Dans son livre « Christless Christianity » Michael Horton, professeur de théologie au Westminster Seminary California, s’efforce de montrer que beaucoup de chrétiens vivent aujourd’hui leur religion activement, mais sans Christ.
De quoi nous inquiéter, non ?
L’un des acquis les plus importants de la Réforme fut de redonner toute son importance au salut par Jésus-Christ Seul.
Les efforts humains sont certes louables, mais ils ne peuvent en aucun cas attirer la sympathie de Dieu et rendre juste.
Aujourd’hui, c’est un nouveau danger qui menace l’Eglise : les chrétiens sont bombardés de tous côtés par des discours moralisants et « thérapeutiques » qui les éloignent de l’essentiel.
Une fois de plus, la séduction vient des églises du Nouveau-Monde, dispose de gros budgets et se propage rapidement par la télévision, l’internet et la littérature.
De Joel Osteen à Joyce Meyer, en passant par Robert Schuller, tous ces brillants orateurs répètent sans cesse aux chrétiens qu’ils peuvent devenir meilleurs, prendre leur vie en main et en jouir pleinement.
Certes ces personnes adhèrent encore à la plupart des confessions de foi chrétiennes, mais seulement sur le papier, car dans la pratique, leurs messages proclament quelque chose qui s’éloigne fondamentalement du message de l’Evangile : un peu comme dans l’épopée cinématographique de George Lucas « La Guerre des Etoiles », il s’agit de découvrir et d’apprivoiser la « Force » qui est en Jésus. (Nota refuge Protestant : c'est ce qu'on entend tristement dans beaucoup d'églises dite pentecôtiste ou charismatique d'aujourd'hui où néo-évangélique conviendrait mieux qu'évangélique d'ailleurs, altérant le véritable message de l'Evangile et de fait jusqu'à séduire et "magnétiser" d'autres églises qui étaient jusqu'alors étrangères à ce dangereux égarement, tout ceci ne dérangeant nullement la FFP d'aujourd'hui et encore moins le CNEF dont FEEF et FNADF font partie avec "fierté" non dissimulée...)
Et de plus en plus de chrétiens tombent dans le panneau !
Mais est-ce faux d’affirmer que Jésus-Christ peut transformer positivement une vie ?
Non, pas du tout !
La question essentielle reste cependant: comment cela se produit-il ?
En faisant appel à une foi qui tient plus de l’auto-suggestion que de la foi biblique, ou bien par la puissance de transformation de l’Evangile ?
Notons que l’Evangile insiste sur la nécessité de la repentance (nous ne pouvons pas nous approcher de Dieu comme cela) ainsi que sur le fait que Jésus est le vrai cep qui fournit la sève aux sarments!
Ce ne sont pas des justes, mais des pécheurs que je suis venu appeler à changer de vie.
Luc 5:32
Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.
Jean 15:4
Les nouveaux orateurs de la pensée positive induisent les gens en erreur parce qu’ils instrumentalisent la personne du Christ, ignorent souvent le coût de la vie chrétienne (c’est au travers de beaucoup de souffrances qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu disent Paul et Barnabas en Actes 14) et caricaturent la foi, qui est avant tout la connaissance d’une Personne vivante:
Nous vous annonçons le message de celui qui est la vie. Nous vous annonçons ce qui était dès le commencement : nous l’avons entendu, nous l’avons vu de nos propres yeux, nous l’avons contemplé et nos mains l’ont touché. Celui qui est la vie s’est manifesté : nous l’avons vu, nous en parlons en témoins et nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée pour nous. Oui, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, la communion dont nous jouissons est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.
1 Jean 1:1-3
S’approcher de Dieu sans le Christ comme médiateur, c’est s’approcher du Dieu du Mont Sinaï, avec une justice qui ne fera pas long feu devant Lui.
C’est que rappelle la lettre aux Hébreux :
Le royaume que nous recevons est inébranlable : soyons donc reconnaissants et servons Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec soumission et respect, car notre Dieu est un feu qui consume.
Hébreux 12:28-29
Jean-Louis Goiran,
Source : Le Cep,