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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 20:10
Bonne fête de la Réformation

La fête de la Réformation, le dernier dimanche d’octobre, remonte à 1617, date où le prince électeur du Palatinat, calviniste, inaugura une célébration à l’occasion du centenaire de l’affichage, devenu déjà emblématique, des 95 thèses de Luther sur les indulgences le 31 octobre 1517.

 

Ce geste est considéré comme le point de départ de la Réformation.

 

Il est aujourd’hui un rappel des grands principes du protestantisme :

solas
Croix Huguenote

 

La fête de la Réformation (aussi appelée fête de la Réforme) est donc une fête célébrée le 31 octobre en commémoration de la Réforme Protestante, particulièrement par les communautés Protestantes Luthériennes, mais également par de nombreuses Eglises Réformées, Presbytériennes et bien d'autres ancrés à la Réforme

 

Le 31 octobre 1517, Martin Luther placarde ses 95 Thèses condamnant la vente d’indulgences sur les portes de la chapelle du château de Wittenberg en Saxe, donnant le coup d’envoi de la Réformation Protestante, marquant sa rupture avec le catholicisme.

 

Le commerce des indulgences consistait du principe à  la récolte par le clergé d'aumônes contre la promesse d'un allègement des peines qui "attendent" les pécheurs au purgatoire, antichambre du Paradis.

 

Le commerce des indulgences venait de la possibilité dans l'église catholique romaine d'acheter des indulgences (du latin indulgere, « accorder »), c'est-à-dire la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d'un péché pardonné.

 

Cette pratique qui remonte au iiie  siècle reçoit une définition juridique dans les décrétales pontificales au xiie siècle.

 

L'indulgence obtenue en contrepartie d'un acte de piété (pèlerinage, prière, mortification, don) au cours du temps s'est et s'était allègrement transformée en un commerce bien lucratif.

 

L'affaire du commerce des indulgences fut le déclencheur de la Réforme Protestante, à une époque où le développement de l'imprimerie permettait une lecture directe de la Bible, dans toutes les langues, ce qui ouvrit la voie à une critique des croyances catholiques et des pratiques de ses prêtres.

 

Le commerce des indulgences pratiqué par Jean XXIII a été dénoncé par Jan Hus (1369-1415).

 

Il s'est développé à la fin du xve siècle dans une société dominée par la violence, les épidémies, la peur de la mort et de l'enfer.

 

Les bandes de mercenaires (Guerres d'Italie) massacrent les plus faibles avant d'acheter leur entrée au purgatoire ou au paradis.

 

C'est le mérite par les œuvres de l'église, qu'ils financent.

 

Les Protestants l'appellent commerce des indulgences et y voient un cercle vicieux violence-pardon.

 

Martin Luther rédige contre les indulgences ses 95 thèses qu'il affiche le 31 octobre 1517 sur la porte du château de Wittemberg.

 

Le texte s’en prend ouvertement au commerce des indulgences et affirme avec force que nous sommes sauvés non par des dons en argent ou des messes dites en notre nom, mais par la Seule Grâce de Dieu.

 

Luther affirme sa Foi en la prédestination, Volonté Divine Secrète qu'il oppose à la prétention des prêtres à pouvoir monnayer l'accès au paradis en désignant qui peut y entrer.

 

Des millions de messes sont dites chaque année par les prêtres, contre rétribution, pour des particuliers.

 

Seuls les plus riches pouvaient en quelque sorte se payer l'espoir d'accéder au Paradis quoi qu'il arrive.

 

Certains prêtres vivaient dans le luxe, revendaient à d'autres leur droit à dire des messes, et ne mettaient même plus les pieds dans leurs paroisses.

 

La plus célèbre des indulgences est celle qui fut accordée à quiconque aidera à la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome.

 

Cela me fait mal et me rend malade.
Ils croient que les âmes seront tirées du purgatoire dès qu’ils auront mis l’argent dans les coffres. Ils croient que l’indulgence est assez puissante pour sauver le plus grand pécheur, (…).

Lettre de Luther à Albert, archevêque de Mayence, le 31 octobre 1517

C'est un rempart que Notre Dieu

32 .Tous ceux qui pensent gagner le ciel moyennant les lettres de pardon délivrées par les hommes s’en iront en enfer avec ceux qui les endoctrinent ainsi.

Martin Luther

95 thèses martin luther

Martin Luther dénonce à la fois les indulgences pour les âmes du Purgatoire (thèses 8–29) et celles en faveur des vivants (thèses 30–68).

 

Dans le premier cas, les morts étant morts, ils ne sont plus tenus par les décrets canoniques (remise en cause du Purgatoire lui-même).

 

À ce sujet, Luther s'élève également contre le marchandage des indulgences et accuse l'Église de profiter de la peur de l'Enfer.

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Par amour pour la vérité et dans le but de la préciser, les thèses suivantes seront soutenues à Wittemberg, sous la présidence du Révérend Père Martin LUTHER, ermite augustin, maître es Arts, docteur et lecteur de la Sainte Théologie.

Celui-ci prie ceux qui, étant absents, ne pourraient discuter avec lui, de vouloir bien le faire par lettres. Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.

Amen.

 

 

1. En disant : Faites pénitence, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence.

 

2. Cette parole ne peut pas s'entendre du sacrement de la pénitence, tel qu'il est administré par le prêtre, c'est à dire de la confession et de la satisfaction.

 

3. Toutefois elle ne signifie pas non plus la seule pénitence intérieure ; celle-ci est nulle, si elle ne produit pas au dehors toutes sortes de mortifications de la chair.

 

4. C'est pourquoi la peine dure aussi longtemps que dure la haine de soi-même, la vraie pénitence intérieure, c'est à dire jusqu'à l'entrée dans le royaume des cieux.

 

5. Le pape ne veut et ne peut remettre d'autres peines que celles qu'il a imposées lui-même de sa propre autorité ou par l'autorité des canons.

 

6. Le pape ne peut remettre aucune peine autrement qu'en déclarant et en confirmant que Dieu l'a remise ; à moins qu'il ne s'agisse des cas à lui réservés. Celui qui méprise son pouvoir dans ces cas particuliers reste dans son péché.

 

7. Dieu ne remet la coulpe à personne sans l'humilier, l'abaisser devant un prêtre, son représentant.

 

8. Les canons pénitentiels ne s'appliquent qu'aux vivants ; et d'après eux, rien ne doit être imposé aux morts.

 

9. Voilà pourquoi le pape agit selon le Saint-Esprit en exceptant toujours dans ses décrets l'article de la mort et celui de la nécessité.

 

10. Les prêtres qui, à l'article de la mort, réservent pour le Purgatoire les canons pénitentiels, agissent mal et d'une façon inintelligente.

 

11. La transformation des peines canoniques en peines du Purgatoire est une ivraie semée certainement pendant que les évêques dormaient.

 

12. Jadis les peines canoniques étaient imposées non après, mais avant l'absolution, comme une épreuve de la véritable contrition.

 

13. La mort délie de tout ; les mourants sont déjà morts aux lois canoniques, et celles-ci ne les atteignent plus.

 

14. Une piété incomplète, un amour imparfait donnent nécessairement une grande crainte au mourant. Plus l'amour est petit, plus grande est la terreur.

 

15. Cette crainte, cette épouvante suffit déjà, sans parler des autres peines, à constituer la peine du Purgatoire, car elle approche le plus de l'horreur du désespoir.

 

16. Il semble qu'entre l'Enfer, le Purgatoire et le Ciel il y ait la même différence qu'entre le désespoir, le quasi-désespoir et la sécurité.

 

17. Il semble que chez les âmes du Purgatoire l'Amour doive grandir à mesure que l'horreur diminue.

 

18. Il ne paraît pas qu'on puisse prouver par des raisons, ou par les Ecritures que les âmes du Purgatoire soient hors d'état de rien mériter ou de croître dans la charité.

 

19. Il n'est pas prouvé non plus que toutes les âmes du Purgatoire soient parfaitement assurées de leur béatitude, bien que nous-mêmes nous en ayons une entière assurance.

 

20. Donc, par la rémission plénière de toutes les peines, le Pape n'entend parler que de celles qu'il a imposées lui-même, et non pas toutes les peines en général.

 

21. C'est pourquoi les prédicateurs des Indulgences se trompent quand ils disent que les indulgences du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent.

 

22. Car le Pape ne saurait remettre aux âmes du Purgatoire d'autres peines que celles qu'elles auraient dû souffrir dans cette vie en vertu des canons.

 

23. Si la remise entière de toutes les peines peut jamais être accordée, ce ne saurait être qu'en faveur des plus parfaits, c'est-à-dire du plus petit nombre.

 

24. Ainsi cette magnifique et universelle promesse de la rémission de toutes les peines accordées à tous sans distinction, trompe nécessairement la majeure partie du peuple.

 

26. Le même pouvoir que le Pape peut avoir, en général, sur le Purgatoire, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse.

 

26. Le Pape fait très bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoir des clefs qu'il n'a pas , mais de le donner par le mode de suffrage.

 

27. Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole du Purgatoire.

 

28. Ce qui est certain, c'est qu'aussitôt que l'argent résonne, l'avarice et la rapacité grandissent. Quant au suffrage de l'Eglise, il dépend uniquement de la bonne volonté de Dieu.

 

29. Qui sait si toutes les âmes du Purgatoire désirent être délivrées, témoin de ce qu'on rapporte de Saint Séverin et de Saint Paul Pascal.

 

30. Nul n'est certain de la vérité de sa contrition ; encore moins peut-on l'être de l'entière rémission.

 

31 Il est aussi rare de trouver un homme qui achète une vraie indulgence qu'un homme vraiment pénitent.

 

32. Ils seront éternellement damnés avec ceux qui les enseignent, ceux qui pensent que des lettres d'indulgences leur assurent le salut.

 

33. On ne saurait trop se garder de ces hommes qui disent que les indulgences du Pape sont le don inestimable de Dieu par lequel l'homme est réconcilié avec lui.

 

34. Car ces grâces des indulgences ne s'appliquent qu'aux peines de la satisfaction sacramentelle établies par les hommes.

 

35. Ils prêchent une doctrine antichrétienne ceux qui enseignent que pour le rachat des âmes du Purgatoire ou pour obtenir un billet de confession, la contrition n'est pas nécessaire.

 

36. Tout chrétien vraiment contrit a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans lettre d'indulgences.

 

37. Tout vrai chrétien, vivant ou mort, participe à tous les biens de Christ et de l'Eglise, par la grâce de Dieu, et sans lettres d'indulgences.

 

38. Néanmoins il ne faut pas mépriser la grâce que le Pape dispense ; car elle est, comme je l'ai dit, une déclaration du pardon de Dieu.

 

39. C'est une chose extraordinairement difficile, même pour les plus habiles théologiens, d'exalter en même temps devant le peuple la puissance des indulgences et la nécessité de la contrition.

 

40. La vraie contrition recherche et aime les peines ; l'indulgence, par sa largeur, en débarrasse, et à l'occasion, les fait haïr.

 

41. Il faut prêcher avec prudence les indulgences du Pape, afin que le peuple ne vienne pas à s'imaginer qu'elles sont préférables aux bonnes oeuvres de la charité.

 

42. Il faut enseigner aux chrétiens que dans l'intention du Pape, l'achat des indulgences ne saurait être comparé en aucune manière aux oeuvres de miséricorde.

 

43. Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux fait mieux que s'il achetait des indulgences.

 

44. Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur. Les indulgences au contraire n'améliorent pas ; elles ne font qu'affranchir de la peine.

 

45. Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse pour acheter des indulgences, ne s'achète pas l'indulgence du Pape mais l'indignation de Dieu.

 

46. Il faut enseigner aux chrétiens qu'à moins d'avoir des richesses superflues, leur devoir est d'appliquer ce qu'ils ont aux besoins de leur maison plutôt que de le prodiguer à l'achat des indulgences.

 

47. Il faut enseigner aux chrétiens que l'achat des indulgences est une chose libre, non commandée.

 

48. Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape ayant plus besoin de prières que d'argent demande, en distribuant ses indulgences plutôt de ferventes prières que de l'argent.

 

49. Il faut enseigner aux chrétiens que les indulgences du Pape sont bonnes s'ils ne s'y confient pas, mais des plus funestes, si par elles, ils perdent la crainte de Dieu.

 

50. Il faut enseigner aux chrétiens que si le Pape connaissait les exactions des prédicateurs d'indulgences, il préfèrerait voir la basilique de Saint-Pierre réduite en cendres plutôt qu'édifiée avec la chair, le sang, les os de ses brebis.

 

51. Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape, fidèle à son devoir, distribuerait tout son bien et vendrait au besoin l'Eglise de Saint-Pierre pour la plupart de ceux auxquels certains prédicateurs d'indulgences enlèvent leur argent.

 

52. Il est chimérique de se confier aux indulgences pour le salut, quand même le commissaire du Pape ou le Pape lui-même y mettraient leur âme en gage.

 

53. Ce sont des ennemis de Christ et du Pape, ceux qui à cause de la prédication des indulgences interdisent dans les autres églises la prédication de la parole de Dieu.

 

54. C'est faire injure à la Parole de Dieu que d'employer dans un sermon autant et même plus de temps à prêcher les indulgences qu'à annoncer cette Parole.

 

55. Voici quelle doit être nécessairement la pensée du Pape ; si l'on accorde aux indulgences qui sont moindres, une cloche, un honneur, une cérémonie, il faut célébrer l'Evangile qui est plus grand, avec cent cloches, cent honneurs, cent cérémonies.

 

56. Les trésors de l'Eglise, d'où le Pape tire ses indulgences, ne sont ni suffisamment définis, ni assez connus du peuple chrétien.

 

57. Ces trésors ne sont certes pas des biens temporels ; car loin de distribuer des biens temporels, les prédicateurs des indulgences en amassent plutôt.

 

58. Ce ne sont pas non plus les mérites de Christ et des saints ; car ceux-ci, sans le Pape, mettent la grâce dans l'homme intérieur, et la croix, la mort et l'enfer dans l'homme intérieur.

 

59. Saint Laurent a dit que les trésors de l'Eglise sont ses pauvres. En cela il a parlé le langage de son époque.

 

60. Nous disons sans témérité que ces trésors, ce sont les clefs données à l'Eglise par les mérites du Christ.

 

61. Il est clair en effet que pour la remise des peines et des cas réservés, le pouvoir du Pape est insuffisant.

 

62. Le véritable trésor de l'Eglise, c'est le très-saint Evangile de la gloire et de la grâce de Dieu.

 

63. Mais ce trésor est avec raison un objet de haine car par lui les premiers deviennent les derniers.

 

64. Le trésor des indulgences est avec raison recherché ; car par lui les derniers deviennent les premiers.

 

65. Les trésors de l'Evangile sont des filets au moyen desquels on pêchait jadis des hommes adonnés aux richesses.

 

66. Les trésors des indulgences sont des filets avec lesquels on pêche maintenant les richesses des hommes.

 

67. Les indulgences dont les prédicateurs vantent et exaltent les mérites ont le très grand mérite de rapporter de l'argent.

 

68. Les grâces qu'elles donnent sont misérables si on les compare à la grâce de Dieu et à la piété de la croix.

 

69. Le devoir des évêques et des pasteurs est d'admettre avec respect les commissaires des indulgences apostoliques.

 

70. Mais c'est bien plus encore leur devoir d'ouvrir leurs yeux et leurs oreilles, pour que ceux-ci ne prêchent pas leurs rêves à la place des ordres du Pape.

 

71. Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques.

 

72. Mais béni soit celui qui s'inquiète de la licence et des paroles impudentes des prédicateurs d'indulgences.

 

73. De même que le Pape excommunie justement ceux qui machinent contre ses indulgences,

 

74. Il entend à plus forte raison excommunier ceux qui, sous prétexte de défendre les indulgences, machinent contre la sainte charité et contre la vérité.

 

75. C'est du délire que d'exalter les indulgences du Pape jusqu'à prétendre qu'elles délieraient un homme qui, par impossible, aurait violé la mère de Dieu.

 

76. Nous prétendons au contraire que, pour ce qui est de la coulpe, les indulgences ne peuvent pas même remettre le moindre des péchés véniels.

 

77. Dire que Saint Pierre, s'il était Pape de nos jours, ne saurait donner des grâces plus grandes, c'est blasphémer contre Saint Pierre et contre le Pape.

 

78. Nous disons au contraire que lui ou n'importe quel pape possède des grâces plus hautes, savoir : l'Evangile, les vertus, le don des guérisons, etc...(d'après 1 Cor. 12).

 

79. Dire que la croix ornée des armes du Pape égale la croix du Christ, c'est un blasphème.

 

80. Les évêques, les pasteurs, les théologiens qui laissent prononcer de telles paroles devant le peuple en rendront compte.

 

81. Cette prédication imprudente des indulgences rend bien difficile aux hommes même les plus doctes, de défendre l'honneur du Pape contre les calomnies ou même contre les questions insidieuses des laïques.

 

82. Pourquoi, disent-ils, pourquoi le Pape ne délivrent-ils pas d'un seul coup toutes les âmes du Purgatoire, pour les plus justes des motifs, par sainte charité, par compassion pour leurs souffrances, tandis qu'il en délivre à l'infini pour le motif le plus futile, pour un argent indigne, pour la construction de sa basilique ?

 

83. Pourquoi laisse-t-il subsister les services et les anniversaires des morts ? Pourquoi ne rend-il pas ou ne permet-il pas qu'on reprenne les fondations établies en leur faveur, puisqu'il n'est pas juste de prier pour les rachetés.

 

84. Et encore : quelle est cette nouvelle sainteté de Dieu et du Pape que, pour de l'argent, ils donnent à un impie, à un ennemi le pouvoir de délivrer une âme pieuse et aimée de Dieu, tandis qu'ils refusent de délivrer cette âme pieuse et aimée, par compassion pour ses souffrances, par amour et gratuitement ?

 

85. Et encore : pourquoi les canons pénitentiels abrogés de droit et éteints par la mort se rachètent-ils encore pour de l'argent, par la vente d'une indulgence, comme s'ils étaient encore en vigueur ?

 

86. Et encore : pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas la basilique de Saint-Pierre de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent ?

 

87. Encore : pourquoi le Pape remet-il les péchés ou rend-il participants de sa grâce ceux qui par une contrition parfaite ont déjà obtenu une rémission plénière et la complète participation à ces grâces ?

 

88. Encore : ne serait-il pas d'un plus grand avantage pour l'Eglise, si le Pape, au lieu de distribuer une seule fois ses indulgences et ses grâces, les distribuait cent fois par jour et à tout fidèle ?

 

89. C'est pourquoi si par les indulgences le Pape cherche plus le salut des âmes que de l'argent, pourquoi suspend-il les lettres d'indulgences qu'il a données autrefois, puisque celles-ci ont même efficacité ?

 

90. Vouloir soumettre par la violence ces arguments captieux des laïques, au lieu de les réfuter par de bonnes raisons, c'est exposer l'Eglise et le Pape à la risée des ennemis et c'est rendre les chrétiens malheureux.

 

91. Si, par contre, on avait prêché les indulgences selon l'esprit et le sentiment du Pape, il serait facile de répondre à toutes ces objections ; elles n'auraient pas même été faites.

 

92. Qu'ils disparaissent donc tous, ces prophètes qui disent au peuple de Christ : "Paix, paix" et il n'y a pas de paix !

 

93. Bienvenus au contraire les prophètes qui disent au peuple de Christ : "Croix, croix" et il n'y a pas de croix !

 

94. Il faut exhorter les chrétiens à s'appliquer à suivre Christ leur chef à travers les peines, la mort et l'enfer.

 

95. Et à entrer au ciel par beaucoup de tribulations plutôt que de se reposer sur la sécurité d'une fausse paix.

« Avant la lumière de l’Evangile, j’ai été attaché avec zèle aux lois papistiques et aux traditions des Pères autant que n’importe qui et je les ai défendues avec grand sérieux comme saintes et nécessaires au salut. Avec tout le soin dont j’étais capable, je me suis efforcé de les observer par le jeûne, les veilles, les oraisons et autres exercices, en macérant mon corps plus que tout ceux qui aujourd’hui me haïssent si violemment et me persécutent, parce que je leur enlève la gloire de se justifier. »

Luther, Commentaire sur l’Epître aux Galates, 1531

Pères de la Réforme (Suisse)

Pères de la Réforme (Suisse)

Interprété par la Chorale de la Communauté Protestante Timothée d'Anduze

Nous croyons que, par le sacrifice unique que le Seigneur Jésus a offert sur la croix, nous sommes réconciliés avec Dieu, afin d'être tenus pour justes devant lui et considérés comme tels. Nous ne pouvons, en effet, lui être agréable et participer à son adoption que s'il nous pardonne nos fautes et les ensevelit. Nous affirmons donc que Jésus Christ est notre intégrale et parfaite purification, qu'en sa mort nous avons une totale réparation pour nous acquitter de nos forfaits et des iniquités dont nous sommes coupables, et que nous ne pouvons être délivrés que par ce moyen.

Confession de La Rochelle, article 17

Bonne fête de la Réformation

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Bible
Croix Protestante

 

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 22:01
Seigneur, j’ai déjà promis et pris des résolutions, mais je n’ose plus le faire car je sais que je les transgresserai et qu’elles accroîtront ma culpabilité.

« J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement. » – Psaume 51:6

 

Nous avons tous entendu parler d'hommes qui ont reconnu leur culpabilité, mais qui cherchent à atténuer la gravité de leur crime et font valoir quelques raisons pour lesquelles ils ne sont pas aussi coupables qu'ils semblent l'être.

Quand le Chrétien reconnaît sa culpabilité, il n’a jamais un mot d’atténuation ou de défense en sa faveur.

Il justifie Dieu qui le condamne et approuve Sa Justice qui le châtie pour l’éternité.

Avez-vous déjà fait une telle confession ?

Vous êtes-vous déjà soumis à Dieu de cette manière ?

Ou bien avez-vous cherché à réduire votre culpabilité, à appeler vos péchés par des noms acceptables, ou parlé de vos crimes comme s’ils n’étaient que des broutilles ?

Si c’est le cas, vous n’avez pas encore senti la sentence de mort qui est en vous ; vous attendez encore, jusqu’au jour où le tocsin sonnera l’heure de votre perdition éternelle dans les flammes qui ne s’éteignent pas.

Le Chrétien ne donne en outre aucune promesse qu'il s'amendera par ses propres efforts.

Certains, quand ils font leur confession devant Dieu disent :

« Seigneur, si tu me pardonnes, je ne pécherai plus. »

Mais ceux qui se repentent devant Dieu disent plutôt :

" Seigneur, j'ai déjà promis et pris des résolutions, mais je n'ose plus le faire car je sais que je les transgresserai et qu'elles accroîtront ma culpabilité. Je ne tarderai pas à violer mes promesses, ce qui plongera mon âme plus profond en enfer. Je peux seulement dire que si Tu crées en moi un coeur pur, je T'en serai reconnaissant, et je chanterai tes louanges à jamais. Je ne peux pas promettre de vivre sans péché ou de tisser une justice qui me soit propre. Je n'ose pas promettre, Ô Père, que je ne m'égarerai pas de nouveau ".

 

 

 

Charles spurgeon

Charles Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

"Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. (...) Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. (...) Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation."

Romains 5: 6,8,11

Passion selon Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach. 'Erbarme dich, mein Gott' de 'St Matthew Passion' (BWV 244) de JS Bach, et interprété par la Netherlands Bach Society sous la direction de Jos van Veldhoven. Solistes: Tim Mead (Alto), Shunske Sato (violon). Le texte: "Aie pitié de moi, Mon Dieu, à cause de mes larmes ! Regarde ici, mon cœur et mes yeux pleurent devant toi amèrement." Il s'agit d'une prière suivant le récit du reniement de Jésus par son disciple Pierre (Matthieu 26:69-75). La Passion de St Matthieu raconte l'histoire des derniers jours de Jésus. Jean Sébastien Bach et Christian Friedrich Henrici ont pris l'histoire racontée par saint Matthieu l'évangéliste. L'action est suspendue et les événements sont placés dans le contexte théologique, les paroles et les mélodies de la chorale venant du livre hymne luthérien et bien connues de la congrégation de Leipzig.

 

 

Bible

 

Croix huguenote

 

 

 

 

 

 

Source Courants d’eau pour mon âme. Méditations quotidiennes de Charles Spurgeon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La source musicale même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 08:31
A Toi Mon Dieu mon cœur monte (Psaume 25)

Texte : Clément Marot ; Mélodie : Genève 1551

A Toi, Mon Dieu, mon cœur monte 

(Psaume 25)

 

A Toi, Mon Dieu, mon cœur monte

Ton Amour est Mon Appui,

Serai-je couvert de honte

Au gré de mes ennemis ? 

Jamais ne sera déçu

Qui Te prends pour Espérance

Mais qu'ils soient confondus

Ceux qui rompent Ton Alliance.

Montre-moi, Seigneur, la Route

Guide-moi dans la Clarté

Ouvre à celui qui T'écoute

Le Chemin de Vérité.

Je regarde à Ton Amour

Au Salut qu'en Toi j'espère

Je le verrai chaque jour

S'étendre sur cette terre.

Mon Dieu, dans Ta Grâce Immense,

Qui dure Éternellement

Regardes en Ta Bienveillance

Et Pardonne à Ton Enfant,

Mets loin de Ton Souvenir,

Les péchés de ma jeunesse,

Chaque jour, Viens m'affermir

Seigneur, selon Ta Promesse.

Dieu d'Amour, Tu fais connaître,

Au plus humble Tes Secrets

Et pour lui, Tu es un Maître

Qui Te plais à l'Enseigner.

Ta Parole est Son Appui,

Le Bonheur Son Héritage,

Et ses enfants comme lui

Auront la terre en partage.

 

 

Bible
Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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16 février 2018 5 16 /02 /février /2018 21:00
Hymne Luthérien : Mon Sauveur, de nouveau à Ton Cher Nom (Savior, Again to Thy Dear Name)
  
 Mon Sauveur, de nouveau à ton Cher Nom 
 nous levons d'un commun accord notre hymne. 
 Accorde-nous Ta Paix, avec Toi a commencé, 
 avec Toi finira, le jour ; gardes-nous
  les lèvres du péché, les cœurs de la honte, 
 cela dans cette maison qui a fait appel à Ton Nom.
  Accordes-nous Ta Paix, Seigneur, à travers la nuit venant; 
 Tourne pour nous son obscurité dans Ta lumière. 
 Du mal et du danger gardent Tes Enfants libres, 
 Accordes-nous Ta Paix partout dans notre vie terrestre, 
 Ton Baume dans le chagrin et Ton Séjour dans le conflit. 
 Amen,
  
 

Bible

Croix Huguenote

 
1  Savior, again to Thy dear name we raise 
  With one accord our parting hymn of praise. 
  Onse more we bless Thee ere our worship cease, 
  Then, lowly bending, wait Thy word peace. 
  2. 
  Grant us Thy peace upon our homeward way;
  With Thee began, with Thee shall end, the day;
  Guard Thou the lips from sin, the hearts from shame,
  That in this house have called upon Thy name. 
  3. 
  Grant us Thy peace, Lord, through the coming night;
  Turn Thou for us its darkness into light.
  From harm and danger keep Thy children free,
  For dark and light are both alike to Thee. 
  4. 
  Grant us Thy peace throughout our earthly life,
  Our balm in sorrow and our stay in strife;
  Then, when Thy voice shall bid our conflict cease,
  Call us, O Lord, to Thine eternal peace. 
 
   The Lutheran Hymnal Hymn #47 / Text: Psalm 110:2 / 
  Author: John Ellerton, 1866 / Composer: Edward J. Hopkins, 1869

 

Martin Luther


 

 

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 19:41
Souviens toi d'où tu fus tiré

cantique interprété

par la Mission Protestante Timothée

au temple d'Anduze.

Croix

 

1.

Souviens-toi d'où tu fus tiré,

et de ce jour où Jésus t'a appelé

à Sa Vie pour l'éternité et que tu as confessée.

Puisque Jésus t'a appelé,

saisis Sa Vie Divine sans plus tarder

et recherche les qualités qu'il te faut pour l'honorer.

 

 

Refrain :

Non, n'oublie pas qui est Jésus le Christ,

Mort et Ressuscité pour te donner la Vie.

Car Sa Parole n'est pas liée, elle te sauvera,

toi et ceux qui marche avec toi.

 

2.

Souviens toi comment Dieu parla,

souviens toi comment tu entendis Sa Voix

et comment Sa Parole en toi, en toi fit naître la Foi, oui la Foi.

Souviens toi comment tu reçus et accueillis la Parole de Jésus

pour la garder jusqu’à la fin, à l'aube du Jour Divin.

 

(Ref:) Coda:

Puisque Jésus t'a appelé, saisis Sa Vie Divine sans plus tarder,

 

.

 

Bible

 

Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:54
L'amour de Christ qui surpasse toute connaissance

"L'amour de Christ qui surpasse toute connaissance"

Ephésiens 3/19

 

 

Dans Sa Douceur, Sa Plénitude, Sa Grandeur et Sa Fidélité, l'Amour de Christ surpasse toute compréhension humaine.

 

Les mots ne parviennent pas à décrire son Amour Unique et sans pareil pour les hommes.

 

Il est tellement vaste et illimité que toute description par l'homme se contente d'en toucher la surface, comme l'hirondelle effleure le miroir de l'eau mais n'y plonge pas.

 

Des profondeurs demeurent au dessous, inconnues et inimaginables.

 

C'est avec justesse qu'un cantique bien connu parle de "l'Amour du Sauveur, tel un vaste océan"...,

 

car cet Amour de Christ est effectivement incommensurable ; personne n'en a jamais atteint le fond.

 

Avant d'arriver à une juste idée de l'Amour de Jésus, nous devons comprendre qu'elle fut de toute éternité l'apogée de sa Gloire.

 

Nous devons aussi saisir les profondeurs de l'abaissement dans lesquelles Il se plongea quand Il se revêtit ici bas de la chair de l'homme.

 

Mais qui peut parler correctement de Sa Majesté ?

 

Vrai Dieu de vrai Dieu, Il régnait au plus haut des cieux.

 

C'est Lui qui créa les lieux célestes et toute leur armée.

 

Son Bras Tout Puissant soutenait les astres, et les louanges des séraphins et des chérubins l'environnaient perpétuellement.

 

Le vaste choeur des louanges de l'univers ne cessait de se répandre au pied de Son Trône.

 

Il régnait, Suprême au dessus de toutes Ses créatures, Dieu exalté au dessus de tous et béni éternellement.

 

Qui peut donc dire l'apogée de sa Gloire ?

 

Mais, à l'opposé, qui peut décrire l'abaissement auquel Il s'assujettit ?

 

Devenir homme était déjà quelque chose, mais se faire homme de douleurs surpassait de loin ce point déjà très bas.

 

Ce ne fut pas rien pour le Fils de Dieu que de souffrir, répandre Son sang et mourir.

 

Mais nous voyons encore davantage la condescendance de Son Amour en ce qu'Il accepta d'endurer une agonie aussi unique et de mourir une mort si honteuse dans le rejet de Son Père.

 

L'esprit humain le plus inspiré échoue complètement quand il essaie de sonder un tel abîme.

 

Voilà l'amour vrai !

 

Un amour qui véritablement "surpasse toute connaissance".

 

Que cet Amour emplisse notre coeur d'une gratitude pleine d'adoration, et qu'il nous conduise vers des manifestations pratiques de sa puissance !

 

Amen,

 

spurgeon rdc8

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

Bible

Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 11:03
L'homme nouveau

Le rêve d’une humanité nouvelle ne cesse d’alimenter les programmes politiques, ou les fantasmes idéologiques des uns et des autres. 

 

Si l’humanité était parfaite, ou se croyait telle, ce rêve n’aurait certainement pas lieu d’être. 

 

Ce qui alimente ce rêve, ou ce désir de profond changement, c’est bien la conscience douloureuse d’un état de misère dans lequel est plongée l’humanité, malgré ses plus hautes réalisations et ses productions les plus remarquables. 

 

Est-ce une utopie, et même une utopie dangereuse, que de vouloir changer de fond en comble ? 

 

Vous connaissez sûrement la célèbre phrase de Blaise Pascal : 

 

Qui veut faire l’ange fait la bête. 

 

D’abord, sur quel modèle cette humanité nouvelle doit elle se former ? 

 

On a vu au cours de notre histoire récente les fruits de systèmes politiques totalitaires prétendant créer un homme nouveau censé fonctionner parfaitement dans un corps social homogène : ces systèmes politiques ont justement fait de l’homme bien pire qu’une bête, car aucune bête ne se conduit de façon aussi monstrueuse que les hommes adonnés à leurs rêves déments et pervers. 

 

La foi chrétienne, elle, ne dit pas que l’homme a la vocation et la capacité de s’améliorer par lui-même, au contraire elle affirme qu’il en est bien incapable

 

Ce n’est pas en lui qu’il trouvera les ressources pour s’élever au-dessus de sa condition.

 

Seul quelqu’un d’autre est en mesure de lui offrir non pas une quelconque perche de secours, mais un salut gratuit, total et irrévocable

 

Ce quelqu’un, affirme la foi chrétienne, c’est Jésus-Christ : c’est pour cela qu’Il est venu dans le monde il y a quelque deux mille ans, qu’Il a donné volontairement Sa Vie sur la Croix, et qu’Il est ressuscité des morts avant de monter au ciel. 

 

Ceux qui l’ont connu, et fréquenté de près durant le temps de Sa Mission en ont été les témoins.

 

La vie nouvelle et l’espérance qu’Il accorde gratuitement à tous ceux qui les cherchent en Lui n’est pas une utopie, tous ceux qui ont une foi authentique vous le diront. 

 

Elle n’est pas faite de richesses matérielles, de gloire aux yeux des hommes, de puissance politique, militaire ou autre, mais de transformation profonde du coeur et des attitudes : c’est une vie où les sentiments, les pensées, les priorités sont tournées vers le Dieu vivant et cherchent à accomplir Sa Volonté.

 

Le tout en sachant que leurs imperfections, leurs péchés sont pardonnés car le sang de Jésus-Christ versé sur la Croix les a complètement lavés, effacés.

 

C’est uniquement à partir de ce Don Parfait du Fils de Dieu qu’une réelle transformation devient non seulement possible, mais visible aux yeux de tous.

 

Jésus l’a affirmé publiquement : Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne jetterai pas dehors celui qui vient à moi. 

 

En disant cela, Il s’adresse aussi à vous.

 

 

 

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

 

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source : Foi & Vie Réformées

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 06:32

Il est courant de nos jours d’entendre dire que toutes les manières de croire en Dieu, de Le servir et de L’adorer se valent.

 

Toutes les religions sont égales, dit-on, et mènent à Dieu, seul le chemin emprunté est différent ; on ne doit surtout pas considérer les autres voies comme fausses et chercher à convaincre qui que ce soit que seule la voie qu’on emprunte est véritable.

 

Comment répondre à ce relativisme ?

 

Dire que la Bible Seule révèle de manière satisfaisante qui est Dieu, est-ce être intolérant et dangereusement intégriste ?

 

Cela mène-t-il à plus ou moins long terme à la persécution de ceux qui croient autrement ?

 

C’est ce que l’humanisme contemporain veut faire croire, essayant de donner mauvaise conscience à toutes celles et ceux qui cherchent Dieu dans Sa Parole Révélée et nulle part ailleurs.

 

Mais il nous faut tout d’abord nous poser la question suivante :

 

Sommes-nous par nous-mêmes capables de connaître Dieu de manière satisfaisante ?

 

Pouvons-nous par nous-mêmes, à l’aide de notre intelligence naturelle, avoir accès à Dieu, l’adorer et vivre en communion avec Lui ?

 

Ou bien en sommes nous incapables et avons-nous besoin d’un guide sûr, rien moins que Dieu Lui-même pour nous mener à Lui ?

 

Depuis le début de l’ère chrétienne, le Chrétien croit avec l’apôtre paul que Dieu Se révèle dans la nature, ou, si l’on veut, dans Sa Création : celle-ci est si parfaite, si grandiose, elle témoigne de tant de science et de sagesse, qu’en dépit de la chute de l’homme et de son état de pécheur, il lui est impossible de ne pas voir Dieu à travers le monde.

 

Au verset 20 du premier chapitre de sa lettre aux chrétiens de Rome, dans le nouveau testament, Paul écrit qu'en effet, les perfections invisibles de Dieu, Sa Puissance Eternelle et Sa Divinité se voient fort bien depuis la création du monde quand on les considère dans ses ouvrages.

 

Dans ses écrits, le réformateur Jean Calvin parle souvent de la création comme « miroir de la Gloire Divine ».

 

Il veut dire par là qu’on peut comprendre quelque chose de Dieu, et savoir qu’Il est l’Auteur de l’univers, simplement en regardant la manière merveilleuse dont le monde est conçu.

 

Cela dit, depuis plus de cent ans, l’idée que le monde n’est que le fruit du hasard et que donc rien n’a de sens, est partagée par beaucoup, surtout dans les pays occidentaux.

 

Ce que nous voyons en nous et autour de nous n’est qu’une forme de chaos, dit-on, un ensemble d’éléments auquel il ne faut pas chercher à donner sens en dernier recours, car rien dans le monde n’a de sens.

 

Mais alors, il n’y a ni vrai ni faux ; et s’il n’y a ni vrai ni faux, pourquoi ce que dit un Chrétien serait-il vrai ?

 

Et s’il n’y a aucun sens dans le monde, ce que le Chrétien dit, ce que les Chrétiens disent, en fait, n’a pas de sens non plus.

 

Pourquoi devrions nous les écouter et accepter comme vrai ce qu’ils disent ?

 

Pourquoi se donner même la peine d’essayer de convaincre les autres que ce que l’on dit est vrai ?

 

Car toute tentative pour essayer de convaincre quelqu’un repose sur l’idée qu’on a raison, et que ce qu’on pense a une plus grande valeur et davantage de cohérence que ce que dit ou pense l’autre.

 

Le Chrétien, lui, croit qu’il y a une vérité, et accepte par la foi la Parole de Jésus-christ lorsqu’Il dit (évangile selon Jean, 4:6) : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

 

Le Chrétien croit aussi que ce qui s’oppose à la Vérité, ce n’est pas le hasard, ou le chaos, mais tout simplement le mensonge.

 

Pourtant, notre question de départ demeure entière :

 

Pouvons-nous connaître Dieu par nous-mêmes ?

 

Si nous admirons la nature, la manière dont le corps humain est fait, si nous découvrons chaque jour de nouvelles raisons de nous étonner devant les merveilles de la création, est-ce suffisant pour connaître Dieu de manière satisfaisante ?

 

Il faut croire que non, car s’il suffisait d’observer la nature pour trouver Dieu, alors tous les hommes et toutes les femmes vivraient en communion parfaite avec Dieu, et le monde serait un paradis perpétuel.

 

Reprenons ce qu’écrit Paul, dans le passage de sa lettre aux Chrétiens de Rome cité plus haut (9-22) :

 

Car ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, Dieu Lui-même le leur ayant fait connaître. En effet, les Perfections Invisibles de Dieu, Sa Puissance Eternelle et Sa Divinité se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Les hommes sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne L’ont pas glorifié comme Dieu et ne Lui ont pas rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans de vains raisonnements, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont remplacé la Gloire du Dieu Incorruptible par des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles.

 

Pour l’apôtre paul, ce que nous pouvons connaître de Dieu par Ses Oeuvres, loin d’amener les hommes à une connaissance satisfaisante de Sa Personne, ne sert qu’à rendre les hommes inexcusables parce qu’ils ne L’ont pas adoré et servi comme ils auraient dû.

 

Au contraire, ils ont fabriqué des statues d’animaux et les ont adorées comme si elles étaient dieu.

 

C’est pourquoi, Paul a écrit juste avant l’extrait cité ci-dessus :

 

La Colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la Vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, car Dieu le leur a manifesté.

 

Pour Paul donc, ce qu’on peut connaître de Dieu de manière naturelle aurait dû amener les hommes à adorer le Créateur en vérité. mais au lieu de cela, les hommes ont retenu la Vérité captive et déformé la vraie religion en adorant des créatures au lieu du Créateur.

 

Les hommes sont donc inexcusables.

 

Pour connaître Dieu en Vérité, il nous faut donc un autre guide, un guide sûr qui ne nous trompera pas.

 

Le Chrétien croit que la Bible, ce Livre composé au cours de plus d’un millénaire, est La Révélation finale par laquelle Dieu s’est fait connaître aux hommes.

 

Cette Révélation progressive concernant le Plan de Dieu pour le monde qu’Il a créé, a d’abord été adressée à un peuple, le Peuple d’Israël.

 

Mais cette Révélation atteint son point culminant lorsque Dieu vient Lui-même habiter parmi les hommes en La Personne de Son Fils Eternel, Jésus-Christ, Vrai Dieu devenu homme.

 

Le tout début de la lettre aux Hébreux, dans le nouveau testament, déclare à ce sujet :

 

Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces derniers temps.

 

Bien que le Peuple d’Israël ait toujours reçu la mission de proclamer aux nations païennes la Lumière concernant Le Seul Vrai Dieu, ce mandat prend une nouvelle dimension avec la venue de Jésus-Christ.

 

Car le Fils Eternel de Dieu venant habiter parmi les hommes envoie Ses disciples jusqu’aux extrémités de la terre annoncer une Bonne Nouvelle : Il est justement venu faire connaître et adorer Dieu en esprit et en vérité, réconciliant avec Son Père Eternel les hommes et femmes éloignés de Dieu.

 

Ce dernier point - la nécessaire réconciliation avec Dieu - est essentiel à saisir pour qui veut comprendre proprement ce qu’est la foi Chrétienne et l’espérance qu’elle porte en son cœur.

Connaître Dieu en Vérité ne consiste pas en une connaissance d’ordre purement intellectuel, comme s’il suffisait de donner son assentiment rationnel à une ou des propositions logiques concernant l’être suprême.

Eric Kayayan,

 

Connaître Dieu en Vérité ne consiste pas en une connaissance d’ordre purement intellectuel, comme s’il suffisait de donner son assentiment rationnel à une ou des propositions logiques concernant l’être suprême.

 

Connaître, au sens Biblique du terme, c’est vivre dans une relation intime, à l’image de la relation intime qui lie un homme et une femme dans une union indissociable.

 

Cette connaissance engage l’être tout entier, non pas seulement les facultés rationnelles.

 

La véritable connaissance de Dieu passe donc par un engagement personnel total.

 

Comment un tel engagement serait-il possible de la part de l’homme qui ne fait que supputer, tâtonner, cogner sa tête contre les parois de l’existence, commettre individuellement ou collectivement tout ce que sa conscience même réprouve ?

 

Sans une réconciliation initiée par Dieu, cette relation est tout simplement impossible et c’est là où nous voyons Dieu s’engager totalement, en Jésus-Christ, dans cette magnifique Oeuvre de Réconciliation.

 

Jésus-Christ réconcilie le monde avec Dieu par un sacrifice Parfait et Définitif qu’Il accomplit afin que les fautes des hommes, leur désobéissance et leur aveuglement volontaire leur soient pardonnés.

 

Jésus-Christ donne Sa Vie pour payer une rançon à Dieu qu’aucun homme ou aucune femme ne pourrait payer.

 

Cette rançon, Dieu L’exige pour que les hommes en rupture de ban avec Leur Créateur, soient Réconciliés avec Lui.

 

Car il y a un prix à payer : notre propre vie, dont nous avons renié le sens initial et parfait en fuyant loin de Dieu.

 

Or, ce prix de la réconciliation exigé par Le Créateur, Dieu décide de Le payer Lui-même.

 

Alors, qui peut être mis au bénéfice d’une telle Réconciliation ?

 

Qui peut bénéficier de ce Don Divin ?

 

N’importe qui, vous et moi.

 

Et que faut-il faire pour en bénéficier ?

 

Dieu ne demande qu’une chose :

 

croire qu’Il a effectivement accompli ce Salut en payant Lui-même la rançon qu’Il exigeait.

 

Dieu est Celui qui nous sauve, qui nous Réconcilie avec Lui, et Il le fait gratuitement.

 

Ce n’est pas en accomplissant toutes sortes de rituels, de gestes mécaniques, ou encore en essayant par nous-mêmes d’atteindre Dieu que nous y parviendrons.

 

Au contraire, tous nos efforts seront inutiles et ne feront que nous plonger dans un abîme de doute, de culpabilité et de malheur.

 

Notre libération n’est possible que si nous acceptons par la foi, comme des enfants reconnaissants, que Dieu Le Père a accompli notre salut par le Don de Son Fils Jésus-Christ.

 

c’est cela la Bonne Nouvelle à travers le mot Evangile.

 

L’apôtre Paul, après avoir lui-même refusé de croire en ce Salut Gratuit, et après avoir même persécuté à mort les premiers Chrétiens, écrit dans sa lettre à l’église d’Ephèse (2:0) :

 

C’est par la Grâce de Dieu en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est Le Don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes Son Ouvrage, nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

 

On le voit, l’offre du Salut est une offre gratuite.

 

Mais si les croyants appartiennent désormais à Dieu en Jésus-Christ, et si désormais l’Esprit de Dieu habite en eux après avoir chassé tout autre esprit opposé à Dieu, c’est pour qu’ils accomplissent les œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance pour qu’ils les pratiquent.

 

Cela veut dire que les croyants n’accomplissent pas ces œuvres pour mériter leur salut, mais par reconnaissance envers Dieu qui les a Gratuitement Sauvés, ils vivent désormais une vie d’obéissance à la Loi de Leur Seigneur Jésus-Christ et ils portent des fruits d’obéissance qui plaisent à Dieu.

 

En Jésus-christ ils ont obtenu une nouvelle vie.

 

Reprenons cependant la question initiale du pluralisme religieux, par lequel nous commencions ce chapitre.

 

Qui n’a jamais entendu ces paroles célèbres prononcées il y a quelque quarante ans par André Malraux :

 

Le vingt-et-unième siècle sera religieux ou ne sera pas.

 

Paroles que certains considèrent comme prophétiques. Qu’a-t-il voulu dire par là ?

 

Sans doute qu’après le vingtième siècle, considéré comme irréligieux, globalement indifférent, voire opposé au sentiment religieux, les hommes et femmes vivant au vingt-et-unième siècle retourneraient inévitablement, quant à eux, à des formes d’expression religieuse très marquées : cela serait même la caractéristique principale du prochain siècle.

 

Pourtant, on peut à bon droit se demander si une telle phrase rend justice au vingtième siècle.

 

Car on a pu voir tout autant d’expressions religieuses en ce siècle qu’au cours des époques précédentes.

 

Seulement, elles ont pris des formes et des expressions différentes de celles traditionnellement reconnues comme telles.

 

Ainsi, le culte de la personnalité dans les régimes politiques dictatoriaux, revêt un caractère religieux tout à fait marqué, avec cérémonies, chants, hymnes et déclarations de loyauté inaltérable.

 

Le régime nazi en allemagne dans les années trente et quarante, ou les différents régimes communistes, ont connu leurs célébrations, leurs liturgies voire leurs hystéries qui faisaient avant tout appel à une forme de sentiment religieux.

 

Aujourd’hui, le sport médiatisé est une des formes les plus claires de communion religieuse : autour d’un ballon rond (ou ovale !) se développe un sentiment d’exaltation peu commun, marqué par toutes sortes de rites, de sentiments fraternels, de moments de dévotion intense.

 

On a pu entendre dire qu’une équipe sportive a été « crucifiée » par une autre ; en politique on parle même parfois du « catéchisme » d’un parti donné.

 

On pourrait aussi parler en long et en large du culte obsessionnel du sexe, manifesté dans tant de productions cinématographiques ou autres.

 

La question que nous devons nous poser est donc :

 

Quelle sera la religion du vingt-et-unième siècle ?

 

Car l’homme ne saurait vivre sans exprimer ce qui constitue son fonds le plus profond : créé à l’Image de Dieu, il est constamment à la recherche d’un absolu, d’une relation avec Son Créateur, mais il détourne le plus souvent cette quête vers d’autres objets ou personnes que Son Créateur, que ce soit une personne humaine, une activité quelconque, une appartenance idéologique ou ethnique, ou encore un bien matériel donné.

 

La question de l’idolâtrie, de sa signification et de ses implications dans la vie des hommes, retiendra du reste notre attention au cours du chapitre huit.

 

Il nous faut aussi reconnaître que le marché religieux, en ce vingt-et-unième siècle, est particulièrement ouvert.

 

Avec la circulation des idées, les moyens contemporains de communication, les médias, chacun peut choisir à sa guise la religion à laquelle il souhaite s’adonner :

 

  • le bouddhisme ou les religions orientales,

  • l’animisme traditionnel,

  • les enseignements du soufisme musulman,

  • le new âge,

  • etc...

 

Au milieu de tout cela, que représente réellement le Christianisme ?

 

Celui, celle et ceux confessant Jésus-Christ peuvent-ils encore se prévaloir de l’exclusivité de leur foi ?

 

Pourquoi tenir à la confession de Jésus-Christ comme Vrai Dieu, envoyé par le Père Céleste comme seul médiateur entre Dieu et les hommes ?

 

Un passage de l’évangile selon Matthieu (6:9), nous éclairera singulièrement à ce sujet :

 

Jésus se rendit dans la région de Césarée de Philippe. Il interrogea ses disciples : que disent les gens au sujet du Fils de l’homme ? Qui est-il d’après eux ? Ils répondirent : Pour les uns, c’est Jean Baptiste ; pour d’autres : Elie ; pour d’autres encore Jérémie ou un autre prophète. – et vous, leur demanda-t-il, qui dites vous que Je suis ? Simon Pierre lui répondit : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Jésus lui dit alors : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas de toi-même que tu as trouvé cela. C’est mon Père céleste qui te l’a révélé. Et moi, je te déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre j’édifierai Mon Eglise, contre laquelle la mort elle-même ne pourra rien. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu interdiras sur la terre aura été interdit aux yeux de Dieu et tout ce que tu permettras sur la terre aura été permis aux yeux de Dieu.

 

Pour bien comprendre la portée de la question de Jésus, et la réponse de pierre, il faut savoir que l’endroit même ou Jésus a posé cette fameuse question était le lieu de nombreux cultes et religions.

 

Déjà sept cents ans avant la venue de Jésus-Christ, le prophète Esaïe avait parlé de cette région en ces termes (2-9:) :

 

Mais il n’y aura pas toujours des ténèbres sur ce pays envahi par l’angoisse. Si, dans les temps passés, Dieu a couvert d’opprobre tout le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, dans les temps à venir, il couvrira de gloire la route de la mer, au-delà du Jourdain, le district des nations païennes. Le peuple qui vivait dans les ténèbres verra briller une grande lumière : la lumière resplendira sur ceux qui habitaient le pays dominé par d’épaisses ténèbres.

 

De fait, la région de Césarée de philippe était marquée par le culte du dieu syrien Baal, sous diverses formes.

 

Mais pour tout Israélite Croyant, cette région était aussi le lieu où le fleuve Jourdain prend sa source.

 

Et cette rivière rappelait à tout Croyant la Religion d’Israël.

Il y avait aussi, dans une montagne des environs, une grotte supposée être le lieu de la naissance de la divinité pan, le dieu de la nature.

 

Césarée était tellement identifiée au dieu pan, qu’elle portait le nom de panéas. aujourd’hui, située en syrie, elle s’appelle Baniyas.

 

Mais entre-temps, le roi Hérode avait fait bâtir un magnifique temple de marbre en l’honneur de César Auguste, l’empereur romain.

 

Or les empereurs romains allaient bientôt exiger qu’on les vénère comme des demi-dieux, et ce pour consolider leur autorité politique.

 

Désormais donc, la ville s’appellerait césarée.

 

Plus tard, le troisième fils d’Hérode le Grand, Philippe, allait ajouter son nom à la ville, dès lors connue sous le nom de césarée de philippe.

 

Pourquoi toutes ces précisions historiques ?

 

Simplement pour souligner que c’est dans ce contexte hautement païen, dans cette région pleine de cultes et de religions diverses que Jésus attendait de Ses Disciples la réponse exacte à la question de Son Identité : à savoir qu’Il est Le Christ, Le Fils du Dieu Vivant.

 

Poser cette question à quelques kilomètres du palais édifié à la gloire de César, représentait un défi de taille.

 

Celui qui attendait de Ses Disciples une telle confession n’était après tout qu’un obscur enseignant religieux, un jeune rabbi suivi de douze jeunes disciples.

 

Sa renommée commençait à s’étendre, mais seulement localement.

 

Et il n’existait aucun consensus au sujet de sa personne.

 

Au mieux, on le considérait comme un prophète, ou comme la réincarnation d’un des anciens prophètes d’Israël.

 

En posant cette question, Jésus a-t-Il essayé de se rassurer sur Sa Mission ?

 

A-t-Il voulu remonter sa cote de popularité en testant Ses Disciples ?

 

Ou bien attendait-Il une réponse qui puisse Lui indiquer quelle était Sa véritable Identité, au milieu de tant de religions en compétition ?

 

Pas du tout !

 

Jésus savait parfaitement qui Il était, et n’allait pas l’apprendre de la bouche de Ses Propres Disciples.

 

Mais, en posant cette question, Il avait un plan, celui de l’Edification de Son Eglise.

 

Or, pour que ce Plan se réalise, il fallait que la confession de Son Identité comme Le Christ, Le Messie Promis et attendu, le Fils même du Dieu vivant, soit fermement établie, comme Le Fondement même de l’Eglise.

 

Comment Pierre a-t-il pu trouver la réponse vraie à la question posée, alors que tant de fausses réponses étaient données autour de lui, dans cette région de césarée de philippe ?

 

On ne voyait en effet en Jésus qu’un prophète parmi bien d’autres.

 

Aujourd’hui de même, bien des gens qui se disent religieux ne voient en Jésus qu’un prophète, à l’égal d’autres prophètes ou soi-disant tels ; un homme particulièrement vertueux qui a cherché Dieu intensément, et rien de plus.

 

L’apôtre Paul, quant à lui, écrit dans sa première lettre aux corinthiens (2) que nul ne peut dire Jésus est Seigneur si ce n’est inspiré par l’esprit de dieu. et c’est bien ce que Jésus répondit à pierre, après que celui-ci l’ait identifié comme le christ, le Fils du dieu vivant : Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car ce n’est pas de toi-même que tu as trouvé cela. C’est mon père céleste qui te l’a révélé.

 

Il en va de même pour tout Croyant qui, deux mille ans après Pierre, confesse Jésus comme le Christ, Le Fils du Dieu Vivant.

 

Nul ne pourrait le faire, si l’Esprit de Dieu ne l’illuminait, ne le forçait hors de l’obscurité des religions et cultes de tout poil.

 

Mais il importe de bien comprendre que le climat religieux qui nous entoure aujourd’hui, et qui tâche d’obscurcir la Divinité Parfaite et Suffisante de l’homme Jésus, n’est pas nouveau.

 

Comme il a été dit plus haut, le pluralisme religieux était aussi prononcé au temps de Jésus-Christ qu’il l’est aujourd’hui.

 

Les religions orientales, les cultes de toutes sortes fleurissaient au sein de l’empire romain.

 

Et pourtant, c’est dans ce contexte que Jésus a réclamé pour lui, et pour lui seul, l’autorité suprême.

 

Aussi, les Chrétiens ne devraient pas se laisser déstabiliser dans leur confession de la messianité et la divinité de Jésus-christ, comme si notre époque avait ouvert des perspectives religieuses que le passé ne connaissait pas, comme s’il leur fallait désormais relativiser cette Foi en Christ, Seul Médiateur et Sauveur.

 

Citons pour conclure ce que l’apôtre Paul écrit à ce sujet dans sa lettre aux Ephésiens (4.4-5) :

En parvenant tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu (…) nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur.

 

Au contraire, en exprimant La Vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers Celui qui est La Tête : Christ !

 

Amen,

 

 

Eric Kayayan, 

Pasteur Réformé & Responsable 
du site Foi&Vie Réformées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Rendre compte de l'espérance du Pasteur Eric Kayayan dirigé et édité par Jean-Marc Berthoud dans Collection Messages l'Age d'homme

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 14:47
Sauvés par Grâce par le pasteur Protestant Réformé Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé Eric Kayayan de Foi & Vie Réformées

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Foi et Vie Réformées
Foi et Vie Réformées

 

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 09:14
Comment Dieu peut-Il être Miséricordieux et Juste à la fois ?

Comment Dieu peut-Il être Miséricordieux et Juste à la fois ?

 

Cette question surgit nécessairement lorsque nous lisons la dernière partie du premier paragraphe dans la confession de foi baptiste de Londres de 1689  :

 

Il est amour, plein de grâce, de miséricorde et de patience. Il abonde en bonté et en vérité. Il pardonne l’iniquité, la transgression et le péché. Il récompense ceux qui le cherchent avec assiduité. Il est en outre très juste et terrible en ses jugements, haïssant tout péché et n’innocente d’aucune façon le coupable.

 

Dieu est Amour (1 Jean 4.16).

 

Il n’est pas animé par la méchanceté, mais par la Bonté.

 

Il y a en Lui de la Tendresse et de la Douceur envers les êtres qu’Il a créés.

 

L’affection que les parents ressentent envers leurs enfants est semblable à l’affection qui anime Dieu envers l’homme (Psaume 103.13) :

 

« Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. »

 

 

La bonté des parents envers leurs petits est radicalement inférieure à la Bonté du Seigneur envers nous (Mathieu 7.9-11).

 

Dieu est Miséricordieux : Il a un Cœur pour la misère, Il éprouve de la Compassion.

 

Il n’est pas indifférent à nos souffrances et à nos tristesses ; Il a des entrailles de Miséricorde (Luc 1.78).

 

« Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses. L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement. » (Psaume 34.7, 19).

 

Dieu prend plaisir à pardonner les péchés et à oublier les offenses (Michée 7.18-19) :

 

18 Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde. 19 Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.

 

Dieu est Saint (Esaïe 6.3).

 

Il est Parfaitement Juste, « Dieu est un juste juge » (Psaume 7.12).

 

Il n’y a en Lui aucune trace de mal ni aucune communion avec le péché (1 Jean 1.5).

 

Il déteste la méchanceté et l’injustice ; Il les hait d’une Haine Eternelle.

 

Ses yeux sont trop purs pour voir le mal, Il ne peut regarder l’iniquité (Habakuk 1.13).

 

Il a en horreur l’orgueil, le mensonge, la violence, la perfidie, la perversité, la fausseté et les querelles (Proverbes 6.16-19).

 

Dieu ne peut rester les bras croisés devant le mal, car Il ne peut d’aucune façon en être complice et l’innocenter (Genèse 18.25) :

 

« Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? ».

 

Le Seigneur punit le crime, Il exécute la Justice et le Jugement, Il rétribue le péché et condamne le criminel.

 

Comment la Miséricorde de Dieu et Sa Justice peuvent-elles coexister ?

 

D’un côté, si Dieu pardonne le péché peut-Il être Juste puisque toute transgression et toute désobéissance méritent une Juste Rétribution (Hébreux 2.2) ?

 

De l’autre côté, si Dieu punit toute transgression et toute désobéissance, comment peut-Il être Miséricordieux ?

 

Dieu ne peut pas être Miséricordieux s’Il ne pardonne pas le mal, mais Il ne peut pas être Juste s’Il ne le punit pas.

 

Il ne faut pas imaginer que Dieu soit partagé comme nous entre Ses Sentiments ou qu’il y aurait en Lui deux volontés qui laisseraient Dieu dans l’indécision.

 

Dieu est un Être Simple dans lequel il n’y a aucun conflit.

 

Comment Dieu peut-Il être Miséricordieux et Juste à la fois ?

 

 

La seule et unique réponse à cette question est l’Évangile.

 

L’Évangile est plus qu’un acte de rédemption, il est une nécessité ontologique d’un Dieu à la fois rempli d’Amour et de Colère envers l’homme.

 

La raison pour laquelle seul le Dieu de la Bible peut être le vrai Dieu est l’Évangile.

 

Toute conception de la divinité qui n’implique pas l’Évangile est une conception idolâtre.

 

Par quel autre moyen que l’Évangile Dieu peut-Il être Miséricordieux et Juste ?

 

L’Évangile manifeste l’Amour de Dieu qui a tant aimé l’homme qu’Il l’a sauvé par la mort de Son Fils (Jean 3.16; Romains 5.8 ; 1 Jean 4.9).

 

L’Évangile manifeste aussi la Pleine Justice de Dieu contre le péché (Romains 1.17; 3.25).

 

Seul l’Évangile manifeste un Dieu d’Amour et de Justice ; si quelqu’un a l’Évangile, il a Dieu (1 Jean 4.14-15) :

 

 

14 Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. 15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.

 

 

L’Évangile est à la fois Parfaite Justice et Parfait Amour; il n’existe pas de tension entre les deux pour Dieu.

 

Une fausse doctrine du salut mène à la perdition, car sans l’Évangile on ne peut connaître Dieu (Galates 1.8 ; 1 Corinthiens 15.1-2).

 

Certaines personnes disent croire en Dieu et avoir confiance en son amour sans croire dans l’Évangile.

 

Ce n’est pas en Dieu qu’elles croient, mais en une idole qu’elles se sont fabriquée et à laquelle elles ont attribué l’amour.

 

Cet amour est vain et ne peut rien pour ces personnes qui verront leur espoir périr (1 Jean 4.8-10).

 

Parce que Dieu est Véritablement Amour et Véritablement Juste, l’Évangile est absolument nécessaire.

 

L’essence de Dieu révèle l’Évangile et l’Évangile révèle l’essence de Dieu.

 

Nous devons chérir la doctrine de Dieu aussi précieusement que nous chérissons l’Évangile.

 

Compromettre l’un c’est compromettre l’autre, avoir l’un c’est avoir l’autre.

 

En Dieu, dans l’Évangile, « la bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent » (Psaume 85.11).

 

À cause de l’Évangile, nous pouvons véritablement affirmer :

 

« L’Éternel est miséricordieux et juste » (Psaume 116.5).

 

 

 

Amen,

 

Pasteur Pascal Denault,

Eglise Baptiste Réformé St Jérôme (Quebec)

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 21:17
La culpabilité trouve son expiation en Christ Seul

"Masochisme" et expiation

 

Lorsque le sentiment de la faute et de la culpabilité conduit à l'autopunition, aux maladies psychosomatiques, aux jeux de hasard, à l'alcoolisme, dans la volonté de destruction, arrêtez vous et soyez assurés que l'expiation de nos péchés se trouve en Jésus Seul.

 

Au début des Deux sources de la morale et de la religion, le philosophe français Henri Bergson, remarque que le souvenir de la faute est ce qu’il y a de plus ancien dans l’humanité.

 

De plus ancien et aussi de plus obscur…

 

Cette question passe de nos jours au premier plan de l’actualité.

 

Elle s’éclaire d’un jour nouveau et s’obscurcit d’une nuit nouvelle à la trouble lumière des événements contemporains et des travaux de la psychanalyse.

 

« L’homme moderne est en constante position d’accusé. Le sentiment de sa faute draine toutes ses énergies, et les effets se font sentir aussi bien sur le plan individuel que social. » (Jean Lacroix).

 

L’homme séparé de Dieu s’engage sur une piste de fausse liberté, mais cette autonomie devient alors une source de culpabilité qui lui fait ressentir un profond besoin de justification.

 

Le sentiment de la faute peut laisser l’homme pantelant ; il ressemble à une embarcation fragile emportée par les vagues déchaînées et qui, d’un moment à l’autre, risque d’être engloutie dans le fond de l’océan.

 

Toutes les énergies de l’homme au cours de son existence sont rassemblées pour faire face à cette éventualité et pour réparer les brèches qui s’ouvrent sans cesse.

 

Toute activité est une autojustification, car la mentalité de l’homme coupable est une mentalité d’autodéfense.

 

Elle tend à survivre en surmontant la faute, ou bien en l’oubliant.

 

Il essaie de trouver un sauvetage dans sa tentative de l’expier personnellement.

 

L’expiation est la réparation de la faute par le coupable, et sa conséquence un semblant de justification.

 

C’est ce besoin urgent, irrésistible que nous appellerons masochisme. (Je n’ignore pas que ce soit là un sens dérivé du mot.)

 

Le masochisme est la méthode par laquelle l’homme coupable entreprend, bien inconsciemment, sa propre punition.

 

En essayant de se purifier, il aspire à apaiser sa conscience.

 

Il existe une très grande variété d’activités humaines qui sont dans le sens le plus profond des pratiques masochistes.

 

En donnant une brève liste de celles-ci, nous désirons, par un regard lucide et un diagnostic sévère, aider ceux qui pourraient en être prisonniers et indiquer le remède que leur offre l’Évangile.

 

1. Les maladies dites psychosomatiques en sont assurément le symptôme le plus courant.

 

L’homme coupable s’imagine qu’il sera en mesure, s’il souffre suffisamment, de payer pour la faute commise.

 

Telle ou telle maladie (prenons garde cependant de ne pas trop généraliser) est la conséquence du besoin pressant d’expier.

 

Certaines maladies physiques pourraient être simplement d’origine morale ou religieuse.

 

La médecine psychosomatique moderne a bien compris la relation qui peut exister entre une cause spirituelle et un symptôme physique et elle peut nous aider à faire le bon diagnostic.

 

2. Les jeux de hasard dénotent du même besoin.

 

Disons, en passant, qu’il s’agit le plus souvent d’abominables escroqueries organisées, parfois même avec la bénédiction des pouvoirs publics.

 

Les milliers de personnes qui les pratiquent, et qu’elle qu’en soit la forme : des turfistes jusqu’aux passionnés de la roulette ou des loteries nationales, s’étonneraient d’entendre affirmer qu’en réalité, leur passion du jeu subsiste comme une soif inconsciente d’expiation.

 

Cependant, il s’agit là d’une attitude qui ne peut être contrôlée par la conscience.

3. Il n’est pas inutile d’inclure dans notre liste l’alcoolisme.

 

Lui aussi est une pratique masochiste, une autopunition radicale.

 

Les méfaits de l’alcoolisme ont été dénoncés et doivent l’être ; mais il est urgent d’en connaître aussi les mobiles profonds.

 

4. L’une des formes les plus courantes de pseudo-expiation se trouve dans l’attitude de beaucoup de nos contemporains qui prétendent se charger de tous les fardeaux du monde pour les porter sur leurs épaules, tels des Atlas modernes.

 

Ils se sentent contraints de porter tous les problèmes d’ordre social, politique et économique.

 

Le grand malheur de beaucoup d’Églises et de chrétiens — et très particulièrement de ministres du culte — ce n’est pas leur légèreté, mais plutôt leur excès de sérieux.

 

Ils estiment qu’ils ne font rien pour soulager les maux accablant le monde et l’humanité.

 

Alors, depuis le problème du pétrole jusqu’à la prévention routière, ils se sentent responsables et solidaires de tout et de tous.

 

Ils s’obstinent à intervenir sur tous les fronts.

 

Ils ignorent qu’ils s’engagent davantage sur la voie de l’autopunition que sur celle de la solution.

 

Il ne faut pas s’étonner de voir autour de nous tant de chrétiens découragés, abandonnant les rangs des fidèles et des ministres du culte pour s’engager ailleurs, en vue d’une plus grande efficacité par ailleurs bien illusoire…

 

Pensez aussi à ces chrétiens matériellement aisés qui se sentent coupables de l’être à cause d’une fausse conception de la charité !

 

5. Mentionnons aussi la volonté d’échec comme forme d’autopunition.

 

On cherche à expier une faute commise en échouant systématiquement dans tout ce que l’on entreprend.

 

6. Enfin, prenons pour terminer l’exemple d’une activité destructrice qui se rencontre chez des gens dotés d’une forte personnalité.

 

Apparemment, ces derniers jouissent d’un équilibre qui ferait envie aux autres.

 

Mais ils participent à des activités, telles la politique ou l’économie, dont les visées dernières peuvent n’être rien de moins que des tentatives de destruction massive.

 

Derrière certaines de leurs impulsions peuvent se dessiner la haine de la vie, voire la détermination de détruire les autres.

 

La politique et l’économie modernes, tel qu’elles sont pratiquées, ne sont rien d’autre que les signes d’un besoin inconscient de détruire.

 

Masochisme et suicide sont des pratiques étroitement liées.

 

Auto-expiation, le masochisme est une duperie, un mensonge énorme que s’offre l’homme séparé de Dieu, et l’expiation qu’il entreprend peut concerner un péché insignifiant pour mieux dissimuler un péché grave qu’il ne veut pas admettre.

 

Cela peut parfois donner naissance au sadisme, c’est-à-dire au transfert sur autrui d’une faute personnelle.

 

Le don-juanisme, tant célébré dans notre culture et littérature occidentales, est une forme de sadisme.

 

Le besoin d’expiation et de purification est inséparable de l’homme.

 

L’entreprise moderne de la publicité le sait bien, elle qui incite avec tant de succès nos contemporains à avoir recours aux détergents et aux cosmétiques.

 

Nous assistons vraiment dans ce domaine à la naissance d’une nouvelle et bizarre religion que j’appellerai le « détergentisme ».

 

Utilisez telle marque de savon, de dentifrice ou de déodorant et vous allez vous sentir pur dans votre peau, bien à l’aise dans l’existence.

 

La publicité moderne est devenue une rentable entreprise de purification rituelle dont les publicistes sont les nouveaux prêtres.

 

Or, la Parole de Dieu est radicalement opposée à toutes les pseudo-expiations, à toutes les solutions que l’homme imagine pour résoudre ses complexes.

 

L’homme, ancien ou moderne, se trouve dans la même situation.

 

Il cherche l’immunité et l’autonomie.

 

Il désire gagner son indépendance vis-à-vis de Dieu, d’un Dieu qu’il considère jaloux et trouble-fête, et, par son activité masochiste, il tient à payer le prix de son indépendance vis-à-vis de Lui.

 

 

L’homme moderne se tourne vers l’État.

 

L’État est devenu sa providence pour tous ses besoins fondamentaux, y compris celui de la justification.

 

On a dit que toute vie était devenue politique.

 

Ce qui veut dire que l’État, la politique et l’économie doivent remplacer Dieu et apporter toutes les solutions.

 

Les hommes de tous les temps ont cherché un salut mythique et nos contemporains ne font pas exception.

 

Il ne faut donc pas s’étonner de voir autour de nous toutes les formes de destruction, aussi bien individuelles que collectives, depuis les guerres et les révolutions violentes jusqu’à l’abus de la drogue et de l’alcool.

 

Pourtant, le salut ne se trouve qu’en Dieu, dont la Grâce annonce et offre une vie libérée.

 

L’homme, Créature de Dieu, ne peut vivre que dans le monde de Dieu et sous Son Regard.

 

Coupé de Lui, il ne fait que creuser sa tombe.

 

Faire soi-même son expiation est une monstruosité.

 

Dieu Seul peut expier nos fautes ; Pardonner nos transgressions, se charger de notre personne, Apaiser nos consciences.

 

Il y a pourvu.

 

La véritable justification n’est pas l’excuse que nous cherchons, elle n’est pas une expérience subjective à travers nos émotions, mais l’Acte Objectif de Dieu.

 

Notre expiation a été faite grâce à Celui qui nous a remplacés et qui est devenu Notre Substitut.

 

Quelqu’un d’autre a pris notre place et a payé pour nous.

 

Il a subi notre sort, porté nos fardeaux, anéanti nos fautes.

 

C’est là la Bonne Nouvelle !!!

 

Il existe une Vérité Biblique qui parle de la corruption totale de la personne humaine, et que la psychologie moderne à sa façon nous aide à comprendre.

 

Mais la Solution dernière pour le temps et pour l’éternité se trouve uniquement en Dieu ! 

 

L'expiation de nos péchés se trouve en Jésus Seul.

 

Aaron Kayayan Pasteur Refuge Protestant

Aaron Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé,

 

 

 

 

 

 

Bible Refuge Protestant
Refuge Protestant Croix huguenote

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Source : Ressources Chrétiennes

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 21:00
Psaume 90, prière de Moïse

PSAUME 90

Prière de Moïse.

 

 

  1. Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération.
  2. Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu.
  3. Tu fais retourner l’homme jusqu’à la poussière, et tu dis : Retournez, fils des hommes.
  4. Car mille ans, à tes yeux, sont comme le jour d’hier quand il est passé, et comme une veille dans la nuit.
  5. Comme un torrent tu les emportes ; ils sont comme un sommeil, — au matin, comme l’herbe qui reverdit :
  6. Au matin, elle fleurit et reverdit ; le soir on la coupe, et elle sèche.
  7. Car nous sommes consumés par ta colère, et nous sommes épouvantés par ta fureur.
  8. Tu as mis devant toi nos iniquités, devant la lumière de ta face nos [fautes] cachées.
  9. Car tous nos jours s’en vont par ta grande colère ; nous consumons nos années comme une pensée.
  10. Les jours de nos années montent à soixante-dix ans, et si, à cause de la vigueur, ils vont à quatre-vingts ans, leur orgueil encore est peine et vanité ; car [notre vie] s’en va bientôt, et nous nous envolons.
  11. Qui connaît la force de ta colère, et, selon ta crainte, ton courroux ?
  12. Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous en acquérions un cœur sage.
  13. Éternel ! retourne-toi. — Jusques à quand ? — Et repens-toi à l’égard de tes serviteurs.
  14. Rassasie-nous, au matin, de ta bonté ; et nous chanterons de joie, et nous nous réjouirons tous nos jours.
  15. Réjouis-nous selon les jours où tu nous as affligés, selon les années où nous avons vu des maux.
  16. Que ton œuvre apparaisse à tes serviteurs, et ta majesté à leurs fils.
  17. Et que la gratuité du Seigneur, notre Dieu, soit sur nous ; et établis sur nous l’œuvre de nos mains : oui, l’œuvre de nos mains, établis-la.
Bible Refuge Protestant
Refuge Protestant

 

 

 

 

La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

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