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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 10:17
La prière secrète et sa récompense publique d'Ernest Dhombres (2ème partie)

Toi, quand tu pries, entre dans ton cabinet, ta chambre et ayant fermé la porte, prie Ton Père qui est dans ce lieu secret, et Ton Père, qui te voit dans le secret, te récompensera, publiquement. (Matthieu 6.6)  (Suite 1ère Partie)


 

Après les serviteurs, parlerai-je du Maître Lui-même ?

 

Voyez, le soir est venu, les ombres de la nuit enveloppent les plaines et les monts de Galilée.

 

Jésus s'est dépensé, de l'aube du jour à son déclin, dans le soulagement de toutes les misères.

 

Va-t-Il chercher un lieu où reposer sa tête fatiguée ?

 

Non, mes frères, Il monte sur la montagne et Il prie ! Il prie !

 

O profondeur, ô mystère de la prière du Fils !

 

Mais, si cette prière Lui est nécessaire, que sera-ce donc pour nous ?...

 

Et cependant, qu'ils sont rares ceux qui se recueillent et qui prient  réellement !

 

Dès les premiers moments du jour, l'activité terrestre nous saisit comme une proie : affaires ou plaisirs, soucis de toute sorte, courses, visites, lectures, conversations, s'emparent de nous et dévorent toutes nos heures, jusqu'au moment où l'esprit et le corps épuisés se laissent tomber dans un lourd sommeil.

 

Et l'on recommence le lendemain cette vie haletante, sans recueillement et sans prière.

 

Dans l'Église, même prédominance, croissante et abusive, de la vie, extérieure sur la vie intérieure !

 

On s'empresse aux prédications, plus désireux d'entendre une parole éloquente que d'édifier son âme, on court de réunion en réunion, de comité en comité, on s'occupe avec un intérêt souvent superficiel d'une foule d'œuvres chrétiennes, on prend une part légitime sans doute mais périlleuse aux grandes luttes actuelles...

 

Mais où sont les âmes qui cherchent et cultivent la présence de Dieu ?

 

Où sont les Marie assises aux pieds de Jésus-Christ, écoutant sa parole ?

 

Où sont les Moïse, les Aaron et les Hur, priant sur la montagne, tandis que Josué croise le fer dans la plaine ?

 

Et ne sont-ce pas ceux qui sont le plus engagés dans la mêlée brûlante qui doivent le plus prier, pour qu'il leur soit donné de combattre avec les seules armes de Dieu : la vérité et la charité ?

 

Hélas ! Le Seigneur ne pourrait-Il pas dire aux chrétiens de nos jours :

 

Est-il possible que vous n'ayez pu veiller une heure avec moi ?...

 

Il faut reprendre au monde et rendre au Seigneur cette heure sainte !

 

Il faut comprendre enfin que rien ici-bas ne peut remplacer ce tête-à-tête de l'âme avec son Dieu : ni prédication, ni réunion intime, ni visite chrétienne, ni lecture édifiante !

 

Entre dans ton cabinet, ta chambre,  et, ayant fermé fa porte, prie ton Père qui est dans ce lieu secret.

 

Et le Seigneur ajoute :

 

Ton Père qui te voit dans le secret te récompensera publiquement.

 

C'est là, mes chers frères, ce qui me reste à vous dire.


Au flanc des Alpes, sous la voûte bleuâtre d'un glacier, dont les couches profondes résistent depuis des siècles à l'action des rayons du soleil, une source coule goutte à goutte.

 

L'onde obscure qu'elle épanche se précipite du haut de la montagne à travers les rochers et les précipices.

 

Elle parcourt une longue vallée, fleuve étroit et fangeux encore.

 

Elle rencontre un lac où elle se purifie et semble s'endormir.

 

Elle en ressort, fleuve majestueux et d'un limpide azur, baignant sur son passage de vastes cités ou d'humbles hameaux.

 

Et tandis qu'une faible portion de ses eaux fertilise mille jardins, alimente mille industries, le fleuve porte entre ses larges rives des barques légères ou de pesants navires, jusqu'à ce qu'enfin il se perde par mille bras dans la vaste mer, après avoir été sur tout son parcours un agent puissant de circulation, de fécondité et de vie.
 

Mais d'où vient le fleuve aux nappes abondantes ?

 

N'est-ce pas de la source cachée dans les cavernes du glacier ?

 

Que la source vienne à tarir et le fleuve s'arrête entre ses rives désolées.

 

Nous l’avons compris, la source, c'est la prière secrète, alimentée sans cesse par les eaux du ciel.

 

-- Le fleuve, ce sont les bénédictions visibles et publiques, attirées par cette prière et manifestées dans la vie du chrétien.

 

N'avons nous jamais admiré, chez cette femme chrétienne, le calme supérieur avec lequel elle traverse les difficultés, les peines, les tentations, les écueils de chaque journée ?

 

Forte et sereine, elle sait se garder de toute domination, de toute violence et faire régner dans son intérieur, en même temps que l'ordre et le travail, je ne sais quelle atmosphère de paix solide et bien fondée.

 

Elle fait du bien à son mari tous les jours de sa vie et jamais du mal.

 

Elle élève ses enfants dans la crainte de Dieu, dans la soumission et le respect envers leur père et leur mère.

 

Elle se livre au dehors et au dedans à une activité prodigieuse, mais sans agitation et sans fièvre.

 

On vient vers elle, et à la vue de cet intérieur si bien ordonné, de ces devoirs si bien remplis, on se fait du bien à l'âme, et on se demande avec envie,le secret de tant d'énergie et de sérénité.

 

-- Celle-ci est bien faible peut-être, délicate, maladive, et on dirait à la vue de son fardeau : il est plus grand qu'elle ne peut le porter.

 

Mais elle le porte cependant ; peu à peu les difficultés se dénouent, les montagnes s'aplanissent ; elle fait dans l'infirmité ce que tant d'autres ne font pas dans la force.

 

Dans sa maison, elle surveille, dirige et charme son intérieur ; au dehors même, elle s'occupe avec une sympathie ingénieuse et efficace du pauvre, du malade, de l'affligé.

 

Quel est donc son secret, dites-vous ?

 

Son secret, comme celui de sa compagne, plus forte mais non plus fidèle, c'est la prière solitaire.

 

L'une et l'autre, dès le matin, se sont approchées du Seigneur, elles ont cherché sa face, elles lui ont présenté leurs devoirs et leurs tentations, et c'est avec Lui qu'elles sont entrées dans la tâche et dans les périls de la journée.

 

-- Voilà leur secret, il n'y en a pas d'autre :

 

Prie ton Père qui voit dans le secret. Et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra publiquement !

 

Regardons cet homme, ouvrier ou magistrat, se livrant à l'humble travail de l'atelier ou aux nobles occupations de la vie publique.

 

Que de difficultés, petites ou grande vont se rencontrer sur ses pas !

 

Que de tentations vont surgir !

 

Que d'occasions s'offriront à lui de s'enfler ou de s'abattre, de s'irriter contre les hommes et les choses !

 

Mais il reste calme, ferme, toujours fidèle à Dieu et à sa conscience.

 

Le succès ne l'éblouit point, l'épreuve ne le trouble point.

 

Dans les heures critiques et obscures, il voit son chemin et le suit sans hésiter.

 

Au foyer domestique comme dans la société de ses frères, il est pour ceux qui l'entourent un homme de bon conseil, une force et une lumière...

 

D'où lui vient donc cet esprit de sagesse et d'intelligence, de conseil et de force qui conduit tous ses pas, cette paix qu'il éprouve et qu'il communique, et ce secours qui ne lui manque jamais dans le temps convenable ?

 

-- D'en haut, par la prière.

 

Si nous pouvions suivre cet homme dans le secret, nous le verrions, dès le matin, cherchant dans la solitude la présence de Dieu, et s'entretenant avec lui face-à-face, nouveau Moïse, comme un ami avec son ami.

 

C'est là qu'il se prépare aux éventualités de chaque jour.

 

C'est là qu'il reçoit chaque jour de son Dieu ce mot consolateur :

 

Ma grâce te suffit !

 

Et il recueillera à toute heure les fruits de sa prière secrète :

 

Prie ton Père qui est dans ce lieu secret, et ton Père qui te voit dans le secret te le rendra publiquement !

 

Parfois, c'est sur un théâtre plus vaste qu'apparaissent les bénédictions de la prière solitaire ; et la publicité de la récompense est plus manifeste et plus éclatante.

 

Aux jours les plus difficiles de la guerre de l'Indépendance américaine, Washington, général improvisé, montrait un sang-froid et une supériorité militaire qui commandaient l'admiration.

 

Un observateur superficiel aurait pu attribuer ses succès à la seule prudence humaine, à l'intuition du génie, à cette exaltation patriotique qui fait sortir du sol des héros et des légions, ou au hasard des batailles.

 

Mais l'histoire raconte que, campé en un lieu qu'on appelait la Forge de la Vallée, Washington se dirigeait seul tous les matins vers un bouquet d'arbres à une certaine distance du camp.

 

Des officers eurent un jour la curiosité de le suivre.

 

O surprise le libérateur de l'Amérique fléchissait le genou devant l'Eternel des armées !

 

La prière, telle était donc l'inspiration de ce grand général, de ce grand citoyen !

 

(...) -- Et puis, souvenons nous des prières de Washington, souvenons nous des prières antérieures de ces Puritains qui ont fondé la république du Nouveau-Monde au cri de Dieu et liberté !

 

-- Et posons nous la questions si nous ne voyions pas là dans toute son étendue la réalisation de la promesse du Sauveur :

 

Prie ton Père qui est dans le lieu secret, et ton Père qui est dans le secret te le rendra publiquement !

 

Dans toute son étendue, ai-je dit ? Non.

 

Ici-bas nous n'apercevons que quelques-uns des effets de la prière.

 

Que sera-ce dans l'éternité ?

 

C'est là, quand tous les voiles seront levés, et quand tous les secrets seront découverts, quand les pleines clartés de la vue auront remplacé les obscures lueurs de la foi, c'est là qu'apparaîtront toutes les bénédictions de la prière solitaire.

 

Pauvre frère, malade ou infirme, condamné à une inaction douloureuse, qui ne peux plus travailler pour ce qui t'est le plus cher, l'avancement du règne de Dieu, tu crois peut-être que tu fatigues la terre d'un poids inutile et tu te demandes pourquoi le Seigneur te laisse encore ici-bas ?

 

Pourquoi, mon frère ?

 

Pour prier ! Pour te livrer au travail à genoux, comme l'appelait une femme chrétienne.

 

Prie pour ton âme, afin qu'il te soit donné de rendre jusqu'à la fin un bon témoignage.

 

Prie pour l'âme de ceux qui te sont chers. Prie pour ce cœur que la grâce de Dieu presse et qui ne se rend pas.

 

Prie pour cette intelligence égarée, qui en égare tant d'autres !

 

Prie, dans ces temps difficiles, pour l'Église et pour ses conducteurs ! Prie et ne te lasse point... et là-haut tu contempleras des fruits inattendus, merveilleux de tes prières !

 

Pasteur obscur d'une obscure paroisse, tu dis peut-être avec découragement : à d'autres les succès et les bénédictions, pour moi ma force est perdue, j'ai travaillé sans fruit...

 

Mais ton cabinet est un cabinet de prière.

 

C'est là que tu présentes sans cesse au Dieu de Jésus-Christ ton œuvre qui te semble stérile, et ton champ où ne blanchit aucune moisson.

 

Prie, mon frère, avec confiance ! Prie pour toi-même et pour ton troupeau !

 

Prie pour les serviteurs auxquels le Maître a confié des postes plus apparents, mais plus dangereux pour leur âme ! Prie avec persévérance et avec foi !

 

...Et le dernier jour dira peut-être que tu as plus fait par tes humbles prières pour le règne de Dieu, que le docteur plein de savoir, et que le prédicateur le plus distingué par son éloquence !

 

Chrétiens, ne serons-nous pas humiliés d'abord, et puis relevés par ces merveilleuses promesses ?

 

Ne voudrons-nous pas attirer par nos prières, sur nous, sur notre famille, sur l’Église, sur notre patrie, ces grâces sans nombre que Dieu nous cachera peut-être dans le temps, mais qu'il nous révélera dans l'Éternité ?

 

Ne voulons-nous pas, dès aujourd'hui et chaque jour, dérober à la tyrannie des affaires, au tourbillon de la vie extérieure, à l'inertie ou à la frivolité, une heure régulière pour le recueillement et l'adoration ?



Il se fit dans le ciel un silence d'environ une demi-heure, lisons-nous dans le livre de l'Apocalypse (1).

 

Ce silence est bien rare, a dit un chrétien dans le ciel des âmes.

 

Qu'il ne soit pas rare pour nous, mes bien-aimés frères !

 

Sachons faire silence pour écouter Dieu.

 

Et dans ce silence sacré, parle-nous, Seigneur ; fais plus, descends toi-même vers nous !

 

Et donne-nous de recueillir de cette communion assidue, pour nous, l’Eglise, l’entourage, grâce sur grâce pour le temps et pour l'éternité !



Amen.

Ernest Dhombres

Ernest Dhombres,

Pasteur Protestant Réformé

 

 



(1)
Apocalypse 8.1

 

Bible (134)

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

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  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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