"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Pourquoi s’adresser à Dieu dans la prière ? Sur la nature de la prière selon la Bible, lisons la réponse que donne à cette question le catéchisme de Heidelberg, cet excellent manuel de piété chrétienne rédigé il y a bientôt cinq siècles. Lisons la série de questions et de réponses qui font partie du quarante-cinquième dimanche de ce catéchisme:
116 Pourquoi devons nous prier ?
Parce que la prière est la principale partie de la reconnaissance que Dieu réclame de nous; et parce que Dieu ne veut donner sa grâce et son Saint-Esprit qu’à ceux qui les lui demandent par des prières ardentes et continuelles et qui l’en remercient.
117 Que faut-il pour que la prière soit agréée et exaucée par Dieu ?
Premièrement, que nous demandions du fond du cœur au seul vrai Dieu qui s’est révélé à nous dans sa Parole tout ce qu’Il nous a ordonné de requérir de lui; deuxièmement que nous connaissions, droitement et à fond, notre pauvreté et notre misère afin de nous humilier devant sa majesté; troisièmement, que nous nous appuyions sur cette ferme assurance que, sans tenir compte de notre indignité, Il exaucera sûrement notre prière pour l’amour du Seigneur Jésus-Christ, comme Il nous l’a promis dans sa Parole.
118 Que Dieu nous a-t-il ordonné de lui demander?
Tout ce qui est nécessaire pour l’esprit et pour le corps et que le Seigneur Jésus-Christ a rassemblé dans la prière qu’il nous a lui-même enseignée.
119 Que dit cette prière?
Notre Père qui es aux cieux
Que ton Nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel;
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal;
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen
Le catéchisme poursuit ensuite son explication du Notre Père, qu’on appelle aussi l’oraison dominicale (c’est-à-dire la prière du Seigneur):
120 Pourquoi le Christ nous a-t-il commandé de nous adresser à Dieu comme à notre Père?
Afin d’éveiller en nous, dès le commencement de notre prière, le respect filial et la confiance en Dieu qui doivent être à la source de notre prière, car Dieu est devenu notre Père par le Christ. Il veut bien moins nous refuser ce que nous lui demandons avec foi que nos pères ne le font pour les choses ordinaires.
121 Pourquoi est-il ajouté: qui es aux cieux?
Afin que nous n’ayons aucune idée terre-à-terre de la majesté céleste de Dieu et que nous attendions de sa toute-puissance tout ce qui nous est nécessaire pour le corps et pour l’âme.
122 Quelle est la première demande?
Que ton nom soit sanctifié, c’est-à-dire: donne-nous d’abord de te connaître droitement, de te sanctifier, de te célébrer, et de te louer dans toutes tes œuvres en lesquelles brillent ta toute-puissance, ta sagesse, ta bonté, ta justice, ta miséricorde et ta vérité. Donne-nous aussi de régler toute notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actes de telle sorte que ton Nom ne soit jamais blasphémé à cause de nous, mais plutôt honoré et glorifié.
123 Quelle est la deuxième demande?
Que ton règne vienne, c’est-à-dire: règne sur nous par ta Parole et ton Esprit de telle sorte que nous nous soumettions de plus en plus à toi. Maintiens et fais croître ton Église. Renverse les œuvres du Diable, toute puissance qui s’élève contre toi et tous les méchants complots formés contre ta sainte Parole, jusqu’à ce que vienne l’accomplissement de ton Royaume lorsque tu seras tout en tous.
124 Quelle est la troisième demande?
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, c’est-à-dire: Que tous les hommes et nous, nous renoncions à notre propre volonté et que, sans aucun murmure, nous obéissions à sa volonté qui seule est bonne, et qu’ainsi chacun s’acquitte de son devoir et de sa vocation aussi promptement et fidèlement que les anges dans le ciel.
125 Quelle est la quatrième demande?
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. C’est-à-dire: veuille nous pourvoir de tout ce qui est nécessaire à l’existence afin que nous reconnaissions que tu es la source unique de tout bien et que, sans ta bénédiction, ni nos soins, ni nos travaux, ni même tes dons ne nous profiteraient; et qu’ainsi nous détournions notre confiance de toutes les créatures pour ne la placer qu’en toi.
126 Quelle est la cinquième demande?
Pardonne nous-nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, c’est-à-dire: à cause du sang du Christ, veuille ne pas nous imputer, à nous pauvres pécheurs, toutes nos fautes et le mal qui nous est toujours attaché; donne-nous également de trouver en nous ce témoignage de ta grâce: la ferme résolution de pardonner de bon coeur à notre prochain.
127 Quelle est la sixième demande?
Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, c’est-à-dire: puisque nous sommes si faibles que nous ne saurions subsister un instant, et que, de plus, nos ennemis mortels – le Diable, le monde et notre propre chair – nous assaillent sans cesse, veuille nous soutenir et nous fortifier par la puissance de ton Saint Esprit. Ainsi seulement nous pourrons leur résister avec courage et ne pas succomber dans ce combat spirituel, jusqu’à ce qu’enfin nous remportions une pleine victoire.
128 Comment conclus-tu cette prière?
Car c’est à toi qu’appartiennent, aux siècles des siècles, le règne, la puissance et la gloire, c’est-à-dire: nous te demandons tout cela parce que tu es notre Roi et qu’ayant tout en ta puissance, tu peux et tu veux nous accorder tout bien; ainsi la gloire en revient non pas à nous mais éternellement à ton saint Nom.
129 Que signifie ce petit mot: Amen ?
Amen veut dire: c’est sûr et certain ! Ma prière est bien plus sûrement exaucée par Dieu que je ne sens dans mon coeur le désir qu’elle le soit.
Dieu est bien Miséricordieux en effet (Exode 20: 6 ; Exode 34:6-7 ; Psaume 103:8-9),
mais Il est Juste aussi (Exode 20:5 ; Exode 34:7; Deutéronome 7:9-11; Psaume 5:5-7 ; Hébreux 10:30-31 ) ;
c’est pourquoi Sa Justice exige que le péché qui a été commis contre Sa Souveraine Majesté soit puni, dans le corps et dans l’âme, du châtiment le plus fort, c’est-à-dire du châtiment éternel ( Matthieu 25:45-46 ; Apocalypse 14:11)
Catéchisme de Heidelberg,
Question&Réponse 11
Parler de la Justice de Dieu n’est pas un sujet très emballant.
Nous préférons parler de l’Amour de Dieu.
Cela prouve au moins que ce que nous confessons dans cette portion du catéchisme ne vient pas de notre pensée humaine, mais reflète ce que Dieu nous Révèle dans Sa Parole.
Dieu nous fait savoir dans la Bible qu’Il est Parfaitement Juste.
Tout ce que nous faisons ici, c’est répéter après Dieu ce qu’Il nous dit, même si cela ne nous plaît pas tellement.
Nous avons absolument besoin de connaître la profondeur de notre péché et de notre misère.
La Loi de Dieu nous fait connaître notre état misérable en nous montrant que nous sommes incapables d’avoir un amour pour Dieu et pour notre prochain tel que le Seigneur l’Exige de nous.
Au contraire, nous sommes enclins à haïr Dieu et notre prochain.
Non pas que Dieu nous ait créés si méchants.
Au contraire, Il a créé l’homme bon et à Son Image, Juste et Saint.
D’où vient donc cette corruption de la nature humaine ?
Elle vient de la chute et de la désobéissance de nos premiers parents. Nous sommes par conséquent tous conçus et nés dans le péché.
Il est donc très clair que le problème est entièrement de notre côté.
Nous sommes coincés !
Qu’arrive-t-il lorsque nous nous sentons coincés ?
Nous nous lançons à l’attaque.
Nous essayons de nous défendre en attaquant.
Vous êtes pris en flagrant délit, la main dans le pot à biscuits.
Immédiatement, vous répliquez en disant que l’autre personne juste à côté en a pris elle aussi avant vous.
On se défend en accusant l’autre.
Qui est-ce que nous attaquons en fin de compte ?
Dieu, la Justice de Dieu ! “ Mais Dieu n’est-Il pas injuste envers l’homme ? ”
Non, Dieu n’est pas injuste.
Il est Toujours Fidèle à Son Alliance.
Il Exige Toujours de nous une Parfaite Obéissance.
C’est nous qui avons changé.
C’est nous qui avons perdu les Dons Excellents de Dieu et qui nous sommes révoltés.
Puisque Dieu est Fidèle à Son Alliance avec Adam, Il nous menace encore de la même punition.
Nous sommes encore coincés !
Il nous faut encore contre-attaquer.
De quelle façon ?
Cette fois-ci en rabaissant Sa Justice, en opposant Sa Justice et Sa Bonté.
“Mais Dieu n’est-Il pas Miséricordieux ? ”
Bien sûr que Dieu est miséricordieux!
“Dieu Compatissant et qui Fait Grâce, Lent à la Colère, Riche en Bienveillance et en Fidélité, qui conserve Sa Bienveillance jusqu’à mille générations, qui Pardonne la faute, le crime et le péché...” (Exode 34:6-7).
Dieu a été Patient et Bienveillant envers Adam.
Il ne l’a pas immédiatement détruit.
Il lui a fait une promesse.
Il lui a laissé du temps pour se repentir.
Dieu a été Patient et Bienveillant envers Jonas qui était pour le moins peu enthousiaste d’aller prêcher à Ninive, de peur que ses habitants se convertissent et que Dieu leur fasse Grâce :
“N’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu qui fais Grâce et qui es Compatissant, Lent à la Colère et Riche en Bienveillance.” (Jonas 4:1-2).
Et Dieu de répondre : “Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive...!” (Jonas 4:11).
La Bible enseigne clairement que Dieu est Bon et Bienveillant.
Le problème survient lorsqu’on commence à opposer Sa Justice et Sa Bonté.
Plusieurs ont de la difficulté à accepter que Dieu soit Juste et qu’Il puisse Punir des gens.
“Dieu est Amour”, n’est-ce pas ?
On veut dire par là que Dieu permet n’importe quoi et ne juge personne.
Les gens veulent un Dieu qui est bon, mais ils ne veulent pas entendre parler d’un Dieu qui exerce La Justice et qui Peut se mettre en Colère.
La Bible nous révèle certainement que Dieu est Amour, mais cela n’enlève rien à Sa Justice.
Écoutons par exemple le prophète Nahum qui s’est adressé à la même ville de Ninive que Jonas :
“L’Éternel est un Dieu Jaloux, Il est Plein de Fureur ; l’Éternel se venge de ses adversaires, Il garde Sa Rigueur envers ses ennemis... Il fait trembler les montagnes, et les collines vacillent ; la terre se soulève devant Sa Face, le monde et tous ses habitants. Qui résistera devant Son Indignation ? Qui tiendra contre Son Ardente Colère ? Sa Fureur se répand comme un feu ; Il brise les rochers. L’Éternel est Bon, Il est un Abri au jour de la détresse ; Il prend Soin de ceux qui se réfugient auprès de Lui. Mais avec des flots qui débordent Il détruira totalement cet endroit et Il poursuivra ses ennemis jusque dans les ténèbres.” (Nahum 1:2, 5-8).
Pour Dieu, Sa Justice et Sa Bonté s’harmonisent.
Dieu est Fidèle à Son Alliance : Il punit ceux qui Le rejettent et Il a Compassion de ceux qui se réfugient en Lui.
Dans Son Alliance, les deux existent ensemble sans opposition.
Sa Colère et Sa Miséricorde découlent des mêmes Promesses de Son Alliance.
Pourquoi Sa Colère est-elle si Sévère ?
C’est justement parce que Sa Bonté a été méprisée, rejetée délibérément.
“Mais Dieu n’est-Il pas Miséricordieux ? Dieu est bien Miséricordieux en effet, mais Il est Juste aussi ; c’est pourquoi Sa Justice exige que le péché qui a été commis contre Sa Souveraine Majesté soit puni, dans le corps et dans l’âme, du châtiment le plus fort, c’est-à-dire du châtiment éternel.”
Nous devons prendre la Justice de Dieu très au sérieux et ne pas penser :
“Dieu est bon, donc j’ai une excuse pour pécher, je n’ai rien à craindre, Il ne va pas me punir comme je le mérite.”
Le péché est quelque chose de très grave.
C’est une Offense “contre Sa Souveraine Majesté” !
Il ne faut pas penser que Dieu n’est pas émotif quand nous péchons ou bien qu’Il regarde ailleurs.
Nous devrions nous demander :
“Comment Dieu va-t-Il réagir si je fais telle ou telle chose ? ”
Quand nous provoquons Sa Colère, nous attirons sur nous la pire des punitions.
C’est pourquoi notre misère est si grande !
Regardez les expressions employées par notre catéchisme :
Le péché doit être “puni dans le corps et dans l’âme”.
Quand nous péchons, c’est notre être tout entier qui pèche, corps et âme.
C’est donc tout notre être, corps et âme, qui doit être puni.
En enfer, il y aura des souffrances physiques aussi bien que des souffrances morales.
Sur la croix, Jésus a Souffert physiquement dans Son Corps.
Il a également Souffert moralement des moqueries et des rejets.
Il a enfin Souffert spirituellement d’avoir été Abandonné par Son Père.
Toutes Ses Souffrances, dans Son Corps et dans Son Âme, nous les méritions pleinement !
Le péché doit être puni “dans le temps et dans l’éternité”.
Nous connaissons des exemples où Dieu punit “dans le temps”:
le déluge,
le feu sur Sodome et Gomorrhe,
la destruction de Ninive,
la destruction de Jérusalem au temps de l’exil, etc.
D’après l’apôtre Paul, la Colère de Dieu se Révèle aujourd’hui contre toute injustice et impiété des hommes qui retiennent injustement la Vérité captive (Romains 1:18-32).
Par exemple, dans ce texte, l’homosexualité n’est pas seulement décrite comme un péché qui attire la Colère de Dieu, c’est déjà une manifestation du Jugement de Dieu dans le temps présent contre le péché d’idolâtrie.
Le péché doit être puni “du châtiment le plus fort, c’est-à-dire du châtiment éternel”.
Certains pensent que tous les hommes seront sauvés à la fin des temps.
D’autres pensent que les méchants seront totalement anéantis ou annihilés.
L’Écriture enseigne plutôt que la Punition de Dieu sera Eternelle :
“Il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui se prosternent devant la bête et devant son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.” (Apocalypse 14:10-11; voir aussi Matthieu 25:41-46 où Jésus annonce “le feu éternel” et “le châtiment éternel” à ceux qui n’auront pas “la vie éternelle”).
Notre misère est tellement grande !
Elle est si grande que même le Fils de Dieu sur la croix a été écrasé par le Poids de la Colère de Dieu.
Le plus misérable d’entre tous fut certainement Jésus pendu sur la croix, Rejeté par Dieu et par les hommes, Tourmenté par la Terrible Souffrance du Rejet Divin.
C’est là ce que nous méritions à cause de nos péchés.
La Justice de Dieu Exige que la Colère de Dieu contre nos péchés soit déversée sur nous.
Mais dans son Immense Miséricorde, Dieu a placé Son Fils Jésus entre Sa Colère et nous, pour que la Colère que nous méritons retombe sur Jésus-Christ !
Pour vraiment goûter au Réconfort que procure l’Appartenance à Jésus-Christ, nous devons absolument reconnaître que nous méritons la Terrible Colère de Dieu dans cette vie et dans l’Eternité.
Dieu est Juste !
C’est nous qui sommes injustes.
La Bonne Nouvelle, la Nouvelle Merveilleuse et Glorieuse, c’est que Jésus est mort pour tous ceux qui croiraient et croiront en Lui.
Il a pris notre place !
En lui, la Justice de Dieu est Pleinement Satisfaite.
Sa Justice et Sa Miséricorde s’embrassent.
Elles s’Accordent de façon Harmonieuse.
Quand nous reconnaissons que Dieu aurait Parfaitement Raison de nous envoyer en enfer, c’est alors que nous pouvons vraiment nous réjouir d’Appartenir à Jésus-Christ.
Son Immense Miséricorde est Tellement Merveilleuse !
Sa Bonté se Renouvelle chaque matin pour tous ceux qui se Réfugient en Lui !
Aucun moment de notre vie n’échappe à cette dimension de l’existence. Cela peut paraître exagéré de dire une telle chose. Un peu de religion n’a jamais fait de mal à personne, entend-on dire parfois. Mais un peu trop de religion et c’est sûrement le début de la fin, le fanatisme assuré, l’intolérance garantie pensent beaucoup d'autres personnes.
Comment répondre à cette crainte en se fondant sur ce que dit la Bible et en comprenant spirituellement ce dont il est question ?
Je voudrais le faire en lisant avec vous deux textes, l’un tiré de l’Ancien Testament, et l’autre du Nouveau Testament. Vous verrez comment ils se répondent l’un l’autre.
Le premier texte provient du psaume 116 à partir du verset 8, tandis que le second appartient à la lettre de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome, à la charnière des chapitres 11 et 12.
Extrait du psaume 116,à partir duverset 8 :
Oui, Eternel, tu m’as délivré de la mort, tu as séché mes pleurs, tu m’as préservé de la chute : ainsi je marcherai encore sous le regard de l’Eternel au pays des vivants. Oui, j’ai gardé confiance même quand je disais : « je suis trop malheureux ! » Dans mon accablement, j’en venais à me dire : « Tout homme est un menteur ! » Que puis-je rendre à l’Eternel pour tous ses bienfaits envers moi ? J’élèverai la coupe du salut, et je m’adresserai à l’Eternel lui-même, et, devant tout son peuple, j’accomplirai les vœux que j’ai faits envers l’Eternel. Elle est précieuse aux yeux de l’Eternel la vie de ses fidèles. O Eternel, ne suis-je pas ton serviteur ? Oh, oui, ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as brisé mes chaînes, je t’offrirai un sacrifice, pour marquer ma reconnaissance, et je m’adresserai à toi, ô Eternel.
Extrait de la lettre de Paul aux Romains, à partir du verset 33 du chapitre 11, jusqu’au verset 2 du chapitre 12 :
Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science ! Nul ne peut sonder ses jugements. Nul ne peut découvrir ses plans. Car, « Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? » En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui. A lui soit la gloire à jamais ! Amen. Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable. Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
Si nous comparons ces deux extraits de la Bible, l’un tiré de l’Ancien Testament, l’autre du Nouveau Testament, nous nous apercevons que l’auteur du psaume, le psalmiste, et Paul, apportent le même message : Dieu est Tout Puissant et Il libère.
Est-ce qu’on peut lui apporter quelque chose en retour en échange de cette libération ? Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? Nous ne pouvons jamais mériter ou acheter sa Grâce, nous ne pouvons jamais en payer le prix qui lui est dû. On ne peut pas davantage sonder ses pensées.
Voilà d’ailleurs un autre thème qu’on retrouve tout au long de l’Ancien Testament. Par exemple les paroles du prophète Esaïe, au chapitre 40, verset 13 :
Qui donc a mesuré l’Esprit de l’Eternel ? Qui a été son conseiller et qui son instructeur?De qui Dieu a-t-il pris conseil pour se faire éclairer ? Qui lui a enseigné la bonne voie ? Qui lui a transmis le savoir et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ?
On pourrait alors se demander: Mais que me reste-t-il donc à faire ? Est-ce que tout ce que Dieu attend de moi c’est de rester passif, jusqu’au retour promis du Christ ? Pas du tout. Car le croyant est bien appelé à apporter une offrande à Dieu. Dans l’Ancien Testament c’était une libation, c’est-à-dire l’offrande d’une boisson donnée, comme le mentionne le psaume 116 : J’élèverai la coupe du salut, et je m’adresserai à l’Eternel lui-même, et, devant tout son peuple, j’accomplirai les vœux que j’ai faits envers l’Eternel.
Cette libation n’était pas une simple reconnaissance formelle de la dépendance du croyant envers Dieu. Elle allait bien plus loin que cela : O Eternel, ne suis-je pas ton serviteur ? Oh, oui, ton serviteur, le fils de ta servante. Cela veut dire : Depuis ma naissance toute ma vie t’appartient, je dois t’obéir en toutes choses. Les libations n’étaient que le signe symbolique d’une dépendance totale qui doit se manifester par une vie d’obéissance totale.
A nouveau il nous faut souligner qu’il n’y a aucune différence essentielle entre ce que dit l’auteur du psaume 116 et ce qu’écrit Paul aux chrétiens de Rome. Notre vie tout entière appartient à Dieu et doit manifester cette appartenance.
Il y a donc plus dans la vie d’un croyant que l’exercice du culte dominical, même si cet exercice constitue une partie très importante de notre religion, que nous exprimons avec les autres croyants. Notre religion est exercée tout au long de la semaine, et non pas seulement le dimanche.
Et pourtant, quelque chose de fondamental s’est bien passé entre le psaume 116 et les paroles de Paul dans sa lettre aux Romains : il s’agit de l’offrande parfaite de Jésus-Christ sur la Croix de Golgotha.
Mais qu’est-ce que ce sacrifice a changé exactement ?
Il a rendu totalement explicite pour les croyants que l’offrande que nous devons apporter à Dieu c’est celle de notre vie toute entière :
Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.
Cela ne veut pas dire que dans l’Ancien Testament, avant la venue de Jésus-Christ sur terre, Dieu attendait moins que cela de ses enfants. Et les vrais croyants le savaient fort bien. Mais alors, où gît la différence ?
Sur la Croix Jésus a donné pour nous son corps tout entier, sa vie toute entière. La mort de Jésus met fin aux sacrifices d’animaux qui ne reviennent pas à la vie après avoir été mis à mort. Raison pour laquelle dans l’Ancien Testament ces sacrifices devaient constamment être répétés. L’agneau, le bouc ou le taureau mis à mort ne ressuscitaient jamais.
En contraste, la résurrection des morts de celui qui est l’Agneau parfait de Dieu démontre de manière éclatante que ceux qui sont greffés par la foi dans son corps, vivent avec lui et peuvent désormais se donner pleinement à Dieu comme offrandes.
En la mort et la résurrection de Jésus-Christ, Dieu leur a parfaitement rendu la vie en mettant à mort leur nature de péché.
Les croyants du temps de l’Ancien Testament ne pouvaient jamais dire : ma vie toute entière dépend de cet agneau, de ce bouc ou de ce taureau que je viens d’offrir, je suis désormais greffé dans sa vie et je vis de sa vie.
Bien sûr, ils croyaient que les promesses de Dieu sont fiables et ils accomplissaient les sacrifices prescrits par la Loi de Moïse en plaçant entièrement leur confiance en Dieu.
Ils comprenaient la nécessité de l’expiation de leurs fautes par le sang versé des sacrifices. Mais ils attendaient quelque chose de bien meilleur qui devait encore venir : le sacrifice parfait qui mettrait fin à tous ces sacrifices provisoires et couvrirait de manière définitive tous leurs péchés.
Avec la résurrection de Jésus-Christ le nouvel Adam vit pour toujours, et les croyants avec lui, car ils sont indissociablement liés à sa vie par le lien de l’Esprit Saint. Dieu fait de ses enfants des créatures nouvelles en Jésus-Christ, par le lien du Saint Esprit qui les unit à leur Sauveur. Et c’est en fait le seul terrain sur lequel Paul se place pour appeler ses lecteurs à offrir leur vie entière comme sacrifice d’obéissance à Dieu.
Je ne puis offrir mon corps tout entier comme sacrifice saint et agréable à Dieu que sur le fondement du corps du Christ qui a été brisé pour moi, et qui est ressuscité corporellement d’entre les morts.
Ceux qui ne croient pas en sa résurrection physique, corporelle, ne peuvent pas non plus offrir leur corps comme offrande agréable à Dieu puisqu’ils ne sont pas greffés dans le corps vivant et incorruptible du nouvel Adam.
Ces gens-là ne sont tout simplement pas de nouvelles créatures, même s’ils se disent chrétiens.
C’est exactement pour la même raison qu’ils n’auront aucune part à la résurrection des morts et à la vie éternelle promise.
La religion qui découle de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ est la seule qui ait un sens véritable, qui ne nous abandonne pas à nos propres spéculations fumeuses ou à nos fantasmes, et qui soit en plus agréable à Dieu.
Ici Paul utilise dans la langue grecque un mot (loghiken) qui signifie : raisonnable, plein de sens : Ce sera là de votre part un culte raisonnable.
On pourrait aussi traduire : un culte véritablement spirituel.
Car ne voyons-nous pas en effet autour de nous toutes sortes de cultes déraisonnables, déformés spirituellement, et mêmes complètement destructeurs ? Des sectes, des déformations outrageuses du message de l’Ecriture Sainte et de son cœur qui est l’Evangile de Grâce en Jésus-Christ ? On voit même parfois des manifestations démoniaques qui prétendent être la vraie religion, celle commandée par Dieu… Jésus-Christ n’est pas au centre de tels cultes, en fait il en est totalement exclus et rejeté.
Remarquez bien que Satan n’est pas contre la religion. Il aime beaucoup la religion, au contraire, pour peu que cette religion suive ses propres motifs de rébellion et ses normes destructrices. Or le monde est hélas rempli de tels cultes…
Je voudrais continuer avec vous notre méditation sur le passage de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome qui parle d’offrir nos corps entiers en sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.
Voyons ensemble comment se distinguent la vie et les pensées de ceux qui ont été rachetés par le sang de Jésus-Christ et comment ils sont transformés dans leur être intérieur.
La vie entière est religion, ou, si vous préférez, sacrée, car elle se déroule entièrement sous le regard de Celui qui l’a non seulement créée, mais aussi la recrée dans la vie de ceux qui, par la foi, sont greffés dans la nouvelle vie du Christ ressuscité.
C’est ce dont nous avons parlé plus haut en nous fondant particulièrement sur un passage de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome.
Relisons ce passage à partir du verset 33 du chapitre 11, jusqu’au verset 2 du chapitre 12 :
Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science ! Nul ne peut sonder ses jugements. Nul ne peut découvrir ses plans. Car, « Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? » En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui. A lui soit la gloire à jamais ! Amen. Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte raisonnable. Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
La religion qui découle de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ est la seule qui ait un sens véritable, qui ne nous abandonne pas encore une fois s'il faut le répéter à nos propres spéculations fumeuses ou à nos fantasmes, et qui soit de plus agréable à Dieu.
Ici Paul utilise dans la langue grecque un mot qui signifie : raisonnable, plein de sens : Ce sera là de votre part un culte raisonnable.
On pourrait aussi traduire : un culte véritablement spirituel.
Car ne voyons-nous pas en effet autour de nous toutes sortes de cultes déraisonnables, déformés spirituellement, et mêmes complètement destructeurs comme spécifié déjà un peu plus haut ?
Or c’est justement le thème que Paul développe maintenant dans le passage que nous avons lu : le culte raisonnable et vrai qui est acceptable devant Dieu, se caractérise par une continuelle prise de distance vis-à-vis de toutes les tendances qui viennent du monde et ne reflètent pas l’Esprit du Christ tout en influençant notre propre esprit.
En prenant nos distances de cette manière, nous apportons notre corps, notre vie toute entière comme offrande à Dieu, une offrande qui lui est agréable.
Et c’est à n’en pas douter une des choses les difficiles à faire : comment donc puis-je échapper à l’influence du monde ?
Je vis dans le monde, je ne suis pas un moine qui s’isole hors du monde et d’une société mauvaise.
Tous les jours de ma vie j’entre en contact d’une manière ou d’une autre avec les nouvelles qui me viennent du monde, avec des articles de journaux, des livres, toutes sortes de films, de publicités, des chansons dont je n’approuve pas nécessairement les paroles, des images qui me choquent ; je suis en contact avec des attitudes, des modes de vie qui apparaissent de plus en plus fréquemment dans la société et sont considérés comme acceptables alors qu’ils ne le sont pas au regard de ma foi.
Comment puis-je vivre libre de tout ceci ?
Il ne m’est pas possible de vivre avec une personnalité bipolaire dans ce monde.
Bien souvent nous soupirons aussi : O Seigneur, quand aurai-je atteint un état de perfection à cet égard ?
Paul nous signifie que cette rupture est quelque chose qui a commencé mais qui n’est pas achevé.
C’est un combat qui ne se conclut pas d’un seul coup car il a trait à la mise à mort de notre vieille nature, celle qui refuse encore d’être greffée en Jésus-Christ.
A propos de cette mise à mort le catéchisme de Heidelberg déclare: C’est être affligé du fond du cœur à cause de ses péchés, les haïr et les fuir de plus en plus.
Et la question-réponse qui suit immédiatement, dans ce beau catéchisme du temps de la Réforme, est la suivante :
Qu’est-ce que la résurrection de l’homme nouveau ? C’est se réjouir de tout cœur en Dieu par Jésus-Christ et mettre sa joie et son amour à vivre selon la volonté de Dieu, dans l’accomplissement de toutes œuvres bonnes.
Alors, quand exactement atteindrons-nous la perfection dans cette offrande de notre vie entière à Dieu ? Seulement lorsque le Seigneur viendra reprendre notre corps ici-bas, au moment décidé par lui seul. Alors seulement ce corps sera totalement soumis à sa volonté.
La seule arme du chrétien durant ce combat est de savoir qu’il est greffé dans le corps du Christ, que son baptême est un sceau de cette greffe et que l’Esprit de Dieu a fait sa demeure en lui.
Et il doit se souvenir des paroles de Paul : En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui.
Il n’est dit nulle part dans la Bible que les croyants doivent s’isoler du monde.
Au contraire, ils sont appelés à exercer un esprit de discernement spirituel sur tous les terrains de l’existence.
C’est le même apôtre Paul qui écrit dans sa première lettre aux chrétiens de Thessalonique : Examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon.
Cela a trait à l’enseignement correct sur les prophéties, au plan de Dieu pour l’humanité, mais l’on doit bien comprendre que cet enseignement s’étend sur toutes les dimensions de notre existence, toutes les sphères de la vie.
Aux chrétiens de Corinthe il écrit aussi dans la même veine (1 Corinthiens 2 :14-15) :
Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne.
A propos de cet esprit de discernement spirituel, Paul peut écrire, dans sa seconde lettre aux Corinthiens (10 :4-5) :
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance du Christ.
Ce combat dont parle Paul n’est rien d’autre qu’un combat pour la promotion et le maintien de normes chrétiennes dans la civilisation.
Ce qui est en effet un mandat gigantesque au milieu d’un monde qui ne veut pas en entendre parler.
La rupture progressive de nos pensées, de nos attitudes avec les modèles offerts par un monde incrédule qui refuse de se repentir, est opérée par une transformation, écrit l’apôtre Paul à ses lecteurs.
Nous connaissons le mot « métamorphose » qu’on utilise par exemple en sciences naturelles pour indiquer le passage de l’état de chenille à celui de papillon.
Le mot grec employé par Paul est justement le verbe « metamorphousthe », qu’on pourrait traduire par : « soyez transformés, soyez métamorphosés ».
Paul parle d’une transformation que nous n’initions pas nous-même, mais que nous laissons se produire en nous.
Il faut que nous soyons réceptifs vis-à-vis de cette transformation, car elle fait pleinement partie de l’offrande totale de nos vies à Dieu.
L’agent de cette transformation ce n’est donc pas nous, mais le Saint Esprit de Dieu qui travaille en nous.
Et en quoi consiste cette transformation ? Justement à rompre avec les modèles du monde en comprenant et en vivant de plus en plus profondément la volonté de Dieu, sur tous les terrains de notre existence.
Au fur et à mesure que notre greffe sur le corps spirituel de Jésus-Christ se confirme, au fur et à mesure que nos yeux se fixent sur lui et lui seul en tant que Médiateur, Sauveur et Roi, alors cette transformation prend place en nous.
Elle renouvelle nos pensées : elle nous fait saisir la volonté parfaite de Dieu et la met en contraste aigu avec les modèles du monde qui nous sont journellement proposés comme étant les seuls viables et valables.
Nous n’apprenons pas seulement à les distinguer, mais nous donnons notre plein assentiment à la volonté de Dieu dans notre vie, nous l’approuvons car nous voyons bien qu’elle est ce qu’il y a de mieux pour nous.
Nous recevons aussi la force de dire « non » au monde et à ses voies tentantes.
« Non », car il y a quelque chose de bien meilleur, et c’est de vivre en accord avec la volonté divine, ce qui est saint, parfait et qui lui plaît, quoi qu’en pense le monde.
Chaque fois qu’un croyant saisit la volonté du Seigneur dans une situation donnée, et cherche à s’y soumettre quel que soit le prix à payer, et quoi que le monde en pense, ce croyant manifeste la vie nouvelle que Dieu lui a donnée en Jésus-Christ : le Saint Esprit fait pousser en lui des fruits qui glorifient Dieu.
Si nous ouvrons le catéchisme de Heidelberg à la section du 32e dimanche de l’année, nous y trouvons la question suivante :
Puisque nous sommes délivrés de notre misère par la grâce du Christ, sans aucun mérite de notre part, pourquoi devons-nous faire des œuvres bonnes ?
La réponse est la suivante :
Parce que le Christ, après nous avoir rachetés par son sang, nous renouvelle aussi par son Saint Esprit à son image, afin que nous montrions à Dieu, par toute notre vie, notre reconnaissance pour ses bienfaits et qu’ainsi nous le glorifiions ; ensuite, afin que nous puissions aussi être nous-mêmes assurés de notre foi par les fruits qu’elle porte, et que par la sainteté de notre vie, nos prochains soient gagnés à Jésus-Christ.
Ce que nous dit la dernière phrase de cette section c’est qu’une vie qui témoigne d’une conformité croissante avec la personne de Jésus-Christ est utilisée avec puissance par Dieu comme moyen d’évangélisation, pour gagner notre prochain à Christ.
A travers les œuvres bonnes que nous effectuons, d’autres personnes peuvent être attirées vers le Dieu Sauveur.
Nous-mêmes n’en serons peut-être pas toujours conscients, mais l’esprit de Dieu se servira de notre exemple modelé sur celui du Christ, pour accomplir le plan de Dieu.
Les voies de Dieu ne sont pas celles du monde.
Or tout croyant est appelé à se soumettre à ses voies saintes, en se laissant transformer intérieurement par son Esprit afin de vivre selon sa volonté parfaite dans tous les aspects de l’existence humaine.
Le tout en gardant toujours ces paroles de Paul à l’esprit :
En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui. A lui soit la gloire à jamais ! Amen.
59. Question : Et maintenant, à quoi cela te sert-il de croire toutes ces choses ?
A être justifié en Christ devant Dieu
Voici que son âme est enflée. Elle n'est pas droite en lui, mais le juste vivra par sa foi. (Habacuc 2:4)
En effet la justice de Dieu s'y révèle par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi. (Romains 1:17)
Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. (Romains 5 : 1-2)
et à être héritier de la vie éternelle.
( Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. (Jean 3:36) )
L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. (Romains 8:16)
Afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. (Tite 3:7)
60. Question : Comment es-tu justifié(e) devant Dieu ?
Seulement par une vraie foi en Jésus-Christ.
Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, attestée dans la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Car il n'y a pas de distinction: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés pas sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus. (Romains 3:21-24)
Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut, (Romains 10:10)
Sachant que l'homme n'est pas justifié par les œuvres de la loi, mais par la foi en Christ-Jésus, nous aussi nous avons cru en Christ-Jésus, afin d'être justifiés par la foi en Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nul ne sera justifié par les œuvres de la loi. (Galates 2:16)
Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. (Éphésiens 2:8-9)
Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. (Philippiens 3:8-11)
Aussi, quoique ma conscience m'accuse d'avoir gravement péché contre tous les commandements de Dieu, de n'en avoir jamais gardé aucun,
Quoi donc ! Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché, selon qu'il est écrit : Il n'y a point de juste, pas même un seul (Romains 3:9-10)
et d'être encore continuellement enclin à tout mal,
je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. (Romains 7:23)
Dieu cependant, sans aucun mérite de ma part
Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. (Deutéronome 6 : 9)
C'est pourquoi dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël ; c'est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés. (Ézéchiel 36 : 22)
... Il nous a sauvés - non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde - par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit. (Tite 3:5)
mais par pure grâce,
Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. (Romains 3:24)
Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. (Éphésiens 2:8)
C'est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. (Ephésiens 2:8)
me donne-t-il et m'impute-t-il l'oeuvre parfaite de restauration, la justice et la sainteté du Christ,
Or à celui qui fait une oeuvre, le salaire est compté non comme une grâce, mais comme un dû. Quant à celui qui ne fait pas d'oeuvre, mais croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée comme justice. (Romains 4:4-5);
Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. (2 Corinthiens 5:17-19)
Il est lui-même victime expiatoire, pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. (1 Jean 2:2)
comme si je n'avais jamais commis ni eu aucun péché, et comme si j'avais eu moi-même cette parfaite obéissance que Jésus-Christ a observée pour moi
C'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. (Romains 4:24-25)
Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. (2 Corinthiens 5:21)
à la seule condition que je reçoive ce bienfait avec un cœur croyant.
Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. (Jean 3:18)
Il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille (Actes 16:30-31)
Justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. (Romains 3:22)
Celui qui croit, en lui n'est pas jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. (Jean 3:18)
61.Question : Pourquoi dis-tu que tu es justifié seulement par la foi ?
Ce n'est pas que je plaise à Dieu par la valeur de ma foi, mais l'oeuvre accomplie par le Christ,
Car je n'ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. (1 Corinthiens 2:2)
sa justice et sa sainteté sont ma justice devant Dieu
... afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or, c'est par lui que vous êtes en Christ-Jésus qui, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et aussi justice, sanctification et rédemption. (1 Corinthiens 1:29-30)
et je ne puis les recevoir et me les approprier autrement que par la seule foi.
Car c'est en croyant du cœur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit l'Ecriture : quiconque croit en lui ne sera point confus (Romains 10:10-11)
Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. (Galates 3:22)
Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu, le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils. (1 Jean 5 :10-11)
NOTES EXPLICATIVES *
1. Vue d’ensemble.
Le Catéchisme traite de la justification immédiatement après le Symbole des apôtres. Le Symbole des apôtres présente le contenu de la vraie foi. Quelle en est la signification et quel profit en tirons-nous ? Quelle est l’utilité de répéter : “Je crois...” Cela nous aide-t-il ? Par cette foi, je suis déclaré juste, justifié devant Dieu.
a. 8e dimanche : Introduction au Symbole : Que doit croire un chrétien ?
b. 9e au 22e dimanches : Le Symbole des apôtres (Père, Fils, Saint-Esprit)
c. 23e et 24e dimanches : À quoi cela sert-il ? La justification par la foi, sans les œuvres.
2. La justification par la foi seule
est au cœur de la doctrine réformée.
Tout au long de l’histoire, elle a été plusieurs fois rejetée, par les pharisiens, les catholiques romains, les arminiens, etc. Ils prétendent que si l’on fait assez d’efforts, on peut accomplir les commandements du Seigneur. Dans notre cœur pécheur, nous avons l’idée que nous sommes capables de faire quelque chose qui peut plaire à Dieu et gagner sa faveur.
3. Qu’est-ce que la justification ?
On peut définir la justification comme étant l’acte de Dieu, le Juge, par lequel nous sommes déclarés innocents et libérés de la culpabilité et de la condamnation.
4. L’exemple de la cour de justice.
La justification est un acte juridique comparable à ce qui se passe dans une cour de justice :
a. Dieu est le Juge.
b. Les accusateurs sont :
Satan (Apocalypse 12:10).
La conscience, le coeur (1 Jean 3:20).
La Loi (Moïse) (Jean 5:45).
Ma chair faible (1 Jean 1:8).
c. L’accusé : l’homme.
d. L’avocat: Jésus-Christ.
e. Les accusations :
Avoir péché contre tous les commandements de Dieu (nous sommes injustes).
N’avoir gardé aucun d’eux.
Être enclins à toutes sortes de mal.
f. Il n’y a aucun espoir. Nous ne pouvons nous attendre à autre chose qu’à la condamnation. Nous méritons le pire des châtiments (la peine capitale), car le Seigneur a dit que l’âme qui pèche est celle qui mourra. À partir du moment où l’on viole ses commandements, c’est terminé.
g. Mais Jésus-Christ est venu. Il répond aux accusations :
Satisfaction parfaite : J’ai couvert les péchés par mon expiation; j’ai payé la dette et porté toute la condamnation que vous méritiez.
Justice parfaite : J’ai gardé tous les commandements que mon peuple aurait dû garder.
Sainteté parfaite : Je ne suis aucunement enclin au mal et je vais les purifier afin qu’ils ne le soient plus eux non plus.
Cela signifie que la satisfaction, la justice et la sainteté de Jésus sont transférées à notre compte. Toutes ces dettes, il les a payées pour nous. Au lieu d’être déclarés coupables, nous sommes maintenant déclarés innocents.
5. Comment recevoir la justification ?
La foi est l’instrument par lequel nous recevons cette justice et cette justification.
a. Pas une justification après la foi, mais par la foi.
b. Pas une justification avant la foi, mais accompagnée par la foi.
c. Pas une justification avec la foi, comme son fondement, mais comme instrument.
6. Erreurs et controverses.
Les catholiques romains : Croient que la justification est une combinaison de foi et d’œuvres.
Les arminiens : Croient que la justification est due à la nature de la foi du croyant.
Les libéraux : Croient que Dieu n’a pas besoin de nous justifier puisqu’il aime tout le monde.
7. Quelques textes.
Genèse 15:1-6 Déclaré juste
Psaume 32 Les bénédictions de la justice
Romains 3:21-24 La justice de Dieu
Romains 4:1-12 La justice d’Abraham
Romains 5 Les fruits de la justice
Galates 2:16 à 3:11 La foi et la justice
Philippiens 3:8-9 La foi et la justice
8. Mémorisation -
Jean 3:18
“Celui qui croit en lui n’est pas jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.”
(...) Comme l’Église dans l’histoire qui a toujours fait preuve de compassion en temps de souffrances et d’afflictions, faisons preuve, nous aussi, de compassion envers notre prochain. Aidons nos voisins sur le plan physique et matériel quand nous en avons l’occasion, mais surtout, aidons-les et guidons-les sur le plan spirituel . (...)
Paulin Bédard, Pasteur de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada
Pasteur Mario Veilleux de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce, Québec, Canada
Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements.
---
Colossiens 4 : 2-6
Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. Priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes, et le faire connaître comme je dois en parler. Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.
Quand les jugements de Dieu frappent le monde,
l'Église est puissamment encouragée
Apocalypse 5 et 6
par le Pasteur Paulin Bédard
de l'Église Chrétienne Réformée de Beauce,
Québec, Canada
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Dans notre Catéchisme, nous confessons ensemble cette magnifique vérité :
« Qu’entends-tu par la providence de Dieu ? »
Réponse : « La force toute-puissante et partout présente de Dieu par laquelle il maintient et conduit, comme par la main, le ciel et la terre avec toutes les créatures, de sorte que les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne nous viennent pas du hasard, mais de sa main paternelle. »
Deuxième question :
« À quoi nous sert-il de connaître la création et la providence de Dieu ? »
Réponse : « À être patients dans l’adversité, reconnaissants dans la prospérité, et à garder confiance, quoi qu’il arrive, en notre Dieu et Père fidèle. Aucune créature ne peut nous séparer de son amour puisqu’il les tient toutes tellement dans sa main qu’elles ne peuvent agir ni se déplacer sans sa volonté. »
(Catéchisme de Heidelberg, Q&R 27-28).
Voilà des paroles magnifiques ! Alors que toute la planète est ébranlée par la pandémie actuelle, nous tenons fermement à cette belle confession. Oui, Dieu conduit toutes choses, incluant la santé et la maladie. Il gouverne les grands événements : guerres, tremblements de terre, ouragans. Il gouverne les plus petits virus. Par la foi, nous voyons la main de Dieu en action. De jour en jour et d’heure en heure, nous sommes bombardés d’informations sur la progression de cette pandémie et sur les mesures drastiques qui sont prises pour essayer d’y faire face. Mais qui reconnaît la main de Dieu en action ? (...)
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Bonne lecture et encouragement en Christ à chacun(e)
Que cette nouvelle année soit encore le moment pour tous
de s'approcher toujours plus de Christ,
soit dans le pardon et le salut pour celles et ceux
ne le connaissant pas encore,
soit dans l'édification et l'avancement de Son Règne
à Sa Seule Gloire.
Meilleurs vœux en Jésus Christ
Notre Sauveur et Seigneur
pour cette année 2020.
Refuge Protestant
(Psaume 121 / 1 Thessalonissiens 5:23/24)
Eric Kayayan,
Pasteur Protestant Réformé
PSAUME 136 :
Célébrez Dieu hautement
Tiré du Psautier de Genève (1729)
Célébrez Dieu hautement, car Il est Doux et Clément et Son Immense Bonté dure à perpétuité. Célébrez le Dieu des dieux, Élevé sur tous les cieux ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. Rendez à Dieu les honneurs, dû au Seigneur des seigneurs ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. Dites que ce Roi des rois Fait, Seul, mille grands exploits ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. C’est Lui qui Fit Sagement, et l’air, et le firmament ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. (...) Quand nous étions affligés, Sa Main nous a Soulagés ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. Il nous a Tirés des mains des ennemis inhumains ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. Lui Seul Conserve et Soutient ce que l’univers contient ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité. Enfin, du Grand Dieu des cieux louez Le Nom Glorieux ; car Son Immense Bonté dure à perpétuité .
Source :
C'est une bonne coutume de se souhaiter une bonne année.
Trop souvent cependant, ce que nous entendons par "Bonne Année" se trouve être :
"j'espère que vous serez en bonne santé, que tout se passera bien pour vous, et que vous aurez beaucoup de prospérité cette année dans tout ce que vous ferez."
Les Protestants Réformés comme les Puritains l'ont exprimé d'une meilleure manière.
Ils se souhaitent une nouvelle année bénie ("béni" : bonheur intérieur quelles que soient les circonstances), et par lesquelles cela signifiait ceci :
"Nous espérons que tout ce qui vient par la main de la Providence cette année puisse vous être sanctifiée en Christ et par le Christ, afin que vous soyez patients dans l'adversité, reconnaissants dans la prospérité, et ayez une Confiance Ferme en Notre Dieu Fidèle et Père pour l'avenir inconnu. (Catéchisme de Heidelberg. Q28), que vous croyiez que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu (Romains 8-28).
Alors, de cette manière, je vous souhaite à vous et votre famille une nouvelle année bénie ! Je vous souhaite en 2020 l'expérience de Samuel Rutherford qui pourrait dire :
" Chaque jour, nous pouvons voir quelque chose de nouveau en Christ, Son Amour n'a ni bord, ni fond. Dans nos fluctuations de sentiment, il est bon de se rappeler que Christ n'admet Lui aucun changement dans Ses Affections, votre cœur n'étant pas une boussole de marine par laquelle Jésus navigue."
Joel Beeke,
Pasteur Théologien Protestant Réformé.
Ministre de l'Heritage Reformed Congregation à Grand Rapids dans le Michigan,
Président du Puritan Reformed Theological Seminary,Professeur de Theologie Systématique et d'Homilétique.
Psaumes et hymnes du culte réformé compilé par Peter Masters. Cette collection de psaumes et d'hymnes a été inspirée par les richesses spirituelles de Our Own Hymn Book , compilé par CH Spurgeon en 1866. Vous pouvez vous procurer le cd en suivant ce lien : . https://tabernaclebookshop.org/products/psalms-and-hymns-of-reformed-worship-9781870855099
Le Seigneur entendra quand les troubles surviendront, quand les épreuves et les chagrins oppriment ; de Notre Alliance avec Lui, Dieu ne faillira jamais envers Son Peuple. Par la prière, Il renforcera la Foi et l'Amour pour bénir les moyens de Grâce, et par Sa Parole nos âmes qui attendent sentiront Sa Forte Étreinte. Il nous accordera tout le désir de notre âme en Lui faisant confiance à cette heure. Nos cœurs reconnaissants n'oublieront pas Les Détails de Son Amour ; comment tous nos besoins réels ont-ils été satisfaits ? Par le Secours d'en haut. Ainsi prouvé, notre foi infantile grandira en conviction bien sûr ; et s'appuyant moins sur l'aide humaine, nous Lui ferons encore plus confiance. (Tiré du Psaume 20)
La Présence de Christ est tout le Paradis que nous désirons. Il est à la fois La Gloire de nos jours les plus brillants et Le Confort de nos nuits.
La louange accompagnant notre prière nous appelle à l'exhortation :
"Offrons continuellement à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de nos lèvres confessant Son Nom" (Hébreux 13-15).
A cause de Sa Grâce et de Sa Fidélité, le Seigneur nous rencontre dans le Culte qui Lui est dû.
En réponse à Sa Parole, nous offrons nos sacrifices de louange dans les Psaumes et les Hymnes.
Les Credos et les Confessions sont également le fruit de lèvres reconnaissant pleinement le Nom de Dieu.
Le Jour du Seigneur tiré de la première partie du Catéchisme d'Heidelberg au Temple Réformé de Langley (Canada) accompagné par Frank Ezinga, organiste.
1.
Question
Le Jour du Seigneur,
première partie du Catéchisme d'Heilderberg,
Quelle est ton unique assurance
dans la vie comme dans la mort ?
Réponse.
C’est que, dans la vie comme dans la mort1,
j’appartiens, corps et âme,
non pas à moi-même2,
mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur3:
par son sang précieux4,
il a totalement payé pour tous mes péchés5
et m’a délivré de toute puissance du Diable6:
il me garde si bien7
qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête
sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux8,
et que toutes choses doivent concourir à mon salut9.
C’est pourquoi, par son Saint-Esprit,
il m’assure la vie éternelle10
et me rend prêt et disposé
à vivre désormais pour lui, de tout mon cœur11.
1.Romains 14:7-9.
2.1 Corinthiens 6:19-20.
3.1 Corinthiens. 3:23 ; Tite 2:14.
4.1 Pierre 1:18-19.
5.1 Jean 1:7 ; 1 Jean 2:2.
6.Jean 8:34-36 ; Hébreux 2:14-15 ; 1 Jean 3:8.
7.Jean 6:39-40 ; Jean 10:27-30 ;
2 Thessaloniciens 3:3; 1 Pierre. 1:5.
8.Matthieu 10:29-31 ; Luc 21:16-18.
9.Romains. 8:28.
10.Romains 8:15-16 ; 2 Corinthiens 1:20-22 ;
2 Corinthiens. 5:5 ; Éphésiens 1:13-14.
11. Romains 8:14.
2.
Question.
Combien de choses dois-tu savoir
pour vivre et mourir dans cette heureuse assurance ?
Réponse
Trois.
D’abord, combien sont grands mon péché et ma misère1.
Ensuite, comment j’en suis délivré2.
Enfin, quelle reconnaissance je dois à Dieu
pour cette délivrance3.
1.Jean 9:41; Jean 15:22; Romains 3:9-10 ; Tite 3:3 ;
Aujourd’hui, de nombreuses églises rejettent les confessions de foi, particulièrement parmi les milieux évangéliques.
Les confessions de foi sont quelque chose d’archaïque, disent-ils, qui ne correspond plus à ce qu’on attend de la foi à notre époque.
Le problème des chrétiens qui affirment cela est, à mon avis, qu’ils méconnaissent 2 choses principales :
- d’une part, ce qu’est vraiment la foi ;
- d’autre part, ce qu’est l’Eglise.
Notre foi doit avoir un contenu
Quand on leur demande ce qu’est la foi, ils répondent que c’est, d’une part, un vécu relationnel et, d’autre part, que cette foi nécessite la ferme conviction que Dieu existe.
La preuve que cette foi est authentique, c’est la façon dont le croyant la vit, disent-ils.
Cette définition n’est bien sûr pas fausse, mais elle est d’un côté assez subjective, car la foi est aussi une connaissance de la Révélation de Dieu.
Quand on parle de connaissance de Dieu, il n’est pas question d’une expérience mystique, car nous ne pouvons connaître de Dieu que ce qu’Il nous révèle au travers de sa Parole.
Cette connaissance présente un côté tout à fait objectif.
La foi, c’est principalement un ensemble de doctrines auxquelles nous croyons, qui nous sauvent si nous les retenons telles qu’elles nous ont été transmises.
L’épître de Jude la définit ainsi :
Mes chers amis, j’avais le vif désir de vous écrire au sujet du salut qui nous est commun. J’ai vu la nécessité de le faire maintenant afin de vous recommander de lutter pour la foi qui a été transmise une fois pour toutes à ceux qui appartiennent à Dieu.Jude 3
et l’apôtre Paul d’ajouter :
Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés. C’est par elle que vous êtes sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement vous auriez cru en vain.1 Corinthiens 15:1-2
C’est cette connaissance qui produit l’assurance de la foi, lorsque le Saint-Esprit est à l’oeuvre dans un vrai croyant.
L’épître aux Romains souligne qu’afin d’être sauvé nous devons exprimer ce que nous croyons.
Le témoignage que nous devons rendre n’est pas l’affirmation que nous croyons mais de ce que nous croyons.
En effet, si de ta bouche, tu déclares que Jésus est Seigneur et si dans ton coeur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé, car celui qui croit dans son coeur, Dieu le déclare juste ; celui qui affirme de sa bouche, Dieu le sauve.Romains 10:9-10
Lorsque Jésus demande à Pierre ce qu’il pense à son sujet, ce dernier ne dit pas :
Jésus, je t’aime bien mais rend une belle confession de foi :
Simon Pierre lui répondit : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.Matthieu 16:16
Il n’existe pas de garantie absolue que quelqu’un qui fait une confession de foi correcte est vraiment sauvé mais la probabilité qu’il soit sauvé est plus grande que pour quelqu’un qui ne sait pas articuler ce qu’il croit.
Certains diront maintenant: mais pourquoi écrire des confessions de foi alors que nous avons l’Ecriture ?
La Bible n’est-elle pas suffisante ?
Bien sûr la Bible contient tout ce qui est nécessaire à la vie de la foi (1 Timothée 3:16), mais nous avons également besoin d’instruments qui nous permettent de résumer aussi son enseignement.
Les confessions de foi ont été conçues pour les chrétiens afin qu’ils puissent rendre témoignage correctement mais aussi afin de vérifier que ce qu’on leur enseigne sur la Bible est correct.
Une confession de foi conforte l’unité de l’Eglise
Les adversaires des confessions de foi disent que celles-ci divisent plus qu’elles ne rassemblent.
Nous pensons au contraire que la confession d’une foi commune est importante pour maintenir l’unité de l’Eglise.
Les divisions pour raisons doctrinales se produisent souvent là où il n’y a pas de confession commune.
De plus, le risque est grand que les communautés sans confession de foi développent des enseignements non-bibliques.
Les confessions de foi ne sont bien sûr pas infaillibles comme l’Ecriture, mais elles peuvent être corrigées.
Lorsque c’est nécessaire, elles doivent cependant l’être par l’ensemble de l’Eglise.
Le danger aujourd’hui c’est que beaucoup d’églises voient les traditions comme quelque chose de négatif.
L’Eglise s’inscrit dans la continuité apostolique et une église qui ne s’inscrit pas dans cette tradition, court le danger de ne pas constituer l’Eglise.
L’attachement aux confessions de foi historiques est la preuve qu’une église est bien dans la lignée apostolique et donc qu’elle est bien chrétienne.
Les confessions de foi dans la Bible et dans l’Histoire
Les confessions de la foi ne commencent pas avec le Nouveau Testament; on en trouve déjà dans l’Ancien.
Le Sh’ma Israël est certainement la plus connue d’entre elles :
Ecoute, Israël, l’Eternel est notre Dieu, il est le seul Eternel. Tu aimeras l’Eternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force.Deutéronome 6:4-5
Dans le Nouveau Testament nous trouvons de nombreuses confessions de foi.
Ces confessions de foi doivent être transmises et reconnues par l’ensemble du peuple de Dieu :
Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures.1 Corinthiens 15:3-4
Voici ce que nous reconnaissons ensemble :
il est grand le secret du plan de Dieu, le Christ, qui fait l’objet de notre foi. Il s’est révélé comme un être humain, et, déclaré juste par le Saint-Esprit, il a été vu par les anges. Il a été proclamé parmi les non-Juifs. On a cru en lui dans le monde entier. Il a été élevé dans la gloire.1 Timothée 3:16
L’histoire de l’Eglise est pleine de confessions et de crédos.
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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