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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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4 juillet 2021 7 04 /07 /juillet /2021 16:30
La Bible est elle raciste ?

“TOUTES LES FAMILLES DE LA TERRE

SERONT BÉNIES EN TOI”

Trouve-t-on des traces de racisme dans la Bible ? Comme on entend affirmer parfois que c’est le cas, il faut bien répondre à cette accusation.

 

Accusation en fait totalement infondée pour quiconque sonde attentivement le contenu des Écritures, et ne se laisse pas entraîner à répéter un slogan ou un cliché que d’autres lui ont fourré dans le crâne.

 

Constatons d’abord que la Bible reste de loin le premier best-seller mondial et qu’elle continue à être traduite dans un grand nombre de langues: des hommes et des femmes appartenant à des peuples, des nations, des continents très éloignés les uns des autres, continuent à y puiser une ressource spirituelle qui motive leur existence.

 

Cela pourrait-il être le cas si la Bible proclamait un message raciste, affirmant par exemple la supériorité de la race caucasienne sur la race noire, ou celle des japonais sur les papous ?

 

En fait ce qui dès les premières pages de la Bible démonte toute idée de racisme c’est que l’humanité entière est issue d’un couple originel.

 

Peu importe pour mon présent propos que l’on y croie ou non,  on est bien forcé de constater que la Bible parle de ce couple originel.

 

Tous les êtres humains, à quelque groupe qu’ils appartiennent, se retrouvent dans la condition humaine d’Adam et Eve.

 

Et ce message est répercuté sur toutes les pages qui suivent.

 

Bien sûr, l’existence de peuples divers y est souvent mentionnée (je dis bien de peuples, car la Bible ne parle jamais de races au sens moderne qu’on a donné à ce terme à partir du dix-neuvième siècle surtout).

 

Mais ce qui est le plus étonnant, c’est que statistiquement parlant, le peuple le plus critiqué dans la Bible, est celui-là même dont elle est issue, celui qui l’a écrite : c’est le peuple d’Israël, le peuple juif !

 

Ce sont les prophètes juifs qui reprochent à leurs compatriotes tant de violations de la Loi de Dieu, de désobéissances et de pratiques mauvaises.

 

Bien sûr les peuples voisins qui adoraient des idoles de pierre et de bois ne sont pas épargnés, loin de là !

 

Mais Israël l’objet de l’affection divine car il l’a choisie pour en faire son propre peuple, le peuple de son Alliance, elle lui a été infidèle.

 

Combien de fois lisons-nous qu’il l’a choisie non pas parce qu’elle était supérieure aux autres peuples, mais en fait précisément pour le contraire : aux yeux de Dieu les Hébreux n’avaient rien qui puissent les rendre plus attirants que d’autres nations; c’est son libre choix divin qui s’est porté sur eux.

 

A ce peuple viendront se joindre des étrangers qui en adopteront le culte (Exode 12:48-49). 

 

Deux femmes d’origine étrangère, Rahab de Jéricho et Ruth la Moabite, feront même partie de la lignée qui mènera au roi David et, par sa descendance, au Messie promis (ce que rappelle explicitement la généalogie de Jésus en Matthieu 1:5).

 

L’argument selon lequel la dépossession et l’élimination par les Israélites des peuples qui habitaient en Canaan (narrées au livre de Josué)  relèverait d’une forme de racisme exacerbé, ne tient pas la route. 

 

C’est pour des raisons cultuelles (pratiques idolâtres qualifiées à maintes reprises dans l’Ancien Testament d’ abominables, comme les sacrifices d’enfants à leurs divinités, la sorcellerie, la divination etc.) que ces peuples sont retranchés, et non pour des raisons ethniques ou raciales (Lévitique 18:24-30 ; Deutéronome  7:1-6 ; 20:17-18 ; 1 Rois 21:26 ; 2 Chroniques 36:14 etc.)

 

L’universalité du message de la Bible trouve son apogée dans l’Évangile et l’abolition du mur de séparation entres les Juifs et les autres nations (ta ethnê en grec), à commencer par les Samaritains. 

 

La rencontre entre Jésus et la femme samaritaine au puits de Sychar (Jean 4) préfigure l’envoi des disciples vers toutes les nations, à commencer par la Judée et la Samarie (Actes 1:8). 

 

Le disciple Pierre se voit commander d’aller rendre visite à un centenier romain et sa maisonnée (Actes 10) pour justement leur annoncer l’Évangile. 

 

Dans sa lettre aux chrétiens d’Éphèse (2:11-18), Paul insiste sur la destruction du mur de séparation qui éloignait autrefois les autres nations des enfants de la promesse.

 

Un court passage  du Nouveau Testament mérite toutefois un commentaire : dans sa lettre à Tite (1:12-13) l’apôtre Paul dénonce à son collaborateur les défauts des habitants de l’île de Crète, qu’il devait bien connaître.

 

L’ironie tient à ce qu’il dénonce ces travers en citant un de leurs propres poètes, Épiménide, ayant vécu au septième siècle avant Jésus-Christ, et qui écrit quelque part : Crétois, toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. 

 

Et Paul d’approuver ce témoignage, qui est en fait non pas la critique d’un groupe ethnique en tant que tel, mais celle des mauvaises habitudes qui caractérisent les habitants de cette île. 

 

Cela dit, si Paul était un raciste, considérant les Crétois comme un peuple inférieur, il ne se préoccuperait guère de planter des communautés chrétiennes solides en Crète et de donner des instructions précises à Tite dans ce but,  afin que les fruits de l’Esprit deviennent visibles chez les Crétois.

 

Voilà d’ailleurs où se trouve la preuve la plus flagrante que le message de la Bible est tout sauf raciste : il s’adresse à tous, quels que soient leur origine ethnique ou sociale.

 

Et cela parce que Dieu a envoyé sur terre le nouvel Adam, le prototype de la nouvelle humanité, son propre Fils, Jésus-Christ.

 

Celui-ci a commandé à ses disciples : Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

 

Dans une autre lettre écrite par le même apôtre Paul aux communautés chrétiennes de la région de Galatie (3:26-29), la réalité de la nouvelle vie en Jésus-Christ, commune à tous les croyants sans exception, est décrite comme suit : 

 

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus: vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtus Christ.  Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus. 

 

Et si vous êtes à Christ, alors vous êtes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse.  

 

Une promesse faite dix-sept siècles plus tôt, qu’on trouve au douzième chapitre du livre de la Genèse, et qui comprend cette parole : Toutes les familles de la terre seront bénies en toi (12:3)

 

Aux membres de l’église de Colosse, en Asie mineure, le même Paul décline les implications éthiques de la nouvelle identité qu’ont reçue les membres de cette église, quelle que soit leur origine ethnique ou autre (3:9-11): 

 

Ne mentez pas les uns aux autres, vous qui avez dépouillé la vieille nature avec ses pratiques et revêtu la nature nouvelle qui se renouvelle en vue d’une pleine connaissance selon l’image de celui qui l’a créée.  Il n’y a là ni Grec, ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout et en tous.

 

S’il y a un lieu où l’harmonie et le respect entre personnes d’origines ethniques différentes devrait régner et être visible aux yeux de tous, fondés non pas sur de vagues bons sentiments mais sur la réalité d’une œuvre de réconciliation qui fait de tous des membres d’un seul et même corps, celui du nouvel Adam, c’est bien l’église de Jésus-Christ. 

 

C’est lui qui s’est donné pour tous et les appelle à vivre dans l’unité de la foi, de l’espérance et de l’amour. 

 

Qu’au sein d’une même communauté il faille souvent  faire preuve de patience, de persévérance et de sagesse à cet égard n’annule pas cette réalité. 

 

Ces efforts doivent au contraire manifester la réalité en question par des œuvres qui reflètent la perfection du Christ mort et ressuscité pour le salut d’un grand nombre. 

 

L’existence de communautés chrétiennes exprimant des particularismes linguistiques ou culturels qui permettent à l’Évangile d’être communiqué avec plus de clarté aux uns et aux autres, n’exprime pas en soi la négation d’une telle unité, pour autant que cela ne constitue pas une barrière avec d’autres communautés sœurs, conduisant à proclamer ici et là un Évangile ethnique :  non plus un Évangile universel qui prend en compte un certain degré de diversité culturelle ou linguistique,  mais un évangile tronqué qui prend comme source tel ou tel particularisme culturel et plus le Christ régnant sur son Église depuis les cieux.

 

Une communion fraternelle exprimée concrètement entre communautés chrétiennes qui se trouvent sur un même sol mais diffèrent de par leur culture, devrait être maintenue comme signe que ce n’est pas l’origine ethnique ou linguistique qui se trouve à la source ou au cœur de l’église, mais bien celui qui en est la tête et le chef : Jésus-Christ.

 

Cette unité se manifestant dans la diversité constitutive de l’universalité du peuple de Dieu sous la bannière du Christ, est exprimée dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse (5:9-10).

 

Le cantique nouveau chanté en l’honneur de celui qui est présenté tout au long de ce livre comme l’Agneau immolé, contient les paroles suivantes, témoignant de l’universalité de la rédemption acquise par l’Agneau de Dieu : 

 

Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toutes tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.

 

Eric Kayayan
Eric Kayayan

Pasteur Protestant Réformé,

Foi et Vie Réformées

 

Bible (133)

Croix Huguenote

 

 

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Source : Foi & Vie Réformées

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 20:13
La véritable folie

Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé,

c'est pour annoncer l'Evangile,

et cela sans la sagesse du langage,

afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.

1 Corinthiens 1:17-31

 

1 Corinthiens 1 nous guide dans les défis intellectuels de notre époque auxquels nous faisons face.

 

Il n’est pas facile d’être chrétien dans le monde d’aujourd’hui.

 

Nous sommes bombardés tous les jours de messages culturels nous dictant quelles devraient être nos valeurs et comment nous devrions agir — des messages souvent contraires à l’enseignement des Écritures.

 

Ceci a pour effet que nous nous sentons souvent marginalisés et isolés.

 

Il ne semble tout simplement pas y avoir de place pour les Chrétiens.

 

De toutes les attaques dirigées contre les Chrétiens, une de celles qui représentent un défi de taille est la ridiculisation de la Foi, accusée régulièrement d’être intellectuellement déficiente et en faillite sur le plan académique.

 

Un bref tour d’horizon tout autour de la planète nous révèle qu’un grand pourcentage de gens considère la Pensée Chrétienne comme étant complètement ridicule.

 

Si nous sommes honnêtes, nous devons avouer que cette ridiculisation est difficile à prendre.

 

Elle nous conduit à nous questionner sur la Foi qui nous est si chère.

 

La Foi est-elle vraiment ridicule ?

 

Est-elle vraiment une faillite intellectuelle ?

 

Si nous nous posons ces questions, nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas les premiers à nous les poser.

 

Au premier siècle, l’Église de Corinthe s’est retrouvée dans une situation similaire.

 

Corinthe était un centre intellectuel plein de vitalité situé non loin d’Athènes et faisant sa fierté de sa grande culture philosophique et intellectuelle.

 

Lorsque le Christianisme est arrivé à Corinthe, l’élite intellectuelle de l’époque l’a rejeté et les Chrétiens de Corinthe se sont retrouvés au cœur d’une certaine crise.

 

Si le Christianisme était vrai, alors pourquoi les plus grands penseurs de l’époque le rejetaient-ils ?

 

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul s’attaque de plein fouet à ce défi.

 

Dès le premier chapitre, il expose à ses lecteurs trois mises au point pour les aider à faire face aux défis intellectuels de leur époque.

 

Ajustez vos attentes

 

Le premier aspect que Paul aborde concerne nos attentes lorsque nous présentons l’Évangile à un monde non croyant.

 

Pour diverses raisons, nous agissons souvent en présumant à tort que si une chose est vraie, la majorité des gens y croiront et que si la plupart des gens rejettent une chose, c’est qu’elle doit être fausse.

 

C’est précisément cette fausse présupposition qui nous conduit à un dilemme intellectuel.

 

Si le christianisme est vrai, alors comment se fait-il que la majorité des gens (des gens intelligents pour la plupart) le rejettent ?

 

Cependant, Paul remet en question cette présupposition en démontrant que, lorsque les gens doivent faire face à la Vérité, il n’est pas naturel pour eux de l’accepter ; c’est plutôt l’inverse qui se passe.

 

Leur réaction naturelle est de la rejeter.

 

Pourquoi ?

 

Paul nous dit en 1 Corinthiens 1:18 : « Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent. »

 

Pour les non-croyants, dont les esprits sont obscurcis par le péché, l’idée d’adorer un Sauveur crucifié est de la pure folie.

 

Les gens ne sont pas neutres ; à la base, leur vision du monde est directement opposée à la Vérité de Dieu.

 

À moins que le Saint-Esprit n’ouvre leurs yeux, ils ne répondront jamais positivement au Message de la croix.

 

La nature offensante de la croix dans le monde gréco-romain se voit très clairement dans un « graffiti » datant du deuxième ou troisième siècle, découvert par des archéologues sur un ancien mur romain.

 

On y aperçoit une personne avec une tête d’âne, clouée à une croix, alors qu’une autre personne est inclinée en geste d’adoration devant la croix.

 

À côté du graffiti, quelqu’un a écrit en grec : « Alexamenos adore son dieu. »

 

Apparemment, ce dessin avait pour but de se moquer d’un Chrétien romain nommé Alexamenos parce qu’il adorait un homme crucifié — comble de l’humiliation dans le monde romain ancien.

 

Paul reconnaît la situation difficile des Croyants corinthiens et leur donne un encouragement tout simple :

 

« Ne soyez pas surpris du rejet généralisé de l’Évangile ».

 

Cela ne prouve rien quant à la véracité du Christianisme.

 

Au contraire, c’est une démonstration très claire d’une des Vérités Chrétiennes, à savoir que l’homme naturel ne reçoit pas les choses de Dieu.

 

Ajustez votre pensée

 

Paul finit à peine de démontrer que le Christianisme semblera toujours une folie aux yeux du monde (à moins que Dieu n’intervienne) qu’Il se dépêche de clarifier ce qu’Il veut dire.

 

Même si le Christianisme semble être une folie, Paul veut s’assurer que son auditoire est bien conscient du fait que le Christianisme n’est pas réellement une folie.

 

Au contraire, le Christianisme est intellectuellement très solide et tout à fait défendable sur le plan académique.

 

Paul veut ici ajuster la pensée des Corinthiens.

 

Il veut leur montrer que c’est la pensée non chrétienne, et non la Pensée Chrétienne, qui est une folie incohérente.

 

Paul met de l’avant son argument en prenant l’offensive :

 

« Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le contestataire de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? » (1 Corinthien 1:20).

 

Mais quel problème Paul a-t-il au juste avec la pensée non chrétienne ?

 

En termes simples, la pensée non chrétienne s’appuie sur la sagesse humaine.

 

Que des enseignants non croyants fassent de grandes déclarations sur des sujets de portée éternelle — Dieu, le salut, le ciel et l’enfer —, alors qu’ils n’ont que leur propre pensée déchue et faillible sur laquelle s’appuyer, n’a aucun sens, soutient Paul.

 

Pourquoi devrions-nous croire qu’ils peuvent en arriver à des certitudes en ce qui a trait aux sujets concernant l’éternité ?

 

L’explication de l’origine de la vie selon un modèle évolutif est un bon exemple moderne de la folie de ne pas croire en Dieu.

 

Pour la plupart des scientifiques modernes, la perspective Chrétienne (telle que décrite dans le livre de la Genèse) semble indéfendable sur le plan intellectuel.

 

Pourtant, lorsque l’on examine d’un peu plus près l’explication de la première cellule vivante selon ce que propose le modèle évolutif, tout s’écroule assez rapidement.

 

Même à son niveau le plus fondamental, une cellule vivante est infiniment complexe et les scientifiques n’arrêtent pas de découvrir de nouvelles facettes à cette complexité.

 

D’où est venue cette première cellule ?

 

Nous ne possédons aucun exemple empirique de la vie surgissant du non-vivant.

 

Nous n’arrivons pas, non plus, à accomplir intentionnellement un tel exploit en laboratoire.

 

En fait, les données empiriques vont tellement à l’encontre de la possibilité que la vie se développe naturellement à partir du non-vivant que certains scientifiques — dont Francis Crick, un des deux codécouvreurs de l’ADN — ont émis l’hypothèse que la vie sur terre aurait pour origine une forme de vie extra-terrestre en provenance d’une autre planète.

 

Ainsi, certains scientifiques sont plus prêts à croire à la vie extra-terrestre qu’au Dieu de la Bible.

 

La position du Chrétien est très différente.

 

Les Chrétiens font eux aussi de grandes déclarations concernant la Vérité, mais ils le font sur la base de la Parole révélée de Dieu.

 

Autrement dit, les Chrétiens affirment avoir la connaissance des Choses Eternelles sur la base de la Révélation Divine.

 

Qu’est-ce qui est le plus cohérent : faire des affirmations au sujet de l’Eternité sur la base de sa propre connaissance ou sur la base de la Révélation Divine ?

 

Seule cette dernière possibilité a du sens.

 

Ajustez votre attitude

 

Après avoir argumenté pour démontrer que la Pensée Chrétienne est intellectuellement solide, Paul identifie un autre danger devant être écrasé dans l’œuf : l’orgueil intellectuel.

 

Les Corinthiens auraient facilement pu commencer à avoir une haute opinion d’eux-mêmes à cause de leurs habiletés intellectuelles — comme s’ils avaient été croyants parce que leur intelligence aurait été supérieure à celle des autres.

 

Cependant, Paul traite rapidement de ce danger en rappelant aux Corinthiens que leur Foi en Jésus-Christ n’est pas due à leur propre intelligence :

 

« Considérez, frères, comment vous avez été appelés : il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. » (1 Corinthiens 1:26).

 

En d’autres mots, restez humbles parce que ce n’est pas par vous-mêmes que vous avez pu comprendre tout cela.

 

Paul leur dit que « c’est par lui » (v. 30) uniquement qu’ils ont pu croire.

 

Paul nous rappelle ici une caractéristique particulière du Christianisme : le Christianisme permet à une personne d’être à la fois parfaitement humble et d’avoir une Certitude Absolue.

 

Le monde nous dit que l’humilité exige l’incertitude, mais ce n’est pas là la définition Chrétienne de l’humilité.

 

Un Chrétien peut être humble parce que sa connaissance dépend de la Révélation de Dieu et il peut avoir une certitude pour exactement la même raison.

 

Dépendre de la Parole de Dieu, et non pas de la sagesse humaine, est la clé de l’obtention à la fois de la certitude et de l’humilité.

 

En conclusion, 1 Corinthiens 1 nous guide dans les défis intellectuels de notre époque auxquels nous faisons face.

 

Ce chapitre nous rappelle que nous ne devons pas craindre le rejet du Message de l’Évangile, mais que nous devons plutôt faire confiance à Dieu, sachant qu’Il ouvrira les yeux de ceux et celles qu’Il appelle à Lui.

 

L’Évangile « est folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. » (v. 18).

 

Michael J. Kruger Refuge Protestant

Michael J. Kruger,

Professeur de théologie

Président du Reformed Theological Seminary

à Charlotte, Caroline du Nord, États-Unis

 

 

 

 

 

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Source : Ressources Chrétiennes

 

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 07:12
Doute et confiance

« Jusques à quand, Éternel! m’oublieras-tu sans cesse ?

Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? » 

Psaume 13:2

 

Le doute est pour l’homme un produit empoisonné, et peut-être encore davantage pour l’homme moderne.

 

Car il a été témoin de guerres dévastatrices, de massacres d’innocents et de désastres écologiques de toutes sortes, causés par sa propre imprévision et sa rapacité.

 

Comment lui faire admettre qu’il y a un Dieu ?

 

La majorité de nos contemporains ont résolu le problème en décrétant qu’il n’y a pas de Dieu.

 

Un point c’est tout.

 

Le doute du psalmiste peut nous paraître étrange, car il ne met absolument pas en doute l’existence de Dieu.

 

Ce qui l’inquiète et le trouble c’est l’absence de Dieu sur le champ du désastre.

 

Il a l’impression que Dieu l’a complètement oublié.

 

Et pourtant, aussi étrange que cela puisse nous paraître, il appelle Dieu à son secours, il exige une réponse de Sa Part.

 

Il subit l’oppression d’un ennemi redoutable et il veut savoir combien de temps le Seigneur permettra cela.

 

Qui était-il, cet ennemi ?

 

Nous ne le saurons pas.

 

Mais nous connaissons bien, en tout cas, les nôtres !

 

Nous connaissons ce que c’est que le doute, la guerre, les maladies, les peines, l’injustice, les désillusions et une foule d’autres expériences et réalités dures à vivre, à surmonter et à accepter, qui nous cachent le visage de Dieu.

 

Comment les traiter ?

 

Et surtout comment traiter le doute ?

 

Simplement par la Foi.

 

Quand le doute nous assaille, ne posons pas des questions bêtes comme celle de l’existence de Dieu.

 

Au contraire, adressons-lui nos questions.

 

« Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné? » fut la question de Jésus sur la croix.

 

Dieu entendit Son Cri et Il entendra aussi les nôtres.

 

Il est Réel.

 

Son apparente absence n’est que provisoire.

 

Il Revient bientôt.

 

Accorde-nous, Seigneur, une Foi ferme et opiniâtre qui s’accroche à Toi à l’heure du doute.

 

Puissions-nous découvrir que Ta Grâce est suffisante.

 

Ouvre nos yeux à Ta Présence et nous témoignerons de Ta Bonté envers nous.

 

Amen.

 

Aaron Kayayan Pasteur Protestant

Aaron Kayayan,

pasteur Protestant Réformé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Source : Ressources Chrétiennes

 

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 18:35
La transmission fidèle de l'Evangile

Par quelle voie, par quels instruments l’Évangile est-il fidèlement transmis depuis deux mille ans ?  Une telle transmission est-elle seulement possible, ou bien n’est-elle qu’un leurre, une vue de l’esprit, quelque chose qui ne s’est en fait jamais réalisé mais aurait été (et serait toujours) fantasmé par les générations suivantes ?

La question s’est posée dès le début de l’ère chrétienne à ceux qui proclamaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, notamment Paul de Tarse, l’auteur de treize lettres comprises dans le Nouveau Testament, reçues et acceptées par les Églises chrétiennes comme détenant une autorité apostolique authentique, en tant que mandatée et certifiée par celui qui se trouve au centre de l’Évangile, Jésus-Christ lui-même. Cette autorité apostolique, contestée par certains du temps du vivant de Paul, mais rapidement établie par l’ensemble de la chrétienté d’alors, ne pouvait aucunement dépendre de mesures coercitives ou d’un complot quelconque. C’est la nature du message proclamé et son fondement qui l’ont établie. En tant qu’homme, Paul termina sa carrière d’apôtre exécuté sous l’empereur Néron en raison de sa foi en Jésus-Christ comme Seigneur (kurios).

Dans sa seconde lettre à Timothée, rédigée peu avant cette exécution, Paul parle justement de la transmission de l’Évangile qui lui a été confié (ainsi qu’aux autres apôtres du Christ) et il en définit les modalités. Les versets 1 à 13 du second chapitre de cette lettre, cités ici, serviront à préciser ces modalités en cinq points centraux (citation à partir de la version Segond révisée, « La Colombe ») :

Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.  Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus.  Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé, et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles.  Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits.  Comprends ce que je dis : car le Seigneur te donnera l’intelligence en tout.

Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur.  Mais la parole de Dieu n’est pas liée.  C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui et en Christ-Jésus, avec la gloire éternelle.

 Cette parole est certaine :

Si nous sommes morts avec lui,

Nous vivrons aussi avec lui ;

Si nous persévérons,

Nous régnerons aussi avec lui ;

Si nous le renions,

Lui aussi nous reniera ;

Si nous sommes infidèles,

Lui demeure fidèle,

Car il ne peut se renier lui-même.

  • Le premier point qui doit être souligné par rapport à la question initiale posée, c’est que ce qui doit être transmis, le message-objet de la transmission, c’est « ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins » (2a). Il s’agit d’un enseignement, d’une doctrine de vie appelée par Paul son Évangile (8b).  Succession de doctrine donc. Cet Évangile est le sien non pas de manière exclusive, comme s’il était la propriété de Paul, mais pour être distingué de toute version contradictoire de cet Évangile qui prétendrait détenir une autorité apostolique authentique (voir Galates 1:6-7 à cet égard).  C’est donc de cet Évangile-là dont Timothée doit se souvenir.  La transmission en question ne s’est pas faite de manière quasi-initiatique ou secrète, mais « en présence de beaucoup de témoins » ce qui est à la fois une indication de la portée communautaire du message, et une protection contre toute tentative de déformation par un ou plusieurs individus.  L’impératif de cette transmission indique aussi son caractère diachronique, destiné à traverser les générations suivantes.  L’Évangile n’a pas été annoncé pour une ou deux générations seulement. Ce dépôt doit ensuite être confié à des hommes fidèles (2b). Le caractère de fidélité exigé par Paul pour la transmission de l’Évangile implique qu’aucune déformation, aucun ajout, aucune suppression de tel ou tel élément jugé indésirable ne sauraient être tolérés.  Ceci nous ramène à une injonction similaire que l’on trouve au début du quinzième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens : Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Le caractère diachronique de cette transmission de doctrine est ensuite établi au verset 2c : …qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. La fidélité de la transmission sera proportionnelle à la capacité (ikanoi en grec) d’enseignement des transmetteurs suivants.  Ce n’est donc pas à n’importe qui que cette charge de transmission peut ou doit être confiée, mais au contraire à des hommes dûment enseignés, formés et établis pour ce faire. S’il advenait que certains, lesquels ayant reçu le dépôt, soient néanmoins trouvés infidèles dans cette transmission, reniant ainsi le Christ, celui-ci les renierait au jour de sa venue en gloire (12-13). L’infidélité de certains n’annulera néanmoins jamais la fidélité du Christ : Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (v. 13). De la même manière, le fait que Paul soit emprisonné, attendant son exécution prochaine au moment de la rédaction de sa seconde lettre à Timothée, ne lie pas l’Évangile à sa situation personnelle, comme s’il ne pouvait la transcender :  … pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur.  Mais la parole de Dieu n’est pas liée (v. 9). La fidélité du Christ envers lui-même fera toujours que de nouveaux serviteurs, fidèles quant à eux, seront en leur temps et circonstances envoyés pour proclamer l’Évangile,  qui ne saurait être lié d’une quelconque manière.
Antoine de la Roche Chandieu

Antoine de Chandieu (1534-1591), pasteur Protestant du seizième siècle ayant joué un rôle considérable dans l’établissement d’Églises réformées dans le royaume de France, a écrit quelques très belles pages sur ce thème dans son ouvrage La Confirmation de la Discipline Ecclésiastique (1566).  En voici quelques extraits pour compléter ces remarques:

« A la vérité nous devons bien reconnaître que Dieu est meilleur que nous pour vouloir ce qui est bon et juste, et qu’il est plus sage que nous pour choisir les moyens qui lui sont propres.  Il est certain que ceux qui voient l’Écriture Sainte, ne peuvent ignorer que Dieu a mis cet ordre en son Église, qu’il veut être gardé inviolablement, à savoir qu’un chacun indifféremment et de sa seule autorité ne puisse s’attribuer quelque office ou charge au sein de celle-ci, et particulièrement de prêcher.  Mais que cet honneur lui soit réservé d’y appeler ceux qu’il lui plaira.  De telle sorte que quiconque pervertit un tel ordre ne puisse être excusé de vouloir diviser l’Église et comme couper les nerfs par lesquels Dieu veut qu’elle demeure debout et en son entier.

Cela nous est enseigné si clairement par l’Apôtre, que ceux qui n’y prennent garde ferment les yeux à leur escient.  Jésus-Christ, dit-il, a donné les uns pour être apôtres, et les autres pour être prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour assembler les saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Éphésiens 4 :11). Donc puisque le Seigneur a mis cette distinction de charges en son Église, il s’ensuit qu’il n’est pas loisible à tout un chacun de s’y entremettre indifféremment.  Et même, puisque l’apôtre dit que le Seigneur les a donnés, il déclare assez par cela qu’il est l’auteur d’un tel ordre, et que ceux qui s’ingèrent sans être appelés, contreviennent à son ordonnance.  Et à ce propos il dit par ses Prophètes qu’il a constitué sur son peuple des gardes et des guetteurs pour l’avertir de son devoir.  Et S. Paul dit des vrais Pasteurs que le Saint Esprit les a mis sur leurs troupeaux pour gouverner l’Église de Dieu (Ésaïe 62 :6 ; Jérémie 6 :17 ; Ezéchiel 33 :7 ; Actes 20 :28).

Il y a assez d’autres passages qui montrent que c’est Dieu qui envoie les annonciateurs de sa parole : comme quant notre Seigneur Jésus-Christ commandait qu’on priât le maître de la moisson afin qu’il y envoie des ouvriers (Matthieu 9 :38).  Ce qui n’est pas dit seulement en général, mais aussi nous voyons comment en particulier Dieu a souvent témoigné à ses serviteurs que c’était lui qui les envoyait à son œuvre.  Voilà pourquoi tant de fois il commande à Moïse de dire aux Israélites qu’il l’envoyait vers eux pour leur déclarer sa volonté.  Il assure Ésaïe de sa vocation, et même par une vision admirable.  Il donne du courage à Jérémie, l’assurant qu’il était envoyé par lui.  Comme aussi notre Seigneur Jésus-Christ déclare à ses apôtres qu’il les envoie, leur donnant tout de suite après le Saint esprit, par la vertu duquel ils peuvent s’acquitter de leur charge.  Et de même quand il apparut à Saint Paul : Je te suis, dit-il, apparu pour te constituer ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles dans lesquelles je t’apparaîtrai, te délivrant du peuple et des Gentils vers lesquels je t’envoie maintenant.

Et certes ce n’est pas sans cause que Dieu a voulu imprimer dans les cœurs de ses serviteurs une pleine certitude de leur vocation, mais afin que par cela ils soient munis et fortifiés contre tant de difficultés par lesquelles il faut qu’ils passent. Car qui sera celui qui ne tremble s’il appréhende à bon escient, et selon la parole de Dieu, le pesant fardeau d’une telle charge ?  Est-ce une chose légère d’être ambassadeur pour Christ, messager de Dieu et dispensateur de ses secrets ? Est-ce peu de choses de porter la parole de la réconciliation de Dieu avec les hommes ? Exhorter comme si Dieu lui-même exhortait ? D’annoncer la rémission des péchés aux croyants et la condamnation aux infidèles ?  De délier les uns, et lier les autres au jugement de Dieu ? Est-ce une chose humaine d’être le sel de la terre ? La lumière du monde ? Bref d’être la bouche par laquelle le Seigneur parle aux hommes, les mains par lesquelles il s’approche d’eux, afin qu’ils le voient, qu’ils le connaissent et servent selon sa volonté ? Si nous considérons ces choses à bon escient, ne dirons-nous pas avec l’Apôtre : Et qui est suffisant pour ces choses ? Il est certes très nécessaire que ceux auxquels une si grande et difficile charge est commise, cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes les choses qui sont requises à leur devoir. Et d’où prendront-ils quelque assurance, sinon de ce qu’ils sont certains et résolus que Dieu les envoie ; et par le même moyen qu’il sera leur garant, qu’il les soutiendra sous le poids d’une si grande charge, qu’il les armera contre les assauts qui leur sont présentés, bref qu’il les pourvoira des choses qui leur sont nécessaires ?

Or, bien que Dieu ait appelé de tout temps ceux qui ont reçu de lui une charge d’enseigner son Église, il n’a cependant pas toujours usé des mêmes moyens pour les y appeler.  Car il a envoyé les Prophètes et Apôtres d’une façon extraordinaire, en tant qu’il n’a pas fait usage du suffrage et de l’élection des hommes en leur endroit.  Pareillement lorsque l’ordre de l’Église est totalement interrompu, et que la pureté de son service est abolie, selon ce qu’il peut apparaître extérieurement, Dieu suscite extraordinairement des personnes qu’il dote de grâces propres pour rétablir l’ordre de l’Église, et remettre dessus son service en la pureté qui convient.  Et comme ce sont des choses extraordinaires, elles n’ont pas toujours lieu en l’Église.

Mais quant aux ministres et Pasteurs, leur charge doit durer en l’Église jusques à la consommation du monde, ayant certains troupeaux qui leur sont assignés, afin qu’ils les nourrissent en la connaissance et crainte par la prédication de sa parole, et l’administration des sacrements qu’il a institués.  Et ceux-ci sont appelés de Dieu à leur charge par le moyen des hommes : assavoir par une élection sainte et légitime, telle qu’elle nous est enseignée par la parole de Dieu.  Et ainsi, bien qu’ils doivent sentir en leur conscience le témoignage de leur vocation intérieure, il faut néanmoins que la vocation extérieure et ordinaire, selon l’ordre de l’Église, y soit adjointe avant qu’ils puissent s’entremettre d’annoncer l’Évangile.  Et voilà pourquoi l’apôtre spécifie et déclare si soigneusement et par le menu les choses requises à un fidèle Pasteur (Timothée 3 :1), afin que par cela l’Église connaisse mieux ceux qu’elle devra élire en une telle charge.  Et même écrivant à Tite (1 :7)Je t’ai laissé, dit-il, afin que tu établisses des Anciens par les villes, comme je l’ai ordonné.  S’il y a quelqu’un qui soit irrépréhensible, etc. Pour nous faire comprendre premièrement que l’élection a lieu en telle chose, et secondement qu’on doit y procéder avec grande prudence et égard, afin que l’Église soit bien pourvue.  A cela appartient la remontrance qui est faite à Timothée (1 Timothée 5 :22), qu’il n’impose pas à la hâte les mains sur aucun, et ne communique point aux péchés d’autrui.  Et même, (bien que Timothée doive être plutôt compté au rang des Évangélistes qui ont eu lieu au commencement avec les apôtres, qu’au rang commun des Pasteurs), l’apôtre déclare néanmoins qu’il a été élu à sa charge par l’imposition des mains de la compagnie des anciens (1 Timothée 4 :14).  Et suivant cela, il est dit que S. Paul et Barnabas ordonnaient des Pasteurs dans chaque Église avec prières et jeûnes (Actes 14:23).

En somme, il nous apparaît par toute l’Écriture Sainte, qu’excepté les Prophètes, Apôtres, et ceux que Dieu a en certains temps suscités extraordinairement et sans le moyen des hommes, tous les autres qu’il a envoyés pour porter sa parole, ont reçu témoignage de leur vocation par l’ordre de l’Église, qui est comme la main de Dieu, par laquelle il élève les hommes en une telle charge.

Et tout comme Dieu approuve ceux qui avec vocation légitime s’emploient à son service, qu’il les assiste, qu’il bénit leurs labeurs et ratifie au ciel la doctrine qu’ils ont annoncée en la terre : aussi il a de tout temps condamné, rejeté et puni ceux qui sans être envoyés, se sont ingérés en quelque charge ecclésiastique. [exemples tirés de l’Ancien Testament : Jérémie 14 ; 29 :23 ; Ézéchiel 13 :7 ; Nombres. 16 1 ; Samuel 6 ; 13 ; 2 Sam. 6 ; 2 Chroniques 26].

Tous ces exemples sont suffisants pour nous retenir en notre devoir, afin que nous ne nous avancions pas outre ce qui nous sera commandé par Dieu.  Car estimons-nous que si après tant de défenses, de menaces, de punitions rigoureuses contre ceux qui ont commis de telles fautes, on veut néanmoins violer et pervertir l’ordre que Dieu a établi, une telle audace et témérité puisse demeurer impunie ?  Que donc l’enseignement de l’Apôtre aux Hébreux nous contienne enserrés dans les limites de notre vocation, quand parlant de la sacrificature, il dit que nul ne prend l’honneur à soi-même sinon celui qui est appelé par Dieu (Hébreux 5 :4).  Comme aussi quand Saint Paul parle de la prédication de l’Évangile : Comment entendra-t-on, dit-il, sans prédication ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’on soit envoyé ? (Romains 10 :14-15), montrant par cela que nul ne doit s’avancer pour prêcher la parole de Dieu, sinon celui à qui Dieu aura ouvert la bouche, l’appelant à un tel office.  Et c’est la raison pourquoi les serviteurs de Dieu ont tant de fois allégué leur vocation, tant pour témoigner qu’ils ne s’étaient pas ingérés d’eux-mêmes, qu’aussi pour rendre les hommes plus attentifs et obéissants à la doctrine qu’ils annonçaient.  Ainsi, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Zacharie, et les autres disent qu’ils sont envoyés.  Ainsi Saint Paul déclare qu’il est constitué héraut pour annoncer l’Évangile.  Ainsi Jésus-Christ lui-même témoigne qu’il est envoyé, et que ce qu’il fait est selon la charge qui lui est commise. »

 

Amen,

 

Eric Kayayan Foi et Vie Réformées

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

Texte : Jean Calvin

 

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Source : Foi et Vie Réformées

Foi et Vie Réformées

 

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 18:15
Recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous - Jacques 1: 16-27

Recevez avec douceur la parole

qui a été plantée en vous

Jacques 1: 16-27

 

Par Mario Veilleux

de l'Église Réformée de Beauce

Croix huguenote

 

 

Eglise Réformée de Beauce (Québec)

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14 juin 2021 1 14 /06 /juin /2021 19:00
Entends ma voix ô Dieu ! Par Abraham Kuyper (1837-1920)

Entends ma voix ô Dieu !

 

Une méditation par Abraham Kuyper (1837-1920) extraite du recueil de cent dix méditations “S’approcher de Dieu”

Le fait que le Seigneur soit à la fois un Dieu proche et un Dieu lointain (Jérémie 23:23) exprime dans un langage prophétique le fait que devant Dieu toute distance s’efface, et qu’il peut nous parler et entendre notre voix, même si le ciel est son trône et que nous sommes agenouillés ici sur terre ; oui, même si nous murmurons une prière dans notre souffle, qu’une personne se tenant à nos côtés ne peut entendre.

La foi n’a pas d’autre explication à cela que cette question : “Celui qui a formé l’oreille n’entendra-t-il pas ?” (Psaume 94:9) et donc : “Celui qui a formé la voix ne parlera-t-il pas ?”

Naguère la confiance était fondée sur la confession de l’omniprésence de Dieu, et sur le fait qu’Il est l’Omniscient.  Mais il n’y avait rien en cela qui soutenait et portait l’imagination.  Or c’est cela qui est devenu tout à fait différent.  Maintenant qu’il nous est possible, à nous, créatures impuissantes, d’étendre notre voix à travers des continents entiers et de nous rendre intelligibles les uns aux autres ; maintenant que, même sans l’aide de fils, l’échange de pensées est devenu possible à des distances de plusieurs milliers de kilomètres – et tout tend à montrer que ce n’est là que le commencement d’une communication qui sera encore développée – nous pouvons nous faire une idée de la manière dont cette communication peut s’étendre à l’infini, et comment le Seigneur notre Dieu, qui a la disposition absolue de tous ces moyens, en tant qu’Il les a créés, peut, du trône de sa gloire, nous regarder d’en-haut et nous murmurer dans l’âme.  Mais aussi comment, d’autre part, lorsque notre voix s’élève vers lui en suppliant, si faible soit-elle, elle peut être entendue par lui, puisque toute distance qui nous sépare tombe.

Dans notre marche secrète avec Dieu, il y a encore une phase tout à fait différente, à savoir celle de l’ardeur sacrée qui jaillit de la présence du Saint-Esprit en nous.  Aussi souvent que cette présence opère, il n’y a pas de distance entre nous et Dieu. Le Seigneur nous parle alors dans la chambre intérieure du cœur. Nous avons conscience de sa sainte présence, non pas au loin, mais tout près de nous, et nous lui parlons dans un murmure confidentiel, comme de bouche à l’oreille.  Tel est le cas à la fin de la journée, quand une paix supérieure remplit le cœur, et que la jouissance bénie d’être un enfant de Dieu nous apporte une extase silencieuse.

Mais nous ne traitons pas de cette phase maintenant.  Nous parlons ici de l’homme qui croit vraiment, mais qui, soit à cause du péché, soit à cause de la détresse, a perdu en partie la conscience d’être enfant de Dieu, et se retrouve à une grande distance de Dieu, et Dieu à une grande distance de lui. Une condition de l’âme qui se présente constamment dans cette vie, même chez les plus saints. Alors il semble d’abord que Dieu n’entende pas, comme si nous devions l’invoquer pour qu’Il entende de nouveau la voix de notre supplication. “Aie égard à moi, Seigneur !”, c’est le cri de l’âme de celui qui a l’impression que Dieu ne prête aucune attention à sa prière.  Et de même, lorsque, par Isaïe, Dieu dit (51 :4) : “Écoute-moi, mon peuple” , cela signifie qu’au début le peuple n’écoute pas les paroles du Seigneur.

Ces deux cris appartiennent donc à la phase d’éloignement temporaire, lorsque la communion entre Dieu et notre âme, et entre notre âme et Dieu, a été interrompue par le péché ou par une dure épreuve.  Il faut alors rétablir la communication.  Dans le langage du téléphone, Dieu sonne alors, et nous appelons Dieu, afin qu’il nous écoute.  Et c’est ainsi que la connexion se rétablit.

La communication, la communion avec Dieu, est la grande force sanctifiante et protectrice qui nous soutient dans la vie.  Il ne s’agit pas de nous ici-bas séparés de Dieu qui est, lui, au loin dans les cieux, de sorte que nous ne nous souvenons de Lui qu’à quelques moments du long chemin à genoux. Il s’agit d’une communion constante, continue avec notre Père dans les cieux, aussi peu  perturbée ou brisée que possible, et c’est là le secret de la puissance de la foi de l’enfant de Dieu.

Abraham Kuyper

Abraham Kuyper

Pasteur protestant et théologien Pays-Bas

 

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Source : Foi et Vie Réformées

Foi et Vie Réformées

 

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30 mai 2021 7 30 /05 /mai /2021 19:06
Conférence de Foi et Vie Réformées -- Église invisible, Églises visibles : quel lien, pour quelle unité

Conférence de Foi et Vie Réformées

&

Ressources Chrétiennes

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Eglise invisible, Eglises visibles :

Quel lien, pour quelle unité

 

 

 

Quels sont les différents sens du mot église dans le Nouveau Testament ?

 

Quels liens unissent l'église invisible à l'église visible, l'Eglise universelle à l'Eglise particulière, les Eglises particulières entres Elles ?

 

Ce webinaire, poursuivant la réflexion entamée lors d'un précédent webinaire sur le thème de l'Eglise, cherchera à apporter des réponses bibliques à ces nécessaires questions qui concernent l'ensemble du corps du Christ, et doivent être adressées sur un solide fondement en vue de la croissance des Eglises vers leur unique Chef.

 

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17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 19:54
Psaume 110 - Le Roi-Sacrificateur victorieux pour nous

Le Roi-Sacrificateur victorieux pour nous

Psaume 110

Par Mario Veilleux

de l'Église Réformée de Beauce

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Eglise Réformée de Beauce (Québec)

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2 mai 2021 7 02 /05 /mai /2021 12:45
29 mai 2021 Conférence Zoom Foi Et Vie Réformées en partenariat avec Ressources Chrétiennes : Église invisible, Églises visibles, quel lien, pour quelle unité ?
A partager !
 
E-Conférence gratuite :
 
Église invisible, Églises visibles :
quel lien, pour quelle unité ?
 
29 mai 14h00 (Paris) / 08h00(Montréal)
 
avec
 
Paul Wells, Éric Kayayan,
 
Fabio Genovez & Charles Nicolas.
 

Conférence

Foi Et Vie Réformées 

en partenariat avec

Ressources Chrétiennes

Conférence zoom Foi et Vie Réformées 29 mai 2021

Église invisible, Églises visibles :

quel lien, pour quelle unité ?

 

La conférence aura pour orateurs Paul Wells, Éric Kayayan, Fabio Genovez et Charles Nicolas

et sera diffusée le 29 mai 2021 sur Zoom.

Elle sera également accessible en rediffusion sur la chaîne YouTube de Foi et Vie Réformées

 

Programme

14h - 14h15 : Accueil et ouverture

14h15 - 15h15 : Paul Wells : Église visible et Église invisible

15h15 - 16h15 : Éric Kayayan Quels liens d’unité entre les églises ?

16h15 - 16h30 : Pause.

16h30 - 17h15 : Fabio Genovez l'Église Presbytérienne du Brésil, présentation et questions

17h15 - 17h35 : Paul Wells Synthèse

17h35 - 18h10 : Charles Nicolas - Prédication

18h10 - 18h15 : conclusion

 

Orateurs

Paul Wells

Paul Wells s’intéresse depuis des années aux problèmes des églises en France, ayant été engagé dans l’organisation et l’implantation de communautés chrétiennes. Il a été professeur de théologie systématique à la Faculté Jean Calvin à Aix-en-Provence. Il est rédacteur en chef de la revue théologique Unio cum Christo.

 

Éric Kayayan

Éric Kayayan est un pasteur consacré dans les Église Réformées en Afrique du Sud, où il a vécu 26 ans. Depuis 2014 il anime en France le ministère de Foi et Vie Réformées (www.foietviereformees.org). Chercheur associé à la faculté de théologie de l’Université Libre de Bloemfontein, il a publié plusieurs articles sur les écrits de Calvin. Il est régulièrement invité à prêcher ou à s’exprimer dans les églises, en France ou à l’étranger.

 

Fabio Genovez

Fabio Genovez est pasteur de l’Église Presbytérienne du Brésil – missionnaire en France – pasteur de l’UNEPREF en poste à l’Église Réformée Évangélique d'Aix-en-Provence. Il est très engagé auprès de la jeunesse et des étudiants. Il est aussi professeur de « cours de Bible » à l’Ecole Chrétienne de La Nouvelle Alliance.

 

Charles Nicolas

Charles Nicolas a effectué ses études à Aix-en-Provence (1975-1981). Il est pasteur de l'Union des églises réformées évangéliques. Il a alterné des temps de ministère classiques et des temps de ministère en aumônerie : aumônerie aux Armées et, actuellement, aumônerie hospitalière à Alès, dans le Gard. Depuis 4 ans, il exerce un ministère d'enseignant itinérant.

 

Déroulement de la conférence

La conférence se déroulera en ligne sur Zoom et en simultané sur la chaîne YouTube de Foi et Vie Réformées le 29 mai 2021 à 14.00 (Paris), et 8.00 am (Montréal). 

Les liens de connexion pour celles et ceux s'étant inscrit(e)s seront envoyés par mail au plus tard une heure avant pour l'accès sur Zoom.

Tout ce dont vous avez besoin pour suivre cette conférence c'est d'un ordinateur ou éventuellement smartphone avec une connexion internet. Nous vous recommandons d'avoir une Bible à disposition et tout ce qui est nécessaire pour rédiger des notes si vous le souhaitez.

 

Pourrais-je poser des questions pendant la conférence ?

Oui par l'intermédiaire du "tchat" ou par les commentaires. Plus d'informations vous seront communiquées sur ce point après l'inscription. 

 

Partenaire

Ressources Chrétiennes

 

Ressources chrétiennes a pour but de fournir gratuitement par le moyen de l’Internet du matériel de qualité basé sur la Bible. Ce ministère offre une bibliothèque chrétienne francophone en ligne pour tous, couvrant le plus grand nombre possible de sujets bibliques, théologiques et pastoraux.


Ressources chrétiennes est un service offert par l’Église chrétienne réformée de Beauce, au Québec, Canada, en collaboration avec le Centre d’études réformées (Reformational Study Centre), situé à Pretoria, en Afrique du Sud.

 

Eglise Réformée de Beauce (Québec)

 

 

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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 20:06

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" Il prends de ce qui est à Moi, et Il vous l'annoncera." (Jean 16-15)

 

Il y a des moments où toutes les promesses et les doctrines de la Bible ne nous touchent pas, à moins qu'une main de grâce les applique à notre cas.

 

Nous avons soif mais nous sommes trop faibles pour ramper jusqu'au torrent.

 

Quand un soldat est blessé dans la bataille, il ne lui sert de rien de savoir qu'il y a à l'hôpital des gens capables de panser ses plaies et des médicaments qui apaiseraient les douleurs dont il souffre actuellement.

 

Il a besoin qu'on le porte à l'hôpital et qu'on lui applique les remèdes en question.

 

Il en est ainsi pour notre âme et l'Esprit de Vérité pourvoit à ce besoin en prenant de ce qui appartient à Jésus et en nous l'appliquant.

 

Ne pensons pas que Christ a placé Ses joies sur des étagères célestes et qu'Il nous ordonne de faire de l'escalade pour nous les procurer.

 

Au contraire, Il s'approche et Il répand Sa Paix en notre coeur.

 

Ami(e) Chrétien(ne), si vous peinez sous le poids d'une profonde détresse, sachez que Votre Père Céleste ne vous donne pas les promesses pour vous laisser ensuite les tirer de la Parole comme on retirerait de l'eau d'un puits avec des seaux.

 

Les promesses qu'Il a écrites dans la Parole, Il les écrit à nouveau dans votre coeur.

 

Il manifestera Son Amour pour vous et, par Son Saint Esprit, Il chassera vos soucis et vos difficultés.

 

Sachez le, vous qui pleurez, que Dieu se réserve la prérogative d'essuyer toute larme des yeux de Son Enfant.

 

Le bon Samaritain ne se contenta pas de dire au blessé :

 

"Voilà le vin et voici l'huile pour toi."

 

Il les appliqua en personne sur les blessures.

 

Pareillement, Jésus vous donne le doux vin de la Promesse et Il porte Lui même la coupe dorée à vos lèvres, répandant en vous la force de la vie.

 

Le pauvre pèlerin, épuisé et malade, n'est pas seulement fortifié pour continuer sa marche, mais Dieu le porte en fait sur les ailes de l'aigle.

 

Merveilleux Evangile !

 

Il pourvoit toutes choses pour celles et ceux qui ne peuvent plus rien.

 

Il s'approche de nous alors que nous sommes incapables de l'atteindre.

 

Il nous apporte la Grâce avant même que nous cherchions la Grâce !

 

Il y a tout autant de Gloire dans l'acte de donner que dans le don.

 

Heureux le peuple à qui le Saint Esprit apporte Jésus !

 

Amen,

 

 

 

 

Charles Haddon Spurgeon,

Pasteur Baptiste Réformé

 

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 07:44
Joyeuses Pâques ! Christ est Ressuscité !

Il n’est point ici ; Il est Ressuscité, comme Il l’avait dit.

Venez, voyez le lieu où Il était couché. 

Matthieu 28:6

Christ is risen

Christ est Ressuscité !

Alléluia ! Oui !

Il est vraiment Ressuscité !

Frank Ezinga (Reformed Church Canada)

joyeuse célébration de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ avec ces merveilleuses paroles de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Colossiens (1 :12-14) :


Avec joie rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés.n

Rev. Eric Kayayan, (Foi et Vie Réformées)

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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 20:09
Les privilèges de celui qui pleure

Les Privilèges de celui qui pleure

Par Thomas Watson

 

Les pleurs sont une voie menant vers la joie solide.

 

"Le vin doux est celui qui sort du pressoir des yeux", dit Chrysostome.

 

L'âme n'est jamais plus agrandie que lorsqu’elle peut pleurer.

 

Les larmes du lieu secret sont meilleures alors que la musique de la cour.

 

L'âme d'un chrétien est plus soulagée quand elle peut se décharger par de saintes lamentations.

 

David qui était le grand pleureur en Israël était le doux chantre en Israël.

 

"Mes larmes sont ma nourriture" (Psaumes 42:3).

 

"Les larmes des pénitents", dit Bernard, "sont plus douces que toutes les joies terrestres. "

 

Un chrétien songe lui-même quelquefois aux faubourgs du ciel lorsqu’il peut pleurer.

 

Quand Anne eut pleuré, elle partit et ne fut plus triste.

 

Le sucre quand il fond est infiniment doux.

 

Quand un chrétien fond en larmes, il détient la plus douce joie.

 

Quand la fille de Pharaon descendit dans la rivière, elle y trouva un petit bébé parmi les roseaux ; ainsi quand nous descendons dans la rivière des larmes de repentance, nous y trouvons le "petit bébé" Jésus qui effacera toutes larmes de nos yeux.

 

Les pleurs devancent la consolation tout comme la plaie d'une blessure précède le remède.

 

L’antinomien parle de la consolation, mais tourne en dérision les lamentations dues au péché.

 

Il ressemble à un patient stupide qui, ayant reçu la prescription de prendre une pilule, lèche le sucre, mais jette la pilule.

 

Le libertin est entièrement pour la joie et le réconfort.

 

Il lèche le sucre, mais jette la pilule amère de la repentance.

 

Si nous avons la vraie consolation, nous devons l'avoir suivant les voies et méthodes de Dieu.

 

Le chagrin causé par le péché conduit à la joie :

 

"J'ai vu ses voies, et Je le guérirai; Je lui servirai de guide, et Je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui." (Esaïe 57:18).

 

Le vrai soleil de la joie est celui qui vient après une pluie de larmes.

 

Nous pourrions aussi bien nous attendre à une récolte sans semences, qu’à une consolation sans les larmes de l'Evangile.

 

Remarquez que Dieu garde Son meilleur vin pour la fin.

 

Tout d'abord Il prescrit les larmes pour le péché et ensuite Il donne le vin de la consolation.

 

L'Ennemi de nos âmes fait tout à fait le contraire.

 

Il présente le meilleur en premier et réserve le pire pour la fin.

 

Il montre d'abord le vin miroitant dans le verre, vient ensuite la morsure du serpent. ( Proverbes 23:32).

 

Ce même Ennemi met ses plats délicats devant la vue des hommes.

 

Il leur présente le péché coloré de beauté, adouci par le plaisir, argenté par le profit et ensuite, après coup, la triste addition est introduite.

 

Il a d'abord montré l’appât de l'argent à Judas, et l'a ensuite frappé avec le crochet.

 

C'est la raison pour laquelle le péché a tant de disciples, parce qu'il présente le meilleur d'abord.

 

D'abord, les couronnes d'or, viennent ensuite les dents du lion (Apocalypse 9:7,8).

 

Remarquez, les larmes de l'Evangile ne sont pas perdues; elles sont les graines de la consolation.

 

Tandis que le pénitent verse des larmes, Dieu déverse la joie.

 

"Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans l’allégresse." (Psaumes 126:5).

 

Le but de l’onction et de la venue de Christ dans le monde était qu'Il console ceux qui pleurent (Esaïe 61:3).

 

L'apôtre peut alors à propos appeler cela "une repentance dont on ne se repent pas" (2 Corinthiens 7:10).

 

Un homme doit se repentir de son ivresse ; il doit se repentir de son impureté; mais il ne doit jamais se repentir de sa repentance, parce qu’elle est la porte d’entrée de la joie.

 

"Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés."

 

Voici le doux fruit d'une réserve amère.

 

Christ fit remplir d'eau les vases de terre, et transforma ensuite l'eau en vin (Jean 2:9).

 

Ainsi, quand l’œil, ce vase de terre, a été rempli d'eau, alors Christ transformera l'eau des larmes en joie.

 

"Les saintes larmes", dit Basil, "sont la semence de laquelle la fleur de la joie éternelle croît."


Raisons pour lesquelles celui qui pleure sera consolé

 

Parce que les larmes sont faites à dessein pour cette fin.

 

Les larmes ne sont pas prescrites pour elles-mêmes, mais afin qu'elles puissent conduire à quelque chose d'autre, afin qu'elles puissent établir un enchaînement vers la consolation.

 

Ainsi donc nous semons dans les larmes afin que nous puissions récolter dans la joie.

 

Les saintes larmes sont un médicament spirituel.

 

Maintenant, un médicament ne se prescrit pas pour lui-même, mais en vue de rétablir la santé.

 

Ainsi les larmes de l’Evangile sont tout désignées pour cette fin précise, celle de produire la joie.

 

Celui qui pleure spirituellement est la personne la plus propice à la consolation.

 

Quand le cœur est brisé à cause du péché, il est maintenant le mieux disposé à la joie.

 

Dieu verse l'huile d'or de la consolation dans des vases brisés.

 

Le cœur de celui qui pleure est vidé d’orgueil et Dieu remplit le vide de Sa bénédiction.

 

D'abord, les consolations de l'Esprit de Dieu sont posées par une conviction profonde :

 

"Et quand Il (c'est-à-dire le Consolateur) sera venu, Il réprouvera (ou convaincra) le monde de péché" (Jean 16:7,8).

 

Pourquoi la conviction vient-elle avant la consolation ?

 

La conviction nous prépare à la consolation.

 

Par la conviction, l'Esprit dispose tout doucement le cœur à rechercher Christ et ensuite à recevoir Christ.

 

Une fois que l'âme est convaincue de péché et de l'enfer qui le suit, un Sauveur est précieux.

 

Les consolations de l'Esprit rendent humbles.

 

Plus on verse de l'eau dans un seau, plus bas il descend ; plus le bateau est chargé de douces épices, plus bas est le niveau sur lequel il navigue.

 

Plus un chrétien est rempli des douces consolations de l'Esprit, plus bas il navigue dans l'humilité.

 

Plus un arbre est rempli de fruits, plus bas la branche pend.

 

Plus nous sommes remplis "du fruit de l'Esprit, de joie et de paix" (Galates 5:22), plus nous nous plions dans l'humilité.

 

Pour ceux qui disent qu’ils ont la consolation, mais sont orgueilleux, qui ont appris à mépriser les autres et sont montés au-dessus des ordonnances, leurs consolations sont des illusions.

 

Encore, l'Ennemi de nos âmes est capable, non seulement de "se déguiser en ange de lumière" (2 Corinthiens 11:14), mais aussi de se déguiser en consolateur.

 

Il est facile de fabriquer de la fausse monnaie, de recouvrir d'argent le cuivre et d’y apposer l'image du roi.

 

Ce même Ennemi peut recouvrir d'argent des fausses consolations et les faire paraître comme si elles avaient le cachet du Roi du ciel sur elles.

 

Les consolations de Dieu rendent humbles.

 

Quoiqu'elles élèvent le cœur dans la reconnaissance, elles ne le font pas cependant haleter dans l’orgueil.

 

JAMAIS !!!

 

Les consolations réservées à ceux qui se lamentent sont des "consolations qui remplissent".

 

"Le Dieu de toute espérance vous remplira entièrement de joie ..." (Romains 15:13).

 

"Demandez... afin que votre joie soit parfaite" (Jean 16:24).

 

Quand Dieu déverse les joies du ciel, elles remplissent le cœur et le font éclater.

 

"Je suis comblé de joie" (2 Corinthiens 7:4).

 

Les consolations que Dieu donne à Ses enfants qui pleurent transportent et ravissent infiniment.

 

Si délectables sont-elles et si admirables, qu'elles causent une jubilation qui, comme certains érudits disent, est si grande qu'elle ne peut pas être exprimée.

 

De toute les choses, la joie est ce qu’il y a de plus difficile à déchiffrer.

 

Elle est appelée "la joie ineffable." (1 Pierre 1:8).

 

Vous pouvez plus facilement goûter le miel que dire combien il est doux.

 

Le vin de l'Esprit peut adoucir les eaux de Mara.

 

Ceux qui sont possédés de ces consolations célestes peuvent cueillir les raisins dans les épines et aller chercher le miel provenant de la dépouille du lion.

 

Ce sont en effet des consolations fortes qui peuvent tenir debout dans l’épreuve ardente et transformer la flamme en lit de roses.

 

Combien puissante est cette consolation qui peut rendre un chrétien glorieux dans les tribulations ! (Romains 5:3).

 

Un croyant n'est jamais aussi triste qu'il ne soit capable de se réjouir.

 

L'oiseau du paradis peut chanter en hiver.

 

Les consolations des enfants de Dieu qui pleurent sont des consolations qui tranquillisent le cœur.

 

Elles engendrent une douce résignation et le repos dans l'âme.

 

Le cœur d'un chrétien est dans une sorte de confusion, comme l'aiguille dans la boussole ; il tremble et tremble jusqu’à la venue du Consolateur.

 

Certaines créatures ne peuvent pas vivre en dehors du soleil.

 

Un chrétien est même mort dans le nid, à moins qu'il ne puisse avoir la lumière du soleil du visage de Dieu.

 

"Ne me cache pas Ta face, de peur que je ne ressemble à ceux qui descendent dans la fosse" (Psaumes 143:7).

 

Les consolations de l'Esprit sont des consolations qui demeurent.

 

De même qu’elles abondent en nous, de même demeurent-elles avec nous.

 

"Il vous donnera un autre Consolateur afin qu'Il demeure avec vous éternellement" (Jean 14:16).

 

Les consolations terrestres sont toujours sur le bout de l'aile, prêtes à s’envoler.

 

Elles ressemblent à une inondation, ou un éclair.

 

Toutes les choses d’ici-bas sont passagères, mais les consolations dont Dieu nourrit Ses enfants qui sont dans le deuil sont immortelles.

 

"Il nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle"(2 Thessaloniciens 2:16).

 

Quoiqu'un chrétien n'ait pas toujours un rayon de consolation, il en possède néanmoins une aube dans son âme.

 

Il a toujours une terre d’espérance et une racine de joie.

 

Il y a à l’intérieur de lui quelque chose qui fait tenir bon son cœur et dont il ne voudrait d’aucune façon se séparer.

 

Voici, alors, le privilège de celui qui pleure : il sera consolé.

 

David qui était le grand pleureur d'Israël était le doux chantre d'Israël.

 

La colombe qui pleure sera couverte des plumes dorées de la consolation.

 

Oh, combien rares et excellentes sont ces consolations !

 

Amen,

 

Thomas Watson,

Bible (128)

Croix Huguenote

 

 

 

 

Source: Regard Bibliothèque Chrétienne - ERM

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

Croix Huguenote

  Une femme oublie-t-elle

l'enfant qu'elle allaite ?

... Quand elle l'oublierait,

Moi je ne t'oublierai point.

Voici, je t'ai gravée sur mes mains

Esaïe 49.16

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