"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
D'après un titre du CD de la Mission Protestante Timothée publié courant avril 2013 " Ce que nos pères chantaient".
Ce volume reprend 15 classiques de l'hymnologie Protestante.
Ils sont interprétés par les chorales de la Mission Protestante Timothée et des petites formations vocales constituées pour l'occasion.
Agrémentés de quelques arrangements, ces hymnes chantés par des jeunes chorales nous replongent dans l'histoire protestante et offrent à notre génération, un aperçu de notre héritage spirituel si riche.
Cette écoute est une occasion d'être renouvelé dans la Foi.
Le contenu théologique des paroles étant d'une densité quasiment inégalée, il aurait été dommage de se priver d'un tel témoignage.
Cette petite vidéo est un petit échantillon, une invitation à découvrir "ce que nos pères chantaient".
Découvrez également les nombreux chants et CD que cette Mission Protestante offre tant pour l'édification que pour le réconfort en Dieu, les occasions de louer Notre Sauveur et Seigneur Bien aimé.
Nouveauté : Rebekah Sheats Pierre Viret, L’Ange de la Réformation BULLETIN DE COMMANDE A RENVOYER À L’ASSOCIATION PIERRE VIRET
Le 500e anniversaire de la Réforme ne pouvait pas être fêté sans Viret ! Voici la parution d’une biographie du Réformateur vaudois.
L’auteur en est Rebekah Sheats, qui s’est pris de passion pour notre Réformateur et qui a prêté sa plume pour nous partager avec beaucoup de relief la vie de Pierre Viret. La traduction a été assurée par Laurence Benoit, qui a su garder l’esprit et le rythme de son auteur.
Alors que nous en étions encore qu’au projet de traduction en français de ce livre, le regretté Alain Dufour, éminent spécialiste de la Réformation a eu l’occasion de le consulter, d’en lire des passages, « d’admirer l’illustration si abondante et si bien choisie, vraiment suggestive ! À la fin un drôle de grand poème rétrospectif, qui invite à la méditation religieuse. Tout cela est magnifique, emporté dans un élan d’enthousiasme communicatif ! Et en même temps la documentation sur laquelle est établie cette nouvelle vie de Pierre Viret est vraiment solide et complète ! »
Cela nous a encouragé à aller de l’avant et le résultat est là. Plus de 300 pages dont une soixantaine en couleur. Sa lecture est accessible à tous.
Ceux souhaitant adhérer à l’Association Pierre Viret, la cotisation est de 30 francs CHF par année.
L’Ange de la Réformation (Fr.30.-)
……… x Fr. 30.- € 26
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A retourner à l’adresse de l’Association : Association Pierre Viret
• Pour la Suisse : Un exemplaire = 7 CHF, dès 2 exemplaires = port gratuit.
• Pour la France : Un exemplaire = 6 €, dès 2 exemplaires = 0,01 €.
• Pour les autres pays : Frais d’envoi coûtant.
"L'Association pour la publication et la diffusion
des ouvrages de Jean-Marc Berthoud"
vous présente la parution de :
L'histoire alliancielle
de l'Eglise dans le monde
(Tome Premier)
Comme vous le savez, certes mieux que moi, les traditions réformée, évangélique et catholique romaine sont, pour parler comme le faisait le mentor de saint Augustin, Tyconius, toutes divisées : toute tradition chrétienne est donc nécessairement bipartite, comme le sont chacune des sept Églises d’Apocalypse 2 et 3. C’est-à-dire qu’elles contiennent toutes, à des degrés divers, du meilleur comme du pire, même si certaines en sont venues à se considérer comme innerrantes ou infaillibles, cela par l’effet cumulé de leurs erreurs.
Il en va de même de l’ivraie des orientations libérales (la liberté de l’homme divinisé qui imagine déterminer lui-même sa propre nature !) ou modernistes (la modernité, la dernière nouveauté, comme norme absolue du vrai) qui envahissent aujourd’hui tout le paysage chrétien, toutes dénominations confondues : elles s’opposent au bon grain de la proclamation immuable de la Loi et de l’Évangile : l’esprit de la prophétie qui est le témoignage de Jésus (Apocalypse 19 : 10).
L’Orthodoxie est elle-même affectée par un pareil fléau hérétique (grec, « haieresis » : le choix, partiel et partial, dans le donné complet de la Foi) erreur inévitable – et toujours à corriger – au cœur humain dans sa perversité.
Les œuvres des grandes figures chrétiennes éditées par L’Âge d’Homme sont comme autant de phares divins dans l’épais brouillard des erreurs humaines. Parmi elles se trouvent deux pères orthodoxes modernes : Justin Popovich (serbe), pour une part, et Georges Florovsky (russe) de l’autre. Ici il faut ajouter le nom du prêtre orthodoxe français, Wladimir Guettée.
Les Paul Florensky, Sergueï Boulgakov, etc., sont certes de brillantes figures, mais malheureusement trop souvent teintées de gnose ; puis, il y a des pélagiens plutôt rationalistes qui s’affirment comme autant de réformateurs, tels le théologien grec, Jean Romanides et son disciple français, Patric Ranson, grands adversaires intransigeants, et par trop massifs, de saint Augustin.
Mais Florovsky et Popovich sont bien, eux, dans la plénitude de la véritable tradition orthodoxe et catholique chrétienne des Pères ainsi que dans celle de ceux qui s’attachent avant tout à la Bible. L’Âge d’Homme les a fait connaître pour le plus grand bien du monde chrétien francophone. C’est aussi le cas pour de grandes figures réformées comme Jeremias Gotthelf, Pierre Courthial, Pierre Marcel et Aaron et Eric Kayayan et des catholiques romains aussi éminents qu’Eugenio Corti et Florent Gaboriau.
Partout il nous faut chercher à séparer le bon grain de l’ivraie, notre pierre de touche étant toujours l’Écriture sainte inspirée et infaillible de Dieu, la Bible canonique, lettre historique et doctrinale divine, lue dans la lumière de l’Esprit saint, lecture conduite avec l’assistance de l’héritage de l’enseignement sanctifié de l’Église véritablement évangélique et réformée, orthodoxe et catholique, du Dieu vivant.
Cet héritage ne peut donc être que celui de l’Église à la fois catholique (selon le tout de la révélation écrite) et orthodoxe (à la louange droite de Dieu), celle de tous les âges et de tous lieux.
C’est ce que je m’efforce de commencer un peu à tirer au clair – avec l’aide des grandes figures chrétiennes de toutes les époques – dans les cinq volumes (à présent rédigés) de mon Histoire alliancielle de l’Église dans le monde, dont vous pouvez vous procurer le premier ici chez Lulu.com.
Douglas F. Kelly Professeur émérite de Théologie systématique,
Reformed Theological Seminary,
Charlotte, Caroline du Nord.
Ce livre, Le Temps des Pères et l'Âge de la Foi – le premier des cinq volumes d'une Histoire alliancielle de l'Église dans le monde –, est d'une matière tout à la fois vaste et profonde. Il aborde aussi de nombreux thèmes. Il évoque pour moi l'image d'une belle tapisserie tissée de fils de couleurs variées, certaines plus brillantes, d'autres plus sombres, comme l'est aussi le monde dans lequel nous vivons. Il est sans doute plus ample que le manteau bigarré du patriarche Joseph, mais pas moins beau ! Jean-MarcBerthoud, penseur aux convictions réformées, vivant à Lausanne et connu pour ses nombreuses publications, a ici fourni aux générations montantes une synthèse réfléchie composée de textes bibliques entrelacés d'une réflexion tirée de la théologie patristique et scolastique. Cet ensemble éclaire notre monde qui demeure profondément déchu, mais qui est constamment aussi l'objet de l'œuvre rédemptrice du Dieu Trinitaire. J'ai toujours trouvé que l'œil vigilant de Jean-MarcBerthoud ne dirigeait pas son regard uniquement sur l'histoire biblique et alliancielle du peuple de Dieu, mais scrutait avec attention ce monde mouvant dans lequel l'Église sera placée jusqu'à la fin des temps. Il sait poursuivre, jusque dans leurs racines, ces principes païens que Satan cherche à promouvoir à toutes les époques de l'histoire, pour mieux combattre l'œuvre rédemptrice de Dieu, œuvre divine enracinée dans les Écritures et qui s'accomplit ici-bas par l'action de son Église fidèle. Il nous montre à quel point l'Église se retrouve constamment envahie par la pensée païenne ; mais aussi de quelle manière cette Église parvient, frappée par de telles attaques, à progresser – avec l'aide de la vérité biblique et du Saint-Esprit – plus encore qu'elle ne l'aurait fait sans elles. Comme le disait le pasteur William Still d'Aberdeen en Écosse : « Là où Satan agit, Dieu est, Lui, plus actif encore ! » Peu d'ouvrages manifestent cette réalité plus clairement que l'Histoire alliancielle de J.-M. Berthoud. Pour les étudiants en théologie, pour les pasteurs et pour tout chrétien qui cherche à réfléchir sur sa foi, il leur sera d'un grand secours de voir de quelle façon cette bataille – pour la vérité et pour le salut de millions d'âmes pour la gloire de Dieu – a fait rage tout au long de ces mille ans qui vont du Nouveau Testament au haut Moyen Âge. Cette guerre victorieuse a eu pour fruit le développement de la civilisation chrétienne. Bien qu'un bon nombre de gens – et parmi eux beaucoup de ceux qui ont profité le plus de la civilisation chrétienne de notre Occident – soient des plus violemment critiques de ses richesses, il est judicieux de faire remarquer que, pour la plupart, les habitants de ce monde, s'ils en avaient le choix, préféreraient émigrer en Europe ou en Amérique du Nord plutôt qu'ailleurs. Et bien de ces hommes politiques, si remplis qu'ils soient de haine pour l'Occident, refusent de le quitter ! [...] Je ne vais pas tenter de faire le tour de ce vaste tableau, mais me limiterai à relever quelques points qui, à mon sens, brillent comme une lumière placée dans un lieu obscur. Le rapport qu'il établit entre Hilaire de Poitiers (au IVe siècle) et le cardinal Pie, lui aussi de Poitiers (au XIXe) montre à quel point peut être déterminante l'influence d'une Christologie saine qui transformera ceux qui l'accueillent. Ce qu'il écrit sur « les rapports entre les divers livres du Nouveau Testament » procure au lecteur un soulagement bienvenu après la lecture de tant de théories défaillantes sur les relations entre elles des Évangiles synoptiques, travaux qui culminent avec ceux de Rudolf Bultmann. Son étude sur Chalcédoine est d'une importance capitale pour redresser le « moralisme » politique qui, depuis les Lumières européennes du XVIIIe siècle, nous a conduits au règne généralisé d'un étatisme de plus en plus omniprésent et tyrannique. Cela nous donne à la fois des réponses à nos questions ainsi que des solutions raisonnables aux impasses que produit la mentalité « politiquement correcte » d'aujourd'hui. Il nous mène ainsi aux racines véritables de la version moderne du paganisme oppresseur. Sans un tel diagnostic, il ne nous est pas possible d'ouvrir une porte à l'espérance.
Table des matières
Avant-Propos Introduction
Chapitre I. Les fondements bibliques de l'histoire de l'Église dans le monde
L'histoirede l'Église – les douleurs de l'enfantement
L'exemple de deux évêques de Poitiers, Hilaire au siècle et le cardinal Pie au XIXe siècle
Chapitre II. Les premiers combats de l'Église chrétienne
Apocalypse 12 comme résumé symbolique de l'histoire du combat allianciel de l'Église
Le livre des Actes des Apôtres comme témoignage des combats, de la fidélité et des victoires de la descendance de la femme, l'Église de Jésus-Christ
Les rapports entre les divers livres du Nouveau Testament
Chapitre III. La persécution de l'Église par l'Empire romain
Remarques préliminaires
Introduction
Les persécutions de l'Église chrétienne par l'Empire romain
Chapitre IV. Le martyre de la légion thébaine. Saint Maurice et le combat contre le paganisme
Chapitre V. Irénée de Lyon et le combat contre la gnose
Introduction : la chaîne ininterrompue du témoignage Chrétien
Le combat d'Irénée contre la gnose au nom menteur
Brève évocation de la vie d'Irénée de Lyon
Réfutation par Irénée de la gnose au nom menteur
Annexe Signification de l'impureté des animaux dans la Bibble
Chapitre VI. Nicée, Athanase et l'hérésie arienne
La naissance de l'hérésie arienne
Arius(c. 256 – c. 336) et l'arianisme
Le Concile de Nicée – 20 mai au 19 juin 325
La suite du combat : Constantin le Grand (274-337)
Conclusion. Arius : actuel ? Annexes Les Symboles de l'Église
Chapitre VII. De Nicée (325) à Chalcédoine (451)
Le concile de Constantinople I (381) : ses causes et ses implications
D'Éphèse (431) à Chalcédoine (451)
Nestorius contre Cyrille
La route vers Chalcédoine
Conclusion : l'importance de Chalcédoine Annexe Le « Tome à Flavien » Lettre de Léon le Grand, Patriarche de Rome, à Flavien, Archevêque de Constantinople contre l'hérésie d'Eutychès lue lors du Concile de Chalcédoine (451) IVe Concile œcuménique
Chapitre VIII. Pélage (v. 360-v. 422), Jérôme (v. 342-420) et Augustin (354-430)
Bref survol de la vie et de l'œuvre d'Augustin d'Hippone (354-430)
La vie et le caractère de Pélage. Son conflit avec Jérôme
L'enseignement biblique de Pélage
La pente de la pensée théologique de Pélage
Le conflit doctrinal et moral d'Augustin avec les erreurs de Pélage
Conclusion : Jean Cassien (c. 360-433)
Chapitre IX. Augustin (354-430), Tyconius († 395) et les Donatistes
Tyconius entre donatisme et catholicisme
Les bases des Règlesde Tyconius
Les sept règlesde Tyconius telles qu'il les a formulées
La lecture partiale par Augustin des Règles de Tyconius
Conséquences historiques de cette lecture des Règles de Tyconius, partiellement faussée par Augustin
Conclusion
Annexe Pierre Jay : La conception de l'Écriture chez Jérôme Jérôme frère de Tyconius
Chapitre X. Comment la Bible éclaire l'histoire du premier millénaire du Christianisme
La théologie biblique de l'histoire
Apocalypse17 et l'histoire de l'Église, de l'Empire et des nations
Chapitre XI. L'augustinisme politique, source de l'empire pontifical
Les cheminements de l'augustinisme politique
Conclusion. Bernard de Clairvaux (1090-1153) et l'unité de la chrétienté sous l'autorité du vicaire du Christ, l'évêque de Rome
Chapitre XII. Le schisme d'Orient : celui de Photius ? Un tournant dans l'histoire du IXe siècle. Le Filioque et la rupture entre l'Église d'Occident et les Églises d'Orient
Origine historique du Filioque
Photius (820-895)
Signification théologique du Filioque. L'interprétation des données bibliques
L'enseignement Trinitaire de saint Augustin
Annexe Positions de Jean Calvin et de Thomas d'Aquin sur Jean 15 : 26
Chapitre XIII. Quels sont les origines, le sens et l'influence de la Scolastique ?
Arrière-plan historique à la scolastique
L'esprit de la scolastique
L'organisation des études scolastiques
Entrée de la philosophie d'Aristote dans la scolastique
La synthèse du XIIIe siècle
Le rôle de la dispute dans la scolastique
Caractère universel de la méthode scolastique
Scolastique formaliste stérile
Bible et monde : mariage de la vérité à la réalité
La méthode scolastique chez Thomas d'Aquin.
Une pensée scolastique réformée : l'éthique de Bénédict Pictet
Conclusion
Chapitre XIV. Bernard de Clairvaux. Lumière de la chrétienté et obscurcissement de la foi des apôtres au Moyen Âge
Chapitre XV. L'âge de la foi et les conséquences de la centralisation pontificale. La place de Thomas d'Aquin dans l'histoire de l'Église
Le double esprit du Moyen Âge
Quelle place donner à Thomas d'Aquin (1225-1274) dans l'histoire de l'Église ?
Conclusion
Bibliographie Index biblique Index Nominatif Index Thématique
NOUVELLE PARUTION DE LA CONFESSION DE FOI DU CHRÉTIEN DE Théodore de Bèze Texte modernisé reproduit avec l'aimable autorisation de la Rédaction de La Revue Réformée.
Cette grande figure chrétienne, bien oubliée aujourd'hui, à trop souvent été perçue par les rares spécialistes qui s'en occupaient, à travers les lunettes déformantes d'une modernité résolument hostile à la vision chrétienne que manifeste tous les aspects de son œuvre immense. Selon ces interprètes Bèze aurait été une figure rebutante par son austérité moralisatrice ; un théologien essentiellement abstrait, coupé des réalités pastorales et sociales de ses contemporains ; un poète au style dépourvu de charme, rude et médiocre ; un critique textuel, rendu incapable par ses préventions théologiques, d'utiliser la richesse des manuscrits à sa disposition ; un polémiste intraitable et sans pitié ; le défenseur d'une théologie toute centrée sur la seule prédestination ; en bref, le pire des théologiens scolastiques, aristotélicien rétrograde, ennemi de toute pensée moderne, traître à l'héritage biblique, si lumineusement humaniste, de son mentor Jean Calvin. Face à une œuvre d'une telle richesse, d'une telle variété, d'une telle ampleur, confronté à une vie si longue et si remplie à la fois de toute l'histoire de son siècle et constamment conduite par la recherche de la gloire de Dieu et du bien de son Église, j'ai bien souvent ressenti, d'une part, mon incapacité à cerner l'essentiel d'une telle vocation et, de l'autre, mon indignité à aborder une manifestation si éclatante de l'action divine dans l'histoire humaine. Mais ce qui m'a souvent réconforté dans ces recherches fut de constater que Théodore de Bèze fut lui-même animé de sentiments semblables. C'est par un extrait de son Testament rédigé en 1595 dix ans avant sa mort, que je voudrais ouvrir notre regard sur la vie et l'œuvre prodigieuse de ce grand pasteur et défenseur de la Foi, Théodore de Bèze.
[…] il me serait impossible de réciter les grandes assistances que j'ai senties du Seigneur en toutes sortes de charges, non seulement, par trop pesantes, mais aussi par trop périlleuses [ses nombreux voyages en France (réd.)] jusques à ce que étant de retour en ce lieu [Genève] il m'a fait cette grâce jusques à présent de n'avoir été sans édification tant de bouche que par écrit, selon qu'il a plu à Dieu m'y conduire ; mais hélas, faisant comparaison de son devoir avec ce peu d'effet, je baisse la tête devant Dieu lui demandant grâce et miséricorde.
Table des matières
Introduction de Jean-MarcBerthoud Introduction de Michel Réveillaud Préface de Théodore de Bèze
Partie I. — La Trinité L'unité de Dieu La Trinité des personnes distinctes en une unité d'essence La providence éternelle de Dieu
Partie II. — Dieu le Père La personne du Père Comment le Père est créateur et conservateur de toutes choses La création des anges Les œuvres de la Trinité sont inséparables
Partie III. — Jésus-Christ, Fils unique de Dieu La divinité du Fils Le Fils, seul médiateur entre Dieu et les hommes, établi éternellement Dieu est parfaitement juste et miséricordieux Dieu est immuable La décision de Dieu n'exclut point les causes secondes L'homme a été créé pour manifester la justice et la miséricorde de Dieu Pourquoi il a fallu que le premier homme ait été créé pur Il fallait que l'homme perde sa pureté Comment Dieu a créé l'homme bon Comment l'homme, ainsi que toute sa postérité, s'est rendu coupable de la mort première et seconde Le chemin qui mène à la première mort La première mort ne peut être éternelle Le chemin qui mène à la seconde mort Quel libre arbitre est resté à l'homme après le péché Sommaire du péché originel Comment Dieu a fait tourner le péché de l'homme à sa gloire Jésus-Christ est le seul médiateur choisi et promis par Dieu La conformité et la différence entre l'Ancien et le Nouveau Pourquoi a-t-il fallu que Jésus-Christ fût vrai homme naturel, dans son corps et dans son âme, mais exempt de tout péché Pourquoi a-t-il fallu que Jésus-Christ fût vrai Dieu Comment le mystère de notre salut a été accompli en Jésus-Christ Les deux natures, celle de Dieu et celle de l'homme, ont été unies en une personne dès le moment de la conception de la chair de Christ La Vierge Marie est mère de Jésus-Christ, Dieu et homme Sommaire de l'accomplissement de notre salut en Jésus-Christ Comment Jésus-Christ, étant retiré au ciel, est néanmoins ici-bas avec les siens Il ne peut y avoir aucune autre vraie religion
Partie IV. — Le Saint-Esprit La personne du Saint-Esprit Les œuvres propres du Saint-Esprit Le Saint-Esprit nous fait participants de Jésus-Christ par la seule foi Les moyens dont se sert le Saint-Esprit pour créer et conserver la foi en nous Combien la foi est nécessaire, et ce qu'est la foi L'objet et la force de la vraie foi Comment doit se comprendre la parole que nous disons après saint Paul : « Nous sommes justifiés par la seule foi » Être assuré de son salut par la foi en Jésus-Christ n'est en aucune manière, de l'arrogance ou de la présomption La foi trouve en Jésus-Christ tout ce qui est nécessaire au salut Le remède que la foi trouve en Jésus-Christ, seul contre le premier assaut de la première tentation : la multitude de nos péchés. L'assurance qu'en cet endroit, nous pouvons avoir sur les saints ou sur nous-mêmes Le remède que la seule foi trouve en Jésus-Christ seul contre le deuxième assaut de la première tentation : nous sommes dépouillés de la justice qu'à bon droit Dieu exige de nous Le troisième assaut de la même tentation : la souillure naturelle, ou péché originel, qui est en nos personnes fait que Dieu nous hait encore Remède contre la deuxième tentation : avons-nous la foi ou non ? Ceux qui disent que nous blâmons les bonnes œuvres nous calomnient faussement Le premier différend au sujet des bonnes œuvres : quelles sont les bonnes, et quelles sont les mauvaises Les œuvres les plus excellentes : les qualités de la véritable prière selon la Parole de Dieu Le second différend au sujet des bonnes œuvres consiste à savoir d'où elles proviennent Le troisième différend au sujet des bonnes œuvres consiste à savoir à quoi elles sont bonnes À quoi nous servent les bonnes œuvres devant Dieu et devant les hommes Remède contre la dernière et la plus dangereuse tentation : sommes-nous élus ou non ? Les instruments dont se sert le Saint-Esprit pour créer la foi au cœur des élus Ce que nous appelons « Parole de Dieu » ; ses deux parties : la Loi et l'Évangile Ce qui est commun et ce qui est différent entre la Loi et l'Évangile À quelles fins le Saint-Esprit se sert de la prédication de la Loi L'autre partie de la Parole de Dieu appelée « Évangile » ; son autorité, pourquoi, comment et à quelle fin elle fut écrite La manière dont l'Évangile comprend, en substance, les livres de l'Ancien Testament, en quelques-unes de leurs de leurs parties Comment doit s'entendre ce que nous disons de l'autorité de la Parole écrite ; pourquoi il est nécessaire de la traduire en toute langue Comment le Saint-Esprit se sert de la prédication extérieure de l'Évangile pour créer la foi au cœur des élus, et pour endurcir les réprouvés L'autre fruit de la prédication de la Loi, lorsque la prédication de l'Évangile a produit son efficacité Le second moyen dont le Saint-Esprit se sert pour nous faire jouir de Jésus-Christ, et pourquoi le Seigneur ne s'est jamais contenté de la simple prédication de sa Parole Définition du sacrement Différence entre les sacrements de l'Ancienne Alliance et ceux de la Nouvelle À quoi l'on reconnaît les faux sacrements des vrais Ce qui est commun à la prédication de la Parole et aux sacrements Ce qui est propre et spécial aux sacrements quand on les considère selon la fin pour laquelle ils ont été ordonnés de Dieu Il n'y a que deux sacrements dans l'Église chrétienne Les quatre points qu'il faut considérer quand on traite des sacrements Premier point. Ce que nous entendons par le mot de « signe » au sujet des sacrements, et pourquoi le Seigneur a choisi pour signes les choses les plus simples et les plus communes Erreur de ceux qui ôtent la substance des signes dans les sacrements Le changement qui se fait dans les choses dont on use dans les sacrements D'où procède cette mutation et ce changement des choses dont on use dans les sacrements Ce changement n'est pas perpétuel Second point. La réalité signifiée dans les sacrements Troisième point. Comment la réalité des sacrements, c'est-à-dire Jésus-Christ, est conjointe au signe La distinction des signes et de la réalité signifiée Quatrième point. La manière de communiquer tant aux signes des sacrements qu'à la réalité signifiée Application de la doctrine précédente aux sacrements du Baptême Raisons pour lesquelles les petits enfants des fidèles sont baptisés Pourquoi l'on ne renouvelle point le baptême Application de la doctrine précédente au sacrement de la Cène Conclusion au sujet des sacrements Pourquoi le Saint-Esprit est appelé le Consolateur, et quel est l'usage des afflictions des fidèles
Partie V. — L'Église Il y a toujours eu, et il y aura toujours, une Église hors de laquelle il n'y a point de salut Il ne peut y avoir qu'une vraie Église Pourquoi nous appelons l'Église « catholique » En quoi consiste la communion des saints L'Église n'a qu'un chef, savoir Jésus-Christ, auquel il ne faut point de lieutenant, de compagnon ni de successeur La communion des saints n'empêche point que les charges et état de l'Église ne soient divers Les marques par lesquelles on peut discerner la fausse Église d'avec la vraie Les vrais membres de l'Église Les marques de l'Église ne sont pas toujours dans une institution. Comment il faut se gouverner à ce sujet En quoi consiste, d'une manière générale, le devoir et l'autorité de l'Église L'autorité des conciles universels ; premièrement, ce qu'est un concile universel À qui il appartient de convoquer le concile universel Comment doivent être élus ceux que les Églises envoient aux conciles Tout homme peut être entendu au concile, pourvu qu'il n'y ait point de confusion Qui doit présider aux actes des conciles généraux La déférence qu'on doit aux conciles Pourquoi ont été ordonnés les conciles, et jusqu'où s'étend leur pouvoir Le premier point qu'il faut considérer quand, dans l'Église, on dresse des lois disciplinaire Le second point qu'il faut considérer dans les lois disciplinaires de l'Église Le troisième point qu'il faut considérer dans les lois disciplinaires de l'Église Ce qu'il faut répondre à ceux qui invoquent contre nous l'autorité des conciles Les conciles particuliers, c'est-à-dire provinciaux ou nationaux Les ministères dans l'Église Nombre des divers gouvernements spéciaux et ordinaires dans l'Église bien ordonnée
a) La prédication de la Parole
L'office des apôtres, des évangélistes et des prophètes dans la primitive Église L'office des pasteurs et des docteurs La différence qui existe entre les pasteurs et les docteurs Les pasteurs et les docteurs ne sont que des instruments par lesquels Dieu conduit le ministère de sa Parole Les marques pour discerner les vrais pasteurs et docteurs d'avec les faux La hiérarchie qui doit exister entre les ministres de la Parole de Dieu lorsqu'ils sont distingués par compagnies
b) La dispensation des biens de l'Église Le deuxième rang des charges ecclésiastiques : l'office des diacres et la dispensation des biens de l'Église Les quatre ordres qu'on appelle « Minores ordines », c'est-à-dire les petits ordres
c) La discipline ecclésiastique
Le troisième rang des charges ecclésiastiques : la juridiction Le but de la juridiction ecclésiastique ; ses parties L'office des anciens dans l'Église Les électeurs ecclésiastiques La qualité de ceux qu'on doit élire L'ordre et la manière de donner les voix La confirmation des élections Le mariage, le divorce et le célibat Le jeûne La différence des jours et des mets La partie de la juridiction ecclésiastique concernant les corrections L'excommunication, et quel en est le droit usage
d) Le magistrat chrétien
L'office du magistrat chrétien L'obéissance qui est due aux magistrats
Partie VI. — Le jugement dernier Ce qu'il faut croire et espérer du jugement dernier
Conclusion
Annexes Bibliographie Table analytique des matières Table alphabétique des noms propres et des auteurs Table des passages bibliques cités
La librairie Jean Calvin à Paris a été lancée en collaboration avec les éditions Excelsis. Au service de l'Eglise et de la foi issue de la Réforme, avec une grande vitrine sur la rue, la librairie Jean Calvin à Paris propose dans la plus pure tradition Protestante et dans un espace de 60 mètres carrés un fonds important réparti en 3 domaines : histoire et culture du Protestantisme, Théologie et culture Bibliques, éthique et philosophie. Naturellement, la Bible est et reste le Centre. Si vous passez sur Paris ou êtes proches, n'hésitez pas à passer et faire partager autour de vous.
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En cette fin de 20ème siècle, nous ne savons plus de quelle manière exercer nos responsabilités politiques. La perte générale du sens affecte également le domaine public. Le sens étant absent il ne peut y avoir de légitimité et sans légitimité nous sommes livrés à l'arbitraire. Aux régimes totalitaires d'un passé récent s'est substituée l'indécision et l'anarchie sociale et politique, écume que rejette un totalitarisme technocratique omniprésent. Cet ouvrage clair et percutant dû à la plume d'Eric et Aaron Kayayan (Calvinistes d'origine arménienne ayant vécus respectivement en Afrique du Sud et aux Etats Unis) restaure pour nous la vision Chrétienne, Biblique et Réformée de la réalité politique. Après avoir critiqué la tentation d'une spiritualité dualiste qui opposerait vie chrétienne et vie publique, nos auteurs entreprennent un rapide survol des différentes réponses proposées par le Christianisme au cours des âges sur la question des rapports entre le pouvoir spirituel, l'Eglise, et le pouvoir temporel, l'Etat. En évoquant la réflexion d'éminents penseurs réformés - Jean Calvin, Abraham Kuyper, Jean Brun et Rousas Rushdoony - nos auteurs dégagent quelques conclusions :
que la vie politique appartient à l'ordre de la création divine - non à une nature libérée de toute dépendance envers son Créateur.
que la vision Chrétienne de la société, en restaurant la perception d'un ordre moral et juridique qui transcende la vie politique, permet d'éviter, d'une part, l'anarchie démocratique et, de l'autre, le totalitarisme qui en est la conséquence nécessaire ;
et, finalement, que la réintégration de cette perspective divine, révélée dans la Parole de Dieu, rend à la vie humaine et sociale l'étoile polaire d'une finalité extra-sociale, astre disparu depuis la révolution astronomique du XVIIe siècle.
Cet ouvrage est une étape importante dans le rétablissement d'une pensée Chrétienne englobant tous les domaines de la vie. Il ouvre la voie à la formulation de solutions sensées et durables aux crises qui secouent notre civilisation.
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Enlèvements des enfants Protestants en France XVII XVIII siècles
La politique antiprotestante de Louis XIV prit plusieurs formes et eut plusieurs conséquences : violences militaires pour arracher des abjurations, emprisonnement des irréductibles, exode de milliers de huguenots et saisie de leurs biens abandonnés en France. Tout était lié.
L'histoire des pressions et des violences à l'encontre des enfants et des jeunes gens protestants est beaucoup moins bien connue.
Les enfants furent pourtant utilisés sans vergogne pour briser la résistance passive de ceux qui, malgré tout, restaient fidèles à la foi réformée.
On enleva ainsi plusieurs milliers d'enfants protestants de leur famille pour les '"rééduquer "dans des maisons dites '"des Nouveaux Catholiques".
On dressa alors les frères contre les sœurs et les fils et les filles contre les pères et les mères, de telle sorte qu'on put parler d'une véritable '"perversion des familles ".
“Faire porter aux mauvais arbres de bons fruits”, selon la formule du temps répond à trois objectifs : affaiblir le monde protestant en effrayant les parents, protéger les enfants de la “mauvaise”influence familiale et éduquer dans la religion catholique des enfants plus malléables loin de leurs parents. Cette politique a eu ses détracteurs qui lui reprochaient d’encourager la fuite des Huguenots vers l’étranger, de causer des désordres.
Mais comment fut ressentie cette politique par les parents, quête difficile car l’expression des sentiments transpire rarement des documents administratifs.
Pourtant quelques mères expriment, dans lettres aux autorités, le déchirement né de ces enlèvements.
Beaucoup de parents tentèrent avec plus oui moins de succès de protéger leurs enfants en les cachant ou en les envoyant à l’étranger.
Mais l’auteur montre aussi que pour les familles la perte d’un enfant est parfois synonyme de ruine des stratégies économiques en particulier liées au mariage des filles. Les enfants quant à eux subissaient une véritable violence au moment de l’enlèvement mais aussi dans les maisons de nouveaux convertis, souvent préjudiciable à leur santé, pouvant conduire au suicide, drames dont s’est ému Voltaire.
Deux solutions pour ces enfants : résister par le silence mais aussi l’argumentation théologique pour des adolescents souvent plus formés que les religieuses qui les gardent ou abjurer.
En annexe : Quelques reproductions des sources : baptême par permission et lettres de parents dont la graphie rappelle le bon niveau d’instruction des Huguenots.
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Le 26 Août 1685 (soit 2 mois avant la Révocation officielle de l’Edit de Nantes), les dragons de Louis XIV pillent la maison de Samuel de Pechels, bourgeois protestant de Montauban et s’y installent en toute liberté. Quelques jours plus tard, s’y ajoutent des fusiliers « missionnaires » qui chassent Samuel de Pechels, sa femme sur le point d’accoucher et ses 4 jeunes enfants. Séparé de sa famille, enfermé dans la Tour de Constance puis déporté aux Antilles, jamais il n’accepte de renier sa foi et changer de religion. Son seul commentaire sur ces traitements inhumains : « Heureux ceux qui souffrent pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ».
Des centaines de milliers de huguenots français souffrirent les mêmes persécutions que Samuel de Pechels, mais bien peu en gardèrent une trace écrite. Comme beaucoup d’autres, ce participant involontaire à un événement déterminant de l’histoire et de la mémoire collective des protestants de France survivra et ira enrichir le Refuge de ses compétences et son travail. Samuel de Pechels perdit plusieurs enfants dans ses tribulations, mais sa famille a fait souche en Angleterre.
Ce document exceptionnel écrit par un témoin vivant des exactions commises contre les huguenots est aussi un message d’espoir et une leçon de foi. Dans les souffrances personnelles et familiales les plus intenses causées par l’intolérance bornée, Samuel de Pechels garde confiance en l’Evangile.
Préface de Guy Astoul, Président de la Société Montalbanaise d'Etude et de recherche sur le Protestantisme.
Avis : Ce récit met en valeur d'une manière très simple et très vivante la persécution et ses conséquences pour la vie des huguenots. Avec beaucoup de pudeur, Samuel de Pechels nous révèle les déchirements qui atteignent sa famille et sa ruine matérielle. Sa persévérance face à l'oppression de la soldatesque et de la royauté ne laisse pointer aucune amertume. Voici donc un texte plein d'émotions, exemplaire par son sacrifice sans rien cacher des faiblesses humaines. L'auteur, respectant les canons de l'époque, prend soin de préciser les détails géographiques et autres de ses voyages. Quelques annexes complètent agréablement et très utilement cet ouvrage. On regrettera juste une généalogie difficilement lisible.
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Basé sur l'histoire vrai de Martin Luther et de son barbier. Un très beau livre pour les enfants sur la prière, à partir de Martin Luther.
Maître Pierre est un barbier qui a du mal à prier. Quand, un jour, Martin Luther vient se faire raser dans son échoppe, Maître Pierre ose lui poser la question : "Comment faire pour mieux prier ?" De retour chez lui, Luther écrit le petit livre connu sous le titre : "Lettre à mon barbier". Ici, l'enseignement de Luther sur la prière est adapté aux enfants; de belles illustrations et un texte simple pour apprendre à s'adresser à Dieu, à réfléchir sur le sens de ses paroles et les mots de la prière de Jésus : "Notre père..." , Pour les enfants de 3 à 10 ans.
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Allemagne, 1535. Un barbier du nom de Peter Beskendorf interroge son vieil ami Martin Luther : 'Comment dois-je prier?'. C'est une question essentielle et même vitale, puisque c'est précisément par la prière que le chrétien peut s'adresser au Créateur de l'Univers. En toute humilité, Martin Luther lui répond par une lettre ouverte et lui propose une manière simple de prier : il s'appuie sur des textes fondamentaux de la foi chrétienne - les dix commandements, le Notre Père et le credo des apôtres - pour aider son ami à parler à Dieu. Si, comme ce barbier, vous vous posez la même question, laissez-vous inspirer par les conseils de Luther.
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Introduction à la « Politica methodice digesta de Johannes Althusius »
Le texte traduit et commenté dans cet ouvrage des passages choisis est inédit en français, et n'est traduit que partiellement en anglais. Ce n'est pas un hasard : la théorie qu'Althusius y développe, au début du XVIIe siècle, est à l'opposé de la centralisation des pouvoirs caractérisant l'institution étatique française. Considérant la théorie bodinienne de la souveraineté, qui cristallise entre les mains du souverain la compétence absolue, perpétuelle et indivisible de commander, Althusius, Protestant Calviniste soutient que sa conséquence inéluctable est de priver la société de son dynamisme en la rendant intrinsèquement dépendante du pouvoir. Il entreprend alors d'en inverser la logique en conférant les droits de souveraineté au peuple organisé. Partageant la souveraineté entre l'ensemble des multiples associations sociopolitiques créées par les hommes pour subvenir à leurs besoins, Althusius fonde une théorie politique qui donne à la société la puissance nécessaire à son auto-organisation. À l'heure où la République représentative connaît un déclin de légitimité, l'accès à ce texte permet de présenter une pensée politique atypique, dont l'une des vertus est de décentrer la plupart des concepts modernes en mettant à distance nos certitudes sédimentées.
“Qu’est-ce qui va faire une différence dans la foi et le témoignage du chrétien d’aujourd’hui ?”
L’auteur examine alors les idéologies de la culture populaire et postmoderne, qui ont malheureusement une grande influence dans la vie de plusieurs chrétiens d'églises locales.
Cependant, Wells répond en disant :
“C’est le courage qui fera la différence. Le courage de rester fidèle au christianisme biblique tel qu’il a toujours existé à travers tous les âges.”
Dans ce qui suit, je vous propose un très court résumé de l’argument de ce livre, par des citations qui en sont tirées et adaptées.
1. La foi authentique repose sur la doctrine biblique.
La foi biblique est doctrinale dans son essence.
C’est pourquoi le christianisme biblique s’est développé autour d’un enseignement clair, ce que nous appelons ‘les doctrines de l’Écriture.’
Elles sont parfois appelées ‘enseignement’ (Actes 2.42; 2 Timothée 3.10), ‘règle de doctrine’ (Romains 6.17) ou simplement ‘doctrine’ (1 Timothée 4.6).
La véritable foi chrétienne repose donc sur la vérité révélée dans la Bible, c'est-à-dire la doctrine à laquelle il faut obéir.
La connaissance des vérités bibliques est en grande partie liée à la prédication des Saintes Écritures dans les églises locales.
Voilà pourquoi les responsables spirituels doivent absolument mettre l’accent sur l’enseignement systématique de la Parole de Dieu.
Malheureusement, le monde protestant comme évangélique est devenu infesté par la culture postmoderne environnante, ce qui fait qu’aujourd'hui la vie chrétienne se résume parfois à une simple poursuite d’expérience personnelle, intérieure, extasiante et thérapeutique.
Le christianisme est devenu pour plusieurs une question de mieux se sentir dans sa peau, de réussir à surmonter toutes les difficultés, d’avoir de la satisfaction en toutes choses, d’être comblé sexuellement, de ne pas être malade, d’avoir plus de richesses et de voir des miracles.
C’est tout, sauf l’affermissement dans la doctrine.
Cette tendance se voit non seulement chez les individus, mais également dans la collectivité.
Ainsi, de plus en plus d’églises locales sont conduites par des leaders qui adoptent l’approche de dirigeants d’entreprise ou de vendeurs, mais qui ont peu ou pas du tout de formation théologique et qui n’en veulent même pas.
Dans ce type d’églises, les tribunes sont souvent remplacées par des lutrins de musicien ou par des tabourets de bar.
Quelqu'un a dit :
"Vous pouvez discerner la place qu'occupe la Parole de Dieu dans une église à travers la place qu'occupe la tribune."
2. L’Église doit reposer sur l’enseignement de la doctrine dans les Saintes Écritures.
L’Évangile, c’est la ‘parole de vérité’(Éphésiens 1.13; Colossiens 1.5; 2 Thessaloniciens 2.13; Hébreux 10.26).
Et la foi, c’est l’obéissance à la vérité (Galates 5.7; 1 Pierre 1.22).
L’affermissement de la foi ne repose pas sur l’amélioration de nos conditions, ni sur la suppression des difficultés.
Elle ne repose pas non plus sur les idéologies thérapeutiques de la culture postmoderne ni sur les soi-disant expériences spirituelles et miraculeuses.
L’affermissement de la foi repose plutôt sur la connaissance doctrinale et l’obéissance aux Saintes Écritures.
Ainsi, les véritables chrétiens fidèles et matures sont ceux qui connaissent l’enseignement de la Bible.
Ils croient à la saine doctrine, la gardent, la retiennent et combattent pour elle.
C’est elle qui définit ce qu’ils sont et ils en sont nourris à tous les jours.
Réfléchissons bien à cette prière du Seigneur Jésus à Son Père :
“Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité” (Jean 17.17).
(« La défaite de la raison. Essai sur la barbarie politico-morale contemporaine ») aux éditions Salvator, est un ouvrage abordant, sous un angle philosophique, les questions qui ont agité le « débat public » des trois dernières années (la décomposition de la famille, le dogme égalitariste, la quête désenchantée du plaisir, le dévoiement de la laïcité, les restrictions planant sur la liberté de conscience, les impasses de l'idéologie culturaliste, de la révolution féministe et des Gender Studies, et enfin la transformation progressive de la démocratie en médiacratie).
Ce livre me semble pouvoir apporter des armes et des arguments solides à ceux qui s'intéressent ou cherchent à se positionner sur ces questions.
La crise économique, morale et spirituelle qui secoue l’Occident est d’abord une démission de la raison éthico-politique. La politique actuelle s’avère incapable de poursuivre un Bien réellement commun qui excéderait la satisfaction des désirs de chacun.
Cette éclipse de la pensée se reflète aussi au sein de l’espace public, où le conformisme idéologique régnant a exclu les conditions d’un débat démocratique digne de ce nom.
Les différentes études proposées ici ont pour but de donner un éclairage sur l’actualité de notre temps : décomposition de la famille, dogme égalitariste, quête désenchantée du plaisir, retour d’un laïcisme intransigeant, restriction de la liberté de conscience, idéologie culturaliste qui sous-tend le féminisme
et les Gender Studies.
La démocratie tend à laisser la place à une médiacratie qui discrédite toute liberté de pensée authentique. Nourri et éclairé par un regard de foi, ce « cri d’alarme philosophique » nous met en garde contre les dangers d’un changement de civilisation qui, en niant les structures ontologiques du réel et en prétendant ouvertement se couper des racines juives et chrétiennes à l’origine de la culture occidentale, risque fort de replonger l’humanité européenne dans la barbarie libertaire et le chaos social.
Le titre du livre est un petit « clin d’oeil » au titre d’un livre de Alain Finkielkraut, La défaite de la pensée, un ouvrage de 1987 qui dénonçait déjà, en son temps, les dérives du relativisme culturel (aussi bien chez Claude Lévi-Strauss que chez Pierre Bourdieu), dans un esprit qui se réclamait du républicanisme et de l’universalisme de la philosophie des Lumières. Disons que j’ai un peu essayé de faire, pour notre temps, ce que Finkielkraut avait fait pour le sien, mais en me plaçant dans une perspective à la fois philosophique et chrétienne, étant entendu que la foi chrétienne nourrit le regard que je porte sur l’époque que nous vivons aujourd’hui. Si c’est bien une nouvelle « défaite de la raison », c’est parce nous sommes aujourd’hui dans un monde où le primat des désirs individuels, de l’émotion et de l’affectivité, tend à annihiler toute réflexion, tout souci d’un Bien commun qui irait au-delà de la satisfaction des désirs individuels.
Tocqueville craignait, au XIX e siècle, que la démocratie ne se transforme en « tyrannie de la majorité ». Bien qu’il était un puissant visionnaire, et qu’il a anticipé par avance les dérives auxquelles conduiraient la démocratie, il me semble que ce qui est le plus à craindre aujourd’hui, c’est plutôt que la démocratie ne se transforme, à cause du poids des lobbies dans l’espace public, en une véritable « tyrannie des minorités » – des minorités qui monopolisent l’espace public au point d’abolir toute liberté de pensée authentique (raison pour laquelle je préfère parler aujourd’hui demédiacratie plutôt que de démocratie, car celle-ci n’est plus qu’un leurre). Bref, c’est à la mort de la « politique » au sens noble du terme, comme souci du Bien commun qui transcende la diversité des intérêts particuliers, et à la mort d’une certaine conception de la démocratie que nous assistons aujourd’hui, celle qui impliquait le primat de l’intérêt général et de la raison, en quête d’universalité, sur les intérêts particuliers et les désirs individuels. On ne redira jamais assez combien cette « défaite de la raison » est directement liée à l’idéologie soixante-huitarde, qui continue, malheureusement, à faire ses ravages aujourd’hui dans les cervelles, et ce alors même que cet hédonisme militant, dans son matérialisme désenchanté, ne comble pas le coeur des jeunes, qui confondent la quête effrénée du plaisir (toujours teintée d’amertume et de désespoir) avec la joie d’un cœur unifié et réconcilié (je dénonce d’ailleurs cet hédonisme pervers dans la deuxième étude de mon livre…).
Dans l'énoncé même de l'ouvrage, le terme de barbarie n’est pas nouveau. D’autres philosophes (Michel Henry dans son livre sur La barbarie, Jean-François Mattéi dans La barbarie intérieure) ont employé ce terme avant moi. La barbarie que je dénonce dans mon livre me semble inséparable d’une phase historique, celle que nous vivons, qui est en train de rompre avec les valeurs qui ont rendu possible la civilisation européenne. La civilisation européenne s’est en effet construite sur la base d’une dialogue entre trois cultures (la culture grecque, Athènes ; la culture romaine, Rome ; la culture judéo-chrétienne : Jérusalem) qui ont rendu possible l’émergence de valeurs universelles. Or cette même Europe est en train de renier le triple héritage de Rome, d’Athènes et de Jérusalem, pour promouvoir une humanité nouvelle, arrachée à tous ses particularismes, désormais « indifférenciée » ou « unisexe », pour reprendre une expression de Jacques Attali. On vit aujourd’hui dans la confusion de l’indistinction (par exemple, on confond égalité et identité, comme si l’émancipation de la femme ne pouvait se faire qu’en neutralisant la différence sexuelle et en niant la complémentarité des sexes, alors que cette différence sexuelle est pourtant la source de la vie, et ce qui fait toute la richesse de l’humanité, dont Lévi-Strauss rappelait qu’elle « se décline au pluriel ») et l’on ne conçoit l’émancipation humaine et la liberté que par arrachement à un « donné », que ce donné soit notre identité nationale, culturelle, sociale, biologico-sexuel, etc.
Nul doute que la mondialisation tend à accélérer ce processus d’uniformisation, mais elle conduit à un déracinement et à une perte complète de repères au profit d’une confusion générale qui n’est pas sans évoquer le mythe de Babel, où l’homme tente de rejoindre Dieu par ses propres forces, dans l’illusion qu’en s’arrachant à tout ce qui le particularise, il ne sera plus limité par aucune barrière, qu’elle soit ethnique, sexuelle, culturelle etc. C’est là le « fantasme de toute-puissance » qui anime l’homme moderne : devenir Dieu par lui-même (ce que l’on voit aussi dans le transhumanisme, même si je n’en parle pas directement dans mon livre). Mais en niant sa dimension « incarnée » pour instaurer une humanité uniformisée (songez à la théorie du Genre, dans sa version Queer), et qui ne soit plus divisée par tout ce qui pourrait particulariser cette humanité (le sexe, l’ethnie, la langue, la culture, etc), l’homme se prend pour un « ange » (on sait que les anges n’ont pas de sexe), il tend à oublier sa finitude, qui le rappelle à ses limites. Pascal disait que « qui veut faire l’ange fait la bête ». Je crains que ce « changement de civilisation », pour reprendre l’expression de Mme Taubira, ne puisse en réalité que conduire l’humanité à retomber dans une forme de chaos indifférencié, dans le tohu-bohu originel, qui précède les limites que Dieu impose à sa création en distinguant et en séparant. Ces distinctions et séparations sont nécessaires, car ce sont elles qui nous constituent en tant que créatures incarnées, dotées d’une identité spécifique.
La négation des limites, des frontières, des déterminations, qui semblent être le propre de notre humanité émancipée, ne permettra pas une véritable réconciliation des hommes entre eux, mais elle s’apparente à une fusion dans une totalité indifférenciée qui conduit à la mort, alors que le judéo-christianisme prêche une communion entre les hommes qui n’abolit pas leur spécificités propres, leurs « distinctions », mais les relativise au profit d’une identité plus profonde, notre identité en Christ, celle qui, moyennant la foi et régé-nération par le Saint-Esprit, fait de nous des frères en Christ.
En outre, cette barbarie se manifeste aussi, à mon sens, par une forme de christianophobie qui tend à nier et à rejeter tout l’héritage « humaniste » véhiculé par la religion chrétienne. On réduit aujourd’hui le christianisme à des clichés caricaturaux, en passant sous silence tout son apport, pourtant considérable, à la culture. D’où le développement d’un laïcisme virulent à l’égard des religions et du christianisme en particulier, qui confond neutralité de l’Etat et de ses institutions et neutralisation de l’espace public, ce qui constitue, à mon sens, une trahison de la saine laïcité et de l’esprit de la loi de 1905, comme si nos élites ne pensaient l’émancipation des citoyens que par arrachement à tout ce qui pourrait les enfermer dans une appartenance héritée.
On voit ainsi resurgir le vieux rêve rousseauiste d’une sorte de nouvelle religion civile (lisez les écrits de Vincent Peillon à ce sujet) venant se substituer aux autres confessions religieuses, et ce alors même que cette utopie révolutionnaire a été à l’origine de la terreur de 1793. Et je ne parle pas des restrictions qui planent sur la liberté de conscience et sur la clause de conscience : le risque est aujourd’hui de retomber dans un « légalisme » et dans une sacralisation de la loi civile qui tend à étouffer la « voix de la conscience », et qui conduit le peuple à une « obéissance servile » dont H. Arendt a bien montré, en analysant le cas Eichmann, ce fonctionnaire nazi qui obéissait aveuglément aux ordres de ses supérieurs sans s’interroger sur la moralité des commandements qu’on lui prescrivait, qu’elle risque de générer une forme de barbarie inédite : Eichmann est, en effet, le symbole même de « l’homme de masse », qui exécute servilement les ordres sans « penser » ce qu’il fait. Cette dérive légaliste et bureaucratique est préoccupante, car elle constitue le principal ressort des régimes totalitaires, où les individus, coupés de la protection que pouvait leur apporter le cocon familial (puisque la décomposition des liens familiaux fragilise les individus qui se retrouvent isolés et insignifiants) se fondent alors dans une masse indifférenciée qui devient extrêmement facile à manipuler par les médias, car la masse est perméable à toutes sortes d’idéologies, y compris les plus dangereuses (celles que je dénonce dans mon livre).
Notre monde, même laïcisé et sécularisé, restait encore imprégné de culture judéo-chrétienne jusqu’à une époque encore récente. Il serait assez facile de montrer, par exemple, que les valeurs républicaines (comme la liberté, l’égalité ou la fraternité) sont un produit de la culture juive et chrétienne. Or aujourd’hui, ces valeurs tendent à vouloir s’affranchir de la religion qui leur a donné naissance, si bien qu’elles se transforment dans leur contraire – ce que soulignait déjà Chesterton quand ils disait que les utopies modernes « sont des valeurs chrétiennes devenues folles » ! La liberté se trouve réduite à la licence, l’égalité à l’indifférenciation, la fraternité à l’assistanat, etc. Bref, ce qui menace les chrétiens aujourd’hui, si l’on y prend garde (et c’est une forme de persécution inédite !), c’est d’être définitivement privé des « repères culturels » qui étaient une condition de possibilité de la transmission de notre foi. Seuls garderont la foi les vrais chrétiens, ceux qui ne fonderont pas leur foi sur une tradition culturelle véhiculée par la société, mais qui auront fait l’expérience directe de Dieu. Alors en un sens, on peut y voir une chance, car le vannage final, annoncé par l’Evangile – quand Dieu distinguera le « bon grain » de « l’ivraie » – est en train de se produire sous nos yeux puisque la « culture ambiante » est désormais ouvertement christianophobe. Il faut s’attendre à ce que cela n’aille pas sans de multiples « heurts » pour les chrétiens, contraints désormais de « ramer » constamment à contre-courant de la modernité, mais dans un monde perdu et sans repères, cela leur donnera peut être une « force de rayonnement » qu’ils n’avaient pas quand le monde vivait encore dans l’illusion d’être « culturellement chrétien ». Avec cette culture hostile, le sel ne risque pas de s’affadir car le chrétien doit désormais vivre dans un combat et une vigilance permanentes, et il ne peut désormais plus s’en remettre qu’à la seule Grâce de Dieu pour l’aider à vaincre !
Un très bel et court ouvrage écrit par Jean Marc Berthoud sur Calvin, son oeuvre et son influence immense sur son époque qui a marqué l'Eglise et la société jusqu'à nos jours.
Le livre a l'avantage d'être facile à lire dans la présentation de l'essentiel sur la Réforme à Genève avec son influence aux niveaux spirituel, culturel, social et politique.
Une fois de plus, l'auteur, par sa remarquable analyse a su faire vibrer nos cœurs et stimuler notre réflexion pour une application actuelle de ces mêmes principes bibliques, fondement de la Réforme.
Il nous semble utile de donner un aperçu détaillé de l'ouvrage.
L'ouvrage contient deux parties principales, précédées d'une introduction.
Dans sa première partie, l'auteur brosse le tableau d'une Europe occidentale marquée par le christianisme, mais aussi imprégnée de différentes cultures païennes.
La Réforme s'inscrit dans ce contexte pour rayonner depuis Genève dans ces pays, en particulier la France.
La seconde partie traite de la Réforme à Genève, avec la formation des pasteurs à Genève, partie des plus instructives pour ce qui concerne le concept biblique d'une vision chrétienne du monde englobant tous les domaines de la réalité de la vie.
Dans ce cadre s'insèrent également la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme.
Le but ultime du travail énorme de Calvin était toujours la gloire de Dieu.
L'Introduction prend le contre-pied de l'idée répandue parmi les Evangéliques que la doctrine de l'élection produit une indifférence au salut des âmes.
En effet, entre 1555 et 1562, la Réforme de Genève a donné lieu à la fondation de 2150 «Eglises dressées » (Eglises avec structure et discipline ecclésiales), et cela là où les persécutions sévissaient.
Quel rôle Calvin et la ville de Genève ont-ils joué dans tout cela ?
Comment expliquer que l'enseignement de ces doctrines (« la prédestination, l'entière souveraineté de Dieu et la dépravation totale de l'homme ») considérées souvent de nos temps comme «apparemment débilitantes-, ait amené des milliers d'âmes au Sauveur, établi des centaines d'églises et exercé une telle influence sur la société ?
Comment expliquer un des plus grands Réveils de l'histoire de l'Eglise ?
«Comment se fait-il qu'un tel renouveau de la foi ait été le fruit d'un style de prédication et d'un genre de vie ecclésiastique en si grande contradiction avec nos stratégies modernes de l'évangélisation du monde..?"
L'intention de l'auteur est précisément de démontrer combien l'histoire dément ces critiques infondées.
Première partie
Elle contient d'abord un bref aperçu de la vie de jean Calvin, suivi par l'arrière plan politique, culturel et réligieux du ministère de Calvin avec les trois sous-divisions la paganisation de la politique, la paganisation de la culture et la paganisation du christianisme.
L'auteur analyse les conditions dans lesquelles la Réforme est née.
Toute une série d'éléments jouerait un rôle important dans la paganisation de l'avant-Réforme :
l'influence des cultures gréco-romaine, celtique et germanique, et l'introduction de ces éléments païens dans l'Eglise médiévale, dans le domaine de la philosophie et du droit, puis dans ceux de la littérature et des beaux-arts.
On lira avec intérêt le développement de cette paganisation dans ces trois domaines de la politique, de la culture et du christianisme en Europe occidentale.
Le chapitre sur les origines de la Réforme française est une analyse des racines du grand réveil au Royaume de France au 16e siècle.
L'influence de Luther fut immense dans ce retour à la foi biblique.
La structure de la première édition de l'Institution de la Religion chrétienne de Calvin (1536) correspond à celle du Petit Catéchisme de Luther (1529).
Une autre source d'influence venait de Jacques Lefèvre d'Etaples, pionnier en France du nouvel «évangélisme ».
Connaisseur des écrits d'Aristote et de la mystique naturaliste de l'Antiquité il se tourna finalement vers les Ecritures pour y découvrir la vérité et la vie.
En approfondissant l'étude de la Bible, il découvrit également le «double sens de l'exégèse littérale », c'est à dire de faire ressortir «le sens naturel » -celui qu'entendaient les auteurs divins et humains -ce qu'il nomma le sens littéral «prophétique » -et le sens littéral «historique » nu, accompli en la personne et l’œuvre du Christ.
Il publia en 1509 son premier ouvrage de critique et d'exégèse biblique, Le quintuple psautier; "où nous trouvons solidement établis les principes herméneutiques qui allaient caractériser l'exégèse et la prédication des Réformateurs".
Guillaume Farel vint à la foi par le témoignage de Lefèvre et joua un rôle important dans la Réforme en Suisse romande.
C'est lui qui introduisit la première imprimerie dans la région de Neuchâtel, où était imprimée et diffusée la première traduction française de la Bible de Louis Olivétan, qui servit de base à la diffusion des Ecritures et de la littérature biblique en France.
Dans le dernier chapitre de la première partie, J .-M. Berthoud développe la venue et le combat de Calvin à Genève pour faire triompher l'Evangile.
En résumé, «les années entre 1541 et 1555 virent à Genève une lutte spirituelle, doctrinale, morale et politique intense pour obtenir la transformation d'une Eglise plantée. ..en une Eglise dressée. .. une Eglise disciplinée, fidèle et obéissante à la Parole de Dieu.
Toute la structure de l'Eglise selon le concept de Calvin, influencé par Martin Bucer à Strasbourg, fut mise en place.
Ce concept s'insérait dans le cadre d'une Eglise institutionnelle et soutenue par l'Etat, tout en gardant son indépendance en matière de foi et de discipline de l'église.
On peut ne pas partager ce concept de l'église institutionnelle et certains procédés d'alors, mais il reste néanmoins vrai que le projet était séduisant et l’œuvre de Calvin grandiose pour arriver à une telle Réforme, où finalement l'Evangile avait transformé hommes et mœurs.
C'est à cette époque que se situe l'affaire de Michel Servet, hérétique et gnostique, qui combattait les doctrines centrales de la foi chrétienne et fut finalement envoyé au bûcher par le gouvernement genevois.
On reproche à Calvin d'avoir été «le dictateur de Genève», ce qui est démenti par les faits de l'histoire réelle, car le pouvoir direct fut exercé par le Conseil de la ville.
L'influence de Calvin se fit plutôt par la prédication, et sa capacité de persuasion -donc de manière indirecte -par la seule force de son autorité morale.
Calvin avait une vision avant tout ecclésiastique et voulait d'abord rétablir une structure dans l'Eglise avec une doctrine et une discipline selon les Ecritures, capable ensuite de préparer et d'en- voyer des missionnaires prêcher l'Evangile.
Deuxième partie
Au premier chapitre, Calvin et la vigne de Dieu en France, sont développées les convictions de Calvin sur les autorités, la justice et le rôle de l'Eglise dans la société.
Sa .prédication impliquait toujours "application précise et concrète».
Ses enseignements et son influence grandissante allaient forcément à l'encontre du pouvoir des derniers Valois et de l'Eglise de Rome caractérisé par un ."absolutisme machiavélique".
Cette réforme ne pouvait finalement qu'aboutir à la haine contre la Réforme et à la persécution des Evangéliques en France, car Calvin ne tolérait aucun compromis avec Rome.
Le second chapitre traite de Genève qui forme et délègue des pasteurs aux Eglises réformées en France.
Genève se voua dès lors à la formation des futurs pasteurs.
Il y avait plus de 300 étudiants en théologie dans l'Académie de Genève fondée en 1559.
Cette formation théologique était rigoureuse :
étude philologique et grammaticale de la Bible, maîtrise du latin, de l'hébreu et du grec, préparation pour la tâche la plus importante: l'étude et l'exégèse de la Bible.
A part les examens sur la doctrine, les candidats devaient faire preuve de probité morale et idéologique.
Ces disciplines s'exerçaient «en classe», ce qui allait à l'encontre de «l'individualisme exacerbé du protestantisme moderne».
Calvin n'était pas pour la violence, et il exhortait les missionnaires en terre de France à la patience dans le combat de la foi au milieu des souffrances et de la persécution.
Calvin exigeait une fidélité absolue à la foi chrétienne selon la Parole de Dieu.
Le chapitre trois sur la formation des pasteurs et la prédication de Calvin nous présente le concept et le plan d'une formation pastorale complète selon Calvin.
A "l'Académie de Genève», on trouve les deux grands domaines dans lesquels Dieu manifeste sa révélation: d'abord par sa création, puis par sa Parole écrite.
Pour Calvin, les «sciences physiques» faisaient partie du programme d'enseignement, étudiées à la lumière de la Parole de Dieu, car la nature aide à comprendre le Créateur, alors que les scolastiques négligeaient cette discipline comme inférieure.
L'analyse pertinente de J.-M. Berthoud nous paraît fondamentale pour revenir à une vue biblique du monde, base du grand réformateur.
La pensée de Viret et de Calvin s'oppose totalement au dualisme, qui est à la racine de la pensée scientifique moderne, où les sens et la science sont dissociés.
Ce dualisme devint dominant au 18e siècle dans l'enseignement de la théologie, qui de ce fait fut totalement dénaturé.
Les «outils linguistiques» développés par les humanistes de la Renaissance furent utilisés par l'Académie pour mieux interpréter les Ecritures, afin d'obtenir une exégèse continue de la Bible dans son sens littéral.
Bien que très souvent malade, Calvin prêchait pratiquement tous les jours en plus de son enseignement à l'Académie.
En 1561, plus de 1000 personnes fréquentaient régulièrement ses cours.
Parfois il était si peu bien qu'il devait se faire porter sur une chaise à l' endroit où il enseignait.
Tous les cours étaient donnés en latin.
Il prêchait «sans notes, expliquant la Bible directement à partir du texte hébreu ou grec dont il donnait sur place sa propre traduction».
Mais il se préparait toujours soigneusement.
L'application du texte biblique à sa propre vie était primordiale pour lui.
La nature de la prédication résidait en trois points :
D'abord, sa prédication consistait en une exposition suivie du texte biblique.
Ensuite, il se servait de tous les outils linguistiques pour serrer le texte sacré de près, tout en les soumettant à son autorité souveraine.
Le dernier point consistait en une prédication de caractère rigoureusement antithétique.
Tout ce qui était contraire à la Vérité devait être forcément faux.
La vraie doctrine était ainsi systématiquement opposée à l'hérésie et entre les deux existait une guerre sans répit.
La base du contenu de son enseignement consistait en trois points :
la corruption totale de l'homme, la grâce souveraine de Dieu et la justification par la foi seule.
La prédication devait avoir des implications pratiques pour la vie du chrétien.
La prédestination, la certitude du salut, le combat spirituel et la sanctification, l'édification de l'Eglise et la restauration de la société, formaient le corps des doctrines primordiales.
L'activité sanctifiée d'une vie véritablement chrétienne devait s'exprimer par le service, l'amour et la justice, dans la soumission à la Parole et la dépendance du Saint-Esprit.
Dans le chapitre quatre sur la souveraineté de Dieu et la prédication souveraine de l'Evangile, l'auteur démontre qu'il n'y a pas incompatibilité entre la doctrine enseignée par Calvin et la prédication efficace de l'Evangile, et que cette doctrine a pour but ultime la gloire de Dieu.
Face à la souveraineté absolue de Dieu, la responsabilité de l'homme serait pour certains une affirmation antithétique.
Cette souveraineté ne dispense en aucune façon l'homme de prier et d'agir «comme si l'avenir dépendait de sa seule volonté, comme si son action était susceptible de modeler le monde et l'histoire»,
C'est le contraire d'une attitude fataliste et passiviste.
Cette piété calviniste contient à la fois le zèle missionnaire et la dimension de notre responsabilité face à la création :
la foi chrétienne vécue dans tous les domaines de la vie.
L'auteur, dans sa conclusion, nous laisse encore quelques tableaux touchants du caractère et de la piété de Calvin.
Dans sa vie, tout est constamment axé sur Dieu et sa Parole.
Malgré tous ses dons et toutes ses activités, Calvin est resté humble.
Il était d'une grande sensibilité.
Tout en ayant été un homme d'action, il nous a légué une oeuvre écrite remarquable et gigantesque.
Sa correspondance était immense, donnant des conseils, démêlant des problèmes difficiles et consolant les affligés avec douceur.
Son caractère était loin d'être «épouvantable», comme certains l'affirment.
Il disait de lui-même à la fin de sa vie :
«J'ai eu bien des infirmités que vous avez dû supporter et, en plus, tout ce que j'ai fait n'était d'aucune valeur»,
Le livre se termine avec deux magnifiques prières de Calvin faites à la fin de ses deux prédications sur 2 Samuel 13.
Nous apprécions la bibliographie étendue et utile pour qui désire approfondir les différents sujets.
Les notes en bas des pages facilitent la lecture, évitant au lecteur d'aller les chercher à la fin du livre.
Si nous nous sommes longuement arrêtés sur cet ouvrage, c'est qu'il nous semble résumer deux choses :
D'abord, l'héritage important que ce grand Réformateur nous a laissé.
Ensuite, les quelques principes et mécanismes qui s'en dégagent pour tirer des leçons.
Il peut y avoir des divergences sur certains points dans l'ecclésio1ogie ou le ministère pastoral, mais le but de cet ouvrage n'est-il pas de relever l'essentiel : nous stimuler à une étude sérieuse et approfondie de la Parole de Dieu et porter une plus grande attention à une formation plus poussée de la relève des responsables de nos églises ?
Il ne s'agit pas de favoriser l'intellectualisme, mais de former une nouvelle génération d'hommes de Dieu capables d'enseigner et d'édifier nos Eglises par des prédications et des études bibliques solidement ancrées dans les Ecritures.
Dieu nous a donné un cœur et un cerveau, servons-nous des deux.
Tout cela demande du temps, de la réflexion, de la volonté et de la persévérance.
Ce n'est pas du «fast food» à la Mc Donald's dont l'Eglise au 21e siècle a besoin, mais d'hommes de Dieu équipés avec soin et sérieux.
Le livre m'a sensibilisé profondément quant à la question :
Que faisons-nous dans nos communautés pour former nos responsables ?
Comment le faisons-nous ?
Nous recommandons vivement cet ouvrage, ne fût-ce que pour cette raison-là, et demandons à Dieu de richement bénir ceux qui le liront.
ouverte du mardi au vendredi de 14 heures à 18 heures,ainsi que sur demande.
Librairie tenue par Jean Marc Berthoud et Bernhard Van Ballmoos
Résumé :
Sa doctrine détestable de l’élection divine rend vaine toute action missionnaire ou évangélisatrice.
Si certaines personnes sont prédestinées à être sauvées, alors, par simple calcul arithmétique, les autres sont prédestinées à être perdues, et, en conséquence, on ne peut rien y faire.
Rien de plus faux que ces propos sur Calvin et sur le rôle de la doctrine réformée dans l’évangélisation.
S’il est vrai que le réformateur de Genève a fortement insisté sur la prédestination, on a trop souvent tendance à oublier qu’il a remis en lumière la responsabilité de l’homme devant Dieu, doctrine qui ne pousse pas vraiment à la léthargie ou au fatalisme !
Si Calvin le Français s’installe dans la Cité du bout du lac, ce n’est pas pour s’enfermer dans une citadelle imprenable, jouant le rôle d’un théocrate dictatorial, comme on a bien souvent voulu nous le faire croire.
Au contraire, Calvin a le désir de trouver un lieu sûr afin d’y établir une « Église dressée », c’est-à-dire non pas simplement un groupement de personnes réunies autour de l’étude de la Bible, comme c’était le plus souvent le cas en France à cette époque, mais une Église avec une véritable structure et une discipline ecclésiale.
Et à partir de ce fondement solide, par la proclamation forte et journalière de la Parole de Dieu, contribuer ainsi le mieux possible au développement du royaume de Dieu et de sa gloire.
Et l’évangélisation fait partie de cette volonté de glorifier le Dieu trois fois saint dans tous les domaines de la vie des hommes.
Pour s’en convaincre, il n’est que de voir le nombre d’étudiants qui passèrent par l’Académie de Genève et des pasteurs qui se formèrent à la prédication de Calvin puis retournèrent en France, parfois au péril de leur vie.
Loin de favoriser un comportement religieux défensif, la Genève réformée fut le point de départ d’un élan prodigieux pour la proclamation de l’Évangile tant en France que dans toute l’Europe et même au-delà, élan qui aboutit à la restauration chrétienne de la culture au renouvellement de la société tout entière.
Comment un mouvement déclenché par la quête intérieure d'un seul homme, le moine augustin Martin Luther, a-t-il pu produire un ébranlement aussi complet et peut-être sans pareil dans l'histoire de l'Occident ? Comment le travail de réflexion à la lumière de la Bible, effectué par un intellectuel aussi peu « médiatique » que Jean Calvin, a-t-il pu marquer, de façon aussi évidente et pour plusieurs siècles, le caractère de la société occidentale ? À eux deux, ces chrétiens du XVIe siècle ont influencé par leur parole et leurs écrits le cours de l'histoire plus profondément et plus durablement que ne l'ont fait d'illustres conquérants avec leurs puissantes armées. Héritier de ces deux géants, le protestantisme bénéficie de cette complémentarité enrichissante. Il a aussi tout intérêt à la conserver ou à la retrouver. L'objectif du livre de Jacques Blandenier n'est pas d'idéaliser ces deux réformateurs, ni de mettre avec complaisance le doigt dans la plaie de la rupture avec l'Église catholique du XVIe siècle. Son but est de mener à une meilleure connaissance de la richesse d'un héritage aux multiples facettes, qui ramène au cœur de la foi chrétienne : la grâce seule. Enseignant et conférencier passionné, Jacques Blandenier est connu dans le monde protestant pour ses deux volumes d'histoire des missions (L'évangélisation du monde et L'essor des missions protestantes).
On dit souvent que l'huile la plus savoureuse est celle qui résulte de l'écrasement le plus complet. Si tel et le cas, alors les méditations contenues dans ce présent livre possèdent une saveur de premier choix. Quand Charles Spurgeon en commença la rédaction, un lundi de 1887 où il pleuvait sur la ville de Menton, il était un homme tenaillé par la douleur et la maladie. (il ne lui restait que cinq années à vivre). En outre, il se trouvait plongé dans une âpre et vicieuse controverse où il lui fallait défendre l'intégrité de l'Ecriture. D'un tempérament particulièrement sensible, il souffrait profondément de la douleur qu'engendraient ces difficultés. Que faire dans une telle situation ? Qu'est-ce qu'un enfant de Dieu peut faire alors, sinon se tourner vers Dieu et, surtout, vers les promesses de sa Parole, qui se sont toujours montrées vraies ? Oui, comme un véritable enfant, Spurgeon croyait les promesses et prenait son Père céleste au mot. En résultat, l'Eglise de Christ s'est enrichie grandement à la lecture de ces pages qui lui dévoilent les trésors que renferme la foi. Un esprit profane n'y verra que des souhaits pieux, mais le croyant connaît son Dieu mieux que cela. Il découvrira un amour infini qui s'exprime en Jésus-Christ pour le peuple de l'alliance. Si la rédaction de ces lignes commença un jour de pluie, puissent les bénédictions qui en résultent se poursuivre jusque dans le séjour où il n'y a plus de jours et où le soleil divin brille d'un éclat parfait.
Sa doctrine détestable de l'élection divine rend vaine toute action missionnaire ou évangélisatrice. Si certaines personnes sont prédestinées à être sauvées, alors, par simple calcul arithmétique, les autres sont prédestinées à être perdues, et, en conséquence, on ne peut rien y faire. Rien de plus faux que ces propos sur Calvin et sur le rôle de la doctrine réformée dans l'évangélisation. S'il est vrai que le réformateur de Genève a fortement insisté sur la prédestination, on a trop souvent tendance à oublier qu'il a remis en lumière la responsabilité de l'homme devant Dieu, doctrine qui ne pousse pas vraiment à la léthargie ou au fatalisme ! Si Calvin le Français s'installe dans la Cité du bout du lac, ce n'est pas pour s'enfermer dans une citadelle imprenable,jouant le rôle d'un théocrate dictatorial, comme on a bien souvent voulu nous le faire croire. Au contraire, Calvin a le désir de trouver un lieu sûr afin d'y établir une « Église dressée », c'est-à-dire non pas simplement un groupement de personnes réunies autour de l'étude de la Bible, comme c'était le plus souvent le cas en France à cette époque, mais une Église avec une véritable structure et une discipline ecclésiale. Et à partir de ce fondement solide, par la proclamation forte et journalière de la Parole de Dieu, contribuer ainsi le mieux possible au développement du royaume de Dieu et de sa gloire. Et l'évangélisation fait partie de cette volonté de glorifier le Dieu trois fois saint dans tous les domaines de la vie des hommes. Pour s'en convaincre, il n'est que de voir le nombre d'étudiants qui passèrent par l'Académie de Genève et des pasteurs qui se formèrent à la prédication de Calvin puis retournèrent en France, parfois au péril de leur vie. Loin de favoriser un comportement religieux défensif, la Genève réformée fut le point de départ d'un élan prodigieux pour la proclamation de l'Evangile tant en France que dans toute l'Europe et même au-delà, élan qui aboutit à la restauration chrétienne de la culture au renouvellement de la société tout entière.
Notre époque est marquée par ce qu'on est venu à appeler la « dérive émotionnelle », la primauté donnée au sentiment sur la raison, aux passions par rapport à l'intelligence. Notre civilisation a mis l'émotion à la première place. La conséquence directe en est l'impossibilité de toute véritable discussion. Car le débat civilisé réclame une certaine réserve, une suspension temporaire du jugement, afin de permettre aux parties de s'entendre. Notre temps, bien plutôt qu'être celui du « dialogue », de 1'« ouverture », du « pluralisme », n'est en fait que celui du slogan, de l'esprit buté jusqu'à l'intolérance, de la pensée unique. La question peut être posée (si elle en vaut la peine) : « Comment en sommes-nous arrivés à une pareille impasse sociale et culturelle ? » C'est en effet à cette question que répond indirectement l'ouvrage que vous tenez en main. Le Christianisme ancien privilégiait la Vérité doctrinale, la discussion intellectuelle détaillée, la controverse, la réfutation systématique des erreurs. Par ce biais, il était un instrument éducatif puissant, un facteur capital pour le développement d'une haute civilisation où la conversation, la discussion et l'enseignement jouaient des rôles éminemment sociaux. Mais avec l'influence, aujourd'hui devenue prépondérante dans le monde religieux, de ce que nos auteurs appellent le « mysticisme », c'est l'émotion qui est devenue dominante. La communion avec Dieu par la médiation du Verbe a pris un chemin inattendu et funeste, celui de la fusion, de l'union irrationnelle, de la confusion intellectuelle, morale et spirituelle. Car il va de soi que si une émotion s'éprouve, elle ne peut se prouver et, en conséquence, ne peut faire l'objet d'une quelconque discussion. Autrefois la vérité conduisait la volonté, lui permettant d'aboutir à une émotion véritable, nuancée et forte. Aujourd'hui l'émotion-pulsion indifférenciée est première. Elle entraîne la volonté n'importe où. Et la raison est abandonnée à la part congrue : justifier idéologiquement les aberrations d'une émotion charnelle déchaînée. Nos auteurs cherchent à travers des figures éminentes de l'histoire de la spiritualité chrétienne - Mme Guyon, John Wesley, Mme Penn Lewis, Watchmann Nee, John Wimber, Rick Joyner et bien d'autres - à retracer quelques-unes des étapes de la conquête de l'émotion sur la foi, du sentiment religieux sur la doctrine, de la passion sur l'intelligence. En prenant des voies historiques qui peuvent à première vue paraître être des chemins de traverses, nos auteurs éclairent cette dérive de notre civilisation, déviation spirituelle qui conduit à des impasses interdisant toute possibilité de solution discutée ou négociée aux difficultés du temps, ceci au profit des slogans, des ultimatums, des diktats, et de la pure violence.
Bonne Lecture !
Quelques autres librairies Jean Calvin en France :
Comptoir de Nantes :
93, bd Auguste Péneau 44000 NANTES France Tél : 02.40.93.85.80
' Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton DIEU REGNE ! ' (Esaïe 52:7)
Tout autour du globe et dans toutes les cultures, vous trouverez des gens de diverses langues qui aiment lire les sermons de Charles Spurgeon. D'où vient ce phénomène ? Celui qui s'attable à ces ' banquets de l'Evangile ' comprendra leur immense attraction sur les âmes.
Spurgeon dispense une nourriture solide, à la doctrine robuste, mais il n'oublie pas pour autant que l'Evangile de la grâce apporte le salut au pécheur perdu. Hardiment et résolument, il prêche l'Agneau de Dieu élu depuis la fondation du monde pour le salut de quiconque croit.
Plonge-t-il dans les profondeurs du conseil de Dieu ? C'est pour en ressortir Christ ! Se tend-il comme à se rompre en des appels vibrant de compassion ? C'est parce qu'il présente Christ, en qui la grâce divine brille de ses mille facettes !
« Je ne vais pas vous entretenir de loi, de devoir ou de punition, mais d'amour, de bonté, de pardon et de vie éternelle » ¤ Charles H. Spurgeon
Appelé le « Prince des Prédicateurs », C. Spurgeon annonçait la bonne nouvelle de l'Évangile avec une puissance exceptionnelle. Son désir ardent du salut des âmes et son enthousiasme passionné pour la cause de Dieu ont touché des foules immenses.
C. Spurgeon nous parle ici de la grâce de Dieu « source de salut pour tous les hommes » (Tite 2 : 11). L'amour et le pardon sont offerts à tout pécheur qui vient à Jésus-Christ : « Recevez dans votre coeur le Seigneur Jésus et vous vivrez éternellement ! » lance C. Spurgeon en écho à l'appel divin.
Découvrez ou redécouvrez la profondeur de la grâce de Dieu pour vous. Votre vie en sera transformée !
SPURGEON Charles Haddon (1834-1892) Pasteur, prédicateur et écrivain anglais remarquable. Ses prédications ardentes produisent un grand réveil en Angleterre. Homme de prière, il demeure humble malgré sa popularité. Parmi ses nombreux écrits, 140 livres et 2000 sermons sont imprimés et distribués à des millions d’exemplaires. Il fonde de nombreuses organisations chrétiennes. Deux fils naissent de son union avec Susannah. De santé fragile, il s’éteint à Menton à l’âge de 58 ans. Parmi ses ouvrages, citons Je vous ferai pêcheurs d’hommes, Pourquoi ne pas entrer ?, Le choix est devant toi, et divers recueils de méditations quotidiennes dontLes trésors de la foi.
Avis:
Prédication du pasteur C. H. Spurgeon (1834-1892), évoquant la grâce divine comme la source du salut universel.
« Juste parmi les nations » : plus de 3 500 Français ont reçu cette distinction décernée par l’institut israélien Yad Vashem qui récompense les non juifs ayant sauvé au moins un juif au cours de la Shoah. Qui sont ces hommes et ces femmes ? La France, longtemps après les résistants en armes, a découvert les Justes, dont la résistance a été civile, pacifique et idéaliste. Ils tiennent dans notre mémoire collective une place qui ne doit pas occulter la tragédie de la Shoah, mais rappelle qu’une autre France a existé face à celle de Vichy. Ce livre dresse le portrait de ces héros anonymes : membres du clergé catholique ou protestant, instituteurs, militants, sans oublier quelques figures étrangères remarquables. Héros solitaires mais souvent portés par des réseaux de solidarités religieuses ou humanitaires, des lieux à forte identité ou encore des familles disséminées dans le tissu rural.
Avis :
Impossible de ne dire que quelques mots de cet ouvrage unique. L'auteur a réalisé un travail énorme et il serait dommage de ne pas découvrir le plus vite possible ce trésor sur une période les plus dramatique de l'histoire humaine et de l'histoire française. FB
Une soirée mémorable transformera radicalement son existence. Dieu le prend à son école. Il deviendra le fondateur d'une société biblique et missionnaire ainsi que des orphelinats de Bristol où il recevra jour après jour de Dieu les moyens d'élever quelque 10'000 orphelins.
Sous son ministère, une petite Eglise devient le point de ralliement de centaines de chrétiens. Enfin, de la 70e à la 85e année de sa vie, il parcourt le monde pour prêcher la Parole de Dieu.
Une biographie passionnante dans laquelle Georges Müller lui-même nous raconte des centaines d'exaucements de prières.
Une démonstration vivante de la réalité de Dieu.
« Bien qu'il soit mort, il continue à nous parler par sa foi » (Hébreux 11. 4)
Il n'est pas facile de dépeindre en quelques mots un personnage aussi étonnant et gigantesque que Charles Spurgeon. Malgré l'absence à son époque de la télévision et des médias modernes, il fait figure de géant, même quand on le compare aux nombreuses vedettes actuelles. Cette biographie se distingue pourtant car, au-delà des chiffres, derrière les foules, après la prédication, elle dévoile le meneur d'hommes, le géant dans la prière, le coeur d'enfant qu'était véritablement Charles Spurgeon. Mais, encore plus profond que tout cela, elle montre le Dieu de Spurgeon, souverain et tout-puissant, qui l'amena à une totale soumission avant de l'utiliser puissamment. Des milliers, peut-être même des millions, entendirent Spurgeon et reçurent la vie éternelle. Notre génération se fermera-t-elle les oreilles ? Spurgeon prêchait un message unique, un Dieu unique - puissent son époque et ses bénédictions ne pas être uniques !
Arnold Dallimore (1911-1998) - Pasteur d'une petite église au Canada, il fut aussi un historien et biographe accompli et reconnu, auteur de nombreux ouvrages sur les grandes figures de l'histoire de l'Eglise, comme Georges Whitefield, etc..
Les Adieux, l'œuvre la plus connue d'Adolphe Monod, sont devenus un classique de la littérature chrétienne, traduit en plusieurs langues et, tout récemment, en 2002, par des admirateurs américains. Les vingt-cinq méditations rassemblées dans ce volume, réflexions d'un homme proche de la mort, sont vivantes, sensibles et pleines de sagesse. Cent cinquante ans après, leur actualité est évidente.
Voilà pourquoi, il a été décidé de remettre à la disposition des lecteurs du XXle siècle le texte de 1856, dont le français a été soit quelque peu modernisé, soit éclairé par des notes. Une brève biographie d'Adolphe Monod (1802-1856), un des plus grands prédicateurs du XIXe siècle, qu'on appelait ' La voix du Réveil ', a également été ajoutée.
Le lecteur appréciera le caractère tonique, solide et édifiant des pages qui lui sont ainsi offertes.
Le texte de la Bible Segond avec notes standard (env. 1500 notes explicatives), accompagné d’une introduction à la Bible, d’une courte introduction à chacun de ses livres et de 8 pages de cartes et tableaux en noir et blanc.
La traduction d'André Chouraqui tente de restituer en français les jeux de mots ou l'étymologie des mots présents dans les langues bibliques. Le résultat est quelquefois surprenant, mais toujours très interpellateur.
La Bible du Rabbinat Français
Le Grand Rabbin Zadok Kahn s'est soucié de produire « une Bible française». Avec plusieurs membres du rabbinat français, il entreprend sans prétention scientifique, mais avec le souci de reproduire aussi fidèlement que possible le texte original reçu de la tradition juive.
Texte Segond révisé 1978, accompagné des outils d'étude élaborés par F. Ch. Thompson : chaînes de références, études illustrées, supplément archéologique, concordance. Dans les évangiles, les paroles de Jésus sont imprimées en rouge.
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
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