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Vie Protestante Réformée

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Jean Calvin

"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."

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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 08:33
La vie entière est religion

La vie entière est religion.

 

Aucun moment de notre vie n’échappe à cette dimension de l’existence.  Cela peut paraître exagéré de dire une telle chose. Un peu de religion n’a jamais fait de mal à personne, entend-on dire parfois. Mais un peu trop de religion et c’est sûrement le début de la fin, le fanatisme assuré, l’intolérance garantie pensent beaucoup d'autres personnes.  

 

Comment répondre à cette crainte en se fondant sur ce que dit la Bible et en comprenant spirituellement ce dont il est question ? 

 

Je voudrais le faire en lisant avec vous deux textes, l’un tiré de l’Ancien Testament, et l’autre du Nouveau Testament. Vous verrez comment ils se répondent l’un l’autre.  

 

Le premier texte provient du psaume 116 à partir du verset 8, tandis que le second appartient à la lettre de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome, à la charnière des chapitres 11 et 12.  

 

Extrait du psaume 116, à partir du verset 8 : 

 

Oui, Eternel, tu m’as délivré de la mort, tu as séché mes pleurs, tu m’as préservé de la chute : ainsi je marcherai encore sous le regard de l’Eternel au pays des vivants.  Oui, j’ai gardé confiance même quand je disais : « je suis trop malheureux ! » Dans mon accablement, j’en venais à me dire : « Tout homme est un menteur ! »  Que puis-je rendre à l’Eternel pour tous ses bienfaits envers moi ?  J’élèverai la coupe du salut, et je m’adresserai à l’Eternel lui-même, et, devant tout son peuple, j’accomplirai les vœux que j’ai faits envers l’Eternel.  Elle est précieuse aux yeux de l’Eternel la vie de ses fidèles.  O Eternel, ne suis-je pas ton serviteur ?  Oh, oui, ton serviteur, le fils de ta servante ; tu as brisé mes chaînes, je t’offrirai un sacrifice, pour marquer ma reconnaissance, et je m’adresserai à toi, ô Eternel.

 

Extrait de la lettre de Paul aux Romains, à partir du verset 33 du chapitre 11, jusqu’au verset 2 du chapitre 12 : 

 

Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science !  Nul ne peut sonder ses jugements.  Nul ne peut découvrir ses plans.  Car, « Qui a connu la pensée du Seigneur ?  Qui a été son conseiller ?  Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? »  En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui.  A lui soit la gloire à jamais !  Amen.  Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.  Ce sera là de votre part un culte raisonnable.  Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.

 

Si nous comparons ces deux extraits de la Bible, l’un tiré de l’Ancien Testament, l’autre du Nouveau Testament, nous nous apercevons que l’auteur du psaume, le psalmiste, et Paul, apportent le même message : Dieu est Tout Puissant et Il libère.

 

Est-ce qu’on peut lui apporter quelque chose en retour en échange de cette libération ?  Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ?  Nous ne pouvons jamais mériter ou acheter sa Grâce, nous ne pouvons jamais en payer le prix qui lui est dû.  On ne peut pas davantage sonder ses pensées.  

 

Voilà d’ailleurs un autre thème qu’on retrouve tout au long de l’Ancien Testament.  Par exemple les paroles du prophète Esaïe, au chapitre 40, verset 13 

Qui donc a mesuré l’Esprit de l’Eternel ?  Qui a été son conseiller et qui son instructeur?  De qui Dieu a-t-il pris conseil pour se faire éclairer ?  Qui lui a enseigné la bonne voie ?  Qui lui a transmis le savoir et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ?  

 

On pourrait alors se demander:  Mais que me reste-t-il donc à faire ?  Est-ce que tout ce que Dieu attend de moi c’est de rester passif, jusqu’au retour promis du Christ ?  Pas du tout. Car le croyant est  bien appelé à apporter une offrande à Dieu.  Dans l’Ancien Testament c’était une libation, c’est-à-dire l’offrande d’une boisson donnée, comme le mentionne le psaume 116 J’élèverai la coupe du salut, et je m’adresserai à l’Eternel lui-même, et, devant tout son peuple, j’accomplirai les vœux que j’ai faits envers l’Eternel.  

 

Cette libation n’était pas une simple reconnaissance formelle de la dépendance du croyant envers Dieu.  Elle allait bien plus loin que cela : O Eternel, ne suis-je pas ton serviteur ?  Oh, oui, ton serviteur, le fils de ta servante.  Cela veut dire : Depuis ma naissance toute ma vie t’appartient, je dois t’obéir en toutes choses.  Les libations n’étaient que le signe symbolique d’une dépendance totale qui doit se manifester par une vie d’obéissance totale.  

 

A nouveau il nous faut souligner qu’il n’y a aucune différence essentielle entre ce que dit l’auteur du psaume 116 et ce qu’écrit Paul aux chrétiens de Rome. Notre vie tout entière appartient à Dieu et doit manifester cette appartenance.  

 

Il y a donc plus dans la vie d’un croyant que l’exercice du culte dominical, même si cet exercice constitue une partie très importante de notre religion, que nous exprimons avec les autres croyants.  Notre religion est exercée tout au long de la semaine, et non pas seulement le dimanche.

 

Et pourtant, quelque chose de fondamental s’est bien passé entre le psaume 116 et les paroles de Paul dans sa lettre aux Romains : il s’agit de l’offrande parfaite de Jésus-Christ sur la Croix de Golgotha.  

 

Mais qu’est-ce que ce sacrifice a changé exactement ?  

 

Il a rendu totalement explicite pour les croyants que l’offrande que nous devons apporter à Dieu c’est celle de notre vie toute entière :  

 

Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.  

 

Cela ne veut pas dire que dans l’Ancien Testament, avant la venue de Jésus-Christ sur terre, Dieu attendait moins que cela de ses enfants.  Et les vrais croyants le savaient fort bien.  Mais alors, où gît la différence ?  

 

Sur la Croix Jésus a donné pour nous son corps tout entier, sa vie toute entière.  La mort de Jésus met fin aux sacrifices d’animaux qui ne reviennent pas à la vie après avoir été mis à mort.  Raison pour laquelle dans l’Ancien Testament ces sacrifices devaient constamment être répétés. L’agneau, le bouc ou le taureau mis à mort ne ressuscitaient jamais.  

 

En contraste, la résurrection des morts de celui qui est l’Agneau parfait de Dieu démontre de manière éclatante que ceux qui sont greffés par la foi dans son corps, vivent avec lui et peuvent désormais se donner pleinement à Dieu comme offrandes.  

 

En la mort et la résurrection de Jésus-Christ, Dieu leur a parfaitement rendu la vie en mettant à mort leur nature de péché.  

 

Les croyants du temps de l’Ancien Testament ne pouvaient jamais dire : ma vie toute entière dépend de cet agneau, de ce bouc ou de ce taureau que je viens d’offrir, je suis désormais greffé dans sa vie et je vis de sa vie.  

 

Bien sûr, ils croyaient que les promesses de Dieu sont fiables et ils accomplissaient les sacrifices prescrits par la Loi de Moïse en plaçant entièrement leur confiance en Dieu.  

 

Ils comprenaient la nécessité de l’expiation de leurs fautes par le sang versé des sacrifices.  Mais ils attendaient quelque chose de bien meilleur qui devait encore venir : le sacrifice parfait qui mettrait fin à tous ces sacrifices provisoires et couvrirait de manière définitive tous leurs péchés.

 

Avec la résurrection de Jésus-Christ le nouvel Adam vit pour toujours, et les croyants avec lui, car ils sont indissociablement liés  à sa vie par le lien de l’Esprit Saint.  Dieu  fait de ses enfants des créatures nouvelles en Jésus-Christ, par le lien du Saint Esprit qui les unit à leur Sauveur.  Et c’est en fait le seul terrain sur lequel Paul se place pour appeler ses lecteurs à offrir leur vie entière comme sacrifice d’obéissance à Dieu.  

 

Je ne puis offrir mon corps tout entier comme sacrifice saint et agréable à Dieu que sur le fondement du corps du Christ qui a été brisé pour moi, et qui est ressuscité corporellement d’entre les morts.   

 

Ceux qui ne croient pas en sa résurrection physique, corporelle, ne peuvent pas non plus offrir leur corps comme offrande agréable à Dieu puisqu’ils ne sont pas greffés dans le corps vivant et incorruptible du nouvel Adam.  

 

Ces gens-là ne sont tout simplement pas de nouvelles créatures, même s’ils se disent chrétiens.  

 

C’est exactement pour la même raison qu’ils n’auront aucune part à la résurrection des morts et à la vie éternelle promise.

 

La religion qui découle de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ est la seule qui ait un sens véritable, qui ne nous abandonne pas à nos propres spéculations fumeuses ou à nos fantasmes, et qui soit en plus agréable à Dieu.  

 

Ici Paul utilise dans la langue grecque un mot (loghiken) qui signifie : raisonnable, plein de sens : Ce sera là de votre part un culte raisonnable. 

 

On pourrait aussi traduire : un culte véritablement spirituel.  

 

Car ne voyons-nous pas en effet autour de nous toutes sortes de cultes déraisonnables, déformés spirituellement, et mêmes complètement destructeurs ?  Des sectes, des déformations outrageuses du message de l’Ecriture Sainte et de son cœur qui est l’Evangile de Grâce en Jésus-Christ ?  On voit même parfois des manifestations démoniaques qui prétendent être la vraie religion, celle commandée par Dieu…  Jésus-Christ n’est pas au centre de tels cultes, en fait il en est totalement exclus et rejeté.  

 

Remarquez bien que Satan n’est pas contre la religion.  Il aime beaucoup la religion, au contraire, pour peu que cette religion suive ses propres motifs de rébellion et ses normes destructrices.  Or le monde est hélas rempli de tels cultes…

 

Je voudrais continuer avec vous notre méditation sur le passage de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome qui parle d’offrir nos corps entiers en sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.

 

Voyons ensemble comment se distinguent la vie et les pensées de ceux qui ont été rachetés par le sang de Jésus-Christ et comment ils sont transformés dans leur être intérieur.  

 

La vie entière est religion, ou, si vous préférez, sacrée, car elle se déroule entièrement sous le regard de Celui qui l’a non seulement créée, mais aussi la recrée dans la vie de ceux qui, par la foi, sont greffés dans la nouvelle vie du Christ ressuscité.  

 

C’est ce dont nous avons parlé plus haut en nous fondant particulièrement sur un passage de la lettre de Paul aux chrétiens de Rome.  

 

Relisons ce passage à partir du verset 33 du chapitre 11, jusqu’au verset 2 du chapitre 12 : 

 

Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science !  Nul ne peut sonder ses jugements.  Nul ne peut découvrir ses plans.  Car, « Qui a connu la pensée du Seigneur ?  Qui a été son conseiller ?  Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ? »  En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui.  A lui soit la gloire à jamais !  Amen.  Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu.  Ce sera là de votre part un culte raisonnable.  Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.

 

La religion qui découle de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ est la seule qui ait un sens véritable, qui ne nous abandonne pas encore une fois s'il faut le répéter à nos propres spéculations fumeuses ou à nos fantasmes, et qui soit de plus agréable à Dieu.  

 

Ici Paul utilise dans la langue grecque un mot qui signifie : raisonnable, plein de sens : Ce sera là de votre part un culte raisonnable

 

On pourrait aussi traduire : un culte véritablement spirituel.  

 

Car ne voyons-nous pas en effet autour de nous toutes sortes de cultes déraisonnables, déformés spirituellement, et mêmes complètement destructeurs comme spécifié déjà un peu plus haut ?  

 

Or c’est justement le thème que Paul développe maintenant dans le passage que nous avons lu : le culte raisonnable et vrai qui est acceptable devant Dieu, se caractérise par une continuelle prise de distance vis-à-vis de toutes les tendances qui viennent du monde et ne reflètent pas l’Esprit du Christ tout en influençant notre propre esprit.  

 

En prenant nos distances de cette manière, nous apportons notre corps, notre vie toute entière comme offrande à Dieu, une offrande qui lui est agréable.  

 

Et c’est à n’en pas douter une des choses les difficiles à faire : comment donc puis-je échapper à l’influence du monde ?  

 

Je vis dans le monde, je ne suis pas un moine qui s’isole hors du monde et d’une société mauvaise.  

 

Tous les jours de ma vie j’entre en contact d’une manière ou d’une autre avec les nouvelles qui me viennent du monde, avec des articles de journaux, des livres, toutes sortes de films, de publicités, des chansons dont je n’approuve pas nécessairement les paroles, des images  qui me choquent ; je suis en contact avec des attitudes, des modes de vie qui apparaissent de plus en plus fréquemment dans la société et sont considérés comme acceptables alors qu’ils ne le sont pas au regard de ma foi.  

 

Comment puis-je vivre libre de tout ceci ?  

 

Il ne m’est pas possible de vivre avec une personnalité bipolaire dans ce monde.  

 

Bien souvent nous soupirons aussi : O Seigneur, quand aurai-je atteint un état de perfection  à cet égard ? 

 

Paul nous signifie que cette rupture est quelque chose qui a commencé mais qui n’est pas achevé.  

 

C’est un combat qui ne se conclut pas d’un seul coup car il a trait à la mise à mort de notre vieille nature, celle qui refuse encore d’être greffée en Jésus-Christ.  

 

A propos de cette mise à mort le catéchisme de Heidelberg déclare: C’est être affligé du fond du cœur à cause de ses péchés, les haïr et les fuir de plus en plus.  

 

Et la question-réponse qui suit immédiatement, dans ce beau catéchisme du temps de la Réforme, est la suivante : 

 

Qu’est-ce que la résurrection de l’homme nouveau ?  C’est se réjouir de tout cœur en Dieu par Jésus-Christ et mettre sa joie et son amour à vivre selon la volonté de Dieu, dans l’accomplissement de toutes œuvres bonnes.  

 

Alors, quand exactement atteindrons-nous la perfection dans cette offrande de notre vie entière à Dieu ? Seulement lorsque le Seigneur viendra reprendre notre corps ici-bas, au moment décidé par lui seul.  Alors seulement ce corps sera totalement soumis à sa volonté.  

 

La seule arme du chrétien durant ce combat est de savoir qu’il est greffé dans le corps du Christ, que son baptême est un sceau de cette greffe et que l’Esprit de Dieu a fait sa demeure en lui.    

 

Et il doit se souvenir des paroles de Paul : En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui.

 

Il n’est dit nulle part dans la Bible que les croyants doivent s’isoler du monde.   

 

Au contraire, ils sont appelés à exercer un esprit de discernement spirituel sur tous les terrains de l’existence.  

 

C’est le même apôtre Paul qui écrit dans sa première lettre aux chrétiens de Thessalonique : Examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon.  

 

Cela a trait à l’enseignement correct sur les prophéties, au plan de Dieu pour l’humanité, mais l’on doit bien comprendre que cet enseignement s’étend sur toutes les dimensions de notre existence, toutes les sphères de la vie.  

 

Aux chrétiens de Corinthe il écrit aussi dans la même veine (1 Corinthiens 2 :14-15) : 

 

Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.  L’homme spirituel au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne.  

 

A propos de cet esprit de discernement spirituel, Paul peut écrire, dans sa seconde lettre aux Corinthiens (10 :4-5) : 

 

Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance du Christ.  

 

Ce combat dont parle Paul n’est rien d’autre qu’un combat pour la promotion et le maintien de normes chrétiennes dans la civilisation.  

 

Ce qui est en effet un mandat gigantesque au milieu d’un monde qui ne veut pas en entendre parler.

 

La rupture progressive de nos pensées, de nos attitudes avec les modèles offerts par un monde incrédule qui refuse de se repentir, est opérée par une transformation, écrit l’apôtre Paul à ses lecteurs.

 

Nous connaissons le mot « métamorphose » qu’on utilise par exemple en sciences naturelles pour indiquer le passage de l’état de chenille à celui de papillon.  

 

Le mot grec employé par Paul est justement le verbe « metamorphousthe », qu’on pourrait traduire par : « soyez transformés, soyez métamorphosés ».  

 

Paul parle d’une transformation que nous n’initions pas nous-même, mais que nous laissons se produire en nous.  

 

Il faut que nous soyons réceptifs vis-à-vis de cette transformation, car elle fait pleinement partie de l’offrande totale de nos vies à Dieu.  

 

L’agent de cette transformation ce n’est donc pas nous, mais le Saint Esprit de Dieu qui travaille en nous.  

 

Et en quoi consiste cette transformation ?  Justement à rompre avec les modèles du monde en comprenant et en vivant de plus en plus profondément  la volonté de Dieu, sur tous les terrains de notre existence.  

 

Au fur et à mesure que notre greffe sur le corps spirituel de Jésus-Christ se confirme, au fur et à mesure que nos yeux se fixent sur lui et lui seul en tant que Médiateur, Sauveur et Roi, alors cette transformation prend place en nous.  

 

Elle renouvelle nos pensées : elle nous fait saisir la volonté parfaite de Dieu et la met en contraste aigu avec les modèles du monde qui nous sont journellement proposés comme étant les seuls viables et valables.  

 

Nous n’apprenons pas seulement à les distinguer, mais nous donnons notre plein assentiment à la volonté de Dieu dans notre vie, nous l’approuvons car nous voyons bien qu’elle est ce qu’il y a de mieux pour nous.  

 

Nous recevons aussi la force de dire « non » au monde et à ses voies tentantes.  

 

« Non », car il y a quelque chose de bien meilleur, et c’est de vivre en accord avec la volonté divine, ce qui est saint, parfait et qui lui plaît, quoi qu’en pense le monde.

 

Chaque fois qu’un croyant saisit la volonté du Seigneur dans une situation donnée, et cherche à s’y soumettre quel que soit le prix à payer, et quoi que le monde en pense, ce croyant manifeste la vie nouvelle que Dieu lui a donnée en Jésus-Christ : le Saint Esprit fait pousser en lui des fruits qui glorifient Dieu.  

 

Si nous ouvrons le catéchisme de Heidelberg à la section du 32e dimanche de l’année, nous y trouvons la question suivante : 

 

Puisque nous sommes délivrés de notre misère par la grâce du Christ, sans aucun mérite de notre part, pourquoi devons-nous faire des œuvres bonnes ?  

 

La réponse est la suivante : 

 

Parce que le Christ, après nous avoir rachetés par son sang, nous renouvelle aussi par son Saint Esprit à son image, afin que nous montrions à Dieu, par toute notre vie, notre reconnaissance pour ses bienfaits et qu’ainsi nous le glorifiions ; ensuite, afin que nous puissions aussi être nous-mêmes assurés de notre foi par les fruits qu’elle porte, et que par la sainteté de notre vie, nos prochains soient gagnés à Jésus-Christ.  

 

Ce que nous dit la dernière phrase de cette section c’est qu’une vie qui témoigne d’une conformité croissante avec la personne de Jésus-Christ est utilisée avec puissance par Dieu comme moyen d’évangélisation, pour gagner notre prochain à Christ.

 

A travers les œuvres bonnes que nous effectuons, d’autres personnes peuvent être attirées vers le  Dieu Sauveur.  

 

Nous-mêmes n’en serons peut-être pas toujours conscients, mais l’esprit de Dieu se servira de notre exemple modelé sur celui du Christ,  pour accomplir le plan de Dieu.  

 

Les voies de Dieu ne sont pas celles du monde.

 

Or tout croyant est appelé à se soumettre à ses voies saintes, en se laissant transformer intérieurement  par son Esprit afin de vivre selon sa volonté parfaite dans tous les aspects de l’existence humaine.  

 

Le tout en gardant toujours ces paroles de Paul à l’esprit : 

 

En effet, tout vient de lui, tout subsiste par lui et pour lui.  A lui soit la gloire à jamais !  Amen. 

 

 

 

Eric Kayayan Pasteur Protestant Réformé (Foi et Vie Réformées)

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

(Foi et Vie Réformées)

 

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Bible
Croix Huguenote

 

 

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Source :

Foi & Vie Réformées (Afrique)

Foi & Vie Réformées (France)

Croix Huguenote Foi et Vie Réformées

 

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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 08:10
Sur la véritable gloire du Chrétien de Jacques Saurin (1677-1730)

Sur la véritable Gloire du Chrétien,

Sermon de Jacques Saurin

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Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie,

si ce n’est en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ,

par qui le monde m’est crucifié, et moi au monde.

Galates VI, 14

 

Le Saint Esprit nous représentant, sous l’idée d’une mort et d’une crucifixion, notre renoncement au monde n’a pas seulement voulu nous marquer la nature et les degrés de cette disposition ; il a voulu aussi en marquer les difficultés.

 

Rarement meurt-on sans souffrir.

 

Les morts les plus douces sont pour l’ordinaire précédées de symptômes violents, que quelqu’un a appelé les messagers de la mort.

 

Ces messagers de la mort, ce sont des syncopes mortelles, ce sont des ardeurs brûlantes, ce sont des douleurs violentes, ce sont des tortures insupportables.

 

La crucifixion surtout était le supplice le plus violent que la justice des hommes, dirai-je ? ou leur barbarie eût jamais inventé.

 

L’imagination est effrayée, quand elle se représente un corps attaché à un poteau, suspendu par des clous, entraîné par son propre poids, dont le sang est versé goutte à goutte, et n’expirant qu’à force de souffrir.

 

Cette effrayante image est-elle outrée pour représenter les peines, les combats, les sacrifices auxquels un chrétien est appelé, et qu’il ne peut se dispenser de subir, avant que de parvenir à ce bienheureux état où la grâce avait donné à notre Apôtre d’arriver, lorsqu’il disait dans les paroles de mon texte :

 

Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.

 

Représentez-vous un chrétien, représentez-vous un homme encore novice dans l’école de Jésus-Christ, appelé tantôt à combattre des penchants qu’il a apportés au monde ; tantôt, à déraciner une habitude qui est devenue en lui une seconde nature ; tantôt, à résister au torrent de l’exemple et de la coutume ; tantôt à mortifier une passion dominante qui l’occupe, qui le possède, qui l’entraîne ; tantôt à quitter le lieu de sa naissance comme Abraham, à marcher sans savoir où il va ; tantôt à immoler un fils unique, comme ce Patriarche ; à s’arracher dans un lit de mort à des amis, à une épouse, à un enfant qu’il aime à l’égal de lui-même ; et tout cela, parce que c’est Dieu qui le veut ; et tout cela, avec cette soumission qui faisait dire à Jésus-Christ, le chef et le consommateur de la foi du chrétien, son rédempteur et son modèle :

 

Non point ce que je veux, mais ce que tu veux (Matthieu 26 :19) !

 

O croix de mon Sauveur, que vous êtes pesante, quand vous êtes imposée à des hommes qui n’ont pas encore porté l’amour pour lui à ce degré, qui rend toutes choses aisées à celui qui l’aime !

 

O sentier de la vertu qui paraissez uni à ceux qui y marchent, que le chemin qui nous conduit à vous est raboteux !

 

O joug de Jésus-Christ si aisé, fardeau léger à celui qui a accoutumé de vous porter, que vous êtes difficile à ceux qui veulent essayer leurs forces !

 

Aussi, vous le voyez, mes frères, dans le style de l’Écriture, renoncer au monde de la cupidité, c’est offrir son corps en sacrifice :

 

Je vous exhorte par les compassions de Dieu que vous présentiez vos corps en sacrifice (Romains 12 :1).

 

C’est se couper son bras, c’est s’arracher un œil (Matthieu 5 :29-30), c’est renoncer à soi-même, c’est charger sa croix : car si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il charge sa croix (Matthieu16 :24).

 

C’est être crucifié avec Jésus-Christ, car je suis crucifié avec Jésus-Christ (Galates 2 :20) et dans notre texte : le monde m’est crucifié et je suis crucifié au monde.

 

Mon Dieu qu’il en coûte pour être chrétien !

 

Mais cette disposition, de quelque amertume qu’elle soit accompagnée, constitue pourtant la véritable gloire ; c’est le second article qu’il faut éclaircir.

 

Nous consentons de mettre ici en opposition le héros du siècle avec le héros chrétien.

 

Nous nous engageons à prouver que ce dernier l’emporte infiniment sur l’autre.

 

De quelles sources le héros du siècle prétend-il tirer sa gloire ?

 

Quelquefois de la grandeur du maître auquel il s’est dévoué.

 

On se félicite de contribuer à la gloire de ces hommes qui sont élevés au-dessus du reste du genre humain, d’être l’appui de leur trône, et d’affermir leur couronne.

 

Le maître au service duquel le chrétien se dévoue, c’est le roi des rois : c’est celui devant lequel tous les rois de la terre ne sont que comme une goutte d’eau pendant à un seau, et comme la menue poussière qui s’arrache d’une balance (Ésaïe 40 :15) : c’est celui par l’autorité duquel les rois règnent, et les princes administrent la justice (Proverbes 8 :15).

 

Il est vrai que la grandeur de cet être adorable* (*Digne d'adoration) le met au-dessus de tous nos services.

 

Il est vrai que son trône est stable à toujours, et que toutes les créatures réunies seraient incapables de l’ébranler.

 

Mais si le chrétien ne peut pas contribuer à la gloire d’un si grand maître, il la publie, il confond ceux qui l’outragent, il la fait connaître par toute la terre.

 

Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la haine qu’il porte à l’ennemi auquel il livre la guerre.

 

Quel ennemi plus odieux pourrions-nous avoir, que le monde ?

 

C’est lui qui nous dégrade de notre grandeur naturelle ; c’est lui qui efface de notre âme ces traits que la divinité y avait elle-même gravés ; c’est lui qui nous fait perdre les prétentions que nous avions à une éternité bienheureuse.

 

Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la noblesse de ceux qui ont marché devant lui dans la même carrière.

 

Il est glorieux, dans le monde, de succéder à ces hommes qui ont rempli l’univers de leur nom, qui ont fait marcher la terreur devant eux, et qui se sont signalés par des actions au-dessus de l’homme.

 

Le chrétien a été précédé, dans sa carrière, par les Patriarches, par les Prophètes, par les Apôtres, par les martyrs, par ces foules de rachetés de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes les langues (Apocalypse 5 :9).

 

Ces saints hommes ont été appelés à livrer la guerre au péché, comme nous à vaincre nos passions ; à former au-dedans d’eux, comme nous, la piété, la charité, la patience, toutes les vertus.

 

Le chrétien a été précédé, dans sa carrière, par Jésus-Christ lui-même, le chef et le consommateur de la foi.

 

Nous donc, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau, et le péché qui nous environne si aisément, poursuivons constamment la course qui nous est proposée. Regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi ; qui au lieu de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, ayant méprisé la honte (Hébreux 12 : 1-2).

 

Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire de la grandeur des exploits.

 

Mais qui en opère de plus grands que le chrétien ?

 

S’affranchir du préjugé, mépriser le jugement des hommes, résister à la chair et au sang, vaincre les passions, affronter la mort, souffrir le martyre, être inébranlable sous les débris du monde croulant, et savoir s’appliquer au milieu du bouleversement universel des créatures, ces belles promesses : Quand les montagnes crouleraient, quand les coteaux se renverseraient ! ma gratuité ne se départira point de toi, l’alliance de ma paix ne bougera point (Ésaïe 54 :10).

 

Voilà les exploits du chrétien.

 

Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire des avantages qu’il procure aux autres, des biens qu’il fait à sa patrie, des forçats qu’il délivre de leurs chaînes, des monstres dont il purge la terre.

 

Qui est, à cet égard, plus utile à la société que le chrétien ? Il en est le rempart, il en est la lumière, il en est le modèle.

 

Quelquefois le héros du siècle tire sa gloire des acclamations qu’excite son héroïsme, et de la magnificence de la couronne qui lui est préparée.

 

Mais d’où partent les acclamations qui l’enflent ?

 

Est-ce à des âmes vénales, à des courtisans, à des panégyristes à gages ; est-ce à des gens de cet ordre à applaudir, et à louer ?

 

Ont-ils seulement l’idée de la véritable gloire ? Porte, porte tes méditations, chrétien, jusqu’à la grandeur de l’être suprême !

 

Pense à cette intelligence adorable qui réunit dans son essence tout ce qu’il y a de grand !

 

Contemple la divinité entourée d’anges, d’archanges, de chérubins, de séraphins ! Ecoute les concerts que ces bienheureux esprits entonnent à sa gloire ! Vois-les pénétrés, ravis, transportés des beautés divines ; employant l’éternité à les exalter, et s’écriant jour et nuit :

 

Saint, Saint, est l’Éternel des armées ! Tout ce qui est en toute la terre est sa gloire ! Amen (Ésaïe 6 :3).

 

Louange, gloire, action de grâce, honneur, puissance soit à notre Dieu aux siècles des siècles ! Amen (Apocalypse 7 :12).

 

Que tes œuvres sont grandes et magnifiques, ô Seigneur notre Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables ! Roi des Saints, qui ne craindrait qui ne glorifierait ton nom (Apocalypse 15 :3-4).

 

Cet être si digne de louange et si dignement loué, c’est celui qui prépare les acclamations aux vainqueurs du monde.

 

Oui, athlète chrétien ! Après que tu auras été la balayure et la raclure de ce monde (1 Corinthiens 4 :13) ; après que tu auras mortifié, martyrisé, crucifié cette chair ; après que tu auras porté cette croix qui était autrefois scandale aux Juifs et folie aux Grecs, et qui est encore aujourd’hui folie et scandale à ceux qui devraient mettre toute leur gloire à la porter ; tu seras appelé en la présence des hommes et des anges !

 

Ce grand Dieu te démêlera dans la foule, et il t’adressera cette voix :

 

Cela va bien, bon serviteur et fidèle (Matthieu 25 :21).

 

Il accomplira la promesse qu’il fait encore aujourd’hui à tous ceux qui combattent sous les étendards de la croix :

 

Celui qui vaincra, je le ferai seoir* (asseoir) sur mon trône (Apocalypse 3 :21).

 

Ah ! gloire du héros du siècle, éloges profanes, inscriptions fastueuses, trophées superbes, diadèmes plus propres à amuser des enfants qu’à occuper des hommes raisonnables !

 

Qu’avez-vous de comparable aux acclamations et aux couronnes qui attendent le héros chrétien ?

(…)

Si nous regardons cette croix par rapport à son harmonie avec toute la contradiction que Jésus-Christ a éprouvé sur la terre ; elle nous porte à nous mettre dans les dispositions de Saint Paul, et à pouvoir dire comme lui :

 

Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.

 

Notre grand maître finit par la croix une vie passée dans le mépris, dans l’indigence, dans le détachement des sens, dans la faim, dans la soif, dans le travail, dans la mortification ; siérait-il à un chrétien de s’endormir dans les bras de l’indolence, de se livrer aux plaisirs, de se laisser enchanter par les charmes de la volupté, de ne respirer que l’aise, que les commodités, que le repos, que l’abondance ?

 

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite, que le serviteur n’est pas plus grand que son maître (Jean 15 :18-20).

 

Si nous regardons cette croix par rapport au sacrifice qui y est offert à la justice divine, elle nous porte à nous mettre dans la disposition de Saint Paul, et à pouvoir dire comme lui :

 

Le monde m’est crucifié et je suis crucifié au monde.

 

Cette vie mondaine, ces dissipations, ces rébellions aux ordres du ciel ; en un mot cette cupidité qui fait nos délices, à quoi aboutit-elle ?

 

Voyez les carreaux * (foudre et tonnerre, par analogie avec les flèches des arbalètes appelées "carreaux") qu’elle attire sur la tête de ceux qui s’y livrent.

 

Jésus-Christ était parfaitement exempt de péché, mais il s’était chargé des nôtres, il les a portés sur le bois (1 Pierre 2 :24) et c’est pour cela qu’il a subi sur ce bois infâme tous les tourments sous lesquels sa divinité et son innocence l’ont empêché de succomber.

 

Voilà ce qui t’attend pécheur !

 

Oui, si tu n’es pas crucifié avec Jésus-Christ par la foi, tu le seras par la justice divine !

 

Et alors tous les carreaux de la justice divine fondront sur ta tête, comme ils fondirent sur la sienne !

 

Alors tu seras livré, dans un lit de mort, aux combats auxquels il fut livré dans Gethsémané ! Tu frémiras à l’idée des supplices que la vengeance divine te prépare ! Tu sueras comme des grumeaux de sang, quand tu porteras ta pensée sur le trône de justice, devant lequel tu vas être traîné ! Bien plus : alors tu seras condamné à compenser, par la longueur de ton supplice, ce que ta faiblesse te rend incapable de supporter de son poids !

 

Les siècles accumulés ne mettront point de bornes à tes tourments ! Tu seras maudit de Dieu dans l’éternité, comme Jésus-Christ le fut dans son temps ! Et cette croix que tu auras refusé de porter dans le temps, tu la porteras dans l’éternité !

 

Si nous regardons la croix de Christ, par rapport à l’atrocité de ceux qui méprisent un sacrifice si auguste, elle nous porte à revêtir les dispositions de Saint Paul, et à nous mettre en état de pouvoir dire comme lui :

 

Le monde m’est crucifié, et je suis crucifié au monde.

 

L’image que je voudrais vous tracer ici, est encore de Saint Paul. Cet apôtre nous dépeint la cupidité comme un mépris de la croix de Christ et comme un renouvellement de son supplice.

 

L’idée de la punition d’un tel crime l’absorbe et le confond ; il ne trouve point de couleurs assez vives pour le dépeindre ; et il se contente de dire, après avoir parlé des châtiments infligés à ceux qui avaient enfreint la loi de Moïse :

 

De combien pires tourments pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le fils de Dieu ; et tenu pour une chose profane le sang de l’alliance, par lequel il avait été sacrifié ! (Hébreux 10 :29)

 

Voilà ta sentence, pécheur ! La voix du sang du Fils de Dieu criera de la terre au ciel, vengeance contre toi ; Dieu te demandera compte, un jour, du sang d’un Fils qui lui est si cher.

 

Il te dira, comme Saint Pierre dit à ceux qui l’avaient versé :

 

Tu as renié le saint et le juste, tu as mis à mort le prince de la vie (Actes 3 :14-15).

 

Il te poursuivra de ses fléaux comme si tu avais répandu ce sang, et comme il a poursuivi ceux qui l’ont réellement répandu.

 

Mais pressons des motifs plus doux, et plus sortables* (convenables) à la dignité des rachetés de l’Éternel.

Si nous regardons la croix de Christ par rapport aux preuves qu’il nous y donne de sa charité, pouvons-nous trouver quelque chose de trop pénible dans les sacrifices qu’il demande de nous ?

 

Pouvons-nous trop faire pour un Jésus qui a tant fait pour nous ?

 

Quand votre cœur se révolte contre la morale de l’Évangile, quand vous êtes tentés de dire : Cette parole est rude, qui la peut ouïr (Jean 6 :60) ?

 

Quand la porte du ciel vous apparaît trop étroite, quand la chair vous exagère les difficultés du salut ; quand il vous semble que nous venons vous arracher le cœur, lorsque nous vous demandons de modérer la fougue de votre tempérament, de résister au torrent de votre cupidité, de donner quelque portion de votre bien aux pauvres, d’immoler une Dalila et une Drusille* (Voir Actes 24:24: Drusille, fille d’Hérode Agrippa I (cf Actes 12) avait déserté son premier mari, le roi d’Émèse qu’elle avait épousé à l’âge de 15 ans, pour le gouverneur Félix, un an après son mariage.) ; suivez votre Sauveur jusqu’au calvaire ; voyez-le traversant le torrent de Cédron, arrivant sur le funeste mont où il devait consommer son sacrifice ; voyez ce concours de maux qui le réduisent à s’écrier :

 

Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ! (Matthieu 27 :46)

 

Si vous le pouvez, tenez contre ces objets !

[p. 78]
Si nous envisageons la croix par rapport aux preuves qu’elle nous fournit en faveur de la doctrine de celui qui y a fini sa vie, elle nous porte à revêtir les sentiments de Saint Paul. Il est naturel, je l’avoue, que des êtres raisonnables, de qui l’on exige de si grands sacrifices que ceux que la religion vous demande, veuillent s’assurer de la vérité de cette religion.

 

On ne saurait prendre trop de précautions, lorsqu’il est question d’immoler des victimes si chères.

 

Le moindre doute sur cette question est capital. Mais cet article est-il susceptible du moindre doute ?

 

Jésus-Christ a scellé de son sang la doctrine qu’il a prêchée ; il a été non seulement le héros de la religion que nous vous prêchons, mais il en a été le martyr. SI nous regardons cette croix, par rapport aux forces nécessaires pour nous former aux sentiments de Saint Paul, elle nous presse encore de les revêtir.

 

Elle nous assure, de la part de Dieu, tous les secours dont nous avons besoin pour nous soutenir dans les combats auxquels elle nous appelle. Elle fonde ce raisonnement le plus juste, le plus concluant qu’aucune intelligence ait jamais formé.

 

Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a point épargné son propre fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il point toutes choses avec lui ? (Romains 7 :30-31)


Et pour finir ce discours, par les images que nous tracions en le commençant, si nous regardons cette croix par rapport aux gloires qui l’ont suivie, elle nous presse encore de revêtir les sentiments de Paul.

 

L’idée de cette gloire soutint Jésus-Christ dans ce que son sacrifice eut de plus pénible. A la veille de le consommer, il dit à son père,

 

Père ! L’heure est venue, glorifie ton fils, afin qu’il te glorifie (Jean 12 :23, 28).

 

Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi, toi, père ! envers toi-même, de la gloire que j’ai eue par devers toi avant que le monde fût (Jean 17 : 1, 5).

 

Cette espérance ne fut point trompée. Le combat fut long, il fut rude ; mais il finit ; mais des messagers célestes vinrent le recevoir, au sortir de son tombeau ; mais une nuée vint l’enlever à la terre ; mais les portes du ciel s’ouvrirent à la voix de l’Église triomphante qui honorait son triomphe, et qui s’écriait dans le moment de son exaltation :

 

Portes, élevez vos linteaux ! Huis éternel, haussez-vous ! (Psaume 24, 7, 9).


Chrétiens, arrêtons nos regards sur cet objet. Souffrir avec Jésus-Christ, c’est s’assurer de régner avec lui. Nous ne vous déguisons point les peines qui vous attendent, dans la carrière que nous vous avons ouverte.

 

Il est dur de se refuser tout ce qui flatte, tout ce qui plaît, tout ce qui enchante.

 

Il est dur d’entendre toujours parler de difficultés à surmonter, d’ennemis à combattre, de croix à porter, de crucifixion à subir.

 

Il est dur de se mortifier, tandis que les gens du monde se réjouissent ; tandis qu’ils raffinent sur les plaisirs ; tandis qu’ils sont ingénieux à se procurer de nouveaux amusements ; tandis qu’ils distillent leur cerveau pour diversifier leur joie ; tandis qu’ils consument leur vie en jeux, en fêtes, en festins, en spectacles.

 

Le combat est long, il est violent, je l’avoue ; mais il finit, mais votre croix sera suivie des mêmes pompes que celles de Jésus-Christ : 

 

Père, L’heure est venue, glorifie ton fils.

 

Mais vous, en expirant sur votre croix, vous remettrez votre âme à votre Dieu comme il lui remit la sienne, et vous mourrez en disant :

 

Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23 :46).

 

Mais les anges viendront recevoir cette âme, pour la porter dans le sein de Dieu ; et après s’être réjouis de votre conversion, ils se réjouiront de votre béatitude, comme ils se réjouirent de la sienne. Mais dans le grand jour du rétablissement de toutes choses, vous serez portés sur les nuées au ciel, comme Jésus-Christ ; vous serez exaltés, comme lui, par-dessus tous les cieux ; et vous prendrez, comme lui, séance sur le trône de la majesté de Dieu.


C’est ainsi que la croix de Christ nous forme aux sentiments de notre apôtre ; c’est ainsi qu’elle fait que le monde nous est crucifié, et que nous sommes crucifiés au monde : C’est ainsi qu’elle nous conduit à la véritable gloire.

 

O glorieuse croix ! Tu seras toujours l’objet de ma méditation et de mes études !

 

Je ne veux me proposer de savoir que Jésus-Christ crucifié !

 

A Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est en la croix de Jésus-Christ, par qui le monde m’est crucifié, et moi au monde !

 

Dieu nous en fasse la grâce.


Amen.

Jacques Saurin

Jacques Saurin,

Pasteur Protestant Réformé

Bible (133)

Croix Huguenote

 

 

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Source : Avec les remerciements à Eric Kayayan, Pasteur et Responsable de Foi & Vie Réformées

(Pges 64 /78 sermon Jacques Saurin)

 

Foi et Vie Réformées
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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 08:00
Commentaires sur les compassions de Dieu, s​​​ermon de Jacques Saurin

Commentaires

 SUR LES COMPASSIONS DE DIEU

Sermon de Jacques Saurin

Par Eric Kayayan, Pasteur de Foi & Vie Réformées

Croix Huguenote Foi et Vie Réformées
Jacques Saurin

Jacques Saurin,

Pasteur Protestant Réformé

De telles compassions dont un père est ému envers ses enfants, de telles compassions l’Éternel est ému envers ceux qui le craignent (Psaume 103 :13)

 

Dans son sermon sur les compassions de Dieu, le pasteur français Jacques Saurin (1677-1430) contraste l’amour de Dieu, ses compassions, avec le caractère d’imperfection et le défaut d’harmonie qu’on trouve chez tous les humains, même lorsqu’il est question de la plus grande expression de l’amour chez eux.


La plus belle notion que nous puissions nous former de la divinité, celle qui est en même temps le fondement le plus solide de la foi que nous en avons en sa parole, de l’assurance que nous avons en ses promesses, c’est celle qui nous représente Dieu comme un être conforme, dont les attributs ont une exacte harmonie, et qui est toujours d’accord avec lui-même (…) Il y a une parfaite harmonie de perfections dans la divinité. 

Cette véracité va nous servir de guide dans le corps de ce discours, elle va même en régler le plan.


Le cinquième des six points que Saurin développe pour éclairer son propos consiste en l’immobilité des desseins de Dieu, c’est-à-dire le fait que sa volonté et ses desseins sont immuables, non changeants. Voici comment il exprime dans ce passage de son sermon le caractère changeant d’affections humaines certes sincères, mais néanmoins flottantes et variables :


L’amour de Dieu pour les créatures est en harmonie avec l’immobilité de ses volontés. Il y a peu de fond, peu de solidité dans les sentiments d’amour dont les hommes comme nous sont susceptibles.

 

Ces noms de fermeté, de constance, d’égalité, d’image que rien ne pourra effacer, d’impression qu’aucune cause ne sera capable d’affaiblir, d’idée toujours présente à l’esprit, d’attachement sans fin, d’amitié éternelle, ces noms ne sont que des noms ; ce ne sont que de vains sons quand ils sont appliqués aux sentiments que les amis même les plus fidèles peuvent avoir les uns pour les autres.


Je ne veux pas dépeindre seulement ici ces caractères légers, aussi prompts à quitter les chaînes dont ils se sont liés, qu’ils avaient été à les prendre. Je veux caractériser une autre disposition d’esprit. Nous ne nous connaissons point nous-mêmes, lorsque nous nous croyons capables d’un attachement solide, et nous sommes les premiers à nous tromper, lorsque nous pensons que nous aimerons toujours, parce que nous sommes sincères lorsque nous assurons que nous aimons.

 

Cet homme, qui dans certains moments produit des sentiments de tendresse, cet homme n’est point hypocrite.

 

Cette femme n’est point hypocrite, lorsqu’éplorée auprès d’un époux mourant, et en quelque sorte plus mourante que lui, elle ne recueille de forces que pour recueillir les derniers souffles d’une personne qui lui est si chère ; elle proteste de n’aimer dans la vie désormais que ce moment où il plaira à l’arbitre des événements de lui permettre de suivre dans le tombeau une partie d’elle-même ; cette femme exprime ce qu’elle sent, et ce qu’elle croit sentir toujours : mais bientôt la suite du temps, un objet nouveau, d’autres projets, calmeront la violence de ces sentiments, et la mettront dans cet état de tranquillité et de soumission aux volontés divines, que toutes les maximes de la religion n’avaient pu produire.

Les hommes ne sont pas toujours blâmables d’être si superficiels dans leurs amitiés. Notre légèreté fait en quelque sorte notre bonheur, et nos malheurs sont l’apologie de notre inconstance.


La vie serait un tourment continuel, si nos amitiés étaient toujours dans le même degré d’activité, et Rachel serait infiniment malheureuse, si elle avait toujours ses enfants dans sa mémoire, et si elle refusait toujours d’être consolée de ce qu’ils n’existent plus.

 

Je veux dire seulement que ce caractère de légèreté est essentiel aux amitiés des esprits bornés comme sont les hommes.


Dieu seul est capable (être adorable, qui peux seul avoir des sentiments si nobles, donne-nous de les exprimer !) Dieu seul, mes chers frères et sœurs, est capable d’un amour réel, solide, permanent et sans diversion, sans interruption.


Dans la dernière section de son sermon, qui concerne le fait que la bonté de Dieu doit être en harmonie avec sa véracité, Jacques Saurin va se pencher sur le don parfait par le Père de son Fils Jésus-Christ, à partir de Jean 3 :16 

 

L’expression la plus vive et la plus énergique de l’amour de Dieu, selon nous, c’est celle qui est dans le chapitre 3, verset 16, de l’Évangile selon saint Jean : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.

 

Pesons ces mots, mes frères et sœurs : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.


Les idées métaphysiques commencent à être décriées ; je ne m’en étonne point : les hommes ont des notions si imparfaites des substances, ils connaissent si peu la nature des esprits, surtout ils se trouvent si confondus, lorsqu’ils veulent déduire certaines conséquences de l’infini, qu’il n’y a pas lieu d’être surpris, si l’on commence à revenir de certaines spéculations dans lesquelles on voit que des esprits téméraires ont fait de si grands écarts.


Voici une métaphysique plus sûre. Persuadé de la faiblesse de mes connaissances, surtout à l’égard de l’essence divine et de ses attributs, je consulte l’idée que m’en donne ce livre sacré, que Dieu a lui-même dicté.

 

D’abord je ne puis m’empêcher d’apercevoir que Dieu, en parlant de lui-même, s’est proportionné à l’infirmité de l’homme à qui il parlait.

 

Je n’ai pas de peine à expliquer par cette voie ce que je vois dans l’Écriture, que Dieu a des mains, des pieds, des yeux, des entrailles ; qu’il va, qu’il vient, qu’il monte, qu’il descend, qu’il s’apaise, qu’il se courrouce.


Il me semble pourtant que ce serait abuser étrangement de cette pensée que de ne pas prendre à la lettre certaines idées constantes que nos Écritures nous donnent de la divinité, idées sur lesquelles elles font rouler en partie le système de la religion chrétienne.


Je vois, ce me semble, clairement, je vois d’une manière constante, dans nos écritures, qu’il y a dans la divinité un être, une personne, et si l’on peut ainsi parler, une portion de l’essence divine, qui s’appelle le Père, et une autre qui s’appelle le Fils.


Je vois, ce me semble, d’une manière qui n’est pas moins claire, dans ce même livre, que l’union qui est entre ce Père et ce Fils, entre ces deux personnes, est l’union la plus étroite, la plus intime qui puisse jamais être conçue.

 

Quel amour doit être celui de deux personnes qui ont les mêmes perfections, les mêmes idées, les mêmes desseins, les mêmes projets !

 

Quel amour doit être celui de deux personnes dont l’union n’est traversée par aucune misère, par aucune passion, et pour dire encore plus, par aucun caprice.

Je vois encore, ce me semble, d’une manière qui n’est pas moins claire, que Jésus homme, qui est né à Bethléhem couché dans une crèche, est uni d’une manière intime à cette Parole éternelle, qui est elle-même unie avec Dieu, je vois que ce Jésus livré pour moi, vile créature, au traitement le plus honteux, au supplice le plus douloureux et le plus infâme qui pût jamais être infligé au plus indigne et au plus criminel de tous les hommes.


Et quand je cherche dans ma méditation la cause de ce grand mystère, quand je me demande à moi-même quel est le principe qui a mû la divinité à me faire un si riche présent ; surtout quand je cherche, dans la révélation, l’explication d’un mystère que la raison ne pourrait jamais m’expliquer qu’imparfaitement, je ne saurais en trouver d’autre que la miséricorde de Dieu.


Que l’école se donne carrière, que la raison se perde dans des spéculations, que la foi même ait peiné à se soumettre à un dogme qui a été dans tous les siècles l’effroi de tous ceux qui pensent et qui méditent ; pour nous, nous nous en tiendrons à cette claire, à cette étonnante, mais à cette douce, à cette consolante proposition : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.

 

Quand on nous montrera Jésus-Christ dans Gethsémané, suant des grumeaux de sang ; quand on nous le fera voir chez Caïphe, interrogé, insulté, battu de verges ; quand on nous le présentera sur le Calvaire, cloué sur une croix, prêt à plier sous les coups qui lui sont portés de la part du ciel et de la part de la terre ; quand on nous demandera raison de ces étonnants et de ces formidables phénomènes, nous dirons :

 

C’est que Dieu aimait les hommes : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils.

 

 

Eric Kayayan Foi et Vie Réformées

 

Commentaire d'Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

sur les compassions de Dieu, s​​​ermon de Jacques Saurin

 

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Bible (133)

Croix Huguenote

 

 

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Source : Aimablement transmis par Eric Kayayan, Pasteur et Responsable de Foi & Vie Réformées

 

Foi et Vie Réformées
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12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 19:18
Ma foi a trouvé un lieu de repos (my faith has found a resting place)

Son palais n'est que douceur, et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami.

Cantique des cantiques 5:16

Ma foi a trouvé un lieu de repos (Chant Presbytérien d'Eliza Edmunds Hewitt (1851-1920) )

Ma foi a trouvé un lieu de repos

(My faith has found a resting place)

 

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Ma foi a trouvé un lieu de repos, 

de la culpabilité mon âme est libérée ;

j'ai confiance en Celui qui est toujours vivant, 

ses blessures pour moi plaideront. 

Je n'ai besoin d'aucun autre argument, 

je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer, 

il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi. 

Assez pour moi que Jésus sauve, 

cela met fin à ma peur et mon doute ; 

une âme pécheresse,  je viens à lui, il ne me chassera jamais. 

Je n'ai besoin d'aucun autre argument, 

je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer, 

il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi. 

Mon cœur s'appuie sur la Parole, la Parole écrite de Dieu, 

salut par le nom de mon Sauveur, salut par son sang. 

Je n'ai besoin d'aucun autre argument, 

je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer, 

il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi. 

Mon grand Médecin guérit les malades, 

les perdus qu'il est venu sauver ; 

pour moi son sang précieux il a versé, 

pour moi sa vie il a donné. 

Je n'ai besoin d'aucun autre argument, 

je n'ai besoin d'aucun autre plaidoyer, 

il suffit que Jésus soit mort, et qu'il soit mort pour moi.

 

 

Eliza Edmunds Hewitt Chrétienne Presbytérienne

Eliza Edmunds Hewitt

 

 

 

 

 

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Bible Protestante
Croix Protestante

 

Ps : elle fut membre de l' Église presbytérienne Calvin à Philadelphie. Auteur de nombreux poèmes et de chants, elle écrivit parmi bien d'autres celui bien connu notamment en France : Non jamais tout seul, Jésus mon Sauveur me garde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 18:54
L’assurance de la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ fondement de toute consolation par Pierre du Moulin

L’assurance de la Miséricorde de Dieu en Jésus-Christ, 

fondement de toute consolation

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Ce qui doit le plus vous consoler,

et fortifier de courage et de patience,

c’est l’assurance qu’il vous faut toujours prendre,

que Dieu pour l’amour de son Fils bien-aimé

Jésus-Christ notre Seigneur,

vous a embrassé en son amour et sa bienveillance gratuite,

vous a pardonné vos offenses,

vous a adopté et reçu au nombre de ses enfants,

pour vous rendre héritier du royaume des cieux,

en vertu de l’acquisition que Jésus-Christ

vous a faite par le mérite de sa mort.

Une telle assurance vous rendra toujours certain,

que rien ne pourra vous arriver,

soit dans la vie, soit dans la mort,

qui ne vous soit faveur et bénédiction de votre Père céleste,

et qui par conséquent ne vous soit aide et moyen,

ordonné par sa sage providence,

pour vous avancer et conduire à la vie bienheureuse.

 

 

Pierre du Moulin (1568-1658)

Pasteur Pierre Du Moulin,

 

Bible Protestante
Croix Protestante

 

 

 

 

 

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Source : Pensées Huguenotes 365

Pensées 365

 

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8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 17:00
Jésus rassemble ! Quelles surprises ! (Matthieu 10.1-15)

« Jésus rassemble ! Quelles surprises !  »

(Matthieu 10.1-15)

 

par Jean Zoellner

De l'Église réformée St-Marc

(Québec)

 

Eglise Réformée St-Marc (Québec)

 

Jésus envoie ses apôtres annoncer sa venue et rassembler à Lui des gens malades et amochés.

 

Un début si humble ! Mais, quelles surprises en route !

 

Or, Jésus se sert toujours de vous, des gens aussi ordinaires et brisés, pour annoncer sa venue.

 

Il pardonne, transforme et rassemble à Lui de façon aussi surprenante !

 

 

Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. 

 

Voici les noms des douze apôtres.

 

Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus. 

 

Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes :

 

N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. 

 

Allez, prêchez, et dites :

 

Le royaume des cieux est proche. 

 

Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons.

 

Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. 

 

Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures ; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton ; car l'ouvrier mérite sa nourriture. 

 

Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme digne de vous recevoir ; et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez. 

 

En entrant dans la maison, saluez-la ; et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne à vous. 

 

Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. 

 

Je vous le dis en vérité :

 

au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.

 

(Matthieu 10.1-15)

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8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 00:08
Le chemin raboteux du pèlerin (Psaume 120)

« Le chemin raboteux du pèlerin  »

(Psaume 120)

par Marc Drouin

de l'Église réformée St-Marc (Québec)

 

Croix huguenote ​​​​​​​

Dans ma détresse, c'est à l'Eternel que je crie, et il m'exauce. Eternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse ! Que te donne, que te rapporte une langue trompeuse ? Les traits aigus du guerrier, avec les charbons ardents du genêt. Malheureux que je suis de séjourner à Méschec, d'habiter parmi les tentes de Kédar ! Assez longtemps mon âme a demeuré auprès de ceux qui haïssent la paix. Je suis pour la paix; mais dès que je parle, Ils sont pour la guerre.

Cantique des degrés (Psaume 120)

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4 juillet 2021 7 04 /07 /juillet /2021 17:55
La prière de Jésus pour nous donner la vie éternelle - Jean 17: 1-5

La prière de Jésus pour nous donner la vie éternelle

Jean 17: 1-5

Par Paulin Bédard

de l'Église Réformée de Beauce (Québec)

Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit :

Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.

Croix huguenote

 

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 20:13
La véritable folie

Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé,

c'est pour annoncer l'Evangile,

et cela sans la sagesse du langage,

afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine.

1 Corinthiens 1:17-31

 

1 Corinthiens 1 nous guide dans les défis intellectuels de notre époque auxquels nous faisons face.

 

Il n’est pas facile d’être chrétien dans le monde d’aujourd’hui.

 

Nous sommes bombardés tous les jours de messages culturels nous dictant quelles devraient être nos valeurs et comment nous devrions agir — des messages souvent contraires à l’enseignement des Écritures.

 

Ceci a pour effet que nous nous sentons souvent marginalisés et isolés.

 

Il ne semble tout simplement pas y avoir de place pour les Chrétiens.

 

De toutes les attaques dirigées contre les Chrétiens, une de celles qui représentent un défi de taille est la ridiculisation de la Foi, accusée régulièrement d’être intellectuellement déficiente et en faillite sur le plan académique.

 

Un bref tour d’horizon tout autour de la planète nous révèle qu’un grand pourcentage de gens considère la Pensée Chrétienne comme étant complètement ridicule.

 

Si nous sommes honnêtes, nous devons avouer que cette ridiculisation est difficile à prendre.

 

Elle nous conduit à nous questionner sur la Foi qui nous est si chère.

 

La Foi est-elle vraiment ridicule ?

 

Est-elle vraiment une faillite intellectuelle ?

 

Si nous nous posons ces questions, nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas les premiers à nous les poser.

 

Au premier siècle, l’Église de Corinthe s’est retrouvée dans une situation similaire.

 

Corinthe était un centre intellectuel plein de vitalité situé non loin d’Athènes et faisant sa fierté de sa grande culture philosophique et intellectuelle.

 

Lorsque le Christianisme est arrivé à Corinthe, l’élite intellectuelle de l’époque l’a rejeté et les Chrétiens de Corinthe se sont retrouvés au cœur d’une certaine crise.

 

Si le Christianisme était vrai, alors pourquoi les plus grands penseurs de l’époque le rejetaient-ils ?

 

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul s’attaque de plein fouet à ce défi.

 

Dès le premier chapitre, il expose à ses lecteurs trois mises au point pour les aider à faire face aux défis intellectuels de leur époque.

 

Ajustez vos attentes

 

Le premier aspect que Paul aborde concerne nos attentes lorsque nous présentons l’Évangile à un monde non croyant.

 

Pour diverses raisons, nous agissons souvent en présumant à tort que si une chose est vraie, la majorité des gens y croiront et que si la plupart des gens rejettent une chose, c’est qu’elle doit être fausse.

 

C’est précisément cette fausse présupposition qui nous conduit à un dilemme intellectuel.

 

Si le christianisme est vrai, alors comment se fait-il que la majorité des gens (des gens intelligents pour la plupart) le rejettent ?

 

Cependant, Paul remet en question cette présupposition en démontrant que, lorsque les gens doivent faire face à la Vérité, il n’est pas naturel pour eux de l’accepter ; c’est plutôt l’inverse qui se passe.

 

Leur réaction naturelle est de la rejeter.

 

Pourquoi ?

 

Paul nous dit en 1 Corinthiens 1:18 : « Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent. »

 

Pour les non-croyants, dont les esprits sont obscurcis par le péché, l’idée d’adorer un Sauveur crucifié est de la pure folie.

 

Les gens ne sont pas neutres ; à la base, leur vision du monde est directement opposée à la Vérité de Dieu.

 

À moins que le Saint-Esprit n’ouvre leurs yeux, ils ne répondront jamais positivement au Message de la croix.

 

La nature offensante de la croix dans le monde gréco-romain se voit très clairement dans un « graffiti » datant du deuxième ou troisième siècle, découvert par des archéologues sur un ancien mur romain.

 

On y aperçoit une personne avec une tête d’âne, clouée à une croix, alors qu’une autre personne est inclinée en geste d’adoration devant la croix.

 

À côté du graffiti, quelqu’un a écrit en grec : « Alexamenos adore son dieu. »

 

Apparemment, ce dessin avait pour but de se moquer d’un Chrétien romain nommé Alexamenos parce qu’il adorait un homme crucifié — comble de l’humiliation dans le monde romain ancien.

 

Paul reconnaît la situation difficile des Croyants corinthiens et leur donne un encouragement tout simple :

 

« Ne soyez pas surpris du rejet généralisé de l’Évangile ».

 

Cela ne prouve rien quant à la véracité du Christianisme.

 

Au contraire, c’est une démonstration très claire d’une des Vérités Chrétiennes, à savoir que l’homme naturel ne reçoit pas les choses de Dieu.

 

Ajustez votre pensée

 

Paul finit à peine de démontrer que le Christianisme semblera toujours une folie aux yeux du monde (à moins que Dieu n’intervienne) qu’Il se dépêche de clarifier ce qu’Il veut dire.

 

Même si le Christianisme semble être une folie, Paul veut s’assurer que son auditoire est bien conscient du fait que le Christianisme n’est pas réellement une folie.

 

Au contraire, le Christianisme est intellectuellement très solide et tout à fait défendable sur le plan académique.

 

Paul veut ici ajuster la pensée des Corinthiens.

 

Il veut leur montrer que c’est la pensée non chrétienne, et non la Pensée Chrétienne, qui est une folie incohérente.

 

Paul met de l’avant son argument en prenant l’offensive :

 

« Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le contestataire de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ? » (1 Corinthien 1:20).

 

Mais quel problème Paul a-t-il au juste avec la pensée non chrétienne ?

 

En termes simples, la pensée non chrétienne s’appuie sur la sagesse humaine.

 

Que des enseignants non croyants fassent de grandes déclarations sur des sujets de portée éternelle — Dieu, le salut, le ciel et l’enfer —, alors qu’ils n’ont que leur propre pensée déchue et faillible sur laquelle s’appuyer, n’a aucun sens, soutient Paul.

 

Pourquoi devrions-nous croire qu’ils peuvent en arriver à des certitudes en ce qui a trait aux sujets concernant l’éternité ?

 

L’explication de l’origine de la vie selon un modèle évolutif est un bon exemple moderne de la folie de ne pas croire en Dieu.

 

Pour la plupart des scientifiques modernes, la perspective Chrétienne (telle que décrite dans le livre de la Genèse) semble indéfendable sur le plan intellectuel.

 

Pourtant, lorsque l’on examine d’un peu plus près l’explication de la première cellule vivante selon ce que propose le modèle évolutif, tout s’écroule assez rapidement.

 

Même à son niveau le plus fondamental, une cellule vivante est infiniment complexe et les scientifiques n’arrêtent pas de découvrir de nouvelles facettes à cette complexité.

 

D’où est venue cette première cellule ?

 

Nous ne possédons aucun exemple empirique de la vie surgissant du non-vivant.

 

Nous n’arrivons pas, non plus, à accomplir intentionnellement un tel exploit en laboratoire.

 

En fait, les données empiriques vont tellement à l’encontre de la possibilité que la vie se développe naturellement à partir du non-vivant que certains scientifiques — dont Francis Crick, un des deux codécouvreurs de l’ADN — ont émis l’hypothèse que la vie sur terre aurait pour origine une forme de vie extra-terrestre en provenance d’une autre planète.

 

Ainsi, certains scientifiques sont plus prêts à croire à la vie extra-terrestre qu’au Dieu de la Bible.

 

La position du Chrétien est très différente.

 

Les Chrétiens font eux aussi de grandes déclarations concernant la Vérité, mais ils le font sur la base de la Parole révélée de Dieu.

 

Autrement dit, les Chrétiens affirment avoir la connaissance des Choses Eternelles sur la base de la Révélation Divine.

 

Qu’est-ce qui est le plus cohérent : faire des affirmations au sujet de l’Eternité sur la base de sa propre connaissance ou sur la base de la Révélation Divine ?

 

Seule cette dernière possibilité a du sens.

 

Ajustez votre attitude

 

Après avoir argumenté pour démontrer que la Pensée Chrétienne est intellectuellement solide, Paul identifie un autre danger devant être écrasé dans l’œuf : l’orgueil intellectuel.

 

Les Corinthiens auraient facilement pu commencer à avoir une haute opinion d’eux-mêmes à cause de leurs habiletés intellectuelles — comme s’ils avaient été croyants parce que leur intelligence aurait été supérieure à celle des autres.

 

Cependant, Paul traite rapidement de ce danger en rappelant aux Corinthiens que leur Foi en Jésus-Christ n’est pas due à leur propre intelligence :

 

« Considérez, frères, comment vous avez été appelés : il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. » (1 Corinthiens 1:26).

 

En d’autres mots, restez humbles parce que ce n’est pas par vous-mêmes que vous avez pu comprendre tout cela.

 

Paul leur dit que « c’est par lui » (v. 30) uniquement qu’ils ont pu croire.

 

Paul nous rappelle ici une caractéristique particulière du Christianisme : le Christianisme permet à une personne d’être à la fois parfaitement humble et d’avoir une Certitude Absolue.

 

Le monde nous dit que l’humilité exige l’incertitude, mais ce n’est pas là la définition Chrétienne de l’humilité.

 

Un Chrétien peut être humble parce que sa connaissance dépend de la Révélation de Dieu et il peut avoir une certitude pour exactement la même raison.

 

Dépendre de la Parole de Dieu, et non pas de la sagesse humaine, est la clé de l’obtention à la fois de la certitude et de l’humilité.

 

En conclusion, 1 Corinthiens 1 nous guide dans les défis intellectuels de notre époque auxquels nous faisons face.

 

Ce chapitre nous rappelle que nous ne devons pas craindre le rejet du Message de l’Évangile, mais que nous devons plutôt faire confiance à Dieu, sachant qu’Il ouvrira les yeux de ceux et celles qu’Il appelle à Lui.

 

L’Évangile « est folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. » (v. 18).

 

Michael J. Kruger Refuge Protestant

Michael J. Kruger,

Professeur de théologie

Président du Reformed Theological Seminary

à Charlotte, Caroline du Nord, États-Unis

 

 

 

 

 

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Source : Ressources Chrétiennes

 

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 07:12
Doute et confiance

« Jusques à quand, Éternel! m’oublieras-tu sans cesse ?

Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? » 

Psaume 13:2

 

Le doute est pour l’homme un produit empoisonné, et peut-être encore davantage pour l’homme moderne.

 

Car il a été témoin de guerres dévastatrices, de massacres d’innocents et de désastres écologiques de toutes sortes, causés par sa propre imprévision et sa rapacité.

 

Comment lui faire admettre qu’il y a un Dieu ?

 

La majorité de nos contemporains ont résolu le problème en décrétant qu’il n’y a pas de Dieu.

 

Un point c’est tout.

 

Le doute du psalmiste peut nous paraître étrange, car il ne met absolument pas en doute l’existence de Dieu.

 

Ce qui l’inquiète et le trouble c’est l’absence de Dieu sur le champ du désastre.

 

Il a l’impression que Dieu l’a complètement oublié.

 

Et pourtant, aussi étrange que cela puisse nous paraître, il appelle Dieu à son secours, il exige une réponse de Sa Part.

 

Il subit l’oppression d’un ennemi redoutable et il veut savoir combien de temps le Seigneur permettra cela.

 

Qui était-il, cet ennemi ?

 

Nous ne le saurons pas.

 

Mais nous connaissons bien, en tout cas, les nôtres !

 

Nous connaissons ce que c’est que le doute, la guerre, les maladies, les peines, l’injustice, les désillusions et une foule d’autres expériences et réalités dures à vivre, à surmonter et à accepter, qui nous cachent le visage de Dieu.

 

Comment les traiter ?

 

Et surtout comment traiter le doute ?

 

Simplement par la Foi.

 

Quand le doute nous assaille, ne posons pas des questions bêtes comme celle de l’existence de Dieu.

 

Au contraire, adressons-lui nos questions.

 

« Mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné? » fut la question de Jésus sur la croix.

 

Dieu entendit Son Cri et Il entendra aussi les nôtres.

 

Il est Réel.

 

Son apparente absence n’est que provisoire.

 

Il Revient bientôt.

 

Accorde-nous, Seigneur, une Foi ferme et opiniâtre qui s’accroche à Toi à l’heure du doute.

 

Puissions-nous découvrir que Ta Grâce est suffisante.

 

Ouvre nos yeux à Ta Présence et nous témoignerons de Ta Bonté envers nous.

 

Amen.

 

Aaron Kayayan Pasteur Protestant

Aaron Kayayan,

pasteur Protestant Réformé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Source : Ressources Chrétiennes

 

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 18:35
La transmission fidèle de l'Evangile

Par quelle voie, par quels instruments l’Évangile est-il fidèlement transmis depuis deux mille ans ?  Une telle transmission est-elle seulement possible, ou bien n’est-elle qu’un leurre, une vue de l’esprit, quelque chose qui ne s’est en fait jamais réalisé mais aurait été (et serait toujours) fantasmé par les générations suivantes ?

La question s’est posée dès le début de l’ère chrétienne à ceux qui proclamaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, notamment Paul de Tarse, l’auteur de treize lettres comprises dans le Nouveau Testament, reçues et acceptées par les Églises chrétiennes comme détenant une autorité apostolique authentique, en tant que mandatée et certifiée par celui qui se trouve au centre de l’Évangile, Jésus-Christ lui-même. Cette autorité apostolique, contestée par certains du temps du vivant de Paul, mais rapidement établie par l’ensemble de la chrétienté d’alors, ne pouvait aucunement dépendre de mesures coercitives ou d’un complot quelconque. C’est la nature du message proclamé et son fondement qui l’ont établie. En tant qu’homme, Paul termina sa carrière d’apôtre exécuté sous l’empereur Néron en raison de sa foi en Jésus-Christ comme Seigneur (kurios).

Dans sa seconde lettre à Timothée, rédigée peu avant cette exécution, Paul parle justement de la transmission de l’Évangile qui lui a été confié (ainsi qu’aux autres apôtres du Christ) et il en définit les modalités. Les versets 1 à 13 du second chapitre de cette lettre, cités ici, serviront à préciser ces modalités en cinq points centraux (citation à partir de la version Segond révisée, « La Colombe ») :

Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Christ-Jésus. Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.  Souffre avec moi comme un bon soldat du Christ-Jésus.  Il n’est pas de soldat en campagne qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé, et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles.  Le laboureur qui peine doit être le premier à recueillir les fruits.  Comprends ce que je dis : car le Seigneur te donnera l’intelligence en tout.

Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Évangile, pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur.  Mais la parole de Dieu n’est pas liée.  C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui et en Christ-Jésus, avec la gloire éternelle.

 Cette parole est certaine :

Si nous sommes morts avec lui,

Nous vivrons aussi avec lui ;

Si nous persévérons,

Nous régnerons aussi avec lui ;

Si nous le renions,

Lui aussi nous reniera ;

Si nous sommes infidèles,

Lui demeure fidèle,

Car il ne peut se renier lui-même.

  • Le premier point qui doit être souligné par rapport à la question initiale posée, c’est que ce qui doit être transmis, le message-objet de la transmission, c’est « ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins » (2a). Il s’agit d’un enseignement, d’une doctrine de vie appelée par Paul son Évangile (8b).  Succession de doctrine donc. Cet Évangile est le sien non pas de manière exclusive, comme s’il était la propriété de Paul, mais pour être distingué de toute version contradictoire de cet Évangile qui prétendrait détenir une autorité apostolique authentique (voir Galates 1:6-7 à cet égard).  C’est donc de cet Évangile-là dont Timothée doit se souvenir.  La transmission en question ne s’est pas faite de manière quasi-initiatique ou secrète, mais « en présence de beaucoup de témoins » ce qui est à la fois une indication de la portée communautaire du message, et une protection contre toute tentative de déformation par un ou plusieurs individus.  L’impératif de cette transmission indique aussi son caractère diachronique, destiné à traverser les générations suivantes.  L’Évangile n’a pas été annoncé pour une ou deux générations seulement. Ce dépôt doit ensuite être confié à des hommes fidèles (2b). Le caractère de fidélité exigé par Paul pour la transmission de l’Évangile implique qu’aucune déformation, aucun ajout, aucune suppression de tel ou tel élément jugé indésirable ne sauraient être tolérés.  Ceci nous ramène à une injonction similaire que l’on trouve au début du quinzième chapitre de la première lettre de Paul aux Corinthiens : Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Le caractère diachronique de cette transmission de doctrine est ensuite établi au verset 2c : …qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. La fidélité de la transmission sera proportionnelle à la capacité (ikanoi en grec) d’enseignement des transmetteurs suivants.  Ce n’est donc pas à n’importe qui que cette charge de transmission peut ou doit être confiée, mais au contraire à des hommes dûment enseignés, formés et établis pour ce faire. S’il advenait que certains, lesquels ayant reçu le dépôt, soient néanmoins trouvés infidèles dans cette transmission, reniant ainsi le Christ, celui-ci les renierait au jour de sa venue en gloire (12-13). L’infidélité de certains n’annulera néanmoins jamais la fidélité du Christ : Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (v. 13). De la même manière, le fait que Paul soit emprisonné, attendant son exécution prochaine au moment de la rédaction de sa seconde lettre à Timothée, ne lie pas l’Évangile à sa situation personnelle, comme s’il ne pouvait la transcender :  … pour lequel je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur.  Mais la parole de Dieu n’est pas liée (v. 9). La fidélité du Christ envers lui-même fera toujours que de nouveaux serviteurs, fidèles quant à eux, seront en leur temps et circonstances envoyés pour proclamer l’Évangile,  qui ne saurait être lié d’une quelconque manière.
Antoine de la Roche Chandieu

Antoine de Chandieu (1534-1591), pasteur Protestant du seizième siècle ayant joué un rôle considérable dans l’établissement d’Églises réformées dans le royaume de France, a écrit quelques très belles pages sur ce thème dans son ouvrage La Confirmation de la Discipline Ecclésiastique (1566).  En voici quelques extraits pour compléter ces remarques:

« A la vérité nous devons bien reconnaître que Dieu est meilleur que nous pour vouloir ce qui est bon et juste, et qu’il est plus sage que nous pour choisir les moyens qui lui sont propres.  Il est certain que ceux qui voient l’Écriture Sainte, ne peuvent ignorer que Dieu a mis cet ordre en son Église, qu’il veut être gardé inviolablement, à savoir qu’un chacun indifféremment et de sa seule autorité ne puisse s’attribuer quelque office ou charge au sein de celle-ci, et particulièrement de prêcher.  Mais que cet honneur lui soit réservé d’y appeler ceux qu’il lui plaira.  De telle sorte que quiconque pervertit un tel ordre ne puisse être excusé de vouloir diviser l’Église et comme couper les nerfs par lesquels Dieu veut qu’elle demeure debout et en son entier.

Cela nous est enseigné si clairement par l’Apôtre, que ceux qui n’y prennent garde ferment les yeux à leur escient.  Jésus-Christ, dit-il, a donné les uns pour être apôtres, et les autres pour être prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour assembler les saints, pour l’œuvre du ministère, pour l’édification du corps du Christ (Éphésiens 4 :11). Donc puisque le Seigneur a mis cette distinction de charges en son Église, il s’ensuit qu’il n’est pas loisible à tout un chacun de s’y entremettre indifféremment.  Et même, puisque l’apôtre dit que le Seigneur les a donnés, il déclare assez par cela qu’il est l’auteur d’un tel ordre, et que ceux qui s’ingèrent sans être appelés, contreviennent à son ordonnance.  Et à ce propos il dit par ses Prophètes qu’il a constitué sur son peuple des gardes et des guetteurs pour l’avertir de son devoir.  Et S. Paul dit des vrais Pasteurs que le Saint Esprit les a mis sur leurs troupeaux pour gouverner l’Église de Dieu (Ésaïe 62 :6 ; Jérémie 6 :17 ; Ezéchiel 33 :7 ; Actes 20 :28).

Il y a assez d’autres passages qui montrent que c’est Dieu qui envoie les annonciateurs de sa parole : comme quant notre Seigneur Jésus-Christ commandait qu’on priât le maître de la moisson afin qu’il y envoie des ouvriers (Matthieu 9 :38).  Ce qui n’est pas dit seulement en général, mais aussi nous voyons comment en particulier Dieu a souvent témoigné à ses serviteurs que c’était lui qui les envoyait à son œuvre.  Voilà pourquoi tant de fois il commande à Moïse de dire aux Israélites qu’il l’envoyait vers eux pour leur déclarer sa volonté.  Il assure Ésaïe de sa vocation, et même par une vision admirable.  Il donne du courage à Jérémie, l’assurant qu’il était envoyé par lui.  Comme aussi notre Seigneur Jésus-Christ déclare à ses apôtres qu’il les envoie, leur donnant tout de suite après le Saint esprit, par la vertu duquel ils peuvent s’acquitter de leur charge.  Et de même quand il apparut à Saint Paul : Je te suis, dit-il, apparu pour te constituer ministre et témoin des choses que tu as vues, et de celles dans lesquelles je t’apparaîtrai, te délivrant du peuple et des Gentils vers lesquels je t’envoie maintenant.

Et certes ce n’est pas sans cause que Dieu a voulu imprimer dans les cœurs de ses serviteurs une pleine certitude de leur vocation, mais afin que par cela ils soient munis et fortifiés contre tant de difficultés par lesquelles il faut qu’ils passent. Car qui sera celui qui ne tremble s’il appréhende à bon escient, et selon la parole de Dieu, le pesant fardeau d’une telle charge ?  Est-ce une chose légère d’être ambassadeur pour Christ, messager de Dieu et dispensateur de ses secrets ? Est-ce peu de choses de porter la parole de la réconciliation de Dieu avec les hommes ? Exhorter comme si Dieu lui-même exhortait ? D’annoncer la rémission des péchés aux croyants et la condamnation aux infidèles ?  De délier les uns, et lier les autres au jugement de Dieu ? Est-ce une chose humaine d’être le sel de la terre ? La lumière du monde ? Bref d’être la bouche par laquelle le Seigneur parle aux hommes, les mains par lesquelles il s’approche d’eux, afin qu’ils le voient, qu’ils le connaissent et servent selon sa volonté ? Si nous considérons ces choses à bon escient, ne dirons-nous pas avec l’Apôtre : Et qui est suffisant pour ces choses ? Il est certes très nécessaire que ceux auxquels une si grande et difficile charge est commise, cherchent ailleurs qu’en eux-mêmes les choses qui sont requises à leur devoir. Et d’où prendront-ils quelque assurance, sinon de ce qu’ils sont certains et résolus que Dieu les envoie ; et par le même moyen qu’il sera leur garant, qu’il les soutiendra sous le poids d’une si grande charge, qu’il les armera contre les assauts qui leur sont présentés, bref qu’il les pourvoira des choses qui leur sont nécessaires ?

Or, bien que Dieu ait appelé de tout temps ceux qui ont reçu de lui une charge d’enseigner son Église, il n’a cependant pas toujours usé des mêmes moyens pour les y appeler.  Car il a envoyé les Prophètes et Apôtres d’une façon extraordinaire, en tant qu’il n’a pas fait usage du suffrage et de l’élection des hommes en leur endroit.  Pareillement lorsque l’ordre de l’Église est totalement interrompu, et que la pureté de son service est abolie, selon ce qu’il peut apparaître extérieurement, Dieu suscite extraordinairement des personnes qu’il dote de grâces propres pour rétablir l’ordre de l’Église, et remettre dessus son service en la pureté qui convient.  Et comme ce sont des choses extraordinaires, elles n’ont pas toujours lieu en l’Église.

Mais quant aux ministres et Pasteurs, leur charge doit durer en l’Église jusques à la consommation du monde, ayant certains troupeaux qui leur sont assignés, afin qu’ils les nourrissent en la connaissance et crainte par la prédication de sa parole, et l’administration des sacrements qu’il a institués.  Et ceux-ci sont appelés de Dieu à leur charge par le moyen des hommes : assavoir par une élection sainte et légitime, telle qu’elle nous est enseignée par la parole de Dieu.  Et ainsi, bien qu’ils doivent sentir en leur conscience le témoignage de leur vocation intérieure, il faut néanmoins que la vocation extérieure et ordinaire, selon l’ordre de l’Église, y soit adjointe avant qu’ils puissent s’entremettre d’annoncer l’Évangile.  Et voilà pourquoi l’apôtre spécifie et déclare si soigneusement et par le menu les choses requises à un fidèle Pasteur (Timothée 3 :1), afin que par cela l’Église connaisse mieux ceux qu’elle devra élire en une telle charge.  Et même écrivant à Tite (1 :7)Je t’ai laissé, dit-il, afin que tu établisses des Anciens par les villes, comme je l’ai ordonné.  S’il y a quelqu’un qui soit irrépréhensible, etc. Pour nous faire comprendre premièrement que l’élection a lieu en telle chose, et secondement qu’on doit y procéder avec grande prudence et égard, afin que l’Église soit bien pourvue.  A cela appartient la remontrance qui est faite à Timothée (1 Timothée 5 :22), qu’il n’impose pas à la hâte les mains sur aucun, et ne communique point aux péchés d’autrui.  Et même, (bien que Timothée doive être plutôt compté au rang des Évangélistes qui ont eu lieu au commencement avec les apôtres, qu’au rang commun des Pasteurs), l’apôtre déclare néanmoins qu’il a été élu à sa charge par l’imposition des mains de la compagnie des anciens (1 Timothée 4 :14).  Et suivant cela, il est dit que S. Paul et Barnabas ordonnaient des Pasteurs dans chaque Église avec prières et jeûnes (Actes 14:23).

En somme, il nous apparaît par toute l’Écriture Sainte, qu’excepté les Prophètes, Apôtres, et ceux que Dieu a en certains temps suscités extraordinairement et sans le moyen des hommes, tous les autres qu’il a envoyés pour porter sa parole, ont reçu témoignage de leur vocation par l’ordre de l’Église, qui est comme la main de Dieu, par laquelle il élève les hommes en une telle charge.

Et tout comme Dieu approuve ceux qui avec vocation légitime s’emploient à son service, qu’il les assiste, qu’il bénit leurs labeurs et ratifie au ciel la doctrine qu’ils ont annoncée en la terre : aussi il a de tout temps condamné, rejeté et puni ceux qui sans être envoyés, se sont ingérés en quelque charge ecclésiastique. [exemples tirés de l’Ancien Testament : Jérémie 14 ; 29 :23 ; Ézéchiel 13 :7 ; Nombres. 16 1 ; Samuel 6 ; 13 ; 2 Sam. 6 ; 2 Chroniques 26].

Tous ces exemples sont suffisants pour nous retenir en notre devoir, afin que nous ne nous avancions pas outre ce qui nous sera commandé par Dieu.  Car estimons-nous que si après tant de défenses, de menaces, de punitions rigoureuses contre ceux qui ont commis de telles fautes, on veut néanmoins violer et pervertir l’ordre que Dieu a établi, une telle audace et témérité puisse demeurer impunie ?  Que donc l’enseignement de l’Apôtre aux Hébreux nous contienne enserrés dans les limites de notre vocation, quand parlant de la sacrificature, il dit que nul ne prend l’honneur à soi-même sinon celui qui est appelé par Dieu (Hébreux 5 :4).  Comme aussi quand Saint Paul parle de la prédication de l’Évangile : Comment entendra-t-on, dit-il, sans prédication ? Et comment prêchera-t-on sinon qu’on soit envoyé ? (Romains 10 :14-15), montrant par cela que nul ne doit s’avancer pour prêcher la parole de Dieu, sinon celui à qui Dieu aura ouvert la bouche, l’appelant à un tel office.  Et c’est la raison pourquoi les serviteurs de Dieu ont tant de fois allégué leur vocation, tant pour témoigner qu’ils ne s’étaient pas ingérés d’eux-mêmes, qu’aussi pour rendre les hommes plus attentifs et obéissants à la doctrine qu’ils annonçaient.  Ainsi, Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Zacharie, et les autres disent qu’ils sont envoyés.  Ainsi Saint Paul déclare qu’il est constitué héraut pour annoncer l’Évangile.  Ainsi Jésus-Christ lui-même témoigne qu’il est envoyé, et que ce qu’il fait est selon la charge qui lui est commise. »

 

Amen,

 

Eric Kayayan Foi et Vie Réformées

Eric Kayayan,

Pasteur Protestant Réformé

Texte : Jean Calvin

 

Bible
Croix Huguenote

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Foi et Vie Réformées

Foi et Vie Réformées

 

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 18:15
Recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous - Jacques 1: 16-27

Recevez avec douceur la parole

qui a été plantée en vous

Jacques 1: 16-27

 

Par Mario Veilleux

de l'Église Réformée de Beauce

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Charles Spurgeon

" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."

Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
 (Romains 5-6)

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