Quiconque aime l’Évangile ne pourra se dissimuler que les jours sont mauvais.
Pourtant, nous avons la conviction solennelle que la situation dans beaucoup d’églises dépasse de beaucoup ce que l’on peut imaginer et que l’on se trouve en pleine dégringolade.
Lisez les journaux divers qui représentent cette école de « cette nouvelle théologie » et demandez-vous :
Jusqu’où vont-ils aller ?
Quelle doctrine reste-il à abandonner ?
Quelle autre vérité vont-ils encore traîner dans la boue ?
Une nouvelle religion est née qui diffère du christianisme autant que l’eau du vin.
Dénuée de toute honnêteté morale, elle se présente comme la foi chrétienne historique, « légèrement améliorée » et, sous ce déguisement, elle usurpe des chaires qui furent construites pour la prédication de l’Évangile.
On repousse la rédemption avec mépris ; on tourne l’inspiration de l’ Ecriture en dérision ; on abaisse le Saint-Esprit au simple rang d’une influence ; le châtiment du péché devient fiction, et la résurrection un mythe antique.
Et pourtant ces ennemis s’attendent à ce qu’on les appelle frères, que nous leur restions unis !
Avec la fausseté doctrinale, vient un déclin naturel de la vie spirituelle que l’on voit dans un goût pour les amusements douteux et la désertion des réunions de prière.
Les églises sont-elles en bonne santé lorsqu’elles n’ont plus qu’une réunion de prière squelettique par semaine ?
En fait, beaucoup voudraient marier l’Eglise et le théâtre, les jeux et la prière, la danse et les cultes.
Quand la foi ancienne disparaît, et que l’enthousiasme pour l’Évangile s’ éteint, il n’y a pas à s’étonner que les gens cherchent d’autres délices.
Spurgeon poursuivit, par des mots de cette nature, sa description de l’apostasie prévalente, et de la mort spirituelle qu’elle provoquait dans un grand nombre d’églises. Il exprima sa tristesse profonde devant cette situation, puis il aborda la question du chrétien qui reste en association avec ceux qui nient la Parole de Dieu.
Sa déclaration revêt autant d’importance pour aujourd’hui qu’à son époque (Arnold Dallimore) :
La question se pose maintenant sérieusement de savoir jusqu’où ceux qui demeurent dans la foi donnée aux saints une fois pour toutes doivent fraterniser avec ceux qui s’en détournent pour un autre évangile.
L’amour chrétien a ses exigences, et l’on doit éviter les divisions comme un mal grave.
Mais dans quelle mesure avons-nous le droit de nous unir avec ceux qui se détournent de la vérité ?…
Il incombe aujourd’hui aux croyants de faire preuve de prudence, et de ne pas donner leur soutien et leur encouragement à ceux qui trahissent le Seigneur.
Il est une chose que de surmonter les barrières des dénominations pour l’amour de la vérité… Mais il s’agit de toute autre chose que de sacrifier et d’assujettir la défense de la vérité à la prospérité et à l’unité d’une dénomination.
Beaucoup de gens accommodants ferment les yeux sur l’erreur… Que chaque croyant juge pour lui-même.
Pour notre part, nous avons renforcé notre porte et mis des verrous supplémentaires.
Car, sous couvert de mendier l’amitié du serviteur, il y en a qui visent à dérober le Maître.
Au plus fort de la controverse, Spurgeon écrivit :
« Le Seigneur connait le chemin que je prends, et je laisse cette affaire à son Arbitrage Divin. J’ai élevé ma protestation et souffert une perte d’amitiés, de réputation, … Mais la souffrance que cela m’a coûté, personne ne peut la mesurer. Je ne peux faire de compromis avec La Vérité de Dieu. »
Arnold Dallimore,
source : « Charles Spurgeon, une biographie », par A. Dallimore
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