Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vie Protestante Réformée

  • : Refuge Protestant
  • : Blog Protestant Réformé
  • Contact

Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

 Nombres visites
depuis sa création
 
191 394

  Ouvrez votre maison

à l'homme sans asile.

Soyez heureux de partager ;

ne maltraitez pas l'étranger qui,

rongé de chagrin, sur vos terres s'exile...

BM

  Croix Huguenote

par theme
Croix Huguenote

Vous pouvez retrouver

Refuge Protestant

sur

Facebook, Pinterest, Twitter

en cliquant sur l'un des trois liens 

ci dessous

 

Facebook suivi

Refuge Protestant Pinterest
Twitter Refuge Protestant
31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 21:18
La peccadille d'Adam par Adolphe Monod

LA PECCADILLE D'ADAM

Par Adolphe Monod,


 

Les Vertus du légalisme et de la suffisance

« O Dieu ! je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, ravisseurs, injustes, adultères, ni même cet homme ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. » (Luc XVIII, 11, 12.)

 

La prière de cet homme nous fait connaître qu'il était satisfait de lui-même ; et cette satisfaction tenait à l'opinion qu'il avait tant de ses péchés que de ses vertus.

 

Des péchés, il n'en découvre dans sa vie que de pardonnables, et il se félicite d'être exempt des grands désordres qui ont cours dans le monde :

 

« Je ne suis point comme le reste des hommes, injustes, ravisseurs, adultères, ni même comme cet homme. »

 

Mais ses vertus sont des plus agréables à Dieu et des plus utiles au prochain :

 

« Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. »

 

Avec de si petits péchés et de si grandes vertus, il est moins digne, pense-t-il, de châtiment que de récompense, et n'a rien à redouter de la justice divine.


Le monde, l'Église, sont remplis de gens qui jugent d'eux-mêmes exactement comme ce pharisien de la parabole, et c'est surtout à cette cause qu'il faut attribuer la stérilité de notre ministère.

 

Quand nous déclarons à des hommes de ce caractère qu'ils sont « injustes, plongés dans le mal, haïssables, ennemis de Dieu, » ils nous taxent d'exagération.

 

De telles accusations ne sauraient s'appliquer à eux, et ne leur paraissent méritées que de ces membres tarés de la société qui s'abandonnent sans frein à leurs mauvaises convoitises, des libertins, des voleurs, des faussaires.


 

Quand nous leur déclarons encore « qu'il n'habite en eux aucun bien », qu'il n'y a « pas un article entre mille » sur lequel ils puissent répondre, qu'il n'y a point de juste, qu'il n'y a personne « qui fasse le bien, non, pas même un seul, » nouvelle exagération, à leur avis.

 

Ils ne sont pas parfaits à la vérité, mais ils possèdent pourtant des vertus réelles et estimables que la justice de Dieu ne lui permet pas de méconnaître.

 

Dès lors, ne croyant pas l'Écriture sur la condamnation qu'ils ont encourue, comment la croiraient-ils sur la grâce qui leur est proposée en Jésus-Christ ?

 

II faut se voir perdu pour vouloir être sauvé. Nous avons beau parler, presser, conjurer, effrayer : on n'a point d'oreilles pour nous entendre.


Il nous serait permis peut-être de contester la vérité matérielle du témoignage que se rendent à eux-mêmes les honnêtes gens du monde ; car la propre justice va jusqu'à fermer les yeux à l'évidence : on est avare, et l'on se croit généreux ; faux, et l'on se croit sincère ; esclave d'une flamme impure, et l'on se croit homme de bonnes moeurs ; plein de mauvaises pratiques, et l'on se croit un modèle de probité.

 

Mais enfin je veux supposer que vous êtes tels que vous pensez être.

 

Seulement, puisque c'est Dieu qui vous jugera et non pas le monde, sachons ce que valent aux yeux de Dieu vos petits péchés et vos grandes vertus : C'est tout l'objet de ce discours.

 

Nous voulons savoir quel jugement Dieu portera au dernier jour sur ces petits péchés qui vous semblent à peine mériter qu'il les recherche.

 

Il suffirait d'en appeler à ce que nous annonce là-dessus cette Parole qui doit nous juger au dernier jour (Jean 12/48).

 

Mais, pour rendre les choses plus palpables, j'en veux appeler aujourd'hui à un fait historique.

 

Nous pouvons pressentir le jugement futur de Dieu par un jugement déjà prononcé : rappelons-nous comment il rechercha le péché que commit Adam dans le jardin d'Éden en portant la main sur le fruit défendu.

 

Je suppose que vous avez assez de foi pour ne pas rejeter jusqu'aux récits de l'Écriture Sainte.

 

Que si ce que vous trouvez d'étrange dans l'histoire d'Adam vous empêchait de la croire, vous n'échapperiez à une difficulté que pour tomber dans une plus grande, puisqu'à l'explication biblique de l'entrée du mal dans le monde il faudrait en substituer une autre, et vous charger d'une tâche sous laquelle les plus grands philosophes ont succombé.


Le péché d'Adam n'était pas de ceux que l'on appelle graves dans le monde, et dont le pharisien dans la parabole de notre texte, se félicitait d'être exempt.

 

Ce n'était ni un meurtre, ni un larcin, ni un adultère.

 

À regarder l'objet de la désobéissance d'Adam, il ne s'agissait que de cueillir un fruit et de le manger.

 

À regarder le sentiment qui l'y porta, c'était seulement un mouvement d'orgueil, de convoitise, ou de curiosité :

 

D'orgueil, s'il voulait s'élever à des lumières surhumaines ;
 
De convoitise, s'il voulait contenter un appétit sensuel ;
 
De curiosité s'il ne voulait que connaître les propriétés de ce fruit mystérieux.
 

Ou plutôt, ce n'était tout cela que pour Eve, qui avait péché la première ; pour Adam, qui la suivit dans sa désobéissance, c'était moins encore, à juger comme vous faites : c'était une condescendance poussée trop loin pour les sollicitations de sa femme, que sais-je ?

 

Une faiblesse aimable, intéressante peut-être, Adam n'ayant pas voulu séparer sa destinée de celle de sa compagne, et préférant succomber avec elle à triompher seul de la tentation.


Que penserait-on dans le monde cette nature ?

 

N'est-il pas de ceux dans la vie humaine et que les plus honnêtes se permettent sans scrupule ?

 

De ceux qui, pour adopter les idées reçues, ne supposent pas un mauvais coeur, ne donnent point de scandale, ne font de tort à personne, ne perdent pas la réputation d'un homme et ne valent pas les honneurs d'un remords ?

 

Quel est l'homme qui n'ait jamais senti son coeur enflé par une pensée d'orgueil, qui n'ait jamais cédé à quelque attrait des sens ou qui n'ait jamais donné carrière à une curiosité indiscrète ?

 

Quel est celui qui n'ait jamais eu à se reprocher (s'il ne s'en est pas applaudi peut-être, au lieu de se le reprocher) d'avoir failli par déférence pour une femme, pour une mère, pour un ami ?


De telles actions, toutes contraires qu'elles sont à des commandements de Dieu, ne reçoivent pas même dans le langage du monde un nom aussi sérieux que celui de péché.

 

Ce sont des fautes de tous les jours, des infirmités inhérentes à la condition de l'homme, des peccadilles, passez-moi ce terme familier mais exact ; je tiens avant tout à être bien compris.


Or, cette peccadille d'Adam, de quel oeil le Seigneur l'a-t-il regardée ?

 

Mesurons le délit par la peine, et voyons si le châtiment que Dieu attache à l'action d'Adam est aussi léger que celui qu'elle mérite dans l'opinion du monde.

 

C'est une question d'histoire, et que les suites du péché d'Adam vont éclaircir.


 

(Suite  deuxième partie) 

 

 

 

heirloomtop

-Arthus Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 20:13
Le péché et la Grâce Divine

Un seul péché est plus affreux pour Dieu que ne le sont pour nous mille péchés, et même tous les péchés du monde.

 

L’action d’une volonté indépendante est le principe du péché.

 

Dieu ne laisse rien passer ; Il peut tout pardonner, Il peut purifier de toute souillure, mais Il tient compte de tout.

 

Christ est Amour ; plus ma culpabilité est grande, plus j’ai besoin de Lui.

 

Si tous les péchés commis dans le monde étaient réunis dans notre personne et que nous en fussions l’auteur, cela ne devrait pas nous empêcher de croire en Christ et de venir à Dieu par Lui.

 

Considérons l’état réel de l’homme quant à la confiance qu’il met en l’homme plutôt qu’en Dieu.

 

Si son voisin lui demandait de faire une chose que sa conscience lui dit être mauvaise aux yeux de Dieu, il pécherait contre Dieu, et commettrait ce mal, plutôt que de désobliger son voisin.

 

Pécher et accomplir ses devoirs religieux, on voit souvent ces deux choses aller ensemble.

 

Quand la puissance de la piété est absente, le contact avec les choses saintes n’en est que plus dangereux.

 

Si nos cœurs ne sentent pas ce qu’est le péché, Christ l’a senti, lorsqu’Il a bu la coupe amère et a été fait péché pour nous ; si nous n’avons pas compris, du moins en quelque mesure et non pas, sans doute, comme Jésus l’a réalisée, l’énormité du péché aux yeux de Dieu, nous sommes complètement étrangers à la pensée de Christ.

 

Adam pécha et abandonna Dieu, parce qu’il attachait un grand prix aux offres de Satan.

 

Il crut que le diable était pour lui un ami meilleur que Dieu ; hélas ! Il apprit ensuite à ses dépens que l’ennemi est menteur, qu’il n’a jamais eu le pouvoir de donner ce qu’il promettait et que son hameçon conduisait à la mort celui qui y mordait ; car « les gages du péché, c’est la mort  » (Rom. 6:23).

 

Sur la croix fut cloué un Homme sans tache, un Homme parfait, et cet Homme fut abandonné de Dieu !

 

Quel spectacle aux yeux du monde !

 

Est-il surprenant que le soleil, astre merveilleux qui témoigne de la gloire de Dieu dans la création, ait été obscurci lorsque le Témoin fidèle et véritable élevait la voix vers son Dieu et ne reçut pas de réponse ?

 

Abandonné de Dieu !

 

Pour quel motif ?

 

Quelle part ai-je à cette croix ?

 

Une seule, mes péchés.

 

Cette heure, solennelle au delà de toute autre, dépasse toute conception et demeure unique dans les annales de l’éternité.

 

Christ mourut, plutôt que de laisser subsister le péché devant Dieu.

 

Du moment que la grâce agit dans le cœur, elle produit le sentiment du péché.

 

En même temps, l’amour de Christ atteignant la conscience approfondit dans l’âme la conviction de péché ; l’intensité de cette dernière a pour mesure la conviction plus ou moins profonde de l’Amour de Christ.

 

Mais la Grâce, la Grâce !!!

 

Oh ! quand le cœur de l’homme s’élèvera-t-il, même par la pensée, à la hauteur de la Grâce et de la Patience de Dieu ?

 

C’est l’Amour en Dieu, non pas quelque attrait dans l’homme pécheur, qui explique la libéralité débordante de son accueil en Christ.

 

La manière dont l’homme naturel comprend la miséricorde serait, non pas que Dieu efface le péché par l’effusion du sang de Jésus, mais qu’il traite le péché avec une certaine indifférence :

 

ce n’est pas la Grâce, cela !

 

Rien ne se donne dans le « pays éloigné », pas même des gousses de pourceaux.

 

Satan vend tout et cela très cher:

 

Nos âmes sont le prix.

 

Il faut tout acheter ; le principe du monde est celui-ci : rien de gratuit.

 

Pour trouver quelqu’un qui donne, il faut venir à Dieu.

 

La grâce n’a ni bornes, ni limites.

 

Quelque coupables que nous soyons, en dépit de tout, Dieu est Amour à notre égard.

 

Sa Grâce est toujours plus incompréhensible pour moi.

 

Par le fait que Christ est devenu Homme, elle se lie d’une manière si étonnante à toutes les fibres et aussi à tous les besoins de nos cœurs, qu’elle nous amène dans une position que nul ne peut connaître s’il ne s’y trouve lui-même.

 

Toutefois, dans cette position, nous ne sommes rien, bien qu’unis à Celui qui est tout.

 

Or, n’être rien, est un état précieux entre tous.

 

La loi peut torturer notre conscience, mais la grâce nous humilie.

 

Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous (Rom. 5:8).

 

Nous trouvons deux vérités dans ce passage ; d’abord que le pécheur est sans force et sans ressource ; ensuite que Dieu est pour lui.

 

Comme le fils prodigue, il a dépensé tout son bien ; aussi, lorsqu’il revient à lui et se prépare à retourner auprès de son père, il n’a rien à lui apporter.

 

Tout son avoir, comme celui d’un matelot naufragé, est jeté par-dessus bord ; tout s’en va au gré des flots ; lui-même, luttant contre les vagues sombres, est jeté sur la plage, exténué, dépouillé, ayant tout perdu.

 

Mais béni soit Dieu !

 

Dans notre détresse, c’est sur cette plage que nous le trouvons ; Il est là et Il y est pour nous !

 

Nous savons, en outre, qu’Il ne nous rejettera pas et que nous pourrons compter sur toutes les bénédictions que Dieu peut donner.

 

« Celui même qui n’a pas épargné son propre fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? » (Rom. 8:32).

 

Ce qui me donne le sentiment de l’énormité du péché, c’est l’immensité de la grâce qui l’a ôté.

 

« Afin qu’il montrât, dans les siècles à venir, les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (Éph. 2:7).

 

Telle est la manière dont les anges, qui sont « les principautés et les autorités dans les lieux célestes » (Éph. 3:10), apprendront à connaître les immenses richesses de Sa Grâce.

 

Ils verront le pauvre brigand, la femme de la ville qui était une pécheresse (Luc 7:37) et nous-mêmes aussi, dans le même lieu et dans la même gloire que le Fils de Dieu !

 

La parole du maître:

 

« Bien, bon et fidèle serviteur » (Matthieu. 25:21), résonne comme une douce musique aux oreilles du fidèle, mais elle est surtout appréciée de celui qui sait que la grâce seule peut nous donner l’un ou l’autre de ces caractères.

 

Amen,

 

darby.gif

 

 

bible (5)

Croix Huguenote

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 16:52
Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (5 & fin)

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,

de tout ton cœur, de toute ton âme,

de toute ta pensée et de toute ta force…

C’est le premier et le plus grand commandement ».

(Marc 12-30 / Matthieu 22-38)

 

 

Parle, ô homme, mon frère !

 

Qu’as-tu à dire en face de ce commandement ?

 

Y a-t-il ici quelque pauvre âme assez abusée, assez aveuglée par sa propre justice, pour me répondre :

 

« J’ai la ferme intention de l’accomplir ; je me sens capable de le faire, et je crois que par mon obéissance j’arriverai au Ciel. »

 

Oh ! Que tu es à plaindre, pauvre âme !

 

Ou bien ton esprit lui-même est encore plongé dans une nuit profonde, ou bien tu te complais dans ton ignorance, car si tu connaissais ton propre cœur, tu t’écrierais plutôt avec désespoir :

 

« Misérable que je suis ! Jamais je ne pourrai obéir pleinement à ces paroles ! Jamais une créature aussi souillée que moi ne pourra aimer Dieu comme Il veut être aimé ! »

 

Or, souviens toi que jamais tu ne seras sauvé par tes propres mérites, si tu n’as tout d’abord obéi à cette loi fondamentale qui est la base de toutes les autres, et si tu n’y as obéi complètement, constamment, parfaitement.

 

« Mais sûrement, dit un autre, si je fais mon possible pour observer ce commandement, cela suffira… »

 

Non, pécheur, non !!

 

Cela ne suffira point.

 

Dieu t’ordonne de L’aimer d’un amour parfait, et, si tu ne L’aimes pas ainsi, Il te condamnera.

 

« Mais alors, t’écries tu, qui peut donc être sauvé ?.... »

 

Ah ! Voilà justement, mes cher(e) ami(e)s, la conclusion à laquelle je voulais vous amener.

 

Et, en effet, qui pourrait être sauvé par ce commandement ?

 

Personne au monde, c’est de toute évidence.

 

Le salut par les œuvres de la loi est, et sera toujours, pour l’homme, une impossibilité absolue.

 

Qu’aucun de vous ne dise encore qu’il s’efforcera d’accomplir cette loi, afin d’être sauvé par elle, car une telle prétention serait à la fois une folie et un mensonge.

 

Et que dit le Chrétien, le meilleur, le plus fidèle des Chrétiens en face des paroles de mon texte ?

 

Ecoutez les plaintes et les gémissements qui s’échappent de ses lèvres.

 

« O mon Dieu, soupire-t-il dans la tristesse de son âme ; ô mon Dieu, je suis coupable, je le sais, et si tu me précipitais en enfer, ce ne serait que justice ! J’ai violé ton premier et grand commandement dès ma jeunesse ; je l’ai violé même depuis ma conversion ; je le viole encore tous les jours. Je reconnais que si tu entrais en compte avec moi, je ne saurais subsister un seul instant devant ta Face. Seigneur, je ne place aucune confiance dans la loi, car je sais que par elle je ne serais point justifié devant Ta Justice, ni admis en Ta Présence… »

 

Mais, écoutez, encore !

 

J’entends le Chrétien dire autre chose.

 

Je l’entends s’écrier en s’adressant à mon texte :

 

« Commandement ! Je ne puis t’observer, mais Mon Sauveur t’a observé dans ta plénitude, et ce que Mon Sauveur a fait, Il l’a fait pour tous ceux qui croient en Lui. Ainsi donc, ô loi, ce que Jésus a fait est à moi. Que pourrais tu exiger encore ? Tu me demandes une obéissance parfaite ; or, Mon Sauveur a parfaitement obéi pour moi ; Il est Mon Représentant, Mon Substitut ; ce que je n’ai point fait moi-même, Il l’a fait à ma place. Et tu ne peux pas rejeter l’œuvre de Mon Substitut, car Dieu L’a solennellement reconnu comme tel le jour où Il Le ressuscita des morts. N’essaie donc plus de me troubler, ô commandement ! Jamais tu ne pourras me condamner. Quoique je t’aie transgressé mille fois, je me confie simplement et uniquement en Jésus. Sa Justice est la mienne, et, avec elle, je puis solder ma dette et satisfaire toutes tes exigences. »

 

Voilà le langage triomphant que peut tenir tout racheté de Jésus.

 

« Ah ! S’écrie peut être quelqu’un, j’aimerais pouvoir dire cela, moi aussi ! J’aimerais échapper à la juste colère de la loi ! J’aimerais que Jésus Christ soit Mon Substitut ! »

 

Si tu es sincère dans ton désir, cher(e) ami(e), écoute moi.

 

Te sens tu en cet instant misérable, perdu(e), condamné(e)?

 

Reconnais tu avec larmes que Jésus peut Seul te sauver ?

 

Es tu prêt(e) à renoncer à  toute confiance terrestre et à te jeter aux pieds de Celui qui est mort sur la croix ?

 

Elèves tu un regard de foi vers le Calvaire, et là, en présence du divin Crucifié, devant son corps meurtri et ses plaies sanglantes, peux tu dire du fond de ton cœur :

 

« Tel que je suis, sans rien à moi,

Sinon ton sang versé pour moi,

Et Ta Voix qui m’appelle à Toi,

Agneau de Dieu, je viens ! »

 

Peux tu dire cela, mon frère, ma sœur ?

 

Alors ne craint point ; Jésus a accompli la loi à ta place, et la loi ne peut condamner une âme que Christ a absoute.

 

Si donc la loi te crie d’une voix menaçante :

 

« Tu seras damné parce que tu as violé mes préceptes ! »,

 

Dis lui qu’elle n’a pas le droit de toucher un cheveu de ta tête, car, si tu ne lui as pas obéi, Christ l’a fait, et l’obéissance de Christ est à toi.

 

Dis lui que l’œuvre de Christ est ta rançon, que cette rançon, lui-même en a frappé la monnaie, et qu’ainsi, puisque tu lui paies ce qu’elle exigeait de toi, elle n’a plus rien à te réclamer.

 

Tu es libre, car Christ a satisfait la loi.

 

Mais après cela, ô enfant de Dieu, après que tu auras contemplé Jésus subissant, Lui Juste, la peine méritée par les transgresseurs de la loi, n’ajouteras tu rien ?

 

Oh ! Si, je sais ce que tu ajouteras.

 

Tu tomberas à genoux et tu diras de tout ton cœur :

 

« Seigneur, je te rends grâces de ce que suis affranchi(e) de la condamnation de la loi, car je crois en Jésus.

 

Mais désormais, Seigneur, aide moi à accomplir cette loi sainte, juste et bonne ; aide moi en particulier à accomplir le premier et le plus grand de tes commandements.

 

Seigneur ! Donne moi un cœur nouveau, car ce vieux cœur de pierre ne saurait jamais t’aimer.

 

Seigneur ! Donne moi une vie nouvelle, car ma vie passée est trop vile.

 

Seigneur ! Donne moi une nouvelle intelligence ; lave mon entendement dans l’eau pure de ton Esprit ; viens habiter dans ma raison, dans ma mémoire, dans ma pensée.

 

Enfin, Mon Dieu, donne moi une force nouvelle, la force de ton Esprit ; et alors toutes les puissances de mon nouveau cœur, de ma nouvelle vie, de mon intelligence renouvelée, de ma force spirituelle seront consacrées à t’aimer, dès maintenant et à toujours ! ».

 

Mes cher(e)s ami(e)s, puisse le Seigneur convaincre de péché, par l’énergie de son Esprit Saint, et puisse-t-Il bénir ce simple sermon pour  l’amour de Jésus !

 

Amen !

 

 

 

Refuge Protestant Charles Spurgeon

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

Bible

Refuge Protestant

 

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 16:22
Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (4)

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,

de tout ton cœur, de toute ton âme,

de toute ta pensée et de toute ta force…

C’est le premier et le plus grand commandement ».

(Marc 12-30 / Matthieu 22-38)

 

Nous devons aimer Dieu de toute notre pensée.

 

Notre intelligence doit aimer Dieu.

 

Beaucoup de gens croient à l’existence du Créateur, mais sans aimer cette croyance.

 

Ils savent qu’il y a un Dieu, mais voudraient de tout leur cœur qu’il n’y en eût point.

 

S’ils pouvaient réussir à se persuader que Dieu est un être imaginaire, comme ils tressailleraient de joie !

 

Alors ils pourraient, sans scrupule, marcher comme leur cœur les mène ; ils pourraient sans trouble et sans remords se plonger dans toute sorte de débordements.

 

Oui, ce serait pour bien des âmes la meilleure, la plus réjouissante des nouvelles, si on venait leur annoncer aujourd’hui que l’Eternel Dieu a cessé d’exister.

 

Quelle différence avec les sentiments du Chrétien !

 

La pensée qu’il y a un Dieu est comme le Soleil de sa vie.

 

Son intelligence s’incline devant le Très Haut, non comme l’esclave qui courbe le front devant son Maître parce qu’il ne peut faire autrement, mais comme l’ange qui se prosterne devant Son Créateur parce qu’il se plaît Lui rendre hommage.

 

« Oh ! Mon Dieu !!! », S’écrie l’âme croyante dans un transport d’adoration,

 

« Oh ! Mon Dieu, je te rends grâce de ce que Tu existes ; car Tu es mon plus précieux Trésor, ma plus riche et ma plus douce joie ! Je t’aime de toutes les puissances de mon esprit ; de toutes les facultés de mon intelligence : raison, pensée, jugement, imagination, je dépose tout à Tes Pieds et le consacre à Ta Gloire. »

 

Enfin, l’amour que Dieu nous demande doit être caractérisé par l’action ; car si nous devons L’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée, nous devons aussi l’aimer de toute notre force, c'est-à-dire d’un amour actif et dévoué.

 

Je dois mettre au service de Mon Dieu tout ce que mon corps et mon âme renferment de forces vives.

 

Je ne dois Lui refuser ni une seule heure de mon temps, ni un seul denier de ma fortune, ni un seul talent de mon esprit, ni un seul atome de mon activité physique ou de mon énergie morale.

 

En un mot, je dois l’aimer de toute ma force.

 

Mes cher(e) ami(e)s, je vous le demande, quel est l’homme qui peut obéir à l’ordre de mon texte ?

 

Assurément, il n’en est aucun, et il ne saurait jamais y en avoir.

 

De là résulte donc la nécessité d’un Sauveur.

 

Oh ! Si cette loi divine pouvait en ce jour nous faire tomber la face contre terre comme de misérables pécheurs !

 

Si notre propre justice pouvait être mise en pièces par ce puissant marteau qui a nom « le premier et le plus grand commandement » !

 

Et surtout, oh ! Surtout, si nous pouvions parvenir à l’observer désormais !

 

L’homme qui ne violerait en aucune manière ce commandement, jouirait sur la terre d’un ciel anticipé, car les plus heureuses des créatures sont celles qui sont les plus saintes, et les plus saintes sont celles qui aiment Dieu de l’amour le plus pur.

 

Mais mon texte ouvre encore devant nous un autre ordre d’idées que je tiens à indiquer.

 

Non seulement il dit à l’homme qu’il doit aimer Dieu et comme il doit l’aimer, mais il énumère pour ainsi dire les titres du Créateur à l’amour de sa créature.

 

« Tu l’aimeras de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force », et pourquoi ?

 

D’abord, parce qu’Il est le Seigneur, c'est-à-dire l’Eternel, le Tout Puissant, et ensuite parce qu’Il est Ton Dieu.

 

O homme, créature d’un jour, du dois aimer l’Eternel, par cela seul qu’Il est l’Eternel.

 

Transporte toi par la pensée en présence de l’Etre insondable qui échappe à ton regard.

 

Elève tes yeux jusqu’au plus haut des cieux.

 

Vois Le, Celui dont la redoutable Majesté, dont la Splendeur sans égale forcent les anges eux-mêmes à se voiler la face, de peur qu’éblouis par tant d’éclat, ils ne soient frappés d’une éternelle cécité.

 

Considère le, Celui qui fit sortir la terre du néant et qui créa l’homme pour y habiter.

 

Et écoute ce qu’Il est.

 

Il est l’Eternel, l’Etre des êtres, incréé, immuable, tout sage, tout puissant.

 

Il sait tout, Il voit tout, Il suffit à tout.

 

Comment donc Lui refuserais tu ton hommage ?

 

Comment ne te prosternerais tu pas devant Lui ?

 

Il est bon, Il est plein d’Amour, Il est Miséricordieux.

 

Vois les richesses de Sa Providence ; admire la plénitude de Sa Grâce.

 

O homme ! Comment n’aimerais tu point l’Eternel, parce qu’Il est l’Eternel ?

 

Mais il y a plus :

 

Tu dois L’aimer aussi et surtout parce qu’Il est ton Dieu.

 

Et d’abord, Il est ton Dieu par droit de création.

 

C’est Lui qui t’a fait ; tu ne t’es point fait toi-même.

 

Le Dieu Tout Puissant aurait pu facilement se servir d’un intermédiaire, mais Il voulut être le Seul Créateur du premier homme.

 

Maintenant même, s’Il lui plaît de nous appeler à l’existence par le moyen de nos parents, il n’en est pas moins notre Créateur.

 

Observe, je te prie, ô homme, la merveilleuse structure de ton corps.

 

Admire l’étonnant mécanisme qu’Il a mis en jeu pour te conserver la vie, et dis si tu ne veux point aimer Celui qui te créa ?

 

Et Dieu n’est pas seulement Ton Créateur ; Il est aussi ton conservateur, et, à ce titre encore, on peut dire qu’Il est ton Dieu.

 

Chaque jour, ta table est dressée devant toi : or, qui est ce qui la dresse, si ce n’est Dieu ?

 

L’air que tu respires est un don de Sa Charité ; les vêtements qui te couvrent sont des gages de Sa Munificence ; la santé dont tu jouis est un bienfait de Son Amour ; ta vie dépend entièrement de Lui.

 

Je te vois devant moi, plein de force et de vigueur, mais un simple vœu de Sa Volonté Souveraine aurait suffi pour te coucher depuis longtemps dans le sépulcre et pour livrer ton corps à la corruption.

 

La trame de tes jours est entre Ses Mains.

 

Tu peux mourir sur le champ, ici même ; et si, aujourd’hui, tu n’es pas en enfer, c’est uniquement par un effet de sa Pure Miséricorde.

 

Oui, même si tu t’insurges contre la Providence, si tu hait ton Sauveur et méprises sa croix, Dieu n’en est pas moins ton Dieu, à ce double titre :

 

Il t’a donné la vie et Il te la conserve.

 

Et n’est ce pas en vérité un prodige de condescendance que Dieu daigne te bénir, tandis que toi tu refuses de l’aimer ?

 

Garderais tu dans ta maison un cheval qui ne te serait bon à rien ?

 

Retiendrais tu à ton service un homme qui t’insulterait sans cesse ?

 

Non, sûrement, tu ne le ferais point !

 

Et cependant, pécheur, c’est là ce que Dieu fait pour toi.

 

Il te nourrit, Il te protège, et tu te révoltes contre Lui.

 

Cette bouche impie, qui vient peut être d’outrager le Créateur, est alimentée par Sa Main Bienfaisante.

 

Il n’est pas jusqu’à ces poumons, dont tu te sers pour exhaler ta haine contre Lui peut être, qui ne reçoivent de Sa Bonté le souffle de vie nécessaire à ton existence.

 

O étrange contradiction du cœur humain, que nous mangions ainsi le pain de Dieu, et puis que nous levions le talon contre Lui !

 

Ah ! Si au lieu d’avoir affaire à une créature telle que nous, n’est il pas vrai, mes cher(e)s ami(e)s, qu’en moins d’une heure nous lasserions Sa Patience ?

 

Pour ma part, lorsque je réfléchis à cela, je suis confondu par la Patience de Mon Dieu.

 

Quoi ? Voici un blasphémateur qui, dans son cynisme, maudit ouvertement Celui qui le créa.

 

Et tu le supportes, ô Seigneur !

 

Et Tu ne réduis pas en poussière l’insolent vermisseau qui Te brave !

 

Mais si un moucheron m’importunait, ne l’écraserais je pas en un moment ?

 

Or, qu’est ce que l’homme auprès de Toi, Mon Dieu ?

 

N’est il pas infiniment plus petit, comparé à Ta Grandeur, que ne l’est le plus chétif insecte comparé à l’homme ?...

 

Oh ! Mes frères et sœurs, mes très chers frères et sœurs, nous avons véritablement lieu de nous étonner que Dieu use encore de compassion envers nous après nos révoltes sans nombre, après nos violations réitérées du premier commandement.

 

Et pourtant ne croyons pas que ce commandement soit une lettre morte ; il fait partie de cette divine Parole qui ne passera point, et nul ne l’enfreindra impunément.

 

C’est pourquoi, je viens encore une fois, moi le serviteur de Dieu, réclamer solennellement pour mon Maître, de chacun de vous comme de moi-même, les affections de notre cœur, l’obéissance de notre âme, l’adhésion de notre esprit et la consécration de nos forces.

 

O peuple de Dieu, ai-je besoin de m’adresser à vous ?

 

Vous savez que le Seigneur est votre Dieu dans un sens spécial ; c’est pourquoi vous Lui devez un amour spécial.

 

Vous savez qu’Il est Votre Père en Jésus ; c’est pourquoi vous devez L’aimer comme des fils et des filles.

 

Voyons maintenant, très brièvement, ce que nous avons à dire aux paroles de mon texte.(…)

 

 

 

 

Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu
(Suite V & fin)

Bible (56)

Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 16:21
Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (3)

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,

de tout ton cœur, de toute ton âme,

de toute ta pensée et de toute ta force…

C’est le premier et le plus grand commandement ».

(Marc 12-30 / Matthieu 22-38)

 

 

« Tu aimeras le Seigneur, Ton Dieu ! »

 

Il me semble voir un homme qui se lève et qui me dit d’un air satisfait :

 

« Quant à moi, ce commandement ne m’effraie point, car je le mets en pratique. J’assiste au service divin deux fois chaque dimanche ; je fais le culte domestique avec ma famille ; j’ai soin, tous les matins en me levant, de répéter une prière ; enfin, je lis ma Bible et je donne de l’argent à beaucoup d’œuvres de bienfaisance… »

 

Ah ! Mon cher ami, ne t’abuse point.

 

Tu peux faire tout cela, tu peux faire plus encore, et pourtant ne pas aimer Dieu.

 

Autre chose est de servir Dieu comme un mercenaire, autre chose est de l’aimer comme un fils.

 

Que de personnes se rendent à un lieu de culte à peu près avec le même entrain que si elles marchaient au supplice !

 

C’est pour elles un pénible devoir, une tâche mortellement ennuyeuse.

 

Pour ce qui est de la prière, il va sans dire que ces personnes n’en font pas leurs délices.

 

Elles prient parce qu’elles croient ne pouvoir se dispenser de prier.

 

Je ne sais quel vague sentiment de devoir les contraint parfois à fléchir le genou devant Dieu, mais elles n’y prennent aucun plaisir.

 

Peut être parlent elles de Dieu avec révérence, mais jamais avec amour ; jamais leur cœur ne bondit en entendant son Nom ; jamais leurs yeux n’étincellent à la pensée de ses attributs ; jamais leur âme ne tressaille en méditant sur Ses Ouvrages, car la Grâce de Dieu ne l’a point touchée.

 

C’est pourquoi, tandis que ces gens honorent Dieu de leurs lèvres, leur cœur est bien éloigné de Lui, et ainsi, malgré le vain formalisme, ils désobéissent, tout comme les incrédules, à ce commandement :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu ».

 

Mes cher(e)s ami(e)s, comprenez vous maintenant toute la portée de mon texte ?

 

Hélas ! Je crains encore que plusieurs ne cherchent des faux fuyants pour échapper à sa condamnation.

 

Je crains que beaucoup d’âmes, au lieu de se reconnaître coupables, ne s’efforcent de faire une brèche à cette divine muraille, qui enserre l’humanité tout entière.

 

L’un(e) dira peut être :

 

« Mais je ne fais rien pour offenser Dieu… »

 

Là n’est pas la question, mon ami(e).

 

Il ne s’agit point de ce que tu ne fais pas ; il s’agit simplement de ceci :

 

« Aimes tu Dieu ? »

 

« Mais, peut reprendre un(e) autre, j’observe scrupuleusement tous les devoirs extérieurs de la religion… »

 

Soit ! Mais mon texte ne se contente pas de cela ; il dit expressément :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu ».

 

« Mais, peut il être encore ajouté, je fais beaucoup de choses pour le Seigneur ; je visite les pauvres, je suis monitrice ou moniteur d’une école du dimanche… »

 

Je t’en félicite, ma sœur, mon frère ; toutefois, j’en reviens à ma question :

 

« Aimes tu Dieu ? »

 

C’est ton cœur que Dieu demande, et, sans ton cœur, Il ne saurait être satisfait.

 

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu : voilà le commandement ; et bien qu’aucun homme depuis la chute ne soit capable de l’observer, il n’en est pas moins obligatoire pour tous les enfants d’Adam.

 

Mais ce commandement ne nous impose pas seulement le devoir d’aimer Dieu, il nous dit encore quel doit être la mesure de cet amour.

 

Combien dois je aimer Dieu ?

 

Où fixerai je la limite de mon affection pour Lui ?

 

Je dois aimer mon prochain comme moi-même : dois je aimer mon Dieu plus encore ?...

 

Oui, les paroles de mon texte ne laissent aucun doute à cet égard :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. »

 

Or, il ne nous est commandé nulle part de nous aimer nous-mêmes ou d’aimer notre prochain de cette manière ; donc, la mesure de l’amour que nous devons à Dieu est infiniment supérieure à celle de tout amour humain.

 

Nous en déduisons cette vérité : Dieu veut que nous l’aimions par-dessus tout.

 

Mari, tu dois aimer ta femme ; tu ne saurais trop l’aimer, sauf dans un seul cas, celui où tu l’aimerais plus que Dieu, où tu chercherais à lui plaire plutôt qu’à Ton Créateur, où tu lui accorderais une préférence idolâtre.

 

Enfant, tu es tenu d’aimer tes parents ; tu ne saurais trop aimer le père qui t’engendra ou la mère qui te donna le jour ; toutefois, n’oublie point que ton affection pour eux ne doit être que secondaire.

 

Plus que ton père ou ta mère, tu dois aimer le Seigneur, ton Dieu. (nota : ce qui n’a rien à voir avec ce que Jésus dénonçait quant à l’hypocrisie de certains religieux prétextant aimer dans ce sens).

 

L’affection qu’Il réclame de toi est une affection suprême.

 

Sans aucun doute,  il nous est permis et ordonné d’aimer tous nos proches, mais gardons nous d’aimer autant que Dieu ces chers objets de nos affections.

 

Vous pouvez dresser de petits trônes dans votre cœur pour les êtres chéris qui ont droit à votre tendresse, mais le trône de Dieu doit dominer tous les autres.

 

Vous pouvez placer vos bien aimés sur les degrés de l’autel, mais il faut que le Seigneur soit assis sur l’autel lui-même.

 

Il doit être le Monarque de vos affections, le Souverain de votre cœur.

 

Dis, dis, ô mon frère, ô ma soeur, as-tu observé(e) ce commandement ?

 

Pour ma part, je sais que je ne l’ai point fait ; je me reconnais coupable devant Dieu ; je ne puis que me jeter à Ses pieds et confesser mes transgressions…

 

Quoi qu’il en soit, le commandement subsiste dans toute son inflexible rigueur :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur », c'est-à-dire :

 

« Tu l’aimeras par-dessus tout. »

 

Une seconde déduction de mon texte, c’est que nous devons aimer Dieu tendrement.

 

Oui, il doit y avoir dans nos rapports avec Dieu cette chaleur, cette vie, cette puissance de sentiment qui sont les caractères de toute véritable affection.

 

Il faut que nous nous donnions à Lui tout entier et de tout cœur.

 

Oh ! De Grâce, n’aimons pas Dieu comme beaucoup de gens aiment leur prochain, de cette étrange espèce d’amour qui fait bien dire à l’occasion :

 

« Allez en paix, chauffez vous et soyez rassasiés », mais qui n’ajoute rien à ces froides paroles….

 

Non, le Seigneur ne veut pas d’un amour de ce genre.

 

Il faut que toutes les fibres de notre cœur palpitent d’affection pour Lui, que nous nous absorbions pour ainsi dire en Dieu, en sorte qu’Il devienne le grand objet de notre existence, le centre de notre tendresse.

 

Un don libre et volontaire de nous-mêmes, un joyeux élan de toutes nos facultés vers ce but suprême, voilà ce que doit être notre amour pour Dieu.

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur. »

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Nous devons aussi aimer Dieu de toute notre âme, ou plutôt de toute notre vie, car c’est là le véritable sens de cette expression.

 

En d’autres termes, nous devons aimer Dieu jusqu’à la mort.

 

Si nous sommes appelés à verser notre sang pour la cause de notre Maître, il faut que, sans hésiter, nous lui sacrifiions notre vie.

 

Nous n’atteindrons jamais la plénitude de l’obéissance à ce commandement, à moins que, comme les vrais martyrs, nous ne soyons prêts à nous laisser jeter dans les bûchers ou dévorer par les bêtes féroces plutôt que de désobéir à Dieu.

 

Patrie, famille, liberté, fortune, bien être, joie et vie, le chrétien doit tout sacrifier au moindre appel de son Maître, sans quoi il n’accomplit point les paroles de mon texte :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de toute ton âme. »

 

Il y a plus encore : (…)

 

 

 

 

 

Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (Suite IV)

 

Bible (124)

Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 16:20
Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (2)

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,

de tout ton cœur, de toute ton âme,

de toute ta pensée et de toute ta force…

C’est le premier et le plus grand commandement ».

(Marc 12-30 / Matthieu 22-38)

 

 

Constatons que les premiers mots de mon texte nous imposent un devoir, le devoir d’aimer Dieu :

 

« Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu. »

 

Il y a bien des manières de manquer à ce devoir.

 

Il est un classe d’hommes qui le méprisent sciemment et audacieusement, car ils haïssent Dieu.

 

Ici, c’est l’incrédule sans pudeur qui grince des dents contre le Très haut ; là, c’est le sceptique plus raffiné qui lance le venin de ses blasphèmes contre la personne de son Créateur.

 

Il ne manque pas de gens dans le monde qui se posent ouvertement en athées, et quoique, au fond de leurs consciences, beaucoup savent très bien qu’il y a un Dieu, néanmoins, de leurs lèvres, ils nient effrontément son existence.

 

De tels hommes nient qu’il y ait un Dieu, parce qu’ils donneraient tout au monde pour qu’il n’y en eût point.

 

La pensée est fille du désir ; mais il faut que le cœur soit parvenu à la dernière phase de l’endurcissement et de la corruption pour que cette pensée ose se traduire par des paroles, et que le malheureux qui prononce une impiété aussi monstrueuse, puisse le faire sans un certain sentiment de honte et de remords.

 

Ai je besoin de le dire ?

 

Mon texte concerne en première ligne tous ceux qui haïssent, qui méprisent, qui insultent l’Eternel, leur Dieu, qui mettent en doute son existence ou qui dénaturent son caractère.

 

Oh ! Incrédule ! Dieu t’ordonne de l’aimer de tout ton cœur ; puisque tu le hais, tu te places toi même volontairement sous le coup de la condamnation qui fondra, au dernier jour, sur les transgresseurs de cette loi.

 

D’autres hommes savent qu’il y a un Dieu, mais ils le négligent.

 

Ils traversent la vie avec indifférence, sans se mettre en peine de l’éternité.

 

« Après tout », disent-ils (si ce n’est pas leurs paroles, du moins par leur conduite), « après tout, peu nous importe qu’il y ait un Dieu ou qu’il n’y en ait point ».

 

Ils ne se soucient nullement de connaître leur créateur, et ses commandements ne leur inspirent pas la dixième partie du respect qu’ils éprouveraient pour une proclamation de leur gouvernement.

 

Ils sont tout prêts à se soumettre aux puissances établies (Romains 13-1), mais, quant à Celui par qui ces puissances subsistent, ils le mettent de côté et ils l’oublient.

 

Trop prudents ou trop timides pour oser déclarer ouvertement qu’ils ne croient pas en Dieu, ces hommes vivent comme s’il n’y en avait pas.

 

S’ils ne sont point athées en théorie, ils le sont en pratique.

 

Aucune place dans leurs pensées n’est réservée au Seigneur.

 

Ils se lèvent, le matin, sans songer à fléchir le genou devant Lui ; ils se couchent, le soir, sans murmurer une prière.

 

Jour après jour, semaine après semaine, ils s’occupent des affaires de la vie sans jamais avoir l’idée d’élever leur âme vers Dieu.

 

Quelquefois, vous les entendrez parler de « chance », de « hasard », de « bonne ou de mauvaise fortune », étranges divinités conçues dans leur cerveau ; mais Dieu, le Dieu Tout Puissant, le Dieu Vivant et Vrai, jamais ils ne parlent de Lui, si ce n’est quand ils prononcent son nom avec légèreté et inconvenance, ajoutant ainsi un péché de plus à la masse de leurs iniquités.

 

O vous, pécheurs, qui vivez ainsi dans l’oubli de Dieu, qui n’avez pour Lui qu’une froide et dédaigneuse indifférence, sachez que ce commandement s’adresse aussi à vous :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme. »

 

Mais ici, j’entends quelqu’un me dire :

 

« Il est vrai, ministre de l’Evangile, que je n’ai aucune prétention à la piété, mais, à mon sens, je n’en vaux pas moins pour cela. Je suis tout aussi intègre, tout aussi moral, tout aussi charitable que les soi-disants dévots. Rarement, j’en conviens, je franchis le seuil d’un lieu de culte ; je ne pense pas que ce soit là un devoir de la première importance ; mais, à tout prendre, je le répète, je vaux autant que mes voisins. Je suis un honnête homme ou une honnête femme ; personne n’a rien à me reprocher. D’ailleurs, s’il faut le dire, parmi vos gens d’Eglise, il y a tant et tant d’hypocrites, que franchement je n’ai aucune envie de devenir un des leurs. »

 

Arrête toi en là et permets moi de te faire une simple observation.

 

La religion est une affaire toute personnelle, qui ne regarde que Dieu et toi.

 

Or, ton Créateur t’a dit, à toi, individuellement :

 

« Tu m’aimeras de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. »

 

Là, sur ce point, ton Créateur te donne un ordre, Il entend que tu te fasses l’application personnelle entre toi et Lui malgré que tel pasteur a une conduite qui n’honore pas sa profession, ou tel membre de l’Eglise qui se conduit mal, ou telle autre personne ayant l’apparence de la piété, mais dont la vie est en contradiction avec les principes mêmes.

 

Si tu lui objectais :

 

« Seigneur, je ne veux pas t’aimer, parce qu’il y a des hypocrites », est ce que ta propre conscience, si faussée qu’elle soit par le péché, ne protesterait pas contre l’absurdité de ce raisonnement ?

 

Est-ce que ton bon sens lui-même ne te dirait pas :

 

« O homme, puisqu’il y a tant d’hypocrites, prends garde de ne pas en être un ; et puisqu’il y a tant de prétendus chrétiens qui déshonorent la cause de leur Seigneur par leur conduite, efforce toi, à plus forte raison, d’être vrai, sincère et loyal dans l’Eglise ? »

 

Mais hélas ! Où sont ils, les hommes qui se donnent la peine de réfléchir à ces vérités ?....

 

L’oubli du Seigneur est général.

 

Je ne pense pas que la masse du peuple soit incrédule : je crois au contraire que les athées sont plus rares qu’on ne pense.

 

La grande plaie de notre époque, c’est l’indifférence.

 

On ne se soucie point de savoir si la religion est vraie ou fausse.

 

On est satisfait de rester dans le vague à cet égard.

 

On n’a pas le temps de s’occuper des intérêts de son âme, on ne prend pas la peine de chercher la vérité, et on ne songe même pas à cet Etre puissant et bon par qui l’on subsiste.

 

Quand au premier et grand commandement, on n’en tient absolument aucun compte, et ainsi on frustre le Seigneur de ce qui Lui appartient.

 

Mais il y a une classe d’hommes qu’il serait injuste de confondre avec la multitude des indifférents.

 

Oui, je me plais à le reconnaître :

 

Il y a des femmes et des hommes aux instincts plus nobles, aux aspirations plus élevées.

 

Ceux là du moins n’oublient pas qu’il y a un Dieu.

 

Oh ! Non, loin de là.

 

Peut être sont ils versés dans la merveilleuse science de l’astronomie, et, quand ils élèvent leurs regards vers la voûte des cieux, ils admirent la majesté du Créateur.

 

Ils sont frappés d’étonnement en voyant la magnificence des œuvres de Dieu.

 

Ils rendent hommage à sa Suprême Sagesse.

 

Chaque fois qu’ils pensent à Dieu, ces hommes sont pénétrés d’une solennelle admiration, d’une crainte respectueuse.

 

Jamais vous ne les entendrez blasphémer ou prononcer le nom du Seigneur à la légère, leur âme est animée d’une profonde vénération pour le Créateur de l’univers.

 

C’est beaucoup, sans doute, mais est ce assez ?....

 

Non, mes cher(e)s ami(e)s, non, ce n’est point assez !

 

Le premier et le plus grand commandement demande autre chose.

 

Dieu ne dit point ô homme :

 

« Tu admireras Ma Puissance, tu vénéreras Ma Grandeur. »

 

Il exige plus que cela.

 

Il dit :

 

« Tu m’aimeras ! »

 

O toi, qui suis du regard les astres parcourant l’immensité de l’espace, c’est beau, assurément, de dire, dans un transport d’enthousiasme :

 

« Oh ! Que tes cieux sont grands ! Et que l’esprit de l’homme plie et tombe de haut, mon Dieu, quand il te nomme !... Oh ! Que suis-je, Seigneur, devant Tes cieux et Toi ? De Ton Immensité le poids pèse sur moi ; il m’égale au néant, il m’efface, il m’accable, et je m’estime moins qu’un de ces grains de sable ! » (Lamartine)

 

Oui, c’est quelque chose, ô mon frère, ô ma sœur, d’adorer ainsi le Puissant Créateur, mais cela ne suffit point.

 

Oh ! Plût à Dieu que tu puisses ajouter :

 

« Celui qui a créé l’armée des cieux, Celui qui appelle les étoiles par leur nom, Celui là est Mon Père, et mon cœur est plein d’affection pour Lui ! ».

 

Alors, mais alors seulement, tu auras obéi au commandement de mon texte, car ce que Dieu demande de toi, ce n’est pas ton admiration, mais ton amour :

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur. »

 

Enfin, il y a des hommes et des femmes qui vont encore plus loin.

 

Non contents d’admirer Dieu dans ses œuvres, ils prennent plaisir à s’élever vers Lui par la contemplation.

 

Ils croient au Père, au Fils et au Saint Esprit.

 

Ils croient qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et que ces trois personnes ne sont qu’un.

 

Ils aiment à parcourir les pages de la Révélation, tout comme ils parcourent les pages de l’histoire.

 

La divinité est pour eux un sujet de curieuse étude, d’intéressantes recherches.

 

Ils prennent plaisir à méditer sur son essence, sur ses attributs, sur ses perfections.

 

Souvent même, ces hommes sont d’une orthodoxie irréprochable ; personne n’a un credo plus pur que le leur, et, en fait de doctrine chrétienne, nul ne pourrait leur en apprendre.

 

Aussi bien que qui que ce soit, ils défendraient au besoin telle vérité de l’Evangile, et entreraient avec feu dans les discussions les plus approfondies sur les choses divines.

 

Mais, hélas ! Leur religion a un défaut :

 

Elle ressemble à un poisson mort ; elle est froide et raide comme lui, et, pour peu que vous veniez en contact avec elle, vous sentez qu’elle n’a pas de vie.

 

Jamais les croyances de ces hommes ne les ont remués jusqu’au fond de l’âme ; leurs cœurs y sont restés complètement étrangers.

 

Leur esprit peut contempler Dieu, mais ils sont incapables de l’aimer ; ils peuvent méditer, mais non sentir ; penser à Dieu, mais non se jeter dans le sein de Sa Miséricorde !

 

Ah ! Froids penseurs, savants théoriciens à la vaste intelligence, mais au cœur de glace, qui discourez si bien sur Votre Créateur, mais qui ne savez pas l’aimer, puissiez vous recevoir en ce jour l’instruction de mon texte :

 

« Tu aimeras le Seigneur, Ton Dieu ! ». (...)

 

 

 

Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (Suite III )

 

Bible

Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 16:19
Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu (1)

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu,

de tout ton cœur, de toute ton âme,

de toute ta pensée et de toute ta force…

C’est le premier et le plus grand commandement ».

(Marc 12-30 / Matthieu 22-38)

 

Le Sauveur a dit en parlant de mon texte :

 

« C’est le premier et le plus grand commandement. »

 

Il est, en effet, « le premier ».

 

Le premier tout d’abord par rang d’ancienneté, car il est antérieur aux dix commandements de la loi écrite.

 

Avant que l’Eternel eût dit :

 

« Tu ne commettras point d’adultère, tu ne déroberas point », les paroles de mon texte étaient une des lois qui régissaient l’univers.

 

Les intelligences célestes s’inclinaient déjà devant elle, alors que l’homme n’avait pas encore été créé.

 

Il n’était pas nécessaire que Dieu dît aux anges :

 

« Vous ne tuerez point, vous ne déroberez point », car le meurtre et le vol étaient probablement impossibles pour eux ; mais assurément, Il dut leur dire :

 

« Vous aimerez le Seigneur, Votre Dieu. »

 

Dès que Gabriel fut enfanté par le souffle du Très Haut, le grand principe de l’Amour de Dieu lui fut sans nul doute inculqué.

 

Ce commandement est donc « le premier » par son ancienneté.

 

Dans le jardin d’Eden, Adam y était soumis ; même avant la création d’Eve, sa femme, alors que tout autre précepte était encore superflu, celui ci fut gravé sur la table de son cœur :

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu ».

 

Mais le commandement qui nous occupe n’est pas seulement « le premier » par son antiquité, mais il l’est aussi par son importance.

 

Un précepte qui regarde directement le Dieu Tout Puissant doit, sans contredit, avoir la priorité sur tous les autres.

 

La plupart des articles de la loi morale traitent des rapports de l’homme avec l’homme ; mais ici, il s’agit des rapports de l’homme avec son Créateur.

 

La désobéissance à cet ordre fondamental provoque la colère de l’Eternel et attire sa malédiction sur la tête du transgresseur.

 

Celui qui tue ou qui dérobe commet un forfait d’autant plus grave qu’en péchant contre son prochain, il viole du même coup l’injonction de mon texte ; mais, en supposant que le vol ou l’homicide, ou tout autre péché, n’impliquât pas nécessairement la violation du premier commandement, cette violation constituerait à elle seule la plus grave, la plus énorme des offenses.

 

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu » :

 

C’est le prince des commandements, le souverain de la loi ; à lui appartient la préséance sur toutes ces règles augustes que Dieu jugea bon, plus tard, de donner à ses créatures.

 

Observons encore que ce commandement est « le premier » par sa justice.

 

L’ordre d’aimer le Seigneur, notre Dieu, s’adresse à nous avec une autorité si puissante, il est tellement corroboré par les instincts de la nature et par la voix de la conscience, qu’en vérité il faut avoir perdu tout vestige de sens moral pour oser contester sa parfaite justice.

 

Souviens toi donc, ô homme, que c’est ici le premier commandement.

 

A quelque loi que tu désobéisses, prends garde au moins d’observer celle ci.

 

Si tu avais enfreint les ordonnances de la loi cérémonielle, le sacrificateur aurait pu faire propitiation pour toi, mais comment échapperas tu si tu pèches contre ce premier commandement ?

 

L’ordre est formel, précis, inflexible.

 

Tu peux violer les lois humaines, quitte à subir la peine prononcée contre ceux qui les violent, mais, si tu foules au pieds celle ci, ta punition, sache le, sera trop lourde pour que ton âme puisse la porter.

 

Elle te précipitera, ô pécheur, elle te précipitera comme une meule de moulin, jusqu’au plus bas fond de l’enfer !

 

Prends donc garde à ce commandement plus qu’à tout autre ; tremble en sa présence, et applique toi à lui obéir, car c’est le premier de tous les commandements.

 

Le Sauveur dit aussi que c’est le plus grand commandement, et cela est vrai.

 

Il est « grand » par son ampleur, car il renferme tous les autres.

 

Quand Dieu dit :

 

« Souviens toi du jour du repos pour le sanctifier » ;

 

quand Il dit :

 

« Tu ne te feras point d’image taillée et tu ne te prosterneras point devant elle »,

 

ou bien encore :

 

« Tu ne prendras point le nom de l’Eternel Ton Dieu en vain »,

 

Il n’a fait que développer, à un point de vue particulier, l’idée générale contenue dans mon texte.

 

C’est le sommaire et la substance de la loi.

 

Le second commandement lui même se trouve comme enveloppé dans les vastes plis du premier.

 

Qui dit : « Tu aimeras ton prochain », sous entend, par le fait : « Tu aimeras le Seigneur, Ton Dieu », car l’amour du prochain ne saurait exister sans l’amour de Dieu, et l’amour de Dieu à son tour produit nécessairement l’amour du prochain.

 

De plus, le premier commandement est « grand » par ses exigences : exigences parfaitement justes, parfaitement légitimes, mais qui n’en sont pas moins d’une rigueur effrayante.

 

Que nous demande-t-il, en effet ?

 

Il nous demande nos pensées, notre force, notre cœur, notre vie ; en d’autres termes, il exige que nous concentrions dans l’amour de Dieu toutes les facultés de notre âme, toutes les puissances de notre être !

 

Et celui qui désobéira jusqu’à la fin à ce commandement reconnaîtra, pour son éternel malheur, qu’il est « grand » encore dans un autre sens : grand dans sa puissance de condamnation, car il sera comme un glaive à deux tranchants pour frapper le transgresseur, comme une foudre vengeresse qui éclatera sur sa tête rebelle.

 

Lisez donc, lisez ce premier et grand commandement que je viens vous répéter de la part de mon Maître :

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et toute ta force. »

 

Je diviserai mon sermon en deux parties, ou plutôt j’examinerai avec vous deux simples questions :

 

La première : Que nous dit ce commandement ?

 

La seconde : Qu’avons nous à Lui répondre ? (...)

 

 

 

Le premier et le plus grand commandement : tu aimeras le Seigneur ton Dieu. (Suite II)

 

 

Bible

Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 17:27
Dieu n'épargne aucun bien à celles et ceux marchant dans l'intégrité

Croix Huguenote

Il n’épargne aucun bien

à ceux qui marchent dans

l’intégrité.

Psaume 84.12.

 

Le Seigneur nous refusera plus d’une chose qui nous plaît, mais « aucun bien » réel.

 

Il est le meilleur juge de ce qui nous est bon.

 

Les choses vraiment bonnes pour nous, nous les recevrons en les demandant par Jésus-Christ notre Sauveur.

 

La sainteté est une chose bonne, et Dieu nous la donnera gratuitement.

 

Il nous accordera la victoire sur nos tendances mauvaises, sur notre caractère et nos habitudes fâcheuses ; Il l’accordera avec joie ne soyons pas satisfaits avant de l’avoir obtenue.

 

Il nous donnera en outre la pleine assurance de notre adoption, la communion intime avec Lui, la connaissance de toute la vérité et la puissance dans la prière.

 

Si nous ne possédons pas ces biens, c’est notre manque de foi qui nous en prive, et non le manque de libéralité de Dieu; tout au contraire, Son désir est de nous faire présent sans retard de ces choses, et cela dans un beau et céleste cadre, celui d’une grande patience et d’un fervent amour.

 

Mais, pour cela, il faut « marcher dans l’intégrité, » ne prendre aucun chemin de traverse, n’user d’aucun moyen détourné, n’avoir ni hypocrisie ni fraude.

 

Si nous ne marchons pas de droit pied, Dieu ne peut pas nous donner ces grâces.

 

Ce serait une prime au péché.

 

La droiture est le chemin de la prospérité de l’âme, prospérité céleste qui inclut

tous les biens.

 

Quelle promesse à la prière d’intercession !

 

Agenouillons-nous pour demander ces grâces à notre Dieu.

 

Amen,

 Charles Spurgeon

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

Bible (133)

Croix Huguenote

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 17:25
Ô Dieu, Tu me conduiras par Ton conseil

Croix Huguenote

Tu me conduiras par Ton conseil,

et puis Tu me recevras

dans la gloire.

(Psaume 73.24.)

 

 

De jour en jour et d’année en année, ma foi se repose, avec une confiance plus entière, sur la Sagesse et l’Amour de mon Dieu, et je sais que je n’aurai pas cru en vain.

 

Aucune de Ses bonnes paroles ne m’a jamais trompé, et je sais qu’aucune d’elles ne tombera jamais à terre.

 

Je mets ma main dans celle de mon Sauveur, pour qu’Il me conduise.

 

Je ne sais pas quel chemin choisir, mais le Seigneur me choisira mon héritage.

 

J’ai besoin de conseil et de direction, car mes devoirs sont difficiles et mon avenir en dépend.

 

Pour cela je regarde au Seigneur, de même que le sacrificateur consultait Urim et Thummim, car je préfère le conseil du Dieu infaillible à celui de mon propre jugement ou à l’avis de mes amis.

 

Eternel ! Tu seras toujours Mon guide.

 

Et lorsque la fin viendra; en proches ou lointaines années, et que je quitterai ce monde pour aller à mon Père,  le Seigneur sera alors à mon chevet ; Il me recevra à la porte des cieux et me donnera la bienvenue dans le séjour de la gloire.

 

Je ne serai point un étranger dans Son Ciel, mais mon Père et mon Dieu y sera mon Eternelle Félicité.

 

BÉNI SOIT L’ÉTERNEL, LE DIEU D’ISRAËL D’ÉTERNITÉ EN ÉTERNITÉ !

 

Amen,

 

spurgeon

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

Bible (56)

Croix Huguenote

 

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 22:51
L'Amour Incommensurable de Dieu

Méditation

sur Genèse 15

 

Abram est mal dans sa peau.

 

Le Seigneur sait comment il se sent.

 

II comprend ses êtres humains avec tout son cœur.

 

II sonde les profondeurs de leur être.

 

C'est pourquoi Dieu va chercher Abram.

 

II prend la parole et lui dit :

 

«Abram, n'aie pas peur.  Moi, Je Suis Ton Bouclier. Je te protégerai entièrement. Je Me mets devant toi.»

 

Telle est la promesse de Dieu, qui est également, pour Abram, une invitation à se donner à Lui.

 

«Abram, reconnais ta faiblesse et cherche ta force en Moi. Dis-Moi tout ce qui te manque, expose-Moi tes soucis.»

 

Abram se fait, en effet, beaucoup de souci.

 

II est saisi par l'incertitude.

 

II est découragé.

 

II est bouleversé.

 

« Seigneur, mon Dieu, qu'est-ce que tu vas me faire ? Tu m'as promis l'impossible. Tu m'as promis une descendance. Ta promesse est-elle toujours valide ? Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas vu son accomplissement. Personne ne pourra naître de moi. Alors, Eliézer sera-t-il mon héritier ?»

 

Abram est désolé.

 

Une espérance qui ne se réalise pas opprime le cœur.

 

Nous devons apprendre à mieux connaître notre Dieu.

 

II ne corrige pas Abram pour sa contestation.

 

II répète tout simplement Sa Promesse :

 

«Abram, tu auras un fils né de toi-même, et non pas d'un autre.»

 

On n'appelle plus espérance ce que l'on voit.

 

Dieu conduit Abram dehors et lui dit :

 

«Regarde le ciel et compte les étoiles, si tu le peux. Y arrives-tu ? Abram, ceux qui naîtront de toi seront aussi nombreux ! »

 

Comprends-tu, Abram, Qui est devant toi ?

 

Le Créateur de toute la terre et de tous les cieux : Dieu, Lui qui compte toutes les étoiles, qui les appelle chacune par leur nom.

 

C'est Lui qui formule sa promesse !

 

Cette promesse est ainsi soulignée de façon merveilleuse.

 

Cela doit suffire à Abram.

 

Et ce n'est pas tout ! Dieu va encore plus loin.

 

Il confirme aussi Sa Promesse pour les nuits où on ne voit pas d'étoiles !

 

D'abord, Dieu va élargir sa promesse.

 

«Abram, je t'ai fait sortir d'Ur. Et j'ai voulu que le pays où tu vis maintenant soit à toi.»

 

Chose promise chose due !

 

«Je ne retirerai rien de tout ce que je t'ai promis.»

 

Mais... Abram continue :

 

«Seigneur, comment savoir que tout ce pays sera à moi ? Comment arriver à obtenir tout cela, moi, homme âgé, étranger dans ce pays ?»

 

Une fois de plus, Abram ose poser des questions.

 

Cela montre le lien intime qu'il a avec son Dieu.

 

Ce n'est pas manque de foi de sa part.

 

C'est plutôt le désir de recevoir une confirmation de la part de Dieu.

 

Et Dieu accepte.

 

Il accepte si, du moins, on lui pose des questions vraiment franches, même si elles expriment nos réserves et nos faiblesses.

 

Dieu nous invite à nous épancher en Sa Présence.

 

Disons-Lui ce que nous avons sur le cœur.

 

Ayons confiance en Lui, malgré notre doute !

 

Le Seigneur répond à Abram.

 

«Prends une jeune vache de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un jeune pigeon.»

 

Ce sont tous des animaux domestiques.

 

Animaux de trois ans, c'est-à-dire en bonne condition. Abram obéit.

 

Il prend ces animaux, car il comprend ce que Dieu attend de lui.

 

Il les coupe en deux, sauf les oiseaux.

 

Après avoir coupé les animaux en deux, il place les moitiés face à face.

 

Evidemment, le sang en coule.

 

Entre ces parties, il reste un espace. Abram va tracer un sentier de sang.

 

Pourquoi cela ? Quel est le but de cet acte ?

 

Abram connaît bien l'usage de cette époque.

 

Si des personnes veulent conclure une alliance entre elles, elles font exactement la même chose.

 

Ce que l'on dit pour conclure une alliance signifie littéralement : couper une alliance.

 

Les gens de cette époque avaient l'habitude de tracer un tel chemin entre les animaux partagés.

 

Après avoir préparé ce chemin sanglant, les deux partenaires de l'alliance passaient sur ce sentier tracé entre ces animaux coupés.

 

Ils montraient ainsi comment ils étaient liés.

 

Puisqu'ils étaient passés sur ce chemin de sang, ils seraient inséparables.

 

En d'autres termes, les partenaires se disent : si l'un de nous ne tient pas sa parole, l'alliance sera rompue et son destin sera le même que celui de ces animaux.

 

Ils sont engagés pour l'avenir.

 

Ils doivent être fidèles pour toujours, sous peine de mort.

 

Cette alliance est plus qu'un contrat.

 

Elle ose affronter la mort.

 

Elle exige une fidélité absolue. Elle constitue un lien de sang.

 

Voyez ce qui est surprenant. Abram demande un signe, une confirmation de ce que Dieu promet.

 

Et que fait Dieu ?

 

Il donne beaucoup plus que ce qu'Abram demandait.

 

Dieu lui donne une garantie.

 

Ce n'est pas Abram qui prend l'initiative.

 

C'est Dieu lui-même qui commande de préparer le chemin de sang.

 

C'est comme s'Il lui disait :

 

«Sois aussi sûr de ma promesse que de mon passage entre ces animaux coupés.»

 

Mais n'est-ce pas comme insulter Dieu ?

 

Au moment où deux hommes vont conclure une telle alliance, on peut le comprendre.

 

Ils veulent avoir une garantie.

 

Un être humain peut être infidèle.

 

Dans ce cas-là, il s'agit de deux partenaires égaux qui veulent avoir une assurance.

 

Avec un être humain, on ne sait jamais : le mensonge se trouve dans chaque cœur (Ps 116.11).

 

Mais ici, il s'agit de deux partenaires inégaux : Dieu et l'homme.

 

Dieu qui ne ment jamais et qui n'a pas de regret, car Il n'est pas un être humain pour éprouver du regret (Nb 23.19).

 

Abram, comment oses-tu demander à Dieu de passer sur le chemin de sang ?

 

L'idée en est inimaginable et choquante.

 

Qu'on puisse dire : ce qui est arrivé aux animaux pourrait arriver à Dieu s'il ne tenait pas sa parole.

 

Cependant, ce n'est pas Abram qui l'a proposé.

 

Dieu Lui-même en a pris l'initiative.

 

Il a ordonné à Abram de préparer ce chemin sanglant.

 

Il est surprenant que le Très-Haut s'adapte ainsi à un être humain pour lui assurer qu'Il ne rompra jamais son Alliance.

 

En effet, quand Dieu a fait une promesse à Abram, Il l'a faite avec un serment.

 

Mais personne n'était plus grand que Dieu pour être témoin de ce serment.

 

Alors, Dieu l'a fait par Lui-même.

 

Il certifie, de cette manière, son alliance.

 

Comment comprendre que Dieu veuille accompagner un être humain sur ce sentier sanglant ?

 

Abram a déjà tout préparé, depuis longtemps.

 

Il attend et il attend.

 

Mais rien ne se passe.

 

Ça dure et ça dure encore.

 

Et le Seigneur ne vient pas.

 

Abram s'est-il trompé ?

 

A-t-il mal compris le commandement de Dieu ?

 

Serait-ce un fruit de son imagination ?

 

Il a pourtant bien entendu.

 

Le Seigneur l'a dit clairement.

 

Attendre sans réponse, cela peut susciter la souffrance. Les heures passent. Et les charognards commencent déjà à s'approcher des animaux.

 

Cela est normal : tous ces cadavres en plein soleil attirent de tels oiseaux !

 

Ils font des cercles autour de leur proie.

 

Normalement, ils ont le loisir de tout finir après le passage des partenaires et la conclusion de l'alliance.

 

Maintenant, Abram est obligé de les chasser.

 

Les oiseaux de proie semblent le provoquer en disant :

 

«Laisse tomber, Abram, arrête tout simplement, cela ne vaut pas la peine d'attendre ; tu te trompes. Comment conclure une alliance tout seul ? Laisse-nous faire et va-t'en !»

 

Pauvre Abram ! II est mis à l'épreuve.

 

La foi peut faire souffrir quand elle est mise à l'épreuve.

 

Pourtant Abram attend, il ne perd pas espoir.

 

Mais combien de temps peut-il patienter ? Au coucher du soleil, Abram s'endort.

 

A-t-il succombé au sommeil à cause de l'attente pendant toute la journée ?

 

Plus précisément, il est accablé de sommeil.

 

Comme chez Adam, c'est Dieu Lui-même qui le fait tomber dans un sommeil profond.

 

De plus, une nuit lourde et effrayante l'environne.

 

Souvent, après avoir fait de mauvaises expériences, il arrive qu'on passe une nuit agitée.

 

Le Seigneur révèle l'avenir. La descendance d'Abram ne se trouvera pas toujours dans des circonstances idéales.

 

Bien au contraire, elle connaîtra l'esclavage et elle sera écrasée pendant quatre cents ans.

 

Elle vivra des moments difficiles pendant lesquels les promesses de Dieu sembleront vaines.

 

Chaque fidèle pourra le confirmer. Du point de vue humain, on pourrait se dire facilement que Dieu a oublié son peuple et que ses promesses ne seront jamais accomplies.

 

Mais, finalement, le Seigneur tournera tout en bien. Dieu tiendra sa parole, malgré tout.

 

Il fera que tout concourt au bien de ceux qui l'aiment.

 

Mais Dieu, que fait-il ?

 

II s'est approché d'Abram en lui disant : «N'aie pas peur !»

 

Et, maintenant, Abram expérimente la peur.

 

Pourquoi ?

 

Dieu envisage-t-il la peur de l'homme ? Il est bien vrai qu'une vie humaine est impensable sans peur.

 

J'ai vu la peur dans les yeux d'un homme à Bangui (en République Centrafricaine) quand, tout à coup, un hélicoptère militaire est passé.

 

Pourquoi cette obscurité et cette peur doivent-elles submerger Abram ?

 

Puisque le fils ultime d'Abram va vivre tout cela. Son Fils ultime, Jésus-Christ, pénétrera dans des ténèbres profondes.

 

II va endosser toute notre peur.

 

Ici, nous percevons déjà les contours et les ombres de la croix de Golgotha.

 

Christ a été abandonné par Dieu pour que nous, en tant que fils d'Abram, nous ne soyons plus jamais abandonnés par Lui.

 

Après le coucher du soleil, ce fut la nuit noire.

 

L'obscurité devint profonde. Abram le berger veille son troupeau, partagé en deux.

 

Et, tout à coup, la gloire du Seigneur resplendit autour de lui.

 

Dieu est apparu.

 

De la fumée et des flammes, tels sont les signes de la présence de Dieu.

 

Comme l'apparition dans une flamme au milieu d'un buisson devant Moïse, comme dans la colonne de feu pour éclairer son peuple, comme sur le Sinaï où Dieu manifeste sa présence.

 

Abram voit une fournaise d'où sortent des flammes.

 

Un feu qui dévore tout ; le feu de l'Amour Ardent de Dieu.

 

Maintenant, nous sommes arrivés au moment suprême.

 

Le Seigneur va venir.

 

Abram, prépare-toi à rencontrer ton Dieu !!!

 

L'alliance peut être conclue.

 

Le Seigneur passe entre les animaux partagés avec de la fumée et des flammes.

 

Le chemin sanglant est entièrement éclairé de sa présence.

 

Evidemment, le Seigneur est le Premier.

 

Ensuite, c'est à toi, Abram !!

 

Dieu t'a précédé, maintenant tu vas emprunter le chemin sanglant.

 

Comment pourrait-il y avoir une alliance s'il n'y a pas deux partenaires ?

 

Abram, où es-tu ? Pourquoi attends-tu ? Pourquoi traîner ?

 

Abram ne vient pas. Il n'est pas convié. Dieu seul passe et pas Abram.

 

La seule chose qui lui reste à faire est de contempler, d'être impressionné par les actes du Seigneur.

 

Lui, le Très-Haut, s'est humilié jusqu'à passer entre les animaux partagés afin de confirmer avec force Sa Promesse à Abram !

 

Alliance conclue par une personne unique ?

 

Y a-t-il jamais eu alliance ?

 

Peut-on vraiment parler d'une alliance puisque Dieu est passé, Seul, entre les animaux coupés ?

 

Sans doute, mais Il l'a fait pour les deux en même temps !!

 

Le Seigneur prend la place d'Abram. C'est une alliance unique.

 

Car Dieu et Abram ne concluent pas l'un et l'autre une alliance.

 

Heureusement, il n'en est pas ainsi.

 

Imaginez que cette alliance ait dépendu d'Abram, de ses moments faibles, de ses fautes, de son comportement déviant, de son infidélité, de ses opinions changeantes et de ses actions bizarres !

 

Pensez à ce qu'il a fait en trichant avec le pharaon d'Egypte et, plus tard, avec le roi Abimelek, et son comportement avec Agar afin de s'assurer une descendance, faute de confiance en Dieu !

 

Heureusement, la promesse de Dieu ne dépend pas de la fidélité d'Abram !

 

Le Seigneur ne peut pas compter sur Abram, mais Abram peut compter sur lui.

 

Celui qui ne pèche pas traverse le chemin sanglant et celui qui pèche ne le peut pas.

 

La certitude ne se trouve pas en l'homme, mais seulement en Dieu lui-même.

 

Le Seigneur conclut une alliance.

 

Son amour est unilatéral.

 

Son amour doit assurer cette alliance, ce lien profond entre le Seigneur et nous.

 

C'est pourquoi cette alliance est appelée «Alliance de grâce».

 

Voilà le style de notre Seigneur.

 

II prend notre place. II prend en charge notre infidélité.

 

Il se porte garant de nos fautes et de nos faiblesses.

 

On voit ici que Dieu lui-même va se charger de nos douleurs, va porter nos souffrances.

 

C'est le Christ, Fils de Dieu, fils d'Abram, qui a pris notre place.

 

Ce qui devait nous arriver (comme à ces animaux partagés) Lui est arrivé !

 

Il a été blessé à cause de nos fautes, Il a été écrasé pour nos péchés.

 

La punition qui nous donne la paix est tombée sur Lui.

 

L'amour ardent de son Père, brûlant comme un feu, l'a consumé complètement.

 

Vous vous êtes approchés de Jésus, qui a répandu son sang pour nous rendre purs.

 

II est l'intermédiaire d'une alliance nouvelle que Dieu a établie avec nous.

 

Et son sang répandu parle beaucoup plus fort que celui des animaux.

 

Encore une fois, peut-on parler réellement d'une alliance ?

 

L'amour doit logiquement venir des deux côtés ? Oui, c'est bien vrai.

 

Mais Dieu prend l'initiative. Il est Source d'Amour.

 

Et nous sommes invités à vivre dans cette relation.

 

Pas grâce à notre prestation, mais grâce à Son Oeuvre.

 

Abram reçoit cette alliance comme un don parfait.

 

Dieu en donne autant à son bien-aimé pendant qu'il dort (Ps 127).

 

Abram n'en est pas exclu.

 

Il est appelé à une relation vivante avec son Dieu.

 

Et cette relation est uniquement un Don de Dieu.

 

Le Seigneur n'exige pas de prestation ; ni d'Abram, ni de nous comme fils d'Abram, le père de tous les croyants.

 

Il demande une foi vivante en lui.

 

«Oui Seigneur, tout dépend de Toi. Je suis totalement dépendant de Ta Grâce.»

 

Dieu a fait cela pour que personne ne puisse se vanter devant lui.

 

«Mon avenir n'est pas déterminé par mon action, mais par ton Oeuvre.»

 

La foi chrétienne n'est pas une religion, ni une prestation, mais une relation.

 

Cette alliance montre un lien lumineux, qui éclaire autant qu'une nuit pleine d'étoiles.

 

Ce lien est irréversible.

 

C'est le signe de notre baptême.

 

Le baptême exprime le rapport avec le Dieu d'Abram et le rapport avec le fils d'Abram, Jésus.

 

Une fois lié avec Lui, on ne peut plus jamais se libérer.

 

Personne ne pourra récuser l'acte du baptême qu'il a reçu.

 

Personne ne pourra effacer le signe que Dieu a mis sur elle par l'eau de son baptême.

 

Elle en gardera la marque pour toujours.

 

La promesse de Dieu ne sera jamais retirée.

 

Et si quelqu'un veut prendre de la distance vis-à-vis de son baptême ?

 

Et si son baptême n'a aucune signification pour lui, comme pour ce pauvre Dieudonné qui a voulu annuler son baptême ?

 

Sera-t-il libre ? Non !

 

Dans ce cas-là, le même amour brûlera contre lui et se changera en colère.

 

Mais l'Amour de Dieu demeurera à jamais !

 

Sa Fidélité est plus forte que mon infidélité.

 

Heureusement, Dieu Seul est passé sur ce chemin sanglant !

 

Les montagnes peuvent bouger, les collines peuvent changer de place, mais l'Amour que J'ai pour toi ne changera jamais.

 

L'Alliance que J'ai établie avec toi pour te rendre heureux ne périra jamais.

 

C'est le Seigneur qui nous dit cela, dans Sa Tendresse.

 

C'est à nous de répondre à son appel vivant.

 

Amen,

 

Pasteur BRINK Egbert,
(Eglise Réformée Pays Bas) 

 

 

Bible

Croix Huguenote

 

Source : Revue Réformée (Résister& Construire)

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 07:59
Quel est donc Celui ci, à qui obéissent même le vent et la mer ?
Jésus plus fort que la tempête
Marc 4.35-41

 

La souffrance pour le Chrétien reste une énigme.

 

Comment un Dieu si Puissant peut-Il permettre que Son Enfant soit atteint par le mal ?

 

Si Dieu Protège les Siens, Il ne leur épargne pas pour autant toute difficulté.

 

Le Chrétien le plus fidèle peut être atteint par l'épreuve, malgré une vie exemplaire.

 

A partir de Marc 4.35, nous trouvons une série de textes qui montrent que Jésus est plus fort que des éléments qui nous dépassent.

 

Il est plus fort que la tempête, plus fort que les démons, plus fort que la maladie et la mort.

 

Nous pourrions en tirer comme conséquence qu'Il va nous délivrer de tous ces maux, sur cette terre, dans cette vie.

 

Mais l'enseignement Biblique est tout autre.

 

Le premier de ces textes est celui de la tempête apaisée (Marc 4.35-41).

 

Il invite à la Confiance en Dieu en toutes circonstances.

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête. 

 

Le lac de Galilée, appelé aussi mer de Galilée, n'est pas très grand. La traversée ne fait que 6 ou 7km. Les disciples sont des pêcheurs professionnels, au moins pour quatre d'entre eux. Ce n'est donc pas une difficulté insurmontable.

 

Jésus demande à des marins professionnels de le conduire de l'autre côté d'un lac, ce qui est tout à fait leur domaine de compétences.

 

Le lac de Galilée est connu pour ses fortes tempêtes qui déboulent du Mont Hermon, au nord.

 

Les 4 disciples pêcheurs professionnels connaissent bien ces phénomènes météorologiques, puisque c'est précisément sur ce lac qu'ils exercent leur métier.

 

Ils sont pourtant surpris.

 

La tempête arrive soudainement.

 

Les disciples sont dépassés et la barque se remplit d'eau.

 

Que fait Jésus pendant ce temps ?

 

Il profite d'un moment de répit pour se reposer et dormir.

 

On le voit pleinement homme, avec les limites et les besoins des hommes.

 

Les disciples le réveillent.

 

« Jésus, tu ne te soucies pas que nous périssons ! »

 

C'est plus qu'une question. C'est un reproche.

 

Jésus dort pendant que les disciples sont en danger !

 

Les disciples se retrouvent en pleine tempête, alors que les foules qui s'étaient assemblées seulement pour écouter Jésus, sans faire l'effort de le suivre, se trouvent en sécurité sur le rivage.

 

Elles sont probablement à l'abri, dans leur maison, avec une vue remarquable sur la tempête qui s'abat sur le lac.

 

Le Seigneur rappelle que Le suivre n'est pas la voie la plus facile.

 

Les disciples l'expérimentent. Nous l'expérimentons aussi.

 

Suivre Jésus, ce n'est pas l'assurance que tout va aller pour le mieux.

 

Paul a prévenu Timothée :

 

« Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés. »

(2 Tim 3.12, Bible version Colombe).

 

Les disciples sont fidèles à Jésus. Ce sont les seuls qui le suivent.

 

Ils embarquent sur son ordre. Ils lui obéissent. Ils rament pendant que Jésus dort. Ils doivent pourtant affronter une tempête.

 

Pourquoi Dieu permet-Il cela ? Pourquoi Dieu autorise-t-Il un tel danger ?

 

Dieu a un autre but en vue. Il veut que la Puissance de Christ soit manifestée.

 

Il veut surtout que les disciples prennent conscience d'un enseignement capital.

 

Le But Principal de Dieu n'est pas le confort de Ses Enfants mais leur croissance et notamment l'apprentissage de la Confiance en Jésus.

 

Il est difficile aujourd'hui de s'afficher comme Chrétien, dans le monde du travail ou par exemple, à l'école pour les enfants.

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête.

 

Les autres risquent de se moquer ou se moqueront inévitablement de nous, ne comprendront ou n'accepteront nullement d’appréhender notre attachement à Dieu, mépriseront, et ...mieux,  combattront violemment de mille et une manière notre Foi.

 

Il est difficile de ne pas tricher aux examens.

 

On perd une chance d'avoir une meilleure note parce qu'on est honnête.

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête.

 

Il est difficile d'être intègre.

 

Nous ne faisons pas « ce que tout le monde fait » et l'on risque de perdre de l'argent en restant dans la légalité.

 

Mais...

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête.

 

Il est difficile de témoigner, de prendre position, par exemple, contre l'homosexualité (tout en aimant bien évidement les homosexuels et en étant prêt à les aider) en affirmant que ce n'est pas la manière voulue par Dieu de vivre sa sexualité.

 

On sera traité de rétrograde ou d'arriéré, mais...

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête.

 

Il est difficile de demander pardon, de reconnaître ses torts, ses faiblesses.

 

Les autres risquent d'en profiter mais

 

Suivre Jésus, c'est risquer la tempête.

 

Jésus n'a jamais promis une vie tranquille à sa suite.

 

Il a fini exécuté comme un criminel.

 

Ne nous attendons donc pas à un accueil triomphal lorsque nous vivons l'Evangile.

 

Jésus rappelle, à la fin du sermon sur la montagne, que la tempête touche tout le monde (Matthieu 7.24-27).

 

Si le sage et le fou sont tous deux atteints par la tempête, il y a pourtant une grande différence :

 

La manière de vivre l'épreuve.

 

Dieu ne nous promet ni confort ni tranquillité, même si, dans Sa Grâce, Il ne les exclut pas.

 

Par contre, Il nous a Promis Sa Présence à nos côtés.

 

C'est le second enseignement de ce passage.

 

Suivre Jésus, c'est compter sur Lui !

 

Depuis 2000 ans, la médecine a progressé dans quantité de domaines.

 

Des maladies autrefois incurables et mortelles sont maintenant guéries ou évitées, par exemple par la vaccination.

 

Malgré cela l'homme reste impuissant face à la nature.

 

Les catastrophes climatiques ne peuvent être évitées.

 

Le tsunami de décembre 2004 a encore une fois montré les limites humaines.

 

Dans le texte de Marc, Jésus parle. Les vents s'arrêtent. La mer se calme (verset 39).

 

Le psaume 107 montre Dieu arrêtant la tempête par sa puissance (Psaume 107.23-31).

 

Le prophète Nahum présente aussi l'Eternel comme Celui qui menace la mer (Nahum 1.4).

 

Jésus est plus qu'un homme aux pouvoirs extraordinaires. Il fait les Oeuvres que Seul Dieu a Le Pouvoir de Réaliser.

 

Jésus reprend le manque de foi des disciples.

 

Ils Le côtoient depuis un bon moment. Ils L'ont déjà vu à l'oeuvre, mais ils doutent encore.

 

Cet épisode conduit à faire deux remarques :

 

1) Personne n'est épargné par le doute

 

En tant que Chrétiens, nous ne sommes pas seuls à passer par des périodes difficiles.

 

Dans ces moments, le doute n'est pas exceptionnel.

 

Ce n'est pas pour autant la preuve que nous sommes des Chrétiens de  moins grande valeur que les autres ou moins aimés par Dieu.

 

La Bible donne bon nombre d'exemples d'hommes de Dieu en proie au doute :

 

- Moïse demande à Dieu de lui reprendre la vie parce que la conduite du peuple d'Israël est devenue trop lourde (Nombres 11.15) ;

 

- Josué, lors de l'échec de la prise d'Aï, pense qu'il aurait dû rester de l'autre côté du Jourdain (Josué 7.7) ;

 

- Elie demande la mort, alors qu'il vient de voir Dieu puissamment à l'oeuvre (1 Rois 19.4) ;

 

- Jérémie s'exclame : « Maudit soit le jour où je suis né ! » (Jérémie 20.14) ;

 

- Jean-Baptiste en prison demande à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir  ? » (Matthieu 11.3).

 

Ces exemples Bibliques sont précieux pour ceux qui passent par des difficultés.

 

Le découragement de ces moments fait perdre la conscience de la Présence et de la Majesté de Dieu.

 

D'autres croyants ont connu cette faiblesse alors qu'ils ont montré leur Foi en de nombreuses circonstances.

 

Leurs doutes montrent bien qu'on ne s'habitue pas à la tempête.

 

2) Gardons confiance en Dieu

 

Les moments difficiles ne doivent pas nous faire perdre Confiance dans le Plan de Dieu et Sa Capacité de faire comme Il Le Veut.

 

Jésus reproche à Ses Disciples d'avoir cru que Dieu se laissait surprendre par une tempête.

 

Un peu de vent et des vagues sur un lac pourraient-ils anéantir le Plan de Dieu ?

 

Ce « Dieu » serait alors bien petit.

 

Nous doutons lorsque nous pensons que nos circonstances sont trop dures pour nous, que Dieu nous envoie l'insupportable.

 

Nous doutons lorsque nous croyons qu'elles sont trop dures pour Christ.

 

Dieu nous envoie parfois des tempêtes et des difficultés, mais l'Ennemi de nos âmes aussi.

 

Cet ennemi ne peut rien faire sans l'Accord de Dieu.

 

Il nous envoie des épreuves pour nous faire chuter, pour pouvoir nous accuser, pour nous diminuer, pour nous rendre inefficaces.

 

Au contraire, Dieu envoie des épreuves pour que nous les surmontions, pour que notre Foi puisse s'exercer et grandir.

 

Dieu n'a pas en vue notre confort, mais notre croissance spirituelle.

 

Comme pour les disciples, Il doit parfois nous faire passer par la tempête pour que nous progressions et que nous Le découvrions Pleinement Suffisant en toutes circonstances.

 

Le thème central de ce passage est celui de la Foi, malgré les circonstances défavorables.

 

Qu'est ce que la Foi en Dieu ? Sur quoi repose-t-elle ? Est-ce un saut dans le vide ?

 

Nous savons que c'est faux. Nous avons Foi en une personne.

 

Et c'est ce que nous connaissons de cette personne qui va nourrir notre Foi.

 

Comme des alpinistes expérimentés s'assurent soigneusement avant une escalade, nous ne nous lançons pas sans savoir qui nous assure.

 

Nous nous basons sur Dieu et sur Sa Puissance.

 

Il a notamment Révélé Sa Grandeur dans la création.

 

Jésus, Dieu fait homme, a montré Son Pouvoir sur cette création.

 

Nous avons aussi le témoignage de ceux qui ont vu Jésus mort et ressuscité.

 

Jésus est Plus Fort que la mort.

 

Il a montré Son Amour à la croix.

 

Nous ne nous lançons pas dans le vide.

 

Dieu nous a montré qu'Il était Digne de Toute notre confiance.

 

La Foi en Dieu nécessite donc de connaître Dieu.

 

C'est un encouragement à sans cesse approfondir notre relation avec Lui.

 

Nous apprenons à mieux Le connaître par Sa Parole.

 

Nous progressons aussi en nous engageant pour Lui, parce que nous avons l'occasion de Le voir à l'oeuvre à nos côtés.

 

C'est un grand privilège !

 

La Foi en Dieu nécessite également de savoir quelles sont les Promesses de Dieu.

 

Il serait faux de s'attendre à éviter les épreuves.

 

Dieu ne nous a jamais promis une vie facile et confortable.

 

Au contraire !

 

Les écrivains Bibliques rappellent quelques unes des Promesses de Dieu :

 

1) la Couronne de Vie, la Vie Eternelle, le Salut, le Repos (Actes 13.23  ; Tite 1.2  ; Jacques 1.12 ; 1 Jean 2.25 ; 2 Timothé 1.1 ; Hébreux 4.1) ;

 

2) un Héritage, un Royaume, le Règne avec Lui (éphésiens 1.13-14 ; Jacques 2.5 ; Hébreux 9.15) ;

 

3) le Saint-Esprit assurant au Croyant la Présence de Dieu même lors de circonstances difficiles (Luc 24.49 ; Actes 1.4 ; 2.33 ; Galates 3.14 ; éphésiens 1.13) ;

 

4) le Retour de Christ (Hébreux 12.26 ; 2 Pierre 3.4,9).

 

La Foi en Dieu est une qualité indispensable pour être Disciple de Christ.

 

Dieu nous demande de Lui faire Confiance, de continuer à croire qu'Il a tout entre Ses Mains.

 

Notre Foi se base aussi sur ce que Dieu nous Promet dans Sa Parole.

 

Il met l'accent sur notre engagement à Ses Côtés, sur notre progression spirituelle et sur l'importance de Le Connaître, plutôt que sur le confort personnel.

 

Il nous promet également la Vie Eternelle dans Sa Présence, Source de Joie et de Consolation dans nos épreuves.

 

Dieu est Digne de Confiance.

 

La question nous est posée à tous : « Qui est cet homme ? » (verset 41)

 

Elle est capitale.

 

La réponse nous dira si Jésus est totalement digne de confiance.

 

Est-ce que je peux m'appuyer sur Lui quoi qu'il m'arrive ?

 

Parfois Dieu calme la tempête qui atteint le croyant, parfois Il laisse la tempête se déchaîner et Il calme Son Enfant.

 

La délivrance n'est pas automatique.

 

Notre Confiance doit s'exercer, que Dieu nous délivre ou non.

 

Comment faire ?

 

Dieu nous demande d'apprendre à Le Connaître, d'accepter de prendre des risques en s'engageant pour Lui, que ce soit dans l'Eglise, dans le témoignage, lorsque tout va bien, etc...

 

C'est dans ces moments où tout est calme que nous pourrons fortifier notre Confiance, notre Foi.

 

Nous serons alors mieux armés pour résister dans les moments difficiles.

 

Nous pourrons alors nous souvenir que Dieu a Toujours été Fidèle, qu'Il Le Restera et qu'Il est Digne de toute notre confiance.

 

Amen,

 

Olivier CHARVIN,

Bible (129)

Croix Huguenote

 

 

 

.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Promesses.org

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 08:27
Seulement cinq petits mots... (Suite & Fin)

  Fixant les yeux sur Jésus

(Hébreux 12 v. 2)

de Theodore Monod,

1874

(Suite & Fin)

 

 

Seulement 5 mots très courts, mais dans ces 5 mots, il y a tout le secret de la vie.

 

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur la loi.

 

La loi donne des commandements, mais non pas la force de les accomplir ; la loi condamne toujours, et ne pardonne jamais. Si nous nous remettons sous la loi, nous nous écartons de la grâce. Dès que nous faisons de notre obéissance le moyen de notre salut, nous perdons la paix, la joie, la force, car nous avons oublié que Jésus est la fin de la loi pour justice à tout croyant (Rom. 10:4). Dès que la loi nous contraint de chercher en Lui notre seul Sauveur, alors il n’appartient qu’à Lui le droit de nous commander, et ce n’est qu’à Lui que l’obéissance est due : cette obéissance n’inclut rien moins que notre coeur tout entier, et nos pensées les plus secrètes, mais elle a cessé d’être un joug de fer ou un fardeau insupportable, ce n’est qu’un joug aisé et un fardeau léger (Matt. 11:30). Une obéissance qu’Il rend pleine de délices sans nous obliger moins ; une obéissance qu’Il inspire en même temps qu’Il exige ; une obéissance qui est à la fois une conséquence du salut et une partie de ce salut, — et, comme tout le reste, elle est librement donnée ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur ce que nous faisons pour Lui.

 

À trop être occupé de l’oeuvre, on oublie le Maître — on peut avoir les mains pleines et le coeur vide. Si nous sommes occupés du Maître, nous ne pourrons pas oublier l’oeuvre ; si le coeur est plein de Son amour, comment être inactif à Son service ?

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur le succès apparent de nos efforts.

 

L’apparence du succès, n’est pas la mesure du vrai succès ; en outre, Dieu ne nous demande pas de réussir, mais de travailler ; Il nous demande compte de notre travail, pas de nos réussites — pourquoi donc nous en faire du souci ? À nous de répandre la semence, à Dieu de récolter le fruit ; si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain ; s’Il ne nous emploie pas pour récolter, Il emploiera autrui. Même quand le succès est garanti, il est dangereux d’en être occupé : d’une part nous sommes tentés de nous en attribuer quelque mérite, et d’autre part, nous prenons l’habitude d’être moins zélé quand nous ne voyons plus de résultat, alors que ce serait justement le moment de redoubler d’énergie. Regarder au succès, c’est marcher par la vue ; regarder à Jésus, et persévérer en Le suivant et Le servant malgré tous les sujets de découragements, c’est cela marcher par la foi ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur les dons spirituels reçus, présents ou futurs.

 

La grâce d’hier était pour le travail d’hier, elle est passée ; on ne peut plus en tirer parti, ou s’y attarder. La grâce d’aujourd’hui est donnée pour le travail d’aujourd’hui ; elle nous est confiée non pour la regarder, mais pour en faire bon usage. On ne peut la contempler comme un trésor, en comptant ses richesses, mais il faut la dépenser immédiatement, et rester pauvre, « fixant les yeux sur Jésus » ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur la somme de douleurs

 

par lesquelles nos péchés nous ont fait passé, ou à la somme d’humiliations causées par ces péchés. Si seulement nous en étions humiliés au point de ne plus être satisfaits de nous-mêmes ; si seulement nous en étions troublés au point que cela nous fasse regarder à Jésus pour qu’Il nous en délivre : c’est tout ce qu’Il demande de nous ; et ce sont aussi ces yeux fixés sur Jésus qui, plus que tout autre chose, font jaillir les larmes et chuter l’orgueil. Et quand il nous est donné, comme à Pierre, de pleurer amèrement (Luc 22:62), oh ! que nos yeux obscurcis par les larmes puissent alors, plus que jamais, rester fixés sur Jésus ; et même notre repentance peut devenir un piège si nous imaginons pouvoir, en quelque manière, ôter ces péchés par nos larmes, ce que seul le sang de l’Agneau de Dieu peut faire ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur notre joie, même brillante,

 

ni sur la force de notre assurance, ni sur la chaleur de notre amour. Sinon, dès que l’amour se refroidit tant soit peu, dès que cette assurance se dissipe, dès que la joie fait défaut, — soit en raison de notre faiblesse ou de l’épreuve de notre foi, — ayant ainsi perdu ces émotions intérieures, nous pensons de suite que nous n’avons plus de force, et nous nous laissons aller à un abîme de douleur, ou même à une oisiveté peureuse, ou à des plaintes coupables. Ah ! qu’il vaudrait mieux nous souvenir, que si la douceur des sentiments fait défaut, la foi et sa force demeurent avec nous. Pour être en mesure de toujours abonder dans l’oeuvre du Seigneur (1 Cor. 15:58), fixons les yeux sur Jésus, non pas sur nos coeurs changeants, car Lui demeure le même ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas au degré de sainteté auquel nous sommes parvenus.

 

Si quelqu’un ne s’estime pas être un enfant de Dieu tant qu’il voit encore une tache sur son coeur, et des pierres d’achoppements dans sa vie, qui pourra jamais goûter la joie du salut ? Cette joie ne s’achète pas à prix d’argent. La sainteté est le fruit, non pas la racine de la rédemption. C’est l’oeuvre de Jésus Christ pour nous qui nous réconcilie avec Dieu ; c’est l’oeuvre du Saint Esprit en nous qui nous renouvelle à Sa ressemblance. C’est vrai qu’une foi, même réelle, mais qui n’est pas encore affermie, a des carences et ne porte pas beaucoup de fruit, mais cela n’amoindrit point la perfection de l’oeuvre du Seigneur, ni la certitude de ses promesses immuables, ni la garantie de la vie éternelle à quiconque se confie en Lui. Et ainsi, se reposer dans le Rédempteur est le sûr moyen de Lui obéir ; et l’âme ne peut faire face à des conflits que lorsqu’elle jouit de la paix du pardon. — Si, par manque de scrupule, quelqu’un abuse de cette vérité bénie pour se livrer à l’oisiveté spirituelle, s’il s’imagine pouvoir remplacer la sainteté qu’il n’a pas par la foi qu’il pense avoir, qu’une telle personne se rappelle les avertissements solennels de l’apôtre Paul : « ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Gal. 5:24), ainsi que de l’apôtre Jean : « celui qui dit : je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui » (1 Jean 2:4), et aussi l’avertissement du Seigneur Jésus lui-même : « tout arbre qui ne porte pas de bon fruit est coupé et jeté au feu » (Matt. 7:19) ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur nos défaites ou sur nos victoires.

 

Si nous regardons à nos défaites, nous serons abattus ; si nous regardons à nos victoires, nous serons enflés d’un vain orgueil. Ni l’un ni l’autre ne nous aidera à combattre le bon combat de la foi (1 Tim. 6:12). Comme toutes nos bénédictions, la victoire et la foi qui la gagne, sont un don de Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (1 Cor. 15:57), et à Lui revient toute la gloire ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur nos doutes.

 

Plus nous regardons à ces doutes, plus ils paraissent immenses, jusqu’à engloutir notre foi, notre force et notre joie. Mais si nous en détournons nos regards pour les fixer sur notre Seigneur Jésus, Lui qui est la Vérité (Jean 14:6), les doutes seront dissipés par la lumière de Sa présence comme les nuages sous l’effet du soleil ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et non pas sur notre foi.

 

Le dernier artifice de l’adversaire quand il ne peut pas nous amener à regarder ailleurs, est de détacher nos yeux de notre Sauveur pour les tourner vers notre foi, et alors, soit de nous décourager si elle est faible, soit de nous enorgueillir si elle est forte : dans tous les cas, nous en sortons affaiblis. Car la puissance ne vient pas de la foi, mais du Sauveur par la foi. Il ne s’agit pas de regarder à ce que nous paraissons, mais de fixer les yeux sur Jésus ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus et c’est de Lui et en Lui que nous apprenons

 

à connaître ce qu’il nous faut savoir du monde, de nous-mêmes, de nos douleurs, des dangers qui nous guettent, de nos ressources et de nos victoires ; de Lui et en Lui, nous l’apprenons sans danger, et pour le profit de nos âmes ; il s’agit de tout voir dans la vraie lumière, parce qu’Il est Celui qui nous montre ces choses ; et Lui choisira le moment opportun et la mesure appropriée de connaissance de ces choses, pour que soient produits les fruits d’humilité, de sagesse, de gratitude, de courage, de vigilance et de prière. Tout ce qu’il est désirable que nous connaissions, le Seigneur Jésus nous l’enseigne ; tout ce que nous n’apprenons pas de Lui, il vaut mieux que nous ne le sachions pas ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus tant que nous restons sur la terre,

 

les yeux fixés sur Jésus à tous les instants, sans nous laisser distraire par les souvenirs du passé — il nous faut le laisser derrière — ni par l’occupation du futur — nous n’en savons rien ;

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus MAINTENANT si nous n’avons encore jamais regardé à Lui

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus DE NOUVEAU si nous avons eu une éclipse

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus SEULEMENT

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus ENCORE

 

fleur032

 

Fixant les yeux sur Jésus TOUJOURS

en le fixant toujours plus constamment, avec toujours plus de confiance, « étant transformés en la même image, de gloire en gloire » (2 Cor. 3:18), attendant ainsi l’heure où nous serons appelés à passer de la terre au ciel, du temps à l’éternité, — heure promise, heure bénie, — quand enfin nous lui serons semblables, car nous le verrons comme Il est (1 Jean 3:2).

 

 

DÉSORMAIS

Ne regardons pas à nous-mêmes

 

Oh la honte et la douleur amères

Qu’il ait jamais pu exister un temps

Où j’ai laissé la compassion du SAUVEUR

Plaider en vain ! et où j’ai répondu fièrement :

« Tout de moi et rien de Toi »

 

Et voilà qu’Il m’a trouvé quand même :

Je l’ai vu saignant sur le bois maudit

Je l’ai entendu prier et dire : « Père pardonne leur »

Et mon coeur a murmuré, à regret :

« Un peu de moi et un peu de Toi »

 

Jour après jour Sa tendre miséricorde

Guérissait, aidait sans mesure et sans limite,

Douce et forte, si patiente, hélas !

Elle m’a amené plus bas encore, et je susurrais alors :

« Moins de moi, et plus de Toi »

 

Plus haut que les plus hauts cieux,

Plus profond que la mer la plus profonde,

Seigneur, ton amour m’a finalement conquis ;

Accorde-moi maintenant ma supplication :

« Rien de moi, et tout de Toi »

Amen,

 

 

Pasteur Theodore Monod,

(1874)

 

Bible

Croix Huguenote

 

 

 

Source :  bibliquest.org

 

Partager cet article
Repost0

Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

par theme

 

Google-Translate-English to French  drapeau-israel.gif   Traduire français en ItalianTraduire français en SpanishGoogle-Translate-English to Japanese BETA Traduire français en Arabic Traduire français en PortugueseTraduire français en Arabic Traduire français en Czech Traduire français en danish  Traduire français en Finnish Traduire français en German Traduire français en Greek Traduire français en Hindi  Traduire français en Korean BETAGoogle-Translate-Chinese (Simplified) BETA Traduire français en Croatian Traduire français en NorwegianTraduire français en Arabic Traduire français en Polish  Traduire français en Romanian Traduire français en Russian Traduire français en Russian BETA   Traduire français en SwedishTraduire français en Dutch