"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Bénédict Pictet, né le 20 mai 1655, est un Pasteur Théologien Calviniste Genevois. Il décède le 09 juin 1724.
Il fut d'un très grand soutien pour les huguenots, qu'ils soient restés en France ou qu'ils soient réfugiés à Genève, en entretenant une correspondance régulière avec de nombreuses personnalités du monde protestant (Antoine Court, Claude Brousson, pour ne citer qu'eux).
Il devient membre de la Société anglaise pour la propagation de l'Évangile (Royal Society for the Propagation of the Gospel) et de l'Académie de Berlin en 1714.
Deux prières ci-dessous extraite de "Les vérités de la Religion Chrétienne" .
Prière pour dire le matin
Seigneur, notre Dieu et notre Père, nous nous abattons en ta sainte présence, pour te demander le pardon de tous nos péchés, au nom de ton Fils Jésus-Christ, et pour te rendre grâces de ce que tu nous as fait passer heureusement la nuit, pour arriver jusqu’à ce jour. Fais, ô Dieu, que nous l’employons à ton saint service, et que toutes nos pensées, toutes nos paroles, et toutes nos actions s’y rapportent, à la gloire de ton saint nom et à l’édification de nos frères. Donne-nous, pour cet effet, ton Saint-Esprit, qui dissipe par sa lumière nos ténèbres, qui mortifie notre chair, qui dompte nos passions, qui change notre cœur, et qui nous conduise dans la droite voie de ta justice, afin que nous ne nous proposions point d’autre but que de te plaire, et que nous n’entreprenions rien qui ne te soit très agréable.
Béni tout ce que nous ferons dans ce jour, fais que nous nous y avancions dans ta connaissance et dans ta crainte, et que travaillant pour la vie présente, nous pensions toujours à celle qui est à venir. Sois le Protecteur de nos corps et de nos âmes. Fortifie-nous contre toutes les tentations du diable, et garantis-nous de toute sorte d’accidents; ou si tu nous y exposes, donne-nous la force de les supporter. Et ne permets pas que rien ne nous sépare jamais de ton amour.
Aie pitié de ton Église, conserve celle dont nous sommes membres; accorde ton secours à tous ceux qui en ont besoin. Répands tes plus précieuses grâces sur tous nos proches; affermis-nous dans ta vérité; augmente notre foi. Soutiens notre espérance et enflamme tellement nos cœurs d’un saint zèle pour toi que nous te soyons fidèles jusques à la mort, pour remporter la couronne de vie qui nous a été acquise par le sang de ton Fils, au nom duquel nous t’invoquons, en disant, notre Père (qui es aux cieux) etc.
Seigneur, notre Dieu, nous-nous prosternons devant le trône de ta majesté souveraine, pour bénir ton saint nom, de ce que tu nous as garanti dans ce jour de tous les dangers auxquels notre pauvre nature est sujette, et de ce que nous n’avons pas été accablés par tes jugements, comme nous l’avions mérité. Pardonne-nous, pour l’amour de ton Fils, tous les péchés que nous y avons commis, avec tous les autres dont nous sommes coupables, et donne-nous ton Saint-Esprit, afin que désormais nous ne t’offensions plus.
Continue-nous ta protection pendant cette nuit; fais que nous y prenions le repos dont nos corps ont besoin, afin d’être plus en état, demain, de travailler à l’œuvre de notre vocation; et répands dans nos consciences le doux sentiment de ta paix. Que tes anges campent autour de nos personnes; et fais que nous nous déchargions de tous les soins de cette vie, pour ne penser qu’à toi, et pour nous reposer uniquement dans le sein de ta providence. Ne permets point que notre sommeil soit excessif, pour plaire à notre chair; mais seulement pour soulager notre nature.
Préserve-nous de tous les accidents auxquels nous sommes exposés; et surtout, fais que voyant tous les jours avancer notre fin, nous nous préparions continuellement à notre mort, afin de vivre dans ta crainte, pour mourir dans le sentiment de ta grâce, et pour revivre éternellement dans ta gloire, avec ton cher Fils, au nom duquel nous te prions, notre Père, etc.
Les histoires bibliques de l’Ancien Testament ont été écrites pour notre instruction ; c’est l’une de celles-ci que vous pourrez lire dans Exode 16, auquel j'invite à votre méditation.
Lorsque le peuple de Dieu fut conduit par Sa Main Puissante en dehors du pays de l’abondance et de la sécurité matérielle, loin des dépôts de provisions, il dut comprendre pour la première fois que la liberté et la grâce de Dieu étaient des dons vraiment étonnants.
Israël ne s’était habitué à l’idée exaltante de se libérer du joug ennemi que grâce au courage de Moïse, à l’époque d’Aaron, et grâce surtout aux actes puissants et extraordinaires de Dieu.
Par la suite, cette idée s’est transformée en un plan pratique et réaliste.
Les Israélites ont pris des mesures pour subvenir à leur subsistance matérielle dans le désert.
Ils ont établi une planification économique ; ils se sont fait accompagner par leurs troupeaux de gros et de menu bétail ; ils ont emporté l’or et l’argent du pays qu’ils fuyaient donné par les Egyptions eux mêmes ; ils se sont abondamment pourvus pour être à l’abri du besoin, tout au moins pour quelques semaines.
Après la traversée de la Mer Rouge, ils se sont mis en route pour le désert.
Mais tous ces plans, ainsi que leurs provisions n’ont duré que quelques semaines.
À peine six ! (Le quinzième jour du deuxième mois après leur départ).
Alors, soudain, ils ont découvert que tout leurs stocks de provisions avaient fondu comme du beurre au soleil !
Ils étaient maintenant même dépourvus de la "précaire stabilité" de la vie en Égypte, et à vue humaine ils ne pouvaient espérer trouver aucune ressource.
Ils se sont mis à regretter alors le pays abandonné et son aisance matérielle.
Devant leurs yeux s’étend le désert, vaste, aride, effrayant.
Ils y sont comme des nomades dressant leurs tentes devant l’imposant Sinaï, et dans leurs mains ils ne tiennent qu’une promesse, promesse immatérielle, insaisissable.
Elle leur dit que Dieu est leur Dieu et qu’ils sont Son peuple.
Mais peut-on manger une promesse, même si elle s’appelle Alliance de grâce ?
Ainsi, arrivé au bout de sa prudence et des mesures de précaution qu’il avait prises à son départ, Israël découvre qu’être le Peuple de Dieu veut dire vivre au jour le jour.
Non pas par des suppléments dans les bagages, mais de Sa Seule Grâce.
Être le Peuple de Dieu signifie se nourrir uniquement de La Promesse de Dieu.
Ayant terminé leurs réserves de nourriture, ces pèlerins du désert ont dû s’arrêter, rester immobiles comme des statues et regarder perplexes, à travers une toute petite et étroite ouverture, vers un lointain et inquiétant avenir : l’avenir que Dieu leur promettait.
Il n’est donc pas étonnant que ces hommes aient murmuré.
C’était pour eux une expérience douloureuse et terrible.
Nous les comprenons.
Nous autres humains, nous voulons compter toujours sur quelque chose de palpable, de concret, de matériel…
Contre les provisions de six semaines, les Israélites n’ont maintenant que la certitude de manger pour une journée.
La manne venait chaque jour, mais une seule fois par jour.
Peut-être la pensée inquiétante que la famine pouvait s’abattre sur eux en poussa quelques-uns à ramasser de la manne pour deux jours, d’autres pour trois…
Ils tentaient d’assurer par eux-mêmes leur survie, de dépendre de leur prévoyance.
Mais la nourriture ainsi ramassée ne dure pas longtemps.
Ceux qui ont ramassé pour l’avenir l’ont vite compris, car les vers ont découvert ce surplus, ce rab, et l’ont détruit.
La fraîcheur de ce pain du désert ne durait pas plus d’un jour, mais il tombait fidèlement chaque jour, et cela durant très, très longtemps.
Ceux qui avaient ramassé pour l’avenir ont vite appris que l’avenir de Dieu ne dépend pas de leurs soucis ni de leurs mesures, et encore moins de leur bon sens.
Si le pain pour le deuxième jour était détruit, ce deuxième jour voyait se renouveler dès le matin une nouvelle provision et ainsi de suite, chaque jour, selon la promesse.
Le pain que Dieu nous donne, le pain du désert, le pain de l’Alliance, le pain de Pâques, le pain de la communion, est toujours un signe d’un avenir illimité et éternel, de l’Intérêt et de l’Amour Constant que Dieu nous porte.
Dieu ne tient pas compte de nos soucis, mais Il nous réserve quand même des surprises.
Il ne donne que pour la journée, mais Il répète Son Offre jour après jour.
Le pain de la communion ne dure qu’un instant, mais dans ce court instant est contenu tout notre avenir.
Ceux qui voudraient le prolonger indéfiniment se rendent compte que le pain s’altère et qu’il serait aussi immangeable que la manne rassise et pleine de vers.
On ne peut disposer de Dieu et contrôler Ses dons.
C’est Lui qui les contrôle.
Lorsque notre situation se dégrade et nous cause des soucis, santé défaillante, dévaluation de la monnaie, une situation économique précaire, la crainte d’agitations sociales et politiques ou même le danger de guerre, nous sommes assurés que Dieu nous accordera l’essentiel si notre confiance est placée en Lui.
Ce qui compte c’est Sa Providence, qui nous nourrira jour après jour.
Lorsque nos forces nous sembleront insuffisantes, soyons assurés que Dieu les renouvellera chaque jour, afin que nous soyons capables d’accomplir les tâches qu’Il nous confie.
Il en est ainsi pour la marche dans la foi.
Là aussi, les grâces de Dieu ne s’emmagasinent pas.
Nous n’avons pas à nous fier uniquement à une expérience du passé ; il faut la renouveler chaque jour.
Le Pardon de Dieu doit être renouvelé à chaque faute.
La prière doit devenir une pratique quotidienne.
La lecture de Sa Parole une nourriture reçue chaque matin.
Notre conversion à Dieu une conversion journalière dans le zèle et l’obéissance.
Aujourd’hui et chaque jour, nous pouvons compter sur Dieu, en dépit des apparences.
Nous aurons donc à prier chaque jour :
« Que ton règne vienne. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. »
Le règne de Dieu est proche, et son pain renouvelé chaque jour.
Le pasteur Aaron Kayayan (1928-2008), père de l'auteur (pasteur Eric Kayayan) du site Foi&Vie réformées, a exercé un ministère radiophonique pour l’Europe, le Québec, l’Afrique francophone et l’Arménie.
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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