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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 08:38

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Pas de mot pour exprimer l'horreur et profonde tristesse concernant ce qui s'est passé hier soir.

La condamnation face à ces ignobles crimes est sans ambages, comme d'espérer à ce que les méchants soient punis sévèrement, ne pouvant laisser l'innocent à la merci du mal quelqu’il soit.

Les infos d'hier et aujourd’hui ont largement suffis pour exprimer l'effroi, la douleur et nos inquiétudes pour les victimes, leurs familles, nos ami(e)s et proches, nos frères et soeurs en Christ, les forces de police en action sans en rajouter une dose supplémentaire.

Avec véritable tristesse, conscients que Dieu ne fait aucunement acception de notre douleur comme de personne, plaçons tout ceci devant Notre Père Céleste, remettons Lui ce que nous ne pouvons parfois gérer et appréhender, plaçons au delà des évidences et/ou incompréhensions, des révoltes justifiées et légitimes devant Dieu en agissant à l'égard de celles et ceux souffrant, comme des enfants de Christ ne déniant aucune écoute et attention, en ayant de la compassion et du temps, pleurant avec ceux qui pleurent, priant pour les autorités de notre pays comme nous le demande la Parole de Dieu sans être dupe pour autant des conséquences certaines face à l'islamisme, le rejet de Dieu sur tous les points, la licence s'accentuant de jour en jour comme l'égoïsme et la méchanceté.

Que Christ amène à salut celles et ceux qu'Il connaît d'avance, qu'Il bénisse Ses Enfants sur Paris, en Syrie, Afrique, Israël et dans le monde entier, et qu'Il accorde à nos prières d'être celles que Lui soupire entendre de notre part.

Notre compassion et soutien envers les familles des victimes et proches, des habitants de Paris, de nos forces de Police que nous portons dans nos prières, que Dieu vous bénisse,

 

 

Refuge Protestant,

Refuge Protestant

 

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 06:48
Bonne fête de la Réformation !

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Le 31 octobre 1517, Martin Luther posait sur la porte de l'église du château de Wittenberg une affiche en 95 thèses contre l'abus des indulgences.

 

Commémorer la Réforme ne saurait se limiter uniquement à l’évocation de Luther et de Calvin.

 

La Bible doit être au centre de notre mémoire et de notre identité Protestante.

 

C’est peu dire que la Bible est et ne peut être encore que la pierre-angulaire du Protestantisme, de chaque Chrétien.

 

Pour Luther, elle est à la fois le chemin et le garant du retour nécessaire à l’authenticité de l’Evangile.

 

Pour Calvin, l’expérience est tout aussi personnelle, car en étudiant la Bible, l’Écriture devient Parole.

 

Non seulement Dieu parle, mais qui plus est, Il nous parle. 

 

Le célèbre « Sola Scriptura » est un cri face à la dissolution du message Biblique dans une culture et certains milieux (évangéliques comme protestants) tout en se nommant éhontément comme chrétienne, accommodent à son goût une parole qui a perdu toute saveur.

 

Elément unificateur des Églises de la Réforme et du Protestantisme, le « Sola Scriptura » est aussi un frein à un "œcuménisme douteux".

 

« Dieu a-t-il vraiment dit… ».

 

Dieu par les réformateurs ont remis ce trésor entre nos mains.

 

À l’image de la parabole des talents, nous sommes invités à le faire fructifier.

 

C’est l’occasion de repenser au message central de l’apôtre Paul, du réformateur de Wittemberg et ce que Calvin, Zwingli, des Spurgeon, Monod, Dhombres et tant d'autres n'ont cessé de prêcher : le Salut par Grâce, par le moyen de la Foi en Christ Notre Sauveur et Seigneur.

 

Notre fidélité à la Réforme, c’est notre fidélité à la Révélation Biblique, l'attestation de ce message d’espoir, de paix et de justice, en tout temps et en tout lieu.

 

Là où notre vocation nous place et ce, pour la Seule Gloire de Dieu.

 

Bonne fête de la Réformation !

 

 

 

Refuge Protestant,

 

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 19:15
Communiqué du pasteur de l'Eglise Luthérienne en Poitou

Le Synode National de L’Église Protestante Unie de France (EPUDF) vient de se prononcer à une très forte majorité en faveur de la bénédiction des couples de même sexe.

Nous prenons note de cette décision qui ne nous engage en rien, puisque notre communauté n'est pas rattachée à l'EPUdF.

Par souci de clarté, et sans intention polémique, nous tenons à souligner les points suivants :

  • issue directement du grand mouvement de la Réforme, notre église réaffirme que la Bible est la Parole inerrante de Dieu, autorité souveraine en matière de foi et de vie.

  • selon le plan divin, la sexualité humaine est destinée à être vécue exclusivement dans le cadre d'un mariage hétérosexuel monogame.

  • aucune église ne peut s'arroger le droit de « bénir » ce que Dieu condamne clairement dans sa Parole.

  • la tâche des églises est de prêcher à tous la Loi, qui condamne le péché, et l’Évangile, qui annonce la grâce de Dieu à ceux qui se repentent et qui croient en Christ comme leur unique Sauveur.

L’Église Luthérienne en Poitou constate que le fossé entre le protestantisme confessionnel, auquel elle se rattache, et le libéralisme théologique vient encore de s'élargir.

Il nous est impossible de nous associer à ceux qui s'affranchissent sans vergogne des normes bibliques, et à ceux qui demeurent en communion avec eux.

Nous tendons une main fraternelle à tous ceux qui, au sein du protestantisme français, se soumettent à la Seigneurie de Christ et à l'autorité de Sa Parole.

A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons; A Lui soit la gloire dans l'Église, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles! Amen. (Eph. 3.20-21)

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 17:14
4 raisons de ne pas bénir une union homesexuelle par Le Bon Combat

Le synode national de l’Eglise Protestante Unie a adopté à une écrasante majorité la bénédiction des couples homosexuels par les pasteurs de leur dénomination.

Pour les croyants attachés au texte biblique, il s’agit là d’une bien triste décision.

Voici en effet 4 raisons pour lesquelles l’Eglise ne doit pas apporter sa bénédiction à l’union de deux personnes du même sexe.

1- L’UNION VOULUE PAR DIEU EST CLAIREMENT HÉTÉROSEXUELLE

C’est Dieu qui a créé l’homme “mâle et femelle” (Gen. 1:27) afin qu’ils s’unissent et “forment une seule chair” (Gen. 2:24).

Gen. 2:24 sert de fondation à l’alliance biblique du mariage et est presque systématiquement cité chaque fois qu’un enseignement est apporté à ce sujet (cf. Mal 2:15; Matt. 19:5-6; Mar. 10:8; Eph 5:31).

Lorsque Jésus y fait allusion, il ne manque pas de rappeler que la différenciation des sexes précède et sert de base au mariage (Matt. 19:4; Mar. 10:6). Le mariage est bien “ce que Dieu a joint” (Matt. 19:6; Mar. 10:9), c’est à dire un homme et une femme.

Rien, absolument rien ne laisse penser que la bénédiction de couples du même sexe est selon le plan de Dieu pour l’Eglise.

2- L’EGLISE NE PEUT PAS BÉNIR CE QUE DIEU NE BÉNIT PAS

De même que d’autres pratiques, l’homosexualité est qualifiée de péché et condamnée comme telle dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament (cf. Gen 19:1-11; Lev. 18:22; 20:13; Juges 19:16-24; 1 Rois 19:24; 1 Rois 15:12: 2 Rois 23:7; Rom. 1:18-32; 1 Cor. 6:9-11; 1 Tim 1:8-10: Jude 7).

Il n’existe bien entendu aucun commandement biblique positif appuyant l’union de deux personnes du même sexe.

Les quelques arguments en faveur de l’homosexualité invoqués par certains théologiens libéraux ont été largement réfutés par des spécialistes comme Robert A.J. Gagnon. (1)

Comment l’EPUdF peut-elle donc bénir ce que Dieu condamne ? En rejetant une lecture respectueuse de l’autorité et de la perspicuité de la Bible, souvent dénoncée comme une “interprétation fondamentaliste.”

Au-delà de la problématique sociétale qui motive largement la décision de l’Eglise Protestante Unie, les conclusions du synode sont la conséquence logique de la manière dont les théologiens de cette dénomination considèrent le texte sacré.

Quelle tristesse de voir des Eglises issues de la Réforme traiter la Parole de Dieu de la sorte…

3- UN BIEN MAUVAIS SIGNAL ENVOYÉ À LA COMMUNAUTÉ HOMOSEXUELLE

L’Eglise a le devoir d’accueillir et d’aimer les homosexuels de manière concrète. Mais officialiser de la sorte leur union est le dernier moyen d’y parvenir.

Car en ouvrant la bénédiction aux couples du même sexe, l’EPUdF normalise la pratique homosexuelle, là où elle devrait plutôt inviter des pécheurs à la repentance.

Bien sur, certains estimeront que “bénir” ne veut pas dire “approuver”, mais surtout “accueillir.”
Mais comme l’a rappelé Daniel Liechti, il s’agit de ne pas confondre “le (bon) souci de l’accueil des homosexuels avec la ‘bénédiction’ d’une pratique dénoncée par la Bible.”

Il est de plus peu probable que ce soit la manière dont l’entende la communauté homosexuelle, surtout au regard des publications de presse qui voient unanimement dans la bénédiction protestante l’équivalent du sacrement catholique du mariage. (2)

Sans compter que cette décision synodale a été prise au moment même où la journée internationale de lutte contre l’homophobie battait son plein !

Les personnes homosexuelles souhaitant suivre Christ doivent entendre que ce que Christ désire, c’est les sauver et les transformer.

Comme le rappelle la Commission d’éthique protestante évangélique, “la personne homosexuelle qui s’engage avec le Christ est appelée à changer, à se laisser transformer, à évoluer dans sa relation avec Dieu vers une manifestation toujours plus claire de la sanctification dans ses aspirations, dans ses paroles et dans ses comportements.” (3)

Ce n’est certainement pas en sanctionnant d’un acte liturgique l’union de deux personnes du même sexe que l’EPUdF contribue à faire passer ce message.

4- UNE PORTE OUVERTE À DE FUTURES ÉVOLUTIONS

C’était déjà l’un des arguments invoqués au moment des grandes manifestations contre le “mariage pour tous” : qu’en est-il des zoophiles, des pédophiles, des polyamoristes, ou de ceux qui souhaiteraient s’unir à leur objet personnel favori ?

Prenons l’exemple de la polyamorie (une personne ayant des relations intimes avec plus d’une autre personne) : s’il devient possible de “bénir sans approuver” l’union de deux personnes du même sexe, qu’est-ce qui empêcherait d’en faire de même avec l’union de deux, trois, ou dix personnes ?

Si l’on suit la logique de l’EPUdF, il ne serait pas étonnant que ce soit la prochaine étape.

Dites-moi ce que le monde dit aujourd’hui, et je vous dirai ce que l’Eglise dira dans sept ans.

Cette citation de Francis Schaeffer prend tout son sens au lendemain de la décision de l’EPUdF. Pour autant, ne soyons pas surpris : il s’agit de l’évolution logique d’une dénomination dont le souci principal est d’être en phase avec la “modernité.”

Pour nous, attachons-nous à Dieu et à sa Parole. Aimons nos prochains homosexuels de manière concrète. Commençons par leur témoigner de la grâce de Dieu qui est en Jésus-Christ.

GB

(1) Robert A.J. Gagnon, The Bible and Homosexual Practice: Texts and Hermeneutics (Abingdon Press, 2002)

(2) Voir par ex. cet article du quotidien de gauche Libération.

(3) Commission d’éthique protestante évangélique, Aimer mon prochain homosexuel.

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 19:21
Position de l'EPU de Paris BELLEVILLE sur la bénédiction de couples homosexuels

Position de l'EPU de Paris BELLEVILLE sur la bénédiction de couples homosexuels

1. Depuis plus d’un an, nous avons clairement et tranquillement pris position CONTRE la bénédiction des couples du même sexe par l’Eglise : étude biblique sur notre site, lettre aux présidents des Conseils régional et national, participation à l’appel aux délégués du synode national (PDF).

2. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour combattre cette apostasie, sans pour autant perdre nos forces à répondre à une question qui ne se pose même pas. De plus, ce n’est pas dans les synodes que l’Eglise réelle se construit.

3. Comme vous le savez, nos convictions n’ont pas été prises en compte. Le synode national de l’EPUdF réuni à Sète du 14 au 17 mai 2015 a décidé à 94 voix « pour » et 3 voix « contre » (vote à main levée) de permettre aux pasteurs et aux Conseils Presbytéraux qui le désirent, de bénir au nom de Jésus Christ les couples de même sexe, tout en laissant aux autres la liberté de le refuser.

4. La Parole de Dieu suffit : nous n’avons pas besoin du vote du synode pour refuser de bénir les couples homosexuels. Nous ne nous sentons en aucune façon liés par cette décision du synode national qui ne reflète absolument pas les convictions de la majorité des Protestants Français.

Selon notre foi, fondée sur la Bible et l’événement de la Réforme, l’homosexualité n’est pas une différence acceptable telle quelle dans l’Eglise et aucune évolution de la société n’a l’autorité d’y changer quoi que ce soit. Décider de bénir des couples de même sexe est une désobéissance évidente à la volonté de Dieu manifestée en Jésus Christ.

5. Nous disons donc haut et fort, en toute sérénité aux membres de l’Eglise de Belleville, de l’EPUdF et des autres Eglises que nous accueillons et accompagnons les personnes homosexuelles, mais que nous refusons de figer leur évolution dans une bénédiction, même si selon la conception protestante, le mariage n’est pas un sacrement.

6. Notre Conseil réfléchit sérieusement et sereinement à la juste décision à prendre à la suite de ce vote synodal. Que le Saint Esprit nous éclaire concernant le lien institutionnel de Belleville avec l’EPUdF…

Approuvé à l’unanimité du Conseil Presbytéral, le 21 mai 2015.

Position de l'EPU de Paris BELLEVILLE sur la bénédiction de couples homosexuels

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 15:00
5 remarques sur la décision de l'EPUDF d'autoriser ses pasteurs à bénir les couples homosexuels par Foi & Vie Réformées

Décision (à la quasi unanimité des voix) du synode national 2015 de l’EPUdF (Eglise Protestante Unie de France) réuni à Sète, d’autoriser les pasteurs à bénir les couples homosexuels. Au cœur d’une décision de quatre pages, il a notamment adopté le paragraphe suivant :

« Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie. Il ouvre la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu. »

Cinq remarques succinctes et élémentaires, s’imposent sur ce paragraphe et la décision dont il rend compte:

  1. Aucune « alliance» entre êtres humains ne peut être « placée devant Dieu » de manière autonome par rapport aux termes de l’Alliance que Dieu (créateur, souverain législateur et rédempteur) place normativement entre lui et ses créatures d’une part, entre ses créatures d’autre part. Or les termes de cette double alliance ne se trouvent nulle part ailleurs que dans la Révélation spéciale que Dieu, par son Saint Esprit, a donnée aux hommes, pour tous les temps et tous les peuples. Les termes et conditions de cette Alliance, accomplie et scellée par le sang de son Fils unique sur la Croix, transcendent les situations diverses qui se rencontrent dans les histoires humaines particulières et communautaires, unissant dans un même corps spirituel tous les croyants greffés par la foi en Jésus-Christ. Or Jésus-Christ ne se fait connaître dans l’Évangile que comme celui qui n’abolit ni la loi ni les prophètes, mais en accomplit parfaitement les exigences afin de permettre à une vie d’obéissance vis-à-vis des normes divines de se développer sous l’action du Saint Esprit en tous ceux qui sont intégrés dans son Alliance (Matthieu 5:17-20; Jean 8:11). A cet égard, l’injonction de l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 6:9b-11 mérite particulièrement d’être prise en compte.
  1. Aucune exégèse de l’Écriture ne peut justifier la décision du synode de l’EPUdF pour une raison bien simple: à moins de rédiger de nouveaux écrits apocryphes et de les considérer comme canoniques, on ne trouve aucun texte dans l’Écriture qui se prête, de près ou de loin, à des considérations exégétiques pouvant mener à ladite décision. Que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament, en passant par Genèse 1:26-28, Lévitique 18:22 ; 20:13 ; Romains 1:26-27 ou Éphésiens 5:22-33, il n’existe aucun matériau scripturaire pouvant être étudié ou exploité dans ce sens.
  1. Aucune juste façon de témoigner de l’Évangile ne peut se faire en s’opposant frontalement à l’Évangile, c’est-à-dire en transférant la responsabilité juridique de « témoin » – au sens biblique du terme – à des opinions qui cherchent manifestement à abolir la loi ou les prophètes. Le seul témoignage fiable de l’Évangile demeure celui de l’Écriture tout entière (prophètes et apôtres), seul fondement sur lequel l’Église est édifiée et selon lequel elle doit continuellement se réformer (Éph. 2:19-22). Encore une fois, l’Écriture ne trouve son incarnation et sa perfection qu’en Celui qui est venu pour accomplir la loi et les prophètes, et non pour les abolir. Lui seul doit gouverner son Église, par sa Parole et son Esprit; ses serviteurs ordonnés à un ministère particulier n’y sont appelés par lui que pour servir et appliquer ce gouvernement christocentrique.
  1. Aucun des points de vue divers qui traversent l’Église protestante unie ne peut donc servir de fondement à ladite décision sauf à considérer qu’une synthèse de points de vue divers – et non la Révélation divine spéciale – représente l’autorité finale en matière de foi, de vie et d’éthique chrétienne (« Moi je pense que…, et vous, vous pensez quoi ?… ») Dans un tel cas, il est impossible d’invoquer de près ou de loin, le solā scripturā qui, en lien organique avec les corollaires du solā gratiā, solā fide, solo Christo, soli Deo gloria, représente le cœur de la foi réformée historique, telle qu’exprimée par les confessions de foi du 16e siècle. A l’opposé, le synode reconnaît ouvertement que des opinions humaines forment la base de ses décisions.
  1. Afin donc de discerner si l’EPUdF peut légitimement revendiquer l’héritage de la Réforme, il convient de consulter sommairement quelques textes symboliques français du 16e siècle et d’évaluer leur statut présent dans la vie et la pratique de l’EPUdF. La question qui se pose est la suivante : Informent-ils, nourrissent-ils, dirigent-ils la foi du peuple de l’Alliance de Grâce parce qu’ils en expriment la substance et en soulignent le caractère normatif? Ou bien relèvent-ils du simple domaine du musée/patrimoine – à visiter gratuitement une fois par an par curiosité ou par souci d’érudition – mais à considérer comme totalement obsolète, à moins d’être un « fondamentaliste/intégriste »? En particulier, si la distinction entre église véritable/vraie église d’une part, et sectes/fausses églises d’autre part (cf citations ci-dessous) est d’une quelconque actualité pour l’EPUdF, sur quelle base, quels critères et quelle autorité cette distinction doit-elle être opérée par les croyants aujourd’hui?
  • Confession de foi dite de La Rochelle (1559, ratifiée en 1571 par le Synode des églises réformées de France, du Béarn et de Genève), articles 27 & 28 :

Art. 27. L’Église véritable

Nous croyons toutefois qu’il convient de discerner soigneusement et avec clairvoyance quelle est l’Église véritable parce qu’on abuse par trop de ce titre [Matt. 3:7-10; 7:21; Éph. 4:14-16 etc.]

Selon la Parole de Dieu , nous disons donc que l’Église véritable est la communauté des fidèles qui, d’un commun accord, veulent suivre cette parole et la pure religion qui en dépend [Jean 8:47; Actes 17 :10-12 etc.] qui en font leur profit tout au long de leur vie, grandissant et se fortifiant sans cesse dans la crainte de Dieu, selon qu’il leur est nécessaire de progresser et de marcher toujours plus avant. Au surplus, quels que soient leurs efforts, il leur faut avoir assidûment recours à la rémission de leurs péchés [Rom. 3 :24-26; Col. 1:13-14 etc.] (…)

Art. 28. Les fausses églises

Fondés sur cette définition de l’Église véritable, nous affirmons que là où la Parole de Dieu n’est pas reçue et où l’on ne se met nullement en peine de s’y soumettre, et là où il n’est fait aucun usage authentique des sacrements, on ne peut estimer qu’il y ait quelque Église [Matt. 10:14-15; Jean 10:1; 1 Cor. 3:11-13 etc.]

  • Confession Belgica, 1561

Art 29

Nous croyons qu’il faut diligemment discerner et avec prudence par la Parole de Dieu, quelle est la vraie Église, à cause de toutes les sectes qui sont aujourd’hui présentes et qui se réclament de ce nom d’Église. Nous ne parlons pas ici de la compagnie des hypocrites, qui se mêlent aux bons dans l’Église, et cependant n’en sont point, ils y sont présents quant au corps ; mais nous distinguons le corps et la communion de la vraie Église d’avec toutes les autres sectes, qui se disent l’Église. Les marques pour identifier la vraie Église sont les suivantes: l’Église use de la pure prédication de l’Évangile, elle use de la pure administration des sacrements comme Christ les a ordonnés ; la discipline ecclésiastique est en usage pour corriger les vices; bref on a pour règle la pure Parole de Dieu, rejetant toutes choses contraires à celle-ci, tenant Jésus-Christ pour un seul Chef. Par cela on peut être assuré de connaître la vraie Église, et ce n’est le devoir de personne d’en être séparé. Quant à ceux qui sont de l’Église, on les peut connaître par les marques des chrétiens, à savoir, par la foi; lorsqu’ils ont reçu un seul Sauveur Jésus-Christ, ils fuient le péché, ils suivent la justice, aimant le vrai Dieu et leurs prochains, ils ne se détournent ni à droite ni à gauche, ils crucifient leur chair avec ses actes. Non qu’ils n’aient aucune infirmité en eux, toutefois ils combattent par l’Esprit, chaque jour, ayant continuellement recours au sang, à la mort, à la passion, et à l’obéissance du Seigneur Jésus, par la foi en qui ils obtiennent la rémission de leurs péchés. Quant à la fausse Église, elle attribue à elle-même et à ses ordonnances plus d’autorité qu’à la Parole de Dieu; elle ne veut s’assujettir au joug du Christ, n’administre point les sacrements que Christ a ordonnés par sa Parole, mais ajoute et retranche comme il lui plaît, se fonde sur les hommes plus que sur Jésus-Christ, persécute ceux qui vivent saintement selon la Parole de Dieu et condamnent les vices, les avarices et les idolâtries. Il est facile de distinguer la vraie Église de la fausse.

 

Note: pour accéder au texte complet de la Confession de La Rochelle, cliquez sur :

https://foietviereformees.files.wordpress.com/2015/04/la-confession-de-la-rochelle.pdf

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 11:51
Eglise Protestante Unie de France et mariage homosexuel : condamnation sans aucune équivoque

Refuge Protestant s'associe pleinement à cette condamnation concernant la nouvelle effarante mais non surprenante apprise salissant tant le véritable Protestantisme, que les authentiques et réels réformés, luthériens, confessants.

Merci au Blog Chrétien Protestant Confessant dont vous trouverez et le lien et la réponse plus que partagé bibliquement.

Si Dieu aime le pécheur, quel qu'il soit, il en est tout autrement du péché. Dieu merci !!!

Refuge Protestant,

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Amis lecteurs, nous apprenons ce matin que l’Église Protestante Unie de France (EPUdF) vient d'adopter la bénédiction des couples homosexuels (l'écrasante majorité des délégués a voté pour).

En quoi cela nous concerne?

Pourquoi devons-nous réagir, alors que nous ne sommes pas membres de cette faction?

Si l'EPUdF avait commencé par adopter un nouveau nom; si ses représentants avaient commencé par jouer la carte de l'honnêteté intellectuelle, en soulignant que leur association n'a rien à voir avec l’Église de la Réforme, avec Luther, avec le calvinisme, etc. notre réaction, sans doute, aurait été moins vive.

Mais non. Cette bande de menteurs ira sans doute au Désert, au mois de septembre, pour laisser croire une filiation avec le protestantisme. Allez sur le site de cette corruption luciférienne et déformée, et vous pourrez lire qu'il s'agit d'une communion luthérienne et réformée.

Ah oui?

Oui.

On trouvera bientôt que Calvin lui-même a signé leurs décisions sur le mariage gay! A cause de ces imposteurs, le protestantisme (dans l'esprit des gens) c'était déjà la tolérance et les femmes pasteurs. Maintenant, ce sera le mariage homosexuel. Or nous sommes, nous, protestants. Voici donc pour notre "intérêt à agir".

Quel est le problème?

Le problème est simple: l'autorité suprême, dans le protestantisme, consiste dans la Parole de Dieu qui nous parle dans les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Dans cette Écriture (et le livre de la nature le confirme même aux païens!) Dieu a créé le couple, homme et femme, et l'a béni en le rendant fécond.

Le couple hétérosexuel monogame est ainsi le couple que Dieu bénit et les autres formes de sexualité sont maudites. Non seulement dans l'Ancien Testament (cf. Lévitique 18. 22) mais aussi dans le Nouveau (Romains 1. 26-27). C'est la charité de dire aux pécheurs (en l’occurrence, aux homosexuels) que ce comportement est mauvais, ne les mènera jamais au bonheur et que Notre Seigneur délivre du péché.

C'est la charité de ne pas laisser la personne s'égarer sur la route de la ruine éternelle, sans la prévenir (1Corinthiens 6. 10).

Au lieu de cela, le synode de l'EPUdF a préféré jouer les papes, qui parlent par-dessus la Parole de Dieu et qui se font maîtres des consciences.

Le synode de l'EPUdF a fait savoir qu'il se laissait le droit de voter sur de tels sujets et a pris la décision que nous savons.

La réponse du peuple chrétien

Nous condamnons totalement cette dernière déviance et nous affirmons que les chrétiens qui se trouvent encore dans cette faction anathème doivent la quitter.

Bucer

Blog Chrétien Protestant

Vous pouvez suivre sur ce blog les différents articles qui se référeront à cette triste nouvelle.

Eglise Protestante Unie de France et mariage homosexuel : condamnation sans aucune équivoque

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 00:17
Calvin et la France, Genève et le déploiement de la Réforme au 16e siècle par Jean Marc Berthoud

Par H. Lüscher de Promesses

 

Un très bel et court ouvrage écrit par Jean Marc Berthoud sur Calvin, son oeuvre et son influence immense sur son époque qui a marqué l'Eglise et la société jusqu'à nos jours.

 

Le livre a l'avantage d'être facile à lire dans la présentation de l'essentiel sur la Réforme à Genève avec son influence aux niveaux spirituel, culturel, social et politique.

 

Une fois de plus, l'auteur, par sa remarquable analyse a su faire vibrer nos cœurs et stimuler notre réflexion pour une application actuelle de ces mêmes principes bibliques, fondement de la Réforme.

 

Il nous semble utile de donner un aperçu détaillé de l'ouvrage.

 

L'ouvrage contient deux parties principales, précédées d'une introduction.

 

Dans sa première partie, l'auteur brosse le tableau d'une Europe occidentale marquée par le christianisme, mais aussi imprégnée de différentes cultures païennes.

 

La Réforme s'inscrit dans ce contexte pour rayonner depuis Genève dans ces pays, en particulier la France.

 

La seconde partie traite de la Réforme à Genève, avec la formation des pasteurs à Genève, partie des plus instructives pour ce qui concerne le concept biblique d'une vision chrétienne du monde englobant tous les domaines de la réalité de la vie.

 

Dans ce cadre s'insèrent également la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme.

 

Le but ultime du travail énorme de Calvin était toujours la gloire de Dieu.

 

berthoud_calvin1.jpg

 

L'Introduction prend le contre-pied de l'idée répandue parmi les Evangéliques que la doctrine de l'élection produit une indifférence au salut des âmes.

 

En effet, entre 1555 et 1562, la Réforme de Genève a donné lieu à la fondation de 2150 «Eglises dressées » (Eglises avec structure et discipline ecclésiales), et cela là où les persécutions sévissaient.

 

Quel rôle Calvin et la ville de Genève ont-ils joué dans tout cela ?

 

Comment expliquer que l'enseignement de ces doctrines (« la prédestination, l'entière souveraineté de Dieu et la dépravation totale de l'homme ») considérées souvent de nos temps comme «apparemment débilitantes-, ait amené des milliers d'âmes au Sauveur, établi des centaines d'églises et exercé une telle influence sur la société ?

 

Comment expliquer un des plus grands Réveils de l'histoire de l'Eglise ?

 

«Comment se fait-il qu'un tel renouveau de la foi ait été le fruit d'un style de prédication et d'un genre de vie ecclésiastique en si grande contradiction avec nos stratégies modernes de l'évangélisation du monde..?"

 

L'intention de l'auteur est précisément de démontrer combien l'histoire dément ces critiques infondées.

 

Première partie

 

Elle contient d'abord un bref aperçu de la vie de jean Calvin, suivi par l'arrière plan politique, culturel et réligieux du ministère de Calvin avec les trois sous-divisions la paganisation de la politique, la paganisation de la culture et la paganisation du christianisme.

 

L'auteur analyse les conditions dans lesquelles la Réforme est née.

 

Toute une série d'éléments jouerait un rôle important dans la paganisation de l'avant-Réforme :

 

l'influence des cultures gréco-romaine, celtique et germanique, et l'introduction de ces éléments païens dans l'Eglise médiévale, dans le domaine de la philosophie et du droit, puis dans ceux de la littérature et des beaux-arts.

 

On lira avec intérêt le développement de cette paganisation dans ces trois domaines de la politique, de la culture et du christianisme en Europe occidentale.

 

Le chapitre sur les origines de la Réforme française est une analyse des racines du grand réveil au Royaume de France au 16e siècle.

 

L'influence de Luther fut immense dans ce retour à la foi biblique.

 

La structure de la première édition de l'Institution de la Religion chrétienne de Calvin (1536) correspond à celle du Petit Catéchisme de Luther (1529).

 

Une autre source d'influence venait de Jacques Lefèvre d'Etaples, pionnier en France du nouvel «évangélisme ».

 

Connaisseur des écrits d'Aristote et de la mystique naturaliste de l'Antiquité il se tourna finalement vers les Ecritures pour y découvrir la vérité et la vie.

 

En approfondissant l'étude de la Bible, il découvrit également le «double sens de l'exégèse littérale », c'est à dire de faire ressortir «le sens naturel » -celui qu'entendaient les auteurs divins et humains -ce qu'il nomma le sens littéral «prophétique » -et le sens littéral «historique » nu, accompli en la personne et l’œuvre du Christ.

 

Il publia en 1509 son premier ouvrage de critique et d'exégèse biblique, Le quintuple psautier; "où nous trouvons solidement établis les principes herméneutiques qui allaient caractériser l'exégèse et la prédication des Réformateurs".

 

Guillaume Farel vint à la foi par le témoignage de Lefèvre et joua un rôle important dans la Réforme en Suisse romande.

 

C'est lui qui introduisit la première imprimerie dans la région de Neuchâtel, où était imprimée et diffusée la première traduction française de la Bible de Louis Olivétan, qui servit de base à la diffusion des Ecritures et de la littérature biblique en France.

 

Dans le dernier chapitre de la première partie, J .-M. Berthoud développe la venue et le combat de Calvin à Genève pour faire triompher l'Evangile.

 

En résumé, «les années entre 1541 et 1555 virent à Genève une lutte spirituelle, doctrinale, morale et politique intense pour obtenir la transformation d'une Eglise plantée. ..en une Eglise dressée. .. une Eglise disciplinée, fidèle et obéissante à la Parole de Dieu.

 

Toute la structure de l'Eglise selon le concept de Calvin, influencé par Martin Bucer à Strasbourg, fut mise en place.

 

Ce concept s'insérait dans le cadre d'une Eglise institutionnelle et soutenue par l'Etat, tout en gardant son indépendance en matière de foi et de discipline de l'église.

 

On peut ne pas partager ce concept de l'église institutionnelle et certains procédés d'alors, mais il reste néanmoins vrai que le projet était séduisant et l’œuvre de Calvin grandiose pour arriver à une telle Réforme, où finalement l'Evangile avait transformé hommes et mœurs.

 

C'est à cette époque que se situe l'affaire de Michel Servet, hérétique et gnostique, qui combattait les doctrines centrales de la foi chrétienne et fut finalement envoyé au bûcher par le gouvernement genevois.

 

On reproche à Calvin d'avoir été «le dictateur de Genève», ce qui est démenti par les faits de l'histoire réelle, car le pouvoir direct fut exercé par le Conseil de la ville.

 

L'influence de Calvin se fit plutôt par la prédication, et sa capacité de persuasion -donc de manière indirecte -par la seule force de son autorité morale.

 

Calvin avait une vision avant tout ecclésiastique et voulait d'abord rétablir une structure dans l'Eglise avec une doctrine et une discipline selon les Ecritures, capable ensuite de préparer et d'en- voyer des missionnaires prêcher l'Evangile.

 

Deuxième partie

 

Au premier chapitre, Calvin et la vigne de Dieu en France, sont développées les convictions de Calvin sur les autorités, la justice et le rôle de l'Eglise dans la société.

 

Sa .prédication impliquait toujours "application précise et concrète».

 

Ses enseignements et son influence grandissante allaient forcément à l'encontre du pouvoir des derniers Valois et de l'Eglise de Rome caractérisé par un ."absolutisme machiavélique".

 

Cette réforme ne pouvait finalement qu'aboutir à la haine contre la Réforme et à la persécution des Evangéliques en France, car Calvin ne tolérait aucun compromis avec Rome.

 

Le second chapitre traite de Genève qui forme et délègue des pasteurs aux Eglises réformées en France.

 

Genève se voua dès lors à la formation des futurs pasteurs.

 

Il y avait plus de 300 étudiants en théologie dans l'Académie de Genève fondée en 1559.

 

Cette formation théologique était rigoureuse :

 

étude philologique et grammaticale de la Bible, maîtrise du latin, de l'hébreu et du grec, préparation pour la tâche la plus importante: l'étude et l'exégèse de la Bible.

 

A part les examens sur la doctrine, les candidats devaient faire preuve de probité morale et idéologique.

 

Ces disciplines s'exerçaient «en classe», ce qui allait à l'encontre de «l'individualisme exacerbé du protestantisme moderne».

 

Calvin n'était pas pour la violence, et il exhortait les missionnaires en terre de France à la patience dans le combat de la foi au milieu des souffrances et de la persécution.

 

Calvin exigeait une fidélité absolue à la foi chrétienne selon la Parole de Dieu.

 

Le chapitre trois sur la formation des pasteurs et la prédication de Calvin nous présente le concept et le plan d'une formation pastorale complète selon Calvin.

 

A "l'Académie de Genève», on trouve les deux grands domaines dans lesquels Dieu manifeste sa révélation: d'abord par sa création, puis par sa Parole écrite.

 

Pour Calvin, les «sciences physiques» faisaient partie du programme d'enseignement, étudiées à la lumière de la Parole de Dieu, car la nature aide à comprendre le Créateur, alors que les scolastiques négligeaient cette discipline comme inférieure.

 

L'analyse pertinente de J.-M. Berthoud nous paraît fondamentale pour revenir à une vue biblique du monde, base du grand réformateur.

 

La pensée de Viret et de Calvin s'oppose totalement au dualisme, qui est à la racine de la pensée scientifique moderne, où les sens et la science sont dissociés.

 

Ce dualisme devint dominant au 18e siècle dans l'enseignement de la théologie, qui de ce fait fut totalement dénaturé.

 

Les «outils linguistiques» développés par les humanistes de la Renaissance furent utilisés par l'Académie pour mieux interpréter les Ecritures, afin d'obtenir une exégèse continue de la Bible dans son sens littéral.

 

Bien que très souvent malade, Calvin prêchait pratiquement tous les jours en plus de son enseignement à l'Académie.

 

En 1561, plus de 1000 personnes fréquentaient régulièrement ses cours.

 

Parfois il était si peu bien qu'il devait se faire porter sur une chaise à l' endroit où il enseignait.

 

Tous les cours étaient donnés en latin.

 

Il prêchait «sans notes, expliquant la Bible directement à partir du texte hébreu ou grec dont il donnait sur place sa propre traduction».

 

Mais il se préparait toujours soigneusement.

 

L'application du texte biblique à sa propre vie était primordiale pour lui.  

 

La nature de la prédication résidait en trois points :

 

D'abord, sa prédication consistait en une exposition suivie du texte biblique.

 

Ensuite, il se servait de tous les outils linguistiques pour serrer le texte sacré de près, tout en les soumettant à son autorité souveraine.

 

Le dernier point consistait en une prédication de caractère rigoureusement antithétique.

 

Tout ce qui était contraire à la Vérité devait être forcément faux.

 

La vraie doctrine était ainsi systématiquement opposée à l'hérésie et entre les deux existait une guerre sans répit.

 

La base du contenu de son enseignement consistait en trois points :  

 

la corruption totale de l'homme, la grâce souveraine de Dieu et la justification par la foi seule.

 

La prédication devait avoir des implications pratiques pour la vie du chrétien.

 

La prédestination, la certitude du salut, le combat spirituel et la sanctification, l'édification de l'Eglise et la restauration de la société, formaient le corps des doctrines primordiales.

 

L'activité sanctifiée d'une vie véritablement chrétienne devait s'exprimer par le service, l'amour et la justice, dans la soumission à la Parole et la dépendance du Saint-Esprit.

 

Dans le chapitre quatre sur la souveraineté de Dieu et la prédication souveraine de l'Evangile, l'auteur démontre qu'il n'y a pas incompatibilité entre la doctrine enseignée par Calvin et la prédication efficace de l'Evangile, et que cette doctrine a pour but ultime la gloire de Dieu.

 

Face à la souveraineté absolue de Dieu, la responsabilité de l'homme serait pour certains une affirmation antithétique.

 

Cette souveraineté ne dispense en aucune façon l'homme de prier et d'agir «comme si l'avenir dépendait de sa seule volonté, comme si son action était susceptible de modeler le monde et l'histoire»,

 

C'est le contraire d'une attitude fataliste et passiviste.

 

Cette piété calviniste contient à la fois le zèle missionnaire et la dimension de notre responsabilité face à la création :

 

la foi chrétienne vécue dans tous les domaines de la vie.

 

L'auteur, dans sa conclusion, nous laisse encore quelques tableaux touchants du caractère et de la piété de Calvin.

 

Dans sa vie, tout est constamment axé sur Dieu et sa Parole.

 

Malgré tous ses dons et toutes ses activités, Calvin est resté humble.

 

Il était d'une grande sensibilité.

 

Tout en ayant été un homme d'action, il nous a légué une oeuvre écrite remarquable et gigantesque.

 

Sa correspondance était immense, donnant des conseils, démêlant des problèmes difficiles et consolant les affligés avec douceur.

 

Son caractère était loin d'être «épouvantable», comme certains l'affirment.

 

Il disait de lui-même à la fin de sa vie :

 

«J'ai eu bien des infirmités que vous avez dû supporter et, en plus, tout ce que j'ai fait n'était d'aucune valeur»,

 

Le livre se termine avec deux magnifiques prières de Calvin faites à la fin de ses deux prédications sur 2 Samuel 13.

 

Nous apprécions la bibliographie étendue et utile pour qui désire approfondir les différents sujets.

 

Les notes en bas des pages facilitent la lecture, évitant au lecteur d'aller les chercher à la fin du livre.

 

Si nous nous sommes longuement arrêtés sur cet ouvrage, c'est qu'il nous semble résumer deux choses :

 

D'abord, l'héritage important que ce grand Réformateur nous a laissé.

 

Ensuite, les quelques principes et mécanismes qui s'en dégagent pour tirer des leçons.

 

Il peut y avoir des divergences sur certains points dans l'ecclésio1ogie ou le ministère pastoral, mais le but de cet ouvrage n'est-il pas de relever l'essentiel : nous stimuler à une étude sérieuse et approfondie de la Parole de Dieu et porter une plus grande attention à une formation plus poussée de la relève des responsables de nos églises ?

 

Il ne s'agit pas de favoriser l'intellectualisme, mais de former une nouvelle génération d'hommes de Dieu capables d'enseigner et d'édifier nos Eglises par des prédications et des études bibliques solidement ancrées dans les Ecritures.

 

Dieu nous a donné un cœur et un cerveau, servons-nous des deux.

 

Tout cela demande du temps, de la réflexion, de la volonté et de la persévérance.

 

Ce n'est pas du «fast food» à la Mc Donald's dont l'Eglise au 21e siècle a besoin, mais d'hommes de Dieu équipés avec soin et sérieux.

 

Le livre m'a sensibilisé profondément quant à la question :

 

Que faisons-nous dans nos communautés pour former nos responsables ?

 

Comment le faisons-nous ?

 

Nous recommandons vivement cet ouvrage, ne fût-ce que pour cette raison-là, et demandons à Dieu de richement bénir ceux qui le liront.

 

H. Lüscher de Promesses

 

 

berthoud calvin1

Calvin et la France – Genève et le déploiement de la Réforme en France,  
124 pages, broché, 1999

Disponible

Librairie de la Proue

Librairie La Proue | Escaliers du Marché 17,

1003 Lausanne
Tél/fax: 021 312 01 59 

E-mail: librairie@laproue.ch
Internet : www.laproue.ch  

ouverte du mardi au vendredi de 14 heures à 18 heures,ainsi que sur demande.

Librairie tenue par Jean Marc Berthoud et Bernhard Van Ballmoos

 

 

Résumé :

 

Sa doctrine détestable de l’élection divine rend vaine toute action missionnaire ou évangélisatrice.

 

Si certaines personnes sont prédestinées à être sauvées, alors, par simple calcul arithmétique, les autres sont prédestinées à être perdues, et, en conséquence, on ne peut rien y faire.

 

Rien de plus faux que ces propos sur Calvin et sur le rôle de la doctrine réformée dans l’évangélisation.

 

S’il est vrai que le réformateur de Genève a fortement insisté sur la prédestination, on a trop souvent tendance à oublier qu’il a remis en lumière la responsabilité de l’homme devant Dieu, doctrine qui ne pousse pas vraiment à la léthargie ou au fatalisme !

 

Si Calvin le Français s’installe dans la Cité du bout du lac, ce n’est pas pour s’enfermer dans une citadelle imprenable, jouant le rôle d’un théocrate dictatorial, comme on a bien souvent voulu nous le faire croire.

 

Au contraire, Calvin a le désir de trouver un lieu sûr afin d’y établir une « Église dressée », c’est-à-dire non pas simplement un groupement de personnes réunies autour de l’étude de la Bible, comme c’était le plus souvent le cas en France à cette époque, mais une Église avec une véritable structure et une discipline ecclésiale.

 

Et à partir de ce fondement solide, par la proclamation forte et journalière de la Parole de Dieu, contribuer ainsi le mieux possible au développement du royaume de Dieu et de sa gloire.

 

Et l’évangélisation fait partie de cette volonté de glorifier le Dieu trois fois saint dans tous les domaines de la vie des hommes.

 

Pour s’en convaincre, il n’est que de voir le nombre d’étudiants qui passèrent par l’Académie de Genève et des pasteurs qui se formèrent à la prédication de Calvin puis retournèrent en France, parfois au péril de leur vie.

 

Loin de favoriser un comportement religieux défensif, la Genève réformée fut le point de départ d’un élan prodigieux pour la proclamation de l’Évangile tant en France que dans toute l’Europe et même au-delà, élan qui aboutit à la restauration chrétienne de la culture au renouvellement de la société tout entière.

 

refuge Protestant Jean Marc Berthoud

Jean Marc Berthoud,

Théologien Réformé Baptiste,

 

Bible (115)

Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 00:15
Analyse d'une déclaration en 2014 du Pape aux charismatiques et pentecôtistes

Bible

Croix Huguenote

 

Il est intéressant d'écouter ce que Doug Batchelor*  analyse dans la déclaration de Tony Palmer lors de l'Assemblée annuelle des pasteurs charismatiques du ministère de Kenneth Copeland en janvier 2014 réunissant des pasteurs charismatiques et pentecôtistes.

 

Lors de cette assemblée, l'évêque anglican Tony Palmer diffusa un message vidéo où le Pape François encourage à revenir vers Rome.

 

En route vers une Eglise mondiale conduite par le Vatican ?

 

La question se pose non seulement là, mais pour la raison d'être, présente comme future du CNEF réunissant de tout et n'importe quoi et auquel la Fédération Protestante aujourd'hui est loin d'être en reste. Bien au contraire.

 

Qu'importe ...le flacon ou "l'onction", pourvu qu'il y ait l'ivresse, émotion, reconnaissance, ciment social ou ...succès... ? That is the question....

 

Nous aurions préféré réalité Chrétienne et authenticité saine comme sainte.

 

Sans aucun doute, beaucoup de Chrétiens réels et dans l'ombre parmi les diverses dénominations qui ont souhaités délibérément cette union, quitte à se débarrasser ou ironiser certains pour mieux asseoir ce choix, doivent souffrir ou se sentir parfois bien seul(e)s.

 

Penser à l'Eglise, c'est à eux que nous pensons en priant le Seigneur à leur égard de leur faire miséricorde, soutien et aide en toute circonstance, de la manière qu'Il entend faire, selon Son Plan Divin, à Sa Gloire et pour le bien de Ses Enfants Bien aimé(e)s.

 

En France, comme partout dans le monde.

 

 

*(Refuge Protestant ne partage pas la position adventiste mais s'intéresse cependant à l'objectivité de cette analyse dont nombres de pasteurs par le passé comme aujourd'hui n'ont cessé de dénoncer et alerter au regard de gravités, scandales, ou dégâts savamment étouffés et écartés. Si tous ne sont pas dans cette totalité, la généralité frappante et attristante cependant n'est une surprise pour personne, sauf bien sûr pour ceux préférant technique "d'autruche" , négation, ou calcul d'intérêts  de fait ...peu ...catholique...)

 

 

 

 

 

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 20:03
Réédition d'un ouvrage de Rose Marie et Jean Marc Berthoud sur le Mysticisme d'hier et d'aujourd'hui

Rose-Marie et Jean-Marc Berthoud sont heureux de vous proposer la réédition de l’ouvrage : Mysticisme d’hier et d’aujourd’hui, livre qui n’a rien perdu de son actualité.

 

Théologien Réformé Baptiste, Jean Marc Berthoud tient également le site Résister & Construire qui est une revue apologétique réformée (la défense de la Foi chrétienne). Son but est de réaffirmer les Dogmes chrétiens dans l’Écriture comme seule norme de foi et de piété, et le salut par la grâce seule au moyen de la foi seule.

 

Pour l'ouvrage, vous trouverez le bulletin de commande tout en bas de ce mail.

 

Chaleureux remerciement pour celles et ceux ayant à coeur de partager cette information.

 

Fraternellement en Christ,

 

Adresse où envoyer votre bon.

Librairie La Proue
Escaliers du Marché 17, 1003 Lausanne, Suisse

+4121 312 01 59
librairie@laproue.ch
 

 

ÉDITIONS L’AGE D’HOMME

Collection  «Messages»

 

Réédition de l’ouvrage de

Rose-Marie et Jean-Marc Berthoud

 

mysticisme

 

MYSTICISME D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Notre époque est marquée par ce qu'on est venu à appeler la «dérive émotionnelle», la primauté donnée au sentiment sur la raison, aux passions par rapport à l'intelligence. Notre civilisation a mis l'émotion à la première place. La conséquence directe en est l'impossibilité de toute véritable discussion. Car le débat civilisé réclame une certaine réserve, une suspension temporaire du jugement, afin de permettre aux parties de s'entendre. Notre temps, bien plutôt qu'être celui du «dialogue», de l'«ouverture», du «pluralisme», n'est en fait que celui du slogan, de l'esprit buté jusqu'à l'intolérance, de la pensée unique. La question peut être posée (et elle en vaut la peine) : «Comment en sommes-nous arrivés à une pareille impasse sociale et culturelle ?»

C'est en effet à cette question que répond indirectement l'ouvrage que vous tenez en main. Le Christianisme ancien privilégiait la Vérité doctrinale, la discussion intellectuelle détaillée, la controverse, la réfutation systématique des erreurs. Par ce biais, il était un instrument éducatif puissant, un facteur capital pour le développement d'une haute civilisation ou la conversation, la discussion et l'enseignement réfléchi jouaient des rôles éminemment sociaux.

Mais avec l'influence, aujourd'hui devenue prépondérante dans le monde religieux, de ce que nos auteurs appellent le «mysticisme», c'est l'émotion qui est devenue dominante. La communion avec Dieu par la médiation du Verbe a pris un chemin inattendu et funeste, celui de la fusion, de l'union irrationnelle, de la confusion intellectuelle, morale et spirituelle. Car il va de soi que si une émotion s'éprouve, elle ne peut se prouver et, en conséquence, ne peut faire l'objet d'une quelconque discussion. Autrefois la vérité conduisait la volonté, lui permettant d'aboutir à une émotion véritable, nuancée et forte. Aujourd'hui l'émotion-pulsion indifférenciée est première. Elle entraîne la volonté n'importe où. Et la raison est abandonnée à la part congrue : justifier idéologiquement les aberrations d'une émotion charnelle déchaînée.

Nos auteurs cherchent à travers des figures éminentes de l'histoire de la spiritualité chrétienne – Mme Guyon, John Wesley, Mme Penn-Lewis, Watchman Nee, John Wimber, Rick Joyner et bien d'autres – à retracer quelques-unes des étapes de la conquête de l'émotion sur la foi, du sentiment religieux sur la doctrine, de la passion sur l'intelligence. En prenant des voies historiques qui peuvent à première vue paraître être des chemins de traverses, nos auteurs éclairent cette dérive de notre civilisation, déviation spirituelle qui conduit à des impasses interdisant toute possibilité de solution discutée ou négociée aux difficultés du temps, ceci au profit des slogans, des ultimatums, des diktats, et de la pure violence.

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Réflexions à propos du mysticisme évangélique
par Henri Lüscher

 

Dans le sillage des comportements de plus en plus irrationnels de notre société post-moderne, déçue par l’incapacité de la science et de la technologie à résoudre les vrais problèmes de l’homme, l’Eglise est confrontée à une forme de dérive analogue.

 

Suite à de nombreuses demandes concernant les nouveaux courants mystiques qui entraînent les chrétiens dans une fausse direction, il nous a paru bon de présenter l’analyse d’un excellent ouvrage qui dissèque ce phénomène du «mysticisme évangélique».

 

Dû à la plume de Rose-Marie et Jean-Marc Berthoud, cet ouvrage est le fruit d’un long cheminement et d’une mûre réflexion.

 

Basés sur la théologie biblique et sur l’histoire, les auteurs traitent le «mysticisme pseudo-chrétien, contrefaçon … d’une vraie mystique chrétienne, réelle communion avec Dieu, en Jésus-Christ par le Saint- Esprit».

 

Cet exposé est divisé en deux parties principales dont la première contient un «bref historique des réveils du Pays de Galles (XIXe – XXe siècles)», spécialement celui de 1904-1905, centre de l’analyse.

 

Ce réveil est examiné sous trois angles différents :

 

Mme Penn-Lewis (co-actrice avec Evan Roberts de ces événements, et qui les voit avec le recul) ;

 

Henri Bois (décrivant immédiatement ces mêmes événements auxquels il avait assisté, et qui les voit plutôt sous l’angle psychologique),

 

et Rick Joyner un des «prophètes de Kansas City», qui les voit sous l’angle «charismatique » d’aujourd’hui.

 

Suit un examen théologique de l’ouvrage de Mme J. Penn- Lewis et d’Evan Roberts, La guerre aux Saints.

 

Cette partie se termine par deux extraits, l’un de John McArthur :  

 

Comment affronter l’ennemi, et l’autre sur le Réveil authentique, de H.E. Alexander (Fondé sur le Roc in Contre vents et marées, éd. Les Maisons de la Bible Genève – Lyon).

 

Dans la deuxième partie, les auteurs analysent d’abord l’influence qu’eut Mme Guyon (1648-1717) sur le protestantisme à travers les personnalités de John Wesley (XVIIIe), Thomas Upham (XVIIIe), Asa Mahan (XIXe), Jessie Penn-Lewis (1861-1927) et Watchman Nee (1903-1972).

 

Ensuite, ils examinent trois mouvements perfectionnistes du XIXe et donnent une évaluation de leur enseignement et de leur influence sur les évangéliques jusqu’à nos jours.

 

En fin de compte, plus de 40 pages sont consacrées aux dérapages actuels :

 

John Wimber, la Bénédiction de Toronto, Mike Bickle et Rick Joyner du groupe charismatique de la troisième vague.

 

La dernière division de cette partie du livre effleure le syncrétisme religieux (Bouddhisme, Hindouisme, Islam et Christianisme) qui, «par le biais du mysticisme et de l’abandon progressif des écrits fondateurs des quatre grandes religions» est en train d’engendrer la nouvelle religion mondiale.

 

Un document annexe est présenté, pour terminer l’ouvrage, qui analyse «Les racines évangéliques du Pentecôtisme».

 

Nous apprenons la différence, fondamentale à notre avis, entre la «grâce infuse» et la «grâce extrinsèque au croyant».

 

A partir de cette distinction, quelques mouvements évangéliques sont analysés (arminianisme, piétisme, méthodisme et perfectionnisme américain de Charles Finney).

 

C’est sur ce terrain préparé que le Pentecôtisme a finalement pris naissance.

 

Mais aujourd’hui, le charismatisme est l’aboutissement de cette évolution vers un mysticisme évangélique qui essaie de «traiter les conséquences de l’erreur, mais non les causes. Il faut donc un retour aux Saintes Ecritures qui seules sont la norme de la foi et de la vie chrétienne».

 

L’excellente «Introduction» par David Vaughn nous rappelle combien le mysticisme et le relativisme sont des tendances auxquelles la nouvelle génération est confrontée.

 

Il s’agit d’abord de cerner l’identité du mysticisme.

 

Il «est une religion du sentiment subjectif» tandis que «le christianisme biblique est une religion de la vérité objective».

 

«L’attention du mystique est tournée principalement vers l’intérieur, sur ce qu’il peut percevoir de ce qui se passe en lui, dans ses sentiments et ses expériences. L’attention du chrétien biblique est, quant à elle, dirigée principalement vers l’extérieur, sur la révélation que Dieu donne de Lui-même, sur les grands actes sauveurs rapportés dans la Bible, ainsi que sur les vérités, ordonnances et promesses contenues dans celle-ci» (p.11).

 

Le mystique recourt à des révélations directes, surnaturelles, intérieures, et marginalise ainsi la Parole qui est pleinement suffisante pour garder communion intime avec Dieu.

 

Il a une tendance à concentrer la vie religieuse principalement sur ses propres expériences intérieures plutôt que sur les réalités objectives, sur Dieu et son œuvre de salut.

 

L’élément manquant dans la recherche du réveil aujourd’hui est certainement «la réformation de la doctrine», car la Parole de Dieu est la vérité.

 

Dans la première partie du livre, ses auteurs analysent, à travers les vues des trois personnes déjà citées plus haut, les événements du réveil du Pays de Galles des années 1904-1905 avec Evan Roberts comme figure principale.

 

Mais «Mme Penn- Lewis, prédicatrice itinérante galloise et auteur de plusieurs ouvrages d’édification joua un rôle important dans ce réveil». Il y eut des conversions radicales et des transformations de vie bouleversantes. Mais «il y avait aussi de fausses conversions produites par la suggestion ambiante» et «la pression psychologique». Roberts et Penn-Lewis étaient persuadés que le réveil devait «provenir de la recherche et de la réception du baptême du Saint-Esprit» (p.25).

 

L’analyse pertinente des auteurs de l’ouvrage sur les quatre facteurs qui furent à l’origine de ces contrefaçons spirituelles peut aisément être appliquée aux divers mouvements modernes, porteurs des mêmes germes :


1) « la recherche erronée du baptême du Saint-Esprit»,


2) « la quête d’une conduite intuitive de la vie chrétienne par l’écoute des voix intérieures»,


3) « leur théologie d’une totale union avec Christ», théorie tirée des écrits de Mme Guyon, (et visant une fusion complète avec la divinité)


4) « la croyance dans le fait que les démons étaient la cause de presque tous leurs problèmes» (p 25).

 

Mais tout comme aujourd’hui, Penn-Lewis et Roberts «ne réalisèrent pas qu’ils leur avaient eux-mêmes ouvert la porte et que c’était la raison pour laquelle ils avaient tant à lutter contre eux» (p.25).

 

Quant aux tentatives d’union mystique avec Dieu, et les expériences qu’elles provoquent, «ces phénomènes religieux ressemblent fort aux expériences panthéistes» (Dieu en tout et tout en Dieu).

 

«…Ceux qui se laissent guider par l’intuition et les voix intérieures plutôt que par la sagesse que donne la Parole de Dieu et le bon sens sanctifié, en viennent souvent à développer des capacités médiumniques… La personne qui recherche la direction de Dieu par l’écoute de ses intuitions, se trouvera souvent dans un état de grande perplexité…Au moyen de méthodes aussi subjectives, comment savoir si de telles intuitions proviennent de la chair, de Dieu ou du diable ? Si l’on ne reste pas attaché à la Parole de Dieu, on reléguera bien vite au second plan la réflexion biblique…» (p.25).

 

Les auteurs parlent d’un «processus trompeur de la mort à soi-même», «d’anéantissement mystique de l’individu» de ceux qui recherchent ardemment cette deuxième expérience, en passant par l’imposition volontaire de tous les renoncements possibles pour parvenir à cette fusion mystique avec Dieu.

 

Dans leur «Examen théologique» du livre La guerre aux Saints de Mme Penn-Lewis (p. 38 – 65), M. et Mme Berthoud donnent une analyse intéressante des événements de ce réveil, des avertissements de Mme Penn-Lewis à l’encontre de ses contrefaçons spirituelles et de son ignorance quant à leurs origines.

 

Tirons donc une leçon aujourd’hui face à un mysticisme religieux et malsain grandissant dans de nombreuses églises et mouvements.

 

Cette mystique initiatique peut mener vers des abîmes dangereux.

 

Selon Mme Penn-Lewis, il y aurait plusieurs étapes dans la vie du chrétien, dont la dernière mènerait vers le sommet, «l’union avec Christ» (p. 42), autrement dit la fusion de l’humain avec le divin.

 

Les auteurs de l’ouvrage nous amènent bien au cœur du problème en citant Mme Penn-Lewis:

 

«Si, relisant l’histoire de l’Eglise, nous nous arrêtons sur les diverses hérésies ou illusions religieuses du passé, nous voyons qu’elles sont nées à l’époque de quelque grande crise spirituelle semblable à celle qu’aujourd’hui nous nommons «baptême du Saint-Esprit».

 

«Une crise dans laquelle l’homme est amené à se donner tout entier au Saint-Esprit, ce que faisant, il devient accessible à toutes les puissances surnaturelles du monde invisible» (p.42).

 

Un peu plus loin, Mme Penn-Lewis dit que le «chrétien spirituel ne se sert plus de ses facultés pour penser, raisonner, décider» …«Du jour où il s’abandonne au Saint- Esprit, il obéit à une Personne invisible, c’est elle qui décide pour lui» (p. 43).

 

Or, la Bible n’enseigne pas la passivité de notre esprit.

 

Au contraire, l’obéissance à Dieu consiste en l’application de la Parole dans la vie du chrétien.

 

Un peu plus loin, Mme Penn-Lewis écrit que le péché peut permettre l’entrée d’un mauvais esprit dans le croyant (p. 50-51).

 

Ceci est en contradiction flagrante avec les Ecritures, car «le Saint-Esprit ne peut cohabiter avec un démon» (2 Cor 6.15-18).

 

Il est aussi douteux d’appliquer Mat 18.18, «lier et délier» à l’exorcisation d’un démon.

 

En revanche, il est important «de mettre le doigt sur la responsabilité des personnes et sur leur devoir de se soumettre à Dieu et à sa Loi, de renoncer aux œuvres de la chair, et de résister au diable, c’est ainsi qu’il s’enfuira loin d’eux (Jac 4.7) et qu’ils auront la victoire» (p. 64).

 

Et aux deux auteurs de conclure cette section sur les événements tragiques qui accompagnaient le réveil au Pays de Galles en 1904–1905 et le livre La guerre aux Saints :

 

«Malgré les points d’aveuglement qui subsistent encore chez eux, et qui sont, pour nous, flagrants, Jessie Penn-Lewis et Evan Roberts nous exhortent ainsi, non seulement parce qu’ils ont vécu plusieurs de ces expériences fausses et occultes qui leur ont causé de très grandes souffrances, mais parce qu’ils ont pu les observer chez quantité d’autres serviteurs de Dieu et chrétiens engagés» (p. 63 – 64).

 

La deuxième partie de l’ouvrage traite de l’influence «déterminante de Mme Guyon sur le protestantisme évangélique des derniers siècles» et qui «s’est répercutée jusqu’à nos jours» (p 71).

 

«Mystique catholique du XVIIe siècle, elle vécut du temps de Louis XIV, de Bossuet et de Fénelon».

 

Suite à un conseil donné par un prêtre à un moment difficile de sa carrière :

 

«Arrêtez de chercher ce qui se trouve en vous, recherchez Dieu en vous-même et non ailleurs», sa vie en fut bouleversée, quand elle faisait «les expériences d’amour et d’union continue avec Dieu».

 

«Elle vivait dans une sorte d’illumination permanente» et poursuivit «la recherche volontaire d’humiliation et d’anéantissement personnel».

 

Voici ce qu’elle communiquait :

 

«l’humilité, la souplesse, la fusion dans l’inconnu de Dieu, l’abandon, la sainte indifférence, le rejet de l’angoisse même devant la mort, l’épanouissement intérieur, la soumission. La crainte du péché, la crainte de Dieu disparaît. Cette transformation guyonienne a pour but suprême de s’anéantir dans cet abîme d’Amour où toute sagesse humaine perd pied… Elle affirmait aussi voir comme par miracle la présence continuelle de Dieu dans un continuel acte d’amour. Elle assurait que par l’acte continu d’oraison, l’âme se fond tellement en Dieu qu’il ne lui est pas possible à ce moment d’avoir le souvenir de ses péchés…» (p. 72 – 73).

 

Voici encore une autre description de sa personne :

 

«… En cet état, on n’a qu’à s’asseoir en silence auprès d’elle et on y reçoit la grâce dont elle est pleine…Elle est sans erreur et son état est entièrement uni à Dieu. Elle voit clair dans le fond des âmes. Elle reçoit une autorité merveilleuse sur les corps et sur les âmes de ceux que Notre Seigneur lui a donnés… » (p 72).

 

Des communications intérieures et des prédictions étaient nombreuses.

 

Elle écrivit ses ouvrages «sous inspiration» et par «écriture automatique».

 

C’est bel et bien «l’idée panthéiste de fusion» qu’on découvre dans d’autres extraits dus à sa plume (p.73 - 74).

 

Pour elle, il fallait passer par trois étapes pour arriver à une fusion avec Dieu :

 

le renoncement, le détachement et l’anéantissement.

 

«Son union avec Dieu restaure la créature à l’état initial d’avant la chute», et la corruption totale de la nature humaine, intelligence comprise, est ainsi niée sous cette forme si subtile de la «grâce infuse».

 

Bien que Mme Guyon ait été condamnée par l’Eglise catholique, il faut se rappeler que «la spiritualité catholique romaine est…marquée par une orientation contemplative dont l’aboutissement est l’abandon mystique en Dieu» (p. 75).

 

Rose-Marie et Jean-Marc Berthoud montrent ensuite combien l’influence des «éléments centraux de la pensée de Mme Guyon» sur des personnages clefs dans les mouvements évangéliques importants a été grande.

 

Leurs répercussions s’étendent jusqu’aux temps modernes.

 

Cette «doctrine de passivité et de subjectivité fondée sur une tendance panthéiste (attitude qui tend à diviniser la nature et son contenu) et pélagienne (salut par les œuvres)» va donc pénétrer dans ces mouvements perfectionnistes.

 

Ces cinq personnes, John Wesley (1703-1799), Thomas Upham (XVIIIe siècle), Asa Mahan (XIXe siècle), Jessie Penn-Lewis (1861-1927) et Watchmann Nee (1903-1972), ont tous subi l’influence des écrits de Mme Guyon.

 

Les mouvements perfectionnistes, comme «Le Higher Life Movement» (La vie plus profonde : R.P. Smith et W.E. Boardman), «La Convention de Keswick», «Le Victorious Life Movement» (La vie victorieuse)» des XIXe et XXe siècles en sont issus.

 

Plus loin, les auteurs relèvent trois points essentiels de la conception mystique de la sanctification :

 

1) le besoin d’une «seconde bénédiction» ou d’une «deuxième œuvre de grâce» ;

 

2) «un ou des actes de consécration» se substituent aux moyens de grâce (la Parole, l’obéissance, la persévérance dans la lecture et l’étude de la Bible, la prière, etc.) ;

 

3) une sorte de quiétisme (passivité et anéantissement du «moi») chrétien, un dépassement de la résistance au péché par un abandon total à Chist (p. 97).

 

Les deux chapitres sur «Les influences négatives de cet enseignement sur la théologie contemporaine» et «Les conséquences de ces idées fausses» analysent les fausses prémisses de la théologie mystique et ses répercussions sur les mouvements évangéliques du XXe siècle dans la plus large acception du terme.

 

«Dans son enseignement sur la conversion, la Bible fait dépendre la foi et la repentance de l’action de l’Esprit, tandis que Keswick, dans son enseignement sur la sanctification, fait dépendre l’action de l’Esprit de la consécration et de la foi de l’homme» (p. 101).

 

Cette focalisation sur l’homme se manifeste de sept façons :

 

1. Elle est «fondamentalement centrée sur l’homme et son propre bonheur plutôt que sur la gloire de Dieu ( …) Cette approche de la sanctification tournait autour du bonheur de l’homme : sa victoire, sa joie, sa puissance étant les buts suprêmes. C’est cette perspective égocentrique qui fait naître une doctrine de vie chrétienne où tout effort et conflit sont absents».

 

2. Elle est «fondamentalement arminienne – accordant à l’homme la souveraineté et à Dieu aucune souveraineté dans le domaine de la sanctification chrétienne. Tout dépend de la volonté de l’homme, Dieu et son œuvre dépendant de ce que l’homme veut bien Lui permettre d’accomplir». Elle compte sur ses propres forces.

 

 

3. Elle est «fondamentalement quiétiste», et donc conduit à la passivité et à l’anéantissement de la personne.

 

4. Elle est «fondamentalement antinomienne», parce qu’elle se méprend sur la sainteté de Dieu, en avançant «que le chrétien est victorieux ou spirituel tout simplement parce qu’il ne commet pas de péché connu» (p. 99).

 

5. Elle est «fondamentalement subjectiviste et mystique… L’Esprit est censé travailler principalement sans s’appuyer sur la Parole méditée par la pensée, mais plutôt directement sur l’esprit du croyant. C’est l’Esprit détaché de la Parole».

 

6. Elle est «fondamentalement légaliste. La plénitude de l’Esprit ne vient donc pas des mérites et de l’œuvre de Christ, comme décrit dans Gal 3, mais de la consécration et des conditions que l’homme remplit».

 

7. Elle est «fondamentalement gnostique. Il y a un enseignement secret, caché dans la Parole de Dieu». Parvenir à une «vie spirituelle supérieure», à une classe supérieure de chrétien, une élite, en passant par une «seconde expérience », «une seconde œuvre de grâce», à un «homme spirituel opposé à l’homme charnel», etc., ressemble étrangement aux expériences initiatiques de l’ésotérisme religieux. (p. 102-103).

 

Les auteurs concluent cette section par l’avertissement solennel de rester attaché fermement aux Ecritures en veillant à ne pas se laisser entraîner par une assimilation progressive des positions citées ci-dessus.

 

Dans la section «Le chrétien charnel et le chrétien spirituel», les auteurs citent des extraits de l’ouvrage Prends courage, mon ami, de Tom Wells qui analyse la théorie qu’il «existe deux niveaux de chrétiens, un chrétien spirituel et un chrétien charnel» (p. 103-108) pour démontrer combien cette fausse idée s’est développée et a donné naissance à la théorie de deux classes, ou niveaux, ou catégories de chrétiens.

 

Wells conclut logiquement que «s’il existe deux catégories de chrétiens, ne nous étonnons pas si les hommes touchés par l’Esprit de Dieu cherchent le niveau supérieur» (p 107).

 

C’est là que s’intercale la fausse théorie de la «seconde expérience » nommée par Mme Penn-Lewis, Evan Roberts et Watchman Nee «baptême du Saint-Esprit» et qui est à l’origine du Pentecôtisme, plus tard du mouvement charismatique, avec l’addition du «parler en langues» comme confirmation concrète.

 

Citons encore la conclusion de Wells qui nous paraît fondamentale pour la compréhension du problème de la sanctification du chrétien :

 

«Aussi longtemps que nous croyons et enseignons l’existence de deux catégories de chrétiens, les charismatiques auront du succès, car aucune autre version de la vie de victoire n’offre un miracle pour en prouver l’authenticité. L’homme affamé ira vers le groupe capable de lui prouver par un signe céleste qu’il a désormais atteint le niveau supérieur de la vie chrétienne. Notre devoir, à l’un et à l’autre, consiste à nous soumettre à la Parole de Dieu. Il nous faut rejeter l’idée qu’il existe quelque chose de disponible qui ne nous a pas été donné lors de notre conversion à Christ. Nous devons cesser de renier l’œuvre accomplie par Dieu en chacun de ses enfants. Nous devons répéter et croire les paroles de Dieu : Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (Rom 8.14)» (p. 108).

 

Le consommé instantané n’existe pas pour le chrétien qui veut persévérer dans la foi jusqu’au bout du voyage terrestre.

 

Mais c’est Dieu, par son œuvre de grâce, qui a déjà assuré son secours constant par sa Parole précieuse, qui nous accompagne par l’assistance du Saint-Esprit, notre Conseiller.

 

Les chapitres sur «Quelques autres dérapages actuels» analysent l’aboutissement des enseignements mystiques poussés progressivement jusqu’à l’extrême.

 

D’abord «John Wimber, chef de file de la troisième vague et du mouvement Vineyard» est présenté.

 

C’est le «Power Evangelism» («l’Evangélisation de la puissance »).

 

Des extraits de l’excellent ouvrage La Troisième Vague de Wolfgang Bühne nous apprennent que «Wimber ne donne pas au baptême du Saint-Esprit la même signification que les pentecôtistes ou les charismatiques, qui l’assimilent à la deuxième expérience associée au parler en langues. Il préfère, quant à lui, insister sur la plénitude du Saint-Esprit..(…). En général, la conférence ou le sermon de Wimber ou de ses collaborateurs est suivie d’une partie pratique, introduite par la supplique : Viens Saint-Esprit ! Après un certain temps de silence, le Saint-Esprit révèle – suivant le thème du séminaire ou de la conférence – les possessions démoniaques, les maladies, les blessures psychiques, etc. Le Saint-Esprit est donc invoqué comme une puissance extérieure».

 

Wimber dit lui-même qu’alors des «phénomènes émotionnels et psychiques…nous indiquent que l’Esprit est présent» («pleurs, cris, expressions de louanges prolongées et exubérantes, tremblements, calme, contorsions et distorsions du corps, chute à la renverse..») (p. 109).

 

Un peu plus loin il dit :

 

«Lorsque je parle de l’Esprit avec les évangéliques, je leur demande s’ils ont reçu l’Esprit quand ils sont nés de nouveau. S’ils répondent affirmativement, ce qu’ils devraient, je leur dis que tout ce qu’il leur reste à faire, c’est d’actualiser ce que l’Esprit possède, tout ce qui leur est demandé, c’est de libérer les dons. Je pose alors les mains sur eux en disant : Soyez remplis de l’Esprit – et ils le sont» (p. 49).

 

La «Bénédiction de Toronto» est une progression des phénomènes et manifestations cités ci-dessus.

 

«C’est une expérience de rire frénétique qui mène à un état de transe et de sensation d’ivresse».

 

Nous avons déjà analysé les phénomènes de ce mouvement dans les numéros 114 et 115 de PROMESSES .

 

Les auteurs se livrent, pour terminer, à une analyse des trois ouvrages «Grandir dans le prophétisme» de Mike Bickle, Le Monde en Feu et L’ultime Assaut de Rick Joyner, tous deux «prophètes de Kansas City», faisant partie du «groupe charismatique de la troisième vague» (p. 110-141).

 

Il nous a paru utile de nous arrêter plus longuement sur les racines de cette dégénérescence spirituelle plutôt que sur ces ouvrages qui n’en sont que le fruit.

 

Le premier de ces livres «fait l’éloge du prophétisme moderne», en exhortant les chrétiens «à écouter parler Dieu en eux» ou «à l’extérieur d’eux, par des prophéties, des signes ou des prodiges».

 

Bickle attend un réveil mondial, ceci à travers des signes et prodiges qui changeront le monde moderne (p. 111 – 118).

 

Joyner suit à peu près la même ligne dans son livre Le Monde en Feu.

 

Il «prédit un réveil universel extraordinaire, produit par une effusion ou un baptême du Saint- Esprit collectif».

 

Plus loin, il prédit un «démantèlement des barrières chez les responsables », et ceux qui «résistent à cette action du Saint-Esprit» seront «poursuivis par le Seigneur à travers les assemblées»… «Ceux qui sont unis par la doctrine ou se rassembleront autour de personnalités, ne seront pas longs à être arrachés» (p. 121).

 

L’union avec Jésus est opposée à la doctrine.

 

«Il prédit des guerres nucléaires, surtout dans les nations du tiers-monde…L’heureuse Amérique sera épargnée».

 

On pourrait multiplier les exemples cités.

 

L’ultime Assaut du même auteur nous paraît le sommet d’une fantaisie fertile et l’on se croirait en pleine science fiction, à moins que ce soient, comme le disent clairement nos deux auteurs, «des messages occultes» (p. 128).

 

En annexe, les pages 145-165 présentent une analyse historique sur «Les racines évangéliques du Pentecôtisme».

 

C’est en quelque sorte un résumé de ce qui a été examiné dans cet ouvrage.

 

La double thèse défendue dans cette étude est que :

 

«La doctrine évangélique du salut, qui insiste d’abord et surtout sur l’aspect subjectif du salut (régénération et sanctification), et met plus ou moins en sourdine l’œuvre objective de Christ (justification et propitiation), s’apparente davantage à l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique romaine sur la grâce infuse qu’à celui des apôtres ou de leurs fidèles continuateurs, les Réformateurs du XVIe siècle.

 

Les erreurs charismatiques ne sont que l’aboutissement logique inévitable du subjectivisme évangélique manifesté par l’arminianisme, le piétisme, le méthodisme et, surtout, par les mouvements de sainteté parfaite qui ont fleuri au XIXe siècle.

 

Elles conduisent à la longue, inéluctablement, au retour à Rome, car leur théologie de l’Esprit est essentiellement celle de la grâce infuse agissant directement dans l’âme du croyant » (p. 147–148).

 

L’ouvrage se termine par une citation de J.H. Merle d’Aubigné, «digne héritier des Réformateurs du XVIe siècle» :

 

«Il faut maintenir les fortes doctrines de la foi, car elles sont le roc sur lequel la maison de Dieu doit subsister. Pour vaincre la fausse sagesse des Grecs et la fausse puissance des Juifs, il faut glorifier Christ crucifié qui, dit saint Paul, est la sagesse de Dieu et la puissance de Dieu».

 

En conclusion, ce mysticisme sera un des dénominateurs communs qui servira d’amalgame aux quatre grandes religions, le Bouddhisme, l’Hindouisme, l’Islam et le Christianisme pour l’union en une religion mondiale syncrétiste.

 

Sera-ce l’apostasie ouverte selon 2 Thess 2, Apoc 13 et 17 – 18 ?

 

Et de dire avec les auteurs :

 

«Voici une promesse de Dieu propre à fortifier et à encourager ceux qui aiment la Parole et s’efforcent de la mettre en pratique avec l’aide du Seigneur, quelles que soient les difficultés rencontrées :«…Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne» (Apoc 3.8-11) !

 

Nous nous sommes longuement penchés sur cet ouvrage si bien documenté à cause de son utilité par rapport au problème du mysticisme moderne auquel de nombreuses églises sont confrontées aujourd’hui.

 

Seul un retour à la Parole de Dieu et une obéissance humble à celle-ci – donc à Dieu – peut nous préserver de faire fausse route et de tomber dans la «dérive émotionnelle».

 

Puissions-nous plutôt croître dans la grâce de Dieu en Jésus-Christ par le Saint-Esprit.

 

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BULLETIN  DE  COMMANDE

Je, soussigné, souhaite recevoir ........ exemplaires de Mysticisme d'hier et d'aujourd'hui  de Rose-Marie et Jean-Marc Berthoud au prix de 24.70 fr. suisses (franco de port) ou de 19 € (port en sus).

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Bulletin de commande à retourner à la Librairie La Proue,

Escaliers du Marché 17, 1003 Lausanne, Suisse

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Librairie La Proue | Escaliers du Marché 17,

1003 Lausanne
Tél/fax: 021 312 01 59 

E-mail: librairie@laproue.ch
Internet : www.laproue.ch  

ouverte du mardi au vendredi de 14 heures à 18 heures,ainsi que sur demande.

Librairie tenue par Jean Marc Berthoud et Bernhard Van Ballmoos

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 17:12
La Librairie La Proue en Suisse fête ses 20 ans !

Joyeux-Anniversaire--23-.gif  drapeau suisseJoyeux Anniversaire (23)

 

La librairie La Proue reprise en 1993

fête ses 20 ans !

 

La Librairie La Proue tenue par Jean Marc Berthoud et Bernhard Van Ballmoos,bernhard-van-ballmoos-3.jpg fête ses 20 ans, et Refuge Protestant désirait partager cet évènement.

 

Souhaits et voeux les meilleurs en Christ en leur direction, se réjouissant avec eux du bien qu'ils ont pu apporter au delà des simples frontières Suisses.

 

 

 

 
Afin de marquer cet événement d’une pierre blanche, nous avons l’honneur de vous inviter à fêter cet anniversaire avec nous le


samedi 26 octobre 2013,

à partir de 15 heures
 
à la Librairie La Proue
 
aux Escaliers du Marché 17 à Lausanne

La-Proue-Lausanne.gif
La partie officielle de la fête commencera à 16 heures sonnantes

et sera suivie d’une verrée gourmande.
 
D’ores et déjà,

nous souhaitons vous remercier de votre fidélité durant toutes ces années

et nous réjouissons de vous revoir

lors de cette journée d’anniversaire.
 
 
Librairie La Proue
 
Jean-Marc Berthoud,

(Théologien Réformé Baptiste)

Refuge Protestant

 

librairie-La-Proue-Suisse-invitation.jpg

 

 

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ouverte du mardi au vendredi de 14 heures à 18 heures,

ainsi que sur demande.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 19:44
vigiesectes.jpg
Patrice Garrigua, responsable de Vigi-Sectes Aquitaine et animant le  blog "Sectes & Mouvements Religieux envoie un Communiqué pour la recherche de témoignages de personnes ayant subit l'emprise d'une secte.

 

 

 

 

 

"Mme STRASMAN,  journaliste pour la chaîne de la TNT, Chérie 25 recherche dans le cadre d'une émission de reportage de société des témoignages de personnes ayant subit l'emprise d'une secte ou dérive et qui aujourd'hui aurait surmonté cela.

 


Le profil concerne uniquement le recueil du témoignage d'un couple dont l'un des deux seulement aurait eu à faire à une secte ou dérive qu'elle qu'en soit la nature ou l'appellation.



Merci infiniment de l'aide importante apportée à cette requête.




Voici ses coordonnées ( que vous pouvez diffuser ) :

Pénélope STRASMAN
Lagardère/Chérie 25
01 40 74 76 44

 

"Sectes & Mouvements Religieux"

 


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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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