Et aussitôt Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. Et quand il l'eut renvoyée, il s’en alla dans la montagne pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer, car le vent leur était contraire. Vers la quatrième veille de la nuit il alla vers eux, marchant sur la mer, et il allait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme et ils poussèrent des cris ; car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : « Rassurez vous, c’est moi, N'ayez pas peur. " Puis il monta auprès d’eux dans la barque et le vent tomba. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d'étonnement, car ils n’avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur coeur était endurci . Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth, et ils abordèrent.
(Marc 6 : 45/53)
Mettons en évidence les points pouvant nous encourager dans les orages de la vie.
C'est le Seigneur Lui-même qui a envoyé Ses disciples sur le lac.
Il les a même contraints à monter dans la barque.
Nous voyons ici que nous pouvons nous trouver dans des situations difficiles - où notre foi est éprouvée à l'extrême - dans un chemin où le Seigneur nous a expressément envoyés.
Mais quoi qu'il en soit, nous pourrons constater que le Seigneur contrôle constamment toute chose.
Ce qui nous arrive n'est pas le produit du hasard.
Il a Ses Plans et Les réalise par les moyens qu'Il Juge Bon.
Après plusieurs années d'immenses épreuves, jetant un regard en arrière, Joseph pouvait dire à ses frères :
« Et maintenant, ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu » (Genèse. 45, 8).
Dans notre vie, rien n'arrive que le Seigneur n'ait pas commandé et qui ne soit pas pour notre bien.
Qui dira qu'une chose arrive, sans que le Seigneur l'ait ordonnée ? (Lamentations 3, 37).
Le Seigneur Jésus nous suit des yeux dans la détresse et nous accompagne par la prière.
La situation des disciples ne Le laissait pas indifférent.
Même s'Il était éloigné d'eux pour un moment, rien de ce qui les concernait ne Lui échappait.
Il était monté sur la montagne pour prier.
De là Il voyait Ses disciples et leurs circonstances adverses.
Aujourd'hui le Seigneur Jésus est dans le ciel.
Christ est là comme Notre Miséricordieux et Fidèle Souverain Sacrificateur auprès de Dieu.
Il est plein de Compassion pour nous.
Il s'occupe de nous.
Rien ne Lui échappe.
Son regard est dirigé vers nous.
C'est ce qu'exprime le psalmiste :
« Les yeux de l'Éternel regardent vers les justes, et ses oreilles sont ouvertes à leur cri » (Psaume. 34, 15).
Depuis le ciel, le Seigneur voit :
- chaque difficulté que nous rencontrons,
- chaque larme que nous versons,
- chaque sentiment de notre coeur, même s'il est inconnu de ceux qui nous entourent,
- chaque moment de solitude qui nous oppresse,
- chaque injustice dont nous pourrions être victimes,
- chaque question à laquelle nous ne trouvons pas de réponse ici-bas.
Devant Lui toutes choses sont nues et découvertes ; nous sommes entièrement transparents.
Depuis le ciel, Il ne nous perd jamais des yeux.
Il connaît nos sentiments dans chaque situation.
Jésus ne se contente pas de nous regarder et de compatir avec nous, mais Il vient auprès de nous dans nos difficultés.
Il ne s'est pas simplement présenté à Ses disciples dans la barque, mais Il a marché sur les vagues - ces vagues qui parlent des circonstances difficiles qu'il nous arrive de rencontrer.
C'est justement là que nous pouvons faire l'expérience de Sa Présence et de Son Secours.
Lorsque les trois amis de Daniel étaient dans la fournaise, le Seigneur est venu auprès d'eux dans le feu ardent (Daniel 3, 25).
Lorsque Paul était seul dans sa prison, le Seigneur s'est tenu près de lui (2 Timothé 4, 17).
C'est ce dont nous pouvons aussi faire l'expérience.
En Ésaïe nous lisons :
« Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l'Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et sa miséricorde il les a rachetés, et il s'est chargé d'eux, et il les a portés tous les jours d'autrefois » (63, 9).
Et dans un autre passage du même prophète, nous trouvons :
« Mais maintenant, ainsi dit l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob, et qui t'a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t'ai racheté ; je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi. Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et par les rivières, elles ne te submergeront pas ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas. Car moi, je suis l'Éternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur... tu es devenu précieux à mes yeux... et moi, je t'ai aimé... Ne crains pas, car je suis avec toi » (43, 1-5).
Quel appui pour nous que cette Présence de Notre Dieu dans les circonstances difficiles !
Les disciples n'ont pas tout de suite reconnu Leur Maître.
Cela nous arrive souvent aussi.
En Le voyant marcher sur la mer, ils ont cru que c'était un fantôme et ont crié de peur.
Mais aussitôt Il leur a parlé.
Il leur a adressé des paroles de consolation, des paroles qui encouragent, des paroles par lesquelles tout est transformé.
Ce qu'Il a dit alors à Ses disciples est pour nous aussi.
« Ayez bon courage. »
Nous n'avons pas à rester résignés, fatigués et sans courage.
Le Seigneur nous parle afin de nous encourager.
Ecoutons-le.
Il veut nous donner la force de supporter l'épreuve que Lui-même a envoyée.
« N'ayez point de peur. »
Les circonstances de la vie sont souvent de nature à nous faire peur et à nous rendre soucieux quant à l'avenir.
Que va-t-il advenir ?
Mais à quoi sert-il d'avoir peur de ce qui pourrait survenir ?
L'apôtre Pierre nous exhorte : « Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5, 7).
« C'est Moi ».
Il est l'Eternel JE SUIS, L'Immuable, Le Rocher des siècles.
Dans le dernier livre de l'Ancien Testament, nous lisons :
« Car moi, l'Éternel, je ne change pas » (Malachie 3, 6).
Dans un monde où tout est en bouleversement continuel, nous pouvons nous abandonner entièrement au Seigneur. Rien ne peut l'ébranler.
Au moment où le Seigneur est monté dans la barque, les disciples ont pu voir le vent et les vagues s'apaiser.
En ce qui nous concerne, il n'en est pas toujours ainsi.
Mais une chose est certaine : si le Seigneur est à bord, le bateau ne peut jamais couler.
Et le moment vient où nous arriverons sains et saufs au port.
« Alors ils ont crié à l'Éternel dans leur détresse, et il les a fait sortir de leurs angoisses ; il arrête la tempête, la changeant en calme, et les flots se taisent, et ils se réjouissent de ce que les eaux sont apaisées, et il les conduit au port qu'ils désiraient. Qu'ils célèbrent l'Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes » (Psaume 107, 28-31).
Amen,
E.A. Bremicker