"Puisque Dieu, par conséquent, nous justifie par la Médiation du Christ, Il nous Acquitte, non pas par l'aveu de notre innocence personnelle, mais par une imputation de la justice ; de sorte que nous, qui sommes injustes en nous-mêmes, sommes considérés comme Justes en Jésus Christ."
Bénédict Pictet, né le 20 mai 1655, est un Pasteur Théologien Calviniste Genevois. Il décède le 09 juin 1724.
Il fut d'un très grand soutien pour les huguenots, qu'ils soient restés en France ou qu'ils soient réfugiés à Genève, en entretenant une correspondance régulière avec de nombreuses personnalités du monde protestant (Antoine Court, Claude Brousson, pour ne citer qu'eux).
Il devient membre de la Société anglaise pour la propagation de l'Évangile (Royal Society for the Propagation of the Gospel) et de l'Académie de Berlin en 1714.
Deux prières ci-dessous extraite de "Les vérités de la Religion Chrétienne" .
Prière pour dire le matin
Seigneur, notre Dieu et notre Père, nous nous abattons en ta sainte présence, pour te demander le pardon de tous nos péchés, au nom de ton Fils Jésus-Christ, et pour te rendre grâces de ce que tu nous as fait passer heureusement la nuit, pour arriver jusqu’à ce jour. Fais, ô Dieu, que nous l’employons à ton saint service, et que toutes nos pensées, toutes nos paroles, et toutes nos actions s’y rapportent, à la gloire de ton saint nom et à l’édification de nos frères. Donne-nous, pour cet effet, ton Saint-Esprit, qui dissipe par sa lumière nos ténèbres, qui mortifie notre chair, qui dompte nos passions, qui change notre cœur, et qui nous conduise dans la droite voie de ta justice, afin que nous ne nous proposions point d’autre but que de te plaire, et que nous n’entreprenions rien qui ne te soit très agréable.
Béni tout ce que nous ferons dans ce jour, fais que nous nous y avancions dans ta connaissance et dans ta crainte, et que travaillant pour la vie présente, nous pensions toujours à celle qui est à venir. Sois le Protecteur de nos corps et de nos âmes. Fortifie-nous contre toutes les tentations du diable, et garantis-nous de toute sorte d’accidents; ou si tu nous y exposes, donne-nous la force de les supporter. Et ne permets pas que rien ne nous sépare jamais de ton amour.
Aie pitié de ton Église, conserve celle dont nous sommes membres; accorde ton secours à tous ceux qui en ont besoin. Répands tes plus précieuses grâces sur tous nos proches; affermis-nous dans ta vérité; augmente notre foi. Soutiens notre espérance et enflamme tellement nos cœurs d’un saint zèle pour toi que nous te soyons fidèles jusques à la mort, pour remporter la couronne de vie qui nous a été acquise par le sang de ton Fils, au nom duquel nous t’invoquons, en disant, notre Père (qui es aux cieux) etc.
Que te dirai-je, mon Seigneur et mon Dieu, après tant de grâces que tu m'as faites aujourd'hui, mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant la face de tous les peuples, la lumière des nations, la gloire d'Israël; laisse maintenant aller ton serviteur. Il est vrai que je n'ai pas vu des yeux de mon corps avec Siméon, le Sauveur que tu nous as donné, et je ne l'ai pas tenu entre mes bras comme ce saint homme; mais je l'ai vu des yeux de mon esprit et de ma foi; non seulement j'ai contemplé les sacrés signes de son corps et de son sang, et je les ai tenus entre mes mains; mais j'ai embrassé par ma foi ce divin Rédempteur, et je l'ai logé dans mon cœur.
Bénédict Pictet
Béni sois-tu notre Dieu, notre Père, Dieu d’amour, Dieu de vérité, Dieu de toute grâce. Nous te bénissons de nous avoir donné Jésus-Christ, notre Seigneur. Car lui, le Fils unique est descendu des cieux, du sein du Père sur la terre pour te glorifier ; pour que ton nom soit sanctifié, pour que ton règne vienne, pour que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Et, ayant tout accompli en perfection, tu l’as glorifié ; tu l’as élevé au plus haut des cieux et fait siéger à ta droite couronné de plusieurs diadèmes. (...)
En ce temps de commémoration, nous aimons à tourner nos regards vers l’histoire pour y admirer ta fidélité, ta bienveillance, ta miséricorde envers ton Église, qui a subsisté jusqu’à ce jour et que tu continues fidèlement de bâtir. (...)
C’est pourquoi, nous te prions qu’en nous souvenant de nos pères spirituels, nous soyons à notre tour, animés de la même foi ; cette foi active, fervente, qui s’empare de tes promesses et marche avec persévérance, fixant les yeux sur Jésus, pour atteindre le prix de l’appel céleste.
Car toi Seigneur, tu es le même, hier, aujourd’hui et éternellement, veillant inlassablement sur tes Églises. (...)
Nous te rendons grâce pour le ministère de ta Parole qui édifie ton Église ; qu’elle nous soit encore exposée aujourd’hui ; ouvre les oreilles de nos cœurs pour écouter ses exhortations, ses avertissements, ses répréhensions, ses encouragements, ses consolations ; et accorde-nous la volonté et la force d’y conformer nos vies.
Oui, que ta Parole, pure lumière, éclaire et guide tous nos pas pour que nous puissions, notre Dieu, te glorifier ici-bas.
À toi, notre Dieu, notre Père, qui nous transportas sans retour dans le royaume de Jésus, fils de ton amour.
À toi soit honneur et sagesse, Dieu d’amour, Dieu de vérité. A toi la force et la richesse durant toute l’éternité !
Et nous prosternant devant toi, nous te bénissons ! Amen.
Pour lire l'ensemble complet de la prière d'intercession sur le site Par la Foi,
Mon Seigneur et mon Dieu, Père de lumière et de grâce ! Donne-moi ton Esprit de sagesse et de révélation, qui me fasse bien comprendre ce que tu es, et ce que je suis ; ta grandeur et mon néant, tes perfections et mes péchés, tout ce que ton Fils a souffert pour m'acquérir le salut, la gloire qu'il m'a méritée, l'excellence de ma vocation, les devoirs que tu exiges de moi, et les biens que tu me fais espérer.
Fais que la connaissance de ta bonté et de ta justice, de ton immensité et de ta puissance, de ta sainteté et de ta sagesse, de ta fidélité et de ta majesté, me porte à t'aimer, à te craindre, à me soumettre à tes justes lois, à haïr le péché, à me résigner aux ordres de ta providence, à mettre toute mon espérance en toi, à t'adorer et à te rendre mes justes hommages.
Que la considération du profond abaissement où ton Fils est descendu, et des cruels tourments qu'il a endurés, me donne une juste horreur pour le péché, qui l'a exposé à de si cruelles souffrances, et que l'espérance de la gloire que tu prépares à tes saints, me fasse travailler continuellement à me mettre en état de pouvoir l'obtenir, à mépriser les choses de la terre, et à commencer à vivre ici bas comme les bienheureux vivent dans ton ciel.
Amen.
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
Quoique Dieu nous ait révélé dans sa Parole tout ce que nous devons savoir pour être sauvés, il est certain que nous avons besoin que l'Esprit de Dieu imprime cette connaissance dans nos âmes, afin qu'elle serve à notre sanctification.
Nous savons bien que ce Dieu est juste, qu'il est saint, qu'il peut tout, qu'il voit tout, que rien ne lui est caché et ne lui est impossible. Nous savons qu'il a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Nous savons que des biens éternels sont destinés aux enfants de Dieu.
Cependant nous vivons comme des gens qui ne connaissent pas ces vérités, et il y a eu plusieurs païens qui ont mieux vécu que plusieurs chrétiens ne vivent. Cela vient de ce que ces vérités ne sont pas l'impression qu'elles devraient faire. Car comment se peut-il que les hommes qui n'oseraient faire de méchantes actions, quand ils peuvent croire qu'ils seront découverts, en fassent tous les jours sous les yeux de Dieu ? C'est qu'ils ne peuvent pas se mettre dans l'esprit que Dieu les voit.
D'où vient que les chrétiens qui seraient fâchés qu'on leur reprochât d'être ingrats à leurs bienfaiteurs, paient d'une si noire ingratitude ce que Jésus-Christ a fait pour eux ? C'est qu'ils ne font pas réflexion sur l'amour ineffable de Dieu, et sur la charité infinie de son Fils. D'où vient que les chrétiens qui font tout pour acquérir quelques biens périssables, ou pour s'avancer dans les honneurs, ne veulent rien faire pour se procurer une félicité éternelle, les richesses du ciel, les honneurs de la vie à venir? C'est qu'ils ne sont pas assez persuadés d'une autre vie, quoiqu'ils disent tous les jours: je crois la vie éternelle.
Certainement il est étonnant que nous ne pensions pas toujours à Jésus-Christ, que nous n'en parlions pas toujours, et que nous ne vivions pas uniquement pour lui. Il est donc nécessaire que nous demandions à Dieu son Esprit de lumière et de révélation, qui grave profondément dans nos cœurs les vérités de l’Évangile, et qui les représente souvent à nos esprits.
Bénédict Pictet,
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
Seigneur, notre Dieu, nous-nous prosternons devant le trône de ta majesté souveraine, pour bénir ton saint nom, de ce que tu nous as garanti dans ce jour de tous les dangers auxquels notre pauvre nature est sujette, et de ce que nous n’avons pas été accablés par tes jugements, comme nous l’avions mérité. Pardonne-nous, pour l’amour de ton Fils, tous les péchés que nous y avons commis, avec tous les autres dont nous sommes coupables, et donne-nous ton Saint-Esprit, afin que désormais nous ne t’offensions plus.
Continue-nous ta protection pendant cette nuit; fais que nous y prenions le repos dont nos corps ont besoin, afin d’être plus en état, demain, de travailler à l’œuvre de notre vocation; et répands dans nos consciences le doux sentiment de ta paix. Que tes anges campent autour de nos personnes; et fais que nous nous déchargions de tous les soins de cette vie, pour ne penser qu’à toi, et pour nous reposer uniquement dans le sein de ta providence. Ne permets point que notre sommeil soit excessif, pour plaire à notre chair; mais seulement pour soulager notre nature.
Préserve-nous de tous les accidents auxquels nous sommes exposés; et surtout, fais que voyant tous les jours avancer notre fin, nous nous préparions continuellement à notre mort, afin de vivre dans ta crainte, pour mourir dans le sentiment de ta grâce, et pour revivre éternellement dans ta gloire, avec ton cher Fils, au nom duquel nous te prions, notre Père, etc.
Je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l'héritage avec tous les sanctifiés.
Actes 20:32
Ô Dieu, qui est l'ancien des jours et le Père d’Éternité, le Premier et le Dernier,Tu nous vois en Ta Présence pour Te consacrer les prémices de ce jour et de cette année, et pour Te demander Ta Bénédiction. Nous Te rendons nos actions de grâces, de ce que pendant l'année que nous avons achevé hier, Tu nous as garantis de mille accidents qui pouvaient nous être funestes, et qui l'ont été à une infinité de nos Frères, et nous venons Te prier de nous accorder la continuation de Tes Grâces.
Nous bénissons Ton Nom de ce que Tu as Couvert de Ton ombre et de Ta Protection Tes Enfants*. Nous venons reconnaître devant Toi combien nous nous sommes rendus indignes de Ton Soutien, par des péchés sans nombre, que nous avons commis contre Toi, et dans l'année passée et dans les autres qui l'ont précédée. Et nous venons Te supplier de ne nous point faire porter la peine que nous avons justement méritée.
Regarde-nous plutôt dans Tes Compassions Infinies, et Fais-nous Grâce pour l'Amour de ton Bien-Aimé, en qui Tu Prends Tout Ton Plaisir. Souviens-Toi, qu'Il a Satisfait Ta Justice pour nous ; et à cause de ce Cher Fils, Conserve-nous la vie, quoique nous ne méritions que la mort, et Continue à répandre sur nous Tes Faveurs. Dans cette année nouvelle que nous commençons aujourd'hui par un effet de Ta Miséricorde Infinie, Fais Luire de nouveau sur nous la Clarté de Ta Face. Sans Toi nous ne pouvons rien ; mais avec Toi nous pouvons toutes choses.
Enseigne-nous à faire Ta Volonté, afin que nous commencions aujourd'hui une nouvelle vie. Éclaire tellement nos esprits qui sont naturellement aveugles, que nous puissions comprendre ce que Tu Es, et ce que nous sommes ; ce que Tu as Fait pour nous, et ce que Tu Veux que nous fassions pour Toi ; l'Espérance de Ta Vocation, les Richesses de Ton Héritage, la Profondeur et la Hauteur de Ta Charité, et l'Obéissance que nous Te devons. Sanctifie aussi nos âmes, Viens-y Retracer Ton Image, et Soumets toutes nos passions à Ton Empire. Donne-nous une Vraie Foi dans Tes Promesses, une Vive Espérance, et Enflamme nos cœurs d'un Véritable Amour pour Toi, et pour notre prochain. Ne permets pas que nous occupions nos esprits à des connaissances vaines et même criminelles, comme nous ne l'avons que trop fait jusqu'à présent ; mais fais plutôt que nous travaillions à acquérir la Science du Salut que Tu nous as Révélé dans Tes Écritures, et que dans cette année nous y fassions de grands progrès.
Affermis-nous dans Ta Vérité, afin que rien n'ébranle notre Foi ; et donne-nous une si grande horreur du péché, que non seulement nous détestions tout ce qui est contraire à Ta Volonté, mais que nous nous abstenions de toutes les apparences du mal, et que nous vivions dans ce présent siècle sobrement, justement et religieusement. Si Satan, le monde et notre chair, nous tentent et nous sollicitent à quelque péché, quelque léger qu'il paraisse, que le Respect de Ta Majesté et la Sainte Crainte de Tes Jugements nous retiennent, et Fais que nous nous souvenions sans cesse que nous ne faisons rien que sous Tes Yeux, que Tu Entends tous nos discours, que Tu Sondes même nos cœurs, et que Tu nous Jugeras un jour.
Soumets toutes nos volontés à la Tienne, afin que nous ne murmurions jamais contre Ta Providence, de quelque manière que Tu en Uses avec nous. Et si notre chair orgueilleuse combat contre notre esprit, Fais que notre esprit triomphe de notre chair, que la loi de notre entendement l'emporte sur la loi de nos membres, et que la Loi de Ton Esprit de vie nous affranchisse de la loi du péché et de la mort. Fais que dans cette année tout soit renouvelé en nous, et que nous ayons de nouveaux désirs et de nouvelles inclinations. Donne-nous un nouveau cœur et mets en nous un esprit nouveau. Fais que nous renoncions à notre avarice, à notre ambition, à notre luxe, à notre libertinage, à notre usure, et à toutes nos passions criminelles, que notre vieil homme meure, et que nous soyons revêtus du nouveau, qui est créé en Justice et en Sainteté; et que laissant les choses qui sont en arrière, nous nous avancions vers celles qui sont en avant, tendant au but de notre Céleste Vocation.
Aie pitié de cette partie de Ton Église, qui gémit sous la Pesanteur de Ta Main. Il est temps que Tu en Aies Compassion. Entends les cris de Ton Peuple, et les sanglots de l’Épouse de Ton Bien-Aimé. Regarde les masures de Tes Sanctuaires, et Relève-les par Ta Puissance ; Rappelle tant de troupeaux dispersés et tant de pasteurs fugitifs ! Et Fais que cette année soit une année de Grâce, de Bienveillance, de Salut et de Joie pour Ta Chère Sion. Ouvre les prisons où Tes Enfants sont enfermés, et Rompt les chaînes dont Ils sont liés. Conserve toutes les Églises qui subsistent par un effet de Ta Bonté ; mais surtout Continue à Etre Le Protecteur de Ton Eglise dont nous sommes les membres. Sois toujours Son Soleil et Son Bouclier, Sa Lumière et Sa Force ; que Ta Gloire habite au milieu d'Elle, et que Ta Main la Couvre. Dissipe tous les complots qu'on pourrait faire contre Elle. Garantis-La des horreurs de la guerre, de la famine et de la peste. Inspire à toutes les puissances du monde des sentiments favorables pour cet État. Fais que la Divine Semence de Ta Parole y produise des Fruits en Abondance, et Répands sur elle les Plus Douces Influences de Ton Ciel.
Roi des rois! Bénis nos magistrats, Comble-les de Tes Plus Rares et de Tes Plus Précieuses Faveurs. Revêts-les de Ton Esprit de Lumière, de Conseil et de Force ; Préside dans tous leurs conseils. Donne un heureux succès à leurs justes desseins ; et Fais qu'ils n'aient point d'autre But que Ta Gloire, l'Avancement du Règne de Ton Fils, le bien de Ton Église et le bonheur de cet État, afin qu'un jour ils soient couronnés dans Ton Ciel. Fais que toutes les puissances de la terre Te rendent leurs hommages, et qu'elles se soumettent à l'Empire de Ton Fils, afin que Tes Enfants vivent heureux sous leur domination.
Souverain Pasteur de nos âmes, Bénis tous ceux que Tu as Appelés pour nous conduire dans la Voie du Salut, et pour nous découvrir les Vérités de Ton Royaume. Donne-leur dans cette nouvelle année une nouvelle mesure de Ton Esprit, qui leur Enseigne ce qu'ils doivent enseigner à Ton Peuple, qui leur inspire ce qu'ils doivent dire de Ta Part, qui les embrase d'un Saint Zèle, afin qu'ils fassent Ton Oeuvre avec une Ardeur, une Activité et une Vigilance qui ne se relâche jamais. Accompagne leur ministère de Ta Bénédiction, afin qu'ils puissent Confondre tous les ennemis de La Vérité, Corriger les pécheurs, Ramener tous ceux qui s'égarent, Consoler les affligés, Abattre au pied de la Croix de Ton Fils les âmes les plus orgueilleuses, et Ranger tous les cœurs sous Son Obéissance, et qu'ayant amené plusieurs à La Justice, ils soient introduits dans le Séjour Éternel de Ta Gloire, où Ton Agneau sera Leur Pasteur. Répands aussi Tes Bénédictions sur ceux qui se consacrent au Saint Ministère, et Sois Toi-même Leur Docteur et Leur Maître.
Bénis toutes les familles qui composent Ton Église, de tout âge, de tout sexe et de toute condition ; vieillards, hommes faits, jeunes gens et enfants, citoyens et bourgeois, habitants, étrangers, et ceux que les malheurs du temps ont contraint de chercher ici un Asile, pour Te Servir selon les lumières de leur conscience, tous en particulier, chacun selon la vocation dont Tu l'as honoré, et selon l'état où il se trouve. Conserve ceux qui sont en santé ; rétablis ceux qui sont malades, si Tu le Juges à propos, Pour Ta Gloire et pour leur Salut.
Sois le Protecteur des innocents, le Mari des veuves, et le Père des orphelins. Sois le Trésor des pauvres, et Fais que ceux à qui Tu as donné des biens en fassent un bon usage. Console tous les affligés, et Réjouis-les par les Assurances de Ta Grâce. Bénis ceux qui s'attachent aux belles-lettres, et ceux qui portent les armes. Bénis ceux qui veillent pour notre garde, ceux qui défendent la juste cause des personnes à qui l'on fait tort, et ceux qui s'emploient à la guérison des malades. Bénis le commerce de ceux qui négocient et les travaux des artisans. Dans ce jour, Répands sur nous toutes les Bénédictions les plus rares. Voici, nous ne Te laisserons point aller que Tu ne nous aies Bénis.
Fais qu'aujourd'hui et pendant tout le cours de cette année, nous pensions sérieusement à la fragilité de notre vie, qui s'en va comme une ombre, et que nous nous disposions à la mort, en vivant toujours comme devant mourir, et en pratiquant les Vertus Chrétiennes que Tu nous Ordonnes. Si Tu Veux que nous achevions l'année que nous commençons par Ta Grâce, Fais que nous l'employions toute à Ta Gloire, et à nous avancer tellement dans notre sanctification, que nous nous trouvions l'année suivante, plus saints que nous ne sommes aujourd'hui, plus zélés pour Ta Gloire, plus détachés du monde et plus Attachés à Ton Service. Qu'aucun jour ne se passe sans que nous ayons fait plusieurs actes de piété envers Toi, et des œuvres de Charité envers nos Frères.
Mais si Tu veux que cette année soit la dernière de notre vie, ne Permets pas, ô Dieu ! que la mort nous surprenne dans un mauvais état, et Fais-nous Connaître notre fin, afin que nous nous y préparions et que nous l'attendions comme un bon serviteur attend la Venue de Son Maître, et qu'ainsi nous puissions espérer d'entrer dans ces nouveaux cieux, où la Justice habite, et où nous ne compterons plus nos années et nos jours, mais où nous commencerons une année nouvelle, qui ne finira point, où nous ne serons plus exposés à la rigueur des saisons et aux injures de l'air, où Ton Fils sera Notre Soleil, qui ne se couchera jamais, et où nous serons rendus semblables à Lui.
Amen.
Bénédict Pictet. (1655-1724)
Théologien Calviniste Genevois
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté.
Éphésiens 1 : 3-5
.
.
.
.
Source : Pensées 365(Prière pour le premier jour de l'année - Bénédict Pictet )
* (adapté pour l'article, initialement Bénédict Pictet précisait en la circonstance : ce pays et ton Eglise.)
Ces citations appartiennent à des Pères de l'Eglise, pasteurs, conducteurs, anciens, écrivains profanes ou non…. Chacune d’entre elles est une petite leçon de sagesse, ramenant toujours à l’essentiel et au principal : Christ, la Bible et Son Divin Auteur qui est Dieu.
(Refuge Protestant)
Dans les préceptes de la loi, le Seigneur n'accepte que la justice parfaite, dont nous sommes privés, et se présente en exécuteur sévère des peines que nous méritons. Mais en Christ, sa face brille devant nous pleine de grâce et de douceur, alors que nous sommes de pauvres et indignes pécheurs. (Jean Calvin "Institution de la Religion Chrétienne")
Ne confonds pas ta repentance et ta foi comme ta justice. Votre seule justice est la justice imputée du Christ. (Jonathan Song)
La foi me rappelle en même temps ma vilénie contre Dieu et sa bonté envers moi ; elle me montre que même si je ne mérite pas ma prochaine bouffée d'air, Dieu souhaite que je sois un héritier de la gloire. (John Bunyan)
Le «Jésus moderne» est trop gentil pour affronter le péché, trop faible pour s'attaquer à l'erreur et trop impuissant pour réaliser un changement réel sans que nos agendas ne l'aident. Ce n'est pas le Christ de l'Écriture. (Rev. Dustin Benge)
La foi voit un plus grand bien en Christ que dans tous les trésors terrestres. (RichardSibbes)
Le premier auteur de toutes sortes de bien, c’est le Père qui nous plante de sa main ; et le commencement de vie est en Christ, depuis que nous commençons à prendre racine en lui. Quand il s’appelle le vrai cep, c’est comme s’il disait : ‘Je suis vraiment le cep ; les hommes se travaillent donc en vain à chercher vigueur ailleurs, d’autant qu’il ne viendra point de bon fruit d’ailleurs que des ceps qui seront produits de moi . (Jean Calvin, Commentaires sur Jean 15.1)
Chaque vent hurlant dans les tempêtes de la vie est destiné à nous rapprocher du Christ. (Steven Lawson)
Jésus est venu pour chercher et sauver ceux qui sont perdus. Il est celui qui cherche et nous sommes ceux qui le fuient. (R.C. Sproul)
Jésus-Christ atteste qu’il est aimé de son Père, en tant qu’il est le Chef de l’Eglise ; comme de fait cela nous est plus que nécessaire ; car celui qui sans le Médiateur cherche comment il est aimé de Dieu s’entortille en un labyrinthe, auquel il ne trouvera ni entrée ni issue. Pour cette raison, il nous faut dresser les yeux sur Jésus-Christ, auquel nous trouverons le témoignage et gage de l’amour de Dieu tout évident ; car l’amour de Dieu a été pleinement répandu sur lui, afin que de lui il découlât sur ses membres… Ainsi donc, nous pouvons contempler en lui comme en un miroir l’amour et la bonté paternelle de Dieu envers nous tous ; car il n’est point aimé à part, ni pour son profit particulier, mais afin de nous joindre au Père avec lui. (Jean Calvin, Commentaires sur Jean 15.9)
"En moi, dit Christ, reluit et est au vif représentée la similitude des choses que je requiers de vous ; car vous voyez bien comment je suis vraiment adonné à rendre une parfaite obéissance à mon Père, et comme je persévère en cette vocation. Lui aussi de son côté m’a aimé, non point pour un moment, ou quelque peu de temps, mais il continue perpétuellement son amour envers moi." Or cette conformité entre le Chef et les membres doit être incessamment devant nos yeux, non seulement afin que les fidèles s’étudient à se former à l’exemple du Christ, mais afin qu’ils aient bonne confiance d’être tous les jours réformés par son Esprit de bien en mieux, pour cheminer en nouveauté de vie jusqu’à la fin. (Jean Calvin, Commentaires sur Jean 15.10)
Le diable ne combat pas la religion. Il est bien trop intelligent pour ça. Il produit un christianisme contrefait, tellement ressemblant au vrai que certains chrétiens n'osent pas s'exprimer contre lui. (V. Havner )
Beaucoup d’Églises aujourd’hui ne se différencient guère des salles de spectacles ou des théâtres du monde. Voulant à tout prix être pertinentes et cool, elles imitent soigneusement les styles à la mode et les tendances de la culture populaire. (John Mac Arthur)
A ne pas offenser, beaucoup d'églises se compromettent, de tels événements sont fondés sur une philosophie pragmatique : si une chose produit l'effet désiré, alors elles la feront. Le résultat est une église d'adaptant aux pécheurs et non à Dieu, et certainement pas une église terrifiante pour les pécheurs. C'est un divertissement façonné à l'image du monde païen, où les méthodes et les stratégies prédominent sur les Écritures, la doctrine et la puissance spirituelle. Alors que le monde devient de plus en plus réfractaire à l’Évangile, l'église qui s'adapte aux pécheurs doit se compromettre de plus en plus pour demeurer attirante. En refusant de n'être offensante pour personne, elle met l'accent sur les émotions physiques au lieu de l'adoration spirituelle ; sur l'affirmation au lieu de la conviction ; sur le sentimentalisme au lieu de la théologie ; sur le divertissement au lieu de l'édification et sur la frivolité au lieu de la solennité. (John Mac Arthur)
Préserve-nous de tous les dangers auxquels nous sommes naturellement exposés, mais surtout des tentations du Diable. Ne permets pas que nous T'offensions par nos paroles, par nos actions, et par nos pensées. Que la méditation de notre cœur, que les discours de nos bouches, et que les actions de nos mains, Te soient agréables, ô Notre Grand Dieu ! Que nos cœurs soient purifiés par la Foi, et que nos yeux soient détournés des vains objets, et que nos oreilles soient fermées à toutes les séductions du monde. (Bénédict Pictet)
Si la foi n'était qu'une question de sentiments, alors lorsque les choses tournent mal et que les sentiments changent, la foi disparaîtra. Mais la foi n'est pas seulement une question de sentiments, la foi occupe tout l'homme, y compris son esprit, son intellect et sa compréhension. La foi est la réponse à la Vérité. (Martyn Lloyd-Jones)
Un homme qui est satisfait de sa propre justice ne valorise pas Christ. (Thomas Manton)
D’où vient que nous soyons justifiés par la foi ? C’est que, par elle, nous saisissons la justice du Christ, qui nous réconcilie avec Dieu. Or, nous ne pouvons saisir cette justice sans avoir aussi la sanctification… Christ ne justifie personne sans le sanctifier en même temps. Ces bienfaits sont joints par un lien permanent. Quand Christ nous illumine de sa sagesse, il nous rachète ; quand il nous rachète, il nous justifie ; quand il nous justifie, il nous sanctifie. Comme il n’est question, maintenant, que de justice et de sanctification, arrêtons-nous sur ces deux grâces. Bien qu’il faille les distinguer, elles sont inséparablement liées en Christ. Voulons-nous recevoir la justice en Christ ? Il nous faut, d’abord, posséder Christ. Or, nous ne pouvons le posséder sans être participants de sa sanctification puisqu’il ne peut pas être coupé en morceaux. Puisqu’il en est ainsi, le Seigneur Jésus ne donne jamais à quelqu’un la jouissance de ses biens sans se donner lui-même ; il les accorde avec largesse tous deux ensemble, jamais l’un sans l’autre. On voit donc combien cette formulation est vraie : nous ne sommes pas justifiés sans les œuvres, bien que ce ne soit pas par les œuvres, puisque la sanctification n’est pas moins contenue dans la participation de Christ, dans laquelle réside notre justice. (Jean Calvin - Institution de la Religion Chrétienne III, 16, 1)
Je pense que Dieu dans sa miséricorde infinie (et non dans une méchanceté implacable) nous place dans des circonstances difficiles afin que nous criions : sauve-nous, Dieu de notre salut, rassemble-nous, et retire-nous du milieu des nations, Afin que nous célébrions ton saint nom et que nous mettions notre gloire à te louer ! (Douglas Bond ) sur 1 Chroniques 16:35
Je crois que c'est le privilège du chrétien de porter toutes ses peines à son Dieu, qu'elles soient petites ou grandes. J'ai souvent prié Dieu au sujet d'une question dont vous ririez si je devais en parler. (Charles Spurgeon)
La seule façon d’avoir une reconnaissance durable, dans les bons comme dans les mauvais moments, est de demander humblement à notre Père de nous rendre reconnaissants et de lui demander chaque jour de nous rendre encore plus reconnaissants. (...)" "Que le nom de l’Éternel soit béni !" (Job 1.21) (Burk Parsons)
Il est agréable de temps en temps d'avoir la possibilité d'entendre une variété de prédicateurs, mais les meilleurs et les plus grands d'entre eux ne sont que des instruments ; certains peuvent plaire à l'oreille mieux que d'autres ; mais personne ne peut atteindre le cœur plus loin que le Seigneur ne veut l'ouvrir. (John Newton)
Il est irrationnel de nier l'existence de Dieu. (R.C. Sproul)
Au matin de la résurrection, nous dirons tous: 'C'est bon pour moi que j'ai été affligé.' Nous remercierons Dieu pour chaque tempête. (JC Ryle)
Christ Roi n'est pas une simple figure de proue de l'Église. Il est LE chef de l'église. (Rév. Andrew Smith)
La Bible est le sceptre par lequel le Roi Céleste dirige Son Eglise. (Jean Calvin)
Lorsque nous prions, rappelons qui nous sommes et à qui nous nous adressons. (R.C. Sproul)
Seul Dieu pourvoit aux conditions nécessaires pour qu'une personne ait la foi en Christ ; c'est pourquoi nous parlons de « sola gratia », car c'est par la grâce seule que nous sommes sauvés. (RC Sproul)
Me voici donc, ô mon Dieu ! Abattu au pied de ton trône, dans une sainte admiration de ce que tu as fait pour le genre humain. Non seulement tu as envoyé ton cher Fils et ton unique au monde, et tu l'as exposé à la mort pour des pécheurs indignes, mais encore tu nous as donné ton Esprit, sans lequel le don de ton Bien-aimé nous aurait été inutile.
Ce fut au jour de la Pentecôte chrétienne que tu répandis cet Esprit sur les disciples de ton Fils, et que tu les baptisas de ces flammes célestes, qui les embrasèrent d'un zèle si ardent pour ta gloire, qu'ils allèrent publier partout l’Évangile de ton Christ, et qu'ils ne firent point difficulté de le sceller de leur propre sang. Si cet Esprit n'était venu, nous aurions toujours été dans les ténèbres de l'ombre de la mort, et nous aurions été sans Dieu, sans Christ et sans espérance au monde.
Béni soit donc à jamais ton grand nom, ô notre Dieu! du don ineffable que tu nous as fait de ton Saint-Esprit, qui a dissipé les ténèbres dont tout le monde était couvert, qui a fait connaître ton Fils à toutes les nations, et qui a converti les peuples. Tu nous appelles, Seigneur! à célébrer dans quelques jours la mémoire de ce merveilleux évènement qui ravit en admiration tous les habitants de Jérusalem. Non seulement tu nous invites à venir manger la chair de ton agneau, mais encore tu veux nous communiquer ton Esprit.
Hélas ! Qui sommes-nous, que tu daignes ainsi ouvrir toutes les sources de tes grâces en notre faveur ? Qui suis-je que tu veuilles venir loger chez moi avec ton Fils et ton Esprit ? Je me reconnais indigne que tu entres sous mon toit. Comment pourrais-je recevoir l'Esprit de ta sainteté étant souillé comme je suis ? Je ne suis que ténèbres, quelle communion aurais-je avec ton Esprit de lumière ? Que ferai-je donc, ô mon Dieu ? M'éloignerai-je de la table sacrée, à laquelle tu m'appelles avec tant de bonté ? Non, Seigneur ! Je ne m'en éloignerai pas, je m'en approcherai; mais comme je suis convaincu que je ne saurais avoir part à ton Esprit, si ton Esprit ne me met lui-même en état de la recevoir.
Donne-moi cet Esprit que tu répandis si abondamment sur tes apôtres. Fais souffler ce vent céleste dans mon âme; nettoie-moi avec les eaux de ta grâce, purifie-moi avec ce divin feu, et enflamme mon coeur d'amour pour toi. Mais après m'avoir donné cet Esprit, ne me l'ôte jamais, et qu'il demeure toujours avec moi jusqu'à ce qu'il m'élève un jour dans ton ciel.
Amen.
Bénédict Pictet.
Méditation
Les chrétiens ont leur Pentecôte aussi bien que le peuple Juif ; le peuple Juif célébrait dans leur Pentecôte la mémoire de ce que Dieu leur avait donné sa loi, cinquante jours après leur sortie d’Égypte ; et les chrétiens célèbrent dans leur Pentecôte la mémoire de ce que Jésus-Christ, cinquante jours après sa mort, envoya son Esprit en forme de langues mi-partie de feu sur les apôtres, pour les mettre en état de prêcher son Évangile dans tout l’univers, et pour établir la religion chrétienne. Il ne faut pas douter que les chrétiens n’aient des obligations infinies à Dieu pour le don qu’il leur a fait de son Esprit, après leur avoir fait celui de son cher Fils.
Ce serait en vain que le Père céleste nous aurait destiné le salut de toute éternité, et qu’il aurait fait descendre son Fils sur la terre pour nous l’acquérir, s’il ne l’avait pas fait connaître par la prédication de son Évangile, et s’il ne nous l’avait pas appliqué par son Esprit. Ce serait en vain que le Seigneur Jésus aurait répandu son sang pour l’expiation de tous nos péchés, si le Saint-Esprit n’était venu faire l’aspersion de ce précieux sang sur nos consciences, et détruire en nous le règne du péché. En vain Dieu aurait donné sa loi aux hommes pour être la règle parfaite de leur conduite, si son Esprit ne venait l’imprimer dans leur âmes, et ne leur donnait la force d’observer ses commandements.
C’est cet Esprit qui a préparé les hommes par lesquels l’Évangile devait être annoncé, qui les a remplis de la connaissance de ses misères, qui leur a donné le courage de le faire retentir en tous lieux, qui a disposé les esprits à écouter leur prédication, et à recevoir leur doctrine avec obéissance de foi. En un mot, c’est cet Esprit qui a converti les nations.
Ainsi la Pentecôte chrétienne a de grands avantages sur la Pentecôte des Israélites. Dans l’une Dieu donna sa loi à la postérité d’Abraham ; mais dans l’autre Dieu envoya son Esprit sur toute chair, et fit publier la loi de grâce, la loi de l’Esprit de la vie, la loi de la liberté. Dans la première il n’y avait rien que d’effrayant ; dans la seconde il n’a rien qui ne console.
Les chrétiens donc ont bien sujet de bénir Dieu de ce qu’ils ne sont point venus à une montagne, qui puisse se toucher de la main, ni au feu brûlant, ni au tourbillon, ni à l’obscurité, ni à la tempête, ni au son de la trompette, ni à cette voix, qui était telle que ceux qui l’entendirent prièrent qu’on ne leur parlât plus ; et Moïse dit lui-même : Je suis tout épouvanté, et je tremble ; Mais de ce qu’ils sont venus à la montagne de Sion, à la cité du Dieu vivant, à la Jérusalem céleste, aux milliers d’anges, à l’Assemblée et à l’Église des premiers-nés qui sont écrits dans la ciel ; à Dieu, qui est Juge de tous, aux esprits des justes qui sont consacrés à Jésus le Médiateur de la nouvelle alliance, et au sang de l’aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d’Abel.
Ils doivent continuellement célébrer les richesses de la miséricorde de Dieu, de ce qu’il a ouvert tous ses trésors en leur faveur, et de ce qu’il leur a donné tout ce qu’il avait de plus grand et de plus précieux, son Fils, et le sang de son Fils, son Esprit avec toutes ses grâces. Ils doivent le bénir sans cesses, de ce qu’il leur a fait voir le corps de toutes les ombres de la loi, la vérité de toutes les anciennes figures, l’accomplissement des oracles des prophètes, et de ce qu’au lieu qu’ils ne voyaient Moïse que couvert d’un voile, ils peuvent contempler à face découverte la gloire du Seigneur dans le miroir de l’Évangile, et être transformés dans la même image de gloire en gloire comme par l’Esprit du Seigneur.
Quelle ne doit pas être leur reconnaissance de ce qu’au lieu, qu’autrefois l’Esprit n’était répandu que sur une petite partie du monde, il est répandu aujourd’hui sur tout l’univers, et que la terre est remplie de la connaissance de Dieu ? Certainement il est juste que leur reconnaissance soit éternelle, et qu’elle paraisse dans leurs paroles et dans leurs actions.
Ô Dieu, qui nous permets de t’invoquer dans toutes nos afflictions, et qui nous l’ordonnes, tu nous vois aujourd’hui abattus dans ce malheureux temps où ta main fait tant de ravages, et où tes jugements se déploient sur nous.
Il est vrai, Seigneur, que nous aimons mieux tomber entre tes mains, qu’entre les mains des hommes.
Cependant nous reconnaissons que c’est une chose terrible d’être soumis à ton indignation ; et quoique nous avouons que nous avons mérité tes plus rigoureux châtiments, cependant nous recourons à ta miséricorde ; et nous y recourons par ton Fils, qui a apaisé ta colère par son précieux sang.
Pour l’amour de Lui, regarde-nous d’un œil apaisé, et fais luire sur nous la clarté de Ta Face.
Tu as promis que dans un temps de famine et de peste, lorsque ton peuple t’invoquerait avec ardeur, Tu L’exaucerais, et ferais finir ses maux.
C’est dans cette Confiance que nous allons au Trône de Ta Grâce.
Vois, Seigneur, la désolation de Ton Héritage ! La mort fauche de tous côtés tes enfants. Les pères et les mères sont enlevés du milieu de leur famille, et les enfants sont ravis à leurs pères et mères, les maris sont séparés de leurs chères compagnes, et les femmes de leurs maris.
Toutes les rues retentissent de cris, et les maisons sont pleines de morts.
Ô Dieu, n’auras-Tu point Compassion de nous.
Tes oreilles seront-elles fermées à nos cris, et l’ange exterminateur fera-t-il de nos villes et de nos provinces autant de cimetières ?
Seigneur, les morts ne te louent pas, on ne se souvient plus de Toi dans le sépulcre, mais ceux qui vivent Te béniront.
Rends-nous donc la vie et la santé. Commande à ton ange destructeur qu’il cesse de frapper, et conserve-nous, afin que nous publions Tes Merveilles.
Nous nous condamnons à la Vérité devant Toi, et nous ne nions pas que nous ne méritions tous de perdre non seulement cette vie temporelle, mais encore d’être exposés à la mort seconde.
Nous ne prétendons pas nous justifier.
Notre conscience nous accuserait et nous condamnerait, si nous entreprenions et nous condamnerait, si nous entreprenions de nous absoudre.
Mais Tu nous vois dans la ferme résolution de faire un meilleur usage de notre vie, et de Te Glorifier autant que nous T’avons Offensé.
Pardonne-nous, Seigneur, nos péchés passés, et Sanctifie-nous, afin que nous n’en commettions plus.
Que si Tu trouves à propos de nous ôter la vie, Prépare-nous à notre fin, et Mets-nous en état de bien mourir, pour être éternellement avec Toi.
Amen.
Bénédict Pictet,
PSAUME 25 :
Ô Dieu, ma haute forteresse !
1.
À toi, mon Dieu, mon cœur monte ;
En toi mon espoir j’ai mis ;
Serais-je couvert de honte,
Au gré de mes ennemis ?
Jamais on n’est confondu,
Quand sur toi l’on se repose ;
Mais le méchant est perdu,
Qui nuit aux justes sans cause.
2.
Ô Seigneur, daigne m’apprendre
Le chemin qui mène à toi ;
Fais que je vienne me rendre
Dans les sentiers de ta loi.
Que ta vérité, Seigneur,
Et me dirige, et m’éclaire ;
Tu fus toujours mon Sauveur,
Et le seul en qui j’espère.
3.
Souviens-toi de ta clémence,
Car elle fut de tout temps.
Prends pitié de ma souffrance,
C’est ta grâce que j’attends.
Mets loin de ton souvenir
Les péchés de ma jeunesse,
Et daigne encor me bénir,
Seigneur selon ta promesse.
4.
Dieu fut toujours véritable,
Juste et bon, et le fera ;
Et du pécheur misérable
La voie il redressera.
Sous sa main les bons toujours
Marcheront dans la droiture;
Les humbles, par son secours,
Tiendront une route sûre.
PAUSE
5.
La justice et la clémence,
Sont les sentiers du Seigneur,
Pour qui de son alliance
A su garder la teneur.
Dieu tout-puissant et tout bon,
Pour l’amour de ton nom même,
Accorde-moi mon pardon,
Malgré mon offense extrême.
6.
Qui craint Dieu, qui veut bien vivre,
Jamais ne s’égarera ;
Dans le chemin qu’il doit suivre
Dieu même le conduira;
À son aise, et sans ennui.
Il verra le plus long âge ;
Et ses enfants, après lui,
Auront la terre en partage.
7.
L’Éternel se communique
À ceux dont les cœurs sont droits,
À qui le craint il explique
Ses secrets, ses saintes lois ;
Je ne m’en écarte pas,
Mes yeux sont sur lui sans cesse ;
Il détournera mes pas
Des pièges que l’on me dresse.
8.
Jette donc sur moi la vue,
Et que ta compassion
Donne à mon âme éperdue
Quelque consolations.
Sans secours, prêt d’expirer,
Mon cœur se fond de tristesse ;
Viens, ô Dieu, me retirer
D’une si grande détresse.
9.
Fais luire sur moi ta face ;
Vois ma peine et mes travaux ;
Et tous mes péchés efface,
Qui m’attirent tant de maux.
Vois mes ennemis vainqueurs,
Dont le nombre est innombrable,
Et qui pour moi, dans leurs cœurs,
Ont une haine implacable.
10.
De leurs embûches subtiles,
Éternel, délivre-moi.
Rends leurs efforts inutiles ;
Tout mon espoir est en toi.
Soutiens mon intégrité,
Protège mon innocence;
Et, dans toute adversité,
Sois d’Israël la défense.
car Tu es le Dieu de Ma Délivrance ; je m'attends à Toi tout le jour.
6
Eternel, souviens-Toi de Tes Compassions et de Tes Gratuités ;
car elles sont de tout temps.
7
Ne Te souviens point des péchés de ma jeunesse,
ni de mes transgressions ; selon Ta Gratuité souviens-Toi de moi,
pour l'Amour de Ta Bonté, ô Eternel !
8
L’Eternel est Bon et Droit, c'est pourquoi Il enseignera aux pécheurs
le chemin qu'ils doivent tenir.
9
Il fera marcher dans la justice les débonnaires, et Il leur enseignera Sa Voie.
10
Tous les sentiers de l'Eternel [sont] Gratuité et Vérité
à ceux qui gardent Son Alliance et Ses Témoignages.
11
Pour l'amour de Ton Nom, ô Eternel !
Tu me pardonneras mon iniquité, quoiqu'elle soit grande.
12
Qui est l'homme qui craint l'Eternel ?
[L'Eternel] lui enseignera Le Chemin qu'il doit choisir.
13
Son âme logera au milieu des biens,
et sa postérité possédera la terre en héritage.
14
Le Secret de l'Eternel est pour ceux qui Le Craignent,
et Son Alliance pour la leur donner à connaître.
15
Mes yeux sont continuellement sur l'Eternel ;
car c'est Lui qui tirera mes pieds du filet.
16
Tourne Ta Face vers moi, et Aie pitié de moi ;
car je suis seul, et affligé.
17
Les détresses de mon cœur se sont augmentées ; tire-moi hors de mes angoisses.
18
Regarde mon affliction et mon travail, et me pardonne tous mes péchés.
19
Regarde mes ennemis, car ils sont en grand nombre,
et ils me haïssent d'une haine [pleine] de violence.
20
Garde mon âme, et me délivre; [Fais] que je ne sois point confus ;
car je me suis retiré vers Toi.
21
Que l'intégrité et la droiture me gardent ;
car je me suis attendu à Toi.
22
Ô Dieu ! Rachète Israël de toutes ses détresses.
.
.
*** La source même des endroits n'engagent pas sur certains domaines Refuge Protestant du point de vue doctrinal ou autres, ces sources trouvées pour la connaissance de chants communs restent libres & responsables pour eux-mêmes de leur contenu et direction.
Mon Seigneur et Mon Dieu, Tu me vois prosterné devant Ta Majesté Souveraine, pour Te supplier de me donner Ton Saint-Esprit, afin que je puisse comprendre, avec tous les saints, la hauteur, la largeur, la profondeur et la longueur de Ta Charité.
Mon esprit et mes pensées se confondent, quand je considère jusqu'à quel point Tu nous as aimés, Toi le Saint des saints, Le Créateur de l'univers, Le Roi des anges et des hommes ; Toi qui possèdes toutes les perfections ; qui as le ciel pour Trône, et la terre pour Ton marchepied ; nous qui rampons dans la poudre, et qui sommes souillés depuis la plante de nos pieds jusqu'au sommet de nos têtes ; nous qui étions soulevés contre Toi, et qui méritions toute Ta haine.
Comment, ô Dieu, as-Tu pu nous aimer, jusqu'à nous donner Tout ce que Tu avais de plus cher ?
Ton Fils, Ton Propre Fils, Ton Unique, la Splendeur de Ta Gloire; l'Empreinte de Ta Personne, Ton Image Parfaite, par qui Tu as fait les siècles, et qui soutient toutes choses par Sa Parole Puissante.
Si Tu avais donné Ton Fils pour les anges, ces intelligences célestes, qui T'adorent dans les cieux dans une parfaite innocence, ou si Tu l'avais donné pour nos premiers parents, pendant qu'ils étaient justes, nous aurions déjà sujet d'admirer Ta Bonté Infinie.
Mais Tu L'as envoyé ce Fils pour des créatures qui ne méritaient pas de voir La Lumière, et qui étaient dignes de toutes les foudres de Ta Colère, qui avaient foulé aux pieds Tes Divines Lois, et qui méprisaient les richesses de Ta Patience.
Si le Fils que Tu nous as donné était un simple mortel, que Tu eusses pourtant élevé au-dessus des autres hommes par des qualités éminentes, nous aurions encore matière de Te rendre nos actions de grâces, de ce que Tu as pensé à nous, et de ce que Tu as eu Compassion de notre misère.
Mais ce Cher Fils, que Tu as Fait descendre du Ciel pour nous sauver, est Dieu Béni Eternellement avec Toi ; Il possède avec Toi la Même Essence, la Même Gloire, la Même Majesté, les Mêmes Perfections.
Cependant Tu nous L'as donné, et Tu L'as exposé à la mort pour nous rendre éternellement Bienheureux.
Ô Dieu, Ta Fidélité atteint jusqu'aux nues, mais Ta Bonté et Ta Miséricorde est au-dessus des cieux.
Nos esprits sont trop petits pour concevoir Toute La Grandeur de Ton Amour ; mais, Seigneur, ne permets pas que nous soyons ingrats à Tes Faveurs Inestimables.
Puisque Tu nous as Aimé d'un Amour qui surpasse toute connaissance,fais aussi que nous T'aimions autant que nous sommes capables d'aimer ; plus que toutes les plus excellentes créatures, infiniment plus que nous-mêmes, et que tout ce qui est dans nous.
Que nous T'aimions sur la terre comme nous T'aimerons dans le Ciel.
Nous Te demandons cette Grâce par ce Cher Fils que Tu nous as donné.
Amen.
Bénédict Pictet.
Prières pour les jours de sainte cène, de Noël, de Pâques, de Pentecôte et de septembre, et pour les jours de jeûne.
Ô Dieu ! Que Ta Miséricorde est Infinie, et que Ta Justice est Sévère !
Que Ta Miséricorde est Infinie, de nous avoir donné Ton Fils, non seulement pour être Notre Frère et Notre Époux, Notre Docteur et Notre Chef, mais encore pour être Notre garant et Notre Sauveur, et de l’avoir exposé à la mort, pour nous misérables pécheurs, qui méritons toutes les rigueurs de Ta Plus Terrible Vengeance !
Que Ta Justice est Sévère et Terrible, d’avoir mieux aimé faire mourir Ton Unique, Celui que Tu Aimes, et en qui Tu as pris Tout Ton Plaisir, que de laisser le péché impuni. Que mes péchés me font horreur, puisqu’ils n’ont pu être expiés que par le sang d’une victime si Parfaite !
Ô Mon Dieu ! Comment se peut-il, que Tu aies fait descendre dans un si profond anéantissement Celui qui était Seigneur de Gloire, au lieu qu’il semblait que Tu devais plutôt détruire tout le genre humain, qui t’avait Offensé ? Nous étions coupables, Il était Innocent ; nous étions injustes, Il était Juste, et Parfaitement Saint ; nous étions tes ennemis, et Il est Le Plus Cher Objet de Ton Amour ; nous étions les esclaves du démon, et Il est Ton Fils, que Tu as engendré de toute éternité.
Comment as-Tu pu, ô Mon Dieu, immoler cette Incomparable Victime pour les plus indignes de Tes Créatures ? Certainement, plus je pense à cette mort, plus je suis dans l’admiration, surtout, quand je fais réflexion, que par cette mort ignominieuse Tu as fait le Merveilleux Ouvrage de notre Salut, que tous nos ennemis ont été vaincus, et que le Paradis a été ouvert aux pécheurs repentants.
C’est pour nous procurer les Doux Fruits de cette mort de Ton Fils, que Tu nous appelles à Ta Sainte Table. Mais, Seigneur, Fais-moi bien comprendre que je ne saurais avoir aucune Communion avec Ton Fils, si je ne renonce à mes péchés, et si je ne les déteste.
Produis donc dans mon cœur une sincère repentance de T’avoir Offensé ; mais en même temps, fais que je m’approche de Ta Table avec une Vraie Foi, afin que j’y trouve le Pardon de toutes mes offenses, la Paix de ma conscience, la Joie de mon âme, et que je m’en retourne avec une Ferme Assurance de posséder un jour la Vie Eternelle, que Ton Fils m’a méritée par Sa Mort.
Amen.
Bénédict Pictet,
Prières pour les jours de sainte cène, de Noël, de Pâques, de Pentecôte et de septembre, et pour les jours de jeûne.
Que te dirai-je, ô mon Seigneur et mon Dieu ! Tu as donné aux hommes la plus sainte et la plus parfaite de toutes les lois, pour être la règle de leurs mœurs. Tous les commandements qu'elle prescrit sont justes, j'en suis très convaincu; cependant il n'y en a point que je n'ai violé plusieurs fois; et plus j'examine mon cœur, plus je me trouve criminel.
Quand je veux m'excuser, ma conscience me condamne, et souvent je me trouve coupable où je me croyais innocent; souvent même je reconnais que j'ai péché en croyant observer ta loi. Je sais, mon Dieu ! Ce que mes transgressions méritent, et qu'il n'y en a aucune que tu n'eusses droit de punir des peines éternelles. Je ne saurais m'en justifier en ta présence, et je ne puis rien prétexter pour ma justification. Dans cet état que te dirai-je, ô Dieu ! Si ce n'est que je suis un malheureux pécheur, indigne de ta grâce, et digne de toute la malédiction de ta loi?
Mais aie pitié de moi selon tes grandes compassions. Ta justice aurait droit de m'accabler, mais fais encore abonder ta grâce où mes péchés ont abondés; n'entre point en compte avec moi, et ne jette plus les yeux sur mes iniquités; regarde plutôt à l'obéissance que ton Fils t'a rendue jusqu'à la mort de la croix ; et pour l'amour de lui, qui s'est fait malédiction pour nous, répands sur moi tes plus précieuses bénédictions.
Tu m'appelles dans peu de jour à la table de ce Fils bien-aimé. Fais m'y entendre cette douce et agréable voix que mes péchés me sont pardonnés, qu'il n'y a point de condamnation pour moi, et que la loi de l'Esprit de la vie m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Imprime cette loi dans mon cœur. Fais que je la médite et le jour et la nuit, que j'en observe les commandements avec exactitude. Que l'étude et l'observation de cette loi fasse mon unique plaisir, et que toute ma vie s'emploie à des œuvres qui te soient agréables, qui glorifient ton nom, qui édifient mon prochain, qui affermissent ma vocation, et qui m'assurent de ma félicité.
Tu voulais que ton peuple t'offrit au jour de la Pentecôte les premiers fruits qu'il recueillait. Accepte, ô mon Dieu! l'offrande que je te fais de tout ce que je suis, et de tout ce que je possède. Pardonne, Seigneur ! Si je ne t'ai pas consacré comme je devais les prémices de ma vie ; mais fais qu'elle te soit désormais toute consacrée, et que je vive uniquement pour toi et pour ton cher Fils, qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi.
Amen.
Pasteur Protestant Calviniste, Professeur en Théologie,
" J'avoue que je donnerais à peine un penny pour tout salut que je pourrais perdre. La vie éternelle est la chose dont nous avons besoin, la Vie de Dieu, qui ne peut jamais changer ou être enlevée de nous, et c'est ce qui est donné à toutes celles et ceux qui croient en Jésus Christ."
Car, lorsque que nous étions
encore sans force,
Christ, au temps marqué,
est mort pour des impies
(Romains 5-6)
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.