Il ouvrait sa porte aux voyageurs
et l’étranger ne passait pas la nuit dehors
(Job 31:32)
par Campbell,
Que nos maisons deviennent des phares spirituels,
propres à guider les nacelles vers le port tranquille,
Quand même elles seraient des chaumières,
elles sont appelées à faire briller la lumière,
Il faut qu'on sache qu'on trouvera à nos foyers
la consolation, la paix, la joie,
les baumes qui guérissent !
Hospitalité
Exercer l’hospitalité est une vertu chrétienne magnifique à laquelle les Écritures nous exhortent constamment par des préceptes et des exemples.
L’hospitalité, cette cordiale et généreuse réception de son prochain sous son toit, a été appelée la gloire de la maison et le fleuron de la vie de famille.
C’est un ornement bienséant de l’«enseignement qui est de notre Dieu Sauveur» (Tite 2:10).
L’essence même de toute la doctrine de Dieu est sa grâce illimitée et abondante se déversant en bénédictions divines sur l’homme pécheur.
L’hospitalité du chrétien à l’égard de son prochain est une petite manifestation de cette même grâce par le canal de son coeur racheté.
Les épîtres de la Seconde Partie de la Bible qui exposent si pleinement la grâce de Dieu, présentent l’exercice de l’hospitalité comme une partie vitale du christianisme pratique.
On a dit que parmi les premiers chrétiens, l’hospitalité était un trait si évident de leurs vies, que même les païens les en admiraient.
Si nous considérons les exhortations de l’Écriture, nous voyons d’après Rom. 12:9-21 que l’un des nombreux préceptes qui constituent le saint vêtement du christianisme pratique est : «Vous appliquant à l’hospitalité» (v. 13).
De même l’une des qualifications qu’un ancien ou surveillant devrait avoir était d’être «hospitalier» (1 Tim. 3:2; Tite 1:8).
Mais l’hospitalité ne doit pas seulement être manifestée à l’égard de ceux que nous connaissons et aimons; elle doit aussi bien s’exercer envers des étrangers.
Ainsi Héb. 13:2 nous enseigne :
«N’oubliez pas l’hospitalité; car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges».
Allusion à l’hospitalité d’Abraham et de Sara en Gen. 18, lorsqu’ils apprêtèrent en hâte un abondant repas pour les trois étrangers qui se présentèrent à l’entrée de leur tente, et qui, plus tard, se manifestèrent être deux anges accompagnant l’Éternel Lui-même.
Les résultats bénis de l’exercice de l’hospitalité envers des étrangers sont ainsi illustrés, comme plusieurs en ont fait l’expérience depuis lors.
Le passage de 1 Tim. 5:10 souligne aussi l’importance de l’hospitalité chrétienne.
Le fait d’avoir logé des étrangers recommandait une soeur veuve et âgée aux soins et à l’assistance de l’assemblée.
Le manque d’hospitalité
Du patriarche Job il nous est dit qu’il ouvrait sa porte aux voyageurs et que l’étranger ne passait pas la nuit dehors (Job 31:32), tandis que l’indifférence à cet égard caractérise, chez ceux qui professent connaître Dieu, les jours de déclin et d’éloignement de sa volonté divine.
On le voit dans les temps de Juges 19:15-18, alors que le peuple de Dieu était tombé si bas.
À cette époque un Lévite, sa compagne et son jeune homme, vinrent à la ville de Guibha, de la tribu de Benjamin, et le soir, il s’assit sur la place de la ville, car «il n’y eut personne qui les reçût dans sa maison pour passer la nuit».
Plus tard cependant un vieillard d’Éphraïm, qui séjournait là, passa et le prit chez lui. On connaît malheureusement la triste suite...
Dans nos jours laodicéens de tiédeur et de satisfaction de soi, nous avons à veiller que ce même défaut d’hospitalité ne devienne caractéristique de nos maisons.
Au milieu des conditions de vie compliquées et trépidantes de notre époque, le devoir de l’hospitalité peut devenir plus difficile à pratiquer pour certains, et l’on trouvera bien des prétextes pour s’y soustraire.
Mais qu’en pense Celui qui sonde les reins et les coeurs ?
Est-ce que les premiers chrétiens étaient dans des circonstances plus aisées que nous pour exercer l’hospitalité ?
Et est-ce que les exhortations des Écritures à ce sujet sont moins applicables pour nous dans nos jours difficiles que pour eux dans les leurs ?
Examinons à nouveau sérieusement le sujet et distinguons-nous dans cette excellente vertu.
Campbell,
Source : bibliquest