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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 22:25
Donne moi ton coeur ou Dieu demandant le coeur de l'homme (4ème Partie)

DONNE-MOI TON COEUR

ou

DIEU DEMANDANT

LE COEUR DE L'HOMME

 (par Adolphe Monod)

(Suite 3ème Partie)

 


« Mon Fils, donne-moi ton coeur.

(Prov. XXIII, 26.)


 

Christ est mort pour nous : pour vous, pour moi, pour nous tous.

 

Pour nous, saints, dociles, fidèles ?

 

Non, mais pour nous, pécheurs, rebelles, ennemis, qui ne vivions que pour l'offenser, et qui l'avons attaché par nos crimes à cette croix où il les vient expier.

 

Pour nous, du moins, pénitents, croyants, priants ?

 

Non, mais pour nous, impénitents, incrédules, « sans Dieu et sans espérance au monde,» qui n'avons commencé de nous douter de notre injustice et de notre péril, qu'en apprenant à quel prix Dieu nous a rachetés de l'une et retirés de l'autre.

 

« Est-ce là la manière d'agir des hommes(*19) ? » et que sont « nos voies auprès des voies» de cette grâce toute gratuite, et « nos pensées auprès de ses pensées ?»

 

0 miséricorde ineffable !

 

Mais me suivez-vous?

 

N'ai-je pas à craindre de ne pas trouver en vous ce coeur simple et ouvert que trouva en Zinzendorf son tableau ?

 

Vos notions de Dieu et de sa justice, de vous-mêmes et de vos péchés, de Jésus et de son oeuvre, sont si confuses et si incertaines, que ce qui perce le coeur du jeune réformateur ne vous apparaît peut-être, à vous, que comme une histoire apprise dès l'enfance, et qui ne vous parle plus qu'un langage effacé.

 

Eh bien ! si votre sentiment est à ce point émoussé et votre lumière obscurcie, rapportez-vous en à d'autres, j'y consens.

 

Tournez le dos à la croix, et lisez l'amour que Dieu vous y donne dans les impressions qu'elle produit sur des témoins plus capables de le comprendre et de l'apprécier.

 

Rapportez-vous-en au seul apôtre qui ait suivi le crucifié jusque-là, pour ne pas dire à l'Esprit de Dieu qui l'inspire :

 

« En ceci est manifesté l'amour de Dieu envers nous, que Dieu a envoyé son Fils unique au monde en propitiation pour nos péchés (*20). »

 

Rapportez-vous-en aux élus glorifiés, qui chantent le cantique :

 

« Tu as été mis à mort, et tu nous as rachetés à Dieu par ton sang, de toute tribu, langue, peuple et nation. (*21

 

Rapportez-vous-en aux anges saints, qui se courbent sur cette charité divine, comme les chérubins sur l'arche, et qui désespèrent d'y pouvoir « regarder jusqu'au fond (*22).»

 

Rapportez-vous-en à la nature - inanimée, que ce spectacle anime : à ces rochers qui se fendent, à cette terre qui rend ses morts, à ce soleil qui se couvre, à ce jour qui se change en nuit, à ce voile du temple qui se déchire, comme si tout l'ordre des choses humaines et divines était bouleversé.

 

Mais plutôt, rapportez-vous-en au Crucifié lui-même, marchant vers sa croix :

 

« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

 

Et que ne puis-je, avec vous, remonter à la source première de l'amour révélé au monde par la croix, reculer jusqu'avant les siècles, pénétrer dans ces sanctuaires impénétrables où se tiennent les conseils du Dieu fort (*23), et vous faire assister à cette délibération du Père, du Fils et du Saint-Esprit, où la rédemption de l'homme tombé est résolue dès les temps éternels, et l'oeuvre d'amour partagée entre le Père qui nous appelle, le Fils qui nous rachète, et l'Esprit qui nous sanctifie (*24) !

 

Anges du ciel, présents dans les assemblées de l'Église (*25), parlez :

 

N'est-il rien venu jusqu'à vous de ce conseil d'amour?

 

Aucune parole, aucune pensée, aucun rayon échappé, qui pût révéler le don de Dieu à ces coeurs que rien n'a pu toucher encore ?

 

Que si les lois qui président à nos rapports avec vous, tandis que nous sommes renfermés dans ce corps mortel, ne vous permettent pas de porter du ciel en terre les nouvelles de cette délibération divine, venez, que je vous donne à porter de la terre au ciel la nouvelle d'une autre délibération, tout humaine, mais aussi merveilleuse pour le moins !

 

Allez dire aux intelligences célestes que, tandis que j'annonce ici, d'accord avec vous, avec l'Écriture, avec la vérité de Dieu et avec la conscience de l'homme, l'amour d'un Dieu qui a envoyé son Fils au monde, il y a là, devant moi, un pécheur perdu qui délibère avec lui-même s'il doit ou non donner son coeur au Dieu qui lui a donné son Fils; qui attend, pour se déterminer, qu'il ait pu se soustraire à l'entraînement d'une parole trop maîtresse de lui ou trop peu maîtresse d'elle-même, et qui pourra vous dire demain à quel parti il s'est arrêté.


Allez le dire - et vous qui trouvâtes si souvent la terre incrédule à ce qui vient du ciel, vous allez trouver, pour la première fois, le ciel incrédule à ce qui -vient de la terre !

 

« Donne, mon fils, ton coeur à moi; »à moi, qui te le demande.

 

Qui te le demande si je ne voulais ici que défendre les droits de Dieu sur ce coeur qu'il demande, il me suffirait de vous rappeler que c'est lui qui l'a fait, et qu'en le demandant, il ne demande qu'un bien qui vient de lui.

 

Je disais tantôt que le Dieu de Jésus-Christ a commencé de nous donner son coeur dans la création; il a fait plus, il l'a mis en nous.

 

L'amour, qui est la plus belle définition de Dieu, est aussi le plus beau don que Dieu ait fait à l'homme: si la créature est aimante, c'est parce que le Créateur est amour.

 

Et qui donc a les premiers droits sur cette puissance d'aimer, sinon celui qui l'a déposée en nous avec son image ?

 

Quoi ! cette énergie de dévouement, cette chaleur d'affection, ce besoin de communion, tous ces sentiments à la fois si vifs et si tendres, par lesquels il s'est, non seulement montré, mais peint au dedans de nous, seraient pour tout le monde excepté pour lui?

 

Arrière cet égarement impie et cet excès d'ingratitude !


Mais plus il serait odieux, moins je crois nécessaire de m'y arrêter.

 

C'est une considération plus délicate que j'ai à vous présenter ici, et je veux faire appel en finissant à ce qu'il y a de plus sensible et de plus intime dans le coeur de l'homme.

 

Quand Dieu se présente devant vous et vous dit

 

« Donne, mon fils, ton coeur à moi; »

 

Quand il reconnaît en vous un coeur à donner, et qu'il vous invite, passez-moi l'expression, à lui accorder la préférence, ne vous semble-t-il pas que les rôles sont intervertis par une condescendance infinie ?

 

Que vous entendez aujourd'hui comme une prière de Dieu, qu'il appartient à l'homme d'exaucer; et que vous êtes appelés, pour la première fois, à faire quelque chose pour celui qui a tout fait pour vous ?

 

Loin, loin de nous, faut-il le dire?

 

Toute pensée qui pourrait porter la moindre atteinte à la grandeur infinie, à la félicité immuable de ce Roi des rois, qui n'a pas besoin de l'homme pour le servir, ni du fils de l'homme pour lui venir en aide !

 

« Le Tout-Puissant reçoit-il quelque plaisir si tu es juste, ou quelque avantage si tu marches dans l'intégrité? »

 

Mais la grandeur de Dieu, après tout, n'est pas une grandeur d'insensibilité, ni la félicité de Dieu une félicité froide et impassible.

 

Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu vivant, en qui se meut un esprit d'amour et de sympathie.

 

Or, cet amour, cette sympathie, quel moyen avons-nous de nous les représenter que de transporter en Dieu les sentiments analogues qui sont dans l'homme, en les dégageant d'avec tout ce qui est du péché et de la chair, pour ne retenir que ce qui est essentiellement vivant et personnel ?

 

Aussi bien, Dieu lui-même nous encourage à saisir ses traits dans ceux de, l'homme qu'il a fait à sa ressemblance, lorsqu'il se révèle partout à nous sous le nom de Père.

 

Et comment concevoir un père, sans un coeur paternel ?

 

Mon texte est tout pénétré de cette pensée : Dieu s'y compare si véritablement à un père que l'on ne sait proprement si c'est un père terrestre ou le Père céleste qui parle.

 

Et celui qui dit ici : « Donne, mon fils, ton coeur à moi, »est aussi celui qui dit ailleurs dans le même chapitre :

 

« Mon fils, si ton coeur est sage, mon coeur, oui, mon propre coeur s'en réjouira. »

 

Mais ce touchant langage est faible auprès de ces magnifiques paroles d'un prophète, qui dépassent tout ce que j'aurais osé dire, et où l'on ne sait ce qu'on doit le plus admirer, de la beauté du langage ou de la tendresse du sentiment:

 

« L'Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, le Tout-Puissant, ton libérateur; il se réjouira sur toi d'une grande joie; il se taira à cause de son amour; il s'égayera sur toi avec chant de triomphe (*26)... »

 

Toutefois, en contemplant ce prodige d'amour, un Dieu Créateur et Sauveur qui demande le coeur de sa créature pécheresse et perdue, craignons, comme Moïse devant le buisson ardent, d'approcher de trop près.

 

Sans prétendre lever sur la nature divine un oeil téméraire, reposons nos regards sur ce Dieu qui s'est fait homme tout exprès pour se mettre à notre portée, et contemplons le coeur du Père au travers du coeur humain de ce Fils qui nous a dit lui-même:

 

« Celui qui m'a vu a vu mon Père (*27). »

 

Eh bien ! pouvez-vous vous figurer Jésus impassible à la vue du pécheur pénitent qui vient lui donner son coeur ?

 

Impassible !!!


Lui, qui se compare au bon berger, s'en allant après sa brebis perdue jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée, et trouvée, la mettant sur ses épaules, bien joyeux, et de retour dans sa maison, appelant ses amis et ses voisins, et leur disant :

 

«Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé ma brebis qui était perdue ! »

 

Cette joie, ne voulez-vous pas la lui donner ?

 

(Suite)


 

.-19. 2 Sam. VII, 19.

-20.1 Jean IV, 9, 10.

-21Apoc. V, 9.

-22. 1 Pierre I, 12.

.-23. Ps. LXXIII, 17.

-24. 1 Pierre, I, 2.

-25Éph. III, 10; Luc XV, 7, 10; 1 Cor. XI, 10.

.-26. Soph. III, 17.

-27. Jean XIV, 9,

 

bible

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commentaires

Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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