"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Je me réjouis de Ta Parole comme celui qui trouve un grand butin !
Psaume 119-162
Enseigne moi Tes voies Ô Eternel ! Je marcherai dans Ta fidélité. Dispose mon cœur à la saine et sainte crainte de Ton Nom
Psaume 86-11
Car Dieu n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, Et Il ne lui cache point Sa Face ; Mais Il l'écoute quand il crie à Lui.
Psaume 22-24
Je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu'ils me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux.
Jérémie 32 : 38/39
A Dieu Seul, Notre Sauveur, par Jésus Christ Notre Seigneur, soient Gloire, Majesté, Force et Puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen,
Jude 1-25
J'ai demandé une chose à l’Éternel, [et] je la requerrai [encore], c'est que j'habite en la Maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la Présence Ravissante de l’Éternel, et pour visiter soigneusement Son Palais.
Psaume 27-4
Que Notre Dieu de Paix qui a ramené d'entre les morts Le Grand Berger des brebis, par Le Sang d'une Alliance Éternelle, Notre Seigneur Jésus, nous rende aptes à tout ce qui est bien pour faire Sa Volonté ; qu'Il fasse en nous ce qui Lui est agréable par Jésus Christ à qui soit La Gloire aux siècles des siècles ! Amen !
Hébreux 13-20,21
Souvenez vous des Conducteurs qui annoncent la Parole de Dieu, considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
Hébreux 13-7
Calvin Jean :
- La foi repose sur la connaissance, pas sur une pieuse ignorance.
- C'est l'Esprit qui nous régénère afin que nous cessions d'avoir envie de nous conduire nous-mêmes, mais qu'influencés et dirigés par lui, le peu de bien qui est en nous provienne de sa grâce.
- La vraie et pure religion ne se retient pas seulement de mal faire par crainte de punition, mais parce qu'elle aime et révère Dieu comme Père.
- Les Écritures Saintes doivent être lues avec l’intention d’y trouver Christ. Qui s’écarte de ce but se fatiguera toute sa vie dans l’étude sans jamais parvenir à la connaissance de la Vérité.
Luther Martin :
- Dieu est tellement la bonté même, que tout ce qui part de son initiative ne peut procurer qu’une joie intense. Il n’accable pas, Il réconforte.
- Il ne sert à rien à un arbre de croître, de fleurir si, avec ses fleurs, il ne porte pas de fruits. Beaucoup, justement, périssent tout en fleurs.
- Enseigne-nous, ô Père, à ne pas nous confier en nous-mêmes ou en nos belles entreprises, mais à tout attendre de ton infatigable bonté. Que la tristesse de vivre souvent en désaccord avec Ta Volonté ne nous submerge pas, mais plutôt que Ta Miséricorde s'étende à toute notre vie et la fertilise.
Pascal :
- La connaissance de Dieu sans celle de sa propre misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère.
Toussaint Pierre :
- C'est ma gloire d'être appelé Hérétique par ceux dont je vois que la vie et la doctrine sont opposées à Jésus Christ.
Twain Mark :
- "La plupart des gens sont dérangés par les passages dans les Écritures qu'ils ne comprennent pas; mais pour moi, j'ai toujours remarqué que les passages qui me troublent le plus sont ceux que je comprends."
Citations autres :
- Aimer, accueillir, aider, partager, guider…. C’est la voie royale dont parle Jésus dans l’Evangile, celle qui ne laisse, ni ne laissera jamais de regrets.(Y.C.)
Au reste frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange,
soit l’objet de vos pensées .
(Philippiens 4. 8)
Liens et associations Protestants fraternels réciproques avec :
(Pour tout renseignement et autres, écrire àContact)
Refuge Protestant,
Refuge Protestant est membre du comité directeur de Foi & Vie Réformées(à savoir, adhère et collabore à et pour la promotion et diffusion de la pensée et vision du monde réformées, comprises dans le cadre historique et confessionnel des textes symboliques de la Réforme du XVIème siècle, tels que la Confession de foi dite de "La Rochelle". Pour devenir membre de l'Association Foi & Vie Réformées, cliquerici.
Rev. VEILLEUX Mario
Eglise Réformée de Beauce
(Québec)
Lectures :
(2 Timothée 3:1-5 / Colossiens 3:15-17)
Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force.
Éloigne-toi de ces hommes-là.
2 Timothée 3:1-5
Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants.
Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce.
Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père.
Par quelle voie, par quels instruments l’Évangile est-il fidèlement transmis depuis deux mille ans ? Une telle transmission est-elle seulement possible, ou bien n’est-elle qu’un leurre, une vue de l’esprit, quelque chose qui ne s’est en fait jamais réalisé mais aurait été (et serait toujours) fantasmé par les générations suivantes ?
La question s’est posée dès le début de l’ère chrétienne à ceux qui proclamaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, notamment Paul de Tarse, l’auteur de treize lettres comprises dans le Nouveau Testament, reçues et acceptées par les Églises chrétiennes comme détenant une autorité apostolique authentique, en tant que mandatée et certifiée par celui qui se trouve au centre de l’Évangile, Jésus-Christ lui-même. Cette autorité apostolique, contestée par certains du temps du vivant de Paul, mais rapidement établie par l’ensemble de la chrétienté d’alors, ne pouvait aucunement dépendre de mesures coercitives ou d’un complot quelconque. C’est la nature du message proclamé et son fondement qui l’ont établie. En tant qu’homme, Paul termina sa carrière d’apôtre exécuté sous l’empereur Néron en raison de sa foi en Jésus-Christ comme Seigneur (kurios).
Dans sa seconde lettre à Timothée, rédigée peu avant cette exécution, Paul parle justement de la transmission de l’Évangile qui lui a été confié (ainsi qu’aux autres apôtres du Christ) et il en définit les modalités. Les versets 1 à 13 du second chapitre de cette lettre, cités ici, serviront à préciser ces modalités en cinq points centraux (citation à partir de la version Segond révisée, « La Colombe ») :
Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus. Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé, et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits. Comprends ce que je dis : car le Seigneur te donnera l’intelligence en tout.
Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée. C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui et en Christ-Jésus, avec la gloire éternelle.
Cette parole est certaine :
Si nous sommes morts avec lui,
Nous vivrons aussi avec lui ;
Si nous persévérons,
Nous régnerons aussi avec lui ;
Si nous le renions,
Lui aussi nous reniera ;
Si nous sommes infidèles,
Lui demeure fidèle,
Car il ne peut se renier lui-même.
Le premier point qui doit être souligné par rapport à la question initiale posée, c’est que ce qui doit être transmis, le message-objet de la transmission, c’est « ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins » (2a). Il s’agit d’un enseignement, d’une doctrine de vie appelée par Paul sonÉvangile (8b). Succession de doctrine donc. Cet Évangile est le sien non pas de manière exclusive, comme s’il était la propriété de Paul, mais pour être distingué de toute version contradictoire de cet Évangile qui prétendrait détenir une autorité apostolique authentique (voir Galates 1:6-7 à cet égard). C’est donc de cet Évangile-là dont Timothée doit se souvenir. La transmission en question ne s’est pas faite de manière quasi-initiatique ou secrète, mais « en présence de beaucoup de témoins » ce qui est à la fois une indication de la portée communautaire du message, et une protection contre toute tentative de déformation par un ou plusieurs individus. L’impératif de cette transmission indique aussi son caractère diachronique, destiné à traverser les générations suivantes. L’Évangile n’a pas été annoncé pour une ou deux générations seulement.Ce dépôt doit ensuite être confié à des hommesfidèles(2b). Le caractère de fidélité exigé par Paul pour la transmission de l’Évangile implique qu’aucune déformation, aucun ajout, aucune suppression de tel ou tel élément jugé indésirable ne sauraient être tolérés. Ceci nous ramène à une injonction similaire que l’on trouve au début du quinzième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens : Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.Le caractère diachronique de cette transmission de doctrine est ensuite établi au verset 2c : …qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.La fidélité de la transmission sera proportionnelle à la capacité (ikanoi en grec) d’enseignement des transmetteurs suivants. Ce n’est donc pas à n’importe qui que cette charge de transmission peut ou doit être confiée, mais au contraire à des hommes dûment enseignés, formés et établis pour ce faire.S’il advenait que certains, lesquels ayant reçu le dépôt, soient néanmoins trouvés infidèles dans cette transmission, reniant ainsi le Christ, celui-ci les renierait au jour de sa venue en gloire (12-13).L’infidélité de certains n’annulera néanmoins jamais la fidélité du Christ : Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (v. 13).De la même manière, le fait que Paul soit emprisonné, attendant son exécution prochaine au moment de la rédaction de sa seconde lettre à Timothée, ne lie pas l’Évangile à sa situation personnelle, comme s’il ne pouvait la transcender : … pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée (v. 9).La fidélité du Christ envers lui-même fera toujours que de nouveaux serviteurs, fidèles quant à eux, seront en leur temps et circonstances envoyés pour proclamer l’Évangile, qui ne saurait être lié d’une quelconque manière.
Antoine de Chandieu (1534-1591), pasteur Protestant du seizième siècle ayant joué un rôle considérable dans l’établissement d’Églises réformées dans le royaume de France, a écrit quelques très belles pages sur ce thème dans son ouvrage La Confirmation de la Discipline Ecclésiastique (1566). En voici quelques extraits pour compléter ces remarques:
« A la vérité nous devons bien reconnaître que Dieu est meilleur que nous pour vouloir ce qui est bon et juste, et qu’il est plus sage que nous pour choisir les moyens qui lui sont propres. Il est certain que ceux qui voient l’Écriture Sainte, ne peuvent ignorer que Dieu a mis cet ordre en son Église, qu’il veut être gardé inviolablement, à savoir qu’un chacun indifféremment et de sa seule autorité ne puisse s’attribuer quelque office ou charge au sein de celle-ci, et particulièrement de prêcher. Mais que cet honneur lui soit réservé d’y appeler ceux qu’il lui plaira. De telle sorte que quiconque pervertit un tel ordre ne puisse être excusé de vouloir diviser l’Église et comme couper les nerfs par lesquels Dieu veut qu’elle demeure debout et en son entier.
Cela nous est enseigné si clairement par l’Apôtre, que ceux qui n’y prennent garde ferment les yeux à leur escient. Jésus-Christ, dit-il, a donné les uns pour être apôtres, et les autres pour être prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour assembler les saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Éphésiens 4 :11). Donc puisque le Seigneur a mis cette distinction de charges en son Église, il s’ensuit qu’il n’est pas loisible à tout un chacun de s’y entremettre indifféremment. Et même, puisque l’apôtre dit que le Seigneur les a donnés, il déclare assez par cela qu’il est l’auteur d’un tel ordre, et que ceux qui s’ingèrent sans être appelés, contreviennent à son ordonnance. Et à ce propos il dit par ses Prophètes qu’il a constitué sur son peuple des gardes et des guetteurs pour l’avertir de son devoir. Et S. Paul dit des vrais Pasteurs que le Saint Esprit les a mis sur leurs troupeaux pour gouverner l’Église de Dieu (Ésaïe 62 :6 ; Jérémie 6 :17 ; Ezéchiel 33 :7 ; Actes 20 :28).
Il y a assez d’autres passages qui montrent que c’est Dieu qui envoie les annonciateurs de sa parole : comme quant notre Seigneur Jésus-Christ commandait qu’on priât le maître de la moisson afin qu’il y envoie des ouvriers (Matthieu 9 :38). Ce qui n’est pas dit seulement en général, mais aussi nous voyons comment en particulier Dieu a souvent témoigné à ses serviteurs que c’était lui qui les envoyait à son œuvre. Voilà pourquoi tant de fois il commande à Moïse de dire aux Israélites qu’il l’envoyait vers eux pour leur déclarer sa volonté. Il assure Ésaïe de sa vocation, et même par une vision admirable. Il donne du courage à Jérémie, l’assurant qu’il était envoyé par lui. Comme aussi notre Seigneur Jésus-Christ déclare à ses apôtres qu’il les envoie, leur donnant tout de suite après le Saint esprit, par la vertu duquel ils peuvent s’acquitter de leur charge. Et de même quand il apparut à Saint Paul : Je te suis, dit-il, apparu pour te constituer ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles dans lesquelles je t’apparaîtrai, te délivrant du peuple et des Gentils vers lesquels je t’envoie maintenant.
Et certes ce n’est pas sans cause que Dieu a voulu imprimer dans les cœurs de ses serviteurs une pleine certitude de leur vocation, mais afin que par cela ils soient munis et fortifiés contre tant de difficultés par lesquelles il faut qu’ils passent. Car qui sera celui qui ne tremble s’il appréhende à bon escient, et selon la parole de Dieu, le pesant fardeau d’une telle charge ? Est-ce une chose légère d’être ambassadeur pour Christ, messager de Dieu et dispensateur de ses secrets ? Est-ce peu de choses de porter la parole de la réconciliation de Dieu avec les hommes ? Exhorter comme si Dieu lui-même exhortait ? D’annoncer la rémission des péchés aux croyants et la condamnation aux infidèles ? De délier les uns, et lier les autres au jugement de Dieu ? Est-ce une chose humaine d’être le sel de la terre ? La lumière du monde ? Bref d’être la bouche par laquelle le Seigneur parle aux hommes, les mains par lesquelles il s’approche d’eux, afin qu’ils le voient, qu’ils le connaissent et servent selon sa volonté ? Si nous considérons ces choses à bon escient, ne dirons-nous pas avec l’Apôtre : Et qui est suffisant pour ces choses ? Il est certes très nécessaire que ceux auxquels une si grande et difficile charge est commise, cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes les choses qui sont requises à leur devoir. Et d’où prendront-ils quelque assurance, sinon de ce qu’ils sont certains et résolus que Dieu les envoie ; et par le même moyen qu’il sera leur garant, qu’il les soutiendra sous le poids d’une si grande charge, qu’il les armera contre les assauts qui leur sont présentés, bref qu’il les pourvoira des choses qui leur sont nécessaires ?
Or, bien que Dieu ait appelé de tout temps ceux qui ont reçu de lui une charge d’enseigner son Église, il n’a cependant pas toujours usé des mêmes moyens pour les y appeler. Car il a envoyé les Prophètes et Apôtres d’une façon extraordinaire, en tant qu’il n’a pas fait usage du suffrage et de l’élection des hommes en leur endroit. Pareillement lorsque l’ordre de l’Église est totalement interrompu, et que la pureté de son service est abolie, selon ce qu’il peut apparaître extérieurement, Dieu suscite extraordinairement des personnes qu’il dote de grâces propres pour rétablir l’ordre de l’Église, et remettre dessus son service en la pureté qui convient. Et comme ce sont des choses extraordinaires, elles n’ont pas toujours lieu en l’Église.
Mais quant aux ministres et Pasteurs, leur charge doit durer en l’Église jusques à la consommation du monde, ayant certains troupeaux qui leur sont assignés, afin qu’ils les nourrissent en la connaissance et crainte par la prédication de sa parole, et l’administration des sacrements qu’il a institués. Et ceux-ci sont appelés de Dieu à leur charge par le moyen des hommes : assavoir par une élection sainte et légitime, telle qu’elle nous est enseignée par la parole de Dieu. Et ainsi, bien qu’ils doivent sentir en leur conscience le témoignage de leur vocation intérieure, il faut néanmoins que la vocation extérieure et ordinaire, selon l’ordre de l’Église, y soit adjointe avant qu’ils puissent s’entremettre d’annoncer l’Évangile. Et voilà pourquoi l’apôtre spécifie et déclare si soigneusement et par le menu les choses requises à un fidèle Pasteur (Timothée 3 :1), afin que par cela l’Église connaisse mieux ceux qu’elle devra élire en une telle charge. Et même écrivant à Tite (1 :7): Je t’ai laissé, dit-il, afin que tu établisses des Anciens par les villes, comme je l’ai ordonné. S’il y a quelqu’un qui soit irrépréhensible, etc. Pour nous faire comprendre premièrement que l’élection a lieu en telle chose, et secondement qu’on doit y procéder avec grande prudence et égard, afin que l’Église soit bien pourvue. A cela appartient la remontrance qui est faite à Timothée (1 Timothée 5 :22), qu’il n’impose pas à la hâte les mains sur aucun, et ne communique point aux péchés d’autrui. Et même, (bien que Timothée doive être plutôt compté au rang des Évangélistes qui ont eu lieu au commencement avec les apôtres, qu’au rang commun des Pasteurs), l’apôtre déclare néanmoins qu’il a été élu à sa charge par l’imposition des mains de la compagnie des anciens (1 Timothée 4 :14). Et suivant cela, il est dit que S. Paul et Barnabas ordonnaient des Pasteurs dans chaque Église avec prières et jeûnes (Actes 14:23).
En somme, il nous apparaît par toute l’Écriture Sainte, qu’excepté les Prophètes, Apôtres, et ceux que Dieu a en certains temps suscités extraordinairement et sans le moyen des hommes, tous les autres qu’il a envoyés pour porter sa parole, ont reçu témoignage de leur vocation par l’ordre de l’Église, qui est comme la main de Dieu, par laquelle il élève les hommes en une telle charge.
Et tout comme Dieu approuve ceux qui avec vocation légitime s’emploient à son service, qu’il les assiste, qu’il bénit leurs labeurs et ratifie au ciel la doctrine qu’ils ont annoncée en la terre : aussi il a de tout temps condamné, rejeté et puni ceux qui sans être envoyés, se sont ingérés en quelque charge ecclésiastique. [exemples tirés de l’Ancien Testament : Jérémie 14 ; 29 :23 ; Ézéchiel 13 :7 ; Nombres. 16 1 ; Samuel 6 ; 13 ; 2 Sam. 6 ; 2 Chroniques 26].
Tous ces exemples sont suffisants pour nous retenir en notre devoir, afin que nous ne nous avancions pas outre ce qui nous sera commandé par Dieu. Car estimons-nous que si après tant de défenses, de menaces, de punitions rigoureuses contre ceux qui ont commis de telles fautes, on veut néanmoins violer et pervertir l’ordre que Dieu a établi, une telle audace et témérité puisse demeurer impunie ? Que donc l’enseignement de l’Apôtre aux Hébreux nous contienne enserrés dans les limites de notre vocation, quand parlant de la sacrificature, il dit que nul ne prend l’honneur à soi-même sinon celui qui est appelé par Dieu (Hébreux 5 :4). Comme aussi quand Saint Paul parle de la prédication de l’Évangile : Comment entendra-t-on, dit-il, sans prédication ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’on soit envoyé ? (Romains 10 :14-15), montrant par cela que nul ne doit s’avancer pour prêcher la parole de Dieu, sinon celui à qui Dieu aura ouvert la bouche, l’appelant à un tel office. Et c’est la raison pourquoi les serviteurs de Dieu ont tant de fois allégué leur vocation, tant pour témoigner qu’ils ne s’étaient pas ingérés d’eux-mêmes, qu’aussi pour rendre les hommes plus attentifs et obéissants à la doctrine qu’ils annonçaient. Ainsi, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Zacharie, et les autres disent qu’ils sont envoyés. Ainsi Saint Paul déclare qu’il est constitué héraut pour annoncer l’Évangile. Ainsi Jésus-Christ lui-même témoigne qu’il est envoyé, et que ce qu’il fait est selon la charge qui lui est commise. »
La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.
Rev. VEILLEUX Mario Eglise Réformée de Beauce (Québec)
Lectures:
Psaume 120:6-7 / Romains 12:9-18
Assez longtemps mon âme a demeuré auprès de ceux qui haïssent la paix.
Je suis pour la paix ; mais dès que je parle, Ils sont pour la guerre.
Psaume 120:6-7
Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l’hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. (...)
(...) Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépende de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
Je dois repasser dans mon esprit sur les soins que Dieu a pris de moi, dans un temps, où je paraissais destitué de tout secours humain ; et comment il m’a placé dans l’état heureux, où je me trouve.
Certainement tu es celui qui m’as tiré hors du ventre de ma mère, et qui as fait ma sûreté lorsque j’étais aux seins de ma mère. J’ai été mis en ta charge dès la matrice. Tu es mon Dieu fort dès le ventre de ma mère.
Psaume 22.10,11
Réflexions
I.
Mieux vaut se retirer vers l’Éternel, que de s’assurer sur l’homme.
Que trouve-t-on dans l’homme pour fonder notre confiance ?
Ignorance, malice, légèreté, faiblesse. Tous ces défauts sont quelques fois réunis.
Un seul est suffisant pour rendre l’homme un appui inutile.
En vain cet homme accrédité m’a-t-il promis sa protection, si je ne compte que sur lui, je ne reposerai point en assurance ?
Qui me répondra de sa vie pour une journée entière ? Qui ne peut se soutenir soi-même, peut-il servir d’appui solide aux autres ?
II.
Abandonnons l’appui de la créature pour ne nous reposer, désormais, que sur le Créateur, qui est béni aux siècles des siècles.
L’homme est changeant ; Dieu est toujours le même.
L’homme est mauvais ; Dieu est souverainement bon.
L’homme marche dans les ténèbres, il ne sait où il va, ni où il conduit ceux qui le suivent ;
Dieu est lumière, et il n’y a en lui aucunes ténèbres.
L’homme passe comme une ombre ; Dieu est l’Éternel, l’immortel, l’immuable.
Le moindre obstacle peut arrêter l’homme, et ruiner tous ses projets ; Dieu dirige tous les évènements, et sa volonté est souverainement efficace.
Ô ! aveuglement incompréhensible, de préférer l’appui d’un faible mortel, même de tous les hommes réunis, à la protection de Dieu, qui est le rocher des siècles !
III.
Je m’aveuglerais volontairement, si je ne reconnaissais que Dieu m’a conduit, protégé et dirigé d’une manière sensible. Combien de fois les créatures, sur lesquelles je devais, à ce qui semble, compter, m’ayant abandonné, Dieu m’a-t-il fait naître des appuis nouveaux ?
À ces féconds il en a fait succéder des troisièmes ; me montrant, en même temps, et la fragilité de la créature, et l’immuable bonté du Créateur.
IV.
Ne dois-je pas conclure des soins paternels de mon Dieu, que quand même mon père et ma mère m’abandonneraient, que quand même je serais délaissé de tout appui humain, et privé de l’affection de mes amis et de mes protecteurs, le Seigneur me recueillera ?
Qu’il est doux de penser que Dieu nous a fait du bien !
Les faveurs reçues, si l’on en a profité, deviennent les arrhes des grâces que Dieu se prépare de nous accorder dans la suite.
Mon âme, ne t’abats point dans tes maux. L’Éternel qui t’a mille fois consolée et réjouie, te délivrera encore.
Refuser de s’abandonner entièrement à Dieu, dans tout ce qui peut nous arriver, n’est-ce pas avancer l’une ou l’autre de ces impiétés ; ou, que c’est à notre industrie, que nous devons notre conservation, et ce que nous sommes, ou, que nous avons à nous plaindre de la manière, en laquelle Dieu nous a conduits jusqu’ici ?
V.
Vouloir que Dieu nous protège, et ne pas vouloir exécuter ce qu’il nous ordonne, n’est-ce pas imiter la folie de celui, qui se choisirait un guide, et qui pourtant refuserait de marcher dans le chemin qu’il lui indiquerait ?
Dieu soutient toutes ses créatures, mais il chérit ses bien-aimés comme la prunelle de son œil ; et avec plus de tendresse que la mère ne chérit l’enfant qu’elle allaite.
Le moyen sûr de se perpétuer le secours de Dieu, c’est de priser ce secours ; de la demander ; de s’en servir, et d’avoir une confiance sans bornes en ce Dieu, qui daigne nous favoriser de sa protection.
Prière
C’est bien avec justice, ô mon Dieu ! que tu es appelé le Père des orphelins. Privé de tout secours, tu as été mon soutien et mon refuge. Tu as pourvu, comme par miracle, à mon éducation ; et dans le temps où je devais, ce semble, être abandonné de tous. Tu m’as fait naître des appuis et des protecteurs.
Tous les jours, ô Père des grâces ! tu as renouvelé sur moi tes gratuités (grâces), et tes dernières faveurs l’ont toujours emporté sur les premières. Oh ! si donc, ô mon Dieu ! mon amour pour Toi avait crû à proportion, quel zèle ! quelle affection ! quel attachement n’aurais-je point, ô Dieu ! malgré mes froideurs, et mes ingratitudes ; mais ajoute à toutes ces grâces, celle de les sentir vivement, et de les rapporter à ta gloire.
C’est à Toi seul que je dois tous les avantages qui m’environnent. Qu’on voie, ô Père de grâce ! que c’est Toi qui m’as conduit dans l’état où je me trouve, et que j’y vis suivant les ordres de ta volonté.
Fais que je suive en tout tes désirs ; que j’épouse ta cause ; et que je paraisse ne vouloir dépendre que de Toi, ô Père céleste ! à qui je dois tout ce que je suis, et de que j’attends ce qui peut me rendre heureux.
Amen !
Pasteur Protestant Réformé
Pierre Roques
Le tableau de la conduite du chrétien qui s’occupe sérieusement du soin de son salut.
Notre Dieu dans les cieux, nous bénissons ton nom aujourd'hui en tant que seul vrai Dieu des cieux et de la terre.
Nous t'adorons pour ta miséricorde et ta grâce, pour n'avoir pas donné aux pécheurs pitoyables ce que nous méritons.
Au lieu de cela, tu nous as donné ton Fils par qui nous avons le pardon de nos péchés et les nombreux avantages qui en découlent : l'assurance de ton amour, la paix de la conscience, la joie dans le Saint-Esprit, l'augmentation de la grâce et la persévérance jusqu'au bout.
Nous te remercions de ne pas nous avoir traités comme nos péchés le méritent.
Nous avouons que nous manquons souvent et avons honte de notre faible zèle.
S'il te plaît, aide-nous à lutter pour la piété et la sainteté sans lesquelles personne ne verra le Seigneur.
Accorde-nous une mesure supplémentaire de ton Esprit aujourd'hui afin que nous puissions rechercher d'abord ton royaume et ta justice.
Nous prions cela au nom du Seigneur Jésus-Christ.
Amen.
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William F Hill Jr
Révérend du Temple Réformée
de Providence Church à Evansville dans l'Indiana (USA)
Un protecteur souverain j'ai, Invisible, mais toujours à portée de main, immuablement fidèle pour sauver, Tout-puissant pour gouverner et commander. Il sourit, et mon confort abonde ; sa grâce comme la rosée descendra ; et les murs du salut entourent l'âme qu'Il se plaît à défendre. Inspirateur, fondement de mon espérance et auditeur de la prière, toi Mon Dieu, je l'avoue, tu m'as aidé jusqu'à présent. Je songe aux années passées dans lesquelles tu as prouvé ma défense ; tu ne renonceras pas non plus enfin à un pécheur si fidèlement aimé. Berger et gardien des tiens, mon tout à ton alliance prends soin de moi. Etant mon Bouclier et mon Soleil, la nuit n'est pas ténèbres pour moi ; et aussi vite que mes moments s'écoulent, Ils ne me rapprochent que plus de Toi.
Le Seigneur Jésus, avant d’enseigner à ses disciples la prière que tous les chrétiens connaissent sous le nom de “Notre Père” (car c’est avec ces mots qu’elle commence), a défini l’attitude que nous devrions avoir en priant : pas d’extériorité destinée à faire impression sur les autres, pas d’hypocrisie tâchant de nous faire passer pour des gens très religieux, pas non plus de cris ou de hurlements (comme si le nombre de décibels émis par notre larynx pouvait faire grande impression sur le Dieu qui habite dans les cieux, et pourtant connaît exactement ce qu’il y a au plus profond de notre cœur).
Au contraire, Jésus nous prescrit une attitude recueillie, calme, empreinte de crainte confiante par laquelle nous pouvons commencer notre prière avec les mots : “Notre Père, qui es aux cieux…”
Durant sa vie terrestre, Jésus s’est retiré dans des lieux à l’écart, loin des foules qui le suivaient partout, pour pouvoir prier Dieu, son Père.
Mais il a encore averti ses disciples au sujet de l’attitude qu’il convient d’avoir dans la prière (Matthieu 6.7-8) :
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.
Il y a une grande différence entre multiplier de vaines paroles, et faire connaître à Dieu nos demandes par la prière et la supplication, avec des actions de grâces.
Dans le premier cas on parle à tort et à travers, on s’excite soi-même, on répète interminablement les mêmes phrases, tandis que dans le second cas on prie dans une attitude de dépendance totale marquée par l’humilité et la reconnaissance à la fois.
On attend vraiment son secours de Dieu, dans la confiance d’une foi vraie.
Lisons ce qu’écrit l’apôtre Jacques à ses lecteurs dans la lettre qu’il leur adresse (1.5-8) :
Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève. Qu’un tel homme ne pense pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.
Ce texte de la lettre de Jacques, dans le Nouveau Testament, nous dit non seulement que douter lorsque l’on prie, c’est assurément se priver de l’exaucement de Dieu, mais il nous indique aussi ce qu’il convient de demander en priorité à Dieu : une véritable sagesse, inspirée par son Esprit.
Voilà un point très important : nos requêtes devraient d’abord concerner ce qui peut nous rapprocher davantage de Dieu : une vraie sagesse, l’amour et la connaissance de la vérité, des relations avec notre prochain conformes à la volonté de Dieu, la patience, le zèle.
Voilà ce qu’il convient de demander en priorité à Dieu.
Cela n’exclut pas des demandes matérielles particulières, pour autant qu’il ne s’agisse pas de notre égoïsme personnel, mais de ce qui nous permet de mieux servir Dieu, de mieux travailler au sein de son Royaume, là où il nous a appelés.
Une autre partie très importante de la prière est constituée par l’intercession.
Intercéder, nous l’avons vu avec Jésus-Christ et le Saint Esprit, c’est prier pour d’autres que soi-même, présenter des requêtes à Dieu qui les concernent. Jésus-Christ nous a appris ce qu’est l’intercession lorsqu’il a prié pour ses disciples, peu avant son arrestation, son procès et sa crucifixion.
Dans l’Évangile selon Jean (17.8-9), il prie de cette façon pour eux :
Je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; ils les ont reçues; ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé. C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’il sont à toi.
Notre intercession commence avec nos proches, nos frères et sœurs dans la foi.
En particulier, ceux d’entre eux qui souffrent à cause de leur foi, ceux qui sont persécutés (il y a dans le monde beaucoup de chrétiens persécutés pour leur foi, même si les grands médias ne s’en font pas l’écho).
Ceux-là devraient faire l’objet de notre intercession particulière.
Car ils sont avec nous les membres du même corps, et leur souffrance témoigne de ce que ce corps souffre dans certains de ses membres.
Comment les autres membres pourraient-ils rester indifférents à cette souffrance ?
Notre intercession, pourtant, doit s’étendre plus loin qu’à ceux qui partagent la même foi que nous.
A un moment précis que nous venons d’évoquer, Jésus a prié en particulier pour ses disciples, qu’il confiait à son Père céleste, car ils allaient être investis d’une mission très spéciale après sa résurrection : celle de proclamer l’Évangile.
La proclamation de cet Évangile de pardon et de grâce est destinée à s’étendre sur tout le genre humain.
Il nous faut donc aussi, dans notre intercession, prier que l’Évangile atteigne le plus grand nombre d’hommes et de femmes, afin que tout comme cela a été le cas pour nous, eux aussi soient amenés à la connaissance de Jésus-Christ, qui seul peut opérer leur salut.
Au second chapitre de sa première lettre à Timothée (2.1-3), Paul écrit ceci :
J’exhorte donc, en tout premier lieu, à faire des requêtes, prières, intercessions, actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui occupent une position supérieure, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et dignité. Cela est bon et agréable devant Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
Comme on le voit, s’il faut prier pour tous les hommes, Paul mentionne une catégorie en particulier : les gouvernants, ceux qui ont reçu un mandat particulier d’autorité.
Car ce mandat ne provient pas d’eux-mêmes (comme beaucoup le croient trop souvent), ni même de la volonté du peuple, comme on aime à la proclamer haut et fort à notre époque moderne, mais en fin de compte de Dieu lui-même : ils sont ses lieutenants sur terre, pour faire régner ordre et justice sans partialité ni corruption.
Et s’il faut prier pour eux – quelle que soit d’ailleurs leur conduite ou leur manière d’exercer cette autorité – c’est afin qu’ils reconnaissent d’où elle leur vient, afin aussi qu’ils l’exercent selon les normes posées par Dieu dans sa Parole.
Peut-on tout dire à Dieu en une prière ?
Quelle doit en être la longueur ?
S’il ne faut pas multiplier de vaines paroles dans nos prières, comme le font les païens, faut-il nous fixer une limite de temps pour chaque prière?
Devons-nous et pouvons-nous chaque fois intercéder pour toutes les causes qui se présentent à nous ?
Nous faut-il développer notre prière selon les thèmes que nous avons abordé, sans jamais nous écarter de cet ordre ?
Et comment comprendre les paroles de l’apôtre Paul qui écrit à de jeunes communautés chrétiennes qu’il prie sans cesse pour elles (par exemple en Romains 1.8-10 ; Éphésiens 1.15 ; Colossiens 1.9) ? Cela implique-t-il pour nous que nous devons passer au moins de cinq à six heures par jour dans la prière ?
Vous aurez compris que la prière est par excellence un acte spirituel, qui doit être mesuré, évalué et apprécié de manière spirituelle.
La vie chrétienne est faite de nombreuses facettes différentes, qui sont pourtant toutes reliées par un même lien : Jésus-Christ, qui doit régner sur chacune de ces facettes.
La prière est un aspect essentiel de la vie chrétienne, elle n’est cependant pas la seule facette de cette vie.
L’étude de la Bible, la lecture d’ouvrages propres à approfondir notre connaissance spirituelle, l’adoration en commun avec d’autres frères et sœurs, le chant de psaumes et hymnes, la pratique de l’amour chrétien, constituent d’autres facettes de cette vie chrétienne.
Mais celle-ci ne se limite pas, loin de là, à l’étude de la Bible ou à l’adoration commune.
Elle doit devenir un témoignage complet à la royauté de Jésus-Christ.
La vie de famille, les activités de loisir, la vie sociale et économique des chrétiens, leurs activités artistiques ou sportives, devraient refléter la marque de cette royauté, dans un témoignage sérieux et réfléchi.
Ainsi, la prière ne constitue pas le seul élément de la vie chrétienne, et ne peut servir de palliatif à une absence de témoignage dans les domaines que je viens d’évoquer à titre d’exemple.
Cependant, comment réformer nos activités quotidiennes pour les soumettre à la volonté de Jésus-Christ si nous ne prions pas Dieu qu’il nous accorde sa sagesse ?
Comment témoigner autour de nous de Jésus-Christ par nos actes et nos paroles, si nous n’entretenons pas une relation personnelle suivie avec celui qui constitue l’objet de notre foi et de notre témoignage ?
Autant retirer l’épine dorsale d’un corps humain, et croire qu’il pourra continuer à marcher sans problème… La prière est la respiration de la foi, a dit quelqu’un de manière très juste.
Prier sans cesse signifie prier sans que notre zèle pour la prière soit refroidi, sans que nous passions des journées voire des semaines inactifs dans cette communication intime avec Dieu.
Et si une paresse ou une nonchalance nous prend, alors il faut nous forcer à prier, tout comme l’on doit parfois se forcer à manger, même quand, pour une raison ou une autre, on n’en a pas envie.
Oui, la prière doit être quotidienne : actions de grâces avant de prendre un repas qui nous est accordé par Dieu dans sa Providence ; prière de reconnaissance pour un bienfait particulier reçu, que nous n’attribuerons pas au hasard ou à la chance, comme le font les païens.
Des moments de calme doivent être aménagés dans la journée, au milieu d’activités diverses bien souvent très prenantes.
On doit pouvoir s’isoler ne serait-ce que pour quelques instants, afin de renouer le dialogue avec Dieu.
Il est évident que chaque moment de prière diffèrera en longueur, selon les circonstances.
Mieux vaut une prière courte et recueillie, qu’une prière longue prononcée au milieu de l’agitation, alors que nos pensées sont enclines à se disperser.
Notre intercession doit pouvoir aussi être répartie en plusieurs sessions, afin de ne rien oublier qui compte à nos yeux.
Des moments nocturnes d’insomnie, chose en soi peu enviable, peuvent être utilisés avec grand profit pour la prière.
Peut-être est-ce la manière par laquelle Dieu nous force à nous adresser à lui, dans le calme de la nuit…
En résumé, la qualité de notre prière importe davantage que le temps qui lui est consacré.
Il est bon de passer de longs moments dans la prière si ceux-ci nous sont accordés, il est bon de ménager de telles plages dans notre vie quotidienne, mais il serait erroné et même dangereux de négliger les autres aspects de la vie chrétienne mentionnés plus haut, au profit exclusif de la prière.
Beaucoup d’hommes et de femmes savent bien que Dieu est présent dans leur vie, qu’il n’est pas une illusion, ou le produit de leur imagination en mal de certitudes.
Et pourtant, ils ne savent pas toujours comment s’adresser à la personne qui compte le plus dans leur vie, qui les a créés et les maintient en vie jour après jour.
Est-il possible de parler à Dieu, dans l’intimité ? Et que faut-il lui dire ? Quelle garantie avons-nous que celui qui a créé les myriades d’étoiles et de constellations entend notre faible voix ?
Or ce Dieu là, le seul qui se soit vraiment révélé aux hommes, nous dit haut et clair dans sa Parole que nous pouvons, que nous devons même lui parler, nous adresser à lui, vivre près de lui dans une intimité qu’il a rendue lui-même possible en envoyant son Fils éternel, Jésus-Christ, vivre auprès de nous.
Nous pouvons prier Dieu et même l’appeler Père, à cause de Jésus-Christ.
C’est là le premier fondement de la prière, celui qui la rend possible.
Si vous êtes empêchés de prier parce qu’en considérant votre vie vous vous rendez compte de tout ce qui vous sépare de Dieu, apprenez et répétez ces deux versets tirés de la première lettre de Jean, chapitre 2 :
"Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.”
Nous avons bien lu : si nous pensons que nous devons expier toutes nos fautes avant de pouvoir nous adresser à Dieu dans la prière, Dieu nous assure dans sa Parole qu’il a fait l’expiation pour nous, par le sang de son Fils Jésus-Christ versé pour nous sur la croix de Golgotha.
Dans un passage de sa lettre aux Romains (8.33-34) qui résume et proclame l’Évangile chrétien de la manière la plus saisissante, l’apôtre Paul écrit ceci :
Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité. Il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
Intercéder, cela veut dire prier pour quelqu’un d’autre, présenter sa cause devant Dieu.
C’est ce que fait Jésus-Christ pour nous devant son Père, car lui seul est en mesure de dire :
“Vois, Père, j’ai payé la dette de cet homme ou de cette femme qui s’adresse à toi. Plus rien désormais ne fait obstacle à ce que tu écoutes sa prière.”
Et Dieu, qui ne refuse rien à son Fils bien aimé, reçoit alors notre prière.
La Parole de Dieu nous assure que non seulement Jésus-Christ intercède pour nous, mais que le Saint Esprit de Dieu le fait également.
Dans ce même chapitre 8 de la lettre aux Romains, Paul écrit encore :
De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Le Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint Esprit est activement à l’œuvre lorsque nous prions.
Puisque nous en avons la certitude, n’hésitons pas à nous adresser à Dieu dans notre prière quotidienne, car l’intercession de Jésus-Christ et de l’Esprit Saint ne nous dispensent pas d’élever nos cœurs vers Dieu et de nous adresser à lui dans notre prière.
Maintenant que nous avons l’assurance que nous pouvons prier Dieu, que faut-il lui dire ?
Et quelle doit-être notre attitude, notre disposition d’esprit ?
Jésus-Christ nous enseigne lui-même à ce sujet, dans le sermon qu’il a prononcé sur la montagne (nous lisons ces paroles au chapitre 6 de l’Évangile selon Matthieu):
Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour se montrer aux hommes. En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais toi quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est dans le lieu secret, et ton Père qui vois dans le secret te le rendra.
L’enseignement de Jésus, ici, est que la prière n’est pas un acte destiné à nous faire passer pour quelqu’un de très religieux aux yeux des autres, afin de gagner leur estime et leur considération (et peut-être d’autres avantages aussi).
Cela n’est qu’hypocrisie, et une distorsion de l’acte essentiel qui consiste à prier.
Notre prière personnelle s’adresse avant tout à Dieu, qui connaît exactement ce qu’il y a dans notre cœur et dans nos pensées.
Avec lui, il est inutile de jouer la comédie d’hommes ou de femmes très religieux qui se font passer pour des gens spirituellement supérieurs, et qui misent sur l’apparence plutôt que sur une attitude humble.
Quel contraste dans cet enseignement de Jésus, et ce que l’on a pu voir souvent.
Mais comment commencer une prière sincère ? Il est bon de commencer sa prière en nommant celui à qui l’on s’adresse : Dieu, le Créateur et Seigneur de toutes choses, l’Éternel, le Tout Puissant.
Il est bon de s’adresser à lui en le reconnaissant comme le seul vrai Dieu, à l’exclusion de tous ceux que les hommes appellent Dieu, divinité, ou considèrent comme tels.
S’adresser au seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, c’est s’assurer que notre prière ne se perdra pas, ne s’égarera pas, mais atteindra la personne à qui elle est adressée, puisque le Fils et l’Esprit eux-mêmes la portent devant le Père.
De plus, nous devons louer Dieu pour ses actes insurpassables dans la Création du monde et son maintien à chaque instant.
Notre Dieu est un Dieu de gloire, de majesté, de puissance, et nous devons le reconnaître comme tel. Autrement, nous commençons dès le début de notre prière à nous forger une idole, qui ne lui ressemble pas du tout, quel que soit le nom par lequel nous nous adressions à lui.
Ensuite, si nous sommes persuadés par la foi que Dieu nous a fait grâce de nos fautes en Jésus Christ, alors nous devons lui exprimer notre reconnaissance pour cela.
Puisque nous avons appris que notre prière n’atteint Dieu que grâce à l’intercession de Jésus-Christ et du Saint Esprit, il nous faut reconnaître quel est notre état de pécheurs, c’est-à-dire d’hommes et de femmes qui n’auraient jamais accès à Dieu si lui-même n’intervenait pour nous réconcilier avec lui.
Remercier Dieu pour tous ses bienfaits doit aussi faire partie de notre prière, car si nous prions pour demander que Dieu exauce toutes nos requêtes, tandis que nous oublions de le remercier pour tout ce qu’il fait pour nous, alors notre prière est motivée par une forme d’égocentrisme et d’ingratitude.
La Bible condamne très nettement une telle attitude lorsqu’elle dit, dans la lettre de Jacques (4:3): Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de tout dépenser pour vos passions.
Il est non seulement possible de s’adresser à Dieu personnellement, mais que Dieu lui-même, qui se présente à nous comme un Père céleste, nous le demande.
Il rend même cette communication possible par le biais, ou la médiation, de son Fils Jésus-Christ, qui nous sert d’avocat auprès de lui.
Et son Esprit Saint porte aussi nos faibles prières devant son trône de grâce.
Pourtant, prier Dieu de manière spirituelle, requiert une attitude correcte, attitude faite à la fois d’humilité et de confiance.
Un des textes bibliques de la lettre de Paul aux Chrétiens de Rome, au chapitre 8 cité plus haut souligne bien que nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, c’est pourquoi l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables, et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Mais alors, si nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, faut-il faire connaître nos requêtes à Dieu ?
Est-il mauvais de demander certaines choses précises à Dieu dans notre prière ?
Non, certainement pas, à condition que nous le demandions dans l’attitude requise : une attitude d’humilité qui non seulement accepte la volonté de Dieu, mais demande activement que cette volonté soit faite.
On ne peut prier de manière arrogante, comme si l’on pouvait extorquer à Dieu quoi que ce soit, à forces de paroles et de répétitions lassantes.
L'apôtre Paul, dans sa lettre aux chrétiens de la ville de Philippes, nous décrit – et prescrit – l’attitude correcte que nous devons avoir (Philippiens 4.6) :
Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus.
Paul, dans ce passage, nous indique aussi le fruit d’une prière sincère et accompagnée d’actions de grâces : il s’agit de la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence.
En effet, les requêtes que nous présentons à Dieu, aussi motivées soient-elles de notre part, aussi conformes soient-elles à ce que nous savons de sa volonté, ne seront pas forcément exaucées de la manière que nous souhaitons.
Bien souvent, elles ne seront pas non plus exaucées dans les délais que nous aimerions fixer nous-mêmes.
Le plan de Dieu pour notre vie personnelle n’est pas forcément celui que nous avons en vue.
Notre patience sera maintes fois éprouvée, car le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes.
A ses yeux, mille ans sont comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit, nous enseigne le psaume 90.
C’est pourquoi Paul a dit que nous ne savons pas ce qu’il convient de demander.
Car ce que nous demandons va bien souvent à l’encontre de ce que Dieu veut pour nous.
De plus, nos paroles sont loin d’être acceptables par elles-mêmes devant Dieu.
Mais cela n’est désormais plus un obstacle, puisque, comme nous l’avons vu, l’Esprit de Dieu pallie à cette faiblesse, et transmet devant Dieu notre prière en une langue acceptable pour lui.
Il intercède pour nous “selon Dieu” dit Paul, c’est-à-dire qu’il rend nos prières conformes à la volonté parfaite de Dieu, tandis que Jésus-Christ se fait aussi l’avocat de cette prière purifiée par l’Esprit.
C’est d’ailleurs pourquoi nous pouvons terminer notre prière avec les mots “en Jésus-Christ”, ou “au nom de Jésus-Christ”, mentionnant par là que nous savons qui intercède pour nous auprès du Père, qui est notre seul médiateur et avocat.
Dès lors, notre prière sera bien exaucée, même si ce n’est pas de la façon dont nous l’envisageons ou le souhaitons.
Elle sera exaucée au sens où elle confirmera le plan de Dieu pour notre vie.
Qui plus est, une prière sincère, qui accepte de se soumettre à la volonté de Dieu, ne manquera pas de recevoir cette paix de Dieu qui surpasse toute intelligence : l’intelligence humaine ne comprend la paix que comme la réalisation des désirs les plus profonds que l’on a.
Mais la paix de Dieu surpasse de loin cette notion, car elle est donnée même à ceux qui ne reçoivent pas ce qu’ils ont tant souhaité : leurs pensées sont gardées en Jésus-Christ, et cela compte pour eux plus encore que l’exaucement de leurs désirs.
Salomon aimait l’Éternel, et suivait les coutumes de David, son père. (...) l’Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit: Demande ce que tu veux que je te donne. Salomon répondit : Tu as traité avec une grande bienveillance ton serviteur David, mon père, parce qu'il marchait en ta présence dans la fidélité, dans la justice, et dans la droiture de cœur envers toi ; tu lui as conservé cette grande bienveillance, et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône, comme on le voit aujourd'hui. Maintenant, Éternel mon Dieu, tu as fait régner ton serviteur à la place de David, mon père; et moi je ne suis qu'un jeune homme, je n'ai point d'expérience. Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as choisi, peuple immense, qui ne peut être ni compté ni nombré, à cause de sa multitude. Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent, pour discerner le bien du mal ! (...) Cette demande de Salomon plut au Seigneur. Et Dieu lui dit: Puisque c'est là ce que tu demandes, puisque tu ne demandes pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, et que tu demandes de l'intelligence pour exercer la justice, voici, j'agirai selon ta parole. Je te donnerai un cœur sage et intelligent (...)Et si tu marches dans mes voies, en observant mes lois et mes commandements, comme l'a fait David, ton père, je prolongerai tes jours.(1 Rois 3)
Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter
Jacques 1-5/8
Une prière pour aujourd'hui
Prière quotidienne écrite par Benjamin Shaw *
et tirée de sa lecture quotidienne de la Bible.
O Seigneur Notre Dieu,
Donne-nous la sagesse !
Nous sommes un peuple ignorant et fou,
Susceptible de prendre des décisions
Sur la base de nos émotions et de nos biais.
Donne-nous plutôt la Sagesse de Ton Esprit.
Donne-nous la sagesse de compréhension,
Des conseils et de la force.
Donne-nous la sagesse
De la Vraie Connaissance
Et de la Crainte de Ton Saint Nom.
Donne-nous la sagesse qui se réjouit
Dans la Saine et Sainte Crainte du Seigneur.
Donne-nous la Sagesse qui juge
Sur la base du droit et du vrai.
Donne-nous Ô Christ, car Tu as fait de Toi
Notre Sagesse, Notre Justice,
Notre Sanctification, et Notre Rédemption.
Nous prions en Ton nom.
Amen.
Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L'Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. Il respirera la crainte de l’Éternel ; Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre
Ésaïe 11-1/4
Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption
Prière quotidienne écrite par Benjamin Shaw et tirée de sa lecture quotidienne de la Bible.
*
Le Dr Ben Shaw est professeur de l'Ancien Testament au Reformation Bible College, créé par RC Sproul et dont l'actuel Président est le Dr Stephen Nichols. Il fut également enseignant de l'Église presbytérienne en Amérique. Il a auparavant été doyen universitaire et professeur d'hébreu et de l'Ancien Testament au Greenville Presbyterian Theological Seminary.
L’Esprit de Pentecôte c’est bien sûr avant tout le Saint-Esprit !
C’est Lui dont Jésus avait annoncé la venue à Ses disciples peu avant Son arrestation, Son procès et Sa crucifixion (Jean 14 :25-26): « Je vous ai parlé de cela pendant que je demeure auprès de vous. Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit. »
Donc le Saint-Esprit n’ajoute rien à ce que Jésus a enseigné, Il n’invente rien ou ne distribue pas de nouvelles révélations qui ajouteraient, annuleraient ou relativiseraient ce que Jésus a fait et enseigné.
Il confirme tout (rien de moins et rien de plus) ce qui concerne la Personne et l’Oeuvre de Jésus-Christ.
On ne peut donc jamais se réclamer du Saint-Esprit lorsqu’on prétend apporter de nouvelles révélations, fondées sur des visions ou des inspirations subites.
Ceux qui se croient remplis du Saint-Esprit alors qu’ils donnent plutôt l’impression d’être possédés par des forces obscures lorsqu’ils s’expriment, crient et s’agitent, font grande injure au Saint-Esprit de Dieu.
On n’est véritablement rempli du Saint-Esprit que lorsque l’on s’en tient à ce que l’Esprit a inspiré dans cette Parole Divine qui trouve son incarnation dans le Fils de Dieu fait homme, Jésus-Christ.
Exposer avec consistance et persévérance cette Parole de vie, tout en cherchant à en déduire les nécessaires applications contemporaines, c’est être véritablement spirituel : toute église qui le fait manifeste qu’elle est liée à Son Seigneur et Sauveur par le lien de l’Esprit.
Comme l’exprime la grande confession de foi universelle de Nicée-Constantinople (datant du 4e siècle de l’ère chrétienne) : Nous croyons en l’Esprit Saint, qui règne et donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui a parlé par les prophètes, qui, avec le Père et avec le Fils, est adoré et glorifié.
Le Saint-Esprit qui vivifie est, selon cette confession de foi, Celui qui a parlé par les prophètes (comprendre toute l’Ecriture Sainte).
On ne doit jamais divorcer les deux.
La Pentecôte, c’est donc l’événement inaugurant la prédication de l’Évangile par l’Église à Jérusalem, puis dans les régions avoisinantes de Judée et de Samarie, enfin jusque dans les recoins les plus reculés de la terre (Actes 1:8).
Ce n’est pas l’événement fondateur de cette prédication, car celui-ci consiste en l'Oeuvre Parfaite du Christ accomplie sur la Croix, selon le Plan Eternel de Dieu le Père.
Cette prédication doit être claire et articulée.
Écoutez l’étonnement des Juifs pieux venus de tout le bassin méditerranéen (et même de plus loin) à Jérusalem pour célébrer la fête traditionnelle juive de la Pentecôte (Actes 2:7-8 et suivants) :
« Ils étaient hors d’eux-mêmes et dans l’admiration, et disaient : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment les-entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ? »
Leur étonnement n’était pas dû au fait que les disciples s’exprimaient avec des sons inconnus, ou par des manifestations incompréhensibles, bien au contraire :
« Nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ! »
Et puis l’Esprit Saint donne aux Enfants de Dieu la Soif du retour de Jésus-Christ.
Il est Le Consolateur car Il rend témoignage à l’esprit des Croyants que le Christ est bien vivant, à la droite du Père Céleste, depuis Son Ascension ; en même temps, Il leur rappelle que Jésus a promis à Ses disciples de revenir :
Il viendra de là pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin, déclare la confession de foi de Nicée-Constantinople.
Entre temps il y a une attente impatiente des Croyants, attente active au service de la manifestation dans toutes les sphères de la vie de la Royauté du Christ entré dans Sa Gloire.
Cette attente est exprimée avec force à la fin du dernier livre du Nouveau Testament, l’Apocalypse de Jean (22 :17):
L’Esprit et l’épouse [l’Église du Christ]disent : Viens ! Que celui qui entend, dise : Viens ! Que celui qui a soif, vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie gratuitement !
A cette attente, le Christ répond Lui-même (v. 20-21):
Celui qui atteste ces choses dit :
Oui, je viens bientôt. – Amen ! Viens Seigneur Jésus ! –
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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