint, ils avaient une chance aussi bonne, et étaient aussi bénis que moi. Ce n’est pas ta grâce qui fit la différence ; oui, je sais qu’elle a fait une grande part, mais c’est moi qui ai pris le tournant. Je me suis servi de ce que j’avais reçu, alors que d’autres n’ont pas fait de même. C’est là que se trouve la différence entre eux et moi. »

Voilà une prière pour le diable, car personne d’autre ne peut offrir un tel blasphème.

Ah ! Les chrétiens peuvent annoncer de fausses doctrines lorsqu’ils prêchent ou parlent entre eux, mais jamais lorsqu’ils ne peuvent les retenir.

Si quelqu’un parle très calmement, il peut parler d’une manière très raffinée, mais lorsque le sujet agite ses lèvres, les vieilles expressions de son terroir ressortent.

Je vous demande à nouveaux, avez-vous jamais rencontré un chrétien qui affirme : 

« Je suis venu à Christ sans la puissance de l’Esprit » ?

Si jamais vous avez rencontré une telle personne, n’hésitez pas à lui répondre :

« Je peux vous croire, et je ne doute pas que vous soyez aussi reparti sans la puissance de l’Esprit. Vous ne connaissez rien de la question. Vous êtes toujours dans le fiel de l’amertume et le lien de l’iniquité. »

Est-ce que j’entends un chrétien dire : « J’ai cherché Christ avant qu’il me cherche. Je suis allé à l’Esprit, mais il n’est pas venu à moi » ?

Non, mon ami(e), nous devons tous, chacun d’entre nous si nous avons été régénérés, mettre la main sur le cœur et dire :

« Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. »

Une dernière question :

Ne trouvons-nous pas, même après être venus à Christ, que notre âme n’est pas libre, mais qu’elle est gardée par Christ ? Ne passons-nous pas, même aujourd’hui, par des moments où nous n’avons pas la force de vouloir ?

Il y a dans nos membres une loi qui lutte contre la loi de notre esprit. Or, si tous ceux qui sont spirituellement vivants sentent l’opposition de leur volonté à Dieu, que faut-il dire de celui qui est « mort par ses offenses et par ses péchés » ?

Ce serait une parfaite absurdité que de mettre les deux au même niveau, et davantage encore de placer le mort avant le vivant.

Non, le texte est vrai, et notre expérience l’appuie dans notre cœur.

« Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! »

Il me faut maintenant vous donner les raisons pour lesquelles les hommes refusent de venir à Christ.

Pour commencer, aucun homme ne pense par nature avoir besoin de Christ.

Par nature, l’homme s’imagine pouvoir se passer de Christ.

Il pense posséder une robe de justice qui lui soit propre, être bien habillé.

Il ne se voit pas dénudé, mais se pense sans besoin de la purification du Sang de Christ.

Il n’est à ses yeux ni noir ni cramoisi, et n’a pas besoin de Grâce pour le purifier.

Personne ne connaît son Réel Besoin avant que Dieu ne le lui montre, et personne ne recherche le Pardon avant que l’Esprit-Saint ne lui en révèle la Nécessité.

Je pourrais prêcher Christ sans discontinuer mais, à moins que vous ne ressentiez votre Besoin de Lui,  vous ne viendrez jamais à Lui.

Un pharmacien peut avoir une boutique bien achalandée, mais personne n’achètera ses médicaments avant d’en ressentir le besoin.

Les hommes n’aiment pas non plus le Moyen par lequel Christ Sauve.

L’un dit : « Je n’aime pas cette voie car il me rendra saint. Je ne pourrai plus boire ni jurer s’il me sauve. »

Un autre avance : « Cela me demande d’avoir une conduite stricte et gardée, alors que je préfère avoir plus de liberté. »

Tel autre n’aime pas la Voie de Christ car elle est trop humiliante.

La « Porte du Ciel » n’est pas tout à fait assez haute pour sa tête, et il n’aime pas se baisser !

La raison principale pour laquelle vous ne voulez pas venir à Christ, c’est que vous ne pouvez pas le faire avec la tête haute.

Christ vous fait baisser la tête lorsque vous venez.

Tel autre homme n’aime pas que ce soit une Voie de Grâce du début à la fin.

« Oh, dit-il, si seulement je pouvais en retirer un peu d’honneur ! »

Mais lorsqu’il entend que c’est tout Christ ou pas du tout Christ, il réplique :

« Je ne viendrai pas », et il s’éloigne.

Ah ! Pécheurs orgueilleux, vous ne voulez pas venir à Christ !

Pécheurs ignorants, vous ne voulez pas non plus venir à Christ, parce que vous ne savez rien de Lui.

Les hommes ne connaissent pas Sa Valeur, sinon, ils viendraient à Lui.

Pourquoi les marins n’allaient-ils pas en Amérique avant Christophe Colomb ? Parce qu’ils ne croyaient pas qu’il existait une telle chose. Christophe Colomb avait de la foi dans le fait qu’il trouverait une terre, c’est pour cela qu’il partit.

Celui qui a la Foi en Christ vient à Lui.

Mais vous ne connaissez pas Jésus, et beaucoup d’entre vous n’ont pas vu la Beauté de Son Visage.

Vous n’avez jamais réalisé la Valeur qu’a Son Sang pour le pécheur, ni la Grandeur de Son Sacrifice ou la Pleine Perfection de Ses Mérites.

Ainsi donc, « vous ne voulez pas venir à Lui ».

Ami(e) lecteur(rice), ma dernière pensée est solennelle.

J’ai affirmé que vous ne voulez pas venir, mais certains diront : « Ils refusent de venir à cause de leur péché. »

Oui, c’est vrai. Vous ne voulez pas venir, mais votre volonté est une volonté pécheresse. Certains penseront que j’offre une excuse au pécheur lorsque je prêche cette doctrine, mais ce n’est pas le cas.

Je n’affirme pas que la volonté pécheresse appartienne à la nature originale de l’homme, mais à sa nature déchue. C’est le péché qui vous a amené dans cette condition où vous refusez de venir. Si vous n’aviez jamais péché, vous viendriez à Christ dès l’instant où il vous serait annoncé. Mais vous ne venez pas à cause de votre péché et de votre crime. Les gens s’excusent à cause de leur mauvais cœur. C’est l’excuse la plus faible du monde. Le vol et le cambriolage ne viennent-ils pas aussi d’un mauvais cœur ? Imaginez qu’un voleur dise à son juge : « Je n’y peux rien, j’ai un cœur mauvais. » Que répondra le juge ? « Vaurien, si ton cœur est mauvais, j’alourdis la sentence car tu es vraiment un voyou. Ton excuse ne vaut rien. » Le Tout-Puissant : « rit, et se moque du méchant. »

Je ne prêche pas cette doctrine pour vous excuser, mais pour vous humilier. La possession d’une nature mauvaise est tout autant votre responsabilité que votre terrible malheur. Leur refus de venir à Christ est un péché qui sera toujours retenu contre les hommes, car c’est le péché qui les retient.

Je crains que celui qui ne prêche pas cela ne soit fidèle ni à Dieu ni à sa conscience.

Réfléchissez donc, et dites-vous : « Je suis par nature si pervers que je ne veux pas venir à Christ, et cette méchante perversion de ma nature est mon péché. Je mérite d’être envoyé en enfer pour cela. »

Et si cette pensée ne vous humilie pas, sous l’action de l’Esprit, alors rien ne le pourra.

Que Dieu humilie chacun de nous.

 

spurgeon

Charles Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

 

 

 

 

 

Bible
Croix

 

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 06:28
Ta Présence, ô Dieu, est la Protection de Tes Saints au milieu de tous les périls de la route

Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et quand tu passeras par les fleuves, ils ne te noieront point ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras point brûlé, et la flamme ne t'embrasera point.

Ésaïe 43:2

Ici, pas de pont : nous avons à passer au travers des eaux et devons sentir la force du courant.

 

Pour traverser ces flots, la Présence de Dieu vaut mieux qu'une barque.

 

Il faut que nous soyons éprouvés, mais le triomphe nous est assuré, car l'Éternel Lui-même, Plus Puissant que de grandes eaux, sera avec nous.

 

Quand, dans toute autre circonstance, Il se tiendrait à distance des Siens, le Seigneur sera sûrement avec eux au milieu des difficultés et des dangers.

 

Les peines de cette vie peuvent atteindre un niveau extraordinaire, mais le Seigneur sera à la Hauteur de tous les besoins.

Les ennemis de Dieu peuvent susciter sur notre chemin maints dangers, tels que des persécutions ou de cruelles moqueries, qui sont pour nous comme une fournaise ardente.

 

Mais nous marcherons au travers de cette flamme. Dieu étant avec nous, nous n'en serons point brûlés ; même l'odeur du feu ne passera point sur nous.

Oh ! Sécurité merveilleuse de ces pèlerins, Fils du Ciel et marchant vers le Ciel !

 

Les flots ne peuvent les noyer, le feu ne peut les consumer.

 

Ta Présence, ô Dieu, est la Protection de Tes Saints au milieu de tous les périls de la route.

 

En toute confiance, Seigneur, je me remets entre Tes Mains et mon esprit trouve en Toi un Tranquille Repos.

 

Amen,

 

Charles Spurgeon

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé
 

 

 

 

 

 

The Bible
Croix Protestante

 

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 19:55
Il en viendra de l'orient et de l'occident

Les statistiques concernant  la croissance démographique dans le monde ne sont pas que des chiffres à examiner dans l’abstraction : en effet chaque jour nous apporte des nouvelles tragiques ou extrêmement alarmantes concernant des naufrages de migrants en Méditerranée ou en Asie du sud-est, le tout sur des embarcations affrétées par des trafiquants d’êtres humains : ceux-là exploitent la misère humaine, pas seulement pour de l’argent d’ailleurs, mais souvent aussi avec des visées déstabilisatrices vis-à-vis des pays vers lesquels ces malheureux sont envoyés: désespérés d’atteindre de nouveaux rivages pour y commencer une nouvelle vie, ces migrants alimentent le trafic juteux et les visées machiavéliques dont ils deviennent malheureusement les proies volontaires au risque même de leur vie.

La croissance démographique sur terre est généralement perçue et présentée comme un danger pour la survie des humains, et ce pour de multiples raisons (ressources naturelles limitées, production de gaz à effet de serre augmentée etc.

Est-il possible d’y faire face de manière concertée et efficace ? 

La tenue régulière de sommets internationaux sur ces questions est-elle à même d’y apporter des réponses satisfaisantes ? 

Et d’ailleurs, la manière dont les questions sont posées est-elle nécessairement la bonne ? 

De multiples tentatives de  manipulations des opinions publiques ne sont-elles pas à redouter, grâce à l’impact des médias dominants souvent spécialisés dans l’art de faire passer un message à but idéologique ou politique ?

Je n’ai pas l’intention de décortiquer ou de « décrypter » toutes ces questions, même si c’est une tâche à laquelle les Chrétiens devraient s’atteler avec sérieux.

C’est une autre perspective que je voudrais apporter ici, tirée de la Bible.

Une perspective d’un ordre tout à fait différent, et qui surprendra sans doute. 

Il y a bientôt quatre mille ans, un habitant du Moyen Orient, Abraham était appelé par Dieu à s’engager sur le chemin de la Foi.

Dans le premier livre de la Bible, celui de la Genèse (à partir du chapitre 12), Dieu lui promit une descendance extrêmement nombreuse :

 Je rendrai ta descendance comme la poussière de la terre, en sorte qu’on ne pourra pas plus la compter que l’on ne peut compter la poussière de la terre (13:16) 

Promesse d’autant plus extraordinaire qu’Abraham et sa femme, déjà très âgés, n’avait pas d’enfants. 

Un peu plus loin, au chapitre 15, cette promesse lui est réitérée : 

Dieu le mena dehors et dit : Contemple donc le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter.  Il ajouta : Telle sera ta descendance.  Abram crut en l’Éternel qui le lui compta comme justice. 

En multipliant sa descendance et en changeant son nom d’Abram en Abraham – ce qui veut dire « père de nombreuses nations » – Dieu accomplit Son Plan, qui est de Se constituer un peuple extrêmement nombreux. 

Un peuple qui commence donc à partir d’un couple stérile, et qui aboutira un jour à la naissance d’un descendant lointain au caractère et à la mission unique : Jésus-Christ, le Messie, l’Envoyé de Dieu. 

La Foi demandée à Abraham trouvera son objet final en ce Messie, qui enverra Ses disciples annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu à toutes les nations, sans aucune discrimination.

Dans l’Évangile selon Luc, au chapitre 13, un de Ses disciples demande à Jésus s’il n’y aura que peu de gens qui soient sauvés. 

La réponse de Jésus est de le mettre en garde contre l’attitude consistant à penser que parce qu’on le connaît, parce qu’on l’aura peut-être croisé ou écouté Ses Paroles, alors on sera automatiquement sauvé.

En fait une très mauvaise surprise attend ceux qui ne se seront pas attachés à Son Message et n’auront pas mis Ses Paroles en pratique. 

Mais cela n’exclut pas qu’il y ait un grand nombre d’hommes et de femmes sauvés, qui viendront des horizons les plus lointains, voire les plus inattendus : 

Il en viendra de l’orient et de l’occident, dit Jésus, du nord et du midi ; et il se mettront à table dans le royaume de Dieu.  Et voici : il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers.

Pour le Chrétien attaché aux Paroles du Christ, cette perspective éclaire la mission de l’Église aujourd’hui, en période d’explosion démographique sans précédent : plus que jamais l’Évangile doit être fidèlement prêché à tous les peuples, à toutes les nations, car c’est dans leur sein que Dieu se constitue Le Peuple qu’Il appelle à Sa table, dans Son Royaume. 

 

Il demeure en contrôle de l’humanité qu’Il a créée, et la naissance de chacun de ceux qu’Il a Rachetés de la mort par Son Fils Jésus-Christ est un acte de Sa Grâce Souveraine.

 

Amen,

 

 

eric kayayan

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé,

 

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Source : Foi & Vie Réformées

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 19:52
La naissance de Jésus Christ, prémices de la Nouvelle Naissance des Croyants

 Les données du Nouveau Testament

C’est un fait bien connu de tout Chrétien qui dispose d’un Nouveau Testament et le lit régulièrement, que seuls les évangiles de Matthieu et de Luc retracent la Naissance de Jésus-Christ, le Messie promis des siècles auparavant dans l’Ancien Testament (voir entre autres  Genèse 49:10 ; Deutéronome 18:15 ; Psaumes 110, 132 ; Ésaïe 9, 11, 41-53, 61 ; Daniel 7:13 ; Michée 5; Zacharie 9:9). 

L’évangile selon Jean, lui, fait état dès le début de la Parole qui a été faite chair, ou, selon une autre traduction, du fait que Celui qui est la Parole (καὶ ο λόγος) est devenu homme (σαρξ ἐγένετο) et il a habité parmi nous (καί ἐσκήνωσεν ἐν ἡμῖν).

Conformément aux données des évangiles canoniques (Mathieu 1:18-25, Luc 2:26-38) cette Naissance de Jésus-Christ est confessée depuis le début par l’Eglise Chrétienne comme une naissance virginale, c’est-à-dire que c’est par un acte Divin spécial que Jésus a été conçu : non par un homme (en l’occurrence Joseph, fiancé à Marie) mais directement par le Saint Esprit de Dieu. 

On pense souvent à tort que ceci doit être compris comme une condamnation implicite de l’acte sexuel entre un homme et une femme. 

Comme si en soi cet acte représentait le péché – voire le péché originel – et qu’il serait donc impensable que le Fils de Dieu en fût le produit biologique. 

Rien n’est plus faux et même plus opposé aux données Bibliques les plus évidentes (l’union charnelle entre l’homme et la femme liés entre eux par un contrat d’alliance lors de la Création étant le fondement même de tout ordre social à travers les générations qui en résultent – voir les chapitres 1 et 2 du livre de la Genèse).

La naissance virginale du Christ, conçu du Saint Esprit mais porté et enfanté par sa mère humaine, Marie, signifie tout autre chose : c’est la filiation Divine directe de Jésus-Christ qui est ici en question, filiation qui ne repose pas sur la volonté ou la planification d’un homme, et qui implique que Christ ne participe pas de la nature corrompue de l’humanité héritée du premier homme, Adam. 

Raison pour laquelle Il a pu accomplir le Salut Promis par Dieu à tous ceux qui croiraient en Lui. 

En effet ce Salut ne pouvait dépendre, selon les termes de l’Alliance contractée entre Dieu et l’homme, que d’un acteur Divin accomplissant dans une nature humaine un acte expiatoire parfaitement acceptable aux yeux de Dieu : acte  substitutif  effectué une fois pour toutes par un grand sacrificateur de nature Divine sur une offrande de nature humaine.

Les deux sont nécessairement unis dans la même personne afin de garantir les obligations de la partie contractante obligée, à savoir l’humanité en état de Chute, donc de rupture avec Son Créateur.

Cette humanité est en effet totalement incapable de fournir aussi bien un sacrificateur adéquat qu’une victime expiatoire sans tâche (Hébreux 9:24-26). 

La Nature Divine (conçu du Saint Esprit) s’est donc unie dans une même personne – celle de Jésus-Christ – à la nature humaine héritée de sa mère (né de la vierge Marie), sans cependant que ces deux natures distinctes soient mélangées ou opposées l’une à l’autre, pas plus que le sacrificateur ou l’objet sacrifié ne peuvent l’être.

Cette distinction des deux natures mais sans séparation, sans mélange ni confusion, est ce qu’a reconnu et déclaré le concile de Chalcédoine en l’an 451 ap. J-C.

Qu’une telle naissance, rendue nécessaire par la finalité du sacrifice en question, soit donc un fait absolument unique, hors du commun, n’échappera à personne. 

Il n’est même pas question de vouloir l’expliquer à l’aide de schémas intellectuels ou scientifiques applicables au reste de l’humanité. 

Nous n’en prenons connaissance qu’à travers la Révélation Divine, plus précisément dans la Bible, puisque seule cette Révélation met en lumière dès l’origine les termes de l’Alliance qui la rendra nécessaire. 

Cela dit, même si une telle naissance miraculeuse échappe à nos schémas traditionnels de compréhension, il n’en demeure pas moins qu’une série d’enseignements s’en dégage, avec une logique spirituelle incontournable qui en valide la teneur et à laquelle on ne peut rester indifférent. 

Certes, seuls les croyants voudront approfondir ce mystère, tandis que le reste de l’humanité s’en moquera allègrement, faisant les gorges chaudes de ces Croyants qu’il considère comme bien trop crédules.

Peu importe.

Luc 10 :21-22 rapporte cet épisode du ministère de Jésus où la fausse sagesse de ceux qui se croient sages et intelligents est contrastée avec la sagesse spirituelle accordée aux tout petits qui eux ont compris et cru, car la Révélation leur en a été accordée par la Foi : 

En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a révélées aux enfants.  Oui, Père, parce que tel a été ton bienveillant dessein. 

Poursuivons donc notre examen des données bibliques concernant la naissance virginale du Christ.

  1. « Plein de Grâce et de Vérité »

Comme indiqué plus haut, il semble au premier abord que l’Evangile selon Jean ne mentionne pas cette naissance. 

Là aussi, rien n’est moins vrai, pour peu qu’on s’attache à bien étudier le texte. 

Reprenons le verset 14 du premier chapitre déjà cité : 

Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous.  Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père: plénitude de grâce et de vérité (πλήρης χάριτος καί ἀληθείας).  

Il est bien question ici du Fils Unique de Dieu envoyé dans le monde par Son Père, une assertion qui n’est faite à propos d’aucune autre créature et qui pointe en direction de cette naissance hors du commun. 

Aucun autre être humain n’est qualifié dans la Bible de « plein de grâce et de vérité » ou encore de « Fils Unique », la première expression étant indissociablement liée à la seconde puisqu’elle qualifie essentiellement la nature du Fils unique.

En particulier Marie, la mère de Jésus, n’est nulle part dite « pleine de grâce et de vérité » : les paroles de Gabriel à son égard en Luc 1:28-30 expriment seulement qu’une grâce lui a été faite, ensuite qu’elle a trouvé Grâce auprès de Dieu, et n’a donc pas à craindre. 

Tout comme au cours du passé le Seigneur d’Israël affirme qu’Il est avec Moïse (Exode 3:12) Gédéon (Juges 6:16), ou Jérémie (Jérémie 1:8), il est avec Marie. 

Il est avec elle tout comme Il l’a été avec ces autres serviteurs initialement troublés ou craintifs au vu de la mission impossible  – humainement parlant – qui leur était confiée, et ce afin que Son Plan s’accomplisse à travers l’instrument qu’Il s’est choisi (ce choix même étant évidemment une Grâce qui leur est faite). 

En Actes 7:46, David est lui aussi dit avoir trouvé grâce auprès de Dieu dans une expression très similaire à celle employée par l’ange Gabriel vis-à-vis de Marie (ὃς εὗρεν χάριν ένὠπιον τοῠ θεοῠ). 

Dans la même veine on retrouve fréquemment dans les psaumes de l’Ancien Testament cette supplication adressée par le psalmiste à Dieu : « Fais-moi grâce » (4:1; 6:2; 9:14; 31:10 ; 41:5 etc.)

En contraste avec les descendants d’Adam qui ne peuvent qu’implorer la Grâce Divine (et l’obtenir en vertu même du fait qu’elle est accordée par le Dieu de Grâce à ceux qui la demandent dans la repentance et l’humilité) les fameux versets seize à dix-huit du chapitre trois de l’évangile selon Jean  réitèrent le caractère Unique du Christ en tant que Médiateur et Rédempteur : Il Réconcilie et Sauve par le don de Sa Personne effectué par le Père, et ne partage ni Son Autorité, ni Son Ministère avec une quelconque créature, tout en envoyant Ses serviteurs proclamer Son Oeuvre et Sa Personne – soit l’Évangile – : 

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelleDieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.  Celui qui croit en lui n’est pas jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

  1. En quoi la naissance virginale du Christ profite-t-elle aux croyants ?

Quel profit retire donc le Croyant de la naissance Unique du Christ ?

S’agit-il d’un article de Foi étranger à son Salut, un fait Divin qui concerne Christ mais ne nous concernerait pas vraiment ? 

Certes non. 

Ici l’Evangile de Jean nous donne toutes les clés pour comprendre la Richesse de ce Mystère pour notre vie. 

Toujours au premier chapitre, à partir du verset onze, nous lisons : 

La Parole est venue chez les siens, et les siens  ne l’ont pas reçue; mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme mais de Dieu.  


Nous avons clairement ici une identification entre Jésus-Christ qui a été conçu du Saint Esprit (donc non du sang, ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme mais de Dieu), et chaque homme ou femme, chaque enfant qui est régénéré par l’Esprit de Dieu.

Christ lui donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu par la vertu même de Sa Nature de Parole incarnée. 

Par notre nature humaine nous sommes tous nés dans le péché, ayant hérité depuis le premier homme, Adam, de cette nature de péché, étant tous corrompus devant Dieu. 

Mais lorsque que nous sommes greffés en Jésus-Christ, le second Adam, Celui qui est venu Restaurer l’humanité déchue, nous avons part à Sa Nature.

Nous ne sommes alors plus seulement des créatures de Dieu, nées de la volonté de la chair ou de l’homme et qui ne subsistent que par Sa Providence, des créatures en sursis destinées en dernier lieu à la mort spirituelle (… mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu). 

A l’opposé, étant engendrés spirituellement de Dieu, greffés dans la Vie de Christ et donc dans Sa Naissance Virginale par le même Saint Esprit de qui Il a été conçu, nous sommes destinés à vivre en Communion Parfaite avec Lui et ce pour l’Eternité. 

Le nouvel Adam, conçu du Saint Esprit et né de la vierge Marie, donne en effet naissance à une nouvelle humanité, rendue conforme à Sa Nature par Sa Mort et Sa Résurrection.

Voilà donc où réside la valeur Unique de la naissance virginale de Christ : elle a le Pouvoir de nous conférer une Nouvelle Naissance, celle dont Jésus parle au chapitre trois de l’évangile selon Jean, lorsqu’Il s’adresse à un interlocuteur du nom de Nicodème : 

Il y avait un homme qui s’appelait Nicodème; membre du parti des Pharisiens, c’était un chef des Juifs.  Il vint trouver Jésus de nuit et le salua en ces termes: Maître, nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé pour nous enseigner car personne ne saurait accomplir les signes miraculeux que tu fais si Dieu n’était pas avec lui.  Jésus lui répondit: Vraiment, je te l’assure: à moins de renaître d’en haut, personne ne peut voir le royaume de Dieu – Comment  un homme peut-il naître une fois vieux? s’exclama Nicodème.  Il ne peut tout de même pas retourner dans le ventre de sa mère pour renaître? – Vraiment je te l’assure, reprit Jésus, à moins de naître d’eau, c’est-à-dire d’Esprit, personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu.  Ce qui naît d’une naissance naturelle, c’est la vie humaine naturelle.  Ce qui naît de l’Esprit est animé par l’Esprit.  Ne sois donc pas surpris si je t’ai dit: Il vous faut renaître d’en haut.  Le vent souffle où il veut, tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.  Il en est ainsi pour quiconque est né de l’Esprit.  

Tout Juif et membre du parti très religieux des pharisiens qu’il fût, Nicodème demeurait un descendant d’Adam, conçu et né dans le péché comme tout autre homme ou femme. 

Il avait besoin d’être né de nouveau, d’Esprit, pour avoir accès à la Vie Eternelle. 

Pourquoi alors Jésus parle-t-Il « d’eau et d’Esprit » ?  S’agirait-il de deux choses différentes ?  Non pas.

Dans la Bible, le Saint Esprit est parfois associé au feu ou à l’eau, comme à des éléments qui purifient. 

Une prophétie bien connue de l’Ancien Testament en faisait déjà état (Ezéchiel 36). 

Dieu Parle à son peuple exilé à cause de ses fautes. 

Voici ce qu’Il lui promet : 

Je répandrai sur vous une eau pure, afin que vous deveniez purs, je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.  Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre coeur dur comme la pierre et je vous donnerai un coeur de chair.  Je mettrai en vous mon Esprit et je ferai de vous des gens qui vivent selon mes lois et qui obéissent à mes commandements pour les appliquer.

Tout ceci pointe bien sûr en direction du double signe du baptême : signe de la mort nécessaire de notre nature de péché avec Christ sur la Croix, et signe d’une Nouvelle Naissance en Jésus-Christ, avec Sa Résurrection au matin de Pâques (Romains 6:4)

Le baptême est d’abord le signe de l’ensevelissement de la vieille nature de péché dans et par la Mort de Jésus-Christ sur la Croix. 

Dès sa conception, cette nature de péché doit être entièrement crucifiée, noyée, engloutie dans la mort du Christ (cela même que dans l’Ancien Testament le signe de la circoncision signifiait de manière prophétique à tous les croyants depuis Abraham, exprimant l’attente de la circoncision totale de la nature humaine qui allait être accomplie par Jésus-Christ sur la Croix – le lien entre la signification prophétique de la circoncision et son accomplissement signifié par le baptême étant explicité par Paul en Colossiens 2:11-13, où il emploie même l’expression « circoncision du Christ »: ἐν τῇ περιτομῇ τοῦ Χρίστοῦ). 

En même temps le baptême est aussi le signe de la Nouvelle Naissance en Jésus-Christ Ressuscité, Le Signe de la Purification Accomplie et de la Renaissance à la Vie Nouvelle. 

Dans le signe du baptême se trouvent donc signifiés aussi bien la mort que la résurrection : mort nécessaire de la vieille nature corrompue, suivie de la naissance de l’homme nouveau, né de nouveau avec Jésus-Christ, né d’eau et d’Esprit.

Par là nous comprenons la signification de la naissance virginale du Christ, Pleinement Dieu et pleinement homme, Seul Capable d’accomplir le Salut d’une humanité déchue. 

 

Au sein même de l’Eglise, beaucoup de « sages et d’intelligents » à leurs propres yeux, rejettent la Vérité Historique de cette naissance virginale  telle qu’elle est rapportée par les évangiles du Nouveau Testament, inventant toutes sortes de théories pour essayer d’expliquer que Jésus était soit un enfant illégitime, soit un enfant ayant perdu son père en bas âge. 

 

Où encore en tâchant de faire accroire qu’il ne s’agit que d’élucubrations théologiques de communautés tardives de disciples en mal de formulations théologiques systématisées leur ayant permis de cristalliser, conserver et transmettre l’héritage spirituel d’un certain Jésus de Nazareth.

 

En cela ils rejettent de facto le Salut Offert par Dieu, et déclarent tout bonnement qu’ils n’ont pas besoin d’une nouvelle naissance, ou bien qu’ils peuvent l’obtenir par eux-mêmes et non par le don gratuit de Dieu en Jésus-Christ.  

 

Quelle folie !!! 

 

Le Salut de Dieu nous est offert en Christ et nous est présenté dans Sa Parole vivante. 

 

Acceptons-le donc avec joie et reconnaissance !

 

Amen,

 

 

 

eric kayayan protestantisme réformé

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

 

 

 

 

 

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Source : Foi & Vie Réformées

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 19:15
Nous pouvons dormir car Dieu ne dort pas

A côté de mon lit, j’ai accroché cette phrase dont je veux me souvenir :

« Dieu est Souverain. Je ne le suis pas. »

C’est un rappel dont j’ai besoin, parce que j’ai tendance à l’oublier.

J’ai tendance à oublier que Dieu Peut accomplir Son Plan sans moi, et qu’Il n’a pas besoin de moi.

J’ai tendance à oublier que c’est Dieu qui Sauve, et pas moi.

J’ai tendance à oublier que c’est Dieu qui Transforme les cœurs, et pas moi.

J’ai tendance à oublier que Dieu est Dieu et que je ne le suis pas.

En tant que Chrétiens, on peut facilement tomber dans le piège de l’activisme.

Ça part d’un bon sentiment, puisqu’on a envie de servir de tout notre cœur le Dieu qui nous a sauvés.

On veut vivre à fond pour Lui.

Mais on peut tomber dans une surcharge d’activités où l’on en vient à penser que c’est  nous qui faisons avancer l’oeuvre de Dieu, et non pas  lui qui L’accomplit en nous utilisant Gracieusement.

Les deux premiers versets du Psaume 127 sont un rappel bienfaisant pour nous :

« Si une maison n’est pas construite par l’Eternel, ceux qui la construisent travaillent inutilement ; si une ville n’est pas gardée par l’Eternel, celui qui la garde veille inutilement. C’est inutilement que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard et que vous mangez un pain gagné avec peine : il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. » – Psaumes 127.1-2

On peut s’activer, faire toutes sortes de choses et travailler dur… Mais si ce n’est pas Dieu qui agit, alors on est en train de s’épuiser en vain. C’est inutile.

On ferait mieux de rester dans notre lit. Dieu n’a pas besoin de nous pour accomplir Son Plan, même s’Il choisit de nous utiliser, bien que nous soyons imparfaits.

Aller dormir n’est pas un acte banal

Aller dormir semble être un acte banal. Mais en fait, c’est un acte profond qui nous amène à nous rappeler à la fois de qui nous sommes et de qui est Dieu.

Nous dormons parce que nous ne sommes pas Dieu.

Nous dormons parce que nous en avons besoin. Nous sommes des êtres humains créés et nous avons besoin de repos, contrairement à Dieu. Nous dormons parce que sans ça, nous allons vite défaillir…

En revanche, Dieu ne dort pas parce qu’il est Dieu.

C’est ce que l’on voit dans ce verset bien connu :

« Non, il ne somnole pas, il ne dort pas, celui qui garde Israël. » (Psaume 121.4)

Dieu n’a pas besoin de repos, dans le sens repos physique. Il n’est jamais fatigué. Il est toujours à l’oeuvre, attentif au monde et agissant pour Sa Gloire.

C’est profondément encourageant, parce que cela veut dire qu’on peut dormir dans la paix.

On peut aller dormir, parce que ça n’empêche pas Dieu d’agir.

Au contraire, c’est un acte de confiance en Dieu.

Dormir c’est dire à Dieu : « Tu es Dieu, et je ne le suis pas. Tu es Souverain, et je ne le suis pas. »

Dormir c’est réaliser que Dieu peut très bien agir sans nous.

Dormir c’est se souvenir que c’est Dieu qui agit, et pas nous.

Que c’est Dieu qui Sauve, et pas nous.

Que c’est Dieu qui Transforme, et pas nous.

Nous pouvons dormir dans la Paix chaque nuit, parce que Dieu est Dieu.

Le monde continuera à tourner.

Dieu continuera à œuvrer pour le progrès de l’Évangile dans le monde.

Il continuera à Sauver.

Il peut agir dans Mon Eglise, ma famille ou telle situation compliquée, même quand je dors.

Dormir est bienfaisant, parce que cela nous amène à contempler la Souveraineté de Dieu sur toutes choses.

Dieu Contrôle le monde, et Son Plan s’accomplira.

Quel encouragement, n’est-ce pas ?

Nous pouvons dormir, parce que Dieu ne dort pas.

Alors ce soir, avant de fermer les yeux, souvenons-nous : Dieu est Souverain. Nous ne le sommes pas.

Et nous pouvons donc dormir dans la Paix !

Amen,

Benjamin E.   Christ est ma vie

Benjamin E.

 

 

 

 

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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 12:49
Résolu de vivre de toutes mes forces, tant que je vis encore

Pour cette nouvelle année, je te propose une seule résolution. Oui, seulement une. Elle a été prise par Jonathan Edwards au 18e siècle, un grand théologien que Dieu a puissamment utilisé pour la conversion de beaucoup. Il n’avait que 20 ans. Parmi 70 résolutions qu’il a prises ( merci à Philippe Viguier pour la traduction de ces résolutions. Découvrez les autres surhttp://leboncombat.fr/les-resolutions-de-jonathan-edwards/ ), il y a celle-ci :

 

Jonathan Edwards

Résolu de vivre de toutes mes forces, tant que je vis encore.

Je trouve cette phrase extraordinaire, cohérente avec une vie de disciple de Christ et profondément motivante.

La raison pour laquelle Jonathan Edwards voulait vivre, c’était pour Christ – pour la cause de l’Évangile. Il était résolu à vivre pour Christ de toutes ses forces, tant qu’il vivrait encore.

Il y a 4 raisons qui m’ont amené à faire de cette phrase ma résolution pour l’année 2018, et même une résolution pour toute ma vie. J’aimerai te partager ces 4 raisons pour que tu sois aussi résolu de vivre pour Christ de toutes vos forces, tant que tu vis encore.

#1 – La vie est courte

Notre temps passé sur terre, sur l’échelle de l’éternité, pourrait être comparé à un grain de sable dans un désert. Sérieusement. Nous ne sommes rien, et notre existence n’est qu’une vapeur. L’auteur de l’Ecclésiaste a raison d’affirmer que « tout n’est que fumée ! » (Ecclésiaste 12.8).

Certains vivent jusqu’à 80 ans, voire 100 ans. Mais beaucoup partent avant. Parmi toutes les victimes des attentats ces dernières années, combien se doutaient que leur existence allait prendre fin de manière subite ? Jacques a écrit avec sagesse :

« Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! En effet, qu’est-ce que votre vie ? C’est une vapeur qui paraît pour un instant et qui disparaît ensuite. » – Jacques 4.14

Peu importe que l’on vive 20 ans ou 100 ans, à quoi vont être occupées ces quelques années sur terre ? Qu’est-ce qu’il va en rester ? Qu’est-ce qui va rester, dans quelques dizaines d’années, de toutes mes heures passées sur internet ou autre ? Quel impact cela aura dans l’éternité ?

La vie est courte. Je suis donc résolu de vivre pour Christ de toutes mes forces, tant que je vis encore.

#2 – Les besoins sont énormes

Il y a encore 3 milliards de personnes qui n’ont jamais entendu l’Évangile. Ce sont des milliers de peuples dans le monde qui vivent encore sans avoir entendu la bonne nouvelle du Salut en Jésus-Christ. En plus de cela, on entend chaque semaine parler de faits divers horribles, d’attentats, de morts, et de situations désastreuses. Il n’y a pas besoin de réfléchir plus pour réaliser que le monde a besoin de l’Évangile…

L’enfer est réel. L’homme est pécheur, condamné, et a besoin d’un Sauveur. Ce Sauveur est Jésus-Christ. Tant de personnes ont besoin d’entendre parler de ce Sauveur, mais « comment entendront-ils parler de lui, si personne ne l’annonce » (Romains 10.14) ?

Les besoins sont énormes. Je suis donc résolu de vivre pour Christ de toutes mes forces, tant que je vis encore.

#3 – L’Évangile est puissant

Le message que nous avons à annoncer n’est pas un discours politique creux, une invention humaine banale ou une liste de règles à respecter. La bonne nouvelle que nous proclamons est « la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit » (Romains 1.16). C’est l’Évangile seulement qui peut répondre parfaitement aux besoins énormes de ce monde.

Parce que la racine de tous les problèmes qu’on trouve dans le monde, c’est le péché. Le plus gros problème n’est pas la pauvreté, la haine ou les attentats – même si ces choses sont vraiment terribles ! Le plus gros problème, c’est le péché dans le cœur de l’homme. Et la seule solution, c’est l’Évangile.

L’Évangile est puissant. Il transforme des vies. Il change des cœurs. Il apporte la Réconciliation avec Dieu, et la Vie Eternelle avec Jésus.

L’Évangile est puissant. Je suis donc résolu de vivre pour Christ de toutes mes forces, tant que je vis encore.

#4 – Dieu est grand

En voyant combien notre vie est courte face à la grandeur des besoins dans le monde, on peut vraiment se sentir découragés. Comment de pauvres être humains tels que nous pourraient atteindre le monde entier ? Si on s’arrêtait là, ce serait une tâche bien trop grande pour nous. Ça semble impossible. Mais…

Il était impossible pour Moïse de libérer le peuple d’Israël de l’Egypte – mais Dieu était avec lui. Il était impossible pour Josué de conquérir le pays promis, face à toutes les nations qui l’entouraient – mais Dieu était avec lui. Il était impossible pour David de vaincre Goliath – mais Dieu était avec lui. Il était impossible pour Pierre de prêcher l’Évangile avec assurance devant des milliers de personnes en Actes 2, alors que quelques semaines avant il avait renié publiquement Jésus – mais Dieu était avec lui.

Nous ne devons pas regarder à ce qui est possible de faire ou pas. Mais nous devons nous souvenir que « Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’Il veut » (Psaumes 115.3), et que « rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1.37). Si nous sommes de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5.17), que Dieu est Notre Père et que nous cherchons à L’honorer, alors rien ne peut être trop « impossible ».

Dieu est grand. Je suis donc résolu de vivre pour Christ de toutes mes forces, tant que je vis encore.

Quel est le but de tout cela ?

Pourquoi vivre de toutes nos forces, tant que nous vivons encore ? Pour qu’on se souvienne de nous ? Pour être vus par les hommes ? Non !

Nous voulons vivre de toutes nos forces pour Christ – pour que son nom soit glorifié sur cette terre, pour que l’Évangile progresse jusqu’aux extrémités de la terre, pour que de plus en plus de personnes puissent adorer Jésus comme le Seigneur !

Le but ultime de toutes ces choses est la Gloire de Dieu. Nous ne sommes pas sauvés pour notre confort personnel, mais pour la Gloire de Dieu (Éphésiens 1.14). Et nous n’agissons pas pour notre gloire personnelle, mais pour la Gloire de Dieu ! C’est le désir que Dieu soit Glorifié qui devrait nous motiver par-dessus tout à Lui consacrer toute notre vie. Cela veut dire que nous voulons vivre de toutes nos forces pas pour nous même – mais pour Dieu.

La vie est courte. Les besoins sont énormes. L’Évangile est Puissant, et notre Dieu est Grand. Je suis donc résolu de vivre pour Christ de toutes mes forces, tant que je vis encore.

C’est une résolution très concrète, qui commence en vivant une vie de piété qui honore Dieu. Cela revient à mettre en pratique 1 Timothée 4.12 et s’efforcer « d’être un modèle » en toutes choses, en comptant sur la Puissance de Dieu.

Que veux-tu pour cette nouvelle année ? Que veux-tu pour ta vie ? Veux-tu vivre pour Christ de toutes tes forces, tant que tu vis encore ?

 

Benjamin E Christ est ma vie

Benjamin E.

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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 09:14
4 sujets de reconnaissance auxquels on ne pense jamais pour finir l’année

« La reconnaissance est une perte de temps ».

Beaucoup n’oserait pas l’avouer publiquement, mais admettons que beaucoup voient souvent les choses comme cela. Alors pour Dieu, n'en rajoutons pas plus. Nous le sommes tous.

La prière de reconnaissance semble « moins productive » que de prier en demandant à Dieu de répondre à nos besoins.

Et pourtant ! Paul nous demande de remercier sans cesse Dieu pour tout (Éphésiens 5.20), et il affirme aussi qu’il faut le faire en toute circonstance, en ajoutant que c’est la Volonté de Dieu pour nous (1 Thessaloniciens 5.18). Et pour couronner le tout, Dieu lui-même dit que la reconnaissance le glorifie (Psaumes 50.23). Convaincu ?

Alors voilà 4 sujets de reconnaissance auxquels on ne pense jamais pour ce dernier jour de l’année

 

(mais quand même valables toute l’année ! ) : 
#1 – Remercie Dieu pour les occasions de témoignage qu’il t’a donné cette année

Essaye juste de t’arrêter quelques instants, et de réfléchir à toutes les occasions que tu as eues de partager l’Évangile cette année. Repense à toutes les portes que Dieu t’a ouvertes pour faire connaître le mystère de Christ (cf. Colossiens 4.3). Une personne de ton entourage qui t’a posé des questions sur ta foi, un ami à qui tu as pu passer une Bible, un inconnu avec qui tu as pu partager l’Évangile… quelle grâce de pouvoir témoigner, malgré notre faiblesse, de la bonne nouvelle qui transforme !  

Remercie Dieu d’avoir permis des occasions pour cela, et de t’avoir donné le courage et l’amour nécessaire pour les saisir.

#2 – Remercie Dieu pour les épreuves que tu as traversées cette année

Remercie Dieu pour les épreuves est loin d’être le point le plus facile. C’est même probablement la prière la plus difficile à prononcer, surtout lorsque l’on a vécu des épreuves douloureuses et qui nous marqueront à tout jamais. Ça nous semble étrange, voire insensé, de remercier Dieu pour les épreuves que nous avons traversées durant l'année.

Cependant, si nous regardons ce qu’elles ont produites en nous, alors nous pouvons exprimer notre reconnaissance à Dieu. C’est dans ce sens que Jacques peut nous exhorter à voir les épreuves comme un sujet de joie :

« Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. » – Jacques 1.2-3

Les épreuves que nous traversons ont un but. Et si nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu (cf. Romains 8.28), nous savons aussi que nous avons été prédestinés à devenir semblable à l’image de Jésus-Christ (cf. Romains 8.29). Tout ce que nous vivons de douloureux, de difficile et de pénible a pour but de nous rendre plus pur, plus saint, et plus ressemblant à Christ. Gloire à Dieu !  Avec cette vision plus globale de l’épreuve, nous pouvons dire : 

« Merci Seigneur pour les épreuves que j’ai traversées cette année. Merci de m’avoir permis d’en sortir – et merci surtout de m’apprendre et de forger mon caractère à travers cela, pour me rendre un jour parfaitement semblable à Jésus-Christ. »

#3 – Remercie Dieu pour la foi et l’amour de ceux qui t’entourent

Remercier Dieu pour la foi et l’amour des autres, ce n’est pas quelque chose qu’on ferait naturellement. Pourtant, c’est frappant de voir combien cela correspond à l’attitude de l’apôtre Paul. Par exemple, au début de sa lettre aux Éphésiens, il dit :

« (…) après avoir entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints, je ne cesse de dire toute ma reconnaissance pour vous lorsque je fais mention de vous dans mes prières. » – Éphésiens 1.15

Paul remercie Dieu pour la foi et l’amour des Éphésiens. Il veut Lui exprimer sa reconnaissance, parce que cette Foi et cet Amour viennent de Dieu. Il remercie Dieu pour l’œuvre faite dans leur cœur. 

Et si nous faisions pareil avec ceux qui nous entourent ? Nous pouvons remercier Dieu pour les frères et sœurs autour de nous, individuellement. Parce que leur Foi et leur Amour viennent de Dieu. Parce qu’ils ont été sauvés par Pure Grâce, et par l’Oeuvre de Dieu dans leur vie. Remercions Dieu pour le Salut qu’ils ont reçu, et pour l’Oeuvre que Dieu fait dans leurs cœurs !

#4 – Remercie Dieu pour l’Évangile

Après avoir remercié Dieu pour son œuvre dans la vie de ceux qui t’entourent, remercie Dieu pour l’Évangile qui a transformé leur vie, ainsi que la tienne. Rends grâce à Dieu pour l’Évangile, qui nous permet d’être réconciliés avec Dieu, pardonnés de nos péchés, sauvés pour l’éternité ! 

En ce dernier jour de l’année, plonge à nouveau tes regards dans ce Message Glorieux, dans cette Nouvelle qui transforme, et dans cette Vérité Indispensable à notre Salut et à notre Marche Chrétienne.

Reconnais à nouveau que Jésus-Christ t’a Aimé, et qu’Il s’est livré Lui-même pour toi (cf. Galates 2.20).

Quel Merveilleux Amour ! Merci Seigneur pour l’Évangile, et merci parce que Tu as sauvé un pécheur tel que moi… 

La reconnaissance ne s’arrête pas au 31 décembre, mais devrait continuer dans nos vies chaque jour de l'année suivante. 

Prenons le temps de compter les Bienfaits de Dieu, et de Lui rendre l’adoration qu’Il mérite ! 

Quel chant voudrais-tu chanter pour Lui exprimer ta reconnaissance ?

 

Benjamin E Christ est ma vie

Benjamin E.

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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 10:44
La Grâce mot clé du Christianisme

Eglise Luthérienne Poitou

Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.   ROMAINS 3.22-24

 

 

Je voudrais que nous parlions de la grâce.
 
Les Réformateurs du 16ème siècle ont redécouvert les grandes vérités de la Bible et, ce faisant, ils ont redécouvert le rôle fondamental de la grâce.
 
Le théologien anglican James Packer a dit que « grâce » est en fait le mot-clé du christianisme, car il résume à lui seul tout l'enseignement du Nouveau Testament.
 
Et pourtant, après près de 5 siècles du début de la Réforme, je crains que la grâce ne soit toujours pas vraiment comprise et vécue par beaucoup trop de chrétiens.
 
Alors, ce que je voudrais faire avec vous, c'est voir l'aspect pratique de la grâce, répondre à des questions comme :
 
«  comment est-ce que je peux avoir une relation plus profonde avec Jésus ? »,
 
« comment approfondir ma vie de prière ? »,
 
« comment avoir une plus grande communion avec Dieu ? »,
 
« comment louer le Père et ressentir la force et la chaleur de son amour ? ».

 
Ce sont des questions fréquentes chez pas mal de chrétiens.
 
Je pense qu'il est bon de se les poser, car elles montrent une soif de plus de Dieu.
 
Le problème, c'est qu'elles se conjuguent à la première personne du singulier « qu'est-ce que je dois faire... ».
 
Et c'est là que selon moi se livre le vrai combat :
 
arriver à comprendre ce qu'est la grâce et s'y attacher fermement, parce que notre tendance naturelle est de faire quelque chose pour nous attirer la faveur de Dieu.
 
Voilà pourquoi je dis que la grâce est fragile.
 
La grâce, c'est la faveur, l'amour immérité de Dieu.
 
La grâce jaillit de la nature même de Dieu, de son identité profonde.
 
Elle puise sa source dans l'amour de Dieu, et c'est cet amour qui nous permet d'être adopté par Lui comme ses chers enfants.
 
Mais comment quelque chose intimement lié à un Dieu tout-puissant peut-il être décrit comme « fragile » ?
 
La grâce en elle-même n'est pas fragile, mais elle peut le devenir pour nous quand nous arrivons à penser que notre salut et notre vie chrétienne sont basées sur ce que nous faisons pour Dieu et non pas sur ce qu'il fait pour nous.
 
Quand nous lisons les lettres de Paul, nous voyons qu'il a souvent dû rappeler aux premiers chrétiens que la grâce de Dieu étaient tout ce dont ils avaient besoin.
 
Eux voulaient rajouter des règles, des choses à ne pas boire et à ne pas manger, l'observation du Shabbat ou la circoncision...et Paul devait insister encore et toujours que Dieu nous accepte seulement sur la base de que que Christ a accompli à la Croix, ni plus ni moins :
 
« c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter. » ( Éphésiens 2.8-9).
A l'époque de Luther et des autres, l'église avait totalement perdu de vue cette réalité de la grâce.
 
On enseignait aux gens qu'ils devaient « gagner leur ciel » par leurs bonnes œuvres, par leur obéissance aux commandements de Dieu et de l’Église, par des jeûnes, des pèlerinages.
 
La simplicité des premières assemblées chrétiennes avait été remplacée par des lourdes liturgies et des doctrines étranges.
 
Et je crois qu'aujourd'hui, nous courons le même risque, même si c'est de façon plus subtile.
 
Nous courons toujours le risque d'ajouter notre sincérité, notre dévouement, notre adoration, notre prière... à la grâce de Dieu.
 
Et quand nous faisons cela, la grâce n'est plus la grâce.
 
La grâce n'est vraiment grâce que lorsqu'elle nous parvient comme un don absolument gratuit.
 
Il n'y a rien que nous puissions y rajouter.
 
Laissez-moi répéter :
 
Il n'y a rien que nous puissions ou devions rajouter à la grâce de Dieu.
 
Rien de ce que nous sommes ou de ce que nous faisons ne pourra nous sauver, parce que notre salut trouve sa source unique dans l'amour immérité de Dieu.
 
Notre pardon, votre pardon et notre vie éternelle sont un don gratuit de Dieu.
 
C'est ce que Paul dit aux Romains « le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6.23).
 
La vie éternelle se trouve en Jésus-Christ, et nulle part à ailleurs.
 
Il n'y a rien à rajouter.
 
Comme le dit le titre d'un très beau livre paru en français  « Jésus + rien = tout ».
 
Et nous avons besoin de comprendre non seulement le rôle de la grâce dans notre salut mais aussi dans notre marche chrétienne.
 
Comme l'a dit un auteur chrétien, P. Yancey, « la grâce signifie que rien de ce que vous pouvez faire ne pourra amener Dieu à vous aimer plus et rien de ce que vous pourrez faire ne pourra amener à vous aimer moins ».
 
La grâce est un don, elle est gratuite, elle est pour toujours et elle ne se pose pas la question de savoir si nous l'avons méritée parce que justement, nous ne pourrons jamais mériter ou gagner ce qu'elle nous offre.
 
Cela veut dire que Dieu ne va pas moins nous chérir si par exemple un mariage est en miettes, si nous avons fait de mauvais choix dans l'orientation de nos vies, etc... l'amour de Dieu pour nous ne va pas se refroidir ou s'éloigner, mais il nous accompagnera où que nous allions.
 
 
Tout ce que j'ai dit jusqu'ici ne doit pas être neuf pour beaucoup d'entre nous.
 
Mais il ne suffit pas de connaître ces doctrines, il faut aussi qu'elles se diffusent en nous et façonne la vision que nous avons de Dieu et de nous-mêmes.
 
Parce qu'il n'est pas facile d'accepter un cadeau, de recevoir, de n'avoir qu'une main vide à tendre, de reconnaître que nous n'avons rien fait pour gagner ce cadeau, mais que le donneur nous l'offre quand même, sans conditions.
 
C'est ça qui rend la grâce fragile.
 
Nous cherchons à arracher à Dieu ce qu'Il nous a déjà donné et scellé éternellement.
 
Nous entrons parfois même sans nous en rendre compte sur la pente glissante où nous pouvons même oublier que la grâce divine est la solution de tous nos problèmes, non seulement sur le plan individuel mais aussi au niveau communautaire, comme dans l'église locale.
 
Dans son très bon roman Le Marteau de Dieu, Bo Giertz exprime bien cet état de fait.
 
Il raconte l'histoire d'un jeune pasteur installé dans une paroisse de Suède.
 
Ce jeune homme est persuadé que c'est par l'obéissance et la négation de soi que l'on mène une vie acceptable devant Dieu.
 
Depuis la chaire, son enseignement tonne, sévère :
 
« Si vous luttez contre vos péchés, Dieu vous accueillera dans son royaume ; si vous êtes purs, Dieu sera bon envers vous ; si vous priez avec ferveur, Dieu vous exaucera à cause de votre sincérité... »
 
Un jour, le jeune pasteur est appelé au chevet d'un mourant, le père Frans, un modèle incontestable de piété.
 
Mais, alors qu'il sombre peu à peu dans le délire, Frans commence à raconter la vie dissolue qu'il a mené quand il était soldat, les ressentiments qu'il nourrit envers d'autres villageois...
 
Le jeune pasteur est absolument choqué de voir que sous le vernis de dévotion vivait un cœur pécheur.
 
Et les questions commencent à l'assaillir.
 
Et moi ?
 
Quelle est en fait la valeur de toute ma piété, de tous les efforts que je fais pour mener une vie juste et sainte ?
 
Est-ce que je vais pouvoir me tenir devant Dieu avec cela ?
 
Au cours de cette nuit-là, le jeune pasteur va trouver la réponse à ses questions en découvrant le vrai évangile.
 
La fille du vieux homme arrive à son chevet et lui demande  
 
« Père, vous pensez toujours à Jésus, n'est-ce pas ? »
 
et le vieil homme répond :
 
« Je n'ai plus la force de penser à lui. Mais je sais que Jésus pense à moi ».
 
 
Le vieux Frans meurt dans la paix du Seigneur, parce qu'il se sait pécheur, mais pécheur entièrement pardonné par le seul sacrifice de Christ, par la Grâce de Dieu.
 
Jésus n'est pas venu pour sauver ceux qui se croient juste, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs, ceux qui cessent de mettre follement leurs espoirs dans leurs pauvres efforts, mais qui crient à Dieu.
 
Il existe une tendance dangereuse au sein du christianisme.
 
Elle explique que le salut est par grâce (oh, bien sûr), mais ensuite la vie chrétienne doit être vécue sur la base de nos efforts et de notre obéissance.
 
Permettez moi cette petite remarque ne justifiant ou appuyant assentiment de ce que je vais dire, cela m'a toujours rappelé ces boites de nuit où l'entrée est gratuite mais où les consommations sont horriblement chères.
 
Or, notre vie chrétienne commence avec Jésus Seul, et doit continuer avec Lui Seul.
 
Bien sûr, il n'y rien de mal dans l'abandon de certains péchés, dans l'obéissance, la dévotion et la fidélité, bien au contraire, ceci fait partie de la sanctification. Mais avec Christ Seul.
 
Nous pourrions même en utiliser plus dans le corps de Christ en ce moment.
 
Mais Dieu ne nous accepte pas à cause ou grâce à ces choses-là.
 
Elles sont le résultat de la grâce de Dieu déversée dans nos vies, elles n'en sont pas la cause.
 
Toutes les tendances légalistes qui peuvent exister dans le christianisme cherchent à nous transporter du royaume de la grâce à une logique de l'obligation, du devoir, à l'imposition de normes purement humaines et relatives érigées en test de la réalité de notre foi.
 
Le légalisme empoisonne la source pure de la grâce.
 
Cherchant peut-être sincèrement à honorer Dieu, il produit des âmes tristes et revêches et un christianisme rachitique, parce qu'il repose non sur l'action de l'Esprit Saint, mais sur nos pauvres forces.
 
Les chrétiens ne vivent pas sous le régime d'un ensemble de règles, sur une liste de « tu dois ».
 
Nous ne lisons pas la Bible parce que nous le devons.
 
Nous ne venons pas au culte parce que nous le devons.
 
Nous ne donnons pas notre offrande parce que nous le devons.
 
Nous n'allons pas aider une personne en difficulté parce que nous le devons.
 
Tout cela nous le faisons en réponse à l'Amour et à la Gâce de Dieu qui se sont manifestés en premier.
 
Ce qu'il nous faut, non seulement au début, mais aussi au milieu et à la fin de notre cheminement chrétien, c'est la bonne nouvelle de la grâce.
La grâce n'est pas seulement le commencement de notre vie en Christ, elle doit aussi en être le carburant.
Nous avons été sauvés par grâce et nous devrions vivre par grâce.
Tout ce qui peut nous arriver dans nos vies (nos joies, nos peines, nos plus pathétiques échecs) est contrôlé par le fait que Dieu nous a rachetés, que nous Lui appartenons et que rien ne saurait nous séparer de son amour.
C'est à l'aune de cette vérité que nous devons vivre.
C'est par elle que nous servons notre prochain, pour la gloire de Dieu.
Et c'est une grande bénédiction que pouvoir nous reposer en Christ Seul, et non pas en quelque chose que se trouverait en nous-mêmes.
 
Parce que si nous nous basons sur nos sentiments, notre confiance, notre sincérité, nous nous confions sur des choses très incertaines et fragiles.
 
Aujourd'hui je me sens proche de Dieu... mais si demain l'épreuve ou un sentiment de culpabilité altérait ce sentiment de proximité, est-ce que ça voudrait vraiment dire que Dieu ne m'aime plus ?
 
Bien sûr que non !
 
Nos sentiments, les circonstances de nos vies peuvent changer.
 
Mais Dieu Lui, ne change pas.
 
Son Amour pour nous demeure.
 
C'est Lui qui a fait avec nous une alliance d'amour, qui a promis d'être notre Père céleste.
 
Et il est bon de pouvoir nous dire « j'ai placé ma confiance en Christ ! Dieu m'a adopté en son Fils. Je n'ai besoin que d'une chose : Jésus seul. Tout est accompli ».
 
La grâce n'est pas une doctrine, elle n'est pas un chapitre de théologie systématique.
 
La grâce de Dieu est une personne, et son nom est Jésus.
 
Voilà pourquoi Dieu veut que nous recevions cette abondance de grâce, parce qu'avoir la grâce en abondance, c'est avoir Jésus en abondance.

 
Nous n'avons besoin de rien d'autre.
 
Jésus + rien = tout.

La loi dit « fais cela » et cela n’est jamais fait ; la grâce dit « crois en celui-ci » et toutes choses sont déjà faites disait Martin Luther.
 
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ.
 
Amen,
 
 
Pasteur Thomas Constantini,

5 solas

Eglise Luthérienne Poitou
 
 
 
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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:54
L'amour de Christ qui surpasse toute connaissance

"L'amour de Christ qui surpasse toute connaissance"

Ephésiens 3/19

 

 

Dans Sa Douceur, Sa Plénitude, Sa Grandeur et Sa Fidélité, l'Amour de Christ surpasse toute compréhension humaine.

 

Les mots ne parviennent pas à décrire son Amour Unique et sans pareil pour les hommes.

 

Il est tellement vaste et illimité que toute description par l'homme se contente d'en toucher la surface, comme l'hirondelle effleure le miroir de l'eau mais n'y plonge pas.

 

Des profondeurs demeurent au dessous, inconnues et inimaginables.

 

C'est avec justesse qu'un cantique bien connu parle de "l'Amour du Sauveur, tel un vaste océan"...,

 

car cet Amour de Christ est effectivement incommensurable ; personne n'en a jamais atteint le fond.

 

Avant d'arriver à une juste idée de l'Amour de Jésus, nous devons comprendre qu'elle fut de toute éternité l'apogée de sa Gloire.

 

Nous devons aussi saisir les profondeurs de l'abaissement dans lesquelles Il se plongea quand Il se revêtit ici bas de la chair de l'homme.

 

Mais qui peut parler correctement de Sa Majesté ?

 

Vrai Dieu de vrai Dieu, Il régnait au plus haut des cieux.

 

C'est Lui qui créa les lieux célestes et toute leur armée.

 

Son Bras Tout Puissant soutenait les astres, et les louanges des séraphins et des chérubins l'environnaient perpétuellement.

 

Le vaste choeur des louanges de l'univers ne cessait de se répandre au pied de Son Trône.

 

Il régnait, Suprême au dessus de toutes Ses créatures, Dieu exalté au dessus de tous et béni éternellement.

 

Qui peut donc dire l'apogée de sa Gloire ?

 

Mais, à l'opposé, qui peut décrire l'abaissement auquel Il s'assujettit ?

 

Devenir homme était déjà quelque chose, mais se faire homme de douleurs surpassait de loin ce point déjà très bas.

 

Ce ne fut pas rien pour le Fils de Dieu que de souffrir, répandre Son sang et mourir.

 

Mais nous voyons encore davantage la condescendance de Son Amour en ce qu'Il accepta d'endurer une agonie aussi unique et de mourir une mort si honteuse dans le rejet de Son Père.

 

L'esprit humain le plus inspiré échoue complètement quand il essaie de sonder un tel abîme.

 

Voilà l'amour vrai !

 

Un amour qui véritablement "surpasse toute connaissance".

 

Que cet Amour emplisse notre coeur d'une gratitude pleine d'adoration, et qu'il nous conduise vers des manifestations pratiques de sa puissance !

 

Amen,

 

spurgeon rdc8

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

Bible

Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

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