
Certaines « vérités » s’imposent, peu à peu, dans le langage religieux. Celles-ci deviennent si évidentes et populaires qu’elles nous semblent être tout droit sorties de la Bible. Nombre de ces formules sont « inoffensives », elles ne touchent que des choses secondaires. D’autres en revanche altèrent subtilement l’essence même de la pratique chrétienne… On entend souvent par exemple que le culte à Dieu doit être « rendu selon la sensibilité de chacun ». Cette formule réconcilie tout le monde, dans une apparence de réalisme, de sagesse et de tolérance. Ce qui explique certainement son succès. Mais en réalité, elle empêche bien souvent le débat d'avoir lieu et dissuade les Chrétiens d'examiner la sensibilité humaine à la lumière de la Parole. Elle rend superflu de chercher, plus précisément, "la manière dont Dieu Veut être servi" et introduit un grand relativisme, à la fois culturel et spirituel, qui accrédite, par principe, toutes les expressions de la piété chrétienne. Toutes les sensibilités se valent-elles ? Il y a sous le "soleil dit évangélique", un arc-en-ciel de sensibilité (de tendances, de goûts, de façons de penser et de sentir les choses). Et ce constat, à lui seul, force bien souvent, la conclusion selon laquelle, toutes les sensibilités se valent plus ou moins. (...)
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La Loi Divine est chargée d’une telle Autorité qu’elle exerce son pouvoir sur tous les hommes. Elle est Bonne et Parfaite, mais l’homme est faillible et répréhensible ; elle est Spirituelle, mais nous sommes charnels (Romains 7.14). Chacun de nous subit donc son exigence et sa menace. Toutefois, comme un aimant magnétise ou rejette, cette Loi produit des réactions opposées chez les hommes qui ressentent son Pouvoir. Certains, pour lui obéir, s'en rendent esclaves, d'autres lui résistent et se révoltent. Quelle est à ce sujet, la voie que Christ nous a ouverte ? La Parole nous révèle que ces réactions sont vaines et vouées à l’échec : à cause du péché, la loi a un ministère de mort et de condamnation (Romains 5.13 ; 2 Corinthiens 3.6). Ni le laxisme, ni le légalisme ne peuvent nous délivrer de son emprise. L’équilibre et la modération ne sont, non plus, d’aucun secours dans ce domaine ; car nous n’obéissons pas à moitié à un commandement si notre éternité en dépend (Romains 2.13). La liberté ? Celle des hommes s’arrache et se défend, mais l’on ne s’affranchit pas soi-même de la Loi Divine. Reste la fuite. Mais que vaut la liberté d’un déserteur qui rencontrera nécessairement son maître, en cours ou au terme de son périple ? (...)
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Dans la Parole, l’hospitalité relève de la « justice ». Elle est très liée à la cause du malheureux qui vit au sein du Peuple de Dieu, aux « droits inviolables » (Amos 2.7) du pauvre, de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin. Aussi, l’Écriture ne fait-elle pas de l’hospitalité un concept, ni même un cheval de bataille. Épiloguer, se révolter devant l’injustice et la précarité dans le monde, militer pour le rendre plus « hospitalier », ne semble ni suffisant, ni être tellement la vocation du Chrétien. Est déclaré « juste », celui qui pratique personnellement la justice. Il est alors indispensable de consulter les différents textes relatifs à l’hospitalité et de les méditer, pour être maintenu dans une orientation vivante et dans la véritable sensibilité, celle qui conduit à la pratique de l’amour, « [non] pas en parole ni avec la langue, mais en action et en vérité. » (1 Jean 3.18). Dès qu’il est question de détresses et de besoins humains, notre sensiblerie risque de s’éveiller et de se manifester la première, en lieu et place de l’Amour Véritable. La capacité à s’émouvoir tromperait ainsi les âmes les plus “chrétiennes”… Si l'émotion ne conduit pas à prendre soin de l'autre, à prendre à cœur sa souffrance en cherchant à la soulager, elle n'est que sensiblerie. La sensiblerie est donc une contrefaçon de la sensibilité. C’est une émotivité à fleur de peau qui « touche » sans pousser à l’action. Elle s’empare de nos consciences au travers des médias qui nous habituent à des malheurs de tous ordres, auxquels il nous est impossible de répondre. Nous sommes irrigués, à longueur de temps, d’« images qui ‘saignent’ sans laisser de tâche ou qui ‘meurent’ sans laisser de cadavre » (Jean BRUN, Les vagabonds de l'Occident, Desclée, 1976, p. 198.) Assurément, si nous n’y veillions pas et si nous ne sommes renouvelés dans un Amour Véritable, l'insensibilité risque, imperceptiblement, de s'emparer de nos cœurs. Celle-ci peut emprunter divers "canaux", mais le résultat sera le même : un cœur dur envers l'indigent. L’insensibilité des « grands » et des « riches », qui, engourdis par les plaisirs du monde et accaparés par les préoccupations matérielles, n’ont pas le « loisir » de pratiquer la charité. L’homme religieux n’est pas non plus en reste dans ce domaine. En effet, le propre juste, pétrit de jugements étriqués et fort de sa connaissance du Bien, n’estime personne tout à fait digne de son secours et justifie ainsi son inaction : « si untel est dans le besoin, c’est qu’en définitive, il n’a pas fait ce qui fallait pour l’éviter ». L’insensibilité de l’universitaire, du spécialiste, qui se réfugie dans la théorie et tient son objet d’étude à distance, nous guette à l’instant où nous abordons un « thème ». On cause de généralités, de l’inégale répartition des richesses et du mépris de la Nature, tout en laissant à l’abandon nos... propres jardins et ... voisins… (...)
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"Garde ton cœur" (Proverbe 4.23).
Chez celle ou celui qui a connu et aimé le Seigneur, ces trois mots, ont un immense pouvoir d'évocation. Ils plongent évidemment dans le souvenir des époques de réveil où les Chrétiens étaient plus pieux, plus zélés pour le pur, pour l’intégrité, la droiture. (...) Personne n’est pur évidemment. Et par ailleurs, nous le sommes tous en Jésus Christ. (...) La question n'est pas d'être à contre-courant, la pureté ne se trouvant pas dans la mode siècle passé. (Et certainement pas dans le machisme et le racisme), mais notre vigilance doit s'exercer à l'égard de "ce qui est dans le monde" d'aujourd'hui (...) Cette recherche de la pureté Chrétienne (dont le rapport au monde n’est qu’un aspect !) est légitime. Elle n’a en elle-même, rien d’un légalisme ni d’une poursuite téméraire et idéaliste. (...) mais si par contre le moteur et le but ne sont plus «la Grâce de Dieu», ni le zèle «pour les bonnes œuvres» il devient alors l’idéal de soi. Or l’idéal n’est pas mignon mais coupable ; l’angélisme est un péché, puisqu’il est par définition, révolte, idole et tromperie. (...)
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Notre amour pour l’Ancien Testament, s’apparente, bien souvent, au devoir entre deux époux, dont le mariage se résumerait à un respect sacré de l’alliance. Si nous aimons le canon Juif, n'est-ce pas tout d'abord par devoir, par principe ? Nous croyons en l'inspiration des Écritures tout de même... Ne cherchons-nous pas, à notre avantage, des qualités et intérêts à ses récits, comme on en chercherait chez la femme dont nous devrions, de toute manière, partager la couche jusqu’à la fin de nos jours ? Et chacun s’y retrouve : la Genèse plaira, en général, aux enfants ; la Loi, aux parents ; les Psaumes au plus pieux et les prophéties, aux érudits. Tout n’est qu’affaire de goût. Cette attitude – que je caricature sans doute – n’est certes pas sans valeur, mais nous en conviendrons, quelque chose d’essentiel doit probablement nous échapper. L’Ancien Testament, une bande-annonce désuète ? L’objet principal de l’Ancien Testament, de ses oracles et de ses récits, était d’annoncer la Nouvelle Alliance et Son Médiateur, Jésus-Christ. Le Peuple Juif l'attend encore, avec enjeu et suspens, mais nous Chrétiens, savons qu’Il est déjà venu. En définitive, le malaise est évident : à quoi l'Ancien Testament nous sert-il, dès lors que nous avons déjà bel et bien reconnu le Messie ? (...)
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Guilhem Jaussaud,
Pasteur Protestant Mission Timothée Anduze

Bonne lecture et édification !


