Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vie Protestante Réformée

  • : Refuge Protestant
  • : Blog Protestant Réformé
  • Contact

Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

 Nombres visites
depuis sa création
 
189 944

  Ouvrez votre maison

à l'homme sans asile.

Soyez heureux de partager ;

ne maltraitez pas l'étranger qui,

rongé de chagrin, sur vos terres s'exile...

BM

  Croix Huguenote

par theme
Croix Huguenote

Vous pouvez retrouver

Refuge Protestant

sur

Facebook, Pinterest, Twitter

en cliquant sur l'un des trois liens 

ci dessous

 

Facebook suivi

Refuge Protestant Pinterest
Twitter Refuge Protestant
19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 08:34
Une triste histoire de compromission

A l’heure du bilan, au début du IIIe millénaire, l’héritage socio-économique du christianisme n’est pas brillant.

 

L’Eglise a toujours tenu un même langage – celui de la justice, de la fraternité et de l’amour – sans nécessairement agir en conséquence.

 

Le dire sans le faire, dans de trop nombreux cas, a réduit l’impact rénovateur de l’Evangile.

 

Le christianisme a perdu de sa crédibilité, mais aussi de son efficacité comme mouvement historique.

 

Difficile d’agir en ce monde alors que l’on appartient, en principe, à l’autre.

 

Christ nous en a avertis : « Mon Royaume n’est pas de ce monde. »

 

Si son Royaume l’était, ses serviteurs pourraient prendre l’épée ou être des hommes d’affaires !

 

Le domaine socio-économique est celui de la création.

 

Mais la vocation de l’Eglise est prioritairement de se préoccuper de la nouvelle création, insérée déjà dans l’histoire.

 

Dans leurs actions, souvent bien intentionnées, les chrétiens et les Eglises en sont parfois arrivés à confondre « refaire le monde » et « le monde nouveau » que seul le Christ fera paraître.

 

Comme J.-Y. Naudet l’exprime, dans la conclusion de son article, les chrétiens, l’Eglise, ont souvent confondu les moyens et la finalité, le technique et les principes.

 

C’est ainsi qu’il arrive que les domaines du matériel, du spectaculaire et du pouvoir éclipsent, dans les préoccupations, la vocation et la vie de l’Eglise, la vision de Dieu et de Son Royaume.

 

A cause de cette tentation et lorsque l’Eglise, par conséquent, s’est sentie à l’aise dans ce monde, les compromissions néfastes sont apparues avec pour effet de réduire la radicalité du message chrétien et de ramener le ROYAUME au niveau de ceux de ce monde.

 

Quand l’Eglise inverse l’ordre de ses priorités, elle en souffre dans sa vocation et le monde souffre de l’affaiblissement, de l’absence d’un témoignage prophétique.

 

Les échecs de ce « mondisme » qui s’est insinué dans le comportement de l’église chrétienne s’accumulent dans la casse de l’histoire.

 

 

En effet, le christianisme a toujours perdu en jouant au casino de la puissance politico-économique.

 

Les dérapages de la chrétienté sur fond économique sont connus de tous :

 

– le développement d’une hiérarchie de puissance dans l’Eglise;

 

– les effets néfastes de l’économie « spirituelle » monastique, à part;

 

– les luttes de puissance entre Rome et Constantinople, entre papes et rois;

 

– le fait que le Vatican soit un Etat parmi les autres, que le pape prétende être roi des rois et que l’Eglise de Rome soit devenue un des propriétaires les plus riches du monde;

 

– les agressions que constituent les croisades, les conversions forcées, l’Inquisition, le pouvoir colonial, toutes bénies par les Eglises;

 

 

– le refus d’écouter les appels de Jan Hus, de Pierre Valdo, des réformateurs spirituels, l’intolérance contre les puritains ou à l’égard de scientifiques comme Galilée;

 

– le scandale de la traite des esclaves dans une civilisation dite chrétienne, les injustices perpétrées contre des populations autochtones « païennes » pour des gains matériels;

 

– l’exploitation, lors de l’industrialisation, des femmes et des enfants par des patrons nominalement chrétiens;

 

– la « mésalliance » entre l’Eglise et le capitalisme (l’époque victorienne, de progrès, qui s’est soldée, sur le Vieux-Continent chrétien, par deux guerres mondiales), ou entre l’Eglise et le marxisme (le COE entre 1960 et 1990).

 

Bref, il semble que, dès lors que l’Eglise s’est préoccupée du mandat culturel en ce monde, la tentation de la puissance a obscurci la finalité de sa mission évangélique et les conséquences en ont été lourdes.

 

Faisons-nous mieux, aujourd’hui, face aux tentations et aux problèmes de notre temps ? Agissons-nous mieux que nos prédécesseurs ? La faiblesse de notre réflexion concrète risque de nous inciter à désespérer. Que pouvons-nous faire?

 

L’heure est, sans doute, à l’humilité et à la modestie.Du moins, la nature du problème nous apparaît de façon claire.

 

 

Si, par le passé, l’Eglise a trop souvent échoué à cause de sa mondanité, à cause de ses jeux de puissance économico-politique, la réaction inverse – celle de se retirer du monde dans un cocon de spiritualité détachée de l’actualité – constitue un danger aussi grand.

 

La vocation de l’Eglise et des chrétiens ne consiste pas à imaginer qu’ils sont déjà dans le Royaume.

 

Notre tâche est plutôt de nous interroger et de chercher à vivre, de façon créatrice et novatrice, la tension qui existe, pour l’Eglise-institution et ses membres, entre faire partie du Corps du Christ, appartenir au Royaume, et accomplir la tâche que Dieu a confiée à ses créatures dans l’univers.

 

Pour nous guider dans cette entreprise, chose trop souvent oubliée, Dieu nous a donné sa Loi afin que nous sachions vivre une vie nouvelle dans une création ancienne.

 

La Loi et l’Evangile demeurent, avec la puissance d’une parole « autre », une « alternative » aux évidences de ce monde.

 

La foi en Christ change des vies et l’obéissance à sa Parole transforme des attitudes sur les plans économique, social et politique.

 

 

Eventuellement, cette Parole est une force de régénération des cultures.

 

Le message de la Loi et de l’Evangile libère de l’esclavage du monde et de ses formes de puissance.

 

Il aide à attendre avec espérance l’autre monde où règne la justice et la paix, la réconciliation.

 

Cette espérance a le pouvoir de tout transformer dans la vie présente, y compris la relation à l’argent.

 

paul wells

Paul WELLS*

 

 

* P. Wells est professeur de théologie systématique à la Faculté Jean Calvin de théologie réformée d’Aix-en-Provence.

Bibles041

croix-huguenote

 

 

Source : 

 
Partager cet article
Repost0

commentaires

Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

Croix Huguenote 

par theme

 

Google-Translate-English to French  drapeau-israel.gif   Traduire français en ItalianTraduire français en SpanishGoogle-Translate-English to Japanese BETA Traduire français en Arabic Traduire français en PortugueseTraduire français en Arabic Traduire français en Czech Traduire français en danish  Traduire français en Finnish Traduire français en German Traduire français en Greek Traduire français en Hindi  Traduire français en Korean BETAGoogle-Translate-Chinese (Simplified) BETA Traduire français en Croatian Traduire français en NorwegianTraduire français en Arabic Traduire français en Polish  Traduire français en Romanian Traduire français en Russian Traduire français en Russian BETA   Traduire français en SwedishTraduire français en Dutch