Pour ceux allant en salle de musculation, vous pouvez travailler avec des poids et haltères On commence avec des poids de 10 kilos : ça peut aller.
Puis on passe à 20 kilos : c'est plus dur, mais on peut y arriver avec des efforts.
Et puis, si on s'entraîne sur un banc avec une barre qui peut aller jusqu'à 160 kilos, on entre dans quelque chose d'autre, où souvent on va avoir besoin de l'aide d'autres sportifs, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
La vie est un peu comme ça si l'on regarde bien.
Certaines choses sont difficiles, mais tout à fait à notre portée.
D'autres sont plus difficiles, mais nous pouvons les accomplir si nous faisons des efforts.
D'autres enfin sont plus difficiles, et nous avons besoin d'aide pour les accomplir.
Nous avons tous des poids à porter dans nos vies, et certains sont plus lourds que d'autres.
C'est souvent quand nous sommes confrontés à quelque chose de lourd que nous nous tournons vers Dieu dans la prière.
Le pasteur Walter Melon raconte l'histoire de cette femme très impliquée dans le groupe de prière de sa paroisse.
Une chrétienne fervente, dont l'intercession était recherchée.
Un soir, elle est arrivée au groupe le visage défait, annonçant qu'on venait de diagnostiquer une tumeur du cerveau à sa petite-fille.
Bien sûr, on a beaucoup prié ce soir là, et on a aussi beaucoup parlé de prière.
Et une question qui s'est posée est « est-ce que c'est plus difficile pour Dieu de guérir un cancer qu'une grippe ? ».
En fait, nos notions de « difficile, très difficile, trop difficile » ne s'appliquent pas à Dieu.
La question est en fait venue d'un verset de notre texte :
« Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l’Éternel ? ».
Bien sûr, tous ces chrétiens ont prié pour la petite fille, pour sa famille, en demandant à Dieu d'agir et de donner sa paix.
Et même s'il leur était impossible de discerner le futur, ils ont remis le futur dans les mains de Dieu.
Notre texte contient trois thèmes qui peuvent édifier notre foi, tout comme ils édifiaient la foi du peuple d'Israël : les Promesses de Dieu, le Temps de Dieu, la Puissance de Dieu.
On peut dire que la vie d'Abraham a été façonnée par les promesses de Dieu : il posséderait un pays et serait le père d'une grande nation.
Et même si bien besoin, d'un point de vue humain, Abraham n'avait aucun moyen de voir comment tout cela allait s'accomplir, il a fait confiance à Dieu.
Le principe qui ressort de notre texte, c'est que les promesses de Dieu sont la base de notre sécurité.
C'est un peu comme si nous avions des « bons du Trésor » divins, garantis par Dieu Lui-même !
Beaucoup de personnes ont été blessées parce qu'on n'a pas tenu les promesses qu'on leur avait faites : promesses de fidélité dans le mariage, promesses de politiques auquel on avait vraiment cru, etc....
Les promesses que font les humains sont fragiles, parce que les humains sont fragiles.
Dieu n'oublie Lui jamais une promesse.
Il tient toujours Ses Promesses.
Il y a, même dans la Bible, des croyants qui croient que Dieu les a oubliés :
« Je dis à Dieu, mon rocher: Pourquoi m’oublies-tu? » (Psaume 42:10).
Mais en fait, dans des cas comme celui-ci, c'est notre perception des choses qui changent, car les Promesses de Dieu, elles, ne sont jamais prises en défaut.
C'est comme si Dieu avait dit à Abraham :
« tu seras le père d'une nombreuse nation, et tu peux amener ça à la banque »
Parfois, notre problème n'est pas tant dans la promesse faite par Dieu que dans le temps.
Dieu Est fidèle, Il n'oublie pas, mais parfois il nous est demandé d'attendre (et, disons le, personne n'aime ça... c'est même une maladie spirituelle chez les chrétiens !!)
Notons ce que Dieu dit à Abraham au verset 10 « je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils » et, après le rire de Sarah, au verset 14 « Au moment fixé *je reviendrai vers toi, à la même époque, et Sara aura un fils »
Disons le ; le chemin par lequel Abraham et Sarah sont passés a été long et sans aucun doute parfois décourageant.
Et pourtant, ce sont les promesses de Dieu qui sont la fondation du parcours d'Abraham.
Pensons-y : 25 ans entre la promesse d'une descendance et l'accomplissement !
Mais souvenons nous qu'un délai n'est pas un déni !
Souvenons-nous aussi qu'un délai peut conduire au délice quand vient le temps de l'accomplissement !
Lisons Genèse 21
L’Éternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis. 2 Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. 3 Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri). 4 Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné[a]. 5 Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. 6 Sara dit alors: ---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet. 7 Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse.
Dieu tient ses promesses, mais les temps sont dans Sa Main.
Parfois, nous n'aimerons pas ces temps, nous penserons à tort que Dieu « prend trop de temps », et nous tombons dans le doute et l'abattement.
Mais Dieu tient toujours Ses Promesses, même si nous en doutons.
Il y a à ce sujet là une parole puissante que Dieu a adressé à son peuple dans une période de grand découragement :
« Car moi je connais les projets que j'ai conçus en votre faveur, déclare l’Éternel: ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d'espérance. » (Jérémie 29.11)
En fait, c'est en entrant dans cette dimension du temps de Dieu que nous pourrons apprendre le puissant secret d'Esaïe 40.31 « mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force »
Et si nous pouvons compter sur Dieu, c'est parce qu'il est un Dieu puissant.
Je pense que tous les enfants aiment être portés sur les épaules de leur papa.
Comme cela, ils peuvent voir des choses que leur petite taille les empêcherait de voir.
Les Promesses Divines nous placent sur les épaules de Dieu de sorte que nous puissions voir plus loin que les limites qui peuvent peut-être nous entraver dans nos vies.
C'est la troisième leçon de notre texte.
Les situations qui paraissent impossible peuvent être l'endroit où toute la Puissance de Dieu va se manifester.
Ça peut être l'attente d'une grossesse très désirée, la prière pour quelqu'un atteint d'une maladie grave, le déblocage de certaines choses qui permettra de passer à une autre étape...
Dans tout cela nous devons compter sur la Puissance de Dieu et non pas sur nos capacités.
Parfois nous tremblons devant le poids de ce que nous devons affronter, mais c'est aussi parce que nous voyons les choses trop bas, à un niveau qui n'est pas celui de Dieu.
D'une certaine façon, prendre conscience de nos faiblesses peut être une bonne chose si cela nous amène à nous tourner vers Dieu dans toute sa force.
Demandons l'aide du Dieu qui
a créé les cieux et la terre par sa parole
qui a ouvert les flots pour un peuple en fuite
qui a donné à Josué le courage de conquérir le pays promis
qui a donné à un berger la force pour affronter un géant
qui a ouvert la tombe de son Fils et qui la rendu à la vie
qui a envoyé son Esprit sur son peuple pour que l’Évangile soit annoncé.
Il y aura des moments où nos fardeaux seront trop difficiles à porter.
Dans de tels cas, arrêtons nous.
Réorientons notre esprit sur les Promesses de Dieu, comptons sur Lui pour agir au temps opportun et confions nous à Lui dans Sa Puissance.
Amen,
Pasteur Thomas Constantini
de l'Eglise Luthérienne
en Poitou