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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 16:02

refuge protestant

 

"L'un d'eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C'était un Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Le dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé. (Luc 17-15)

 

 

Dix hommes ont connu l'intervention de Dieu d'une façon miraculeuse et spectaculaire.

Mais des dix, le Seigneur ne peut dire qu'à l'un d'eux : "Ta foi t'a sauvé".

Les dix sont entrés dans une intervention de Dieu, dans une bénédiction de Dieu, mais un seul des dix est entré dans le salut éternel.

C'est la question de Jésus qui va retenir notre attention : "Et les neuf autres, où sont-ils ?"

Le Seigneur n'a pas posé la question parce qu'il ne savait pas où ils étaient ; Il le savait très bien.

Notre Seigneur est omniscient, il compte le nombre des étoiles et il leur donne à toutes un nom.

Il connaît la trajectoire des astres errants.

Il connaît le nombre des cheveux de notre tête.

Il connaît la minuscule diatomée au fond de la mer, il lui prête sa forme, il lui donne sa vie.

Le Seigneur sait qui nous sommes, et où nous sommes.

D'ailleurs, dans le psaume 139, il est écrit :  

"Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ?"

Le Seigneur savait où ils étaient, mais il posé la question avec une tristesse qui a dû percer dans sa voix.  

"Et les neuf autres, où sont-ils ?"

C'est pour nous que le Seigneur pose la question.

Il la pose pour nous instruire, pour nous associer à son œuvre.

Et plus d'un serviteur de Dieu a connu la même souffrance, parce qu'il a dû poser la même question.

Où sont ceux à qui j'ai parlé de l'évangile l'année dernière ?

Où sont ceux qui venaient s'asseoir sur les bancs du Temple, Eglise, Communauté ?

Où sont ceux qui unissaient leurs chants aux nôtres pour faire monter ces belles mélodies d'amour vers le ciel ?

Où sont-ils, ceux qui  montraient quelque intérêt pour le salut de leur âme ?

Où sont-ils ?

Cette question en fait naître une autre.

Pourquoi ne sont-ils pas revenus ?

Qu'est-ce qui les a retenus loin de cette Bonne Nouvelle qui pouvait leur apporter un bonheur présent et éternel ?

Alors pourquoi ne sont-ils pas revenus ?

La question nous est posée pour que nous allions à leur recherche, et c'est ce que je vous propose de faire.

Nous allons demander aux neuf autres pourquoi ils ne sont pas revenus.

Vous allez dire, mais où va-t-on les trouver ces neuf, ils ne sont pas dans la Bible.

Mais voyez-vous, ces neuf hommes ont existé de tous temps, du temps du Seigneur, de notre temps et il y en a même au sein des Eglises de toute confession.

Qui pourrait dire qu'il n'a jamais été au bénéfice d'une intervention de Dieu sans être sauvé pour autant ?

Certains pourraient citer des épisodes de leur vie où Dieu véritablement les a conduits, leur a fait du bien, est intervenu, a fait quelque chose pour eux de façon claire et précise, et malgré cela ils ne sont pas venus ou revenus au Seigneur.

Ces neuf, vous allez les reconnaître au passage, car ils sont tous "bien de chez nous" comme on pourrait dire en Suisse ou ailleurs.

Il va sans dire que dix lépreux guéris instantanément, ça a fait du bruit dans tous les environs.

Tout le monde en parle !

Nous allons faire du "journalisme-interview".

Nous nous informons du nom et l'adresse de ces gens, ce qui se fait sans peine, vu la notoriété de la chose. Nous frappons à leur porte et nous leur demandons pourquoi ayant été guéris par le Seigneur, ils ne sont pas revenus le remercier se jeter à ses pieds et se convertir à Lui (*).

 

I. Je n'y ai pas pensé !

 

Le premier chez qui nous frappons, répond à notre question en disant qu'il n'y a pas pensé...

Mais est-ce une excuse ?

Quand il est allé chez le médecin, il n'a pas oublié de le remercier et de le payer.

Mais à Jésus le grand médecin, qui l'a guéri sans lui demander d'honoraires, il a oublié de revenir lui dire merci !

Que c'est étonnant !

Le malade à l'hôpital n'oublie jamais de remercier l'infirmière qui le soigne pour un salaire, mais à Jésus, dont la consultation et la guérison étaient gratuites, on oublie de lui dire merci.

Ainsi, on a de la gratitude pour ceux qui se font payer, et on paie d'ingratitude celui qui donne gratuitement !

Voyez-vous, cet homme est tellement occupé par la bénédiction qu'il a reçue, qu'il en a ... "oublié" l'auteur de la bénédiction.

Il l'a "oublié", il n'y a "pas pensé", un peu comme un enfant à qui l'on donne une friandise et qui oublie de dire merci.

Nous avons tous reçu du Seigneur, le soleil, la pluie en son temps, un cœur qui aime, un cerveau qui fonctionne, des yeux qui voient, des oreilles qui entendent, une âme qui vibre mais qui ne vibre pas pour Lui. Et pourtant nous avons tout reçu de lui.

Dans l'épître aux Romains il nous est dit (*) :  

"Ne sais-tu pas, ô homme…. que les bontés de Dieu te poussent à la repentance ?" Il n'est pas dit, te pousse à la reconnaissance, non, mais, à la repentance.

Toutes les bontés de Dieu devraient nous pousser aux pieds de Jésus, comme le fit le dixième lépreux.

Quoi donc, seul le malheur devrait nous y pousser ?

Le bonheur ne peut-il pas nous y ramener ?

Faudra-t-il donc que le Seigneur nous frappe et nous donne l'impression de moins nous aimer, pour se faire un peu désirer de nous ?

Cet homme que nous questionnons, dira peut-être qu'il n'a pas cru devoir le faire et qu'après tout, le Seigneur ne lui avait rien demandé.

C'est vrai que le Christ ne nous demande rien et qu'il nous donne tout, comme un enfant reçoit tout de ses parents.

Mais quels parents n'ont pas chaud au cœur quand l'enfant, lors d'une promenade, leur cueille des fleurs de pissenlits en disant :

"Tiens, c'est pour toi !"

Cela fait chaud au cœur !

Ah ! Que c'est triste quand on s'attache à la lettre, (il ne me l'a pas demandé) et non à "l'esprit de la lettre !"

Certains rétorqueront peut-être :

Pour être sauvé il suffit de croire, eh bien, moi, je crois !

Je crois chez moi, tous les dimanches, je suis le culte à la télévision ou à la radio.

Pourquoi me déplacer, aller au culte au Temple, à l'église quand j'ai tout chez moi, et parfois même de "meilleurs messages" qu'au Temple ou Eglise ?

 (exception faite lorsque le lieu ne répond ou ne suit plus  la pensée Biblique et volonté de Dieu, bien qu'il existe toujours une Eglise de maison ou petite Communauté en cherchant bien).

Mes amis, il n'y a rien de Jésus-Christ dans ce christianisme à l'économie, tout juste le désir d'en faire un minimum pour Dieu et un maximum pour soi. 

Dieu aurait pu faire un monde à l'économie, il aurait pu faire une Suisse plate comme une crêpe, un monde sans papillons, sans pinsons qui chantent, sans couleurs, sans parfums, sans rien : Un monde plat, un monde terne.

Ah, mes amis, si Dieu nous servait comme nous le servons, croyez-moi, nous serions bien mal servis !

 

ll. Le milieu où il évolue.

 

C'est avec un peu plus de peine que nous avons trouvé le deuxième lépreux.

On n'avait pas tout à fait la bonne adresse, et on l'a retrouvé attablé en joyeuse et douteuse compagnie, devant une impressionnante collection de bouteilles de vin.

C'est le monde des affaires louches, du milieu, des hommes véreux, des transactions malhonnêtes, et ce n'est même pas la peine de l'interroger.

La raison pour laquelle il n'est pas revenu à Jésus, c'est le milieu dans lequel il se trouve.

Il est bien évident que là où il se trouve, Jésus ne peut pas y être.

Ce qu'il fait, Jésus ne peut pas l'approuver.

Cet homme le sait d'ailleurs très bien, alors il n'a pas insisté.

Il a fait son choix, un choix déplorable.

Il vend son éternité pour un petit avantage, un petit plaisir passager et il a décidé froidement d'en supporter les éternelles et irréparables conséquences.

Ah, mes amis, il y a des endroits, des amis, des ambiances, des choses, qu'il faut quitter si l'on veut revenir à Jésus-Christ.

Il y a toujours un choix à faire entre Christ et Barrabas.  

Lequel voulez-vous que je vous relâche, avait dit Ponce Pilate ?

Et aujourd'hui comme autrefois, entre Christ et les faux plaisirs, entre Christ et le monde, il y a toujours un choix à faire.

Mais que ce choix ne vous retienne pas davantage de revenir à Jésus !

Le Seigneur ne nous met pas à l'index.

Ecoutons-le dire "où sont les neuf autres ?"

Où sont ceux qui ont droit à une si grande part d'héritage ?

Ce n'est pas un Christ qui tonne, c'est un Christ douloureux, qui ne veut pas que ses bras se referment sur le vide.

Il y a encore de la place pour quelqu'un dans le cœur et dans les affections du Seigneur, alors, revenons à Lui !

 

III. Je ne crois pas vraiment en Lui.

 

Nous allons chercher le troisième lépreux.

On a son adresse, on frappe à la porte.

Bonjour ! C'est vous le lépreux guéri par Jésus ?

Nous sommes des journalistes et on voudrait savoir pourquoi vous n'êtes pas revenus à Jésus, vous qui avez été si extraordinairement guéri par lui ?

Cet homme répond :

"Oh vous savez, moi, je ne crois pas vraiment en Lui !"

-Comment ! Vous ne croyez pas en Lui !

-Non !

-Et pourtant vous avez crié : "Aie pitié de moi !"

-Oui, bien sûr que j'ai crié ; les autres ont crié, moi j'ai crié avec eux ! Vu la situation dans laquelle j'étais, j'aurais crié à n'importe qui !

Ah ! Comme c'est vrai encore !

Quand les avions passent et que les bombes tombent, quand la mort vous regarde dans le blanc des yeux, quand la maladie vous frappe, c'est incroyable comme les prières refoulées naissent alors spontanément :    

"Seigneur, au secours !"

Et une fois le danger passé, on retombe dans l'ornière.

Il semblerait que celui qui peut tout dans l'épreuve, ne peut plus rien quand le danger est passé.

Ce troisième lépreux, sentant le reproche de notre question, s'écriera :

"Mais enfin, ce Jésus, c'est un guérisseur, pourquoi voulez-vous que je m'attache à Lui ? Je ne m'attache pas au médecin qui me soigne". Quand je passe devant un calvaire, je fais le signe de croix, un peu comme Voltaire qui se découvrait en passant devant un Calvaire et qui disait à son disciple qui s'en étonnait : "On se salue, mais on ne se cause pas !"

N'est-il pas "bien de chez nous" ce troisième lépreux ?

 

IV. Je n'ai plus besoin de Lui !

 

On va à la recherche du quatrième :

"Bonjour ! Dites-nous un peu, guéri comme vous l'avez été de cette terrible situation, pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?"

Il nous répond qu'il n'a plus besoin de Lui.

Il a eu ce qu'il voulait avoir, et maintenant c'est fini.

C'est vrai que ça se passe comme cela à tous les niveaux (...)

Comme lui on n'a plus besoin de Jésus.

Et s'il vous prenait au mot ?

Si vous n'avez plus besoin de lui, eh bien lui n'a plus besoin de vous.

Or il a votre vie, votre souffle en main.

Et s'il se désintéressait de vous, s'il perdait patience ?

Il est faux de croire qu'on a seulement besoin du Seigneur pour passer les caps difficiles de la vie.

C'est là un bien mauvais calcul, car il y a un jour qui approche, c'est le jour du jugement.

La bible dit qu'il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Dieu !  

Il est réservé aux hommes de mourir une fois, après quoi, vient le jugement.

Si vous ne retournez pas à Jésus dans cette vie, vous ne retournerez pas à Lui dans l'autre.

Tel vous aurez vécu sur la terre, tel vous vivrez dans l'éternité ; avec Christ dans cette vie, et avec Christ dans l'autre ; sans Christ dans cette vie, sans Christ, sans Dieu et sans espérance dans l'éternité.

 

V. Les implications

 

Nous allons maintenant voir le cinquième.

-Bonjour monsieur, c'est vous le lépreux guéri ?

-Oui, c'est moi !

-Pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?

Cet homme-ci fait l'intelligent, l'intellectuel, il essaie de nous impressionner avec des mots ronflants.

Il prend un air pincé et dit :

-Voyez-vous, quand j'ai pensé aux "implications", j'ai refusé de m'engager plus loin.

C'est ce qui arrête beaucoup de gens.

Ils ne veulent pas se convertir parce qu'ils se demandent où cela va les conduire.

Mais voyons, mon ami, si un premier contact avec Jésus vous a apporté la guérison, un deuxième ne pouvait que vous apporter d'autres bénédictions !

Vous refusez d'aller plus loin, mais c'est d'aller plus loin dans le bonheur que vous refusez !

Jésus, c'est tout, c'est la paix, c'est le pardon, c'est le ciel.

Jésus, c'est la communion, c'est l'éternité, c'est la source d'eaux vives. Jésus, c'est le bonheur.

C'est d'aller plus loin dans le bonheur que vous refusez !

Imaginez qu'un jeune homme tombe amoureux de la plus jolie fille qui soit, qu'il la fréquente, qu'il se fiance, qu'on parle de mariage et que tout à coup, il dise à sa fiancée :

"Tu sais, tu es une fille formidable, j'ai été tellement heureux dans mes fiançailles avec toi, que je ne sais pas où cela va me conduire ; j'ai peur des "implications" ; ce bonheur promis me fait tellement peur, que c'est fini, on ne se marie pas.

Il y aurait de quoi se dire :

"Ce n'est pas possible, il est fou, il est déphasé ce garçon !"

Imaginez que j'aie été invité à prendre un repas chez vous, et qu'après avoir apprécié l'entrée, je dise : "Madame, c'est tellement succulent que la suite du repas m'effraie !"

Elle se dirait que certainement il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du côté du foie ou de l'estomac.

Donc, mes amis, si on ne veut pas aller plus loin avec le Seigneur, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du côté du cœur, et c'est là justement que le Seigneur voudrait apporter Sa guérison.

Il faut aller plus loin avec lui ; et si même le Seigneur vous disait ce qu'il a dit à un jeune homme :

"Laisse les morts enterrer leurs morts, viens et suis-moi ; si même il nous disait ce qu'il a dit à un autre : "Va, vend tout ce que tu as, viens et suis-moi".

Si même il disait, "laisse tes plaisirs, laisse tes "amis", viens et suis-moi", il vaudrait la peine de tout laisser et de le suivre.

Je crains très fort que si vous ne voulez pas aller plus loin avec Jésus, vous ne soyez obligé de faire l'expérience d'aller plus loin sans Jésus, et c'est là que vous découvrirez la terrible implication ; vous serez allé si loin sans lui, que vous ne pourrez plus faire demi-tour.

J'en veux pour preuve un homme qui avait été avec le Seigneur, trois ans et demi ; et un jour, il en a eu assez.

Il a fait le demi-tour.

Et Judas, car c'est lui, est allé si loin dans l'autre sens, que quand il s'est rendu compte qu'il s'était trompé et qu'il a voulu faire demi-tour, il n'avait plus devant lui qu'une corde avec un nœud dans lequel il a passé sa tête. Il était allé trop loin sans Jésus.

C'est ça, la terrible implication.

 

VI. La religion.

 

Allons voir le sixième lépreux.

Il nous dit qu'il ne peut pas retourner à Jésus parce qu'il ne peut pas renier sa religion.

"Vous comprenez, dans la famille, de père en fils, depuis toujours chez nous, on fait les choses comme ça. Il y a une tradition derrière nous".

Ah ! Celui-là, il est bien de chez nous !

Mais, mon cher ami, si pour retourner à Jésus il vous faut renier votre religion, c'est que votre religion ne suit pas Jésus. C'est évident !

Et si pour rester fidèle à votre religion il vous faut renier Jésus, c'est qu'elle n'est pas celle de Jésus, même si elle en porte le nom.

Et puis, ce n'est pas à une nouvelle religion que vous êtes invités à revenir, mais vous êtes invités à venir à Jésus, pas à un pasteur, pas à nous, pas à moi, mais à Jésus.

C'est Lui qui a porté vos péchés, qui vous a aimés, qui a versé Son sang pour vous pardonner vos péchés, et c'est à Lui que vous aurez à rendre compte un jour, pas aux hommes.

Alors, pourquoi ne pas venir à Jésus ?

 

VII. La compromission.

 

On va trouver le septième lépreux, qui lui est un lâche.

- Bonjour monsieur, pourquoi n'êtes-vous pas revenu à Jésus ?

- Je n'ai pas osé me compromettre.

- Comment, vous n'avez pas eu peur qu'on vous voie avec les lépreux, et vous avez peur qu'on vous voie avec Jésus !

Comme c'est étrange, rien n'a changé !

Les hommes n'ont pas peur qu'on les voie entrer dans un lieu douteux, dans un débit de boissons, ils n'ont pas peur qu'on les voie en compagnie d'hommes véreux, qu'on les voie fréquenter la prostitution, les maisons closes, les manifestations "gay", etc...mais ils auront peur qu'on les voie mettre les pieds dans un Temple ou Eglise, dans un lieu après tout respectable, où l'on parle du plus grand des hommes qui n'ait jamais passé sur cette terre !

Mais pourquoi le blâmerais-je ?

N'ai-je pas été aussi lâche que lui dans les mois qui ont précédé ma conversion.

Dans ma ville il y avait un petit groupement d'une dizaine de personnes qui se rassemblaient pour lire la Bible. Je me souviens que quand je suis entré là pour la première fois, j'ai regardé à gauche, j'ai regardé à droite, pour voir si on ne me voyait pas entrer.

Cette lâcheté, j'en ai encore honte aujourd'hui.

Jésus dit :  

"Celui qui aura honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, j'aurai, honte de lui quand je viendrai dans la gloire de mon Père avec les saints anges". (Marc 8 : 38)

 

VIII. Un flot de paroles.

 

Nous en sommes au huitième lépreux.

Il ouvre la porte et on n'a pas le temps de lui poser de question.

-C'est vous…

-Mais oui, entrez, entrez !

Il se met alors à parler, à parler avec une volubilité plus que méridionale.

Pas moyen de glisser un mot dans une conversation qu'ils font tout seuls.

"Ah, que je suis heureux, le ciel est si parfumé, la lumière est si pure. (Il cite Lamartine) Je vais de fête en fête, on me salue, on me félicite…"

On attend qu'il reprenne sa respiration pour lui demander :

- Et Jésus ?

Il ne trouve pas un mot pour nous répondre

Ah oui, c'est le lépreux qu'on félicite, qu'on porte un triomphe ; mais Jésus lui, on le laisse dans l'ombre.

C'est la victoire de Jésus qu'on célèbre, mais on a bien soin de ne pas citer son nom !

Ce sont les avantages sacrés qui nous ont été gagnés par le Seigneur, mais que nous traitons en profanes.

Le jour du dimanche, les jours fériés de Pâques, de l'Ascension, de la Pentecôte, de Noël…

Qu'est-ce que le dimanche aujourd'hui ? Le jour du Seigneur ?

Mais non, c'est celui du tiercé ! C'est le jour de la sauterie, du pique-nique.

Noël, qu'est-ce que c'est ?

Une vulgaire interruption, un bon gueuleton, et à minuit, une halte, une minute pour écouter un disque "Minuit chrétien…" qu'on n'écouterait pas si la musique était moins belle.

Ah, mes amis, nous vivons intensément les avantages qui nous ont été gagnés par Jésus, mais Lui, on le laisse dans l'oubli.

Le Christ est absent de ces conquêtes, et nous les utilisons à notre profit personnel.

Nous détournons l'usage des victoires de Jésus-Christ.

Et s'il nous reprenait ce qu'il nous a donné ?

Nous faisons la fête sans Lui, et s'il faisait la fête sans nous dans son ciel ?

Si Dieu s'intéressait aussi peu à nous que nous nous intéressons à Lui, il y aurait bien peu de rachetés dans son ciel.

Ainsi on fait la fête de Jésus et on ignore Jésus.

 

IX. Tenir le coup.

 

Nous en arrivons à notre neuvième et dernier lépreux.

- Bonjour, nous sommes journalistes. On voudrait savoir pourquoi, ayant été touché par une telle grâce, vous n'êtes pas revenu à Jésus ?

Il nous répond :

Je voudrais bien revenir à Jésus, mais je sais que je ne pourrai pas tenir. Je n'ai pas une petite idée du Seigneur, et je sais que je ne pourrai pas vivre à la hauteur de ce qu'il attend de moi ; je ne veux pas être un hypocrite, je ne veux pas jouer la comédie de la repentance aujourd'hui, sachant bien que demain je vais recommencer ma vie de patachon.

Baudelaire, le poète maudit n'a-t-il pas écrit :

"Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches,

"Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

"Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

"Croyant par de vils pleurs, laver toutes nos taches".

Non, non et non, de cette hypocrisie, je n'en veux pas !

Dit l'homme guéri.

 

Il ne veut pas parce qu'il croit qu'il ne pourra pas tenir.

Et vous pensez peut-être comme lui.

En tous cas, moi, je l'ai pensé pendant longtemps, et si je ne me suis pas converti quelques années plus tôt, c'est à cause de cette pensée là : Je ne pourrai pas tenir.

J'aimerais que vous regardiez le ciel.

Dites-moi un peu comment la lune, le soleil, les étoiles, qui sont là-haut dans le ciel, par quel prodige ces masses énormes tiennent-elles toutes seules ?

Qui les a accrochées sur leur orbite ? Qui les maintient sur leur trajectoire ?

Celui qui soutient l'univers et qui lui imprime son mouvement, ne pourrait-il pas soutenir votre vie et lui imprimer un autre dynamisme ?

Celui qui peut guérir de la lèpre, ne pourrait-il pas garder de la souillure de la lèpre ?

Celui qui a le pouvoir de pardonner les péchés, ne pourrait-il pas vous garder de la puissance du péché ?

Ce qui est impossible aux hommes n'est pas impossible à Dieu.

Alors, donnez à Jésus-Christ l'occasion de faire pour vous ce que vous n'avez jamais pu faire.

C'est vrai que vous ne pouvez pas tenir, mais ne dites pas qu'Il ne peut pas vous tenir.

Moi, je sais une chose, c'est que je n'aurais pas pu tenir vingt quatre heures !

Même mon père, à ma conversion, m'a lancé ce défi :

"On se retrouvera dans un an !"

 Et ça fait plus de trente ans que ça tient !

Et si ça tient, c'est parce qu'Il m'a tenu, car moi, tout seul je n'aurais jamais tenu.

Alors, osez revenir au Seigneur, faites comme le dixième, c'était un étranger, un Samaritain.

Il est revenu lui, avec ses problèmes, avec ses questions, avec ses difficultés.

Il en avait peut-être plus que d'autres.

Il est venu faire confiance à Jésus, et il n'a pas été déçu.

Il y a longtemps que Jésus vous attend, il y a longtemps que vous n'êtes pas revenus.

Alors, et c'est ma dernière question, pourquoi ne reviendriez-vous pas aujourd'hui comme le dixième lépreux, pour aussi vous entendre dire : "Ta foi t'a sauvé?"

Faites-lui confiance, le début de la vraie foi, c'est de perdre confiance en soi et c'est de commencer à la mettre dans le Seigneur.

 

Fernand Legrand,

Fernand Legrand

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

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