Sur l’aile de ma foi, jusqu’au cieux transposé,
Grand Dieu, je vois ton Fils dans sa grandeur immense,
Engendré dans ton sein, sans avoir pris naissance ;
Et vivant avec toi, de tout éternité.
Je le vois ton égal, en force, en majesté,
Joint à toi par nature et le même en essence,
Distingué, toutefois, quant à la subsistance ;
Mais sans éloignement et sans diversité.
Étroite liaison ! Ineffable mystère !
Le Père dans le Fils, et le Fils dans le Père,
Sont unis, sans mélange, inséparablement.
De leur sainte union la merveille est extrême,
Toute image à l'objet ressemble seulement,
Mais l'image de Dieu, dans son Fils, c'est Dieu-même.
Laurent Drelincourt,
Pasteur Protestant Français (1625-1680)
Fils du Pasteur Charles Drelincourt
Sonnets Chrétiens sur divers sujets. Sonnet III.
Notes de l'auteur :
2. Dieu de Dieu; Lumière de Lumière; vrai Dieu du vrai Dieu; Fils unique de Dieu; non fait, mais engendré; et par qui toutes choses ont été faite. Consubstanciel, coéternel, et coégal au Père, disent au 4e siècle les conciles de Nicée et de Constantinople.
9. Les théologiens grecs on nommé « périchorèse » cette union ineffable.
Source : Pensées Huguenotes 365
commenter cet article …