C’était le destin, c’était la fatalité, ou, mieux encore, comme j’ai entendu quelqu’un le dire une fois : c’était la fatalité du destin…
La plupart des gens vivent avec cette idée que le cours des choses est réglé par une force aveugle à laquelle personne ne peut échapper, et qui vous rattrape de toutes manières quoi que vous tâchiez de faire.
Cela peut-être en bien ou en mal, mais quoi qu’il arrive, tout est écrit par avance : mektoub, comme on dit en arabe…
Pour la Bible, et la Foi Chrétienne authentique qui est fondée en elle, les choses sont bien différentes.
Ma destinée n’est pas aux mains d’une force aveugle, mais dans celles d’un Etre Tout-Puissant et Eternel qui dirige chaque pas de mon existence en établissant une relation personnelle de Père Céleste à enfant et en me donnant Sa Loi afin que ma vie soit dirigée par ce cadre Protecteur et Bienfaisant.
Cette relation n’est possible qu’à cause du don par le Père céleste de Son Fils Bien-Aimé, Jésus-Christ, venu accomplir cette loi Parfaitement afin de me mettre au bénéfice de Son Obéissance.
Les enfants de l’Alliance avec le Seigneur Eternel savent donc que la Providence Divine gouverne toutes choses, mais pas de manière aveugle, impitoyable ou impersonnelle.
Au contraire, comme l’écrit l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens de Rome (chapitre 8) : Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Et il conclut ce passage par ces paroles extraordinaires qui sont tout sauf une évocation fataliste :
Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur.
Il vaut la peine d’écouter comment le fameux catéchisme de Heidelberg, rédigé au temps de la Réforme, explique la Providence.
A la question :
Qu’entends-tu par la providence de Dieu,
il répond :
La force toute-puissante et partout présente de Dieu par laquelle Il maintient et conduit, comme par la main, le ciel et la terre avec toutes les créatures, de sorte que les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses ne viennent pas du hasard, mais de sa main paternelle.
La question suivante posée par le catéchisme de Heidelberg est la suivante :
A quoi nous sert-il de connaître la création et la providence de Dieu ?
Et la réponse offre un résumé de l’espérance chrétienne fondée en la toute-puissance du Père céleste :
A être patients dans l’adversité, reconnaissants dans la prospérité, et à garder confiance, quoi qu’il arrive, en notre Dieu et Père fidèle. Aucune créature ne peut nous séparer de son amour puisqu’Il les tient toutes tellement dans sa main qu’elles ne peuvent agir ni se déplacer sans sa volonté.
Amen,

Eric Kayayan,
Pasteur Protestant Réformé


Source : Foi & Vie Réformées