"En priant, ne multipliez pas de vaines paroles,
commes les païens qui s'imaginent
qu'ils seront exaucés à force de paroles."
(Matthieu 6:7)
Si l'abondance des paroles et la pauvreté des idées caractérisent les prières païennes, que de païens, hélas ! Même au sein du peuple Chrétien !
"Dans la multitude des paroles, il y a une multitude de péchés : crains Dieu !", dit le Sage.
Apprenons la sobriété Chrétienne qui réprime le verbiage, les phrases inutiles, les exagérations de sentiments, les fausses emphases, la mauvaise littérature, en priant.
Rappelons nous donc que c'est à Dieu que nous parlons ; qu'Il sait très bien ce que nous voulons dire. (...)
Le champ est riche, si l'un cultive le blé, que l'autre cultive l'avoine.
Si ton frère parle de tel malade, toi, présentes en un autre.
Dans la demande des grâces du Saint Esprit, cette prière là, renfermant toutes les autres, ne saurait se multiplier assez ; car elle est le cri de toute âme qui a soif.
"Seigneur Jésus, viens !", voilà le cri de l'Eglise !
Puissent les enfants de Dieu l'adresser au Ciel de toutes parts !
Puissent ils le chanter sur tous les tons, dans toutes les églises de la terre !
Car il est la prière que le sérieux des temps actuels doit mettre de plus en plus dans notre coeur.
N'oublions pas celle que le Christ nous a apprise, le modèle sur lequel nous devrions régler toutes les nôtres.
Est-elle bien réellement notre "prière quotidienne" ?
Ne dit-elle pas tout ce que nos coeurs doivent dire d'essentiel ?
Que chaque jour, celle ci salue l'aurore de nos journées de travail pour que, l'activité extérieure nous privant de la tranquille méditation du matin, il ne nous reste que le temps d'une courte invocation à notre Dieu.
Pour le soir, une simple action de grâce peut suffire à qui succombe de fatigue.
J'ai connu un Chrétien malade qui, ne pouvant appliquer sa tête à l'effort mental de la prière, s'agenouillait chaque soir pour ces simples paroles, prononcées du fond du coeur :
"Mon Dieu, je te rends grâces pour toutes choses ; je te prie pour toutes choses ; bénis moi au nom de Jésus. Amen !"
"Lorsque tu t'approches de l'autel, n'offre pas le sacrifice des insensés, mais use de peu de paroles, car Dieu est au ciel, et toi sur la terre !".
Amen,
Pasteur Charles Spurgeon,