"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. (...) car, quand je suis faible, c'est alors (qu'en Christ) je suis fort.
Corinthiens 12/9-10
Car ce n'est pas en mon arc que je me confie, ce n'est pas mon épée qui me sauvera ;
mais c'est toi qui nous délivres (...). Nous nous glorifions en Dieu chaque jour, et nous célébrerons à jamais ton nom.
Psaumes 44/6-9
.
Découvrez la production musicale de la Chorale Protestante Timothée, le but étant qu’elle soit avant tout inspirée par la Parole de Dieu et à son service. Les voix accompagnées des instruments expriment la foi chrétienne et cherchent à communiquer une grâce à ceux qui l’écoutent. Les interprètes sont des membres de l’équipe de la maison d’accueil d’Anduze ainsi que des assemblées du Gard et de l’Hérault. Réunie régulièrement pour des répétitions, la chorale participe occasionnellement aux cultes et réunions d’Églises, sollicitée également à l’occasion d’événements particuliers dans les temples des Cévennes ou ailleurs. si vous souhaitez entendre et/ou acheter leurs CD,
Ô Seigneur, quand les fondations sont détruites, que peut faire le juste ? Quand les méchants attaquent les droits pour les détruire, que peut faire le droit ? Devons-nous fuir vers les montagnes ? Non en effet, nous devons nous réfugier en toi, car tu es dans ton saint temple. Ton trône est dans les cieux et tu règnes sur tout ton domaine. Il n'y a rien qui échappe à ta vue. Il n'y a personne dont tu n'observes pas la vie. Tu testes le juste pour le corriger et le purifier. Tu pardonnes les péchés du pénitent. Tu es juste et et tu aimes les bonnes œuvres. Ne craignons pas en ces temps troublés. Ne pensons pas que déménager dans un nouvel endroit nous éloignera des troubles du monde. Trouvons plutôt en toi Notre Refuge, car tu es l'abri pour ton peuple. Nous te prions au nom de Jésus. Amen.
Dr Benjamin Shaw,
Professeur d'hébreu et d'Ancien Testament,
Greenville Presbyterian Theological Seminary
And
Reformation Bible College
Basée sur quatre couplets du livre d'Isaïe, chapitre 43
N'aie pas peur, car je t'ai racheté. Je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Quand tu marcheras dans les eaux, je serai avec toi ; tu ne couleras jamais sous les vagues. N'aie pas peur, car je t'ai racheté. je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Lorsque le feu brûle tout autour de vous, vous ne serez jamais consumé par les flammes. N'aie pas peur, car je t'ai racheté. je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Quand la peur de la solitude se profile, alors souviens-toi que je suis à tes côtés. N'aie pas peur, car je t'ai racheté. je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Souviens-toi que tu es précieux à mes yeux. N'aie pas peur, car je t'ai racheté. je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi. Tu es à moi, ô mon enfant, je suis ton Père, et je t'aime d'un amour parfait. N'aie pas peur, car je t'ai racheté. je t'ai appelé par ton nom ; tu es à moi.
Metropolitan Tabernacle Londres. Texte de John Newton (Bien que les ennuis assaillent)
Bien que les ennuis assaillent, et que les dangers effraient, pourtant une chose nous sécurise, quoi qu'il advienne.
L'Écriture nous assure :
"Le Seigneur pourvoira".
Les oiseaux, sans grange ni entrepôt, sont nourris ; apprenons d'eux à avoir confiance pour notre pain.
Tant qu'il est écrit :
"Le Seigneur pourvoira",
nous obéissons à son appel, comme Abram d'autrefois, ne connaissant pas notre chemin. La foi nous rend audacieux, car bien que nous soyons des étrangers, nous avons un bon guide, et nous avons confiance.
Dans tous les dangers :
'Le Seigneur pourvoira.'
Quand Satan apparaît, obstruant notre chemin, et nous remplissant de craintes, nous triomphons par la foi, ne pouvant nous enlever (Bien qu'il ait souvent essayé)
cette promesse réconfortante :
"Le Seigneur pourvoira".
Aucune propre force ou propre bonté que nous revendiquons depuis que nous connaissons le Grand Nom de Notre Sauveur, dans cette tour forte nous nous réfugions en sécurité :
"Le Seigneur pourvoira".
Mon espoir est bâti sur rien de moins que le sang et la justice de Jésus ; je n'ose faire confiance au cadre le plus doux, mais je m'appuie entièrement sur le nom de Jésus. Sur Christ, le Rocher solide, je me tiens, tout autre sol est du sable mouvant. Quand les ténèbres semblent cacher son doux visage, je me repose sur sa grâce immuable ; dans chaque coup de vent violent et orageux, mon ancre tient malgré l'obscurité. Son Serment, Son Engagement, Son Sang me portent au travers du déluge submergeant. Soutiens-moi dans le déluge accablant ; et quand tout cède autour de mon âme, Il est tout mon espoir et mon soutien. Lorsqu'il viendra, je serai trouvé en Lui, vêtu de Sa Seule Justice, sans faute en me tenant devant Son Trône.
La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction
Je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l'héritage avec tous les sanctifiés.
Actes 20:32
Ô Dieu, qui est l'ancien des jours et le Père d’Éternité, le Premier et le Dernier,Tu nous vois en Ta Présence pour Te consacrer les prémices de ce jour et de cette année, et pour Te demander Ta Bénédiction. Nous Te rendons nos actions de grâces, de ce que pendant l'année que nous avons achevé hier, Tu nous as garantis de mille accidents qui pouvaient nous être funestes, et qui l'ont été à une infinité de nos Frères, et nous venons Te prier de nous accorder la continuation de Tes Grâces.
Nous bénissons Ton Nom de ce que Tu as Couvert de Ton ombre et de Ta Protection Tes Enfants*. Nous venons reconnaître devant Toi combien nous nous sommes rendus indignes de Ton Soutien, par des péchés sans nombre, que nous avons commis contre Toi, et dans l'année passée et dans les autres qui l'ont précédée. Et nous venons Te supplier de ne nous point faire porter la peine que nous avons justement méritée.
Regarde-nous plutôt dans Tes Compassions Infinies, et Fais-nous Grâce pour l'Amour de ton Bien-Aimé, en qui Tu Prends Tout Ton Plaisir. Souviens-Toi, qu'Il a Satisfait Ta Justice pour nous ; et à cause de ce Cher Fils, Conserve-nous la vie, quoique nous ne méritions que la mort, et Continue à répandre sur nous Tes Faveurs. Dans cette année nouvelle que nous commençons aujourd'hui par un effet de Ta Miséricorde Infinie, Fais Luire de nouveau sur nous la Clarté de Ta Face. Sans Toi nous ne pouvons rien ; mais avec Toi nous pouvons toutes choses.
Enseigne-nous à faire Ta Volonté, afin que nous commencions aujourd'hui une nouvelle vie. Éclaire tellement nos esprits qui sont naturellement aveugles, que nous puissions comprendre ce que Tu Es, et ce que nous sommes ; ce que Tu as Fait pour nous, et ce que Tu Veux que nous fassions pour Toi ; l'Espérance de Ta Vocation, les Richesses de Ton Héritage, la Profondeur et la Hauteur de Ta Charité, et l'Obéissance que nous Te devons. Sanctifie aussi nos âmes, Viens-y Retracer Ton Image, et Soumets toutes nos passions à Ton Empire. Donne-nous une Vraie Foi dans Tes Promesses, une Vive Espérance, et Enflamme nos cœurs d'un Véritable Amour pour Toi, et pour notre prochain. Ne permets pas que nous occupions nos esprits à des connaissances vaines et même criminelles, comme nous ne l'avons que trop fait jusqu'à présent ; mais fais plutôt que nous travaillions à acquérir la Science du Salut que Tu nous as Révélé dans Tes Écritures, et que dans cette année nous y fassions de grands progrès.
Affermis-nous dans Ta Vérité, afin que rien n'ébranle notre Foi ; et donne-nous une si grande horreur du péché, que non seulement nous détestions tout ce qui est contraire à Ta Volonté, mais que nous nous abstenions de toutes les apparences du mal, et que nous vivions dans ce présent siècle sobrement, justement et religieusement. Si Satan, le monde et notre chair, nous tentent et nous sollicitent à quelque péché, quelque léger qu'il paraisse, que le Respect de Ta Majesté et la Sainte Crainte de Tes Jugements nous retiennent, et Fais que nous nous souvenions sans cesse que nous ne faisons rien que sous Tes Yeux, que Tu Entends tous nos discours, que Tu Sondes même nos cœurs, et que Tu nous Jugeras un jour.
Soumets toutes nos volontés à la Tienne, afin que nous ne murmurions jamais contre Ta Providence, de quelque manière que Tu en Uses avec nous. Et si notre chair orgueilleuse combat contre notre esprit, Fais que notre esprit triomphe de notre chair, que la loi de notre entendement l'emporte sur la loi de nos membres, et que la Loi de Ton Esprit de vie nous affranchisse de la loi du péché et de la mort. Fais que dans cette année tout soit renouvelé en nous, et que nous ayons de nouveaux désirs et de nouvelles inclinations. Donne-nous un nouveau cœur et mets en nous un esprit nouveau. Fais que nous renoncions à notre avarice, à notre ambition, à notre luxe, à notre libertinage, à notre usure, et à toutes nos passions criminelles, que notre vieil homme meure, et que nous soyons revêtus du nouveau, qui est créé en Justice et en Sainteté; et que laissant les choses qui sont en arrière, nous nous avancions vers celles qui sont en avant, tendant au but de notre Céleste Vocation.
Aie pitié de cette partie de Ton Église, qui gémit sous la Pesanteur de Ta Main. Il est temps que Tu en Aies Compassion. Entends les cris de Ton Peuple, et les sanglots de l’Épouse de Ton Bien-Aimé. Regarde les masures de Tes Sanctuaires, et Relève-les par Ta Puissance ; Rappelle tant de troupeaux dispersés et tant de pasteurs fugitifs ! Et Fais que cette année soit une année de Grâce, de Bienveillance, de Salut et de Joie pour Ta Chère Sion. Ouvre les prisons où Tes Enfants sont enfermés, et Rompt les chaînes dont Ils sont liés. Conserve toutes les Églises qui subsistent par un effet de Ta Bonté ; mais surtout Continue à Etre Le Protecteur de Ton Eglise dont nous sommes les membres. Sois toujours Son Soleil et Son Bouclier, Sa Lumière et Sa Force ; que Ta Gloire habite au milieu d'Elle, et que Ta Main la Couvre. Dissipe tous les complots qu'on pourrait faire contre Elle. Garantis-La des horreurs de la guerre, de la famine et de la peste. Inspire à toutes les puissances du monde des sentiments favorables pour cet État. Fais que la Divine Semence de Ta Parole y produise des Fruits en Abondance, et Répands sur elle les Plus Douces Influences de Ton Ciel.
Roi des rois! Bénis nos magistrats, Comble-les de Tes Plus Rares et de Tes Plus Précieuses Faveurs. Revêts-les de Ton Esprit de Lumière, de Conseil et de Force ; Préside dans tous leurs conseils. Donne un heureux succès à leurs justes desseins ; et Fais qu'ils n'aient point d'autre But que Ta Gloire, l'Avancement du Règne de Ton Fils, le bien de Ton Église et le bonheur de cet État, afin qu'un jour ils soient couronnés dans Ton Ciel. Fais que toutes les puissances de la terre Te rendent leurs hommages, et qu'elles se soumettent à l'Empire de Ton Fils, afin que Tes Enfants vivent heureux sous leur domination.
Souverain Pasteur de nos âmes, Bénis tous ceux que Tu as Appelés pour nous conduire dans la Voie du Salut, et pour nous découvrir les Vérités de Ton Royaume. Donne-leur dans cette nouvelle année une nouvelle mesure de Ton Esprit, qui leur Enseigne ce qu'ils doivent enseigner à Ton Peuple, qui leur inspire ce qu'ils doivent dire de Ta Part, qui les embrase d'un Saint Zèle, afin qu'ils fassent Ton Oeuvre avec une Ardeur, une Activité et une Vigilance qui ne se relâche jamais. Accompagne leur ministère de Ta Bénédiction, afin qu'ils puissent Confondre tous les ennemis de La Vérité, Corriger les pécheurs, Ramener tous ceux qui s'égarent, Consoler les affligés, Abattre au pied de la Croix de Ton Fils les âmes les plus orgueilleuses, et Ranger tous les cœurs sous Son Obéissance, et qu'ayant amené plusieurs à La Justice, ils soient introduits dans le Séjour Éternel de Ta Gloire, où Ton Agneau sera Leur Pasteur. Répands aussi Tes Bénédictions sur ceux qui se consacrent au Saint Ministère, et Sois Toi-même Leur Docteur et Leur Maître.
Bénis toutes les familles qui composent Ton Église, de tout âge, de tout sexe et de toute condition ; vieillards, hommes faits, jeunes gens et enfants, citoyens et bourgeois, habitants, étrangers, et ceux que les malheurs du temps ont contraint de chercher ici un Asile, pour Te Servir selon les lumières de leur conscience, tous en particulier, chacun selon la vocation dont Tu l'as honoré, et selon l'état où il se trouve. Conserve ceux qui sont en santé ; rétablis ceux qui sont malades, si Tu le Juges à propos, Pour Ta Gloire et pour leur Salut.
Sois le Protecteur des innocents, le Mari des veuves, et le Père des orphelins. Sois le Trésor des pauvres, et Fais que ceux à qui Tu as donné des biens en fassent un bon usage. Console tous les affligés, et Réjouis-les par les Assurances de Ta Grâce. Bénis ceux qui s'attachent aux belles-lettres, et ceux qui portent les armes. Bénis ceux qui veillent pour notre garde, ceux qui défendent la juste cause des personnes à qui l'on fait tort, et ceux qui s'emploient à la guérison des malades. Bénis le commerce de ceux qui négocient et les travaux des artisans. Dans ce jour, Répands sur nous toutes les Bénédictions les plus rares. Voici, nous ne Te laisserons point aller que Tu ne nous aies Bénis.
Fais qu'aujourd'hui et pendant tout le cours de cette année, nous pensions sérieusement à la fragilité de notre vie, qui s'en va comme une ombre, et que nous nous disposions à la mort, en vivant toujours comme devant mourir, et en pratiquant les Vertus Chrétiennes que Tu nous Ordonnes. Si Tu Veux que nous achevions l'année que nous commençons par Ta Grâce, Fais que nous l'employions toute à Ta Gloire, et à nous avancer tellement dans notre sanctification, que nous nous trouvions l'année suivante, plus saints que nous ne sommes aujourd'hui, plus zélés pour Ta Gloire, plus détachés du monde et plus Attachés à Ton Service. Qu'aucun jour ne se passe sans que nous ayons fait plusieurs actes de piété envers Toi, et des œuvres de Charité envers nos Frères.
Mais si Tu veux que cette année soit la dernière de notre vie, ne Permets pas, ô Dieu ! que la mort nous surprenne dans un mauvais état, et Fais-nous Connaître notre fin, afin que nous nous y préparions et que nous l'attendions comme un bon serviteur attend la Venue de Son Maître, et qu'ainsi nous puissions espérer d'entrer dans ces nouveaux cieux, où la Justice habite, et où nous ne compterons plus nos années et nos jours, mais où nous commencerons une année nouvelle, qui ne finira point, où nous ne serons plus exposés à la rigueur des saisons et aux injures de l'air, où Ton Fils sera Notre Soleil, qui ne se couchera jamais, et où nous serons rendus semblables à Lui.
Amen.
Bénédict Pictet. (1655-1724)
Théologien Calviniste Genevois
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.
Éphésiens 1 : 3-5
.
.
.
.
Source : Pensées 365(Prière pour le premier jour de l'année - Bénédict Pictet )
* (adapté pour l'article, initialement Bénédict Pictet précisait en la circonstance : ce pays et ton Eglise.)
si ce n’est en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ,
par qui le monde m’est crucifié, et moi au monde.
Galates VI, 14
Le Saint Esprit nous représentant, sous l’idée d’une mort et d’une crucifixion, notre renoncement au monde n’a pas seulement voulu nous marquer la nature et les degrés de cette disposition ; il a voulu aussi en marquer les difficultés.
Rarement meurt-on sans souffrir.
Les morts les plus douces sont pour l’ordinaire précédées de symptômes violents, que quelqu’un a appelé les messagers de la mort.
Ces messagers de la mort, ce sont des syncopes mortelles, ce sont des ardeurs brûlantes, ce sont des douleurs violentes, ce sont des tortures insupportables.
La crucifixion surtout était le supplice le plus violent que la justice des hommes, dirai-je ? ou leur barbarie eût jamais inventé.
L’imagination est effrayée, quand elle se représente un corps attaché à un poteau, suspendu par des clous, entraîné par son propre poids, dont le sang est versé goutte à goutte, et n’expirant qu’à force de souffrir.
Cette effrayante image est-elle outrée pour représenter les peines, les combats, les sacrifices auxquels un chrétien est appelé, et qu’il ne peut se dispenser de subir, avant que de parvenir à ce bienheureux état où la grâce avait donné à notre Apôtre d’arriver, lorsqu’il disait dans les paroles de mon texte :
Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.
Représentez-vous un chrétien, représentez-vous un homme encore novice dans l’école de Jésus-Christ, appelé tantôt à combattre des penchants qu’il a apportés au monde ; tantôt, à déraciner une habitude qui est devenue en lui une seconde nature ; tantôt, à résister au torrent de l’exemple et de la coutume ; tantôt à mortifier une passion dominante qui l’occupe, qui le possède, qui l’entraîne ; tantôt à quitter le lieu de sa naissance comme Abraham, à marcher sans savoir où il va ; tantôt à immoler un fils unique, comme ce Patriarche ; à s’arracher dans un lit de mort à des amis, à une épouse, à un enfant qu’il aime à l’égal de lui-même ; et tout cela, parce que c’est Dieu qui le veut ; et tout cela, avec cette soumission qui faisait dire à Jésus-Christ, le chef et le consommateur de la foi du chrétien, son rédempteur et son modèle :
Non point ce que je veux, mais ce que tu veux (Matthieu 26 :19) !
O croix de mon Sauveur, que vous êtes pesante, quand vous êtes imposée à des hommes qui n’ont pas encore porté l’amour pour lui à ce degré, qui rend toutes choses aisées à celui qui l’aime !
O sentier de la vertu qui paraissez uni à ceux qui y marchent, que le chemin qui nous conduit à vous est raboteux !
O joug de Jésus-Christ si aisé, fardeau léger à celui qui a accoutumé de vous porter, que vous êtes difficile à ceux qui veulent essayer leurs forces !
Aussi, vous le voyez, mes frères, dans le style de l’Écriture, renoncer au monde de la cupidité, c’est offrir son corps en sacrifice :
Je vous exhorte par les compassions de Dieu que vous présentiez vos corps en sacrifice (Romains 12 :1).
C’est se couper son bras, c’est s’arracher un œil (Matthieu 5 :29-30), c’est renoncer à soi-même, c’est charger sa croix : car si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il charge sa croix (Matthieu16 :24).
C’est être crucifié avec Jésus-Christ, car je suis crucifié avec Jésus-Christ (Galates 2 :20) et dans notre texte : le monde m’est crucifié et je suis crucifié au monde.
Mon Dieu qu’il en coûte pour être chrétien !
Mais cette disposition, de quelque amertume qu’elle soit accompagnée, constitue pourtant la véritable gloire ; c’est le second article qu’il faut éclaircir.
Nous consentons de mettre ici en opposition le héros du siècle avec le héros chrétien.
Nous nous engageons à prouver que ce dernier l’emporte infiniment sur l’autre.
De quelles sources le héros du siècle prétend-il tirer sa gloire ?
Quelquefois de la grandeur du maître auquel il s’est dévoué.
On se félicite de contribuer à la gloire de ces hommes qui sont élevés au-dessus du reste du genre humain, d’être l’appui de leur trône, et d’affermir leur couronne.
Le maître au service duquel le chrétien se dévoue, c’est le roi des rois : c’est celui devant lequel tous les rois de la terre ne sont que comme une goutte d’eau pendant à un seau, et comme la menue poussière qui s’arrache d’une balance (Ésaïe 40 :15) : c’est celui par l’autorité duquel les rois règnent, et les princes administrent la justice (Proverbes 8 :15).
Il est vrai que la grandeur de cet être adorable* (*Digne d'adoration) le met au-dessus de tous nos services.
Il est vrai que son trône est stable à toujours, et que toutes les créatures réunies seraient incapables de l’ébranler.
Mais si le chrétien ne peut pas contribuer à la gloire d’un si grand maître, il la publie, il confond ceux qui l’outragent, il la fait connaître par toute la terre.
Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la haine qu’il porte à l’ennemi auquel il livre la guerre.
Quel ennemi plus odieux pourrions-nous avoir, que le monde ?
C’est lui qui nous dégrade de notre grandeur naturelle ; c’est lui qui efface de notre âme ces traits que la divinité y avait elle-même gravés ; c’est lui qui nous fait perdre les prétentions que nous avions à une éternité bienheureuse.
Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la noblesse de ceux qui ont marché devant lui dans la même carrière.
Il est glorieux, dans le monde, de succéder à ces hommes qui ont rempli l’univers de leur nom, qui ont fait marcher la terreur devant eux, et qui se sont signalés par des actions au-dessus de l’homme.
Le chrétien a été précédé, dans sa carrière, par les Patriarches, par les Prophètes, par les Apôtres, par les martyrs, par ces foules de rachetés de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes les langues (Apocalypse 5 :9).
Ces saints hommes ont été appelés à livrer la guerre au péché, comme nous à vaincre nos passions ; à former au-dedans d’eux, comme nous, la piété, la charité, la patience, toutes les vertus.
Le chrétien a été précédé, dans sa carrière, par Jésus-Christ lui-même, le chef et le consommateur de la foi.
Nous donc, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau, et le péché qui nous environne si aisément, poursuivons constamment la course qui nous est proposée. Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi ; qui au lieu de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, ayant méprisé la honte (Hébreux 12 : 1-2).
Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la grandeur des exploits.
Mais qui en opère de plus grands que le chrétien ?
S’affranchir du préjugé, mépriser le jugement des hommes, résister à la chair et au sang, vaincre les passions, affronter la mort, souffrir le martyre, être inébranlable sous les débris du monde croulant, et savoir s’appliquer au milieu du bouleversement universel des créatures, ces belles promesses : Quand les montagnes crouleraient, quand les coteaux se renverseraient ! ma gratuité ne se départira point de toi, l’alliance de ma paix ne bougera point (Ésaïe 54 :10).
Voilà les exploits du chrétien.
Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire des avantages qu’il procure aux autres, des biens qu’il fait à sa patrie, des forçats qu’il délivre de leurs chaînes, des monstres dont il purge la terre.
Qui est, à cet égard, plus utile à la société que le chrétien ? Il en est le rempart, il en est la lumière, il en est le modèle.
Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire des acclamations qu’excite son héroïsme, et de la magnificence de la couronne qui lui est préparée.
Mais d’où partent les acclamations qui l’enflent ?
Est-ce à des âmes vénales, à des courtisans, à des panégyristes à gages ; est-ce à des gens de cet ordre à applaudir, et à louer ?
Ont-ils seulement l’idée de la véritable gloire ? Porte, porte tes méditations, chrétien, jusqu’à la grandeur de l’être suprême !
Pense à cette intelligence adorable qui réunit dans son essence tout ce qu’il y a de grand !
Contemple la divinité entourée d’anges, d’archanges, de chérubins, de séraphins ! Ecoute les concerts que ces bienheureux esprits entonnent à sa gloire ! Vois-les pénétrés, ravis, transportés des beautés divines ; employant l’éternité à les exalter, et s’écriant jour et nuit :
Saint, Saint, est l’Éternel des armées ! Tout ce qui est en toute la terre est sa gloire ! Amen (Ésaïe 6 :3).
Louange, gloire, action de grâce, honneur, puissance soit à notre Dieu aux siècles des siècles ! Amen (Apocalypse 7 :12).
Que tes œuvres sont grandes et magnifiques, ô Seigneur notre Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables ! Roi des Saints, qui ne craindrait qui ne glorifierait ton nom (Apocalypse 15 :3-4).
Cet être si digne de louange et si dignement loué, c’est celui qui prépare les acclamations aux vainqueurs du monde.
Oui, athlète chrétien ! Après que tu auras été la balayure et la raclure de ce monde (1 Corinthiens 4 :13) ; après que tu auras mortifié, martyrisé, crucifié cette chair ; après que tu auras porté cette croix qui était autrefois scandale aux Juifs et folie aux Grecs, et qui est encore aujourd’hui folie et scandale à ceux qui devraient mettre toute leur gloire à la porter ; tu seras appelé en la présence des hommes et des anges !
Ce grand Dieu te démêlera dans la foule, et il t’adressera cette voix :
Cela va bien, bon serviteur et fidèle (Matthieu 25 :21).
Il accomplira la promesse qu’il fait encore aujourd’hui à tous ceux qui combattent sous les étendards de la croix :
Celui qui vaincra, je le ferai seoir* (asseoir) sur mon trône (Apocalypse 3 :21).
Ah ! gloire du héros du siècle, éloges profanes, inscriptions fastueuses, trophées superbes, diadèmes plus propres à amuser des enfants qu’à occuper des hommes raisonnables !
Qu’avez-vous de comparable aux acclamations et aux couronnes qui attendent le héros chrétien ?
(…)
Si nous regardons cette croix par rapport à son harmonie avec toute la contradiction que Jésus-Christ a éprouvé sur la terre ; elle nous porte à nous mettre dans les dispositions de Saint Paul, et à pouvoir dire comme lui :
Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.
Notre grand maître finit par la croix une vie passée dans le mépris, dans l’indigence, dans le détachement des sens, dans la faim, dans la soif, dans le travail, dans la mortification ; siérait-il à un chrétien de s’endormir dans les bras de l’indolence, de se livrer aux plaisirs, de se laisser enchanter par les charmes de la volupté, de ne respirer que l’aise, que les commodités, que le repos, que l’abondance ?
Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite, que le serviteur n’est pas plus grand que son maître (Jean 15 :18-20).
Si nous regardons cette croix par rapport au sacrifice qui y est offert à la justice divine, elle nous porte à nous mettre dans la disposition de Saint Paul, et à pouvoir dire comme lui :
Le monde m’est crucifié et je suis crucifié au monde.
Cette vie mondaine, ces dissipations, ces rébellions aux ordres du ciel ; en un mot cette cupidité qui fait nos délices, à quoi aboutit-elle ?
Voyez les carreaux * (foudre et tonnerre, par analogie avec les flèches des arbalètes appelées "carreaux")qu’elle attire sur la tête de ceux qui s’y livrent.
Jésus-Christ était parfaitement exempt de péché, mais il s’était chargé des nôtres, il les a portés sur le bois (1 Pierre 2 :24) et c’est pour cela qu’il a subi sur ce bois infâme tous les tourments sous lesquels sa divinité et son innocence l’ont empêché de succomber.
Voilà ce qui t’attend pécheur !
Oui, si tu n’es pas crucifié avec Jésus-Christ par la foi, tu le seras par la justice divine !
Et alors tous les carreaux de la justice divine fondront sur ta tête, comme ils fondirent sur la sienne !
Alors tu seras livré, dans un lit de mort, aux combats auxquels il fut livré dans Gethsémané ! Tu frémiras à l’idée des supplices que la vengeance divine te prépare ! Tu sueras comme des grumeaux de sang, quand tu porteras ta pensée sur le trône de justice, devant lequel tu vas être traîné ! Bien plus : alors tu seras condamné à compenser, par la longueur de ton supplice, ce que ta faiblesse te rend incapable de supporter de son poids !
Les siècles accumulés ne mettront point de bornes à tes tourments ! Tu seras maudit de Dieu dans l’éternité, comme Jésus-Christ le fut dans son temps ! Et cette croix que tu auras refusé de porter dans le temps, tu la porteras dans l’éternité !
Si nous regardons la croix de Christ, par rapport à l’atrocité de ceux qui méprisent un sacrifice si auguste, elle nous porte à revêtir les dispositions de Saint Paul, et à nous mettre en état de pouvoir dire comme lui :
Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.
L’image que je voudrais vous tracer ici, est encore de Saint Paul. Cet apôtre nous dépeint la cupidité comme un mépris de la croix de Christ et comme un renouvellement de son supplice.
L’idée de la punition d’un tel crime l’absorbe et le confond ; il ne trouve point de couleurs assez vives pour le dépeindre ; et il se contente de dire, après avoir parlé des châtiments infligés à ceux qui avaient enfreint la loi de Moïse :
De combien pires tourments pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le fils de Dieu ; et tenu pour une chose profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sacrifié ! (Hébreux 10 :29)
Voilà ta sentence, pécheur ! La voix du sang du Fils de Dieu criera de la terre au ciel, vengeance contre toi ; Dieu te demandera compte, un jour, du sang d’un Fils qui lui est si cher.
Il te dira, comme Saint Pierre dit à ceux qui l’avaient versé :
Tu as renié le saint et le juste, tu as mis à mort le prince de la vie (Actes 3 :14-15).
Il te poursuivra de ses fléaux comme si tu avais répandu ce sang, et comme il a poursuivi ceux qui l’ont réellement répandu.
Mais pressons des motifs plus doux, et plus sortables* (convenables) à la dignité des rachetés de l’Éternel.
Si nous regardons la croix de Christ par rapport aux preuves qu’il nous y donne de sa charité, pouvons-nous trouver quelque chose de trop pénible dans les sacrifices qu’il demande de nous ?
Pouvons-nous trop faire pour un Jésus qui a tant fait pour nous ?
Quand votre cœur se révolte contre la morale de l’Évangile, quand vous êtes tentés de dire : Cette parole est rude, qui la peut ouïr (Jean 6 :60) ?
Quand la porte du ciel vous apparaît trop étroite, quand la chair vous exagère les difficultés du salut ; quand il vous semble que nous venons vous arracher le cœur, lorsque nous vous demandons de modérer la fougue de votre tempérament, de résister au torrent de votre cupidité, de donner quelque portion de votre bien aux pauvres, d’immoler une Dalila et une Drusille* (Voir Actes 24:24: Drusille, fille d’Hérode Agrippa I (cf Actes 12) avait déserté son premier mari, le roi d’Émèse qu’elle avait épousé à l’âge de 15 ans, pour le gouverneur Félix, un an après son mariage.) ; suivez votre Sauveur jusqu’au calvaire ; voyez-le traversant le torrent de Cédron, arrivant sur le funeste mont où il devait consommer son sacrifice ; voyez ce concours de maux qui le réduisent à s’écrier :
[p. 78] Si nous envisageons la croix par rapport aux preuves qu’elle nous fournit en faveur de la doctrine de celui qui y a fini sa vie, elle nous porte à revêtir les sentiments de Saint Paul. Il est naturel, je l’avoue, que des êtres raisonnables, de qui l’on exige de si grands sacrifices que ceux que la religion vous demande, veuillent s’assurer de la vérité de cette religion.
On ne saurait prendre trop de précautions, lorsqu’il est question d’immoler des victimes si chères.
Le moindre doute sur cette question est capital. Mais cet article est-il susceptible du moindre doute ?
Jésus-Christ a scellé de son sang la doctrine qu’il a prêchée ; il a été non seulement le héros de la religion que nous vous prêchons, mais il en a été le martyr. SI nous regardons cette croix, par rapport aux forces nécessaires pour nous former aux sentiments de Saint Paul, elle nous presse encore de les revêtir.
Elle nous assure, de la part de Dieu, tous les secours dont nous avons besoin pour nous soutenir dans les combats auxquels elle nous appelle. Elle fonde ce raisonnement le plus juste, le plus concluant qu’aucune intelligence ait jamais formé.
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a point épargné son propre fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il point toutes choses avec lui ? (Romains 7 :30-31)
Et pour finir ce discours, par les images que nous tracions en le commençant, si nous regardons cette croix par rapport aux gloires qui l’ont suivie, elle nous presse encore de revêtir les sentiments de Paul.
L’idée de cette gloire soutint Jésus-Christ dans ce que son sacrifice eut de plus pénible. A la veille de le consommer, il dit à son père,
Père ! L’heure est venue, glorifie ton fils, afin qu’il te glorifie (Jean 12 :23, 28).
Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi, toi, père ! envers toi-même, de la gloire que j’ai eue par devers toi avant que le monde fût (Jean 17 : 1, 5).
Cette espérance ne fut point trompée. Le combat fut long, il fut rude ; mais il finit ; mais des messagers célestes vinrent le recevoir, au sortir de son tombeau ; mais une nuée vint l’enlever à la terre ; mais les portes du ciel s’ouvrirent à la voix de l’Église triomphante qui honorait son triomphe, et qui s’écriait dans le moment de son exaltation :
Chrétiens, arrêtons nos regards sur cet objet. Souffrir avec Jésus-Christ, c’est s’assurer de régner avec lui. Nous ne vous déguisons point les peines qui vous attendent, dans la carrière que nous vous avons ouverte.
Il est dur de se refuser tout ce qui flatte, tout ce qui plaît, tout ce qui enchante.
Il est dur d’entendre toujours parler de difficultés à surmonter, d’ennemis à combattre, de croix à porter, de crucifixion à subir.
Il est dur de se mortifier, tandis que les gens du monde se réjouissent ; tandis qu’ils raffinent sur les plaisirs ; tandis qu’ils sont ingénieux à se procurer de nouveaux amusements ; tandis qu’ils distillent leur cerveau pour diversifier leur joie ; tandis qu’ils consument leur vie en jeux, en fêtes, en festins, en spectacles.
Le combat est long, il est violent, je l’avoue ; mais il finit, mais votre croix sera suivie des mêmes pompes que celles de Jésus-Christ :
Père, L’heure est venue, glorifie ton fils.
Mais vous, en expirant sur votre croix, vous remettrez votre âme à votre Dieu comme il lui remit la sienne, et vous mourrez en disant :
Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23 :46).
Mais les anges viendront recevoir cette âme, pour la porter dans le sein de Dieu ; et après s’être réjouis de votre conversion, ils se réjouiront de votre béatitude, comme ils se réjouirent de la sienne. Mais dans le grand jour du rétablissement de toutes choses, vous serez portés sur les nuées au ciel, comme Jésus-Christ ; vous serez exaltés, comme lui, par-dessus tous les cieux ; et vous prendrez, comme lui, séance sur le trône de la majesté de Dieu.
C’est ainsi que la croix de Christ nous forme aux sentiments de notre apôtre ; c’est ainsi qu’elle fait que le monde nous est crucifié, et que nous sommes crucifiés au monde : C’est ainsi qu’elle nous conduit à la véritable gloire.
O glorieuse croix ! Tu seras toujours l’objet de ma méditation et de mes études !
Je ne veux me proposer de savoir que Jésus-Christ crucifié !
A Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est en la croix de Jésus-Christ, par qui le monde m’est crucifié, et moi au monde !
Dieu nous en fasse la grâce.
Amen.
Jacques Saurin,
Pasteur Protestant Réformé
.
.
.
.
Source:Avec les remerciements à Eric Kayayan, Pasteur et Responsable deFoi & Vie Réformées
De telles compassions dont un père est ému envers ses enfants, de telles compassions l’Éternel est ému envers ceux qui le craignent (Psaume 103 :13)
Dans son sermon sur les compassions de Dieu, le pasteur français Jacques Saurin (1677-1430) contraste l’amour de Dieu, ses compassions, avec le caractère d’imperfection et le défaut d’harmonie qu’on trouve chez tous les humains, même lorsqu’il est question de la plus grande expression de l’amour chez eux.
La plus belle notion que nous puissions nous former de la divinité, celle qui est en même temps le fondement le plus solide de la foi que nous en avons en sa parole, de l’assurance que nous avons en ses promesses, c’est celle qui nous représente Dieu comme un être conforme, dont les attributs ont une exacte harmonie, et qui est toujours d’accord avec lui-même (…) Il y a une parfaite harmonie de perfections dans la divinité.
Cette véracité va nous servir de guide dans le corps de ce discours, elle va même en régler le plan.
Le cinquième des six points que Saurin développe pour éclairer son propos consiste en l’immobilité des desseins de Dieu, c’est-à-dire le fait que sa volonté et ses desseins sont immuables, non changeants. Voici comment il exprime dans ce passage de son sermon le caractère changeant d’affections humaines certes sincères, mais néanmoins flottantes et variables :
L’amour de Dieu pour les créatures est en harmonie avec l’immobilité de ses volontés. Il y a peu de fond, peu de solidité dans les sentiments d’amour dont les hommes comme nous sont susceptibles.
Ces noms de fermeté, de constance, d’égalité, d’image que rien ne pourra effacer, d’impression qu’aucune cause ne sera capable d’affaiblir, d’idée toujours présente à l’esprit, d’attachement sans fin, d’amitié éternelle, ces noms ne sont que des noms ; ce ne sont que de vains sons quand ils sont appliqués aux sentiments que les amis même les plus fidèles peuvent avoir les uns pour les autres.
Je ne veux pas dépeindre seulement ici ces caractères légers, aussi prompts à quitter les chaînes dont ils se sont liés, qu’ils avaient été à les prendre. Je veux caractériser une autre disposition d’esprit. Nous ne nous connaissons point nous-mêmes, lorsque nous nous croyons capables d’un attachement solide, et nous sommes les premiers à nous tromper, lorsque nous pensons que nous aimerons toujours, parce que nous sommes sincères lorsque nous assurons que nous aimons.
Cet homme, qui dans certains moments produit des sentiments de tendresse, cet homme n’est point hypocrite.
Cette femme n’est point hypocrite, lorsqu’éplorée auprès d’un époux mourant, et en quelque sorte plus mourante que lui, elle ne recueille de forces que pour recueillir les derniers souffles d’une personne qui lui est si chère ; elle proteste de n’aimer dans la vie désormais que ce moment où il plaira à l’arbitre des événements de lui permettre de suivre dans le tombeau une partie d’elle-même ; cette femme exprime ce qu’elle sent, et ce qu’elle croit sentir toujours : mais bientôt la suite du temps, un objet nouveau, d’autres projets, calmeront la violence de ces sentiments, et la mettront dans cet état de tranquillité et de soumission aux volontés divines, que toutes les maximes de la religion n’avaient pu produire.
Les hommes ne sont pas toujours blâmables d’être si superficiels dans leurs amitiés. Notre légèreté fait en quelque sorte notre bonheur, et nos malheurs sont l’apologie de notre inconstance.
La vie serait un tourment continuel, si nos amitiés étaient toujours dans le même degré d’activité, et Rachel serait infiniment malheureuse, si elle avait toujours ses enfants dans sa mémoire, et si elle refusait toujours d’être consolée de ce qu’ils n’existent plus.
Je veux dire seulement que ce caractère de légèreté est essentiel aux amitiés des esprits bornés comme sont les hommes.
Dieu seul est capable (être adorable, qui peux seul avoir des sentiments si nobles, donne-nous de les exprimer !) Dieu seul, mes chers frères et sœurs, est capable d’un amour réel, solide, permanent et sans diversion, sans interruption.
Dans la dernière section de son sermon, qui concerne le fait que la bonté de Dieu doit être en harmonie avec sa véracité, Jacques Saurin va se pencher sur le don parfait par le Père de son Fils Jésus-Christ, à partir deJean 3 :16
L’expression la plus vive et la plus énergique de l’amour de Dieu, selon nous, c’est celle qui est dans le chapitre 3, verset 16, de l’Évangile selon saint Jean : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.
Pesons ces mots, mes frères et sœurs : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.
Les idées métaphysiques commencent à être décriées ; je ne m’en étonne point : les hommes ont des notions si imparfaites des substances, ils connaissent si peu la nature des esprits, surtout ils se trouvent si confondus, lorsqu’ils veulent déduire certaines conséquences de l’infini, qu’il n’y a pas lieu d’être surpris, si l’on commence à revenir de certaines spéculations dans lesquelles on voit que des esprits téméraires ont fait de si grands écarts.
Voici une métaphysique plus sûre. Persuadé de la faiblesse de mes connaissances, surtout à l’égard de l’essence divine et de ses attributs, je consulte l’idée que m’en donne ce livre sacré, que Dieu a lui-même dicté.
D’abord je ne puis m’empêcher d’apercevoir que Dieu, en parlant de lui-même, s’est proportionné à l’infirmité de l’homme à qui il parlait.
Je n’ai pas de peine à expliquer par cette voie ce que je vois dans l’Écriture, que Dieu a des mains, des pieds, des yeux, des entrailles ; qu’il va, qu’il vient, qu’il monte, qu’il descend, qu’il s’apaise, qu’il se courrouce.
Il me semble pourtant que ce serait abuser étrangement de cette pensée que de ne pas prendre à la lettre certaines idées constantes que nos Écritures nous donnent de la divinité, idées sur lesquelles elles font rouler en partie le système de la religion chrétienne.
Je vois, ce me semble, clairement, je vois d’une manière constante, dans nos écritures, qu’il y a dans la divinité un être, une personne, et si l’on peut ainsi parler, une portion de l’essence divine, qui s’appelle le Père, et une autre qui s’appelle le Fils.
Je vois, ce me semble, d’une manière qui n’est pas moins claire, dans ce même livre, que l’union qui est entre ce Père et ce Fils, entre ces deux personnes, est l’union la plus étroite, la plus intime qui puisse jamais être conçue.
Quel amour doit être celui de deux personnes qui ont les mêmes perfections, les mêmes idées, les mêmes desseins, les mêmes projets !
Quel amour doit être celui de deux personnes dont l’union n’est traversée par aucune misère, par aucune passion, et pour dire encore plus, par aucun caprice.
Je vois encore, ce me semble, d’une manière qui n’est pas moins claire, que Jésus homme, qui est né à Bethléhem couché dans une crèche, est uni d’une manière intime à cette Parole éternelle, qui est elle-même unie avec Dieu, je vois que ce Jésus livré pour moi, vile créature, au traitement le plus honteux, au supplice le plus douloureux et le plus infâme qui pût jamais être infligé au plus indigne et au plus criminel de tous les hommes.
Et quand je cherche dans ma méditation la cause de ce grand mystère, quand je me demande à moi-même quel est le principe qui a mû la divinité à me faire un si riche présent ; surtout quand je cherche, dans la révélation, l’explication d’un mystère que la raison ne pourrait jamais m’expliquer qu’imparfaitement, je ne saurais en trouver d’autre que la miséricorde de Dieu.
Que l’école se donne carrière, que la raison se perde dans des spéculations, que la foi même ait peiné à se soumettre à un dogme qui a été dans tous les siècles l’effroi de tous ceux qui pensent et qui méditent ; pour nous, nous nous en tiendrons à cette claire, à cette étonnante, mais à cette douce, à cette consolante proposition : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.
Quand on nous montrera Jésus-Christ dans Gethsémané, suant des grumeaux de sang ; quand on nous le fera voir chez Caïphe, interrogé, insulté, battu de verges ; quand on nous le présentera sur le Calvaire, cloué sur une croix, prêt à plier sous les coups qui lui sont portés de la part du ciel et de la part de la terre ; quand on nous demandera raison de ces étonnants et de ces formidables phénomènes, nous dirons :
C’est que Dieu aimait les hommes : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.
Commentaire d'Eric Kayayan,
Pasteur Protestant Réformé
sur les compassions de Dieu, sermon de Jacques Saurin
.
.
.
.
.
Source:Aimablement transmis par Eric Kayayan, Pasteur et Responsable deFoi & Vie Réformées
Son palais n'est que douceur, et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami.
Cantique des cantiques 5:16
Ma foi a trouvé un lieu de repos (Chant Presbytérien d'Eliza Edmunds Hewitt (1851-1920) )
Ma foi a trouvé un lieu de repos
(My faith has found a resting place)
---
Ma foi a trouvé un lieu de repos,
de la culpabilité mon âme est libérée ;
j'ai confiance en Celui qui est toujours vivant,
ses blessures pour moi plaideront.
Je n'ai besoin d'aucun autre argument,
je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer,
il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi.
Assez pour moi que Jésus sauve,
cela met fin à ma peur et mon doute ;
une âme pécheresse, je viens à lui, il ne me chassera jamais.
Je n'ai besoin d'aucun autre argument,
je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer,
il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi.
Mon cœur s'appuie sur la Parole, la Parole écrite de Dieu,
salut par le nom de mon Sauveur, salut par son sang.
Je n'ai besoin d'aucun autre argument,
je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer,
il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi.
Mon grand Médecin guérit les malades,
les perdus qu'il est venu sauver ;
pour moi son sang précieux il a versé,
pour moi sa vie il a donné.
Je n'ai besoin d'aucun autre argument,
je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer,
il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi.
Eliza Edmunds Hewitt
.
Ps : elle fut membre de l' Église presbytérienne Calvin à Philadelphie. Auteur de nombreux poèmes et de chants, elle écrivit parmi bien d'autres celui bien connu notamment en France :Non jamais tout seul, Jésus mon Sauveur me garde.
.
La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction
Jésus envoie ses apôtres annoncer sa venue et rassembler à Lui des gens malades et amochés.
Un début si humble ! Mais, quelles surprises en route !
Or, Jésus se sert toujours de vous, des gens aussi ordinaires et brisés, pour annoncer sa venue.
Il pardonne, transforme et rassemble à Lui de façon aussi surprenante !
Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze apôtres.
Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus.
Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes :
N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Allez, prêchez, et dites :
Le royaume des cieux est proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons.
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures ; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton ; car l'ouvrier mérite sa nourriture.
Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme digne de vous recevoir ; et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez.
En entrant dans la maison, saluez-la ; et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne à vous.
Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds.
Je vous le dis en vérité :
au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.
Dans ma détresse, c'est à l'Eternel que je crie, et il m'exauce. Eternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse ! Que te donne, que te rapporte une langue trompeuse ? Les traits aigus du guerrier, avec les charbons ardents du genêt. Malheureux que je suis de séjourner à Méschec, d'habiter parmi les tentes de Kédar ! Assez longtemps mon âme a demeuré auprès de ceux qui haïssent la paix. Je suis pour la paix; mais dès que je parle, Ils sont pour la guerre.
La prière de Jésus pour nous donner la vie éternelle
Jean 17: 1-5
Par Paulin Bédard
de l'Église Réformée de Beauce (Québec)
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit :
Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.
Hormis pour certains au sein de l'armée du salut ou des maisons d'assemblées de frères, qui n'a entendu un jour ces deux auteurs que sont les capitaines Roth et dont les chants d'une simplicité loin, très loin d'un émotionnel exacerbé et passager ont pu encourager, réconforter, soulager et sécher des larmes pour nombres de Chrétiens dans les difficultés et épreuves diverses ?
Placer sa foi en Christ et se confier en Lui en toutes circonstances, c'est cette assurance certaine auquel chaque élu peut se placer.
"Ne crains rien, car je suis avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. "
Esaïe 41.10
1.
Sur cette Terre où Dieu veut que j'habite
Au jour d'orage en son cœur je m'abrite
Et son amour ne m'abandonne pas
Refrain
De I'avenir je ne sais rien d'avance
Mais sans effroi, pas à pas, je m'avance
Puisqu'en mon Dieu je mets ma confiance
II me conduit et son regard me suit
2.
Quand sur ma route un obstacle se dresse
Quand je me blesse au caillou du chemin
Sans hésiter à mon Dieu je m'adresse
II prend alors ma main faible en sa main
Refrain
De I'avenir je ne sais rien d'avance
Mais sans effroi, pas à pas, je m'avance
Puisqu'en mon Dieu je mets ma confiance
II me conduit et son regard me suit
3.
Quand finira le chemin de ma vie
Quand j'atteindrai le rivage éternel
Dieu m'ouvrira dans sa grâce infinie
Tous les sentiers de la gloire du ciel
Refrain
De I'avenir je ne sais rien d'avance
Mais sans effroi, pas à pas, je m'avance
Puisqu'en mon Dieu je mets ma confiance
II me conduit et son regard me suit
Prière
Seigneur, parfois quand je regarde le monde qui m'entoure, mes soucis et autres, je me sens terriblement accablé par l'anxiété et mes pensées commencent à tourner en boucle.
Oh Mon Dieu, aide-moi s'il Te plaît.
Tes Pensées sont plus élevées que mes pensées, et Ta Manière de faire est bien Meilleure que la mienne.
Tu Donnes de l'espoir aux désespérés et de la force aux faibles.
Toi Seul peux renouveler mon intelligence et me rappeler Ton Appel qui est ma destinée.
Une fois de plus, aide-moi aujourd'hui à déposer à Tes Pieds chaque pensée qui voudrait me rendre captive.
Rappelle-moi que Tu es avec moi et que Tu Continues à m'instruire et me conduire.
Conseille-moi pendant que je médite Ta Parole et aide-moi à T'être obéissant et appliquer Tes Vérités dans ma vie.
Donne-moi la force dont j'ai besoin pour faire ce qui est juste et droit à Tes Yeux, et aide-moi à Te Suivre par Ta Grâce sachant que Tu nous l'as promis de ne jamais nous abandonner, étant désormais Ton Enfant racheté par le sang précieux de Jésus Ton Fils.
Amen,
De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints. Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Romains 8:26-28
.
.
.
La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.
Par quelle voie, par quels instruments l’Évangile est-il fidèlement transmis depuis deux mille ans ? Une telle transmission est-elle seulement possible, ou bien n’est-elle qu’un leurre, une vue de l’esprit, quelque chose qui ne s’est en fait jamais réalisé mais aurait été (et serait toujours) fantasmé par les générations suivantes ?
La question s’est posée dès le début de l’ère chrétienne à ceux qui proclamaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, notamment Paul de Tarse, l’auteur de treize lettres comprises dans le Nouveau Testament, reçues et acceptées par les Églises chrétiennes comme détenant une autorité apostolique authentique, en tant que mandatée et certifiée par celui qui se trouve au centre de l’Évangile, Jésus-Christ lui-même. Cette autorité apostolique, contestée par certains du temps du vivant de Paul, mais rapidement établie par l’ensemble de la chrétienté d’alors, ne pouvait aucunement dépendre de mesures coercitives ou d’un complot quelconque. C’est la nature du message proclamé et son fondement qui l’ont établie. En tant qu’homme, Paul termina sa carrière d’apôtre exécuté sous l’empereur Néron en raison de sa foi en Jésus-Christ comme Seigneur (kurios).
Dans sa seconde lettre à Timothée, rédigée peu avant cette exécution, Paul parle justement de la transmission de l’Évangile qui lui a été confié (ainsi qu’aux autres apôtres du Christ) et il en définit les modalités. Les versets 1 à 13 du second chapitre de cette lettre, cités ici, serviront à préciser ces modalités en cinq points centraux (citation à partir de la version Segond révisée, « La Colombe ») :
Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus. Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé, et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits. Comprends ce que je dis : car le Seigneur te donnera l’intelligence en tout.
Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée. C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui et en Christ-Jésus, avec la gloire éternelle.
Cette parole est certaine :
Si nous sommes morts avec lui,
Nous vivrons aussi avec lui ;
Si nous persévérons,
Nous régnerons aussi avec lui ;
Si nous le renions,
Lui aussi nous reniera ;
Si nous sommes infidèles,
Lui demeure fidèle,
Car il ne peut se renier lui-même.
Le premier point qui doit être souligné par rapport à la question initiale posée, c’est que ce qui doit être transmis, le message-objet de la transmission, c’est « ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins » (2a). Il s’agit d’un enseignement, d’une doctrine de vie appelée par Paul sonÉvangile (8b). Succession de doctrine donc. Cet Évangile est le sien non pas de manière exclusive, comme s’il était la propriété de Paul, mais pour être distingué de toute version contradictoire de cet Évangile qui prétendrait détenir une autorité apostolique authentique (voir Galates 1:6-7 à cet égard). C’est donc de cet Évangile-là dont Timothée doit se souvenir. La transmission en question ne s’est pas faite de manière quasi-initiatique ou secrète, mais « en présence de beaucoup de témoins » ce qui est à la fois une indication de la portée communautaire du message, et une protection contre toute tentative de déformation par un ou plusieurs individus. L’impératif de cette transmission indique aussi son caractère diachronique, destiné à traverser les générations suivantes. L’Évangile n’a pas été annoncé pour une ou deux générations seulement.Ce dépôt doit ensuite être confié à des hommesfidèles(2b). Le caractère de fidélité exigé par Paul pour la transmission de l’Évangile implique qu’aucune déformation, aucun ajout, aucune suppression de tel ou tel élément jugé indésirable ne sauraient être tolérés. Ceci nous ramène à une injonction similaire que l’on trouve au début du quinzième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens : Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.Le caractère diachronique de cette transmission de doctrine est ensuite établi au verset 2c : …qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.La fidélité de la transmission sera proportionnelle à la capacité (ikanoi en grec) d’enseignement des transmetteurs suivants. Ce n’est donc pas à n’importe qui que cette charge de transmission peut ou doit être confiée, mais au contraire à des hommes dûment enseignés, formés et établis pour ce faire.S’il advenait que certains, lesquels ayant reçu le dépôt, soient néanmoins trouvés infidèles dans cette transmission, reniant ainsi le Christ, celui-ci les renierait au jour de sa venue en gloire (12-13).L’infidélité de certains n’annulera néanmoins jamais la fidélité du Christ : Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (v. 13).De la même manière, le fait que Paul soit emprisonné, attendant son exécution prochaine au moment de la rédaction de sa seconde lettre à Timothée, ne lie pas l’Évangile à sa situation personnelle, comme s’il ne pouvait la transcender : … pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée (v. 9).La fidélité du Christ envers lui-même fera toujours que de nouveaux serviteurs, fidèles quant à eux, seront en leur temps et circonstances envoyés pour proclamer l’Évangile, qui ne saurait être lié d’une quelconque manière.
Antoine de Chandieu (1534-1591), pasteur Protestant du seizième siècle ayant joué un rôle considérable dans l’établissement d’Églises réformées dans le royaume de France, a écrit quelques très belles pages sur ce thème dans son ouvrage La Confirmation de la Discipline Ecclésiastique (1566). En voici quelques extraits pour compléter ces remarques:
« A la vérité nous devons bien reconnaître que Dieu est meilleur que nous pour vouloir ce qui est bon et juste, et qu’il est plus sage que nous pour choisir les moyens qui lui sont propres. Il est certain que ceux qui voient l’Écriture Sainte, ne peuvent ignorer que Dieu a mis cet ordre en son Église, qu’il veut être gardé inviolablement, à savoir qu’un chacun indifféremment et de sa seule autorité ne puisse s’attribuer quelque office ou charge au sein de celle-ci, et particulièrement de prêcher. Mais que cet honneur lui soit réservé d’y appeler ceux qu’il lui plaira. De telle sorte que quiconque pervertit un tel ordre ne puisse être excusé de vouloir diviser l’Église et comme couper les nerfs par lesquels Dieu veut qu’elle demeure debout et en son entier.
Cela nous est enseigné si clairement par l’Apôtre, que ceux qui n’y prennent garde ferment les yeux à leur escient. Jésus-Christ, dit-il, a donné les uns pour être apôtres, et les autres pour être prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour assembler les saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Éphésiens 4 :11). Donc puisque le Seigneur a mis cette distinction de charges en son Église, il s’ensuit qu’il n’est pas loisible à tout un chacun de s’y entremettre indifféremment. Et même, puisque l’apôtre dit que le Seigneur les a donnés, il déclare assez par cela qu’il est l’auteur d’un tel ordre, et que ceux qui s’ingèrent sans être appelés, contreviennent à son ordonnance. Et à ce propos il dit par ses Prophètes qu’il a constitué sur son peuple des gardes et des guetteurs pour l’avertir de son devoir. Et S. Paul dit des vrais Pasteurs que le Saint Esprit les a mis sur leurs troupeaux pour gouverner l’Église de Dieu (Ésaïe 62 :6 ; Jérémie 6 :17 ; Ezéchiel 33 :7 ; Actes 20 :28).
Il y a assez d’autres passages qui montrent que c’est Dieu qui envoie les annonciateurs de sa parole : comme quant notre Seigneur Jésus-Christ commandait qu’on priât le maître de la moisson afin qu’il y envoie des ouvriers (Matthieu 9 :38). Ce qui n’est pas dit seulement en général, mais aussi nous voyons comment en particulier Dieu a souvent témoigné à ses serviteurs que c’était lui qui les envoyait à son œuvre. Voilà pourquoi tant de fois il commande à Moïse de dire aux Israélites qu’il l’envoyait vers eux pour leur déclarer sa volonté. Il assure Ésaïe de sa vocation, et même par une vision admirable. Il donne du courage à Jérémie, l’assurant qu’il était envoyé par lui. Comme aussi notre Seigneur Jésus-Christ déclare à ses apôtres qu’il les envoie, leur donnant tout de suite après le Saint esprit, par la vertu duquel ils peuvent s’acquitter de leur charge. Et de même quand il apparut à Saint Paul : Je te suis, dit-il, apparu pour te constituer ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles dans lesquelles je t’apparaîtrai, te délivrant du peuple et des Gentils vers lesquels je t’envoie maintenant.
Et certes ce n’est pas sans cause que Dieu a voulu imprimer dans les cœurs de ses serviteurs une pleine certitude de leur vocation, mais afin que par cela ils soient munis et fortifiés contre tant de difficultés par lesquelles il faut qu’ils passent. Car qui sera celui qui ne tremble s’il appréhende à bon escient, et selon la parole de Dieu, le pesant fardeau d’une telle charge ? Est-ce une chose légère d’être ambassadeur pour Christ, messager de Dieu et dispensateur de ses secrets ? Est-ce peu de choses de porter la parole de la réconciliation de Dieu avec les hommes ? Exhorter comme si Dieu lui-même exhortait ? D’annoncer la rémission des péchés aux croyants et la condamnation aux infidèles ? De délier les uns, et lier les autres au jugement de Dieu ? Est-ce une chose humaine d’être le sel de la terre ? La lumière du monde ? Bref d’être la bouche par laquelle le Seigneur parle aux hommes, les mains par lesquelles il s’approche d’eux, afin qu’ils le voient, qu’ils le connaissent et servent selon sa volonté ? Si nous considérons ces choses à bon escient, ne dirons-nous pas avec l’Apôtre : Et qui est suffisant pour ces choses ? Il est certes très nécessaire que ceux auxquels une si grande et difficile charge est commise, cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes les choses qui sont requises à leur devoir. Et d’où prendront-ils quelque assurance, sinon de ce qu’ils sont certains et résolus que Dieu les envoie ; et par le même moyen qu’il sera leur garant, qu’il les soutiendra sous le poids d’une si grande charge, qu’il les armera contre les assauts qui leur sont présentés, bref qu’il les pourvoira des choses qui leur sont nécessaires ?
Or, bien que Dieu ait appelé de tout temps ceux qui ont reçu de lui une charge d’enseigner son Église, il n’a cependant pas toujours usé des mêmes moyens pour les y appeler. Car il a envoyé les Prophètes et Apôtres d’une façon extraordinaire, en tant qu’il n’a pas fait usage du suffrage et de l’élection des hommes en leur endroit. Pareillement lorsque l’ordre de l’Église est totalement interrompu, et que la pureté de son service est abolie, selon ce qu’il peut apparaître extérieurement, Dieu suscite extraordinairement des personnes qu’il dote de grâces propres pour rétablir l’ordre de l’Église, et remettre dessus son service en la pureté qui convient. Et comme ce sont des choses extraordinaires, elles n’ont pas toujours lieu en l’Église.
Mais quant aux ministres et Pasteurs, leur charge doit durer en l’Église jusques à la consommation du monde, ayant certains troupeaux qui leur sont assignés, afin qu’ils les nourrissent en la connaissance et crainte par la prédication de sa parole, et l’administration des sacrements qu’il a institués. Et ceux-ci sont appelés de Dieu à leur charge par le moyen des hommes : assavoir par une élection sainte et légitime, telle qu’elle nous est enseignée par la parole de Dieu. Et ainsi, bien qu’ils doivent sentir en leur conscience le témoignage de leur vocation intérieure, il faut néanmoins que la vocation extérieure et ordinaire, selon l’ordre de l’Église, y soit adjointe avant qu’ils puissent s’entremettre d’annoncer l’Évangile. Et voilà pourquoi l’apôtre spécifie et déclare si soigneusement et par le menu les choses requises à un fidèle Pasteur (Timothée 3 :1), afin que par cela l’Église connaisse mieux ceux qu’elle devra élire en une telle charge. Et même écrivant à Tite (1 :7): Je t’ai laissé, dit-il, afin que tu établisses des Anciens par les villes, comme je l’ai ordonné. S’il y a quelqu’un qui soit irrépréhensible, etc. Pour nous faire comprendre premièrement que l’élection a lieu en telle chose, et secondement qu’on doit y procéder avec grande prudence et égard, afin que l’Église soit bien pourvue. A cela appartient la remontrance qui est faite à Timothée (1 Timothée 5 :22), qu’il n’impose pas à la hâte les mains sur aucun, et ne communique point aux péchés d’autrui. Et même, (bien que Timothée doive être plutôt compté au rang des Évangélistes qui ont eu lieu au commencement avec les apôtres, qu’au rang commun des Pasteurs), l’apôtre déclare néanmoins qu’il a été élu à sa charge par l’imposition des mains de la compagnie des anciens (1 Timothée 4 :14). Et suivant cela, il est dit que S. Paul et Barnabas ordonnaient des Pasteurs dans chaque Église avec prières et jeûnes (Actes 14:23).
En somme, il nous apparaît par toute l’Écriture Sainte, qu’excepté les Prophètes, Apôtres, et ceux que Dieu a en certains temps suscités extraordinairement et sans le moyen des hommes, tous les autres qu’il a envoyés pour porter sa parole, ont reçu témoignage de leur vocation par l’ordre de l’Église, qui est comme la main de Dieu, par laquelle il élève les hommes en une telle charge.
Et tout comme Dieu approuve ceux qui avec vocation légitime s’emploient à son service, qu’il les assiste, qu’il bénit leurs labeurs et ratifie au ciel la doctrine qu’ils ont annoncée en la terre : aussi il a de tout temps condamné, rejeté et puni ceux qui sans être envoyés, se sont ingérés en quelque charge ecclésiastique. [exemples tirés de l’Ancien Testament : Jérémie 14 ; 29 :23 ; Ézéchiel 13 :7 ; Nombres. 16 1 ; Samuel 6 ; 13 ; 2 Sam. 6 ; 2 Chroniques 26].
Tous ces exemples sont suffisants pour nous retenir en notre devoir, afin que nous ne nous avancions pas outre ce qui nous sera commandé par Dieu. Car estimons-nous que si après tant de défenses, de menaces, de punitions rigoureuses contre ceux qui ont commis de telles fautes, on veut néanmoins violer et pervertir l’ordre que Dieu a établi, une telle audace et témérité puisse demeurer impunie ? Que donc l’enseignement de l’Apôtre aux Hébreux nous contienne enserrés dans les limites de notre vocation, quand parlant de la sacrificature, il dit que nul ne prend l’honneur à soi-même sinon celui qui est appelé par Dieu (Hébreux 5 :4). Comme aussi quand Saint Paul parle de la prédication de l’Évangile : Comment entendra-t-on, dit-il, sans prédication ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’on soit envoyé ? (Romains 10 :14-15), montrant par cela que nul ne doit s’avancer pour prêcher la parole de Dieu, sinon celui à qui Dieu aura ouvert la bouche, l’appelant à un tel office. Et c’est la raison pourquoi les serviteurs de Dieu ont tant de fois allégué leur vocation, tant pour témoigner qu’ils ne s’étaient pas ingérés d’eux-mêmes, qu’aussi pour rendre les hommes plus attentifs et obéissants à la doctrine qu’ils annonçaient. Ainsi, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Zacharie, et les autres disent qu’ils sont envoyés. Ainsi Saint Paul déclare qu’il est constitué héraut pour annoncer l’Évangile. Ainsi Jésus-Christ lui-même témoigne qu’il est envoyé, et que ce qu’il fait est selon la charge qui lui est commise. »
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.