"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Je me réjouis de Ta Parole comme celui qui trouve un grand butin !
Psaume 119-162
Enseigne moi Tes voies Ô Eternel ! Je marcherai dans Ta fidélité. Dispose mon cœur à la saine et sainte crainte de Ton Nom
Psaume 86-11
Car Dieu n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, Et Il ne lui cache point Sa Face ; Mais Il l'écoute quand il crie à Lui.
Psaume 22-24
Je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu'ils me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux.
Jérémie 32 : 38/39
A Dieu Seul, Notre Sauveur, par Jésus Christ Notre Seigneur, soient Gloire, Majesté, Force et Puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen,
Jude 1-25
J'ai demandé une chose à l’Éternel, [et] je la requerrai [encore], c'est que j'habite en la Maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour contempler la Présence Ravissante de l’Éternel, et pour visiter soigneusement Son Palais.
Psaume 27-4
Que Notre Dieu de Paix qui a ramené d'entre les morts Le Grand Berger des brebis, par Le Sang d'une Alliance Éternelle, Notre Seigneur Jésus, nous rende aptes à tout ce qui est bien pour faire Sa Volonté ; qu'Il fasse en nous ce qui Lui est agréable par Jésus Christ à qui soit La Gloire aux siècles des siècles ! Amen !
Hébreux 13-20,21
Souvenez vous des Conducteurs qui annoncent la Parole de Dieu, considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.
Hébreux 13-7
Calvin Jean :
- La foi repose sur la connaissance, pas sur une pieuse ignorance.
- C'est l'Esprit qui nous régénère afin que nous cessions d'avoir envie de nous conduire nous-mêmes, mais qu'influencés et dirigés par lui, le peu de bien qui est en nous provienne de sa grâce.
- La vraie et pure religion ne se retient pas seulement de mal faire par crainte de punition, mais parce qu'elle aime et révère Dieu comme Père.
- Les Écritures Saintes doivent être lues avec l’intention d’y trouver Christ. Qui s’écarte de ce but se fatiguera toute sa vie dans l’étude sans jamais parvenir à la connaissance de la Vérité.
Luther Martin :
- Dieu est tellement la bonté même, que tout ce qui part de son initiative ne peut procurer qu’une joie intense. Il n’accable pas, Il réconforte.
- Il ne sert à rien à un arbre de croître, de fleurir si, avec ses fleurs, il ne porte pas de fruits. Beaucoup, justement, périssent tout en fleurs.
- Enseigne-nous, ô Père, à ne pas nous confier en nous-mêmes ou en nos belles entreprises, mais à tout attendre de ton infatigable bonté. Que la tristesse de vivre souvent en désaccord avec Ta Volonté ne nous submerge pas, mais plutôt que Ta Miséricorde s'étende à toute notre vie et la fertilise.
Pascal :
- La connaissance de Dieu sans celle de sa propre misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère.
Toussaint Pierre :
- C'est ma gloire d'être appelé Hérétique par ceux dont je vois que la vie et la doctrine sont opposées à Jésus Christ.
Twain Mark :
- "La plupart des gens sont dérangés par les passages dans les Écritures qu'ils ne comprennent pas; mais pour moi, j'ai toujours remarqué que les passages qui me troublent le plus sont ceux que je comprends."
Citations autres :
- Aimer, accueillir, aider, partager, guider…. C’est la voie royale dont parle Jésus dans l’Evangile, celle qui ne laisse, ni ne laissera jamais de regrets.(Y.C.)
Au reste frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange,
soit l’objet de vos pensées .
(Philippiens 4. 8)
Liens et associations Protestants fraternels réciproques avec :
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Refuge Protestant,
Refuge Protestant est membre du comité directeur de Foi & Vie Réformées(à savoir, adhère et collabore à et pour la promotion et diffusion de la pensée et vision du monde réformées, comprises dans le cadre historique et confessionnel des textes symboliques de la Réforme du XVIème siècle, tels que la Confession de foi dite de "La Rochelle". Pour devenir membre de l'Association Foi & Vie Réformées, cliquerici.
Je dois repasser dans mon esprit sur les soins que Dieu a pris de moi, dans un temps, où je paraissais destitué de tout secours humain ; et comment il m’a placé dans l’état heureux, où je me trouve.
Certainement tu es celui qui m’as tiré hors du ventre de ma mère, et qui as fait ma sûreté lorsque j’étais aux seins de ma mère. J’ai été mis en ta charge dès la matrice. Tu es mon Dieu fort dès le ventre de ma mère.
Psaume 22.10,11
Réflexions
I.
Mieux vaut se retirer vers l’Éternel, que de s’assurer sur l’homme.
Que trouve-t-on dans l’homme pour fonder notre confiance ?
Ignorance, malice, légèreté, faiblesse. Tous ces défauts sont quelques fois réunis.
Un seul est suffisant pour rendre l’homme un appui inutile.
En vain cet homme accrédité m’a-t-il promis sa protection, si je ne compte que sur lui, je ne reposerai point en assurance ?
Qui me répondra de sa vie pour une journée entière ? Qui ne peut se soutenir soi-même, peut-il servir d’appui solide aux autres ?
II.
Abandonnons l’appui de la créature pour ne nous reposer, désormais, que sur le Créateur, qui est béni aux siècles des siècles.
L’homme est changeant ; Dieu est toujours le même.
L’homme est mauvais ; Dieu est souverainement bon.
L’homme marche dans les ténèbres, il ne sait où il va, ni où il conduit ceux qui le suivent ;
Dieu est lumière, et il n’y a en lui aucunes ténèbres.
L’homme passe comme une ombre ; Dieu est l’Éternel, l’immortel, l’immuable.
Le moindre obstacle peut arrêter l’homme, et ruiner tous ses projets ; Dieu dirige tous les évènements, et sa volonté est souverainement efficace.
Ô ! aveuglement incompréhensible, de préférer l’appui d’un faible mortel, même de tous les hommes réunis, à la protection de Dieu, qui est le rocher des siècles !
III.
Je m’aveuglerais volontairement, si je ne reconnaissais que Dieu m’a conduit, protégé et dirigé d’une manière sensible. Combien de fois les créatures, sur lesquelles je devais, à ce qui semble, compter, m’ayant abandonné, Dieu m’a-t-il fait naître des appuis nouveaux ?
À ces féconds il en a fait succéder des troisièmes ; me montrant, en même temps, et la fragilité de la créature, et l’immuable bonté du Créateur.
IV.
Ne dois-je pas conclure des soins paternels de mon Dieu, que quand même mon père et ma mère m’abandonneraient, que quand même je serais délaissé de tout appui humain, et privé de l’affection de mes amis et de mes protecteurs, le Seigneur me recueillera ?
Qu’il est doux de penser que Dieu nous a fait du bien !
Les faveurs reçues, si l’on en a profité, deviennent les arrhes des grâces que Dieu se prépare de nous accorder dans la suite.
Mon âme, ne t’abats point dans tes maux. L’Éternel qui t’a mille fois consolée et réjouie, te délivrera encore.
Refuser de s’abandonner entièrement à Dieu, dans tout ce qui peut nous arriver, n’est-ce pas avancer l’une ou l’autre de ces impiétés ; ou, que c’est à notre industrie, que nous devons notre conservation, et ce que nous sommes, ou, que nous avons à nous plaindre de la manière, en laquelle Dieu nous a conduits jusqu’ici ?
V.
Vouloir que Dieu nous protège, et ne pas vouloir exécuter ce qu’il nous ordonne, n’est-ce pas imiter la folie de celui, qui se choisirait un guide, et qui pourtant refuserait de marcher dans le chemin qu’il lui indiquerait ?
Dieu soutient toutes ses créatures, mais il chérit ses bien-aimés comme la prunelle de son œil ; et avec plus de tendresse que la mère ne chérit l’enfant qu’elle allaite.
Le moyen sûr de se perpétuer le secours de Dieu, c’est de priser ce secours ; de la demander ; de s’en servir, et d’avoir une confiance sans bornes en ce Dieu, qui daigne nous favoriser de sa protection.
Prière
C’est bien avec justice, ô mon Dieu ! que tu es appelé le Père des orphelins. Privé de tout secours, tu as été mon soutien et mon refuge. Tu as pourvu, comme par miracle, à mon éducation ; et dans le temps où je devais, ce semble, être abandonné de tous. Tu m’as fait naître des appuis et des protecteurs.
Tous les jours, ô Père des grâces ! tu as renouvelé sur moi tes gratuités (grâces), et tes dernières faveurs l’ont toujours emporté sur les premières. Oh ! si donc, ô mon Dieu ! mon amour pour Toi avait crû à proportion, quel zèle ! quelle affection ! quel attachement n’aurais-je point, ô Dieu ! malgré mes froideurs, et mes ingratitudes ; mais ajoute à toutes ces grâces, celle de les sentir vivement, et de les rapporter à ta gloire.
C’est à Toi seul que je dois tous les avantages qui m’environnent. Qu’on voie, ô Père de grâce ! que c’est Toi qui m’as conduit dans l’état où je me trouve, et que j’y vis suivant les ordres de ta volonté.
Fais que je suive en tout tes désirs ; que j’épouse ta cause ; et que je paraisse ne vouloir dépendre que de Toi, ô Père céleste ! à qui je dois tout ce que je suis, et de que j’attends ce qui peut me rendre heureux.
Amen !
Pasteur Protestant Réformé
Pierre Roques
Le tableau de la conduite du chrétien qui s’occupe sérieusement du soin de son salut.
Quoique Dieu nous ait révélé dans sa Parole tout ce que nous devons savoir pour être sauvés, il est certain que nous avons besoin que l'Esprit de Dieu imprime cette connaissance dans nos âmes, afin qu'elle serve à notre sanctification.
Nous savons bien que ce Dieu est juste, qu'il est saint, qu'il peut tout, qu'il voit tout, que rien ne lui est caché et ne lui est impossible. Nous savons qu'il a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Nous savons que des biens éternels sont destinés aux enfants de Dieu.
Cependant nous vivons comme des gens qui ne connaissent pas ces vérités, et il y a eu plusieurs païens qui ont mieux vécu que plusieurs chrétiens ne vivent. Cela vient de ce que ces vérités ne sont pas l'impression qu'elles devraient faire. Car comment se peut-il que les hommes qui n'oseraient faire de méchantes actions, quand ils peuvent croire qu'ils seront découverts, en fassent tous les jours sous les yeux de Dieu ? C'est qu'ils ne peuvent pas se mettre dans l'esprit que Dieu les voit.
D'où vient que les chrétiens qui seraient fâchés qu'on leur reprochât d'être ingrats à leurs bienfaiteurs, paient d'une si noire ingratitude ce que Jésus-Christ a fait pour eux ? C'est qu'ils ne font pas réflexion sur l'amour ineffable de Dieu, et sur la charité infinie de son Fils. D'où vient que les chrétiens qui font tout pour acquérir quelques biens périssables, ou pour s'avancer dans les honneurs, ne veulent rien faire pour se procurer une félicité éternelle, les richesses du ciel, les honneurs de la vie à venir? C'est qu'ils ne sont pas assez persuadés d'une autre vie, quoiqu'ils disent tous les jours: je crois la vie éternelle.
Certainement il est étonnant que nous ne pensions pas toujours à Jésus-Christ, que nous n'en parlions pas toujours, et que nous ne vivions pas uniquement pour lui. Il est donc nécessaire que nous demandions à Dieu son Esprit de lumière et de révélation, qui grave profondément dans nos cœurs les vérités de l’Évangile, et qui les représente souvent à nos esprits.
Bénédict Pictet,
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
Sur l’aile de ma foi, jusqu’au cieux transposé, Grand Dieu, je vois ton Fils dans sa grandeur immense, Engendré dans ton sein, sans avoir pris naissance ; Et vivant avec toi, de tout éternité.
Je le vois ton égal, en force, en majesté, Joint à toi par nature et le même en essence, Distingué, toutefois, quant à la subsistance ; Mais sans éloignement et sans diversité.
Étroite liaison ! Ineffable mystère ! Le Père dans le Fils, et le Fils dans le Père, Sont unis, sans mélange, inséparablement.
De leur sainte union la merveille est extrême, Toute image à l'objet ressemble seulement, Mais l'image de Dieu, dans son Fils, c'est Dieu-même.
Laurent Drelincourt,
Pasteur Protestant Français (1625-1680)
Fils du Pasteur Charles Drelincourt
Sonnets Chrétiens sur divers sujets. Sonnet III.
Notes de l'auteur :
2. Dieu de Dieu; Lumière de Lumière; vrai Dieu du vrai Dieu; Fils unique de Dieu; non fait, mais engendré; et par qui toutes choses ont été faite. Consubstanciel, coéternel, et coégal au Père, disent au 4e siècle les conciles de Nicée et de Constantinople.
9. Les théologiens grecs on nommé « périchorèse » cette union ineffable.
Je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l'héritage avec tous les sanctifiés.
Actes 20:32
Ô Dieu, qui est l'ancien des jours et le Père d’Éternité, le Premier et le Dernier,Tu nous vois en Ta Présence pour Te consacrer les prémices de ce jour et de cette année, et pour Te demander Ta Bénédiction. Nous Te rendons nos actions de grâces, de ce que pendant l'année que nous avons achevé hier, Tu nous as garantis de mille accidents qui pouvaient nous être funestes, et qui l'ont été à une infinité de nos Frères, et nous venons Te prier de nous accorder la continuation de Tes Grâces.
Nous bénissons Ton Nom de ce que Tu as Couvert de Ton ombre et de Ta Protection Tes Enfants*. Nous venons reconnaître devant Toi combien nous nous sommes rendus indignes de Ton Soutien, par des péchés sans nombre, que nous avons commis contre Toi, et dans l'année passée et dans les autres qui l'ont précédée. Et nous venons Te supplier de ne nous point faire porter la peine que nous avons justement méritée.
Regarde-nous plutôt dans Tes Compassions Infinies, et Fais-nous Grâce pour l'Amour de ton Bien-Aimé, en qui Tu Prends Tout Ton Plaisir. Souviens-Toi, qu'Il a Satisfait Ta Justice pour nous ; et à cause de ce Cher Fils, Conserve-nous la vie, quoique nous ne méritions que la mort, et Continue à répandre sur nous Tes Faveurs. Dans cette année nouvelle que nous commençons aujourd'hui par un effet de Ta Miséricorde Infinie, Fais Luire de nouveau sur nous la Clarté de Ta Face. Sans Toi nous ne pouvons rien ; mais avec Toi nous pouvons toutes choses.
Enseigne-nous à faire Ta Volonté, afin que nous commencions aujourd'hui une nouvelle vie. Éclaire tellement nos esprits qui sont naturellement aveugles, que nous puissions comprendre ce que Tu Es, et ce que nous sommes ; ce que Tu as Fait pour nous, et ce que Tu Veux que nous fassions pour Toi ; l'Espérance de Ta Vocation, les Richesses de Ton Héritage, la Profondeur et la Hauteur de Ta Charité, et l'Obéissance que nous Te devons. Sanctifie aussi nos âmes, Viens-y Retracer Ton Image, et Soumets toutes nos passions à Ton Empire. Donne-nous une Vraie Foi dans Tes Promesses, une Vive Espérance, et Enflamme nos cœurs d'un Véritable Amour pour Toi, et pour notre prochain. Ne permets pas que nous occupions nos esprits à des connaissances vaines et même criminelles, comme nous ne l'avons que trop fait jusqu'à présent ; mais fais plutôt que nous travaillions à acquérir la Science du Salut que Tu nous as Révélé dans Tes Écritures, et que dans cette année nous y fassions de grands progrès.
Affermis-nous dans Ta Vérité, afin que rien n'ébranle notre Foi ; et donne-nous une si grande horreur du péché, que non seulement nous détestions tout ce qui est contraire à Ta Volonté, mais que nous nous abstenions de toutes les apparences du mal, et que nous vivions dans ce présent siècle sobrement, justement et religieusement. Si Satan, le monde et notre chair, nous tentent et nous sollicitent à quelque péché, quelque léger qu'il paraisse, que le Respect de Ta Majesté et la Sainte Crainte de Tes Jugements nous retiennent, et Fais que nous nous souvenions sans cesse que nous ne faisons rien que sous Tes Yeux, que Tu Entends tous nos discours, que Tu Sondes même nos cœurs, et que Tu nous Jugeras un jour.
Soumets toutes nos volontés à la Tienne, afin que nous ne murmurions jamais contre Ta Providence, de quelque manière que Tu en Uses avec nous. Et si notre chair orgueilleuse combat contre notre esprit, Fais que notre esprit triomphe de notre chair, que la loi de notre entendement l'emporte sur la loi de nos membres, et que la Loi de Ton Esprit de vie nous affranchisse de la loi du péché et de la mort. Fais que dans cette année tout soit renouvelé en nous, et que nous ayons de nouveaux désirs et de nouvelles inclinations. Donne-nous un nouveau cœur et mets en nous un esprit nouveau. Fais que nous renoncions à notre avarice, à notre ambition, à notre luxe, à notre libertinage, à notre usure, et à toutes nos passions criminelles, que notre vieil homme meure, et que nous soyons revêtus du nouveau, qui est créé en Justice et en Sainteté; et que laissant les choses qui sont en arrière, nous nous avancions vers celles qui sont en avant, tendant au but de notre Céleste Vocation.
Aie pitié de cette partie de Ton Église, qui gémit sous la Pesanteur de Ta Main. Il est temps que Tu en Aies Compassion. Entends les cris de Ton Peuple, et les sanglots de l’Épouse de Ton Bien-Aimé. Regarde les masures de Tes Sanctuaires, et Relève-les par Ta Puissance ; Rappelle tant de troupeaux dispersés et tant de pasteurs fugitifs ! Et Fais que cette année soit une année de Grâce, de Bienveillance, de Salut et de Joie pour Ta Chère Sion. Ouvre les prisons où Tes Enfants sont enfermés, et Rompt les chaînes dont Ils sont liés. Conserve toutes les Églises qui subsistent par un effet de Ta Bonté ; mais surtout Continue à Etre Le Protecteur de Ton Eglise dont nous sommes les membres. Sois toujours Son Soleil et Son Bouclier, Sa Lumière et Sa Force ; que Ta Gloire habite au milieu d'Elle, et que Ta Main la Couvre. Dissipe tous les complots qu'on pourrait faire contre Elle. Garantis-La des horreurs de la guerre, de la famine et de la peste. Inspire à toutes les puissances du monde des sentiments favorables pour cet État. Fais que la Divine Semence de Ta Parole y produise des Fruits en Abondance, et Répands sur elle les Plus Douces Influences de Ton Ciel.
Roi des rois! Bénis nos magistrats, Comble-les de Tes Plus Rares et de Tes Plus Précieuses Faveurs. Revêts-les de Ton Esprit de Lumière, de Conseil et de Force ; Préside dans tous leurs conseils. Donne un heureux succès à leurs justes desseins ; et Fais qu'ils n'aient point d'autre But que Ta Gloire, l'Avancement du Règne de Ton Fils, le bien de Ton Église et le bonheur de cet État, afin qu'un jour ils soient couronnés dans Ton Ciel. Fais que toutes les puissances de la terre Te rendent leurs hommages, et qu'elles se soumettent à l'Empire de Ton Fils, afin que Tes Enfants vivent heureux sous leur domination.
Souverain Pasteur de nos âmes, Bénis tous ceux que Tu as Appelés pour nous conduire dans la Voie du Salut, et pour nous découvrir les Vérités de Ton Royaume. Donne-leur dans cette nouvelle année une nouvelle mesure de Ton Esprit, qui leur Enseigne ce qu'ils doivent enseigner à Ton Peuple, qui leur inspire ce qu'ils doivent dire de Ta Part, qui les embrase d'un Saint Zèle, afin qu'ils fassent Ton Oeuvre avec une Ardeur, une Activité et une Vigilance qui ne se relâche jamais. Accompagne leur ministère de Ta Bénédiction, afin qu'ils puissent Confondre tous les ennemis de La Vérité, Corriger les pécheurs, Ramener tous ceux qui s'égarent, Consoler les affligés, Abattre au pied de la Croix de Ton Fils les âmes les plus orgueilleuses, et Ranger tous les cœurs sous Son Obéissance, et qu'ayant amené plusieurs à La Justice, ils soient introduits dans le Séjour Éternel de Ta Gloire, où Ton Agneau sera Leur Pasteur. Répands aussi Tes Bénédictions sur ceux qui se consacrent au Saint Ministère, et Sois Toi-même Leur Docteur et Leur Maître.
Bénis toutes les familles qui composent Ton Église, de tout âge, de tout sexe et de toute condition ; vieillards, hommes faits, jeunes gens et enfants, citoyens et bourgeois, habitants, étrangers, et ceux que les malheurs du temps ont contraint de chercher ici un Asile, pour Te Servir selon les lumières de leur conscience, tous en particulier, chacun selon la vocation dont Tu l'as honoré, et selon l'état où il se trouve. Conserve ceux qui sont en santé ; rétablis ceux qui sont malades, si Tu le Juges à propos, Pour Ta Gloire et pour leur Salut.
Sois le Protecteur des innocents, le Mari des veuves, et le Père des orphelins. Sois le Trésor des pauvres, et Fais que ceux à qui Tu as donné des biens en fassent un bon usage. Console tous les affligés, et Réjouis-les par les Assurances de Ta Grâce. Bénis ceux qui s'attachent aux belles-lettres, et ceux qui portent les armes. Bénis ceux qui veillent pour notre garde, ceux qui défendent la juste cause des personnes à qui l'on fait tort, et ceux qui s'emploient à la guérison des malades. Bénis le commerce de ceux qui négocient et les travaux des artisans. Dans ce jour, Répands sur nous toutes les Bénédictions les plus rares. Voici, nous ne Te laisserons point aller que Tu ne nous aies Bénis.
Fais qu'aujourd'hui et pendant tout le cours de cette année, nous pensions sérieusement à la fragilité de notre vie, qui s'en va comme une ombre, et que nous nous disposions à la mort, en vivant toujours comme devant mourir, et en pratiquant les Vertus Chrétiennes que Tu nous Ordonnes. Si Tu Veux que nous achevions l'année que nous commençons par Ta Grâce, Fais que nous l'employions toute à Ta Gloire, et à nous avancer tellement dans notre sanctification, que nous nous trouvions l'année suivante, plus saints que nous ne sommes aujourd'hui, plus zélés pour Ta Gloire, plus détachés du monde et plus Attachés à Ton Service. Qu'aucun jour ne se passe sans que nous ayons fait plusieurs actes de piété envers Toi, et des œuvres de Charité envers nos Frères.
Mais si Tu veux que cette année soit la dernière de notre vie, ne Permets pas, ô Dieu ! que la mort nous surprenne dans un mauvais état, et Fais-nous Connaître notre fin, afin que nous nous y préparions et que nous l'attendions comme un bon serviteur attend la Venue de Son Maître, et qu'ainsi nous puissions espérer d'entrer dans ces nouveaux cieux, où la Justice habite, et où nous ne compterons plus nos années et nos jours, mais où nous commencerons une année nouvelle, qui ne finira point, où nous ne serons plus exposés à la rigueur des saisons et aux injures de l'air, où Ton Fils sera Notre Soleil, qui ne se couchera jamais, et où nous serons rendus semblables à Lui.
Amen.
Bénédict Pictet. (1655-1724)
Théologien Calviniste Genevois
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.
Éphésiens 1 : 3-5
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Source : Pensées 365(Prière pour le premier jour de l'année - Bénédict Pictet )
* (adapté pour l'article, initialement Bénédict Pictet précisait en la circonstance : ce pays et ton Eglise.)
Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !
Romains 4:7-8
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En ce dimanche 31 octobre anniversaire de la Réformation, alors que la plupart de nos contemporains en font un "dimanche des sorcières" et organisent des activités ludiques pour leurs enfants en ce sens, avec moults déguisements macabres et occultes, une méditation bienvenue sur l'homme reformé et revêtu par Jésus-Christ.
Le pasteur Jean Daillé (1594-1670) nous parle de la nature de l'Église comme assemblée de croyants greffés en Jésus-Christ.
Dans sa série de prédications sur le Catéchisme de Genève, le pasteur Jean Daillé (1594-1670) aborde la section XV, qui concerne l’Église, avec une explication établissant le lien entre les assemblées politiques de l’Antiquité gréco-romaine (ekklesiae) et les corps et les sociétés des fidèles dans le Nouveau Testament, appelées Églises (ekklesiae) pour les distinguer des synagogues juives.
Dieu a tellement aimé l’homme, qu’il a pris plaisir de déployer sur lui toutes ses plus exquises et divines opérations, soit dans la nature, soit dans la grâce. L’homme fut la fin de la première création ; car le Seigneur, après avoir créé les Cieux et la terre, lui mit tout entre les mains. L’homme est encore le but de la seconde création plus magnifique de beaucoup et plus illustre que la première. Car le Fils de Dieu est venu sur la Terre, il a fait et souffert tant de choses extraordinaires, afin d’élever l’homme au comble d’une félicité souveraine. Comme il n’a pas pris ls Anges à soi, aussi n’a-t-il pas travaillé pour eux, mais pour cette semence d’Abraham dont il s’est uni la nature personnellement : Christ est la plénitude de la Divinité ; le trésor de toutes les merveilles de Dieu, l’homme est l’objet sur lequel il les répand, s’il faut ainsi dire, le remplissant, le revêtant, le formant, lui communiquant tous ses biens comme s’il ne les avait reçus que pour lui en faire part. Mais l’homme ainsi reformé et revêtu par Jésus-Christ, change de nom aussi bien que de nature, il s’appelle un homme nouveau et spirituel, Chrétien et fidèle, et le corps de tous ces hommes unis en leur chef se nomme l’Église. Ainsi pouvons-nous dire que Christ et l’Église composent toutes les parties de la doctrine du salut, Christ est la cause, l’Église est l’effet ; Christ l’Ouvrier, l’Église son Ouvrage.
(…) Maintenant notre Catéchisme nous représente brièvement dans cette Section et dans la suivante, quelle est cette Église pour laquelle Jésus-Christ a tant travaillé, quelle est sa nature et ses propriétés, ce en quoi aussi il suit l’ordre du Symbole des Apôtres qui contient, comme vous savez, quatre parties principales, la première qui traite de Dieu et de la Création, la seconde de Jésus-Christ ; la troisième du S. Esprit, et c’est ce qui a été exposé ci-devant, la quatrième parle de l’Église et des grâces que Dieu qui la constituent, savoir la rémission des péchés la résurrection de la chair et la vie éternelle. C’est ce que nous aurons aujourd’hui à vous expliquer, moyennant l’assistance favorable de celui qui a fait et créé l’Église, Jésus-Christ notre Sauveur, que nous invoquons derechef pour cet effet.
Le mot d’Église est Grec d’extraction et signifie proprement au langage des Grecs une Compagnie de gens assemblés en un même lieu, non par hasard et par rencontre, ou de leur simple mouvement, mais par ordre du public, car le terme d’Église vient d’un mot qui signifie appeler quelqu’un hors de son lieu. Quand donc les Bourgeois d’une ville, cités et appelés, selon l’ordre de leur État, ou par un cri public, ou par une dénonciation faite à chacun en particulier, se rendaient tous en un même lieu, sur la place, ou quelque part ailleurs, pour penser aux affaires qui concernaient le public, une telle assemblée s’appelait Église. Il faut encore remarquer que ce nom proprement ne se donnait qu’aux assemblées populaires où les moindres citoyens et de la plus basse qualité intervenaient. La Compagnie des principaux, tels qu’étaient les premiers Officiers de l’État, se nommait le Conseil ou le Sénat et non l’Église. Et il y a grande probabilité que cette considération a mû les Apôtres à employer ce mot, plutôt qu’un autre, pour signifier les Corps et les Compagnies des hommes fidèles, parce que le plus souvent elles sont composées de personnes peu qualifiées, de petites gens comme on dit, selon que Saint Paul nous l’apprend en la première Épître aux Corinthiens [1: 26] : Vous n’êtes pas plusieurs nobles ni plusieurs riches ou puissants selon la chair. Dieu, pour confondre l’orgueil du monde a choisi les choses basses, faibles et de bas état, la raclure et la balayure des hommes. De là donc les Saints Apôtres ont emprunté ce terme, et s’en sont servis, pour signifier la multitude des fidèles, le Corps de ceux qui croient en Jésus-Christ, et qui ont embrassé sa Religion, à cause du rapport qui se trouve en un tel Corps et une assemblée de peuple. Car comme une Assemblée de peuple est un Corps composé de différentes personnes, qui ont les unes avec les autres quelque union, comme d’être d’un même pays, d’une même race, et en un même lieu, de même les fidèles de Jésus-Christ sont un Corps de personnes, qui bien que différentes en elles-mêmes sont néanmoins liées ensemble par une même Religion ; quoique non assemblées actuellement en un même lieu, elles sont néanmoins considérées du Seigneur, comme si elles étaient toutes en un même Temple, le servant et adorant ensemble d’un commun accord. Le Corps des fidèles sous l’Ancien Testament se nommait Synagogue; et les Juifs l’appellent encore ainsi aujourd’hui, d’un Nom qui signifie une Assemblée, comme le nom d’Église, et toutefois les Apôtres n’appellent jamais les Corps et les Sociétés des fidèles sous le Nouveau testament, mais partout constamment Églises.
Si vous me demandez pourquoi les Apôtres, simples en leur langage, et qui y emploient même d’ordinaire les termes et les façons de parler usitées en Israël, ne se sont jamais servi de celle-ci ? Je réponds qu’ils l’ont fait, non par superstition ou par haine contre les Juifs, mais par prudence, pour mieux distinguer le Christianisme d’avec le Judaïsme, de peur que quelqu’un entendant nommer la Synagogue ne se figurât un Peuple, un Corps ou une Religion de Juifs, voilà pourquoi ils ont constamment nommé la société des fidèles Chrétiens Église, et non Synagogue. Que cela soit la signification du mot Église au Nouveau Testament il est tout évident d’après Matthieu 16: Tu es Pierre, dit Notre Seigneur, parlant à son Apôtre, et sur cette pierre j’édifierai mon Église,c’est-à-dire, le Corps de ceux qui croiront en moi ;Et si ton frère a péché contre toi, dis-le à l’Église.Et ailleurs, l’Église est la maison du Dieu vivant, la Colonne et l’appui de la vérité [1 Timothée 3 :15]. Et pour vous en éclaircir davantage, vous n’avez qu’à considérer exactement tous les endroits où se trouve le mot d’Église dans le Nouveau Testament, car vous verrez qu’étant ainsi mis, il se prend partout pour des hommes unis et liés ensemble par la Société d’une même Religion Chrétienne, et nulle part autrement.
Jean Daillé (1594-1670) fut l’un des pasteurs de l’Église réformée de Charenton de 1626 à sa mort.
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En ce beau moment fêtant la Réformation, lecture chaudement recommandée pour pré-adolescents & adolescents. Matthieu Arnold (de l'Université de Strasbourg) a servi d'historien. Excellent scénario (texte soutenu, basé sur les documents historiques) et illustrations de grande qualité tout au long de la BD. En fin d'album, 8 pages de documents (carte, iconographie) et notes historiques, avec une petite bibliographie. Un beau cadeau à envisager pour vos enfants ou petits-enfants (14.50€ à librairie Jean Calvin (Rennes, Paris, Alès, Cholet).
Me voici donc, ô mon Dieu ! Abattu au pied de ton trône, dans une sainte admiration de ce que tu as fait pour le genre humain. Non seulement tu as envoyé ton cher Fils et ton unique au monde, et tu l'as exposé à la mort pour des pécheurs indignes, mais encore tu nous as donné ton Esprit, sans lequel le don de ton Bien-aimé nous aurait été inutile.
Ce fut au jour de la Pentecôte chrétienne que tu répandis cet Esprit sur les disciples de ton Fils, et que tu les baptisas de ces flammes célestes, qui les embrasèrent d'un zèle si ardent pour ta gloire, qu'ils allèrent publier partout l’Évangile de ton Christ, et qu'ils ne firent point difficulté de le sceller de leur propre sang. Si cet Esprit n'était venu, nous aurions toujours été dans les ténèbres de l'ombre de la mort, et nous aurions été sans Dieu, sans Christ et sans espérance au monde.
Béni soit donc à jamais ton grand nom, ô notre Dieu! du don ineffable que tu nous as fait de ton Saint-Esprit, qui a dissipé les ténèbres dont tout le monde était couvert, qui a fait connaître ton Fils à toutes les nations, et qui a converti les peuples. Tu nous appelles, Seigneur! à célébrer dans quelques jours la mémoire de ce merveilleux évènement qui ravit en admiration tous les habitants de Jérusalem. Non seulement tu nous invites à venir manger la chair de ton agneau, mais encore tu veux nous communiquer ton Esprit.
Hélas ! Qui sommes-nous, que tu daignes ainsi ouvrir toutes les sources de tes grâces en notre faveur ? Qui suis-je que tu veuilles venir loger chez moi avec ton Fils et ton Esprit ? Je me reconnais indigne que tu entres sous mon toit. Comment pourrais-je recevoir l'Esprit de ta sainteté étant souillé comme je suis ? Je ne suis que ténèbres, quelle communion aurais-je avec ton Esprit de lumière ? Que ferai-je donc, ô mon Dieu ? M'éloignerai-je de la table sacrée, à laquelle tu m'appelles avec tant de bonté ? Non, Seigneur ! Je ne m'en éloignerai pas, je m'en approcherai; mais comme je suis convaincu que je ne saurais avoir part à ton Esprit, si ton Esprit ne me met lui-même en état de la recevoir.
Donne-moi cet Esprit que tu répandis si abondamment sur tes apôtres. Fais souffler ce vent céleste dans mon âme; nettoie-moi avec les eaux de ta grâce, purifie-moi avec ce divin feu, et enflamme mon coeur d'amour pour toi. Mais après m'avoir donné cet Esprit, ne me l'ôte jamais, et qu'il demeure toujours avec moi jusqu'à ce qu'il m'élève un jour dans ton ciel.
Amen.
Bénédict Pictet.
Méditation
Les chrétiens ont leur Pentecôte aussi bien que le peuple Juif ; le peuple Juif célébrait dans leur Pentecôte la mémoire de ce que Dieu leur avait donné sa loi, cinquante jours après leur sortie d’Égypte ; et les chrétiens célèbrent dans leur Pentecôte la mémoire de ce que Jésus-Christ, cinquante jours après sa mort, envoya son Esprit en forme de langues mi-partie de feu sur les apôtres, pour les mettre en état de prêcher son Évangile dans tout l’univers, et pour établir la religion chrétienne. Il ne faut pas douter que les chrétiens n’aient des obligations infinies à Dieu pour le don qu’il leur a fait de son Esprit, après leur avoir fait celui de son cher Fils.
Ce serait en vain que le Père céleste nous aurait destiné le salut de toute éternité, et qu’il aurait fait descendre son Fils sur la terre pour nous l’acquérir, s’il ne l’avait pas fait connaître par la prédication de son Évangile, et s’il ne nous l’avait pas appliqué par son Esprit. Ce serait en vain que le Seigneur Jésus aurait répandu son sang pour l’expiation de tous nos péchés, si le Saint-Esprit n’était venu faire l’aspersion de ce précieux sang sur nos consciences, et détruire en nous le règne du péché. En vain Dieu aurait donné sa loi aux hommes pour être la règle parfaite de leur conduite, si son Esprit ne venait l’imprimer dans leur âmes, et ne leur donnait la force d’observer ses commandements.
C’est cet Esprit qui a préparé les hommes par lesquels l’Évangile devait être annoncé, qui les a remplis de la connaissance de ses misères, qui leur a donné le courage de le faire retentir en tous lieux, qui a disposé les esprits à écouter leur prédication, et à recevoir leur doctrine avec obéissance de foi. En un mot, c’est cet Esprit qui a converti les nations.
Ainsi la Pentecôte chrétienne a de grands avantages sur la Pentecôte des Israélites. Dans l’une Dieu donna sa loi à la postérité d’Abraham ; mais dans l’autre Dieu envoya son Esprit sur toute chair, et fit publier la loi de grâce, la loi de l’Esprit de la vie, la loi de la liberté. Dans la première il n’y avait rien que d’effrayant ; dans la seconde il n’a rien qui ne console.
Les chrétiens donc ont bien sujet de bénir Dieu de ce qu’ils ne sont point venus à une montagne, qui puisse se toucher de la main, ni au feu brûlant, ni au tourbillon, ni à l’obscurité, ni à la tempête, ni au son de la trompette, ni à cette voix, qui était telle que ceux qui l’entendirent prièrent qu’on ne leur parlât plus ; et Moïse dit lui-même : Je suis tout épouvanté, et je tremble ; Mais de ce qu’ils sont venus à la montagne de Sion, à la cité du Dieu vivant, à la Jérusalem céleste, aux milliers d’anges, à l’Assemblée et à l’Église des premiers-nés qui sont écrits dans la ciel ; à Dieu, qui est Juge de tous, aux esprits des justes qui sont consacrés à Jésus le Médiateur de la nouvelle alliance, et au sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel.
Ils doivent continuellement célébrer les richesses de la miséricorde de Dieu, de ce qu’il a ouvert tous ses trésors en leur faveur, et de ce qu’il leur a donné tout ce qu’il avait de plus grand et de plus précieux, son Fils, et le sang de son Fils, son Esprit avec toutes ses grâces. Ils doivent le bénir sans cesses, de ce qu’il leur a fait voir le corps de toutes les ombres de la loi, la vérité de toutes les anciennes figures, l’accomplissement des oracles des prophètes, et de ce qu’au lieu qu’ils ne voyaient Moïse que couvert d’un voile, ils peuvent contempler à face découverte la gloire du Seigneur dans le miroir de l’Évangile, et être transformés dans la même image de gloire en gloire comme par l’Esprit du Seigneur.
Quelle ne doit pas être leur reconnaissance de ce qu’au lieu, qu’autrefois l’Esprit n’était répandu que sur une petite partie du monde, il est répandu aujourd’hui sur tout l’univers, et que la terre est remplie de la connaissance de Dieu ? Certainement il est juste que leur reconnaissance soit éternelle, et qu’elle paraisse dans leurs paroles et dans leurs actions.
Ô Dieu ! Que Ta Miséricorde est Infinie, et que Ta Justice est Sévère !
Que Ta Miséricorde est Infinie, de nous avoir donné Ton Fils, non seulement pour être Notre Frère et Notre Époux, Notre Docteur et Notre Chef, mais encore pour être Notre garant et Notre Sauveur, et de l’avoir exposé à la mort, pour nous misérables pécheurs, qui méritons toutes les rigueurs de Ta Plus Terrible Vengeance !
Que Ta Justice est Sévère et Terrible, d’avoir mieux aimé faire mourir Ton Unique, Celui que Tu Aimes, et en qui Tu as pris Tout Ton Plaisir, que de laisser le péché impuni. Que mes péchés me font horreur, puisqu’ils n’ont pu être expiés que par le sang d’une victime si Parfaite !
Ô Mon Dieu ! Comment se peut-il, que Tu aies fait descendre dans un si profond anéantissement Celui qui était Seigneur de Gloire, au lieu qu’il semblait que Tu devais plutôt détruire tout le genre humain, qui t’avait Offensé ? Nous étions coupables, Il était Innocent ; nous étions injustes, Il était Juste, et Parfaitement Saint ; nous étions tes ennemis, et Il est Le Plus Cher Objet de Ton Amour ; nous étions les esclaves du démon, et Il est Ton Fils, que Tu as engendré de toute éternité.
Comment as-Tu pu, ô Mon Dieu, immoler cette Incomparable Victime pour les plus indignes de Tes Créatures ? Certainement, plus je pense à cette mort, plus je suis dans l’admiration, surtout, quand je fais réflexion, que par cette mort ignominieuse Tu as fait le Merveilleux Ouvrage de notre Salut, que tous nos ennemis ont été vaincus, et que le Paradis a été ouvert aux pécheurs repentants.
C’est pour nous procurer les Doux Fruits de cette mort de Ton Fils, que Tu nous appelles à Ta Sainte Table. Mais, Seigneur, Fais-moi bien comprendre que je ne saurais avoir aucune Communion avec Ton Fils, si je ne renonce à mes péchés, et si je ne les déteste.
Produis donc dans mon cœur une sincère repentance de T’avoir Offensé ; mais en même temps, fais que je m’approche de Ta Table avec une Vraie Foi, afin que j’y trouve le Pardon de toutes mes offenses, la Paix de ma conscience, la Joie de mon âme, et que je m’en retourne avec une Ferme Assurance de posséder un jour la Vie Eternelle, que Ton Fils m’a méritée par Sa Mort.
Amen.
Bénédict Pictet,
Prières pour les jours de sainte cène, de Noël, de Pâques, de Pentecôte et de septembre, et pour les jours de jeûne.
Seigneur mon Dieu, maintenant que me voici dans ton saint temple au milieu de ton assemblée, touche mon cœur de repentance, inspire en moi la flamme sacrée de ton amour, fais-moi cette grâce, qu'en tout ce jour je fasse une libre confession de ta magnificence, et entonne sur ma voix les doux accents de tes louanges, que je chante tantôt ta puissance démesurée, tantôt ton immense bonté, tantôt ton infinie clémence.
Enfin, Seigneur mon Dieu, que je te glorifie de toute ma force. Pour cet effet qu'il te plaise purifier mes lèvres, afin que mes louanges te soient agréables, que je confesse Dieu de vérité, Dieu de justice, Dieu protecteur des innocents, Dieu auteur du salut, Dieu mon unique défense, que j'ai toujours l'oeil et la face tournée vers toi, qui vis et règnes aux siècles des siècles.
Que te dirai-je, ô mon Seigneur et mon Dieu ! Tu as donné aux hommes la plus sainte et la plus parfaite de toutes les lois, pour être la règle de leurs mœurs. Tous les commandements qu'elle prescrit sont justes, j'en suis très convaincu; cependant il n'y en a point que je n'ai violé plusieurs fois; et plus j'examine mon cœur, plus je me trouve criminel.
Quand je veux m'excuser, ma conscience me condamne, et souvent je me trouve coupable où je me croyais innocent; souvent même je reconnais que j'ai péché en croyant observer ta loi. Je sais, mon Dieu ! Ce que mes transgressions méritent, et qu'il n'y en a aucune que tu n'eusses droit de punir des peines éternelles. Je ne saurais m'en justifier en ta présence, et je ne puis rien prétexter pour ma justification. Dans cet état que te dirai-je, ô Dieu ! Si ce n'est que je suis un malheureux pécheur, indigne de ta grâce, et digne de toute la malédiction de ta loi?
Mais aie pitié de moi selon tes grandes compassions. Ta justice aurait droit de m'accabler, mais fais encore abonder ta grâce où mes péchés ont abondés; n'entre point en compte avec moi, et ne jette plus les yeux sur mes iniquités; regarde plutôt à l'obéissance que ton Fils t'a rendue jusqu'à la mort de la croix ; et pour l'amour de lui, qui s'est fait malédiction pour nous, répands sur moi tes plus précieuses bénédictions.
Tu m'appelles dans peu de jour à la table de ce Fils bien-aimé. Fais m'y entendre cette douce et agréable voix que mes péchés me sont pardonnés, qu'il n'y a point de condamnation pour moi, et que la loi de l'Esprit de la vie m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Imprime cette loi dans mon cœur. Fais que je la médite et le jour et la nuit, que j'en observe les commandements avec exactitude. Que l'étude et l'observation de cette loi fasse mon unique plaisir, et que toute ma vie s'emploie à des œuvres qui te soient agréables, qui glorifient ton nom, qui édifient mon prochain, qui affermissent ma vocation, et qui m'assurent de ma félicité.
Tu voulais que ton peuple t'offrit au jour de la Pentecôte les premiers fruits qu'il recueillait. Accepte, ô mon Dieu! l'offrande que je te fais de tout ce que je suis, et de tout ce que je possède. Pardonne, Seigneur ! Si je ne t'ai pas consacré comme je devais les prémices de ma vie ; mais fais qu'elle te soit désormais toute consacrée, et que je vive uniquement pour toi et pour ton cher Fils, qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi.
Amen.
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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