"Et maintenant, ne soyez pas attristés, et ne voyez pas d'un oeil chagrin que vous m'ayez vendu ici, car c'est pour la conservation de la vie que Dieu m'a envoyé devant vous." (Genèse 45.5)
Le récit de Genèse 44 et 45 est des plus émouvants.
Les frères de Joseph, coupables, ont dû passer par des exercices de coeur profonds et douloureux, jusqu'à ce qu'enfin ils se tiennent en présence de ce frère qu'ils avaient blessé, leurs âmes étant atteintes jusqu'au fond par la flèche de la conviction de péché.
C'est alors seulement que les paroles apaisantes du verset ci dessus pénètrent leurs oreilles.
Grâce exquise, incomparable !
Du moment où ils ont pris la place de la confession, Joseph prend la position du pardon.
Cette position est l'action de Dieu.
Il leur avait parlé "durement" lorsqu'ils ne pensaient pas à leur péché ; mais dès que leur confession confirme ce qu'ils avaient dit :
"Certainement nous sommes coupables au sujet de notre frère" (42.21), la réponse plein de grâce vient à leur rencontre :
"Ce n'est pas vous.... mais c'est Dieu" (45.48).
Il en est bien ainsi.
Au moment précis où le pécheur prend la place de la repentance, Dieu prend celle du pardon sans restriction ; et quand Dieu pardonne, le pécheur l'est pleinement.
"J'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l'Eternel ; et Toi, Tu as pardonné l'iniquité de mon péché" (Psaume 32.5).
Quel langage peut décrire l'émotion de celle ou celui qui s'est vu(e) coupable devant la croix de Jésus Christ rejeté du monde, mais qui sait que sa culpabilité est entièrement ôtée, et pour toujours ?
Qui pourrait essayer de traduire les sentiments des fères de Joseph quand ils ont vu ses larmes d'affection ?
Quelle scène !!
Des larmes de repentance et des larmes d'amour qui se mêlent !
Précieux mélange !
Seul le Coeur de Dieu peut vraiment en estimer la valeur et la douceur.
Amen,
C.H. Mackintosh,
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