Christ, une expiation Parfaite
Cette Grandeur se voit à celle de nos péchés
Considérons un instant l’abîme dont nous avons été tirés.
Nous, qui avons été lavés, purifiés et sanctifiés, souvenons nous de notre ancien état d’ignorance, des péchés auxquels nous nous adonnions et de notre rébellion incessante contre Dieu.
Or, un seul péché ruine l’âme à tout jamais.
L’intelligence humaine ne peut saisir toute l’infinité de mal et de culpabilité qui repose dans les entrailles d’une seule transgression commise contre la Majesté Divine.
Si vous et moi n’avions péché qu’une seule fois, seule une expiation d’une valeur infinie pourrait laver notre péché et satisfaire à la Justice Divine.
Or, n’avons-nous commis qu’une seule transgression ?
Pas du tout, nos iniquités dépassent de loin le nombre des cheveux de notre tête.
Cherchons tout autant à compter les gouttes d’eau de l’océan que de dénombrer nos transgressions.
Dès l’enfance, le péché triompha sur nous.
Têtus et négligents, nous avons désobéi et appris à mentir, préférant suivre notre propre voie que d’accepter les contraintes d’amour que nous imposaient nos parents.
L’adolescence ne nous vit pas nous assagir mais plutôt nous précipiter à corps perdu dans la danse du péché, poussant même d’autres à le faire.
Nous semblons peut être plus sérieux à l’âge adulte et moins à la merci des passions de la jeunesse, mais combien peu avons-nous progressé !
Si la Grâce Souveraine de Dieu ne nous a pas régénérés, nous ne sommes pas meilleurs qu’au premier jour de notre vie.
Même le Chrétien doit encore se repentir de nombreux péchés.
Et nous, qui supportons le poids des ans, le péché ne s’attache t il plus à nous ?
Notre vie a-t-elle la blancheur de notre chevelure ?
Combien de fois ne retombons nous pas !
Considérons les soixante, soixante dix ou même quatre vingts ans que Dieu peut accorder.
Croyons nous un seul instant pouvoir compter le nombre de nos péchés ?
L’astronome mesure la distance et la masse des étoiles, et l’homme maîtrise les plus hauts sommets, mais la pensée vacille devant les montagnes du péché.
Les abîmes de l’iniquité s’enfoncent plus profonds que la sonde de notre imagination.
M’accusera t on de calomnier la nature humaine ?
Alors, nous la connaissons mal.
Si Dieu nous avait seulement révélé une fois l’iniquité gravée comme par un diamant au fond de notre propre cœur de pierre, nous reconnaîtrions mon impuissance à décrire le caractère désespéré du mal en nous !
L’on ne risque nullement d’exagérer la profondeur du mal qui y règne.
Ceux pour qui Christ mourut, quelle que soit l’importance de leurs péchés, sont justifiés de toutes leurs transgressions dès le moment où ils croient.
Même s’ils se sont livrés à tous les vices et convoitises que l’ennemi de nos âmes puisse suggérer et dont la nature humaine est capable, toute leur culpabilité disparaît au moment où ils se tournent dans la foi.
Année après année les a peut être plongés dans le péché, au point où leur souillure devient une double nature.
Mais, en un instant de foi, en un glorieux moment de confiance en Christ, la merveilleuse rédemption ôte la culpabilité de toutes ces années et purifie le pécheur plus blanc que la neige.
Quelle rançon considérable Christ dut payer pour nous sauver de tous ces péchés !
Qui mesurera l’immensité de la perfection de Notre Sauveur ?
Commençons par mesurer l’ampleur du péché.
Puis, souvenons nous que, comme les eaux du déluge couvrirent le sommet des plus hautes montagnes, le flot de la rédemption dépasse celui des montagnes de nos péchés.
Autour du Trône Céleste se trouvent aujourd’hui des hommes qui furent meurtriers, voleurs, débauchés, adultères, blasphémateurs et persécuteurs.
Demandons leur d’où vient l’éclat de leur vêtement et la pureté qui les revêt.
En un chœur, ils nous répondront :
Du Sang de l’Agneau !
Pauvre conscience troublée, fatiguée et chargée, toi qui croules sous le poids du péché !
La grande rédemption que je t’annonce suffit pleinement pour répondre à tes besoins.
Tes péchés surpassent la multitude des étoiles, mais voici une expiation qui les submergera et les ôtera à tout jamais.
Elle se mesure à la sévérité de la Justice Divine
Oui, Dieu est Amour, mais Il est aussi rigoureusement Juste et Inflexible dans Ses Exigences.
Son Amour ne diminue pas Sa Justice, et Celle-ci ne guerroie pas contre Son Amour, mais les deux se lient merveilleusement dans l’expiation de Christ.
Le Dieu de la Bible ne ferme pas les yeux sur le péché au moint de n’en exiger aucune punition comme l’imaginent certains qui regardent nos transgressions comme de simples peccadilles.
Pas dut tout ;
« Je Suis un Dieu jaloux, déclare t Il, qui punis l’iniquité » ; « le salaire du péché, c’est la mort. »
Dieu acceptera plus facilement de perdre Sa Divinité que de laisser un seul péché impuni.
Nous ne comprendrons jamais la plénitude de l’expiation sans tout d’abord saisir l’immense Justice de Dieu.
Toute parole mauvaise ou pensée condamnable, tout acte répréhensible recevra un juste châtiment.
La Justice de Dieu doit être satisfaite, soit par nous, soit par Christ.
Si nous refusons l’expiation de ce dernier, nous passerons en vain une éternité de misère à payer notre dette.
Cette Justice Divine paraît froide et sévère à certains, mais tel est Le Dieu de la Bible.
Toutes les qualités existent à la perfection en Lui.
Si Son Amour est Admirable, Sa Justice se révèle parfaitement Inflexible.
Ses attributs s’équilibrent à merveille, sans aucune tension mutuelle.
L’Amour joue pleinement son rôle, et la Justice ne rencontre pas de limites plus étroites que l’Amour.
Combien donc la rédemption de Christ dut être Grande pour satisfaire à la Justice de Dieu concernant tous les péchés de Son Peuple !
Le péché de l’homme entraîne un châtiment éternel.
Pouvons nous imaginer la grandeur de l’expiation qui se substitua à toute l’agonie que Dieu nous aurait infligée s’Il ne l’avait déversée sur Christ ?
Allons, et voyons avec effroi cette demeure de misère où des âmes paient à tout jamais leur dette envers la Justice Divine.
Certains y souffrent depuis des millénaires, toujours aussi éloignés de leur libération qu’au premier jour.
Et quand dix mille fois dix mille années se seront écoulées, ils n’auront toujours pas satisfait à la Justice de Dieu.
Voyons nous mieux alors l’immensité de cette rédemption qui a payé notre dette, entièrement et une fois pour toutes ?
Le croyant ne doit plus rien à Dieu si ce n’est de l’aimer.
L’éternité elle-même n’aurait pas suffi mais il ne doit plus rien à la Justice.
En un instant, par Son Œuvre, Christ a tout réglé.
Ainsi, l’homme qui croit est entièrement justifié de toute culpabilité et libéré de tout châtiment.
Arrêtons nous un instant car le Saint Esprit presse parfois la sévérité de Sa Justice pour frapper un cœur.
Cet homme vivait autrefois dans l’insouciance, libre de tout et de tous, mais la flèche du Seigneur s’est plantée en son cœur, et son esclavage s’avère pire que celui de l’Égypte.
Même s’il parcourait le monde entier, il sent qu’il ne pourrait échapper à sa culpabilité.
Il a essayé les prières, les larmes et les bonnes œuvres, mais en vain ; les menottes l’enserrent toujours.
Il est perdu et ne voit aucune issue possible.
Ses pensées l’enferment de leur esclavage, le découragement l’accable et il ne voit aucune lueur d’espoir.
Le fer a pénétré son esprit et l’affliction le tient.
La nuit, il ne peut plus trouver le sommeil sans rêver de l’enfer.
La journée, ce feu continuel lui ronge le cœur.
Il a été baptisé, confirmé et il prend la communion ; il est pratiquant et assidu, mais le feu ne s’éteint pas.
Il donne son argent aux pauvres et livrerait son corps aux flammes s’il le pouvait, mais le feu de sa conscience brûle encore.
Oh, fils de malheur, c’est le feu de la Justice de Dieu qui te poursuit.
Et tant mieux si tu le sens car je viens te proclamer ce merveilleux Evangile du Dieu trois fois Saint.
Tu es celui pour qui Jésus est mort ; Il a satisfait à l’implacable Justice de Dieu pour toi.
Ni tes efforts ni tes larmes n’assouviront l’adversaire qui te poursuit.
Pour obtenir la paix de ta conscience, il te suffit de lui dire :
« Regarde, voici la croix du sang Divin ! Christ est mort, seras tu satisfait ? »
Alors, tu connaîtras la Paix de Dieu qui surpasse toute intelligence et gardera ton cœur et tes pensées en Jésus Christ.
Tu auras alors vu la grandeur de Son Expiation.(...)
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