Vers 1610 s’est développée au Pays-Bas une controverse théologique lancée par Jacob Arminius et, après sa mort, par le parti des Remonstrants, concernant le salut par la Grâce seule et la doctrine de l’élection divine.
La théologie « arminienne » des Remonstrants maintenait que l’homme est dans une certaine mesure co-responsable de son salut par l’assentiment volontaire qu’il accorde aux promesses du salut (il saisirait en quelque sorte la perche que lui tend Dieu dans l’Évangile, et opèrerait donc partiellement son salut par lui-même).
Pour répondre à ces objections contre la doctrine calvinienne de l’élection et de la toute-puissance divine à l’œuvre dans le salut des croyants, un Synode des églises des Pays-Bas fut réuni dans la ville de Dordrecht en 1618-1619.
Il condamna fermement les positions arminiennes et confirma la position de la confession Belgica.
Les cinq points soulignés dans les Canons de Dordrecht sont, très brièvement résumés, les suivants :
1. Dépravation totale de la nature et du genre humain après la Chute.
2. Élection divine inconditionnelle des croyants (elle ne dépend pas d’une prescience de Dieu qui sauverait ceux dont il a vu à l’avance qu’ils avaient la capacité de croire en lui).
3. Nécessité du sacrifice du Christ et son effectivité limitée aux croyants.
4. Grâce divine irrésistible dans la vie des croyants.
5. Persévérance des saints (élus) qui demeureront dans la foi jusqu’à la fin et ne peuvent tomber dans une rechute spirituelle qui serait fatale à leur salut.
LES CANONS DE DORDTRECHT
I - LA PREDESTINATION, L'ELECTION ET LA REPROBATION (...)
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