"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Je me réjouis de Ta Parole comme celui qui trouve un grand butin !
Psaume 119-162
Enseigne moi Tes voies Ô Eternel ! Je marcherai dans Ta fidélité. Dispose mon cœur à la saine et sainte crainte de Ton Nom
Psaume 86-11
Car Dieu n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, Et Il ne lui cache point Sa Face ; Mais Il l'écoute quand il crie à Lui.
Psaume 22-24
Je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu'ils me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux.
Jérémie 32 : 38/39
A Dieu Seul, Notre Sauveur, par Jésus Christ Notre Seigneur, soient Gloire, Majesté, Force et Puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen,
Jude 1-25
J'ai demandé une chose à l’Éternel, [et] je la requerrai [encore], c'est que j'habite en la Maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la Présence Ravissante de l’Éternel, et pour visiter soigneusement Son Palais.
Psaume 27-4
Que Notre Dieu de Paix qui a ramené d'entre les morts Le Grand Berger des brebis, par Le Sang d'une Alliance Éternelle, Notre Seigneur Jésus, nous rende aptes à tout ce qui est bien pour faire Sa Volonté ; qu'Il fasse en nous ce qui Lui est agréable par Jésus Christ à qui soit La Gloire aux siècles des siècles ! Amen !
Hébreux 13-20,21
Souvenez vous des Conducteurs qui annoncent la Parole de Dieu, considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
Hébreux 13-7
Calvin Jean :
- La foi repose sur la connaissance, pas sur une pieuse ignorance.
- C'est l'Esprit qui nous régénère afin que nous cessions d'avoir envie de nous conduire nous-mêmes, mais qu'influencés et dirigés par lui, le peu de bien qui est en nous provienne de sa grâce.
- La vraie et pure religion ne se retient pas seulement de mal faire par crainte de punition, mais parce qu'elle aime et révère Dieu comme Père.
- Les Écritures Saintes doivent être lues avec l’intention d’y trouver Christ. Qui s’écarte de ce but se fatiguera toute sa vie dans l’étude sans jamais parvenir à la connaissance de la Vérité.
Luther Martin :
- Dieu est tellement la bonté même, que tout ce qui part de son initiative ne peut procurer qu’une joie intense. Il n’accable pas, Il réconforte.
- Il ne sert à rien à un arbre de croître, de fleurir si, avec ses fleurs, il ne porte pas de fruits. Beaucoup, justement, périssent tout en fleurs.
- Enseigne-nous, ô Père, à ne pas nous confier en nous-mêmes ou en nos belles entreprises, mais à tout attendre de ton infatigable bonté. Que la tristesse de vivre souvent en désaccord avec Ta Volonté ne nous submerge pas, mais plutôt que Ta Miséricorde s'étende à toute notre vie et la fertilise.
Pascal :
- La connaissance de Dieu sans celle de sa propre misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère.
Toussaint Pierre :
- C'est ma gloire d'être appelé Hérétique par ceux dont je vois que la vie et la doctrine sont opposées à Jésus Christ.
Twain Mark :
- "La plupart des gens sont dérangés par les passages dans les Écritures qu'ils ne comprennent pas; mais pour moi, j'ai toujours remarqué que les passages qui me troublent le plus sont ceux que je comprends."
Citations autres :
- Aimer, accueillir, aider, partager, guider…. C’est la voie royale dont parle Jésus dans l’Evangile, celle qui ne laisse, ni ne laissera jamais de regrets.(Y.C.)
Au reste frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange,
soit l’objet de vos pensées .
(Philippiens 4. 8)
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Par quelle voie, par quels instruments l’Évangile est-il fidèlement transmis depuis deux mille ans ? Une telle transmission est-elle seulement possible, ou bien n’est-elle qu’un leurre, une vue de l’esprit, quelque chose qui ne s’est en fait jamais réalisé mais aurait été (et serait toujours) fantasmé par les générations suivantes ?
La question s’est posée dès le début de l’ère chrétienne à ceux qui proclamaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, notamment Paul de Tarse, l’auteur de treize lettres comprises dans le Nouveau Testament, reçues et acceptées par les Églises chrétiennes comme détenant une autorité apostolique authentique, en tant que mandatée et certifiée par celui qui se trouve au centre de l’Évangile, Jésus-Christ lui-même. Cette autorité apostolique, contestée par certains du temps du vivant de Paul, mais rapidement établie par l’ensemble de la chrétienté d’alors, ne pouvait aucunement dépendre de mesures coercitives ou d’un complot quelconque. C’est la nature du message proclamé et son fondement qui l’ont établie. En tant qu’homme, Paul termina sa carrière d’apôtre exécuté sous l’empereur Néron en raison de sa foi en Jésus-Christ comme Seigneur (kurios).
Dans sa seconde lettre à Timothée, rédigée peu avant cette exécution, Paul parle justement de la transmission de l’Évangile qui lui a été confié (ainsi qu’aux autres apôtres du Christ) et il en définit les modalités. Les versets 1 à 13 du second chapitre de cette lettre, cités ici, serviront à préciser ces modalités en cinq points centraux (citation à partir de la version Segond révisée, « La Colombe ») :
Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus. Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé, et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits. Comprends ce que je dis : car le Seigneur te donnera l’intelligence en tout.
Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée. C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui et en Christ-Jésus, avec la gloire éternelle.
Cette parole est certaine :
Si nous sommes morts avec lui,
Nous vivrons aussi avec lui ;
Si nous persévérons,
Nous régnerons aussi avec lui ;
Si nous le renions,
Lui aussi nous reniera ;
Si nous sommes infidèles,
Lui demeure fidèle,
Car il ne peut se renier lui-même.
Le premier point qui doit être souligné par rapport à la question initiale posée, c’est que ce qui doit être transmis, le message-objet de la transmission, c’est « ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins » (2a). Il s’agit d’un enseignement, d’une doctrine de vie appelée par Paul sonÉvangile (8b). Succession de doctrine donc. Cet Évangile est le sien non pas de manière exclusive, comme s’il était la propriété de Paul, mais pour être distingué de toute version contradictoire de cet Évangile qui prétendrait détenir une autorité apostolique authentique (voir Galates 1:6-7 à cet égard). C’est donc de cet Évangile-là dont Timothée doit se souvenir. La transmission en question ne s’est pas faite de manière quasi-initiatique ou secrète, mais « en présence de beaucoup de témoins » ce qui est à la fois une indication de la portée communautaire du message, et une protection contre toute tentative de déformation par un ou plusieurs individus. L’impératif de cette transmission indique aussi son caractère diachronique, destiné à traverser les générations suivantes. L’Évangile n’a pas été annoncé pour une ou deux générations seulement.Ce dépôt doit ensuite être confié à des hommesfidèles(2b). Le caractère de fidélité exigé par Paul pour la transmission de l’Évangile implique qu’aucune déformation, aucun ajout, aucune suppression de tel ou tel élément jugé indésirable ne sauraient être tolérés. Ceci nous ramène à une injonction similaire que l’on trouve au début du quinzième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens : Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.Le caractère diachronique de cette transmission de doctrine est ensuite établi au verset 2c : …qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.La fidélité de la transmission sera proportionnelle à la capacité (ikanoi en grec) d’enseignement des transmetteurs suivants. Ce n’est donc pas à n’importe qui que cette charge de transmission peut ou doit être confiée, mais au contraire à des hommes dûment enseignés, formés et établis pour ce faire.S’il advenait que certains, lesquels ayant reçu le dépôt, soient néanmoins trouvés infidèles dans cette transmission, reniant ainsi le Christ, celui-ci les renierait au jour de sa venue en gloire (12-13).L’infidélité de certains n’annulera néanmoins jamais la fidélité du Christ : Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (v. 13).De la même manière, le fait que Paul soit emprisonné, attendant son exécution prochaine au moment de la rédaction de sa seconde lettre à Timothée, ne lie pas l’Évangile à sa situation personnelle, comme s’il ne pouvait la transcender : … pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée (v. 9).La fidélité du Christ envers lui-même fera toujours que de nouveaux serviteurs, fidèles quant à eux, seront en leur temps et circonstances envoyés pour proclamer l’Évangile, qui ne saurait être lié d’une quelconque manière.
Antoine de Chandieu (1534-1591), pasteur Protestant du seizième siècle ayant joué un rôle considérable dans l’établissement d’Églises réformées dans le royaume de France, a écrit quelques très belles pages sur ce thème dans son ouvrage La Confirmation de la Discipline Ecclésiastique (1566). En voici quelques extraits pour compléter ces remarques:
« A la vérité nous devons bien reconnaître que Dieu est meilleur que nous pour vouloir ce qui est bon et juste, et qu’il est plus sage que nous pour choisir les moyens qui lui sont propres. Il est certain que ceux qui voient l’Écriture Sainte, ne peuvent ignorer que Dieu a mis cet ordre en son Église, qu’il veut être gardé inviolablement, à savoir qu’un chacun indifféremment et de sa seule autorité ne puisse s’attribuer quelque office ou charge au sein de celle-ci, et particulièrement de prêcher. Mais que cet honneur lui soit réservé d’y appeler ceux qu’il lui plaira. De telle sorte que quiconque pervertit un tel ordre ne puisse être excusé de vouloir diviser l’Église et comme couper les nerfs par lesquels Dieu veut qu’elle demeure debout et en son entier.
Cela nous est enseigné si clairement par l’Apôtre, que ceux qui n’y prennent garde ferment les yeux à leur escient. Jésus-Christ, dit-il, a donné les uns pour être apôtres, et les autres pour être prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour assembler les saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Éphésiens 4 :11). Donc puisque le Seigneur a mis cette distinction de charges en son Église, il s’ensuit qu’il n’est pas loisible à tout un chacun de s’y entremettre indifféremment. Et même, puisque l’apôtre dit que le Seigneur les a donnés, il déclare assez par cela qu’il est l’auteur d’un tel ordre, et que ceux qui s’ingèrent sans être appelés, contreviennent à son ordonnance. Et à ce propos il dit par ses Prophètes qu’il a constitué sur son peuple des gardes et des guetteurs pour l’avertir de son devoir. Et S. Paul dit des vrais Pasteurs que le Saint Esprit les a mis sur leurs troupeaux pour gouverner l’Église de Dieu (Ésaïe 62 :6 ; Jérémie 6 :17 ; Ezéchiel 33 :7 ; Actes 20 :28).
Il y a assez d’autres passages qui montrent que c’est Dieu qui envoie les annonciateurs de sa parole : comme quant notre Seigneur Jésus-Christ commandait qu’on priât le maître de la moisson afin qu’il y envoie des ouvriers (Matthieu 9 :38). Ce qui n’est pas dit seulement en général, mais aussi nous voyons comment en particulier Dieu a souvent témoigné à ses serviteurs que c’était lui qui les envoyait à son œuvre. Voilà pourquoi tant de fois il commande à Moïse de dire aux Israélites qu’il l’envoyait vers eux pour leur déclarer sa volonté. Il assure Ésaïe de sa vocation, et même par une vision admirable. Il donne du courage à Jérémie, l’assurant qu’il était envoyé par lui. Comme aussi notre Seigneur Jésus-Christ déclare à ses apôtres qu’il les envoie, leur donnant tout de suite après le Saint esprit, par la vertu duquel ils peuvent s’acquitter de leur charge. Et de même quand il apparut à Saint Paul : Je te suis, dit-il, apparu pour te constituer ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles dans lesquelles je t’apparaîtrai, te délivrant du peuple et des Gentils vers lesquels je t’envoie maintenant.
Et certes ce n’est pas sans cause que Dieu a voulu imprimer dans les cœurs de ses serviteurs une pleine certitude de leur vocation, mais afin que par cela ils soient munis et fortifiés contre tant de difficultés par lesquelles il faut qu’ils passent. Car qui sera celui qui ne tremble s’il appréhende à bon escient, et selon la parole de Dieu, le pesant fardeau d’une telle charge ? Est-ce une chose légère d’être ambassadeur pour Christ, messager de Dieu et dispensateur de ses secrets ? Est-ce peu de choses de porter la parole de la réconciliation de Dieu avec les hommes ? Exhorter comme si Dieu lui-même exhortait ? D’annoncer la rémission des péchés aux croyants et la condamnation aux infidèles ? De délier les uns, et lier les autres au jugement de Dieu ? Est-ce une chose humaine d’être le sel de la terre ? La lumière du monde ? Bref d’être la bouche par laquelle le Seigneur parle aux hommes, les mains par lesquelles il s’approche d’eux, afin qu’ils le voient, qu’ils le connaissent et servent selon sa volonté ? Si nous considérons ces choses à bon escient, ne dirons-nous pas avec l’Apôtre : Et qui est suffisant pour ces choses ? Il est certes très nécessaire que ceux auxquels une si grande et difficile charge est commise, cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes les choses qui sont requises à leur devoir. Et d’où prendront-ils quelque assurance, sinon de ce qu’ils sont certains et résolus que Dieu les envoie ; et par le même moyen qu’il sera leur garant, qu’il les soutiendra sous le poids d’une si grande charge, qu’il les armera contre les assauts qui leur sont présentés, bref qu’il les pourvoira des choses qui leur sont nécessaires ?
Or, bien que Dieu ait appelé de tout temps ceux qui ont reçu de lui une charge d’enseigner son Église, il n’a cependant pas toujours usé des mêmes moyens pour les y appeler. Car il a envoyé les Prophètes et Apôtres d’une façon extraordinaire, en tant qu’il n’a pas fait usage du suffrage et de l’élection des hommes en leur endroit. Pareillement lorsque l’ordre de l’Église est totalement interrompu, et que la pureté de son service est abolie, selon ce qu’il peut apparaître extérieurement, Dieu suscite extraordinairement des personnes qu’il dote de grâces propres pour rétablir l’ordre de l’Église, et remettre dessus son service en la pureté qui convient. Et comme ce sont des choses extraordinaires, elles n’ont pas toujours lieu en l’Église.
Mais quant aux ministres et Pasteurs, leur charge doit durer en l’Église jusques à la consommation du monde, ayant certains troupeaux qui leur sont assignés, afin qu’ils les nourrissent en la connaissance et crainte par la prédication de sa parole, et l’administration des sacrements qu’il a institués. Et ceux-ci sont appelés de Dieu à leur charge par le moyen des hommes : assavoir par une élection sainte et légitime, telle qu’elle nous est enseignée par la parole de Dieu. Et ainsi, bien qu’ils doivent sentir en leur conscience le témoignage de leur vocation intérieure, il faut néanmoins que la vocation extérieure et ordinaire, selon l’ordre de l’Église, y soit adjointe avant qu’ils puissent s’entremettre d’annoncer l’Évangile. Et voilà pourquoi l’apôtre spécifie et déclare si soigneusement et par le menu les choses requises à un fidèle Pasteur (Timothée 3 :1), afin que par cela l’Église connaisse mieux ceux qu’elle devra élire en une telle charge. Et même écrivant à Tite (1 :7): Je t’ai laissé, dit-il, afin que tu établisses des Anciens par les villes, comme je l’ai ordonné. S’il y a quelqu’un qui soit irrépréhensible, etc. Pour nous faire comprendre premièrement que l’élection a lieu en telle chose, et secondement qu’on doit y procéder avec grande prudence et égard, afin que l’Église soit bien pourvue. A cela appartient la remontrance qui est faite à Timothée (1 Timothée 5 :22), qu’il n’impose pas à la hâte les mains sur aucun, et ne communique point aux péchés d’autrui. Et même, (bien que Timothée doive être plutôt compté au rang des Évangélistes qui ont eu lieu au commencement avec les apôtres, qu’au rang commun des Pasteurs), l’apôtre déclare néanmoins qu’il a été élu à sa charge par l’imposition des mains de la compagnie des anciens (1 Timothée 4 :14). Et suivant cela, il est dit que S. Paul et Barnabas ordonnaient des Pasteurs dans chaque Église avec prières et jeûnes (Actes 14:23).
En somme, il nous apparaît par toute l’Écriture Sainte, qu’excepté les Prophètes, Apôtres, et ceux que Dieu a en certains temps suscités extraordinairement et sans le moyen des hommes, tous les autres qu’il a envoyés pour porter sa parole, ont reçu témoignage de leur vocation par l’ordre de l’Église, qui est comme la main de Dieu, par laquelle il élève les hommes en une telle charge.
Et tout comme Dieu approuve ceux qui avec vocation légitime s’emploient à son service, qu’il les assiste, qu’il bénit leurs labeurs et ratifie au ciel la doctrine qu’ils ont annoncée en la terre : aussi il a de tout temps condamné, rejeté et puni ceux qui sans être envoyés, se sont ingérés en quelque charge ecclésiastique. [exemples tirés de l’Ancien Testament : Jérémie 14 ; 29 :23 ; Ézéchiel 13 :7 ; Nombres. 16 1 ; Samuel 6 ; 13 ; 2 Sam. 6 ; 2 Chroniques 26].
Tous ces exemples sont suffisants pour nous retenir en notre devoir, afin que nous ne nous avancions pas outre ce qui nous sera commandé par Dieu. Car estimons-nous que si après tant de défenses, de menaces, de punitions rigoureuses contre ceux qui ont commis de telles fautes, on veut néanmoins violer et pervertir l’ordre que Dieu a établi, une telle audace et témérité puisse demeurer impunie ? Que donc l’enseignement de l’Apôtre aux Hébreux nous contienne enserrés dans les limites de notre vocation, quand parlant de la sacrificature, il dit que nul ne prend l’honneur à soi-même sinon celui qui est appelé par Dieu (Hébreux 5 :4). Comme aussi quand Saint Paul parle de la prédication de l’Évangile : Comment entendra-t-on, dit-il, sans prédication ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’on soit envoyé ? (Romains 10 :14-15), montrant par cela que nul ne doit s’avancer pour prêcher la parole de Dieu, sinon celui à qui Dieu aura ouvert la bouche, l’appelant à un tel office. Et c’est la raison pourquoi les serviteurs de Dieu ont tant de fois allégué leur vocation, tant pour témoigner qu’ils ne s’étaient pas ingérés d’eux-mêmes, qu’aussi pour rendre les hommes plus attentifs et obéissants à la doctrine qu’ils annonçaient. Ainsi, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Zacharie, et les autres disent qu’ils sont envoyés. Ainsi Saint Paul déclare qu’il est constitué héraut pour annoncer l’Évangile. Ainsi Jésus-Christ lui-même témoigne qu’il est envoyé, et que ce qu’il fait est selon la charge qui lui est commise. »
La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par Sa Grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ !
Romains 3 : 23-24
Nous ferons confiance à la Parole de Dieu seule, là où Sa volonté parfaite est connue ; Sa Vérité demeure à jamais. Nous vivrons par la foi seule, revêtus de mérites qui ne sont pas les nôtres ; tout ce que nous réclamons est Jésus-Christ et son sacrifice achevé. Gloire soit à Dieu seul, par l'église qu'Il a rachetée et faite Sienne. Il nous a libérés, Il nous gardera jusqu'à ce que nous soyons en sécurité à la maison. Gloire soit à Dieu seul ! Nous sommes sauvés par la grâce seule. Immérités, aucune réalisation sur terre ne peut atteindre la seconde naissance. Nous nous tiendrons sur Christ seul, La pierre angulaire inflexible ; Les nations font rage et les démons rugissent, mais Il règne pour toujours !
Reformation Hymns
Église presbytérienne St. Andrew's Church (The Kirk) à Chennai, Inde
C'est un rempart que notre Dieu : si l'on nous fait injure, son bras puissant nous tiendra lieu et de fort et d'armure, l'ennemi contre nous redouble de courroux : vaine colère ! Que pourrait l'adversaire ? L'Eternel détourne ses coups
Seuls, nous bronchons à chaque pas, notre force est faiblesse. Mais un héros, dans les combats, pour nous lutte sans cesse. Quel est ce défenseur ? C'est toi, puissant Seigneur, Dieu des armées ! Tes tribus opprimées
connaissent leur libérateur.
Que les démons forgent des fers pour accabler l'Église, ta cité brave les enfers, sur le rocher assise ! Constant dans son effort, en vain, avec la mort, satan conspire : pour briser son empire, il suffit d'un mot du Dieu fort !
Dis-le, ce mot victorieux, dans toutes nos détresses ! Répands sur nous du haut des cieux tes divines largesses. Qu'on nous ôte nos biens, qu'on serre nos liens, que nous importe ? Ta grâce est la plus forte,
et ton royaume est pour les tiens.
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Rev. Chris Larson,
Ligonier Orlando Floride
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Cette bible d'étude est une ressource inestimable qui ouvre la voie à un discipulat profond et à une croissance spirituelle authentique. Pour nous, en Afrique francophone, elle constitue un rempart solide contre le syncrétisme, l'évangile de la prospérité et les enseignements erronés sur le combat spirituel, lesquels nuisent à la véritable connaissance du Christ. Avec cette traduction française, un nouveau chapitre de la Réforme commence pour l'Afrique francophone.
Rev. Baron Mbala,
République démocratique du Congo
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Je me réjouis qu'un ouvrage aussi fidèle à la tradition de la Réforme soit désormais disponible dans la langue de certains de ses plus importants personnages. La Bible d’étude de la foi réformée propose une théologie solide dans un langage accessible. Elle est claire pour le nouveau-né dans la foi et riche pour le plus mûr des chrétiens. Elle est pratique lorsque les positions doctrinales peuvent varier et inébranlable avec ce qui est non négociable. Bien que ses articles et ses documents historiques ajoutent plus de profondeur, il se peut que sa principale contribution se trouve dans l'aide discrète qu’elle apporte au lecteur sérieux de la Parole vivante de Dieu. Ses notes répondent rapidement aux doutes et permettent une lecture fluide pour la méditation personnelle. Voici un outil puissant qui reconnecte l'Église francophone à son propre héritage et la rend apte à défendre, professer, transmettre et, surtout, à se réjouir de la foi transmise aux saints une fois pour toutes.
* Des Editeurs et contributeurs associés pour n'en citer que quelques uns parmi les nombreux tels que Burk Parsons, J.I. Packer, Sinclair B. Ferguson, Roger Nicole, Stephen J. Nichols, L. Michael Morales, Michael S. Horton, W. Robert Godfrey, T. Desmond Alexander,
Pourquoi s’adresser à Dieu dans la prière ? Sur la nature de la prière selon la Bible, lisons la réponse que donne à cette question le catéchisme de Heidelberg, cet excellent manuel de piété chrétienne rédigé il y a bientôt cinq siècles. Lisons la série de questions et de réponses qui font partie du quarante-cinquième dimanche de ce catéchisme:
116 Pourquoi devons nous prier ?
Parce que la prière est la principale partie de la reconnaissance que Dieu réclame de nous; et parce que Dieu ne veut donner sa grâce et son Saint-Esprit qu’à ceux qui les lui demandent par des prières ardentes et continuelles et qui l’en remercient.
117 Que faut-il pour que la prière soit agréée et exaucée par Dieu ?
Premièrement, que nous demandions du fond du cœur au seul vrai Dieu qui s’est révélé à nous dans sa Parole tout ce qu’Il nous a ordonné de requérir de lui; deuxièmement que nous connaissions, droitement et à fond, notre pauvreté et notre misère afin de nous humilier devant sa majesté; troisièmement, que nous nous appuyions sur cette ferme assurance que, sans tenir compte de notre indignité, Il exaucera sûrement notre prière pour l’amour du Seigneur Jésus-Christ, comme Il nous l’a promis dans sa Parole.
118 Que Dieu nous a-t-il ordonné de lui demander?
Tout ce qui est nécessaire pour l’esprit et pour le corps et que le Seigneur Jésus-Christ a rassemblé dans la prière qu’il nous a lui-même enseignée.
119 Que dit cette prière?
Notre Père qui es aux cieux
Que ton Nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel;
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal;
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen
Le catéchisme poursuit ensuite son explication du Notre Père, qu’on appelle aussi l’oraison dominicale (c’est-à-dire la prière du Seigneur):
120 Pourquoi le Christ nous a-t-il commandé de nous adresser à Dieu comme à notre Père?
Afin d’éveiller en nous, dès le commencement de notre prière, le respect filial et la confiance en Dieu qui doivent être à la source de notre prière, car Dieu est devenu notre Père par le Christ. Il veut bien moins nous refuser ce que nous lui demandons avec foi que nos pères ne le font pour les choses ordinaires.
121 Pourquoi est-il ajouté: qui es aux cieux?
Afin que nous n’ayons aucune idée terre-à-terre de la majesté céleste de Dieu et que nous attendions de sa toute-puissance tout ce qui nous est nécessaire pour le corps et pour l’âme.
122 Quelle est la première demande?
Que ton nom soit sanctifié, c’est-à-dire: donne-nous d’abord de te connaître droitement, de te sanctifier, de te célébrer, et de te louer dans toutes tes œuvres en lesquelles brillent ta toute-puissance, ta sagesse, ta bonté, ta justice, ta miséricorde et ta vérité. Donne-nous aussi de régler toute notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actes de telle sorte que ton Nom ne soit jamais blasphémé à cause de nous, mais plutôt honoré et glorifié.
123 Quelle est la deuxième demande?
Que ton règne vienne, c’est-à-dire: règne sur nous par ta Parole et ton Esprit de telle sorte que nous nous soumettions de plus en plus à toi. Maintiens et fais croître ton Église. Renverse les œuvres du Diable, toute puissance qui s’élève contre toi et tous les méchants complots formés contre ta sainte Parole, jusqu’à ce que vienne l’accomplissement de ton Royaume lorsque tu seras tout en tous.
124 Quelle est la troisième demande?
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, c’est-à-dire: Que tous les hommes et nous, nous renoncions à notre propre volonté et que, sans aucun murmure, nous obéissions à sa volonté qui seule est bonne, et qu’ainsi chacun s’acquitte de son devoir et de sa vocation aussi promptement et fidèlement que les anges dans le ciel.
125 Quelle est la quatrième demande?
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. C’est-à-dire: veuille nous pourvoir de tout ce qui est nécessaire à l’existence afin que nous reconnaissions que tu es la source unique de tout bien et que, sans ta bénédiction, ni nos soins, ni nos travaux, ni même tes dons ne nous profiteraient; et qu’ainsi nous détournions notre confiance de toutes les créatures pour ne la placer qu’en toi.
126 Quelle est la cinquième demande?
Pardonne nous-nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, c’est-à-dire: à cause du sang du Christ, veuille ne pas nous imputer, à nous pauvres pécheurs, toutes nos fautes et le mal qui nous est toujours attaché; donne-nous également de trouver en nous ce témoignage de ta grâce: la ferme résolution de pardonner de bon coeur à notre prochain.
127 Quelle est la sixième demande?
Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, c’est-à-dire: puisque nous sommes si faibles que nous ne saurions subsister un instant, et que, de plus, nos ennemis mortels – le Diable, le monde et notre propre chair – nous assaillent sans cesse, veuille nous soutenir et nous fortifier par la puissance de ton Saint Esprit. Ainsi seulement nous pourrons leur résister avec courage et ne pas succomber dans ce combat spirituel, jusqu’à ce qu’enfin nous remportions une pleine victoire.
128 Comment conclus-tu cette prière?
Car c’est à toi qu’appartiennent, aux siècles des siècles, le règne, la puissance et la gloire, c’est-à-dire: nous te demandons tout cela parce que tu es notre Roi et qu’ayant tout en ta puissance, tu peux et tu veux nous accorder tout bien; ainsi la gloire en revient non pas à nous mais éternellement à ton saint Nom.
129 Que signifie ce petit mot: Amen ?
Amen veut dire: c’est sûr et certain ! Ma prière est bien plus sûrement exaucée par Dieu que je ne sens dans mon coeur le désir qu’elle le soit.
Le chant des psaumes en langue vernaculaire, qu’il soit individuel, familial ou communautaire (dans le cadre du culte), a sans aucun doute été un marqueur de l’identité protestante depuis la Réforme du seizième siècle. Foi et Vie Réformées a déjà publié des extraits de la Préface de Jean Calvin au recueil des psaumes publié à Genève en 1543 en conclusion d’un article sur la préparation, l’impression et la diffusion du Psautier de 1562 (cliquer ici).
De son côté Martin Luther écrivait ce magnifique texte dans la préface au psautier allemand (1531-1545) :
Tout chrétien, qui veut prier et se recueillir, devrait se servir du Psautier. Il serait bon que tout chrétien se familiarisât à tel point avec lui, qu’il le sache par cœur, mot à mot, et puisse en citer, en toute circonstance, un passage approprié. Car, en vérité, tout ce qu’un cœur pieux désire exprimer en une prière, il le trouve formulé dans les Psaumes d’une façon si parfaite et si émouvante, qu’aucun homme ne saurait mieux le dire. Le Psautier nous enseigne et nous console précisément par la prière. Il s’accorde au « Notre Père » et le « Notre Père » se retrouve en lui d’une façon si parfaite que l’un nous sert à comprendre l’autre et que les deux rendent le même son.
Ce qui donne la plus grande valeur à ces paroles, c’est qu’elles sont prononcées en présence de Dieu et lui sont adressées : de là leur sérieux et leur vie. Car, quand on parle aux hommes de ces choses, le cœur est moins engagé, il y a moins de flamme, de vie et d’insistance. C’est pourquoi le Psautier est le livre de chevet de tous les saints et chacun y trouve, en toutes circonstances, des prières et des paroles qui s’adaptent à son cas et correspondent à tel point à ses besoins qu’elles semblent avoir été écrites uniquement pour lui, et qu’il ne saurait en formuler, en trouver, en souhaiter de meilleures. Cela nous sert à acquérir la certitude que, quand ces paroles nous plaisent et répondent à nos propres sentiments, nous sommes réellement dans la communion des saints, qui ont éprouvé ce que nous-mêmes nous expérimentons, parce que leur chant s’accorde avec le nôtre…
En résumé, si tu veux un tableau vraiment vivant et coloré de la sainte Église chrétienne, prends en main un Psautier et tu verras dans un miroir parfait ce qu’est la chrétienté. Tu y apprendras aussi à te connaître réellement toi-même, de même que Dieu et toutes les créatures.
Notre Seigneur, qui nous a enseigné à prier les Psaumes et l’Oraison dominicale, et qui nous les a donnés, veuille aussi nous accorder un esprit de prière, afin que nous priions avec joie et avec une foi réelle, fermement et sans cesse ; car nous en avons besoin. C’est ainsi qu’il l’a ordonné, et c’est ce qu’il attend de nous. Qu’il soit loué, honoré et béni à jamais : Amen.
Un jour, quelqu’un m’a demandé si j’étais plutôt de gauche ou de droite. A ma question de savoir ce qu’il entendait par gauche et droite, il m’a dit : en résumé, une personne de gauche insistera davantage sur la notion de justice tandis qu’une personne de droite insistera davantage sur celle d’ordre.
Que cette définition soit juste ou non, pertinente ou très approximative, elle appelle quelques remarques. La première consiste à se demander si la justice peut subsister, voire exister, sans l’ordre, et inversement. Là où règne le désordre, peut-on s’attendre à ce que règne une justice impartiale et honnête ? Et là où règne l’injustice, de quel ordre s’agit-il ? D’un ordre injuste, qui n’est rien d’autre qu’un désordre moral. Alors, par rapport à ces catégories, faut-il être plutôt centriste que de gauche ou de droite ? Le juste milieu serait-il la solution ? Cinquante pour cent de justice et cinquante pour cent d’ordre suffisent-ils à faire l’affaire ?
Si tel est notre choix, il faudra rapidement convenir qu’il manquera toujours quelque part cent pour cent de ce que l’on recherche : cinquante pour cent d’ordre et cinquante pour cent de justice manqueront toujours à l’appel. Le vrai problème n’est-il pas que notre esprit est déformé, inclinant toujours à opposer quelque part ordre et justice car incapable d’envisager que ces deux notions sont inséparables, même si elles peuvent être distinguées ? On doit chercher à atteindre chacune d’entre elles pour que l’autre puisse aussi apparaître et fleurir de manière concomitante. Mais là où l’ordre est abusivement amalgamé à l’oppression, et la justice faussement assimilée au laissez-faire, on ne risque sûrement pas de parvenir à la manifestation harmonieuse des deux !
Dans bien des milieux qui se disent chrétiens, une opposition artificielle entre ordre et justice s’exprime lorsqu’on commence par s’opposer à la notion même de justice divine : celle qui exige la rétribution pleine et entière des transgressions commises par les hommes pécheurs contre la sainteté de Dieu. On trouve cette notion insupportable. A partir de ce rejet, on rejette tout de go l’ordre restauré par le Dieu sauveur entre lui et les humains à travers le plan de rédemption qu’il a accompli en Jésus-Christ. Car c’est ce dernier qui, accomplissant parfaitement la justice divine, a permis le rétablissement de cette relation. Si ordre et justice doivent prévaloir de manière harmonieuse entre les humains, ce ne peut être qu’en plongeant le regard de la foi dans cette œuvre-là, qui vient d’en-haut.
Écoutons l’apôtre Jacques, qui nous parle dans sa lettre de désordre et de justice (3.16-18) : Làoù il y a jalousie et rivalité, il y a du désordre et toute espèce de pratiques mauvaises. La sagesse d’en-haut est d’abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de paix.
Le Seigneur Jésus, avant d’enseigner à ses disciples la prière que tous les chrétiens connaissent sous le nom de “Notre Père” (car c’est avec ces mots qu’elle commence), a défini l’attitude que nous devrions avoir en priant : pas d’extériorité destinée à faire impression sur les autres, pas d’hypocrisie tâchant de nous faire passer pour des gens très religieux, pas non plus de cris ou de hurlements (comme si le nombre de décibels émis par notre larynx pouvait faire grande impression sur le Dieu qui habite dans les cieux, et pourtant connaît exactement ce qu’il y a au plus profond de notre cœur).
Au contraire, Jésus nous prescrit une attitude recueillie, calme, empreinte de crainte confiante par laquelle nous pouvons commencer notre prière avec les mots : “Notre Père, qui es aux cieux…”
Durant sa vie terrestre, Jésus s’est retiré dans des lieux à l’écart, loin des foules qui le suivaient partout, pour pouvoir prier Dieu, son Père.
Mais il a encore averti ses disciples au sujet de l’attitude qu’il convient d’avoir dans la prière (Matthieu 6.7-8) :
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.
Il y a une grande différence entre multiplier de vaines paroles, et faire connaître à Dieu nos demandes par la prière et la supplication, avec des actions de grâces.
Dans le premier cas on parle à tort et à travers, on s’excite soi-même, on répète interminablement les mêmes phrases, tandis que dans le second cas on prie dans une attitude de dépendance totale marquée par l’humilité et la reconnaissance à la fois.
On attend vraiment son secours de Dieu, dans la confiance d’une foi vraie.
Lisons ce qu’écrit l’apôtre Jacques à ses lecteurs dans la lettre qu’il leur adresse (1.5-8) :
Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève. Qu’un tel homme ne pense pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur : c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.
Ce texte de la lettre de Jacques, dans le Nouveau Testament, nous dit non seulement que douter lorsque l’on prie, c’est assurément se priver de l’exaucement de Dieu, mais il nous indique aussi ce qu’il convient de demander en priorité à Dieu : une véritable sagesse, inspirée par son Esprit.
Voilà un point très important : nos requêtes devraient d’abord concerner ce qui peut nous rapprocher davantage de Dieu : une vraie sagesse, l’amour et la connaissance de la vérité, des relations avec notre prochain conformes à la volonté de Dieu, la patience, le zèle.
Voilà ce qu’il convient de demander en priorité à Dieu.
Cela n’exclut pas des demandes matérielles particulières, pour autant qu’il ne s’agisse pas de notre égoïsme personnel, mais de ce qui nous permet de mieux servir Dieu, de mieux travailler au sein de son Royaume, là où il nous a appelés.
Une autre partie très importante de la prière est constituée par l’intercession.
Intercéder, nous l’avons vu avec Jésus-Christ et le Saint Esprit, c’est prier pour d’autres que soi-même, présenter des requêtes à Dieu qui les concernent. Jésus-Christ nous a appris ce qu’est l’intercession lorsqu’il a prié pour ses disciples, peu avant son arrestation, son procès et sa crucifixion.
Dans l’Évangile selon Jean (17.8-9), il prie de cette façon pour eux :
Je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; ils les ont reçues; ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé. C’est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’il sont à toi.
Notre intercession commence avec nos proches, nos frères et sœurs dans la foi.
En particulier, ceux d’entre eux qui souffrent à cause de leur foi, ceux qui sont persécutés (il y a dans le monde beaucoup de chrétiens persécutés pour leur foi, même si les grands médias ne s’en font pas l’écho).
Ceux-là devraient faire l’objet de notre intercession particulière.
Car ils sont avec nous les membres du même corps, et leur souffrance témoigne de ce que ce corps souffre dans certains de ses membres.
Comment les autres membres pourraient-ils rester indifférents à cette souffrance ?
Notre intercession, pourtant, doit s’étendre plus loin qu’à ceux qui partagent la même foi que nous.
A un moment précis que nous venons d’évoquer, Jésus a prié en particulier pour ses disciples, qu’il confiait à son Père céleste, car ils allaient être investis d’une mission très spéciale après sa résurrection : celle de proclamer l’Évangile.
La proclamation de cet Évangile de pardon et de grâce est destinée à s’étendre sur tout le genre humain.
Il nous faut donc aussi, dans notre intercession, prier que l’Évangile atteigne le plus grand nombre d’hommes et de femmes, afin que tout comme cela a été le cas pour nous, eux aussi soient amenés à la connaissance de Jésus-Christ, qui seul peut opérer leur salut.
Au second chapitre de sa première lettre à Timothée (2.1-3), Paul écrit ceci :
J’exhorte donc, en tout premier lieu, à faire des requêtes, prières, intercessions, actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui occupent une position supérieure, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et dignité. Cela est bon et agréable devant Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
Comme on le voit, s’il faut prier pour tous les hommes, Paul mentionne une catégorie en particulier : les gouvernants, ceux qui ont reçu un mandat particulier d’autorité.
Car ce mandat ne provient pas d’eux-mêmes (comme beaucoup le croient trop souvent), ni même de la volonté du peuple, comme on aime à la proclamer haut et fort à notre époque moderne, mais en fin de compte de Dieu lui-même : ils sont ses lieutenants sur terre, pour faire régner ordre et justice sans partialité ni corruption.
Et s’il faut prier pour eux – quelle que soit d’ailleurs leur conduite ou leur manière d’exercer cette autorité – c’est afin qu’ils reconnaissent d’où elle leur vient, afin aussi qu’ils l’exercent selon les normes posées par Dieu dans sa Parole.
Peut-on tout dire à Dieu en une prière ?
Quelle doit en être la longueur ?
S’il ne faut pas multiplier de vaines paroles dans nos prières, comme le font les païens, faut-il nous fixer une limite de temps pour chaque prière?
Devons-nous et pouvons-nous chaque fois intercéder pour toutes les causes qui se présentent à nous ?
Nous faut-il développer notre prière selon les thèmes que nous avons abordé, sans jamais nous écarter de cet ordre ?
Et comment comprendre les paroles de l’apôtre Paul qui écrit à de jeunes communautés chrétiennes qu’il prie sans cesse pour elles (par exemple en Romains 1.8-10 ; Éphésiens 1.15 ; Colossiens 1.9) ? Cela implique-t-il pour nous que nous devons passer au moins de cinq à six heures par jour dans la prière ?
Vous aurez compris que la prière est par excellence un acte spirituel, qui doit être mesuré, évalué et apprécié de manière spirituelle.
La vie chrétienne est faite de nombreuses facettes différentes, qui sont pourtant toutes reliées par un même lien : Jésus-Christ, qui doit régner sur chacune de ces facettes.
La prière est un aspect essentiel de la vie chrétienne, elle n’est cependant pas la seule facette de cette vie.
L’étude de la Bible, la lecture d’ouvrages propres à approfondir notre connaissance spirituelle, l’adoration en commun avec d’autres frères et sœurs, le chant de psaumes et hymnes, la pratique de l’amour chrétien, constituent d’autres facettes de cette vie chrétienne.
Mais celle-ci ne se limite pas, loin de là, à l’étude de la Bible ou à l’adoration commune.
Elle doit devenir un témoignage complet à la royauté de Jésus-Christ.
La vie de famille, les activités de loisir, la vie sociale et économique des chrétiens, leurs activités artistiques ou sportives, devraient refléter la marque de cette royauté, dans un témoignage sérieux et réfléchi.
Ainsi, la prière ne constitue pas le seul élément de la vie chrétienne, et ne peut servir de palliatif à une absence de témoignage dans les domaines que je viens d’évoquer à titre d’exemple.
Cependant, comment réformer nos activités quotidiennes pour les soumettre à la volonté de Jésus-Christ si nous ne prions pas Dieu qu’il nous accorde sa sagesse ?
Comment témoigner autour de nous de Jésus-Christ par nos actes et nos paroles, si nous n’entretenons pas une relation personnelle suivie avec celui qui constitue l’objet de notre foi et de notre témoignage ?
Autant retirer l’épine dorsale d’un corps humain, et croire qu’il pourra continuer à marcher sans problème… La prière est la respiration de la foi, a dit quelqu’un de manière très juste.
Prier sans cesse signifie prier sans que notre zèle pour la prière soit refroidi, sans que nous passions des journées voire des semaines inactifs dans cette communication intime avec Dieu.
Et si une paresse ou une nonchalance nous prend, alors il faut nous forcer à prier, tout comme l’on doit parfois se forcer à manger, même quand, pour une raison ou une autre, on n’en a pas envie.
Oui, la prière doit être quotidienne : actions de grâces avant de prendre un repas qui nous est accordé par Dieu dans sa Providence ; prière de reconnaissance pour un bienfait particulier reçu, que nous n’attribuerons pas au hasard ou à la chance, comme le font les païens.
Des moments de calme doivent être aménagés dans la journée, au milieu d’activités diverses bien souvent très prenantes.
On doit pouvoir s’isoler ne serait-ce que pour quelques instants, afin de renouer le dialogue avec Dieu.
Il est évident que chaque moment de prière diffèrera en longueur, selon les circonstances.
Mieux vaut une prière courte et recueillie, qu’une prière longue prononcée au milieu de l’agitation, alors que nos pensées sont enclines à se disperser.
Notre intercession doit pouvoir aussi être répartie en plusieurs sessions, afin de ne rien oublier qui compte à nos yeux.
Des moments nocturnes d’insomnie, chose en soi peu enviable, peuvent être utilisés avec grand profit pour la prière.
Peut-être est-ce la manière par laquelle Dieu nous force à nous adresser à lui, dans le calme de la nuit…
En résumé, la qualité de notre prière importe davantage que le temps qui lui est consacré.
Il est bon de passer de longs moments dans la prière si ceux-ci nous sont accordés, il est bon de ménager de telles plages dans notre vie quotidienne, mais il serait erroné et même dangereux de négliger les autres aspects de la vie chrétienne mentionnés plus haut, au profit exclusif de la prière.
Beaucoup d’hommes et de femmes savent bien que Dieu est présent dans leur vie, qu’il n’est pas une illusion, ou le produit de leur imagination en mal de certitudes.
Et pourtant, ils ne savent pas toujours comment s’adresser à la personne qui compte le plus dans leur vie, qui les a créés et les maintient en vie jour après jour.
Est-il possible de parler à Dieu, dans l’intimité ? Et que faut-il lui dire ? Quelle garantie avons-nous que celui qui a créé les myriades d’étoiles et de constellations entend notre faible voix ?
Or ce Dieu là, le seul qui se soit vraiment révélé aux hommes, nous dit haut et clair dans sa Parole que nous pouvons, que nous devons même lui parler, nous adresser à lui, vivre près de lui dans une intimité qu’il a rendue lui-même possible en envoyant son Fils éternel, Jésus-Christ, vivre auprès de nous.
Nous pouvons prier Dieu et même l’appeler Père, à cause de Jésus-Christ.
C’est là le premier fondement de la prière, celui qui la rend possible.
Si vous êtes empêchés de prier parce qu’en considérant votre vie vous vous rendez compte de tout ce qui vous sépare de Dieu, apprenez et répétez ces deux versets tirés de la première lettre de Jean, chapitre 2 :
"Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.”
Nous avons bien lu : si nous pensons que nous devons expier toutes nos fautes avant de pouvoir nous adresser à Dieu dans la prière, Dieu nous assure dans sa Parole qu’il a fait l’expiation pour nous, par le sang de son Fils Jésus-Christ versé pour nous sur la croix de Golgotha.
Dans un passage de sa lettre aux Romains (8.33-34) qui résume et proclame l’Évangile chrétien de la manière la plus saisissante, l’apôtre Paul écrit ceci :
Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité. Il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
Intercéder, cela veut dire prier pour quelqu’un d’autre, présenter sa cause devant Dieu.
C’est ce que fait Jésus-Christ pour nous devant son Père, car lui seul est en mesure de dire :
“Vois, Père, j’ai payé la dette de cet homme ou de cette femme qui s’adresse à toi. Plus rien désormais ne fait obstacle à ce que tu écoutes sa prière.”
Et Dieu, qui ne refuse rien à son Fils bien aimé, reçoit alors notre prière.
La Parole de Dieu nous assure que non seulement Jésus-Christ intercède pour nous, mais que le Saint Esprit de Dieu le fait également.
Dans ce même chapitre 8 de la lettre aux Romains, Paul écrit encore :
De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Le Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint Esprit est activement à l’œuvre lorsque nous prions.
Puisque nous en avons la certitude, n’hésitons pas à nous adresser à Dieu dans notre prière quotidienne, car l’intercession de Jésus-Christ et de l’Esprit Saint ne nous dispensent pas d’élever nos cœurs vers Dieu et de nous adresser à lui dans notre prière.
Maintenant que nous avons l’assurance que nous pouvons prier Dieu, que faut-il lui dire ?
Et quelle doit-être notre attitude, notre disposition d’esprit ?
Jésus-Christ nous enseigne lui-même à ce sujet, dans le sermon qu’il a prononcé sur la montagne (nous lisons ces paroles au chapitre 6 de l’Évangile selon Matthieu):
Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour se montrer aux hommes. En vérité je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Mais toi quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est dans le lieu secret, et ton Père qui vois dans le secret te le rendra.
L’enseignement de Jésus, ici, est que la prière n’est pas un acte destiné à nous faire passer pour quelqu’un de très religieux aux yeux des autres, afin de gagner leur estime et leur considération (et peut-être d’autres avantages aussi).
Cela n’est qu’hypocrisie, et une distorsion de l’acte essentiel qui consiste à prier.
Notre prière personnelle s’adresse avant tout à Dieu, qui connaît exactement ce qu’il y a dans notre cœur et dans nos pensées.
Avec lui, il est inutile de jouer la comédie d’hommes ou de femmes très religieux qui se font passer pour des gens spirituellement supérieurs, et qui misent sur l’apparence plutôt que sur une attitude humble.
Quel contraste dans cet enseignement de Jésus, et ce que l’on a pu voir souvent.
Mais comment commencer une prière sincère ? Il est bon de commencer sa prière en nommant celui à qui l’on s’adresse : Dieu, le Créateur et Seigneur de toutes choses, l’Éternel, le Tout Puissant.
Il est bon de s’adresser à lui en le reconnaissant comme le seul vrai Dieu, à l’exclusion de tous ceux que les hommes appellent Dieu, divinité, ou considèrent comme tels.
S’adresser au seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, c’est s’assurer que notre prière ne se perdra pas, ne s’égarera pas, mais atteindra la personne à qui elle est adressée, puisque le Fils et l’Esprit eux-mêmes la portent devant le Père.
De plus, nous devons louer Dieu pour ses actes insurpassables dans la Création du monde et son maintien à chaque instant.
Notre Dieu est un Dieu de gloire, de majesté, de puissance, et nous devons le reconnaître comme tel. Autrement, nous commençons dès le début de notre prière à nous forger une idole, qui ne lui ressemble pas du tout, quel que soit le nom par lequel nous nous adressions à lui.
Ensuite, si nous sommes persuadés par la foi que Dieu nous a fait grâce de nos fautes en Jésus Christ, alors nous devons lui exprimer notre reconnaissance pour cela.
Puisque nous avons appris que notre prière n’atteint Dieu que grâce à l’intercession de Jésus-Christ et du Saint Esprit, il nous faut reconnaître quel est notre état de pécheurs, c’est-à-dire d’hommes et de femmes qui n’auraient jamais accès à Dieu si lui-même n’intervenait pour nous réconcilier avec lui.
Remercier Dieu pour tous ses bienfaits doit aussi faire partie de notre prière, car si nous prions pour demander que Dieu exauce toutes nos requêtes, tandis que nous oublions de le remercier pour tout ce qu’il fait pour nous, alors notre prière est motivée par une forme d’égocentrisme et d’ingratitude.
La Bible condamne très nettement une telle attitude lorsqu’elle dit, dans la lettre de Jacques (4:3): Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de tout dépenser pour vos passions.
Il est non seulement possible de s’adresser à Dieu personnellement, mais que Dieu lui-même, qui se présente à nous comme un Père céleste, nous le demande.
Il rend même cette communication possible par le biais, ou la médiation, de son Fils Jésus-Christ, qui nous sert d’avocat auprès de lui.
Et son Esprit Saint porte aussi nos faibles prières devant son trône de grâce.
Pourtant, prier Dieu de manière spirituelle, requiert une attitude correcte, attitude faite à la fois d’humilité et de confiance.
Un des textes bibliques de la lettre de Paul aux Chrétiens de Rome, au chapitre 8 cité plus haut souligne bien que nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, c’est pourquoi l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables, et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.
Mais alors, si nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières, faut-il faire connaître nos requêtes à Dieu ?
Est-il mauvais de demander certaines choses précises à Dieu dans notre prière ?
Non, certainement pas, à condition que nous le demandions dans l’attitude requise : une attitude d’humilité qui non seulement accepte la volonté de Dieu, mais demande activement que cette volonté soit faite.
On ne peut prier de manière arrogante, comme si l’on pouvait extorquer à Dieu quoi que ce soit, à forces de paroles et de répétitions lassantes.
L'apôtre Paul, dans sa lettre aux chrétiens de la ville de Philippes, nous décrit – et prescrit – l’attitude correcte que nous devons avoir (Philippiens 4.6) :
Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus.
Paul, dans ce passage, nous indique aussi le fruit d’une prière sincère et accompagnée d’actions de grâces : il s’agit de la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence.
En effet, les requêtes que nous présentons à Dieu, aussi motivées soient-elles de notre part, aussi conformes soient-elles à ce que nous savons de sa volonté, ne seront pas forcément exaucées de la manière que nous souhaitons.
Bien souvent, elles ne seront pas non plus exaucées dans les délais que nous aimerions fixer nous-mêmes.
Le plan de Dieu pour notre vie personnelle n’est pas forcément celui que nous avons en vue.
Notre patience sera maintes fois éprouvée, car le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes.
A ses yeux, mille ans sont comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit, nous enseigne le psaume 90.
C’est pourquoi Paul a dit que nous ne savons pas ce qu’il convient de demander.
Car ce que nous demandons va bien souvent à l’encontre de ce que Dieu veut pour nous.
De plus, nos paroles sont loin d’être acceptables par elles-mêmes devant Dieu.
Mais cela n’est désormais plus un obstacle, puisque, comme nous l’avons vu, l’Esprit de Dieu pallie à cette faiblesse, et transmet devant Dieu notre prière en une langue acceptable pour lui.
Il intercède pour nous “selon Dieu” dit Paul, c’est-à-dire qu’il rend nos prières conformes à la volonté parfaite de Dieu, tandis que Jésus-Christ se fait aussi l’avocat de cette prière purifiée par l’Esprit.
C’est d’ailleurs pourquoi nous pouvons terminer notre prière avec les mots “en Jésus-Christ”, ou “au nom de Jésus-Christ”, mentionnant par là que nous savons qui intercède pour nous auprès du Père, qui est notre seul médiateur et avocat.
Dès lors, notre prière sera bien exaucée, même si ce n’est pas de la façon dont nous l’envisageons ou le souhaitons.
Elle sera exaucée au sens où elle confirmera le plan de Dieu pour notre vie.
Qui plus est, une prière sincère, qui accepte de se soumettre à la volonté de Dieu, ne manquera pas de recevoir cette paix de Dieu qui surpasse toute intelligence : l’intelligence humaine ne comprend la paix que comme la réalisation des désirs les plus profonds que l’on a.
Mais la paix de Dieu surpasse de loin cette notion, car elle est donnée même à ceux qui ne reçoivent pas ce qu’ils ont tant souhaité : leurs pensées sont gardées en Jésus-Christ, et cela compte pour eux plus encore que l’exaucement de leurs désirs.
Mon Seigneur et mon Dieu, Père de lumière et de grâce ! Donne-moi ton Esprit de sagesse et de révélation, qui me fasse bien comprendre ce que tu es, et ce que je suis ; ta grandeur et mon néant, tes perfections et mes péchés, tout ce que ton Fils a souffert pour m'acquérir le salut, la gloire qu'il m'a méritée, l'excellence de ma vocation, les devoirs que tu exiges de moi, et les biens que tu me fais espérer.
Fais que la connaissance de ta bonté et de ta justice, de ton immensité et de ta puissance, de ta sainteté et de ta sagesse, de ta fidélité et de ta majesté, me porte à t'aimer, à te craindre, à me soumettre à tes justes lois, à haïr le péché, à me résigner aux ordres de ta providence, à mettre toute mon espérance en toi, à t'adorer et à te rendre mes justes hommages.
Que la considération du profond abaissement où ton Fils est descendu, et des cruels tourments qu'il a endurés, me donne une juste horreur pour le péché, qui l'a exposé à de si cruelles souffrances, et que l'espérance de la gloire que tu prépares à tes saints, me fasse travailler continuellement à me mettre en état de pouvoir l'obtenir, à mépriser les choses de la terre, et à commencer à vivre ici bas comme les bienheureux vivent dans ton ciel.
Amen.
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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