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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:03
La croix (Dernière partie)

La Croix

Par Ernest Dhombres


 

Je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ! (1 Corinthiens 2.2)

 

Pourquoi saint Paul ne veut-il savoir qu'une chose, Christ et Christ crucifié ?

 

Pourquoi n'ajoute-t-il pas à cet enseignement étrange un catalogue d'obligations et de préceptes ?

 

Parce que cet enseignement étrange comprend d'avance toutes les obligations et tous les préceptes possibles, et les revêt du caractère le plus impérieux et le plus sacré.

 

Quel devoir n'est pas supposé et fortifié par la Croix ?

 

Est-ce l'amour de Dieu, le respect dû à son nom, ou la soumission à sa volonté ?

 

Est-ce l'amour des hommes, la bonté, la générosité, la compassion, le dévouement ?

 

Est-ce la justice ou la probité ? Est-ce la tempérance ?

 

Est-ce la pureté du cœur et des mains ?

 

D'autre part quel péché n'est pas dévoilé et réprouvé par la Croix ?

 

Est-ce l'égoïsme ou l'orgueil ? Est-ce l'injustice ou la haine ?

 

Est-ce la ruse ou la vengeance, l'avarice ou l'impureté...ou tout simplement un peu trop de complaisance pour nous-même, d'attachement aux biens terrestres, d'amour de notre repos et de nos aises, de froideur pour le service de Dieu et de nos frères ?

 

Ah ! qui ne sent que de ce sommet sublime, qu'on appelle la Croix, la conscience clairvoyante signale et condamne tout mal avec une indicible énergie et qu'elle découvre de secrets péchés là même où auparavant elle n'en soupçonnait pas ?

 

Qui ne sent aussi qu'elle voit apparaître sous un nouveau jour toutes les obligations qu'elle portait gravées au dedans d'elle et qu'elle en reconnaît de nouvelles dont l'homme du monde n'a pas même la pensée ?...

 

Et tous ces devoirs, si vivement retracés à la conscience, se rapportent à Dieu et au Dieu de la Croix.

 

Oh ! comme ils se simplifient et s'élèvent par une fin si haute !

 

Même les plus indirects, même les plus lointains sont des devoirs envers Dieu.

 

Les plus petits montent au niveau des plus grands ; les plus grands sont aussi naturels, aussi obligatoires que les plus petits.

 

Tous grandissent, tous se renforcent, tous se revêtent d'une gravité nouvelle, tous se colorent de ce reflet sacré : le service de Dieu, la gloire de Dieu !

 

Mais il ne suffit pas que la morale du Calvaire place devant nous tous nos devoirs rattachés à Dieu, leur principe et leur fin, il faut encore qu'elle mette dans notre âme un mobile souverain pour les accomplir.

 

C'est ici l'échec de la morale humaine, et le triomphe de la Croix.

 

« Je ne veux savoir qu'une chose, c'est Christ et Christ crucifié ! »

 

Mais savoir cela, c'est savoir que j'étais coupable et que je suis gracié, que j'étais ennemi et que je suis réconcilié, que j'étais perdu et que je suis sauvé !

 

C'est savoir que Celui qui m'a sauvé, ce n'est pas un homme, ce n'est pas un ange, mais le Fils unique de Dieu.

 

« Dieu lui-même béni éternellement ! »


C'est savoir que pour me sauver il s'est abaissé, il s'est dépouillé de sa gloire, il s'est anéanti, « il s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, à la mort même de la Croix ! »

 

C'est savoir que le plus grand amour s'est déployé envers la plus pauvre des créatures au prix du plus grand des sacrifices...


Réponds, ô mon âme, un tel amour ne te touche-t-il pas,ne te remue-t-il pas jusqu'au fond, ne te contraint-il pas à aimer ?

 

Ah ! si cet effort suprême de la charité divine te laisse insensible, alors il faut dire que toutes les analogies sont confondues, que toutes les lois de l'affection sont démenties, qu'un père peut être aimé, qu'une épouse peut être aimée, qu'un bienfaiteur peut être aimé...et que, seul dans l'univers, Dieu ne peut pas l'être !

 

Mais-ce serait là calomnier le cœur humain et Dieu qui l'a formé.

 

Grâces lui en soient rendues, malgré toute notre tiédeur, toute notre indifférence, toute notre dureté, Dieu a réussi à se faire aimer de nous par la Croix.

 

La charité du Calvaire a trouvé un écho.

 

Un peuple s'est levé du pied de cette croix, s'écriant avec saint Jean :

 

Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier, et avec saint Paul : Si un est mort pour tous, tous aussi sont morts afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux.

 

Et ce peuple de rachetés, aimant Dieu, a aimé ce qu'il aime.

 

Il a aimé sa loi et l'a trouvée douce ; il a aimé sa volonté et l'a trouvée bonne, agréable et parfaite ; il a aimé son joug et l'a trouvé aisé ; il a aimé son fardeau et l'a trouvé léger !

 

Voilà le mobile souverain de la morale chrétienne ; et voilà du même coup sa mesure glorieuse, son sublime idéal.

 

Jusqu'où devons-nous porter l'amour de Dieu ?

 

Jusqu'où il a porté lui-même son amour envers nous.

 

Ne voyez-vous pas ici l'infini s'ouvrir devant vous, au lieu des horizons bornés de la morale humaine ?

 

Dieu s'est donné en Jésus-Christ, nous devons nous donner à notre tour.

 

Il s'est sacrifié, nous devons nous sacrifier après Lui.

 

« Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous vous offriez vous-mêmes en sacrifice vivant et saint, ce qui est votre service raisonnable. »

 

Le sacrifice, voilà donc non seulement le dernier mot, mais le premier de la vie chrétienne. La morale humaine ne connaît pas ce programme héroïque : elle nous parle de devoir, d'obéissance, de progrès, d'amélioration, de correction, mais elle ne nous parle pas de sacrifice ; tout au moins elle n'en parle que comme d'un acte extrême dans une conjoncture extrême, mais jamais elle n'oserait le présenter comme notre service raisonnable.

 

La morale de la Croix, au contraire, place le sacrifice à la base comme au sommet de l'édifice moral, au seuil comme au terme de la carrière.

 

« Si quelqu'un veut venir après moi, a dit Jésus, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. »

 

Je ne veux savoir qu'une chose, c'est Christ et Christ crucifié.

 

Savoir cela, le savoir du cœur et de l'âme, c'est se détacher de soi-même, s'arracher à soi-même pour se donner à Dieu.

 

Savoir cela, c'est, selon le hardi mysticisme de saint Paul, être fait une même plante avec Christ dans la conformité à sa mort, c'est monter avec Lui sur la Croix, et consentir à ce que le monde nous soit crucifié et nous au monde.

 

Savoir cela, c'est attacher à cette Croix non seulement nos péchés, nos convoitises, notre orgueil, notre impureté, notre avarice, nos idolâtries, tout ce qui doit mourir en nous, mais encore tout ce qui doit vivre, nos facultés, nos affections, notre volonté, notre profession, notre fortune, notre influence, nos biens de toute sorte, afin que tous ces éléments légitimes de notre vie renaissent du sein de l'holocauste en vivante offrande au Seigneur !

 

On connaît ce mot de Calvin, notre Réformateur :

 

« O Dieu, je t'apporte mon cœur comme immolé : Cor meum tibi veluti mactatum offero. »

 

Immolation, voilà bien la devise de cette grande vie ; immolation âpre et stoïque plutôt qu'enthousiaste et passionnée, mais immolation pourtant, à la vérité, au devoir, à l'invisible, à Christ, à Dieu !

 

Mais cette devise, où l'avait-il lue, si ce n'est sur la Croix ?

 

Et c'est parce que avant lui et après lui des milliers d'âmes aussi l'y ont lue, qu'on a vu de tout temps dans l'Église de Dieu l'immolation à l'ordre du jour et le sacrifice en permanence ; qu'on y a contemplé un amour effaçant tous les autres amours, un dévouement effaçant tous les autres dévouements, une acceptation empressée, une sainte passion de la douleur, et que toutes les fois que ce Roi couronné d'épines, a demandé à ses sujets quelque coûteux sacrifice, quelque sanglant témoignage, il s'en est levé de toutes parts, pour Lui dire :

 

O Dieu, je t'apporte mon cœur comme immolé !

 

On a voulu nier cette connexion entre la Croix et l'esprit de sacrifice, on a prétendu en rejetant le dogme chrétien conserver la morale chrétienne.

 

O folie et ingratitude !

 

Quoi ! n'est-il pas visible comme à l'œil sur la grande scène de l'histoire, que c'est du sacrifice du Calvaire qu'a daté dans l'humanité l'ère du renoncement à soi-même et de l'immolation à Dieu et aux hommes !

 

Quoi ! sans Jésus-Christ crucifié, auriez-vous eu saint Paul, auriez-vous eu Calvin, auriez-vous eu Vincent de Paul et Elisabeth Fry, auriez-vous la race indéfectible des chrétiens mettant leur vie pour leurs frères, ou portant humblement leurs croix ?

 

Ah ! essayez de la supprimer, la Croix de Golgotha, ou, ce qui revient au même, essayez de supprimer dans cette Croix la folie de la Rédemption, et vous aurez supprimé sur la terre la folie du sacrifice...

 

Alors vous chercherez dans l'Église chrétienne des apôtres, des martyrs, des missionnaires, des diaconesses ou des sœurs de charité...et vous ne les trouverez plus !

 

Mais grâces à Dieu, l'arbre sanglant de la Croix est planté trop avant dans le sol de ce monde, et il y a jeté de trop profondes racines pour que vous puissiez l'en arracher jamais !

 

Et voilà pourquoi il y aura toujours un peuple de la Croix qui dira par sa sainteté, par sa charité, par son renoncement, par le don joyeux de soi-même, et s'il le faut par l'effusion de son sang : Je ne veux savoir qu'une chose, c'est Christ et Christ crucifié !

Ma soeur, mon frère, il est temps de nous demander si nous sommes de ce peuple et si nous pouvons prononcer pour nous-mêmes cette grande parole.

 

Il est temps de nous demander si nous avons accepté la doctrine et la morale de la Croix, si la Croix est toute notre doctrine et toute notre morale.

 

Il est temps de nous demander si nous nous en sommes tenus jusqu'ici aux abords, à la surface du christianisme ou si nous avons été jusqu'à ce fond intime, jusqu'à ce centre vital.

 

Il est temps de nous demander si cette Croix est pour nous un vague symbole, une théorie stérile, ou bien une réalité, une expérience, une vertu, une vie.

 

Il est temps de nous demander enfin, si aux pieds de la Sainte Victime nous nous sommes sentis humiliés et relevés, consolés et régénérés dans le fond de notre être, et si Christ crucifié est désormais notre lumière, notre force, notre unique et parfaite espérance dans la vie et dans la mort...

 

Dans la mort, avons-nous dit ?

 

Écoutez comment Jésus-Christ crucifié est notre seule consolation à l'heure suprême.

 

En 1740, Frédéric-Wilhelm Ier, roi de Prusse, père dugrand Frédéric 3, se trouvant sur son lit de mort, fit appeler son chapelain, le pasteur Daniel Jablonsky.

 

Celui-ci exhorta le monarque à un sévère examen de sa vie, et ne craignit pas de lui rappeler, avec un rare courage, certaines circonstances propres à éveiller son repentir.

 

Le monarque irrité se tourna contre la paroi pour couper court à cet entretien.

 

Jablonsky revint au bout de quelque temps.

 

Mais, entre ces deux visites, le Souverain pasteur des âmes avait agi sur le royal malade.

 

Voyant venir son chapelain : « Vous avez raison, dit Frédéric-Wilhelm, je suis un grand pécheur et j'ai fait ce qui déplaît devant l'Éternel. »

 

Alors il fit apporter sa couronne et son sceptre, ordonna qu'ils fussent placés sur une table devant lui, les considéra pendant quelques minutes, puis, joignant les mains, il se mit à prier :

 

« Seigneur Jésus, Roi des rois, Seigneur des seigneurs, tu m'avais établi roi sur beaucoup d'hommes pour maintenir la justice et le bon droit. Je te confesse mes péchés et te supplie de me faire grâce. Voilà, je jette ma couronne et mon sceptre à tes pieds sanglants. C'est dans tes plaies que je cherche le pardon de toutes mes offenses ! »

 

Alors le chapelain, d'une voix émue :

 

« Grand monarque, puisque tu t'humilies devant le Roi des rois et que tu cherches la rémission de tes péchés dans son sang, en vérité je te le dis : tous tes péchés te sont pardonnés. »

 

Dès ce moment, et jusqu'à la fin, le pasteur put offrir au roi mourant les consolations de la Parole éternelle.

 

Mes frères, rois ou sujets, puissants ou chétifs d'ici-bas, riches ou pauvres en science, en fortune ou en gloire humaine, bientôt la mort nous réduira tous à la même ignorance, à la même pauvreté, au même néant devant Dieu.

 

Ah ! daigne le Seigneur nous révéler à tous, par l'Esprit, avant qu'il soit trop tard, l'unique science qui pourra nous faire traverser en paix les ombres du sépulcre, et nous montrer, au-delà du voile, ouvert pour nous recevoir, le sein d'un Dieu Sauveur :

 

Christ et Christ crucifié !

 

Amen.


 

Ernest Dhombres,

Pasteur Protestant Réformé

ernest dhombres



1
Ce discours a été prêché un vendredi
2
Adolphe Lèbre
3
J'emprunte ce récit à l'un des plus anciens et des plus respectables de nos journaux  du canton de Vaud.

Bible

Croix Huguenote

 

 

 

 
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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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