Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vie Protestante Réformée

  • : Refuge Protestant
  • : Blog Protestant Réformé
  • Contact

Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

 Nombres visites
depuis sa création
 
191 394

  Ouvrez votre maison

à l'homme sans asile.

Soyez heureux de partager ;

ne maltraitez pas l'étranger qui,

rongé de chagrin, sur vos terres s'exile...

BM

  Croix Huguenote

par theme
Croix Huguenote

Vous pouvez retrouver

Refuge Protestant

sur

Facebook, Pinterest, Twitter

en cliquant sur l'un des trois liens 

ci dessous

 

Facebook suivi

Refuge Protestant Pinterest
Twitter Refuge Protestant
23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 15:00
5 remarques sur la décision de l'EPUDF d'autoriser ses pasteurs à bénir les couples homosexuels par Foi & Vie Réformées

Décision (à la quasi unanimité des voix) du synode national 2015 de l’EPUdF (Eglise Protestante Unie de France) réuni à Sète, d’autoriser les pasteurs à bénir les couples homosexuels. Au cœur d’une décision de quatre pages, il a notamment adopté le paragraphe suivant :

« Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie. Il ouvre la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu. »

Cinq remarques succinctes et élémentaires, s’imposent sur ce paragraphe et la décision dont il rend compte:

  1. Aucune « alliance» entre êtres humains ne peut être « placée devant Dieu » de manière autonome par rapport aux termes de l’Alliance que Dieu (créateur, souverain législateur et rédempteur) place normativement entre lui et ses créatures d’une part, entre ses créatures d’autre part. Or les termes de cette double alliance ne se trouvent nulle part ailleurs que dans la Révélation spéciale que Dieu, par son Saint Esprit, a donnée aux hommes, pour tous les temps et tous les peuples. Les termes et conditions de cette Alliance, accomplie et scellée par le sang de son Fils unique sur la Croix, transcendent les situations diverses qui se rencontrent dans les histoires humaines particulières et communautaires, unissant dans un même corps spirituel tous les croyants greffés par la foi en Jésus-Christ. Or Jésus-Christ ne se fait connaître dans l’Évangile que comme celui qui n’abolit ni la loi ni les prophètes, mais en accomplit parfaitement les exigences afin de permettre à une vie d’obéissance vis-à-vis des normes divines de se développer sous l’action du Saint Esprit en tous ceux qui sont intégrés dans son Alliance (Matthieu 5:17-20; Jean 8:11). A cet égard, l’injonction de l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 6:9b-11 mérite particulièrement d’être prise en compte.
  1. Aucune exégèse de l’Écriture ne peut justifier la décision du synode de l’EPUdF pour une raison bien simple: à moins de rédiger de nouveaux écrits apocryphes et de les considérer comme canoniques, on ne trouve aucun texte dans l’Écriture qui se prête, de près ou de loin, à des considérations exégétiques pouvant mener à ladite décision. Que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament, en passant par Genèse 1:26-28, Lévitique 18:22 ; 20:13 ; Romains 1:26-27 ou Éphésiens 5:22-33, il n’existe aucun matériau scripturaire pouvant être étudié ou exploité dans ce sens.
  1. Aucune juste façon de témoigner de l’Évangile ne peut se faire en s’opposant frontalement à l’Évangile, c’est-à-dire en transférant la responsabilité juridique de « témoin » – au sens biblique du terme – à des opinions qui cherchent manifestement à abolir la loi ou les prophètes. Le seul témoignage fiable de l’Évangile demeure celui de l’Écriture tout entière (prophètes et apôtres), seul fondement sur lequel l’Église est édifiée et selon lequel elle doit continuellement se réformer (Éph. 2:19-22). Encore une fois, l’Écriture ne trouve son incarnation et sa perfection qu’en Celui qui est venu pour accomplir la loi et les prophètes, et non pour les abolir. Lui seul doit gouverner son Église, par sa Parole et son Esprit; ses serviteurs ordonnés à un ministère particulier n’y sont appelés par lui que pour servir et appliquer ce gouvernement christocentrique.
  1. Aucun des points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie ne peut donc servir de fondement à ladite décision sauf à considérer qu’une synthèse de points de vue divers – et non la Révélation divine spéciale – représente l’autorité finale en matière de foi, de vie et d’éthique chrétienne (« Moi je pense que…, et vous, vous pensez quoi ?… ») Dans un tel cas, il est impossible d’invoquer de près ou de loin, le solā scripturā qui, en lien organique avec les corollaires du solā gratiā, solā fide, solo Christo, soli Deo gloria, représente le cœur de la foi réformée historique, telle qu’exprimée par les confessions de foi du 16e siècle. A l’opposé, le synode reconnaît ouvertement que des opinions humaines forment la base de ses décisions.
  1. Afin donc de discerner si l’EPUdF peut légitimement revendiquer l’héritage de la Réforme, il convient de consulter sommairement quelques textes symboliques français du 16e siècle et d’évaluer leur statut présent dans la vie et la pratique de l’EPUdF. La question qui se pose est la suivante : Informent-ils, nourrissent-ils, dirigent-ils la foi du peuple de l’Alliance de Grâce parce qu’ils en expriment la substance et en soulignent le caractère normatif? Ou bien relèvent-ils du simple domaine du musée/patrimoine – à visiter gratuitement une fois par an par curiosité ou par souci d’érudition – mais à considérer comme totalement obsolète, à moins d’être un « fondamentaliste/intégriste »? En particulier, si la distinction entre église véritable/vraie église d’une part, et sectes/fausses églises d’autre part (cf citations ci-dessous) est d’une quelconque actualité pour l’EPUdF, sur quelle base, quels critères et quelle autorité cette distinction doit-elle être opérée par les croyants aujourd’hui?
  • Confession de foi dite de La Rochelle (1559, ratifiée en 1571 par le Synode des églises réformées de France, du Béarn et de Genève), articles 27 & 28 :

Art. 27. L’Église véritable

Nous croyons toutefois qu’il convient de discerner soigneusement et avec clairvoyance quelle est l’Église véritable parce qu’on abuse par trop de ce titre [Matt. 3:7-10; 7:21; Éph. 4:14-16 etc.]

Selon la Parole de Dieu , nous disons donc que l’Église véritable est la communauté des fidèles qui, d’un commun accord, veulent suivre cette parole et la pure religion qui en dépend [Jean 8:47; Actes 17 :10-12 etc.] qui en font leur profit tout au long de leur vie, grandissant et se fortifiant sans cesse dans la crainte de Dieu, selon qu’il leur est nécessaire de progresser et de marcher toujours plus avant. Au surplus, quels que soient leurs efforts, il leur faut avoir assidûment recours à la rémission de leurs péchés [Rom. 3 :24-26; Col. 1:13-14 etc.] (…)

Art. 28. Les fausses églises

Fondés sur cette définition de l’Église véritable, nous affirmons que là où la Parole de Dieu n’est pas reçue et où l’on ne se met nullement en peine de s’y soumettre, et là où il n’est fait aucun usage authentique des sacrements, on ne peut estimer qu’il y ait quelque Église [Matt. 10:14-15; Jean 10:1; 1 Cor. 3:11-13 etc.]

  • Confession Belgica, 1561

Art 29

Nous croyons qu’il faut diligemment discerner et avec prudence par la Parole de Dieu, quelle est la vraie Église, à cause de toutes les sectes qui sont aujourd’hui présentes et qui se réclament de ce nom d’Église. Nous ne parlons pas ici de la compagnie des hypocrites, qui se mêlent aux bons dans l’Église, et cependant n’en sont point, ils y sont présents quant au corps ; mais nous distinguons le corps et la communion de la vraie Église d’avec toutes les autres sectes, qui se disent l’Église. Les marques pour identifier la vraie Église sont les suivantes: l’Église use de la pure prédication de l’Évangile, elle use de la pure administration des sacrements comme Christ les a ordonnés ; la discipline ecclésiastique est en usage pour corriger les vices; bref on a pour règle la pure Parole de Dieu, rejetant toutes choses contraires à celle-ci, tenant Jésus-Christ pour un seul Chef. Par cela on peut être assuré de connaître la vraie Église, et ce n’est le devoir de personne d’en être séparé. Quant à ceux qui sont de l’Église, on les peut connaître par les marques des chrétiens, à savoir, par la foi; lorsqu’ils ont reçu un seul Sauveur Jésus-Christ, ils fuient le péché, ils suivent la justice, aimant le vrai Dieu et leurs prochains, ils ne se détournent ni à droite ni à gauche, ils crucifient leur chair avec ses actes. Non qu’ils n’aient aucune infirmité en eux, toutefois ils combattent par l’Esprit, chaque jour, ayant continuellement recours au sang, à la mort, à la passion, et à l’obéissance du Seigneur Jésus, par la foi en qui ils obtiennent la rémission de leurs péchés. Quant à la fausse Église, elle attribue à elle-même et à ses ordonnances plus d’autorité qu’à la Parole de Dieu; elle ne veut s’assujettir au joug du Christ, n’administre point les sacrements que Christ a ordonnés par sa Parole, mais ajoute et retranche comme il lui plaît, se fonde sur les hommes plus que sur Jésus-Christ, persécute ceux qui vivent saintement selon la Parole de Dieu et condamnent les vices, les avarices et les idolâtries. Il est facile de distinguer la vraie Église de la fausse.

 

Note: pour accéder au texte complet de la Confession de La Rochelle, cliquez sur :

https://foietviereformees.files.wordpress.com/2015/04/la-confession-de-la-rochelle.pdf

.

.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

par theme

 

Google-Translate-English to French  drapeau-israel.gif   Traduire français en ItalianTraduire français en SpanishGoogle-Translate-English to Japanese BETA Traduire français en Arabic Traduire français en PortugueseTraduire français en Arabic Traduire français en Czech Traduire français en danish  Traduire français en Finnish Traduire français en German Traduire français en Greek Traduire français en Hindi  Traduire français en Korean BETAGoogle-Translate-Chinese (Simplified) BETA Traduire français en Croatian Traduire français en NorwegianTraduire français en Arabic Traduire français en Polish  Traduire français en Romanian Traduire français en Russian Traduire français en Russian BETA   Traduire français en SwedishTraduire français en Dutch