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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 22:04
Jésus Christ croyait-Il au ...purgatoire ?...

Jésus-Christ croyait-Il en l’existence du purgatoire ? 

A-t-Il seulement enseigné qu’un tel état existe ? 

Et s’Il ne l’a pas fait, les apôtres mandatés par Lui pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume des cieux, l’ont-ils fait sous l’inspiration du Saint Esprit leur rappelant tout ce qu’Il leur avait enseigné et leur parlant des choses à venir (selon la Parole du Maître à Ses Disciples en Jean 16:12-15) ?

Quelles que soient les multiples traditions, vénérations, croyances et usages qui se sont développés au cours des siècles et ont été sanctionnés par certaines autorités ecclésiastiques, force est de constater qu’absolument rien ne milite en faveur de la croyance au purgatoire lorsque l’on se fonde sur l’Écriture Sainte comme Autorité Entière et Suffisante en matière de Foi et de vie.

Face à une telle constatation, nous ne pouvons que nous poser la question suivante :

Dieu, dans Sa Parole, dans la Bonne Nouvelle de l’Évangile de la Grâce, aurait-Il volontairement laissé Ses Enfants dans l’obscurité vis-à-vis de la question de leur Salut en Son Fils Jésus-Christ, en omettant de leur apporter un enseignement aussi central et vital, puisqu’il concerne la manière dont ils sont rendus parfaits pour apparaître purs et sans reproche devant Lui après leur mort terrestre ?

UNE DÉFINITION DU PURGATOIRE

Une définition du purgatoire s’impose en premier lieu, et le mieux est d’aller la prendre dans les milieux qui maintiennent cette croyance. 

La nouvelle encyclopédie catholique théo (Droguet & Ardant/Fayard, 1989, page 890) introduit le sujet comme suit :

 Les définitions du purgatoire (du latin purgare, nettoyer, débarrasser, purifier) sont diverses et largement remises en question aujourd’hui.  Pour la clarté de l’exposé on retiendra la suivante : le purgatoire est le temps d’épreuve permettant la purification préalable de ceux qui, au terme de leur vie terrestre, sont admis à partager le bonheur de Dieu. Si cette définition n’est pas acceptée unanimement, c’est que le purgatoire est une construction théologique : dans le Nouveau Testament on ne trouve en effet aucune trace ni du mot ni même de la réalité qu’il désigne.  En fait cette notion théologique s’est élaborée petit à petit, en vue de rendre compte du sens d’une pratique en usage dans l’Église depuis les premiers siècles : la prière pour les défunts.  A quoi servirait-elle si les défunts avaient directement accès à Dieu ?  Or la nécessité de cette prière a toujours fait l’objet d’une très forte conviction.

 En lisant ces premiers paragraphes de la section consacrée au purgatoire dans l’encyclopédie théo, on est heureux de constater deux choses :

  • Tout d’abord l’honnête aveu qu’il n’y a aucun fondement scripturaire pour la doctrine ou la croyance au purgatoire. 

Comment pourrait-on d’ailleurs soutenir le contraire, si ce n’est soit en réécrivant le texte du Nouveau Testament, soit en prétendant qu’il a été falsifié ou amputé par des mains malveillantes au cours des siècles, (à la manière de ce que prétend – sans aucune preuve d’ailleurs – l’islam) et ce dans le but mal avoué de priver les âmes anxieuses d’une Précieuse Révélation que le Seigneur leur aurait pourtant explicitement fournie ?   

  • Et en second lieu l’aveu que la tradition qui a progressivement forgé cette construction théologique repose sur des éléments humains purement subjectifs, en l’occurrence une « très forte conviction » de la part de croyants (tous ? lesquels ?) des premiers siècles : ce qui signifie que le point de départ d’une construction théologique n’est pas nécessairement l’Écriture Sainte comme Révélation Divine, mais peut être à titre égal la très forte conviction des uns ou des autres.

De son côté le Catéchisme de l’Église catholique (Centurion/cerf/Fleurus-Mame/CECC, Paris, 1998, par. 1030-1032, p. 262-263), fournit l’explication suivante :

1030 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. 1031 L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés.  L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence et de Trente.  La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture, parle d’un feu purificateur (…) Cet enseignement s’appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Écriture : « Voilà pourquoi il (Judas Maccabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché ».  Dès les premiers temps, l’Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu.  L’Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts (…)

 La citation concernant Judas Maccabée est extraite du deuxième livre des Maccabées (12:46), livre faisant partie des écrits apocryphes de l’Ancien Testament et qui relate des événements historiques concernant le peuple de Juda durant la période post-exilique.

Ce livre n’était pas inclus dans la Bible Hébraïque au temps de Jésus – Il ne s’y réfère Lui-même nulle part dans les Evangiles – mais l’était dans la traduction grecque des Septante largement utilisée dans la diaspora juive à l’époque. 

En tout état de cause il n’avait pas de statut canonique dans le judaïsme, dont aucun autre écrit (antérieur ou postérieur) ne présente d’injonction à offrir des prières pour les morts.

Par ailleurs, le feu dont il est question dans l’Écriture, d’après les deux citations fournies par ce catéchisme en note de bas de page (1 Cor. 3:15 et 1 Pi. 1:7), ne saurait conduire à la notion de purgatoire telle qu’elle y est décrite. 

Dans le cas de  1 Corinthiens 3:15, il n’est nulle part mentionné que le feu à travers duquel passera le bâtisseur d’église utilisant un mauvais matériau finalement consumé par ce feu, puisse remplir un quelconque rôle purificateur. 

L’apôtre Paul avertit seulement ceux qui se targuent d’édifier l’église par leur prédication et leur enseignement déficients, que leur travail sera rigoureusement testé au jour du Jugement.

Si leur œuvre se trouve être consumée par le feu, eux-mêmes ne seront sauvés que comme des tisons arrachés à ce même feu, et ce uniquement parce qu’en dépit de leur œuvre déficiente ils n’auront pas renié le fondement (Christ)

Paul a précisé la fonction du feu au verset 13, fonction non pas purificatrice mais Révélatrice, voire destructrice : l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le Jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera de quelle nature est l’oeuvre de chacun.

 Dans le cas de 1 Pierre 1:7, le feu purificateur de l’épreuve dont il est question par analogie au feu qui purifie l’or, est celui de l’épreuve présente, et non d’un état au-delà de la mort. 

Le texte (à partir du verset 6, mais il faut en commencer la lecture dès le début du premier chapitre pour en saisir le contexte immédiat) parle pour lui-même : 

Vous en tressaillez d’allégresse, quoique vous soyez maintenant, pour un peu de temps, puisqu’il le faut, affligés par diverses épreuves, afin que votre foi éprouvée – bien plus précieuse que l’or périssable, cependant éprouvé par le feu – se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la révélation de Jésus-Christ.  

De fait, ce texte déclare exactement le contraire de ce que soutient la doctrine du purgatoire : cette Foi des Croyants éprouvée par l’épreuve dans cette vie présente, se trouvera être  un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la révélation de Jésus-Christ. 

 Il est vrai que le catéchisme de l’Église catholique ne dit pas que ces textes sont en soi une preuve scripturaire en faveur de la doctrine du purgatoire et du feu purificateur, mais que c’est la tradition de l’Église qui en parle : La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture, parle d’un feu purificateur. 

Le problème étant qu’elle s’appuie pour ce faire sur une interprétation des passages cités qui fait directement violence à leur sens direct et au contexte dans lequel ils apparaissent. 

Même l’aveu qu’une construction théologique peut se fonder sur une tradition humaine ne peut éluder la question de sa compatibilité ou de son incompatibilité avec la source scripturaire dont elle prétend faire dériver cette tradition ou à laquelle elle cherche à l’arrimer.

Car si l’Église du Dieu vivant, la maison de Dieu – selon l’apôtre Paul en 1 Timothée 3:15est la colonne et l’appui de la vérité, elle ne l’est, toujours selon l’apôtre Paul, que dans la mesure où elle est édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de l’angle (Éphésiens 2:20).

L’ENSEIGNEMENT DE LA PARABOLE DE L’HOMME RICHE ET DU PAUVRE LAZARE

Afin de répondre – justement de manière scripturaire – à tout ceci, examinons en premier lieu un texte bien connu du Nouveau Testament : la parabole du riche et du pauvre Lazare racontée par Jésus à ses auditeurs, et que l’on trouve au chapitre 16 de l’évangile selon Luc

Texte bien connu, en en même temps trop souvent réduit à une image d’Épinal, celle de l’inversion des positions entre l’homme riche et le pauvre Lazare.

Durant leur vie terrestre le premier semble avoir tout ce dont on peut rêver sur le plan matériel, à l’inverse du second, destitué de tout et laissé à l’abandon, devant le portail même du riche.

Après leur mort, la situation se trouve totalement inversée. 

Le pauvre Lazare connaît la consolation (étant porté par les anges dans le sein d’Abraham, au Paradis) tandis que l’homme riche – qui a manqué de miséricorde vis-à-vis de Lazare qu’il pouvait pourtant voir quotidiennement avec toute sa misère devant chez lui – se retrouve dans le séjour des morts, le « Hadès » en grec, l’équivalent du « Shéol » en hébreu. 

Notons qu’il ne s’agit pas de l’enfer d’ailleurs, car le Jugement final n’est pas encore intervenu. 

Pour autant, les âmes des décédés sont bien conscientes, au Paradis comme dans le séjour des morts, mais dans une condition déjà bien différente suivant l’endroit où elles se retrouvent.

Cela dit, le point central de la parabole, celui que Jésus souligne, n’est pas en tant que telle cette inversion de conditions, encore moins l’idée qu’en raison de ses souffrances terrestres le pauvre Lazare aurait mérité d’être porté dans le sein d’Abraham immédiatement après sa mort (un dolorisme rédempteur par lui-même, en quelque sorte). 

Le point central de la parabole est le fait que durant sa vie terrestre, l’homme riche avait Moïse et les prophètes  c’est-à-dire la Parole de Dieu dans l’Ancien Testament – pour réfléchir au sens de sa vie et agir avec justice et compassion, ce qu’il n’a pas fait. 

Ce n’est pas seulement le mouvement même du texte de la parabole qui permet d’affirmer que tel est bien ce point central (tertium comparationis) mais aussi le contexte immédiat dans lequel elle est prononcée. 

En effet, un peu auparavant, aux versets 16 et 17 du seizième chapitre de l’évangile selon Luc, Jésus a dit : 

L’époque de la Loi et des prophètes va jusqu’à Jean-Baptiste; depuis qu’il est venu, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. Il serait plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un trait de lettre de la Loi.   

C’est cela même que Jésus va illustrer avec la parabole qui suit.

Aux supplications de l’homme (ex-) riche adressées à Abraham d’envoyer Lazare prévenir ses cinq frères afin qu’ils n’agissent pas comme il l’a fait et qu’ils ne se retrouvent pas eux aussi dans la même condition peu enviable, il est répondu : 

Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent.  Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront.  Et Abraham lui dit : s’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts (v. 29-31).  

C’est sur ces paroles abruptes que Jésus conclut Sa Parabole, et c’est bien là le point central qu’Il veut amener ses auditeurs à comprendre :

On n’entre pas dans le Royaume grâce à des actes forcés par des humains revenant du séjour des morts pour avertir et secouer les vivants de leur torpeur spirituelle, ce qui relève de la violence mentionnée par Jésus juste auparavant. 

La Parole de Dieu est là, avec Son Autorité et Sa Pérennité, c’est à elle qu’il convient de prêter dès maintenant toute son attention, c’est elle qui avertit et secoue. 

Un avertissement similaire a été lancé par Jésus à ses auditeurs par deux fois au chapitre treize, en réponse à deux incidents récents ayant causé mort d’homme (1-9) : 

Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez de même.

Quel rapport avec le purgatoire, demandera-t-on ?  Il est double. 

D’abord la parabole ne laisse nulle part entendre qu’un séjour prolongé dans le Hadès peut avoir une quelconque fonction purificatrice, alors que l’homme riche se rend bien compte de l’échec total de sa vie au regard des Exigences Divines. 

Abraham ne lui laisse rien entendre dans ce sens. 

En second lieu, il ne peut attendre non plus aucun adoucissement aux tourments dont il est la proie : en dépit de ses supplications (car c’est lui qui est maintenant le mendiant !) 

Lazare ne lui sera pas envoyé pour rafraîchir sa langue avec le bout de son doigt trempé dans l’eau (v. 24). 

Il est frappant que Jésus mette la parole suivante dans la bouche d’Abraham : 

En plus de tout cela entre nous et vous se trouve un grand abîme afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne puissent le faire, et qu’on ne parvienne pas non plus de là vers nous (v. 26). 

Une telle précision dans la narration exclut toute notion d’un état intermédiaire qui pourrait servir de tremplin à l’accès au Paradis, grâce à l’intercession des uns ou les bonnes œuvres des autres pouvant être portées à notre compte. 

En un mot : ma repentance et  ma conversion quotidiennes au Dieu d’Abraham, c’est maintenant  ou bien cela risque d’être trop tard.

Abraham, qui a cru dans la Parole de Dieu avec toutes Ses Promesses (avant même Moïse et les prophètes),  sert ici de figure ou de type du Christ Ressuscité et Glorifié, Celui qui reçoit en Son Sein les âmes des croyants décédés.

QUELS MÉRITES NOUS VALENT-ILS DE POUVOIR PARAÎTRE SANCTIFIÉS DEVANT DIEU ?

On objectera certainement à ceci, sur le fondement des définitions du purgatoire fournies ci-dessus, que ce dernier ne prétend pas être une modification voire une « amélioration » du séjour des morts décrit dans la parabole du riche et du pauvre Lazare.  

Il s’agit d’autre chose, d’un stage de perfectionnement préparatoire pour ceux qui seront de toute manière reçus lors de l’examen final (stage en fait quasi obligatoire pour tous ceux qui sont sauvés : ceux qui, au terme de leur vie terrestre, sont admis à partager le bonheur de Dieu, selon l’encyclopédie théoceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, selon le Catéchisme de l’Église catholique). 

Stage de perfectionnement qui répond à une attente des croyants assurés d’obtenir la moyenne, voire une mention « assez bien », mais pas la mention « très bien », qui seule peut leur donner accès à la Présence Divine.

C’est peu ou prou ce qu’explique l’encyclopédie théo dans le passage suivant de son article consacré au purgatoire :

Le temps du purgatoire (le mot « temps » reflète l’impuissance de l’esprit humain à sortir des limites du temps et de l’espace) est déjà le temps du salut définitif.  Malgré son péché, l’homme se sait justifié par Dieu (jugement particulier) et destiné à la rencontre définitive avec lui ; celle-ci est seulement différée par la volonté de l’homme lui-même, qui ne peut accepter de se laisser approcher par Dieu avant de s’être totalement conformé à lui : temps d’épreuve mais surtout temps de l’amour et du désir entièrement centrés sur Dieu. La solidarité qui unit les hommes dans le monde ne prend pas fin avec la mort.  La prière pour les défunts, les efforts et renoncements en vue d’une vie plus conforme à l’Évangile peuvent contribuer à hâter la rencontre avec Dieu de ceux qui sont en cours de purification. 

On est vraiment étonné de lire de telles explications : depuis quand le Dieu de la Bible (si c’est bien de lui qu’il s’agit, et non d’un fantasme ou d’un ectoplasme) vient-il à la rencontre de l’homme dans Sa Grâce qui sauve, et la réponse de l’homme est de différer cette rencontre pour se perfectionner par lui-même afin d’être jugé digne de cette rencontre, après que son corps soit retourné à la poussière ?

Depuis quand un roi tout puissant convoque-t-il devant lui ses sujets, et ceux-ci refusent par leur volonté d’apparaître devant lui ?

Depuis quand l’homme dans la condition de pécheur qui est la sienne selon la Bible, « ne peut accepter de se laisser approcher par Dieu avant de s’être totalement conformé à lui », alors même qu’il fait preuve d’un « désir entièrement centré sur Dieu » ?

En marge du caractère évidemment bipolaire d’une telle affirmation, on perçoit ici un très grand orgueil, sous un faux prétexte d’humilité et d’obéissance :

L’orgueil typiquement humaniste de croire que notre propre ascèse, voire les mérites, aumônes, prières, indulgences et oeuvres de pénitence d’autres pécheurs encore vivants (qui seraient portés par Dieu à notre compte créditeur), peuvent suppléer à la Grâce Divine, puisqu’apparemment les mérites du Christ acquis pour nous une fois pour toutes ne sont pas suffisants pour manifester pleinement cette Grâce.

Selon cette logique, si un pécheur arrivé au terme de sa vie a eu besoin d’une quasi éternité de purification et de sanctification avant d’être admis dans la Présence Glorieuse et Rayonnante de Son Seigneur, c’est bien le brigand crucifié pour ses actes criminels, qu’il confesse quelques instants à peine avant sa mort devant  Jésus et l’autre brigand, crucifiés en même temps que lui. 

La réponse de Jésus à la demande de Salut qu’il adresse au Roi d’un Royaume qu’il reconnaît ne pas être de ce monde, ne se fait pas attendre : 

En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis (Luc 23:39-43). 

Est-il nécessaire d’élaborer sur cet « aujourd’hui » qui apparaît plusieurs fois dans l’évangile selon Luc pour exprimer l’irruption de la Grâce Divine dans la vie de pécheurs au moment de leur rencontre avec Christ, comme par exemple Zachée (Luc 19:9) ?  

Si chaque Croyant ne peut s’approprier les Paroles de Jésus au brigand crucifié, avec la Promesse de l’accès au Paradis au moment de sa mort dans ce même “aujourd’hui”, à quoi bon la foi ? 

Soupçonnerait-on un instant Jésus d’avoir induit en erreur le brigand repenti, en ne lui accordant pas cet accès immédiat avec Lui et en Sa Présence « aujourd’hui »?

En contradiction avec l’encyclopédie théo  qui a elle-même fait état d’un manque d’unanimité sur la question du purgatoire et sa définition  le Catéchisme pour adultes des évêques de France (Livre de Poche, 1991, p. 455, par. 660) indique que dans l’état du purgatoire, qui (nous est-il précisé) n’est ni un lieu ni un temps, c’est Dieu lui-même qui purifie et transforme.  Sans être une punition, le purgatoire est néanmoins une peine engendrant une souffrance, celle de réaliser après la mort nos imperfections et de désirer nous laisser purifier par la puissance salvatrice du Christ (ce que ne dit d’ailleurs pas le Catéchisme de l’Église catholique): La communion avec Dieu, dans laquelle nous introduit la mort, nous fait prendre conscience douloureusement de nos imperfections et de nos refus d’aimer, et du besoin de nous laisser purifier par la puissance salvatrice du Christ.  C’est Dieu lui-même qui purifie et transforme.  Mais la tradition de l’Église catholique affirme que ceux qui sont au purgatoire bénéficient des prières et des supplications adressées en leur faveur à Dieu par leurs frères, et aussi de l’intercession des saints déjà introduits dans la béatitude de la vision de Dieu.

Il nous faut donc reprendre ce que déclare l’Écriture Sainte sur la Puissance Salvatrice du Christ et la Purification Pleine et Entière qu’elle a apportée à la Croix aux pécheurs qui se repentent et qui croient. 

 

j’ai commencé à évaluer sur le fondement de la Bible crue et acceptée comme Écriture Sainte, la doctrine du purgatoire, et celle des mérites ou actions de personnes vivantes ou décédées.  

D’après cette doctrine, ces mérites ou actions pourraient être attribuées à d’autres personnes décédées afin de les mener à un état de perfection qui leur permettrait d’entrer finalement en la Présence Bienheureuse de Dieu après leur mort, au cours d’un processus final (et douloureux) de purification de leurs péchés.

Il me faut donc reprendre ici encore ce que déclare l’Écriture Sainte sur la Puissance Salvatrice du Christ et la Purification Pleine et Entière qu’elle a apportée à la Croix aux pécheurs qui se repentent et qui croient.

 

LA PUISSANCE SALVATRICE DU CHRIST : PARFAITE ET UNIQUE

La mesure de la Sainteté de Dieu s’est manifestée de manière Absolue à Golgotha, par l’abandon du Fils Unique sur la Croix en vue de l’expiation des péchés de tous ceux qui sont greffés en Lui par la Foi : cet anéantissement de la chair humaine déchue qu’a subie Celui qui justement n’avait pas péché, est semblable au Déluge qui a englouti l’humanité du temps de Noé. 

La différence avec le Déluge est qu’à partir de la Croix, la Grâce de Dieu envers les humains accorde aux pécheurs durant leur vie terrestre de contempler par la Foi le Sacrifice du Christ, et de croire qu’Il est véritablement l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1:29).

Conformément à la Promesse faite à Noé de ne plus amener les eaux de manière cataclysmique sur toute la surface de la terre, le Jugement Divin sur une humanité tout aussi corrompue que celle d’alors est passé sur la personne de Jésus, d’où le lien établi entre le baptême et le Déluge en 1 Pierre 3:21. 

C’est par la Foi en une Oeuvre de Pure Grâce  – qu’ils sont bien incapables d’accomplir par eux-mêmes avant ou après leur propre mort – que les humains sont purifiés de leurs péchés et justifiés devant Dieu : 

C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.  Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.  Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.  Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions  (Paul aux Éphésiens, 2:8-10).  

Seule la Foi Plantée par le Saint Esprit comme Semence Vivante dans le coeur des Croyants produit une Vie progressivement sanctifiée durant cette vie.

Or, c’est un fait que la Sanctification des Croyants arrivés en fin de vie n’est jamais devenue parfaitement visible.

C’est un cheminement dans la persévérance qui connaît des hauts et des bas, tout au long de l’existence terrestre. 

Leur vie est demeurée entachée de péchés jusqu’à son terme.

La repentance et la conversion quotidiennes n’ont jamais dû cesser.

Cependant la présence même d’une attitude de repentance et de conversion quotidiennes jusqu’à la fin (la Persévérance des Saints dans la Foi) témoigne – en la rendant visible –  de la continuité d’une Action de Sanctification par le Saint Esprit, qui la mène à son terme.

C’est aussi dans ce sens que le Credo (symbole de Nicée-Constantinople) affirme l’Action Vivifiante du Saint Esprit.

En revanche, seule la Sainteté Parfaite manifestée au cours de la vie humaine du Christ Crucifié et Ressuscité peut être portée au Crédit des Croyants, raison pour laquelle Il est seul capable d’intercéder pour eux auprès du Père, étant Le Seul Avocat Habilité à Le faire. 

1 Jean 2:1 utilise le terme juridique  paraklêtos (παράκλητον ἔχομεν) pour désigner cet office du Fils auprès du Père : 

Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres mais aussi pour ceux du monde entier.

Quant à l’auteur de l’épître aux Hébreux, il souligne dès le début de sa lettre que la Purification pour les péchés a bien été accomplie par Le Fils (1:3 )

Ce Fils, qui est le rayonnement  de sa gloire et l’expression de son être, soutient toutes choses par sa parole puissante ; après avoir accompli la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts

Le témoignage de l’Écriture ne laisse donc aucune place pour une quelconque action de purification des péchés en dehors de celle accomplie à la Croix et aucune intercession auprès du Père que celle de Jésus-Christ, Le Seul qui puisse en tout temps être invoqué comme Avocat.

En accomplissant cette Purification pour les Croyants Greffés en Lui par la Foi, Il les a d’ores et déjà rendus Conformes à Sa Mort et à Sa Résurrection. 

Le Père les accepte et reçoit comme tels sur le Fondement de l’Oeuvre du Fils appliqué dans leur vie par l’Esprit Saint. 

L’apôtre Paul l’affirme en Romains 6 (4-11), passage qui vaut la peine d’être cité dans son ensemble car la conformité dont il parle ici invalide toute notion d’un manque de conformité à la Personne du Christ Ressuscité:

Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est quitte du péché.  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui sachant que Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui.  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes, et maintenant qu’il vit, il vit pour Dieu.  Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ-Jésus.

A la lumière de ces textes de l’Écriture, imaginer un seul instant que les Croyants puissent après leur mort continuer de se sanctifier par leur propre ascèse ou par les prières et actes (toujours entachés de péchés) de ceux qui ne sont pas encore décédés, revient à annuler l’office d’Avocat et de Sacrificateur Parfait du Christ. 

C’est bien là toute la question : une telle assertion porte préjudice à la Perfection de l’Oeuvre de Jésus-Christ à la Croix. 

Cette œuvre aurait toujours besoin d’auxiliaires, jusqu’à la fin des temps. 

Elle continuerait de se manifester par des instruments humains pécheurs, leurs œuvres entachées de péchés étant en quelque sorte recyclées par Dieu pour recycler à leur tour les péchés d’autres pécheurs. 

Dans cette optique ce n’est plus Christ et Lui Seul qui opère la Purification (καθαρισμός) des péchés et Mène à son terme la Sanctification (ἁγιασμός) des Croyants par l’Action toute Puissante de l’Esprit Saint en eux, c’est l’Église  – le corps de la tête –  qui prétend exercer ce ministère.

Or rien n’est plus contraire à l’exposition de la relation entre Christ et son église par analogie à celle du mari et de l’épouse, telle que Paul nous la livre en Éphésiens 5:25-27 : 

Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. 

Ce n’est donc pas l’Église qui se livre perpétuellement pour elle-même, notamment par le biais des prières, aumônes, indulgences et œuvres de pénitence en faveur des défunts, c’est Christ, l’Époux,  qui s’est livré pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole. Et cela est entièrement suffisant pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. 

Il est d’ailleurs frappant de constater dans tous les passages du Nouveau Testament qui parlent de l’Action Purificatrice de Jésus-Christ en faveur de Son Église,  l’emploi grammatical constant des temps passés (aoriste ou parfait, en grec) pour dénoter le fait que Jésus-Christ a accompli cette oeuvre historiquement et une fois pour toutes (ἐφάπαξ).

 

LE SACERDOCE PARFAIT ET NON TRANSMISSIBLE DE JÉSUS-CHRIST

Dans la section centrale consacrée au Ministère Unique de Prêtre du Christ, Sacerdoce qui ne peut être transmis à personne, l’épitre aux Hébreux déclare (7:25-27):

De plus, ces sacrificateurs [les prêtres-sacrificateurs dans l’Ancien Testament] ont existé en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents ; mais lui, (Jésus) parce qu’il demeure éternellement, possède le sacerdoce non transmissible.  C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, et ensuite pour ceux du peuple.  Cela il l’a fait une fois pour toutes, en s’offrant lui-même.

Et au chapitre 10 (11-18), reprenant le même argumentaire, l’auteur conclut cette section avec mots suivants:

Tout sacrificateur se tient à son poste chaque jour pour faire son service et offrir les mêmes sacrifices qui ne peuvent jamais ôter les péchés.  Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, et il attend désormais que ses ennemis deviennent son marchepied.  Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés.  C’est ce que le Saint Esprit nous atteste également.  Car après avoir dit [citation du prophète  Jérémie 31:33-34]: « Voici l’alliance que je traiterai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur cœur Et je les écrirai dans leur intelligence (il ajoute) : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. » Or, là où il y a pardon des péchés, il n’y a plus d’offrande pour le péché.  

De fait, la Perfection de ce Sacerdoce Non Transmissible,  qui déclare Inutile toute autre offrande consécutive au Sacrifice Accompli une fois pour toutes à Golgotha, n’est-elle pas la raison même de l’Incarnation du Fils de Dieu?

Si donc Jésus-Christ, de par Son Sacerdoce Unique et Non Transmissible, peut Sauver Parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par Lui durant leur vie terrestre, étant Toujours Vivant pour Intercéder en leur faveur, si par une seule offrande, Il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés, ceux-là, une fois défunts, n’ont nul besoin de prières, d’aumônes, d’indulgences ou d’œuvres de pénitence de quelque nature qu’elles soient, comme si d’autres offrandes étaient encore nécessaires.

Car ou bien Son Oeuvre de Purification est Parfaite, ou elle ne l’est pas. 

Or justement parce qu’elle l’Est, elle entraîne et comprend avec elle l’attribution aux croyants – par Ses Mérites Uniquement – de la Sanctification Requise pour paraître devant Dieu lorsqu’Il nous convoque devant Lui, afin qu’à notre mort nous entrions dans Sa Gloire, étant nous-mêmes entrés dans un état glorieux, définitivement lavés, débarrassés de tout péché. 

Voilà bien la Grâce Divine à l’Oeuvre dans Son Infinie Miséricorde, même dans la vie d’un pécheur tel que le brigand crucifié. 

Cela demeure naturellement le Mystère Inconcevable de l’Amour et du Pardon Divins, Mystère pourtant clairement révélé dans l’Évangile. 

C’est bien aussi cette séquence que l’apôtre Paul présente aux chrétiens de Rome au chapitre 8 de la lettre qu’il leur adresse, dans un célèbre passage (8:28-30) :

Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein : Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères.  Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Du reste quel commandement dans le Décalogue, les morts pourraient-ils bien observer sans aucune faute pour parfaire leur sanctification :

« Tu ne commettras pas d’adultère » ? « Tu ne déroberas point » ?

Ou encore

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? 

Pour revenir au sens de la parabole du riche et du pauvre Lazare, la Loi Divine, Celle du Christ, est la Seule Mesure de Sanctification qui nous soit donnée.

Dans l’Écriture elle concerne notre vie présente, jamais celle de l’au-delà.

Aux chrétiens de Thessalonique l’apôtre Paul écrit (I Thessalonique 4:3-7) :

Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’inconduite ; c’est que chacun de vous sache tenir son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans se livrer à une convoitise passionnée comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; que personne, en affaires, n’use envers son frère de fraude ou de cupidité : le Seigneur fait justice de tout cela, nous vous l’avons déjà dit et attesté.  Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification.

 C’est aussi ce que Paul écrit aux Chrétiens de Rome au tout début de la troisième partie de la lettre qu’il leur adresse, après leur avoir exposé l’Évangile du Salut par la Grâce, au moyen de la Foi (12:1-2) :

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.  Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait.

La Sainteté Requise est Celle d’une vie Renouvelée par l’Esprit de Dieu. 

La déclinaison de cette exhortation initiale en autant de recommandations pour la vie présente fait ensuite l’objet de la lettre de Paul, jusqu’à la fin du chapitre quinze.

Le sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ici requis est une offrande de Reconnaissance au Dieu Sauveur, mais n’est pas conçu ou présenté comme un acte de purification ou d’expiation des péchés devant Lui.

Tâcher d’interpréter ce passage dans ce dernier sens reviendrait à invalider dans son ensemble l’argument même de l’épître aux Romains.

Libérées de toute nécessité expiatrice ou purificatrice vis-à-vis du Jugement Divin, les œuvres bonnes Requises de ceux qui ont été Parfaitement Sanctifiés par le sang du Christ, témoignent désormais de cette Reconnaissance mise au Service du Royaume de Dieu dans toutes ses dimensions.

 

NOTRE VÉRITABLE BESOIN PROFOND

Il nous faut cependant encore répondre à la question suivante, que pose l’encyclopédie théo 

Pourquoi la pratique de la prière pour les défunts serait-elle apparue si elle ne répondait pas à un besoin profond ? 

Question qui sous-entend que tout ce qui apparaît comme besoin profond au sein d’une communauté de croyants doit être suivi d’une réponse propre à satisfaire cette attente.

Avec ceci, nous sommes d’accord.

La question qui devrait être posée immédiatement (mais qui ne l’est pas), est :

« D’où viendra donc la réponse adéquate ? »

Faut-il considérer  tout questionnement qui apporte déjà avec lui sa réponse, comme légitime, alors que cette réponse n’est sanctionnée nulle part, ni par le Seigneur ni par ses apôtres, voire s’oppose frontalement à leur enseignement ? 

Les réponses à leur questionnement profond des sectes gnostiques issues de communautés chrétiennes au cours des premiers siècles, étaient-elles légitimes ?

Leur questionnement n’est-il pas justement né d’une déformation préalable de la relation entre Dieu et le monde, l’esprit et la matière – si l’on évalue et juge de tout cela à l’aune de la Parole ?  

Des questionnements profonds témoignant d’un tel éloignement n’apparaissent-ils pas dans les toutes premières églises chrétiennes, celles-là mêmes fondées ou visitées par l’apôtre Paul : l’église de Colosses, de Corinthe, les églises de Galatie ?

Paul accepte-t-il un quelconque syncrétisme avec les judaïsants ou les sophistes grecs pour donner un exutoire aux tendances manifestées dans ces églises ?

Échafaude-t-il des constructions théologiques pour ce faire ?  

La réponse est bien évidemment négative.

Les apôtres (et à leur suite toute église authentiquement apostolique),  présentent à leurs lecteurs l’Évangile du Christ Ressuscité et Sa Puissance de Victoire sur la mort : Son Oeuvre de Purification et de Sanctification est Parfaitement Appliquée par Son Esprit aux Croyants qui en retirent le Bénéfice non seulement au cours de leur vie terrestre, en dépit de leurs faiblesses et de leurs péchés, mais bien plus encore après leur mort, lorsqu’ils entrent immédiatement en la Présence Glorieuse de Leur Sauveur et Seigneur.

L’appel à la Sanctification durant cette vie présente, qui est un Appel à vivre une Vie de Purification conforme aux Paroles du Christ, repose sur l’espérance mise dans l’Oeuvre qu’Il a accomplie pour eux. 

Déjà dans l’Ancien Testament, Job, en proie à la destruction de sa chair, criait son espérance en Son Rédempteur (19:25-27) 

Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre, Après que ma peau aura été détruite ; Moi-même en personne, je contemplerai Dieu.  C’est lui que je contemplerai, Que mes yeux verront, et non quelqu’un d’autre. 

Une reprise de cette vision béatifique apparaît dans la première lettre de Jean (3:2-3), l’auteur appelant ses lecteurs à se purifier dès maintenant, sur le Fondement de cette espérance : 

Bien aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu‘il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.  Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur.

Lors de la conférence de Jérusalem, l’apôtre Pierre, parlant de la conversion à Jésus-Christ des païens (toujours en vie) mis au bénéfice de la Grâce de la même manière que les Juifs, déclarait à leur propos (Actes 15:8-9)

Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, puisqu’il a purifié leur cœur par la foi (τῇ  πίστει καθαρίσας τας καρδίας αὐτῶν)

A eux aussi, comme à tous les Croyants qui auront mis leur entière confiance en Jésus-Christ au cours de l’histoire et ce jusqu’à Son Retour en Gloire, s’applique donc désormais sans restriction, sans aucune épreuve de purification supplémentaire après leur mort, la béatitude prononcée par Jésus en Matthieu 5:8 :

Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

 

Amen,

 

 

Pasteur Eric Kayayan de Foi & Vie Réformées

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

 

.

Purgatoire
Purgatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Foi & Vie Réformées

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commentaires

K
Merci Eric<br /> qDtb<br /> Kevin
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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

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