Il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Voilà ce que Jésus-Christ disait à ses disciples, ses amis proches, peu avant son arrestation et sa crucifixion, les invitant à s’aimer les uns les autres.
Dans sa lettre aux chrétiens de Rome, au chapitre 5, l’apôtre Paul se fait l’écho de cette déclaration :
Car lorsque nous étions sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être aurait le courage de mourir pour un homme qui est bon. Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. A bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.
Voilà exactement ce que célèbrent les chrétiens à Pâques :
Le don de la vie d’un juste pour des injustes, le sacrifice d’un innocent pour que son sang versé devienne leur vie, leur réconciliation avec Dieu.
Ai-je besoin de vous dire combien ce don, ce sacrifice rédempteur pour tous ceux qui se mettent à son bénéfice, diffère du soi-disant sacrifice de ceux qui se font exploser dans les lieux publics afin de semer la terreur et emporter avec eux dans la mort le plus grand nombre de victimes ?
La religion de l’amour de Dieu en Jésus-Christ n’a aucun point commun avec celle de la terreur et du chaos que nous voyons quotidiennement à l’œuvre chez ces adeptes d’une religion sans Christ et sans le don de sa vie sur la Croix.
Pas plus qu’elle n’a quoi que ce soit en commun avec la religion tout aussi impie des états qui se croient puissants, militairement ou économiquement, et donc habilités à aller faire la pluie et le beau temps chez les autres en les déstabilisant, en créant des révolutions de toutes les couleurs afin de faire progresser leur agenda hégémoniste sur l’échiquier mondial.
A ses disciples en mal de supériorité les uns sur les autres, Jésus disait aussi, peu avant d’offrir sa vie pour eux sur la Croix (Luc 22 :25-27) :
Les rois des nations les dominent et ceux qui ont autorité sur elles se font appeler bienfaiteurs. Il n’en est pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Car qui est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui sert ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Puisse son exemple et ses paroles guider tous ceux qui, quelle que soit la tâche ou la charge qui leur est confiée, se sont mis au bénéfice du don rédempteur de sa personne divine et humaine qui fait de lui le seul véritable Médiateur entre Dieu et les hommes.
C’est à ce titre aussi qu’il est leur Sauveur pour l’éternité.
Amen,
Eric Kayayan,
Pasteur Protestant Réformé
.
.