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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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  Ouvrez votre maison

à l'homme sans asile.

Soyez heureux de partager ;

ne maltraitez pas l'étranger qui,

rongé de chagrin, sur vos terres s'exile...

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 07:44
Joyeuses Pâques ! Christ est Ressuscité !

Il n’est point ici ; Il est Ressuscité, comme Il l’avait dit.

Venez, voyez le lieu où Il était couché. 

Matthieu 28:6

Christ is risen

Christ est Ressuscité !

Alléluia ! Oui !

Il est vraiment Ressuscité !

Frank Ezinga (Reformed Church Canada)

joyeuse célébration de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ avec ces merveilleuses paroles de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Colossiens (1 :12-14) :


Avec joie rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.n

Rev. Eric Kayayan, (Foi et Vie Réformées)

Bible Refuge Protestant
Croix Huguenote Refuge Protestant

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 07:40
L'histoire du tombeau fascinant par le pasteur  Paulin Bédard de l'Eglise Réformée de Beauce

L'histoire du tombeau fascinant - Matthieu 28:1-8 / Jean 20:1-10 Par le pasteur Paulin Bédard de l'Eglise Réformée de Beauce

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ, Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Glorieux jour de Pâques ! Le Seigneur n’est plus mort, il est vivant ! « Venez, voyez, allez le raconter! »

 

Les disciples sont venus et ils ont vu. Ils étaient dans le plus grand étonnement : la mort avait été vaincue. Oui, le Seigneur était vraiment ressuscité ! Quelle nouvelle ! Ils sont allés raconter ce qu’ils avaient vu.

 

Nous recevons encore aujourd’hui leur message. Nous partageons cette même joie. Nous annonçons aux autres la Bonne Nouvelle. Jésus est revenu à la vie, dans son corps éclatant de gloire. Sans la résurrection du Christ, la foi est inutile (...) 

Pasteur Paulin Bédard,

 

 

 

 

 

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 07:30
Christ est Ressuscité ! Alléluia ! Il est vraiment Ressuscité !

Christ est Ressuscité !

Oui  !

Alléluia !
 
Il est vraiment Ressuscité !
 

En ces moments de confinement,

à toutes et tous dans le monde entier

Joyeuses Pâques à tous !

 

La résurrection distingue Jésus Christ de toute autre figure centrale des religions du monde. Bouddha est mort. Mohammed est mort. Confucius est mort. Aucun d'eux n'était sans péché. Aucun n'a offert l'expiation. Aucun n'a été confirmé par la résurrection. Mais, Christ Lui est vivant !

R.C. Sproul

À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! A Toi la Victoire, pour l’Éternité ! Brillant de lumière, l'ange est descendu ; il roule la pierre du tombeau vaincu. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité ! Vois-Le Paraître ! C'est Lui, c'est Jésus, Ton Sauveur, Ton Maître, oh ! Ne doute plus ! Sois dans l'allégresse, Peuple du Seigneur, et redis sans cesse que Christ est Vainqueur. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité !  Craindrais-je encore ? Il vit à jamais, Celui que j'adore, Le Prince de Paix ; Il est Ma Victoire, Mon Puissant Soutien, Ma Vie et Ma Gloire. Non, je ne crains rien ! À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Éternité !

 

Christ est Ressuscité !

 

Pendant trois jours, le monde a été plongé dans les ténèbres. 

 

Les femmes de l'entourage de Jésus pleurèrent amèrement, ne prenant que peu de consolation dans la permission d'accomplir le tendre acte d'onction de son corps. 

 

Les disciples s'étaient enfuis et étaient recroquevillés dans leur cachette, leurs rêves brisés par le cri : « C'est fini. »

 

Pendant trois jours, Dieu est resté silencieux. Puis Il a crié. 

 

Avec un pouvoir cataclysmique, Dieu a roulé la pierre et a déchaîné un paroxysme d'énergie créatrice de vie, la réinjectant dans le corps immobile du Christ. 

 

Le cœur de Jésus a commencé à battre, pompant le sang glorifié à travers les artères glorifiées, envoyant une puissance glorifiée aux muscles atrophiés par la mort. 

 

Les vêtements graves ne pouvaient pas le lier alors qu'Il se levait et quittait la crypte. 

 

En un instant, le mortel est devenu immortel et la mort a été engloutie par la victoire. 

 

Dans un moment de l'histoire, la question de Job a été résolue une fois pour toute :

 

"Si un homme meurt, revivra-t-il ?" 

 

Voici le moment décisif de l'histoire humaine, où la misère de la race se transforme en grandeur. 

 

Ici, le kérygme , la proclamation de l'église primitive, est né avec le cri :  «Il est Ressuscité».

 

La résurrection distingue Jésus de toute autre figure centrale des religions du monde. 

 

Bouddha est mort. Mohammed est mort. Confucius est mort. 

 

Rien de tout cela n'était sans péché. Aucun n'a offert l'expiation. Aucun n'a été confirmé par la résurrection.

 

Si nous chancelons d'incrédulité avant le fait de la résurrection, nous ferions bien de considérer l'histoire des deux marches à Emmaüs ce week-end. 

 

Luc enregistre l'événement pour nous ( Luc 24: 13–35 .). 

 

Alors que les deux hommes s'éloignaient de Jérusalem, Jésus les rejoignit incognito. 

 

Ils ont présumé informer Jésus des événements de la crucifixion et ont manifesté une impatience évidente face à son apparente ignorance des choses. 

 

Lorsqu'elles ont relaté le rapport des femmes concernant la résurrection, le Christ les a réprimandées :

 

« Ô insensés et lents de cœur pour croire tout ce que les prophètes ont dit ! N'était-il pas nécessaire que le Christ souffre ces choses et entre dans sa gloire ? » 

 

Et en commençant par Moïse et tous les prophètes, Il leur a interprété dans toutes les Écritures les choses qui le concernent.

 

Quand les deux ont ouvert les yeux et ont reconnu Jésus ce soir-là, ils se sont dit :

 

"Nos cœurs n'ont-ils pas brûlé en nous pendant qu'il nous parlait sur la route, alors qu'il nous ouvrait les Écritures ?"

 

Le chrétien n'est pas un sceptique. Il est une personne au cœur brûlant, un cœur enflammé avec certitude de Sa Résurrection.

 

RC Sproul

R.C. Sproul

Fondateur de Ligonier Ministries,

Pasteur fondateur de la Chapelle St Andrew à Sanford en Floride,

Premier Président du Reformation Bible College.

Bible

 

Croix Huguenote Refuge Protestant

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Source :  www.ligonier.org

 

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 07:18
Brisant ses liens funèbres (Christ the Lord is risen today)

 

Christ est Ressuscité

 

Brisant ses liens funèbres,

Christ Notre Seigneur

est Ressuscité !

Christ The Lord is Riden today ! (Congrégation Grace Community Church - Sun Valley, Californie)

 

Connu également sous ces paroles : Brisant Ses liens funèbres, Alléluia ! Christ est Sorti des ténèbres ; Alléluia ! Le ciel, la terre ont chanté : Alléluia ! Jésus est Ressuscité. Alléluia ! Les soldats, le sceau, la pierre, Alléluia ! N'ont pu le garder en terre : Alléluia ! Et c'est pour nous qu'aujourd'hui, Alléluia ! Le ciel s'ouvre devant Lui ! Alléluia ! Il Vit, Notre Roi de Gloire ! Alléluia ! Sépulcre, où est ta victoire ? Alléluia ! Il a détruit sans effort, Alléluia ! La puissance de la mort. Alléluia ! Puisque Ta mort fut suivie, Alléluia ! Du triomphe de la vie, Alléluia ! Je veux, ô Mon Divin Roi Alléluia ! Mourir et Naître avec Toi ! Alléluia !

 

 

Christ the Lord is ris’n today, Alleluia !

Sons of men and angels say : Alleluia !

Raise your joys and triumphs high, Alleluia !

Sing, ye heav’ns, and earth reply : Alleluia !

Lives again our glorious King, Alleluia !

Where, O death, is now thy sting ? Alleluia !

Dying once, he all doth save, Alleluia !

Where thy victory, O grave ? Alleluia !

Love’s redeeming work is done, Alleluia !

Fought the fight, the battle won, Alleluia !

Death in vain forbids Him rise, Alleluia !

Christ has opened paradise, Alleluia !

Soar we now where Christ has led, Alleluia !

Foll’wing our exalted Head, Alleluia !

Made like Him, like Him we rise, Alleluia !

Ours the cross, the grave, the skies, Alleluia !

 

 

 

 

 

 

Christ est Ressuscité !!!

Bible

 

Croix Huguenote Refuge Protestant
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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 06:53
Christ est Ressuscité ! Joyeuses Pâques !

Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.  A peine mourrait-on pour un juste; quelqu’un peut-être aurait le courage de mourir pour un homme qui est bon. Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous: lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. (Epître de Paul aux Romains)

 

Joyeuses Pâques à tous !

Christ est Ressuscité !

Oui Il est vraiment Ressuscité ! 

A Toi la Gloire ô Ressuscité !!!

1. À Toi la Gloire,
Ô Ressuscité !
A Toi la Victoire,
Pour l'Eternité !
Brillant de lumière,
L'ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.

 

Refrain :

À Toi la Gloire,
Ô Ressuscité !
À Toi la Victoire,
Pour l’Eternité !

 

2. Vois-Le Paraître !
C'est Lui, c'est Jésus,
Ton Sauveur, Ton Maître
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l'allégresse,
Peuple du Seigneur,
Et redis sans cesse
Que Christ est Vainqueur.

 

3. Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j'adore,
Le Prince de Paix ;
Il est Ma Victoire,
Mon Puissant Soutien,
Ma Vie et Ma Gloire.
Non, je ne crains rien !

 

Bible

 

Croix Huguenote

 

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La source musicale même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs ou autres restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 06:46
Sur Jésus-Christ ressuscité - Bénédict Pictet (prière)

Seigneur Jésus ! Qui as été mort, mais qui es aussi ressuscité pour ma justification; qui ayant été mortifié en chair, as été vivifié en Esprit, et déclaré Fils de Dieu en puissance par ta résurrection des morts.  Tu me vois dans un saint transport de ce que tu as vaincu la mort, et triomphé glorieusement du sépulcre. Je ne puis donc plus douter que tu n'aies parfaitement achevé l'oeuvre de mon salut, et payé ma rançon.

Ainsi je te regarde comme mon parfait Rédempteur, la résurrection et la vie. La mort t'avait comme englouti comme autrefois Jonas le fut par un grand poisson; mais tu l'as engloutie en victoire; comme un autre Samson, tu as enlevé les portes du sépulcre, et tu as été la mort de la mort même. Je ne craindrai donc plus cette ennemie vaincue et désarmée, que je vois enchaînée à ton char de triomphe.

Je sais que qui croit en toi ne mourra jamais, et que tu le ressusciteras au dernier jour. Je crois, Seigneur! je vivrai donc encore avec toi, tu viendras un jour ouvrir le tombeau où mon corps doit reposer, et tu m'en tireras par ta puissante main. Tu es vivant, et tu demeureras le dernier sur la terre, je te verrai encore de ces mêmes yeux, dont je vois les objets corporels, je contemplerai ta face en justice quant je serai réveillé. Mais fais que j'aie part à la première résurrection.

Vivifie et sanctifie mon âme, afin que je sois régénéré en espérance vive par ta résurrection des morts, et qu'un jour, en corps et en âme, tu me reçoives dans ton ciel.

 

Amen,

Bénédict Pictet

Bénédict Pictet

Pasteur Protestant
 

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Bible
Croix Huguenote

 

 

Source : Pensées Huguenotes 365

 

A Toi la Gloire / Thine be the glorie / U zig de glorie

 À Toi la gloire, Ô Ressuscité ! A Toi la victoire, pour l'éternité ! Brillant de lumière, l'ange est descendu ; il roule la pierre du tombeau vaincu. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Eternité ! Vois-Le Paraître ! C'est Lui, c'est Jésus, Ton Sauveur, Ton Maître, oh ! ne doute plus ! Sois dans l'allégresse, Peuple du Seigneur, et redis sans cesse que Christ est Vainqueur. À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire,
pour l’Eternité ! 
Craindrais-je encore ? Il vit à jamais, Celui que j'adore, Le Prince de Paix ; Il est Ma Victoire, Mon Puissant Soutien, Ma vie et Ma Gloire. Non, je ne crains rien ! À Toi la Gloire, Ô Ressuscité ! À Toi la Victoire, pour l’Eternité !

Bible
Croix Huguenote

 

 

Source : Pensées Huguenotes 365

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  La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 06:30
Sur ce que dit Paul : Christ notre Pâque a été sacrifié pour nous - Bénédict Pictet (prière)

Autrefois, mon Seigneur et mon Dieu ! Tu avais ordonné à ton peuple de célébrer la Pâque avec des pains sans levain, des herbes amères, les reins ceints, et le bâton à la main. Tu n'exiges plus aujourd'hui rien de semblable de ton nouveau peuple; mais tu nous demandes la vérité de ce qui était figuré par ces anciennes cérémonies.

Ton Christ, comme notre Agneau, ayant été immolé, non seulement tu nous exhortes de faire aspersion de son sang sur nos âmes par une véritable foi; mais encore tu nous déclares par ton apôtre, que nous ne saurions avoir part à ce divin agneau, si nous ne nettoyons le vieux levain qui est en nous; si nous ne nous purifions de toute souillure de corps et d'esprit; si prenant en nos mains le flambeau de la loi nous n'examinons avec soin nos consciences et les plus secrètes cachettes de nos âmes, pour en ôter tout ce que nous y trouverons de ce levain que tu détestes, les restes de l'avarice, de l'ambition, de la luxure, de la superstition, de l'envie, pour le consumer, en sorte qu'il n'en reste plus aucune trace.

Seigneur ! J'entends la voix de ton apôtre qui me l'ordonne, mais je ne saurais exécuter ce saint commandement, si tu ne m'en donnes la force, et si par ton Esprit tu ne viens toi-même me délivrer de ce maudit levain et produire en mon cœur ces divines vertus que tu nous prescrits, la sainteté, la pureté, la chasteté, la sincérité, la douceur et la vérité.

Viens donc, ô mon Dieu ! Agis en moi par ton Esprit, afin que je puisse célébrer la fête d'une manière qui te soit agréable. Fais que je mange ton Agneau avec les herbes amères d'une vraie repentance, en me considérant comme un voyageur qui doit quitter le monde, et qui aspire à la patrie céleste, afin qu'après avoir passé quelques temps dans ce désert, je sois introduit dans ton Canaan.

Amen.

Bénédict Pictet

Bénédict Pictet

Pasteur Protestant
 

Christ The Lord is Riden today ! (Congrégation Grace Community Church - Sun Valley, Californie)

Connu également sous ces paroles : Brisant Ses liens funèbres, Alléluia ! Christ est Sorti des ténèbres ; Alléluia ! Le ciel, la terre ont chanté : Alléluia ! Jésus est Ressuscité. Alléluia ! Les soldats, le sceau, la pierre, Alléluia ! N'ont pu le garder en terre : Alléluia ! Et c'est pour nous qu'aujourd'hui, Alléluia ! Le ciel s'ouvre devant Lui ! Alléluia ! Il Vit, Notre Roi de Gloire ! Alléluia ! Sépulcre, où est ta victoire ? Alléluia ! Il a détruit sans effort, Alléluia ! La puissance de la mort. Alléluia ! Puisque Ta mort fut suivie, Alléluia ! Du triomphe de la vie, Alléluia ! Je veux, ô Mon Divin Roi Alléluia ! Mourir et Naître avec Toi ! Alléluia !

 

Christ the Lord is ris’n today, Alleluia !

Sons of men and angels say : Alleluia !

Raise your joys and triumphs high, Alleluia !

Sing, ye heav’ns, and earth reply : Alleluia !

Lives again our glorious King, Alleluia !

Where, O death, is now thy sting ? Alleluia !

Dying once, he all doth save, Alleluia !

Where thy victory, O grave ? Alleluia !

Love’s redeeming work is done, Alleluia !

Fought the fight, the battle won, Alleluia !

Death in vain forbids Him rise, Alleluia !

Christ has opened paradise, Alleluia !

Soar we now where Christ has led, Alleluia !

Foll’wing our exalted Head, Alleluia !

Made like Him, like Him we rise, Alleluia !

Ours the cross, the grave, the skies, Alleluia !

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Bible
Croix Huguenote

 

 

Source : Pensées Huguenotes 365

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 06:17
Et Resurrexit, extrait du Credo de Jean Sébastien Bach avec paroles du symbole de Nicée-Constantinople

Et Resurrexit,

extrait du Credo en si mineur BWV 232

de Jean Sébastien Bach.

 

Les paroles latines sont celles du symbole de Nicée-Constantinople (325/381 après Jésus Christ) :

Il est ressuscité [des morts] le troisième jour [suivant la crucifixion], selon les Écritures [c'est-à-dire en accomplissement des prophéties annoncées à son sujet dans les Écritures sacrées, = l'Ancien Testament].

La composition d'Et Resurrexit en si s'est étalée sur de nombreuses années (1724-1749), le Credo étant l'une des dernières parties venant compléter l'ensemble.

Jean Sébastien Bach, qui signait toutes ses œuvres par une autre parole en latin : "Soli Deo Gloria" (A Dieu seul la gloire) semble n'avoir jamais entendu l'oeuvre complète. 

 

 

foi et vie réformées

Explicatif apporté par le Pasteur Eric Kayayan de Foi & Vie Réformées,

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 05:09
Notre pain de ce jour

Exode 16

 

Les histoires bibliques de l’Ancien Testament ont été écrites pour notre instruction ; c’est l’une de celles-ci que vous pourrez lire dans Exode 16, auquel j'invite à votre méditation.

 

Lorsque le peuple de Dieu fut conduit par Sa Main Puissante en dehors du pays de l’abondance et de la sécurité matérielle, loin des dépôts de provisions, il dut comprendre pour la première fois que la liberté et la grâce de Dieu étaient des dons vraiment étonnants.

 

Israël ne s’était habitué à l’idée exaltante de se libérer du joug ennemi que grâce au courage de Moïse, à l’époque d’Aaron, et grâce surtout aux actes puissants et extraordinaires de Dieu.

 

Par la suite, cette idée s’est transformée en un plan pratique et réaliste.

 

Les Israélites ont pris des mesures pour subvenir à leur subsistance matérielle dans le désert.

 

Ils ont établi une planification économique ; ils se sont fait accompagner par leurs troupeaux de gros et de menu bétail ; ils ont emporté l’or et l’argent du pays qu’ils fuyaient donné par les Egyptions eux mêmes ; ils se sont abondamment pourvus pour être à l’abri du besoin, tout au moins pour quelques semaines.

 

Après la traversée de la Mer Rouge, ils se sont mis en route pour le désert.

 

Mais tous ces plans, ainsi que leurs provisions n’ont duré que quelques semaines.

 

À peine six ! (Le quinzième jour du deuxième mois après leur départ).

 

Alors, soudain, ils ont découvert que tout leurs stocks de provisions avaient fondu comme du beurre au soleil !

 

Ils étaient maintenant même dépourvus de la "précaire stabilité" de la vie en Égypte, et à vue humaine ils ne pouvaient espérer trouver aucune ressource.

 

Ils se sont mis à regretter alors le pays abandonné et son aisance matérielle.

 

Devant leurs yeux s’étend le désert, vaste, aride, effrayant.

 

Ils y sont comme des nomades dressant leurs tentes devant l’imposant Sinaï, et dans leurs mains ils ne tiennent qu’une promesse, promesse immatérielle, insaisissable.

 

Elle leur dit que Dieu est leur Dieu et qu’ils sont Son peuple.

 

Mais peut-on manger une promesse, même si elle s’appelle Alliance de grâce ?

 

Ainsi, arrivé au bout de sa prudence et des mesures de précaution qu’il avait prises à son départ, Israël découvre qu’être le Peuple de Dieu veut dire vivre au jour le jour.

 

Non pas par des suppléments dans les bagages, mais de Sa Seule Grâce.

 

Être le Peuple de Dieu signifie se nourrir uniquement de La Promesse de Dieu.

 

Ayant terminé leurs réserves de nourriture, ces pèlerins du désert ont dû s’arrêter, rester immobiles comme des statues et regarder perplexes, à travers une toute petite et étroite ouverture, vers un lointain et inquiétant avenir : l’avenir que Dieu leur promettait.

 

Il n’est donc pas étonnant que ces hommes aient murmuré.

 

C’était pour eux une expérience douloureuse et terrible.

 

Nous les comprenons.

 

Nous autres humains, nous voulons compter toujours sur quelque chose de palpable, de concret, de matériel…

 

Contre les provisions de six semaines, les Israélites n’ont maintenant que la certitude de manger pour une journée.

 

La manne venait chaque jour, mais une seule fois par jour.

 

Peut-être la pensée inquiétante que la famine pouvait s’abattre sur eux en poussa quelques-uns à ramasser de la manne pour deux jours, d’autres pour trois…

 

Ils tentaient d’assurer par eux-mêmes leur survie, de dépendre de leur prévoyance.

 

Mais la nourriture ainsi ramassée ne dure pas longtemps.

 

Ceux qui ont ramassé pour l’avenir l’ont vite compris, car les vers ont découvert ce surplus, ce rab, et l’ont détruit.

 

La fraîcheur de ce pain du désert ne durait pas plus d’un jour, mais il tombait fidèlement chaque jour, et cela durant très, très longtemps.

 

Ceux qui avaient ramassé pour l’avenir ont vite appris que l’avenir de Dieu ne dépend pas de leurs soucis ni de leurs mesures, et encore moins de leur bon sens.

 

Si le pain pour le deuxième jour était détruit, ce deuxième jour voyait se renouveler dès le matin une nouvelle provision et ainsi de suite, chaque jour, selon la promesse.

 

Le pain que Dieu nous donne, le pain du désert, le pain de l’Alliance, le pain de Pâques, le pain de la communion, est toujours un signe d’un avenir illimité et éternel, de l’Intérêt et de l’Amour Constant que Dieu nous porte.

 

Dieu ne tient pas compte de nos soucis, mais Il nous réserve quand même des surprises.

 

Il ne donne que pour la journée, mais Il répète Son Offre jour après jour.

 

Le pain de la communion ne dure qu’un instant, mais dans ce court instant est contenu tout notre avenir.

 

Ceux qui voudraient le prolonger indéfiniment se rendent compte que le pain s’altère et qu’il serait aussi immangeable que la manne rassise et pleine de vers.

 

On ne peut disposer de Dieu et contrôler Ses dons.

 

C’est Lui qui les contrôle.

 

Lorsque notre situation se dégrade et nous cause des soucis, santé défaillante, dévaluation de la monnaie, une situation économique précaire, la crainte d’agitations sociales et politiques ou même le danger de guerre, nous sommes assurés que Dieu nous accordera l’essentiel si notre confiance est placée en Lui.

 

Ce qui compte c’est Sa Providence, qui nous nourrira jour après jour.

 

Lorsque nos forces nous sembleront insuffisantes, soyons assurés que Dieu les renouvellera chaque jour, afin que nous soyons capables d’accomplir les tâches qu’Il nous confie.

 

Il en est ainsi pour la marche dans la foi.

 

Là aussi, les grâces de Dieu ne s’emmagasinent pas.

 

Nous n’avons pas à nous fier uniquement à une expérience du passé ; il faut la renouveler chaque jour.

 

Le Pardon de Dieu doit être renouvelé à chaque faute.

 

La prière doit devenir une pratique quotidienne.

 

La lecture de Sa Parole une nourriture reçue chaque matin.

 

Notre conversion à Dieu une conversion journalière dans le zèle et l’obéissance.

 

Aujourd’hui et chaque jour, nous pouvons compter sur Dieu, en dépit des apparences.

 

Nous aurons donc à prier chaque jour :

 

« Que ton règne vienne. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. »

 

Le règne de Dieu est proche, et son pain renouvelé chaque jour.

 

Amen,

Pasteur Aaron Kayayan

Aaron Kayayan,

Pasteur Réformé 

 

 

 

 

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Source : www.ressourceschretiennes.com

 

 

 

 

 

 

Le pasteur Aaron Kayayan (1928-2008), père de l'auteur (pasteur Eric Kayayan) du site Foi&Vie réformées, a  exercé un ministère radiophonique pour l’Europe, le Québec, l’Afrique francophone et l’Arménie.  

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 04:58
Marie Magdeleine par Adolphe Monod (2ème partie)

« Or Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut premièrement à Marie-Magdeleine, de laquelle il avait chassé sept démons. » (MARC XVI, 9.)

 

(...) Ce devait être aussi, pensons-nous, une vie pleine d'intérêt et de mouvement, que celle de ces disciples et de ces femmes, compagnons assidus du Sauveur auditeurs de Ses Discours, témoins de Ses Oeuvres, spectateurs de Ses Prodiges.

 

Fort bien, s'ils l'eussent suivi dans l'esprit de ce peuple volage qui se pressait parfois sur les pas de Jésus-Christ pour n'en prendre que selon Son Attrait, un jour prêtant l'oreille au sermon de la montagne, un autre jour profitant de la multiplication des pains, ici assistant à la résurrection de Lazare, là attendant l'accueil fait à la prière de la Cananéenne, ou à la question des Pharisiens coalisés avec les Hérodiens.

 

Mais suivre Jésus, comme Marie - Magdeleine, jour après jour, dans toutes les situations, dans toutes les fatigues, dans toutes les douleurs, dans toutes les humiliations, dans toutes les réalités enfin de la vie de l'Homme-Dieu sur la terre ;

 

Le suivre, quand ses disciples n'avaient le loisir ni de se reposer, ni de manger (*21);

 

Le suivre, quand Ses Discours éloignaient de Lui tous ceux qu'une foi invincible n'enchaînait pas auprès de Sa Personne (*22);

 

Le suivre, quand ceux de Nazareth Le menaient au haut de leur montagne pour l'en précipiter (*23), ou quand ces Juifs tenaient déjà des pierres dans leurs mains pour Le lapider (*24);

 

Le suivre, quand on ne pouvait Le suivre qu'au péril de sa propre vie (*25),  

 

Etait-ce aussi curieux, aussi nouveau, aussi entraînant selon nous ?

 

Ah ! Que nous nous connaissons mal nous-mêmes, ou que nous connaissons mal Le Fils de l'homme !

 

Que nous savons peu combien nous sommes asservis à nos habitudes, à nos aises, à notre bien-être, ou que nous savons peu combien Sa Vie, et la vie de ceux qui l'entouraient, était remplie de privations, d'amertumes, de périls !

 

Quand nous Lui aurions dit :

 

« Maître, je Te suivrai partout où Tu iras, »

 

Il nous eût répondu comme à ce disciple novice :

 

« Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête (*26); »

 

Et qu'aurions-nous fait alors, nous que décourage parfois, souvent, la moindre peine, le moindre reproche, le moindre embarras à affronter pour le Saint Nom de Jésus ?

 

Mais au reste, à cette double épreuve du sacrifice pécuniaire et du sacrifice personnel, il s'enjoignait une troisième, plus redoutable encore peut-être, mais que je me borne à indiquer : celle de la sainteté.

 

La sainteté seule de Jésus devait suffire pour écarter une âme ordinaire, si elle n'était retenue, comme un Judas, par l'intérêt et par l'hypocrisie.

 

Avez-nous jamais songé à ce qu'il en coûte d'avoir constamment sous les yeux un parfait exemple de piété, de charité, d'humilité, de vie céleste, soit qu'on s'applique avec une noble ardeur à se régler sur ce modèle, ou qu'on se résigne lâchement à subir la censure incommode qu'on y trouve, comme Caïn dans les oeuvres bonnes de son frère ?

 

Mais, croyez-moi : on ne la subira pas longtemps ; si l'on ne tue pas comme un Caïn, on fuira du moins comme un Démas ; suivre Jésus, c'est s'engager tacitement à l'imiter.

 

Je ne parle point ici pour nous accabler : je ne veux que nous faire apprécier, par un contraste humiliant pour nous, tout ce que valait, tout ce que prouvait la fidélité de Marie-Magdeleine à suivre Jésus-Christ vivant.

 

Qu'est-ce donc qui la rendait capable de cette vie, dont nous serions, selon toute apparence, incapables ?

 

C'est qu'elle était cette femme de laquelle Jésus avait chassé sept démons.

 

En échange d'une telle délivrance, l'abandon de sa fortune, de son repos, de sa volonté, de sa vie même, si elle lui était demandée, ne lui semblait qu'un présent de vil prix.

 

Et nous, voilà ce qui nous manque : Jésus ne nous a pas délivrés de sept démons.

 

Que si nous souhaitons cependant une épreuve plus décisive pour le dévouement de Marie-Magdeleine, nous ne serons que trop tôt satisfaits.

 

Il est si vrai qu'il fallait aimer Jésus comme Marie-Magdeleine l'aimait, pour s'associer comme elle le faisait à sa vie, que nous allons voir la génération contemporaine importunée par cette vie si bienfaisante, mais si sainte, et tout occupée des moyens d'y mettre un terme.

 

A peine ce beau spectacle a-t-il commencé d'être donné au monde, que déjà Il va lui être enlevé : le Fils de l'homme est retranché de la terre des vivants (*27).

 

Le voici, en quelques jours, que dis-je ?

 

En quelques heures, trahi, arrêté, jugé, condamné, crucifié entre deux brigands.

 

« Il a été mis au rang des malfaiteurs (*28). »

 

Que devient alors Marie-Magdeleine ?

 

Hélas ! Il y a un moment de terreur panique (*29), où le vide se fait de toutes parts autour de « l'homme de douleurs (*30), » et où la terre entière l'abandonne (*31), souvenir à jamais humiliant pour la race humaine.

 

Toutefois, le premier coup de tonnerre passé, les plus fidèles, ou les moins infidèles, se rallient, mais avec quelle timidité !

 

Des deux seuls apôtres qui suivent Jésus (*32), l'un le renie, l'autre n'évite l'apostasie que par le silence ; pas une voix ne s'élève en faveur du Fils de l'homme livré aux mains des méchants.

 

Cependant un groupe de disciples, où les femmes dominent, suivent, en pleurant, Jésus au Calvaire ; et, après avoir peut-être envié secrètement à Simon de Cyrène le pesant fardeau dont on charge ses épaules, ils s'arrêtent, enchaînés sans doute par la crainte, et contemplent à distance la scène de la suprême douleur.

 

Marie-Magdeleine est dans ce groupe (*33).

 

Mais en voici quatre (*34), fidèles entre les fidèles, qui, s'enhardissant par degrés, percent enfin à grand'peine au travers de cette multitude curieuse, de ces pharisiens acharnés, de ces soldats romains cruellement empressés, de tous ces obstacles qui eussent rebuté dix fois un courage, disons mieux, un amour ordinaire, et ne s'arrêtent cette fois que parvenus au pied de la croix : Marie-Magdeleine est de ces quatre, qui donnent à Jésus la plus haute marque d'amour qu'il ait reçue durant « les jours de sa chair. »

 

Je ne crois pas dépasser la vérité en ajoutant que même entre ces quatre, l'amour de Marie-Magdeleine l'emporte par un certain côté, qui est proprement celui de l'Église.

 

C'est l'amour de Jésus-Christ tout pur, sans l'appui, ni le mélange, d'aucune affection particulière.

 

L'amour de Marie de Nazareth est l'amour d'une mère; l'amour de Jean, l'amour d'un apôtre intime; l'amour de Marie de Cléopas, l'amour d'une tante, et cette tante, la mère d'un apôtre (*35).

 

Mais l'amour de Marie-Magdeleine, sans parenté ni apostolat, c'est l'amour, non de tel ou tel disciple, non de telle ou telle catégorie de disciples, mais de l'Église tout entière pour son Sauveur crucifié.

 

Cet amour, Marie-Magdeleine le témoigne, non en apôtre, par une profession publique, telle que la fit autrefois Simon Pierre, mais en femme, par sa présence, par ses larmes, par sa sympathie.

 

Si Jésus souffre pour Marie-Magdeleine, Marie-Magdeleine souffre avec Jésus.

 

Mais cette sympathie, qui la dira ?

 

Je me plaignais tantôt que l'homme prétend lire dans le coeur de l'homme.

 

Au risque de me contredire, je me laisse aller moi-même à la tentation ; oui, je crois lire dans le coeur de Marie-Magdeleine, comme je lirais dans un livre ouvert.

 

 

 

 

 

  Suite partie 3ème  (Marie Magdeleine par Adolphe Monod)

Bible (56)

Croix Huguenote

 

Notes :
 

-21. Marc VI, 31. 

 

-22. Jean VI, 67-69. 

 

-23. Luc IV, 29.

.

-24. Jean X, 31.

 

-25. Jean XI, 16. 

 

-26. Luc IX, 57,58. 

 

-27. Ésaïe LIII, 8.

.

-28. Marc XV, 27, 28. 

 

-29. Marc XIV, 50 - 52. 

 

-30. Esaïe LIII, 3.

.

-31. Jean XVI, 32.

 

-32. Jean XVIII, 13.

.

-33. Matth. XXVII, 56; Marc XV, 40; Luc XXIII, 49.

.

-34. Auxquels Olshausen et d'autres en ajoutent une cinquième, Salomé, d'après Matth. XXVII, 56, et Marc XV, 40; mais Jean XIX, 25, est contraire à cette supposition.

.

-35. Jacques le Mineur, Marc, XV, 40.

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 04:56
Marie Magdeleine par Adolphe Monod (3ème partie)

  « Or Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut premièrement à Marie-Magdeleine, de laquelle il avait chassé sept démons. » (MARC XVI, 9.)

 

(...) Voyons nous Marie Magdeleine, mourant de la mort de Jésus et languissant de ses langueurs, frémissant au bruit de ce marteau tour à tour levé et abaissé, dont les coups retentissent au fond de son âme, et de ces clous enfoncés qui la déchireraient moins., lui semble-t-il, plantés dans ses mains que dans celles de son Maître ?

 

La voyons nous, recueillant tour à tour les sept paroles de la croix, qui ont fait l'étude et l'admiration de l'Église pendant plus de dix-huit cents années, avant de faire l'objet de nos méditations ?

 

La voyons-nous, prêtant l'oreille aux outrages des prêtres, aux railleries des bourreaux, à la prière du larron pénitent, à la confession du centenier, - enfin au dernier soupir du Crucifié, qu'elle attendait pour respirer à l'aise et pleurer sans contrainte ?

 

Jamais elle ne L'a tant aimé vivant, qu'elle L'aime mourant.

 

Pourquoi cela ?

 

C'est qu'elle L'aimait vivant comme Son Libérateur, et qu'elle L'aime mourant comme Son Sauveur; un Sauveur, qui ne la délivre qu'en souffrant pour elle, qui ne Lui donne de vie et de félicité que ce qu'Il prend sur La Sienne, et qui, comme la semence déposée en terre, ne porte son fruit précieux qu'à la condition de mourir (*36).

 

Ainsi que le Bienfait de Jésus, l'amour de Marie-Magdeleine a changé de caractère.

 

Autant l'un est devenu plus douloureux, autant l'autre est devenu plus tendre.

 

C'est pour les pécheurs que Jésus souffre, et par les pécheurs ; c'est plus spécialement pour elle, et par elle, la plus misérable de tous à ses yeux, et à qui sa misère est révélée par cette croix, comme elle ne le fut jamais en Galilée.

 

Elle s'indigne, sans doute, contre les auteurs iniques et les exécuteurs barbares du plus détestable des jugements ; mais elle s'indigne surtout contre elle-même.

 

Ce sont ses péchés, à elle, elle dirait volontiers à elle seule, qui ont imposé à l'Amour de Jésus cet affreux sacrifice ; sa main, sa propre main a conduit les mains qui ont manié ce marteau, planté ces clous, dressé cette croix.

 

Il lui semble que le monde entier va lui dire :

 

C'est pour toi, c'est par toi que tout ceci lui arrive;

 

Et si le monde ne le lui dit pas, elle est prête à le dire au monde :

 

C'est moi qui ai tout fait ; moi, indigne entre les indignes ; moi, la plus ingrate de toutes les créatures, si je n'en étais pas la plus reconnaissante, et si mon amour ne croissait pas avec ses douleurs !

 

Sympathie combien méritée, combien naturelle !

 

Oui, mais combien rare !

 

Rare, comme le sentiment profond de désordre réparé, de coulpe effacée, de peine remise, qui a poussé Marie-Magdeleine au pied de la croix, et que la croix lui rend doublé, centuplé.

 

Nous-mêmes, la connaissons-nous, cette sympathie ?

 

Y a-t-il quelque chose de pareil aux pensées de Marie-Magdeleine, dans les pensées avec lesquelles nous contemplons Notre Sauveur mourant ? q

 

Quelque chose qui soit en rapport avec l'excès de son amertume, ou avec l'objet de Son Sacrifice ; avec ce qu'Il nous doit de douleur, ou avec ce que nous Lui devons de délivrance ?

 

Que dis-je ?

 

Quelque chose qui soit en rapport avec ce que nous avons éprouvé peut-être pour la souffrance d'un indifférent, ou pour le supplice d'un criminel, ou pour des malheurs de roman ou de théâtre ?

 

Coeurs égarés, où la fausse sensibilité a tué la véritable ; tendres à l'excès pour tout le reste, sans pitié pour Lui Seul !

 

C'est affreux, ce que je dis là, c'est effrayant, mais n'est-ce pas bien souvent vrai ?

 

Ah ! C'est que beaucoup n'ont jamais eu conscience, comme Marie-Magdeleine, d'une calamité immense dont Jésus a retiré 

c'est qu'il n'a pas pour beaucoup encore délivrés de sept démons !

 

Aussi, de quelle ardeur Marie-Magdeleine cherche-t-elle son Sauveur ressuscité !

 

C'est ici la dernière période, et le Triomphe de Son Amour; c'est ici ce qui a inspiré à saint Marc le rapprochement indiqué dans mon texte :

 

« Il apparut premièrement à Marie-Magdeleine, de laquelle il avait chassé sept démons. »

 

Jésus, Celui qu'elle aimait, sans qui elle ne peut vivre, est mort.

 

Elle L'a suivi vivant; elle La pleuré mourant ; mort, que ferait-elle ?

 

Mort, - mais L'est-Il tout entier ?

 

L'est-Il pour toujours ?

 

L'est-Il pour longtemps ?

 

Son coeur lui dit là-dessus des choses étranges ; et la Parole de Jésus vient en aide à son coeur.

 

Il a annoncé qu'Il mourrait, et qu'Il ressusciterait le troisième jour (*37) ; cela est si bien connu que ses ennemis prennent des précautions pour empêcher l'enlèvement de son corps.

 

Il est vrai que les disciples de Jésus n'ont pas cru cette parole, ou plutôt ne l'ont pas comprise (*38).

 

Marie-Magdeleine ne l'a probablement pas plus comprise que les autres ; les aromates qu'elle apporte pour embaumer le corps de Jésus (*39), et sa plainte répétée :

 

« On a enlevé Mon Seigneur, et je ne sais où on L'a mis (*40), »

 

donnent à connaître qu'elle Le cherche plutôt mort que vivant.

 

Et pourtant, il y a dans le fond de sa pensée quelque autre chose qu'elle ne dit pas, qu'elle ne saurait dire : ce n'est pas ainsi qu'on cherche un mort.

 

En Jésus-Christ Ressuscité, Marie-Magdeleine trouve plus qu'elle n'osait chercher, j'en conviens ; mais certainement aussi dans son seul cadavre, elle eût trouvé moins que ce qu'elle cherchait ; et toute préparée qu'elle est pour l'embaumer, elle s'attend vaguement à avoir quelque chose de meilleur à faire.

 

Après une telle vie et une telle mort, elle compte sur quelque chose d'extraordinaire qu'elle n'avoue à personne, dont elle ne se rend pas compte à elle-même ; elle pressent confusément la Résurrection de Son Maître, à peu près comme Marthe celle de son frère; et sa lumière va croissant par degrés, jusqu'au moment où l'événement vient tout ensemble réaliser ses espérances et les dépasser.

 

Quand je veux me faire quelque idée de ce qui se passe dans son coeur, je me figure une mère qui vient de perdre son fils bien-aimé, mais à qui une parole vénérée a fait concevoir, comme celle d'Élisée à la Sunamite, je ne sais quelle espérance incertaine qu'il va lui être rendu.

 

Je me la figure courant à son tombeau, le trouvant vide, n'ayant plus qu'à choisir entre une résurrection et un enlèvement, n'avouant que' l'enlèvement, mais inclinant vers la résurrection, demeurant la dernière près du sépulcre où elle est venue la première, pleurant, cherchant, interrogeant, attendant, et trouvant enfin son fils, - son fils vivant, - sans oser d'abord le reconnaître, de peur d'avoir à redescendre d'une illusion trop ravissante dans une trop amère réalité...

 

Ce n'est là qu'une image affaiblie de l'histoire de Marie-Magdeleine, devançant tous les autres et prévenant le jour; trouvant la pierre roulée et le sépulcre vide ; courant vers les apôtres, qui semblent ne se mouvoir que sur sa parole ; les rendant témoins de ce qu'elle a vu, mais demeurant après eux pour voir davantage ; seule, faible femme, près d'un tombeau ouvert ; pleurant, et demandant à tout ce qui l'entoure celui qui seul remplit son coeur; le demandant aux anges, en qui rien ne la touche ni ne l'intéresse que le témoignage qu'elle sollicite d'eux ; le demandant à Lui-Même, qu'elle prend pour un autre, - jusqu'au moment où, reconnaissant enfin Sa Voix Aimée dans l'accent dont Il l'appelle, elle est rassurée par cet entretien en deux mots, en deux noms :

 

« Marie ! Rabboni ! » mais deux noms, dont l'un dit tout ce que Marie est pour son Sauveur ressuscité, et l'autre tout ce que Jésus ressuscité est pour Marie sa servante, de laquelle Il a chassé sept démons.

 

C'est toujours à ces sept démons qu'il en faut revenir, c'est par ces sept démons qu'il faut tout expliquer ; le Saint-Esprit l'a fait comprendre à Marc, et Marc nous le fait comprendre à son tour.

 

Marie-Magdeleine, premier témoin de la résurrection, choisie pour L'annoncer à ceux qui ont été choisis pour l'annoncer au monde, simple femme, qui n'a que son coeur pour elle, mais dont ce coeur fait l'apôtre des apôtres ;

 

Marie-Magdeleine, la grande figure de cet admirable vingtième chapitre de saint Jean, où elle occupe, dans la première journée du royaume des cieux, cette première place que les apôtres eux-mêmes lui cèdent sans hésitation ;

 

Marie-Magdeleine, les prémices de l'Église consolée, la première voix terrestre qui ait frappé l'oreille de Jésus ressuscité, et la première oreille humaine que la Voix de Jésus ressuscité ait rendue attentive ;

 

Marie-Magdeleine, à laquelle il n'est pas un disciple, si froid soit-il, qui n'ait donné au moins une fois dans sa vie un mouvement de sympathie et une larme d'attendrissement ;

 

Eh bien, cette Marie-Magdeleine, qui est-elle enfin et d'où vient-elle ?

 

Est-ce une sainte accomplie, qui puisse se vanter d'une vie sans tache, d'une perfection surérogatoire, que sais-je ?

 

D'une conception immaculée ?

 

Non, vous dis-je, non, mais une pauvre et indigne pécheresse ; mais l'objet d'une obsession maligne et infernale.; mais une femme, que nous aurions rougi d'avoir pour fille ou pour soeur; une femme, que nous aurions tremblé de voir s'asseoir à nos côtés ; une femme, que nous aurions fait enfermer dans quelque Salpêtrière et revêtir de la camisole de force ; une femme enfin, de laquelle Jésus avait chassé sept démons.

 

Voilà, voilà le principe de sa vie en Galilée, de sa douleur sous la croix, de sa joie près du sépulcre, enfin de toute sa grandeur ; grandeur dont elle ne sait rien elle-même, suivant, avec la simplicité d'un enfant, le mouvement d'un coeur qui la pousse à chercher Celui qu'elle a perdu, sans plus songer à mériter le témoignage que je lui rends, et que le Saint-Esprit lui a rendu avant moi, que nous ne songeons, nous, à nous obtenir l'estime ou l'admiration des générations à venir par l'émotion qui remplit en ce moment notre coeur, et que nous porterons à la table de ce même Jésus, mort pour nous comme pour Marie-Magdeleine, et pour nous comme pour elle, ressuscité d'entre les morts.

 

Mais le remplit-elle en effet ?

 

Entrons-nous dans l'esprit du dialogue échangé entre Marie-Magdeleine et son Maître ressuscité ?

 

Entendons-nous, en esprit, Jésus nous disant Marie !

 

Et, se réjouissant sur nous, qu'Il a déjà affranchi de la mort, déjà fait monter au ciel, déjà fait asseoir à la droite de Dieu avec lui ?

 

Et Jésus nous entend-Il à son tour lui disant Rabboni ! Et nous réjouissant dans la pensée qu'Il a tout accompli, qu'Il ne souffre plus, qu'Il vit aux siècles des siècles, et qu'Il recueille auprès du Père le prix de Son abaissement et de Son Sacrifice ?

 

Notre coeur, en un mot, célèbre-t-il la Pâque comme une vraie Pâque du Seigneur, qu'il a aimé, qu'il a cherché, qu'il a trouvé?

 

Ou bien célébrera-t-il la Pâque, parce que c'est le jour de Pâques, sans tressaillement, sans amour, prêt à retourner demain aux pensées terrestres de ses joies, à l'abattement de ses douleurs, ou à l'entraînement de ses convoitises, tout comme si Jésus n'était pas ressuscité ?

 

Mais pourquoi ? Si ce n'est parcequ'alors, rien n'aurait été connu qui ressemble à la plaie du coeur de Marie, et que Jésus n'aurait pas encore délivré de sept démons ?

 

Tel est le secret de Marie-Magdeleine, pour croître dans cette grâce qui l'a retirée de l'abîme : l'amour par l'humilité.

 

Son premier secret, avec Jésus vivant, c'est un premier pas dans l'amour par un premier pas dans l'humilité ;

 

Son second secret, avec Jésus mourant, c'est un second pas dans l'amour par un second pas dans l'humilité ;

 

Son troisième secret, avec Jésus ressuscité, c'est un nouveau pas dans l'amour par un nouveau pas dans l'humilité en attendant que son secret final., avec Jésus Glorifié, ce soit le complet épanouissement de l'amour par l'humilité, son âme élue plongeant du plus haut des cieux dans le plus profond de cet enfer auquel elle a commencé par être livrée.

 

... Mais quoi ? Tant de grâce n'est-elle donc accessible qu'à la victime de sept démons ?

 

Pour avoir été préservés de l'excès de misère qui a été la première condition de Marie-Magdeleine, nous sera-t-il impossible d'aimer comme elle ?

 

Et serons-nous réduits à souhaiter d'avoir été plus coupables pour être plus reconnaissants ?

 

Non, non, nous serons réduits seulement à nous connaître mieux ; car nous n'avons qu'à nous mieux connaître pour nous trouver les "sept démons" dont elle a été délivrée, si ce n'est pour nous en trouver davantage, hélas ! Et celui qui s'en voit le moins, est celui qui en a le plus.

 

La pécheresse de saint Luc n'a pas été délivrée de sept démons, comme Marie-Magdeleine ; et cependant, elle ne peut trouver de marques ni assez humbles ni assez tendres de sa reconnaissance et de son amour :

 

« Elle a beaucoup aimé or celui à qui il est moins pardonné, aime moins (*41). »

 

Saint Pierre n'a pas eu à rompre, comme cette pécheresse, avec les indignes convoitises de la chair; et cependant, il peut dire d'un coeur sincère :

 

« Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime (*42). »

 

Saint Paul n'a pas, comme saint Pierre renié trois fois son Maître après l'avoir connu ; et cependant, il a pu écrire :

 

« Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, desquels je suis le premier (*43). »

 

C'est pour lui-même, comme pour saint Pierre, comme pour la pécheresse, comme pour Marie-Magdeleine, comme pour nous tous, que ce même saint Paul a écrit encore :

 

« Nous aussi étions autrefois insensés, rebelles, abusés, asservis à diverses passions et voluptés, vivant dans la malice et dans l'envie, dignes d'être haïs et nous haïssant l'un l'autre (*44). »

 

Ah ! Quand on est tel , je le demande, pour entrer dans l'esprit de Marie-Magdeleine, faut-il plus que de se connaître ? (...)

 

 

  Suite et dernière partie (Marie Madeleine par Adolphe Monod) 

Bible (133)

Croix Huguenote

 

Notes:

 

-36. Jean XII, 24.

 

-37. Matth. XVI, 21, etc.

 

-38. Luc XVIII, 31-34.

.

-39. Marc XVI, 1, 2.

 

-40. Jean XX, 2, 13, 15.

 

-41. Luc VII, 47.

.

-42. Jean XXI, 17.

-43. 1 Tim. I, 15.

-44. Tite III, 3

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21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 04:54
Marie Magdeleine par Adolphe Monod (1ère partie)

« Or Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut premièrement à Marie-Magdeleine, de laquelle il avait chassé sept démons. » (MARC XVI, 9.)

 

Si l'on nous eût donné à deviner lequel d'entre tous ses disciples Jésus ressuscité devait honorer de sa première apparition, qui aurions-nous nommé ?

 

À n'écouter d'abord que le cri de la nature, cette tendre mère, à laquelle une épée venait de transpercer l'âme (*1), se serait offerte à notre esprit avant tous les autres.

 

Puis, à peser les droits sacrés de l'apostolat, nous aurions balancé entre les deux disciples de prédilection, Pierre, héritier de cette grande promesse :

 

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon É(Eglise (*2), » ou Jean, le disciple intime, le plus empressé des deux à constater la résurrection de son Maître (*3), et le premier à la croire (*4).

 

Mais la dernière personne à laquelle nous aurions pensé, convenons-en, c'est une pauvre étrangère qui avait commencé par être l'indigne proie de sept esprits infernaux.

 

Et pourtant, c'est cette pauvre étrangère, c'est Marie de Magdala qui a été choisie :

 

« Or Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut premièrement à Marie-Magdeleine, de laquelle Il avait chassé sept démons. »

 

En mettant ainsi en regard, dans un de ces raccourcis qui lui sont propres (*5), le premier et le dernier des traits par lesquels le Saint-Esprit nous a fait connaître Marie-Magdeleine, notre évangéliste a eu quelque chose de plus sérieux en vue que de nous proposer un contraste curieux ou embarrassant.

 

Pour lui, ce contraste cache un rapport profond :

 

Si Marie - Magdeleine a été élevée si haut, c'est parce qu'elle avait été retirée de si bas.

 

Étudions la transition instructive qui l'a conduite de l'un de ces termes à l'autre, et que l'histoire évangélique, développant la pensée de saint Marc, nous fait suivre de période en période, non en nous exposant les sentiments intérieurs de Marie-Magdeleine, mais en nous la montrant à l'oeuvre dans quelques-unes de ces grandes occasions où le coeur se révèle par l'action.

 

Car, chose étonnante !

 

Dieu, Lui Seul connaît les coeurs, ne peint guère l'homme que par ses oeuvres, tandis que l'homme, qui ne voit que les oeuvres, s'évertue à pénétrer le secret des coeurs.

 

Me trompé-je en disant que cette étude répond à un besoin de nos âmes ?

 

Nous désirons, nous aussi, que Jésus se révèle a nous dans la sainte gloire de sa résurrection (*6).(...)

 

La seule chose que nous sachions de la conversion de Marie-Magdeleine, c'est que Jésus avait chassé d'elle sept démons.

 

C'est là le fait saillant qui a frappé les évangélistes, saint Luc aussi bien que saint Marc ; c'est sans doute aussi celui qui a frappé ce peuple fidèle dont ils sont les organes inspirés : pour l'Église primitive, Marie-Magdeleine était cette femme bien connue de laquelle Jésus avait chassé sept démons.

 

La tradition qui nous représente Marie - Magdeleine livrée aux honteux désordres de la chair, est d'origine plus récente et sans appui solide.

 

On avait jugé, sans raison suffisante, que la présence des esprits malins ne pouvait aller sans une vie déréglée ; ou bien on avait, avec moins de raison encore (*7), confondu Marie-Magdeleine avec cette pécheresse qui vient répandre sur les pieds du Seigneur une huile odoriférante, en les arrosant de ses larmes et les essuyant de ses cheveux.

 

Ne cherchons pas des crimes à Marie-Magdeleine, pour accroître le prodige de sa conversion : avant tout, comme l'Écriture, soyons vrais.

 

Hélas ! Et ce trait seul ne suffit-il pas pour jeter sur son premier état une mystérieuse, mais effrayante lumière : sept démons (*8)?

 

Ce n'est pas le lieu et temps de discuter la condition de ces démoniaques, qui apparaissent dans le Nouveau Testament comme pour fournir au Fils de Dieu l'occasion de déployer toute sa Vertu Divine, dans une lutte étrange et terrible avec les puissances des ténèbres.

 

Une chose est certaine : c'est que ces infortunés, asservis à une influence occulte et pernicieuse, au travers de laquelle perçaient çà et là des lueurs d'intelligence, de foi même, qui redoublaient le sentiment de leur misère quand elles ne les conduisaient pas au Sauveur, appartenaient, par leur condition tant physique que morale, aux plus malheureux et aux plus déchus d'entre les hommes.

 

C'était porter en soi le germe de tous les péchés et de toutes les douleurs, que d'y porter cette action des esprits malins ; c'était ressentir un avant-goût de l'enfer sur la terre, avec ses souffrances sans consolation, avec sa lumière tardive et infructueuse ; aussi les démons chassés comptent-ils, dans le récit des évangélistes, parmi les prodiges les plus éclatants de Jésus-Christ et parmi Ses Bienfaits les plus signalés.

 

Sept démons ! C'est le type du dernier degré d'abaissement moral (...)

 

Sept démons ! Il n'en a fallu qu'un pour réduire un pauvre enfant à cet état d'égarement et de fureur qui défie tous les efforts des apôtres, et ne cède enfin à la parole de Jésus-Christ, spécialement préparé par le jeûne et par la prière, qu'au travers d'un si affreux combat que le malade guéri passe quelque temps pour mort aux yeux de la multitude épouvantée (*9).

 

Sept démons ! On peut juger de ce qu'a dû être la condition première de Marie-Magdeleine par celle de cet autre possédé en qui l'esprit immonde, pressé par cette question du Seigneur :

 

« Comment as-tu nom ? » répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes plusieurs, » et que saint Marc nous montre rompant ses liens et brisant ses fers, courant de jour et de nuit dans les montagnes et dans les sépulcres, se meurtrissant. avec des pierres et poussant des cris lamentables (*10).

 

Telle à peu près a dû être la condition de Marie-Magdeleine, jusqu'au jour de Grâce où elle rencontra ce Fils de Dieu « que tous les anges adorent, » et que les démons confessent en dépit d'eux tout en blasphémant.

 

Il parle, et la voici délivrée ; Il dit : « Esprit immonde, Je te commande, Moi, sors et ne rentre plus (*11) » et voici Marie-Magdeleine rendue, j'allais dire à la société et à sa famille, mais disons mieux encore, rendue à elle-même et à Dieu.

 

Qu'on se figure la confiance et la gratitude qui l'attachent désormais à Celui qui l'a fait passer « de la puissance « de Satan à Dieu, et des ténèbres à la lumière (*12). »

 

La profondeur de l'abîme d'où elle a été retirée, tel est le principe, telle est la mesure de l'amour qu'elle porte désormais à Jésus ; et cet amour est la clef de tout ce qu'elle fait à l'égard de Jésus vivant, de Jésus mourant, de Jésus ressuscité.

 

Elle le suit vivant, parce qu'elle l'aime ;

 

Elle le pleure mourant, parce qu'elle l'aime ;

 

Elle le cherche ressuscité, parce qu'elle l'aime ;

 

Et elle l'aime, parce qu'elle n'a qu'à jeter un regard sur Lui pour se rappeler que c'est Lui Seul qui l'a délivrée, et qu'à en jeter un sur elle-même pour se rappeler de quoi Il l'a délivrée, elle, cette femme indigne et misérable, jadis possédée de sept démons à la fois.

 

Le premier effet par lequel se déclare l'amour de Marie-Magdeleine pour Celui qui l'a délivrée, c'est le désir de Le suivre dans le cours de sa Sainte et Bienfaisante vie.

 

Cette expression de sa reconnaissance ne lui est pas particulière : quand Jésus a délivré ce malheureux Gadarénien de sa légion de démons , le malade guéri sollicite la faveur d'être avec Lui.

 

Jésus, qui avait pour cet homme une autre mission en réserve, Lui répond :

 

« Retourne en ta maison, et raconte quelles grandes choses Dieu t'a faites (*13); » mais la mission d'un homme n'est pas celle d'une femme, et la mission d'un disciple n'est pas celle d'un autre disciple (*14) : Marie-Magdeleine désire à son tour d'être avec le Seigneur, et Jésus ne le lui défend point.

 

La voilà donc qui s'attache à tous ses pas, comme ses apôtres, jusqu'à l'accompagner aux fêtes solennelles, où la présence des hommes était seule réclamée par la loi (*15) :

 

« Il allait de ville en ville, et de bourgade en bourgade, prêchant et annonçant le royaume de Dieu; et les douze disciples étaient avec Lui, et quelques femmes aussi qu'Il avait délivrées des malins esprits et des maladies, savoir Marie qu'on appelait Magdeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuzas, lequel avait le maniement des affaires d'Hérode, et Suzanne, et plusieurs autres, qui l'assistaient de leurs biens (*16). »

 

Marie-Magdeleine, nommée constamment la première, et peinte au point de départ par saint Luc du même trait dont la peint saint Marc en terminant, est à la tête de ce cortège de femmes pieuses qui suivent le Seigneur de lieu en lieu, et qui en même temps subviennent à ses besoins.

 

Jésus n'avait rien à Lui dans ce monde, ni un lieu même où reposer sa tête : c'est à un ami qu'Il demande un asile à Jéricho (*17) ; c'est d'un ami qu'Il emprunte une monture pour entrer dans Jérusalem (*18); c'est chez un ami qu'Il retient une chambre haute pour célébrer la Pâque (*19).

 

Eh bien ! Marie-Magdeleine, pourvue des biens de ce monde, s'empresse de les mettre à la disposition de Celui à qui elle doit tout et se doit elle-même, heureuse de pouvoir faire quelque chose pour Lui rendre moins pesant le fardeau de la vie humaine, dont Il s'est chargé pour la soulager.

 

Toutefois, ce généreux sacrifice n'est pas encore ce qui me touche le plus dans Marie-Magdeleine suivant tous les pas du Seigneur.

 

Ce qui me touche le plus, c'est le tendre empressement qu'elle fait paraître de demeurer toujours avec Lui, pour ne perdre aucune de Ses Paroles , aucun de Ses Miracles, aucune de Ses Guérisons, plus spécialement peut-être aucune de celles qui ressemblent à la sienne.

 

Tout cela nous semble peut-être assez naturel, et nous nous étonnons de voir une grande preuve de l'amour de Marie-Magdeleine pour Son Sauveur dans une conduite toute simple, et que nous aurions tenue nous-mêmes à sa place.

 

Mais y avons-nous bien réfléchi ?

 

Prenons garde : rien de plus attrayant que la charité en perspective et le sacrifice à l'horizon ; mais la réalité est une rude épreuve pour le dévouement, et la seule certaine.

 

Jugeons plutôt de ce que nous aurions fait dans une situation que nous n'apercevons qu'à distance, par ce que nous faisons actuellement dans une situation qui est la nôtre, et où Dieu lui-même nous fournit les moyens de connaître ce qui est dans notre coeur.

 

Vivant aux jours de Jésus-Christ, nous nous serions empressés, pensons-nous, de mettre à son service ce que nous avons de biens sur la terre.

 

Nous aurions fait comme Marie-Magdeleine qui donne son trésor, non comme le jeune riche qui refuse le sien.

 

Et pourquoi donc faisons nous bien souvent dans une vraie réalité objective comme le jeune riche, non comme Marie-Magdeleine ?

 

Si Jésus-Christ n'est plus sur la terre, Il y a laissé ses disciples, qui sont Ses Frères, les membres de Son Corps, et parmi lesquels il ne manque pas de pauvres (*20).

 

Il nous a déclaré que ce que nous faisons pour eux, nous l'aurons fait pour Lui, et que ce que nous leur refusons, nous l'aurons refusé à Lui-même.

 

Voilà un moyen tout trouvé, un moyen pratique sans danger d'illusion ni de poésie, de prouver notre disposition à faire des sacrifices pour Jésus-Christ.

 

Ce moyen, quel usage en faisons-nous ?

 

Nous voit-on en recherche d'occasions pour assister Jésus-Christ dans la personne du pauvre qui croit en son nom ?

 

Nous voit-on nous dépouiller un peu largement en sa faveur de notre superflu, je n'ose pas dire toucher à notre nécessaire ?

 

Ah ! sachons bien que telle que Marie-Magdeleine a été pour le Sauveur, telle elle serait aujourd'hui pour ses frères ; et qu'elle aurait cru se renier elle-même, que de se contenter de ces misérables secours que la plupart d'entre nous, même de ceux qui font profession d'une foi évangélique, se laissent si péniblement arracher.

 

Aussi bien, elle ne pouvait suivre Son Maître, sans trouver à chaque pas, dans les malheureux que la Charité de Jésus attirait de toutes parts, des occasions qui sollicitaient son esprit de sacrifice.

 

Si nous devions nous plaindre de la multitude des appels qui viennent chercher notre bienfaisance : pour elle, sa vie entière était un appel continuel, qu'elle allait chercher elle - même.....

 

Grâces à Dieu, il est dans tous les temps quelques veuves qui donnent de leur nécessaire, quelques Dorcas qui donnent leur travail, quelques Barnabas qui donnent leurs possessions, après s'être donnés eux-mêmes ; il en est que nous connaissons, il en est d'autres qui réussissent à se cacher; - mais, hélas !

 

Hélas ! Sont-ils donc si nombreux que le sacrifice de Marie-Magdeleine ne nous doive inspirer ni admiration ni surprise ?

 

 

 

Suite 2ème partie (Marie Madeleine par Adolphe Monod)  

Bible (124)

Croix Huguenote

 

 

 

 

Notes :

-1. Luc II, 35. 

 

-2.Math, XVI, 16. 

 

-3. Jean XX, 2-4 

 

-4. Jean XX, 8.

 

.-5. Marc 1, 13, etc. 

 

-6. Éph. 1, 19-fin; 1 Cor.-IV, 14-22, Etc.

 

-7. Luc VIII, 2, rapproché de Luc VII, 37-50.

 

-8. Marie-Magdeleine peut avoir été possédée de ces sept démons, et guérie par le Seigneur, ou successivement, ou simultanément. La seconde hypothèse est de beaucoup la plus vraisemblable, par analogie avec Luc VIII, 27-39, et Matth. XII, 43-45.

 

-9. Marc IX, 19-27. 

 

-10Marc, V, 1-20.

 

-11. Marc IX, 25. 

 

-12. Actes XXVI, 18.

 

-13. Luc VIII, 39.

 

-14. Luc IX, 57-62.

 

-15. Matth. XXVII, 55-56.

 

-16. Luc VIII. 1-3.

 

-17. Luc XIX, 5.

 

-18. Luc XIX, 30, 31

 

-19. Luc XXII, 12.

 

-20.1 Cor. 1, 26.

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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