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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 16:39
La responsabilité du monde chrétien envers le Peuple Juif

Quelques rappels historiques qui ne seront pas le thème de ce blog, mais il convient d'être honnête de notre responsabilité, la demande de pardon envers Dieu d'un crime inommable soit à travers la persécution, les pogroms, la shoah, l'antisémitisme et l'antijudaïsme actuel à travers les siècles.

 

Bien qu'à aujourd'hui malheureusement,  le protestantisme dans certaines églises commence à renier ses liens traditionnels, aux « affinités électives » qui ont existé, dans le passé, entre le judaïsme et le protestantisme français, il n'en demeure pas moins qu'elles existent toujours, et que par le passé la Réforme Protestante a mis en évidence la corruption de l’Eglise ce qui a suscité le protestantisme, un début de retour aux sources des premiers temps, complété par d'autres Pères de l'Eglise tels Calvin, Müller, Spurgeon, Taylor.

 

L’histoire juive ne s’est pas développée dans du vide, et nous devons garder bien présent à l’esprit que les événements qui marquent l’évolution du monde ont toujours exercé un vaste impact sur les Juifs.

 

Le refus de l’anti-judaïsme et la demande de pardon (1946-1980)

 

En France, le pasteur Charles Westphal donnait le ton.

 

Dès 1947, il avait exprimé une demande de pardon :

 

"Nous ne devrions plus parler des Juifs, parler aux Juifs, que dans une grande angoisse d'humiliation et d'espérance... La question juive est la question des questions. A la manière dont ils parlent des Juifs, on peut juger sûrement de la valeur spirituelle d'un homme, d'une Eglise, d'un peuple, d'une civilisation. L'antisémitisme est, pour l'Eglise, la plus grave méconnaissance de la foi... Père Pardonne nous".

 

Pour de nombreux juifs, même éloigné du judaïsme, voire même de la tradition, le sionisme a souvent été assimilé à tort comme expansionniste... responsable encore et toujours du problème des autres dont ils ont été souvent les seuls à s'empêtrer eux mêmes.

 

Le Sionisme dérange de plus en plus le monde occidental car il met en lumière l’échec de la philosophie des Lumières : échec de l’Europe face à la question juive.

 

Le sionisme brise une soumission du juif qui a souvent fait partie de la culture européenne.

 

La libération de l’opprimé rend l’oppresseur malade.

 

Le sionisme met fin à l’errance des juifs, avec une image d’état archaïsant et raciste, qui va à l’encontre de l’idéologie actuelle du bonheur attaché au mélange des populations.

 

Le sionisme s’est créé sans base territoriale contrairement à tous les autres nationalismes.

 

Oui, il y a bien une volonté des juifs de se regrouper entre eux avant de s’ouvrir aux autres.

 

C’est le refus et le rejet de la part du monde arabe qui a contribué à faire de l’état juif une forteresse assiégée.

 

Le sionisme est une réponse à l’aliénation du sujet juif (un colonisé blanc) :

 

« Les juifs sont le peuple élu de la haine universelle ».

 

Transformer un destin subi en une responsabilité assumée : plus qu’un retour à Sion, le sionisme marque pour le juif un retour à soi.

 

Tentative de décolonisation psychique du sujet juif.

 

Il y a dans le sionisme une dimension profondément anticolonialiste.

 

Chaque juif du monde est de ce fait embarqué dans l’aventure de l’état juif.

 

En 1950, le Synode de l’EKD à Berlin-Weissensee a exprimé pour la première fois la part de culpabilité dont l’Eglise protestante s’était chargée pendant la dictature national-socialiste à l’égard des Juifs.

 

A cette occasion, elle a reconnu que l’Eglise s’était rendue coupable “ par son silence et son laisser-faire “, et elle a affirmé sa foi "que la promesse de Dieu envers le peuple d’Israël qu’il a élu est restée en vigueur même après la crucifixion de Jésus-Christ “ concernant son territoire.

 

C’est au Kirchentag de Berlin, en 1961, que le dialogue avec les Juifs a été mis en place et s’est développé.  

 

Ce consensus qui englobe le “ rejet de l’antisémitisme “ et la “ reconnaissance de la coresponsabilité et de la culpabilité des chrétiens dans l’Holocauste ”.

 

L’accent est mis sur “ le lien indissociable de la foi chrétienne avec le judaïsme ” ainsi que sur “ l’élection éternelle d’Israël ”, et l’on attire l’attention sur “ l’enjeu de l’Etat d’Israël ”.(“ la signification spéciale du peuple Juif pour la foi chrétienne ” et dénonça “ l’antisémitisme comme absolument inconciliable avec la foi chrétienne …L’antisémitisme est un péché à la fois contre Dieu et contre l’homme “.

 

Mais il faudra attendre l’Assemblée de New Delhi, en 1961, pour que l’on rejette l’idée que les Juifs d’aujourd’hui ont une part de responsabilité dans la mort du Christ.

 

le pasteur Philip A Potter, en 1975, exprimera son inquiétude face à la décision prise par l’assemblée générale de l’ONU déclarant que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale. »

 

"L’alliance de Dieu avec le peuple juif reste valable"


L’antisémitisme et toutes les formes d’ « enseignement du mépris » pour le Judaïsme sont à rejeter.

 

La tradition vivante est un don de Dieu.

 

Le prosélytisme forcé en direction des Juifs est incompatible avec la foi chrétienne.

 

Les Juifs et les Chrétiens ont une responsabilité commune en tant que témoins dans le monde de la justice et de la paix de Dieu .

 

« Lorsque les chrétiens parlent de l’élection éternelle d’Israël, cela implique la reconnaissance du peuple juif en tant que peuple de Dieu. […] le fait que l’Eglise se désigne elle-même comme ‘peuple de Dieu’  ne va pas de soi [.. et] peut apparaître comme une usurpation (justifiée) aux yeux des Juifs. »

 

« Quoi qu’il en soit, « Le rapport entre l’Eglise et Israël,[…]qui se reconnaissent chacun comme étant le ‘peuple de Dieu’, n’est pas une question marginale pour l’Eglise et la théologie chrétienne. Au contraire, […] par le fondement de sa foi, l’Eglise dépend d’Israël, et sa relation avec Israël fait donc « partie intégrante de la question du fondement de sa foi »

 

La perspective eschatologique est la caractéristique principale d’une compréhension qualifiant d’un point de vue théologique la notion de « peuple de Dieu ».

 

Même l’Eglise en tant que ‘peuple de Dieu’ n’est pas encore le lieu de l’accomplissement, elle est bien plutôt en route vers le royaume promis de la gloire de Dieu.

 

C’est pour cette raison que la désignation de l’Eglise comme ‘peuple de Dieu’ n’est nullement une « autodésignation » quand on considère son contenu théologique.

 

Il s’agit au contraire d’un titre honorifique accordé à l’Eglise sola gratia, titre dont elle devrait plutôt rougir que se glorifier au vu de l’image qu’elle donne d’elle-même dans les faits.

 

Par elle-même, l’Eglise ne peut pas prétendre être le ‘peuple de Dieu’, et dans cette mesure, elle ne peut tirer aucune conséquence de cette désignation face au monde.

 

Elle peut seulement redécouvrir sans cesse et célébrer le fait que ce titre honorifique lui a été accordé et reconnu dans la « praxis » du Christ vivant.  

 

« Pour des raisons historiques et théologiques, l’Eglise est liée par la solidarité avec Israël. Elles s’opposent à toutes les tendances qui cherchent à diffamer le mouvement sioniste – qui a conduit à la fondation de l’Etat d’Israël – en le qualifiant de raciste.

 

Les Eglises soutiennent tous les efforts de l’Etat d’IsraëlIl faut également rejeter toutes les interprétations tendant à considérer ces promesses comme dépassées à la lumière de la foi chrétienne.  

 

En définitive, la reconnaissance de racines communes pose le problème de la pérennité de la première alliance conclue avec l’Israël biblique.

 

Une fois acceptée cette continuité, se pose ensuite la question de la reconnaissance des juifs comme peuple et comme peuple de Dieu, d’un Dieu qui ne revient pas sur ses promesses, et dès lors la question de l’intégration entre Israël et l’Eglise, entre peuple juif et peuple chrétien.

 

Jusqu’où pousser l’unité et l’unicité ? à partir de quoi maintenir la différence : l’alliance, le peuple, les Ecritures, la tradition ?

 

Quel sort réserver, ou quelle interprétation nouvelle donner aux notions d’accomplissement et de substitution ?

 

Comment surmonter le fossé entre condamnation de la Shoah et de tout antisémitisme, et critique sévère, voire rejet, de tout sionisme lié à la pratique sinon à la constitution de l’Etat d’Israël ?

 

Quelle révision théologique implique la reconnaissance du lien privilégié de Jésus avec le judaïsme de son temps et du lien de l’Eglise chrétienne avec le peuple juif, tant pour la christologie que pour l’ecclésiologie ?

 

Quel changement radical de l’autodéfinition chrétienne provoquerait le passage d’un antijudaïsme traditionnel à une intégration irrécusable des racines juives de la foi et de l’existence chrétienne ?

 

Enfin, la reconnaissance de l’importance de l’héritage commun n’enjoint-elle pas une large coopération, notamment dans les domaines qu’on résume et associe aujourd’hui largement sous la triple référence à “la justice, la paix et la sauvegarde de la création ” ?

 

La période 1946-1980 fut marquée par un refus de l’antijudaïsme et par une attitude de demande de pardon.

 

Dès avril 1947, Westphal préconise une attitude d’humiliation :

 

« On peut juger de la valeur spirituelle d’un homme à la façon dont il parle de juifs. » « Père pardonne-nous ! »

 

En 1950 le synode de l’EKD a exprimé la culpabilité des Eglises allemandes sous le régime nazi. Oui l’Église est coupable d’être resté silencieuse.

 

Le dialogue avec les juifs a pu se développer à partir de 1961 : rejet de l’antisémitisme, coresponsabilité des chrétiens dans l’holocauste, participation d’Israël au plan de salut.

Dans quel registre faut-il établir la relation entre protestants et juifs ?

 

Dans une attitude missionnaire ou dans un dialogue respectueux ?

 

Pour la plupart de protestants la pérennité de l’alliance et de l’élection d’Israël n’a jamais été mise encause, la théologie de la substitution est une erreur.

 

Dieu a établi une alliance unique dont Israël et l’Eglise sont conjointement les bénéficiaires.

 

Luther et les Juifs

 

Le combat catholique contre le protestantisme signifia beaucoup de sang versé, de morts et de destructions. Elle eut aussi un grand impact sur les Juifs.

 

Luther avait vu comme l’Eglise traitait honteusement les Juifs, et il se résolut de changer cela.

 

A tort, Luther était persuadé que la raison pour laquelle les Juifs ne se convertissaient pas au christianisme était qu’ils ne pouvaient pas supporter la corruption de l’Eglise.

 

Désormais, les Juifs verraient que les Protestants étaient différents et qu’ils étaient bienveillants envers eux. Ils deviendraient alors tous des Chrétiens.


Il écrivit dans son travail intitulé : « Que Jésus-Christ était un Juif » :


Car le clergé de l’Eglise a traité les Juifs comme s’ils étaient des chiens et non des êtres humains. Ils n’ont rien fait d’autre que les maudire et saisir leurs richesses… J’espère que si les Juifs sont traités amicalement et instruits en douceur de ce que contient la Bible, beaucoup d’entre eux deviendront de bons Chrétiens et reviendront à la foi ancestrale des prophètes et des patriarches…


Bien entendu, les Juifs n’ont pas adhéré non plus au protestantisme.

 

Leur allégeance au judaïsme et à la Tora n’avait rien à voir avec le comportement hostile des Chrétiens envers eux.

 

Pour le peuple juif, le christianisme était d’emblée une religion fausse, et le comportement lamentable des Chrétiens à travers les siècles ne faisait que le prouver.


Aussi bien, à notre grande honte de chrétien, Martin Luther n’allait qu’ajouter un élément de preuve supplémentaire.

 

Dès que les Juifs eurent rejeté ses ouvertures et n’eurent pas commencé de se convertir en masse, il devint l’un des plus virulents antisémites de l’histoire.


Quelques années plus tard, il écrivait dans son livre sur « les Juifs et leurs mensonges » :


Qu’allons-nous faire de ces réprouvés de damnés Juifs, puisqu’ils vivent parmi nous et que nous connaissons leurs mensonges, leurs blasphèmes et leurs malédictions ? Nous ne pouvons pas les tolérer même si nous ne désirons pas partager leurs vies, leurs malédictions et leurs blasphèmes. Peut-être pourrons-nous en sauver quelques-uns du feu et des flammes. Laissez-moi vous donner un honnête conseil…


Ce que Luther présentait comme un « honnête conseil » consistait à :


Brûler toutes les synagogues.
Détruire les livres saints juifs.
Interdire aux rabbins d’enseigner.
Détruire les maisons juives.
Exclure les Juifs des routes et des marchés.
Interdire aux Juifs de pratiquer des prêts.
Saisir ce qui appartenait aux Juifs.
Contraindre les Juifs au travail forcé.
Expulser les Juifs des villes chrétiennes.


(Pour plus de détails sur le projet de Luther, voir A History of the Jews par Paul Johnson, p. 242. Voir aussi Why the Jews ? par Dennis Prager et Yossef Telushkin, p. 107.)


Quatre cents ans plus tard, Hitler et les Nazis, utilisèrent les œuvres de Luther pour leur propagande anti-juive, grâce à ces stupidités humaines sorti de la vocation que le Christ souhaitait, cela permis aux nazis de mettre à exécution ce qui fit l'horreur la plus terrible de l'histoire.

 

Il aurait été facile de donner la fin de sa vie regrettant sa virulence antisémite, mais le mal a été si catastrophique qu'il convient d'être honnête en demandant pardon au peuple Juif pour le mauvais témoignage et l'horreur fait contre le peuple de Dieu même.

 

Luther fut un grand homme de Dieu, mais sur ce point ne pouvait être cautionné bien que pardonné.

 

Il faut se réjouir néanmoins de ce retour et redonner droit, justice au Peuple Juif.

 

Croix Huguenote

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

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  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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